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Résolution du Conseil de
sécurité S/RES/1301 (2000)
Commentaires et analyses (suite et fin):
16. Lecil D.
Wills: The world must
accept the manifest destiny of the Western Sahara
17. Elisabeth
Muller: Quelques
souvenirs... un engagement
Inde
Après le retrait de la reconnaissance de la RASD par l'Inde,
la presse indienne analyse les raisons de cette décision
surprenante à ses yeux. Alors que Mainstream
qualifie la décision de triste et sans
précédent, Frontline Magazine constate un changement de la politique traditionnelle
indienne de soutien aux processus de décolonisation. La
décision aurait été prise par quelques personnes
seulement au sein du gouvernement. Pour le journaliste, l'Inde a
commis une erreur en «envoyant un mauvais signal en direction de
l'Afrique», signal qui pourrait être compris comme une
insulte à l'OUA. The
Hindu y voit une tentative
de l'Inde de gagner le soutien du Maroc au sein de l'Organisation de
la Conférence Islamique par rapport au conflit du Cachemire,
faux espoir, selon le journaliste. Il relève que l'Inde a
répété vouloir conserver des relations amicales
avec les deux parties.
Le Chargé d'affaires de la RASD à New Dehli, Abba
Malainine, dans une interview au quotidien allemand Junge Welt, a regretté la volte-face de ce pays influent,
qui aurait pu contribuer activement à la résolution du
conflit. Il ne voit pas le bénéfice que l'Inde peut
tirer de ce geste qui porte atteinte, a-t-il ajouté, au
prestige de l'Inde dans les pays du tiers monde et surtout en
Afrique.
30.06.00
Maghreb
Dans un discours devant le parlement tunisien à l'occasion de
sa visite en Tunisie, le président Bouteflika a
réaffirmé la position algérienne en faveur du
droit à l'autodétermination des peuples, «principe
sacré», «pivot de la politique extérieure
algérienne», a-t-il affirmé, «que ce soit au
Surinam, à Belize, à Timor, au Brunei ou au Sahara
occidental.» Répondant indirectement au roi du Maroc, il
a déclaré rejeter «la politique du fait accompli,
la loi de la jungle, l'hégémonie du plus fort»,
estimant que «les règles qui régissent les
relations (entre le Maroc et l'Algérie) doivent être
fraternellement franches et sincères, à l'égard
de l'opinion publique internationale, de la presse et des capitales
étrangères. Elles doivent veiller également
à ne pas porter atteinte à ce qui nous a
rassemblés par le passé et à ce qui existe entre
nous, (...) afin de renforcer davantage ces relations (...). Un
contexte dans lequel nous ne nions pas le passé, n'incriminons
pas le présent et ne fermons pas, par des injures ou une
falsification des faits, les portes d'un avenir commun qui arrivera
inévitablement.»
30.06.-09.07.00
France
A l'invitation de la Fondation France-Libertés, Mohamed
Sidati, Ministre conseiller à la Présidence de la RASD
et Elisabeth Muller, Secrétaire générale
adjointe de l'Association française des Amis de la RASD,ont
participé au 4ème festival international de films
"Résistances", qui présentait 120 films et
débats quotidiens autour des thèmes: Rives
pyrénéennes, Marge et déviance, Justice et
équité. Le court métrage "Laila" et le film "Los
Baules del retorno" ont été projetés lors de la
soirée du 1er juillet consacrée au Sahara Occidental,
en présence de la réalisatrice et actrice espagnole
Sylvia Munt et de Danièle Mitterrand.
01.07.00
Solidarité
7'320 enfants sahraouis entre 8 et 12 ans passeront leurs vacances
d'été en Espagne dans des familles d'accueil, mais
également en Italie, en France, en Autriche, en
Grande-Bretagne, en Suisse, etc... Des programmes d'animation ont
été élaborés pour les enfants qui ne
quittent pas les camps. Dans la wilaya de Dakhla, «Enfants
réfugiés du monde» a préparé des
activités de loisirs, en coordination avec l'UJSARIO, dont
profiteront un milliers d'enfants (SPS).
03.07.00
Condamnations
Brahim Laghzal, Cheikh Khaya et Laarbi Massoudi ont été
condamnés à 4 années de prison ferme par la Cour
d'appel d'Agadir et à une amende de 10.000 dirhams pour
atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat
et pour espionnage en faveur du Front Polisario. Enlevés le 6
décembre 1999 et incarcérés depuis à la
prison d'Inezgane près d'Agadir, les trois Sahraouis avaient
été condamnés par le tribunal de première
instance le 2 juin 2000 à 4 ans de prison ferme pour les deux
premiers et à 3 ans pour le troisième.
05.07.00
Référendum
A l'occasion de la réunion du groupe de parlementaires
européens "Paix pour le Peuple sahraoui", Mohamed Sidati,
Ministre conseiller à la Présidence de la RASD, a
déclaré au sujet de la réunion de Londres II,
que «la position présentée par la
délégation marocaine est restée empreinte
d'ambiguïtés et de contradictions, traduisant une
volonté manifeste de se soustraire aux engagements
contractés à New York et à Houston». Sidati
a appelé l'Union européenne à mettre tout son
poids dans la balance «pour amener les protagonistes à
respecter leurs engagements», exprimant l'espoir que la France
adoptera «une attitude moins partisane» et «plus
conforme au droit international». (déclaration)
06-12.07.00
36ème sommet de l'OUA, Lomé, Togo
Le Comité des ambassadeurs, réuni du 4-6 juillet, a
désigné Fadel Ismail, ambassadeur sahraoui
auprès de l'OUA, rapporteur à la session
ministérielle. Intervenant devant le Conseil des Ministres
(6-10 juillet), le ministre sahraoui des Affaires
étrangères Ould Salek a mis en garde contre les
tentatives du Maroc à persister dans son refus de
l'organisation du référendum. Il a demandé
à l'OUA, garante avec l'ONU du plan de paix, de le
défendre pour préserver la paix. Le Secrétaire
général de l'OUA, le Dr Salim Ahmed Salim, a
abordé la question du Sahara dans son rapport annuel, en
déclarant: «L'OUA continuera à appuyer les Nations
unies dans les efforts qu'elles déploient pour permettre au
peuple du Sahara Occidental d'exercer son droit à
l'autodétermination.» Il a ajouté que l'OUA estime
que le plan de règlement, accepté par les deux parties,
reste l'instrument viable pour l'organisation et la tenue du
référendum au Sahara Occidental. Sa mise en oeuvre
rapide aiderait à réduire la tension qui devient de
plus en plus manifeste et contribuerait considérablement
à promouvoir la coopération entre les Etats du
Maghreb.
Dans son discours bilan en ouverture du sommet des chefs d'Etat, le
président sortant, A. Bouteflika, a renouvelé son
«hommage» à la RASD pour sa décision
«courageuse et généreuse» de ne pas
participer au premier sommet OUA-UE au Caire.
Mohamed Abdelaziz, dans son intervention, a estimé qu'«au
rythme où vont les choses, nous n'avons pas beaucoup d'espoir
que le référendum sera organisé dans un avenir
proche». Il a lancé un appel pressant à la
communauté internationale pour sauver la paix dans la
région. Le président sahraoui a eu des entretiens avec
le président algérien, le président du Ghana, le
président de l'Ouganda et le premier ministre éthiopien
ainsi qu'avec le Secrétaire général de l'ONU
Kofi Annan. La RASD a été élue membre du bureau
du prochain sommet de l'OUA et fera donc partie durant une
année du Comité pour la prévention, la gestion
et la résolution des conflits, l'équivalent du Conseil
de sécurité africain (SPS).
06.07.00
Coopération
Le ministre sahraoui de la santé, Omar Mansour et le
conseiller responsable de la Santé de la province autonome de
Castille et Leon, ont signé un accord de collaboration dans le
domaine de la santé.
06.07.00
ONU
Dans son intervention devant le Comité spécial de
décolonisation de l'ONU, le représentant du Front
Polisario a déclaré que l'identification des
électeurs «demeure la clé de la
crédibilité du référendum».
Regrettant que l'expérience des Nations unies à Timor
n'ait pas de conséquence sur la question du Sahara Occidental,
il a déclaré qu'au contraire, «nous assistons
malheureusement à des manoeuvres visant à faire
pression sur la communauté internationale et sur le peuple
sahraoui pour qu'il renonce à l'indépendance.»
(SPS, aps)
08.07.00
Solidarité
La plate-forme "Solidarité avec le Peuple Sahraoui", qui
regroupe l'AFASPA, APAPS (Palaiseau), APMCJ, Association des Amis de
la RASD, Association des Jeunes Sahraouis en France, CLPS (Limousin),
Eclaireurs de France, ETM Cahors Femmes Solidaires, Fondation France
Libertés, Francas, Guides de France, Secours Populaire, Un
camion citerne pour les Sahraouis (Le Havre), VVL, Figeaction, FOL
Ardèche, organise cette année l'accueil d'enfants
sahraouis en France. Cent enfants, arrivés début
juillet, séjourneront plusieurs semaines à Argenteuil,
Bouguenais, Cahors, Champagné, Cuges-les-Pins, Figeac,
Gonfreville l'Orcher, Hérouville Saint Clair, Le Mans,
Limoges, Loon Plage, Palaiseau, Rezé, Saint Junien, Saint
Nazaire, Villejuif, Vitry sur Seine, Cruas. Renseignements:
liegeois@club-internet.fr
09.07.00
6ème conférence mondiale d'éducation à la
paix
Dans le cadre de cette conférence organisée à
l'UNESCO à Paris par l'Association Internationale des
Educateur à la Paix, El Khadir Daoud, représentant de
l'AFAPREDESA et ancien «disparu», est intervenu dans
l'atelier «Droit des peuples, les exemples Sahraoui et
Kurde». Il a réaffirmé la volonté
d'autodétermonation des Sahraouis et a lancé un appel
solennel afin que la Communauté internationale et tout
particulièrement la France s'engagent résolument
à appuyer le processus référendaire.
10.07.00
Solidarité
Une journée d'information et de solidarité avec le
peuple sahraoui s'est déroulée à Alger. Les
associations organisatrices ont relevé la continuité de
la position de l'Algérie à l'égard de la
question du Sahara Occidental et le caractère colonial de ce
conflit. Elles ont rappelé que la solution proposée par
l'ONU et acceptée par le Maroc et le Front Polisario reste la
seule voie praticable.
12.07.00
Rapport du SG S/2000/683 (HTML ou format PDF)
Transcription intégrale du chapitre IV. Observations et recommandations
27. En dépit des efforts de mon Envoyé
personnel, aucun progrès n'a été accompli lors
de la réunion que les parties ont tenue à Londres le 28
juin au sujet du règle-ment des multiples problèmes
auxquels se heurte l'application du plan de règlement. En
fait, mon Envoyé personnel m'a indiqué, comme il l'a
dit aux parties à la fin des consultations, que la
réunion, loin de résoudre les problèmes, avait
en fait marqué un recul.
28. Après avoir indiqué leurs positions
respectives, qui étaient déjà connues, les deux
parties n'ont donné ni l'une ni l'autre l'impression qu'elles
étaient disposées à présenter des
propositions concrètes pour rapprocher leurs points de vue.
Bien décidées, l'une comme l'autre, à ne faire
aucune concession en cas de victoire, elles ne semblaient pas
disposées à examiner une solution qui permettrait
à l'une et à l'autre d'obtenir non la totalité
mais une partie de ce qu'elles voulaient. Elles ne semblaient pas non
plus prêtes à renoncer à leur animosité
réciproque et à commencer à négocier une
solution politique qui réglerait leur différend au
sujet du Sahara occidental.
29. Comme mon Envoyé personnel l'a
expliqué aux parties, une solution politique pourrait prendre
plusieurs formes, mais, avant tout, il ne pouvait pas s'agir d'une
solution militaire. Un accord pourrait être
négocié en vue de la pleine intégration du
Sahara occidental au Maroc ou de la pleine indépendance du
Sahara occidental; un accord négocié pourrait aussi
déboucher sur une solution intermédiaire; on pourrait
encore envisager un accord permettant d'appliquer pleinement le plan
de règlement. Il convient toutefois de noter que les positions
des parties en ce qui concerne l'interprétation à
donner à certaines dispositions principales du plan de
règlement et les problèmes auxquels son application se
heurte depuis neuf ans n'ouvrent pas de bonnes perspectives à
cet égard. Il vaut certes beaucoup mieux aboutir à une
solution politique que voir s'effriter le processus, car cela
pourrait conduire à une reprise des hostilités, chose
qu'il faut éviter à tout prix.
30. En concluant cette évaluation plutôt
sombre de la situation actuelle, je souhaiterais proposer au Conseil
de sécurité de réfléchir à la
façon de faire respecter les résultats du
référendum, si celui-ci devait avoir lieu, par les
parties. À cet égard, je tiens à rappeler, comme
mon Envoyé personnel l'a fait observer aux parties pendant la
réunion qu'ils ont tenue récemment à Londres, et
comme il était déjà indiqué au paragraphe
36 de mon rapport du 26 février 2000 (S/2000/131), que le plan
de règlement ne prévoit aucun mécanisme de mise
en oeuvre et qu'aucun ne semble de-voir être proposé, ce
qui invite à utiliser les moyens militaires pour assurer cette
mise en oeuvre.
31. En dépit du fait que la réunion de
Londres n'a pas permis de faire des progrès, les questions
concernant les procédures de recours, les prisonniers de
guerre et les réfugiés, certains progrès
pourront être réalisés. À la suite de ces
consultations, je compte que mon Envoyé personnel rencontrera
de nouveau les parties, en présence des deux pays
observateurs, pour essayer une fois de plus de régler les
multiples problèmes concernant l'application du Plan de
règlement et pour essayer une fois de plus de régler
les multiples problèmes concernant l'application du plan de
règlement et pour essayer de les amener à s'entendre
sur l'une ou l'autre solution politique à leur
différend au sujet du Sahara occidental. Entre-temps, je
recommande au Conseil de sécurité de proroger le mandat
de la MINURSO pour une période de trois mois s'achevant le 31
octobre 2000.
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