BP 12
Tindouf (Algerie) |
Campements des réfugiés sahraouis, le 29 juillet 2003.
Le prisonnier de conscience Ali Salem Tamek, en grève de la faim illimitée depuis le mercredi 09 juillet 2003, a décidé de mettre fin à sa vie en s'immolant par le feu le mercredi 30 juillet 2003. Il a pris cette grave décision suite à l'indifférence des autorités d'occupation marocaines à ses revendications légitimes et le non respect de ses droits élémentaires comme prisonnier d'opinion malgré que ces mêmes autorités lui avaient pourtant reconnu un tel statut. En effet, le premier ministre marocain Driss Jettou, lui même, lui a notifié par lettre, datée du 08 avril, une telle décision des autorités d'occupation.
Il est à rappeler que Ali Salem Tamek a été arbitrairement arrêté, le 26 août 2002, à Rabat. Emprisonné dans différents centres et bagnes marocains, il a été condamné, le 10 septembre 2002, à 2 années de prison ferme et 10 000 Dirhams d'amende par le tribunal de première instance de El Aaiun, sous la fallacieuse accusation d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Cette même condamnation a été maintenue par les autorités d'occupation par la Cour d'Appel, le 17 octobre 2002.
Ali Salem Tamek qui jouissait de ses droits en tant que prisonnier d'opinion a été transféré par les autorités d'occupation marocaines, le 25 mai 2003, vers la prison d'Ait Melloul où il est privé de tous ses droits. Devant cette situation, il a multiplié les actions pour recouvrer ses droits. Les autorités d'occupation marocaines ont répondu par l'indifférence et l'insouciance.
L'état de santé de Ali Salem Tamek se dégrade chaque jour davantage. Au bout de ses forces, il décidé de s'immoler par le feu demain mercredi 30 juin 2003. Les autorités d'occupation marocaines en assument l'entière responsabilité. S'il lui arrive quoi ce soit, le Royaume du Makhzen moyenâgeux de Mohamed VI sera le premier à devoir répondre de ses actes. Ce Makhzen répondra de tous les crimes contre l'humanité perpétrés contre la population sahraouie civile sans défense
Gravement, préoccupée par cette situation, l'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) vous interpelle d'agir promptement pour sauver la vie de Ali Salem Tamek.
Exigeons des
autorités d'occupation marocaines le respect scrupuleux des
droits de l'homme et des normes internationalement reconnues.
Exigeons du Makhzen de cesser de violer impunément les droits
de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental
et au Sud de l'Oued Noun. De libérer immédiatement et
inconditionnellement Ali Salem Tamek et tous les prisonniers
politiques sahraouis. Le Royaume des ténèbres de
Mohamed VI doit également répondre du sort des disparus
sahraouis enlevés par son père que dans l'Enfer repose
et ses sbires Driss Basri et Compagnie
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