|
12.12.97
Lettre du Secrétaire général au président
du Conseil de sécurité (S/1997/974)
Conformément à la demande du Conseil de
sécurité du 20 octobre, le Secrétaire
général de l'ONU résume, dans une lettre
adressée à son président, les
événements de ces derniers deux mois. Les listes
complètes des personnes restant à identifier ont
été adressées aux deux parties le 14 novembre.
Le processus d'identification a débuté le 3
décembre à El Ayoune et dans le camp de Smara. Cinq
jours plus tard deux nouveaux centres étaient ouverts, l'un
à Smara et l'autre dans le camp de Dakhla. Un cinquième
centre sera ouvert à Tan-Tan, Sud Maroc, le 15
décembre, un sixième le 22 décembre à El
Ayoune. Les préparatifs pour l'ouverture d'un centre en
Mauritanie ont pris du retard, il sera opérationnel fin
janvier seulement. Kofi Annan reconnaît qu'il y a eu des
difficultés, pour la plupart d'ordre technique. Dans les
campements de réfugiés des personnes se sont
présentées qui n'avaient pas été
convoquées. La commission a estimé qu'une telle
démarche était admissible pour des cas exceptionnels
d'ordre humanitaire. Mais en principe il ne peut y avoir
identification qu'après convocation, unique, à un
centre précis. En conclusion Kofi Annan estime, au vu des
premières expériences, que la MINURSO sera capable de
respecter le calendrier
établi.
14.12.97
Le ministre marocain de l'Intérieur a présidé
une réunion avec les chioukhs des territoires occupés
et avec les observateurs marocains auprès de la MINURSO. Selon
MAP, "les intervenants ont fait état d'obstacles et de
pressions exercés par les observateurs du Front Polisario sur
les chioukhs, dans une tentative d'inclure des personnes sans aucun
lien avec le Sahara".
15.12.97
Selon la porte-parole de la MINURSO il n'y aurait pas eu de
difficultés lors de l'identification.
15.12.97
Arrestations
Selon l'AFAPREDESA deux jeunes Sahraouis ont été
arrêtés à la frontière maroco-espagnole
près de Ceuta. Malainine Bachir Salek et Mohamed Lamin Chiaa
ont été incarcérés le 5 décembre
1997 dans une caserne miltaire à Tetouan, où ils
auraient été torturés et interrogés.
Trois jours plus tard, ils auraient été
transférés par la gendarmerie royale à l'Etat
Major Zone Sud d'Agadir. L'AFAPREDESA annonce encore
l'enlèvement de deux bédouins, Abderrahmane Brahim
Atman et Mohamed El Yaddasia, le 10 décembre 1997, près
de Bir Gandouz (territoire occupé).
16.12.97
L'Espagne a versé 4 millions de $US à l'UNHCR comme
participation à l'opération de rapatriement, qui
coûtera 50 millions de $US. L'Espagne prévoit une
deuxième aide ces prochains mois selon le degré
d'évolution de la premières phase du plan de paix.
17.12.97
Bilan après deux semaines de reprise de
l'identification
Selon le porte-parole de Kofi Annan 7'492 Sahraouis ont
été convoqués depuis le 3 décembre, 3'327
ont été identifiés. Cela porte le total des
personnes identifiées à 63'439. Il reste encore plus de
160'000 demandes à traiter.
17.12.97
Le ministre marocain de l'intérieur a tenu une réunion
de travail avec des responsables du HCR au sujet des
opérations de rapatriement.
17.12.97
Identification
Selon des sources marocaines, des centaines de membres de la tribu
des Aït Ba-Amrane (tribu de la région d’Ifni, Sud
Maroc) se sont vus refuser, les 11 et 12 décembre,
l'inscription sur les listes électorales des Nations unies.
Ces personnes ont alors refusé de quitter les lieux. Il a
fallu l'intervention d'Erik Jensen et des heures de discussion pour
finalement leur permettre de se présenter devant les
fonctionnaires de la MINURSO et non aux bureaux d'identification
(MAP). [ Tribus et recensement, voir
Mémorandum du F. Polisario du mai 1996 ]
17.12.97
Premier sommet franco-marocain
Accompagné de quatre ministres Lionel Jospin a inauguré
la premières réunion annuelle franco-marocaine. La
visite officielle du premier ministre français au Maroc durera
deux jours. La déclaration finale commune souligne que "les
analyses des deux parties sur les grandes questions régionales
et internationales sont convergentes et complémentaires".
Plusieurs accords économiques ont été conclus,
dont une convention pour un prêt de 220 milllions de FF
destiné à valoriser les ressources de phosphates.