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Commission des droits de l'homme de l'ONU, 53e session,
Genève, 10.3.-18.4.97
Point 7: le droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes
La commission a adopté par consensus le projet de
résolution sur le Sahara Occidental. La résolution
réaffirme que "l'objectif auquel ont souscrit tous les
intéressés consiste à tenir un
référendum libre, régulier et impartial pour le
peuple du Sahara occidental". Elle réaffirme "la
responsabilité de l'ONU" à l'égard de ce peuple,
"se déclare convaincue de l'importance et de l'utilité
des contacts directs entre les deux parties" et "encourage le Maroc
et le Front Polisario à engager dans les meilleurs
délais des pourparlers directs".
Point 8: question des droits de l'homme de toutes les personnes
soumises à une forme quelconque de détention
L'Association internationale des juristes démocrates est
intervenue pour dénoncer la situation régnant dans les
territoires occupés, et plus particulièrement celle des
personnes libérées en 1991 par les autorités
marocaines. "En effet, les personnes libérées sont
constamment soumises à toutes sortes d'intimidations et de
menaces de représailles. Certaines d'entre elles ont
été arrêtées de nouveau et
enfermées dans le centre de détention secret des CMI.
Elles n'ont reçu aucune compensation pour les souffrances
endurées lors de leur disparition forcée. Elles sont
également soumises à résidence
surveillée". L'AIJD a fait mention du sort
réservé à Mohamed
Daddach et a appelé à "la création d'une
commission d'enquête indépendante et impartiale sur la
situation de la pratique des détentions arbitraires et les
disparitions forcées au Sahara Occidental".
08.04.97
Port de pêche à Dakhla
Le Maroc a commencé la construction du port de pêche de
Dakhla, destiné à devenir le plus grand d'Afrique de
l'ouest. Il devrait contribuer au développement de la
région et de la flotte de pêche marocaine, et permettre
ainsi au Maroc de ne pas renouveler son accord de pêche avec
l'UE. La construction du port, qui devrait être achevée
en 1999, coûtera 70 millions de dollars. Elle est
confiée à l'entreprise roumaine Contrasimex. Ce projet
fait partie de la politique marocaine d'assimilation du Sahara
Occidental (Diario de Cadix).