CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA

LIBERATION
DE
MOHAMED DADDACH

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Cette campagne est lancée par le Bureau des Droits de l'Homme de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui, c.p. 53, CH- 1211 GENEVE 9 ( Fax: +41 22 320 65 50 )
Elle a pour but d'obtenir la libération de Mohamed Daddach, Sahraoui emprisonné au Maroc depuis plus de 17 ans.

Mohamed Daddach est Sahraoui
Mohamed Daddach est Sahraoui. Il est né au Sahara Occidental en 1957 à Guelta Zemmour. Il rejoint le Front Polisario en 1973 et participe à la lutte de libération.

Mohamed Daddach est prisonnier de guerre
Le 2 février 1976 il est fait prisonnier au cours d'une bataille près d'Amgalla. Blessé il est transféré dans différentes prisons marocaines, finalement dans une caserne de la gendarmerie royale à El Ayoun.

Mohamed Daddach est enrôlé de force dans la gendarmerie marocaine
Alors que 90 de ses compagnons prisonniers de guerre sont libérés, Daddach et 9 autres prisonniers sont enrôlés de force dans la gendarmerie marocaine à El Ayoun. Avec des compagnons il tente de s'enfuir. L'aventure tourne mal. Les fuyards sont interceptés. Daddach est blessé, son compagnon tué.

Mohamed Daddach est condamné à mort puis grâcié
Le 7 avril 1980 Daddach est condamné à mort, pour désertion, alors qu'il est Sahraoui. Il est incarcéré à la prison centrale de Kénitra où il subit isolement, tortures et manque de soins et fait plusieurs grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Sa peine de mort est commuée en emprisonnement à perpétuité le 8 mars 1994, par grâce royale. Il reste cependant dans le quartier des condamnés à mort.

Il faut libérer Mohamed Daddach

Daddach est un symbole de la résistance sahraouie.
Il aura 40 ans cette année et a déjà passé plus de 20 ans en prison.
Il n'est ni prisonnier de droit commun, ni déserteur.
Il est prisonnier de guerre. Depuis 1995 le CICR lui a rendu visite à 2 reprises. Il aurait du être libéré au même titre que les 66 autres prisonniers de guerre sahraouis qui ont pu regagner les camps de réfugiés sahraouis à la fin de 1996.
Daddach est aussi un prisonnier d'opinion. Sa tentative de fuite, à l'origine de sa deuxième arrestation, est un acte de loyauté à ses convictions politiques. Il est temps qu'Amnesty international, qui s'est déjà inquiété de son sort, lui reconnaisse le satut de prisonnier d'opinion.
Mohamed Daddach du fond de sa prison a pu contacter les organisations de défense des droits de l'homme.
sa dernière lettre . Il correspond avec quelques personnes et met un espoir fou dans les défenseurs des droits de l'homme pour lui obtenir des allègements de peine, des soins et des visites de sa famille. Il a demandé à être inscrit sur les rôles électoraux pour participer au référendum d'autodétermination au Sahara Occidental, demande restée sans réponse à ce jour.

Mohamed Daddach doit sortir de prison.

Soutenez cette campagne.

Ecrivez au Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme à Rabat pour demander la libération de Mohamed Daddach:

Son Excellence
M. Abderrahmane Amalou
Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme
Ministère de la Justice
Place Mamounia
Rabat - Maroc
Fax: + 212 7 73 07 72

Ecrivez à Amnesty International pour qu'elle adopte officiellement Daddach comme prisonnier d'opinion:

Amnesty International
Secrétariat international
E-mail:
amnestyis@amnesty.org

ou à la section AI de votre pays.


Pour plus d'informations:

Bureau des Droits de l'Homme
de la Coordination européenne
de soutien au peuple sahraoui
c.p. 53,
CH- 1211 GENEVE 9.
Fax: +41 22 320 65 50

Lettre parvenue récemment à une personne de confiance

"Je suis toujours à la prison centrale de Kénitra. Il n'y a pas d'amélioration a ma situation, malgré les nombreuses demandes que j'ai envoyées au directeur général de l'administration pénitentiaire. Je réclame la visite directe avec mes visiteurs et non pas à travers une double série de grilles et de barreaux. Mais d'après ce que je vois, mes demandes vont à la poubelle. Mes visiteurs sont toujours mal traités. Après avoir voyagé 1300 kilomètres d'El Ayoun ou de Smara, ils doivent attendre de longues heures devant la prison, qu'il fasse bon ou mauvais temps. Ils ne peuvent entrer qu'après des enquêtes et des fuoilles violentes.
Pour ceux qui réussissent à entrer, ils trouvent le parloir trop petit, plein de visiteurs et de bruit. Souvent la visite s'achève sans que je puisse entendre la moindre chose, comme si tout était bien organisé, pour terroriser mes visiteurs afin qu'ils n'aient plus le courage de revenir me visiter une prochaine fois. Pour ceux qui ne réussissent pas à entrer dans la prison, ils retournent chez eux, le moral à zéro et sans doute qu'ils ne reviendront plus jamais à Kénitra. Je ne comprends pas pourquoi toute cette méchanceté, mais vraiment ça me rend malade de voir ma famille et mes visiteurs terrorisés.
Pour ma santé et avec le froid qu'il fait, mon épaule gauche me fait très mal. Ils ne me donnent même pas de tubes de massage pour calmer la douleur.
Le seul espoir que j'ai, c'est l'aide des Amis et des Associations qui défendent les droits de l'homme pour m'aider, pour une amélioration de ma situation, pour que mon épaule soit soulagée et que tous mes droits soient respectés: la visite directe et le respect envers mes visiteurs qui font un long voyage de 26oo kilomètres aller et retour pour me voir.
Enfin, je remercie tous ceux qui m'aident, de près ou de loin."

Signé : Daddach Mohamed

Si vous voulez lui exprimer votre soutien et montrer aux autorités marocaines qu'il n'est pas un prisonnier oublié écrivez à

Mohamed Daddach

No écrou 19590

Prison centrale

KENITRA - Maroc


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