19.12.95
Résolution du Conseil de sécurité
S/1033/1995
Après plusieurs semaines de discussions sur les propositions du
Secrétaire général pour accélérer
le processus d'identification, le Conseil de sécurité a
accepté à l'unanimité une nouvelle
résolution
(S/1033/1995).
Celle-ci se différencie du projet présenté en
novembre qui reprenait les propositions de M. Boutros-Ghali
formulées dans son rapport du 24 novembre, qui avaient
suscité l'opposition du Front Polisario, partie au conflit
avec le Maroc, de l'OAU, co-auteur du plan de paix, et de
l'Algérie, observateur du processus de paix en tant
qu'état voisin.
Le Conseil de sécurité considère
le
dernier rapport du Secrétaire général comme
"une trame utile" pour l'accélération du processus
d'identification, mais n'aborde pas les problème des
procédures d'identification contestées. Il prend note
de sa décision d'intensifier ses consultations avec les deux
protagonistes et lui demande de rendre compte "de façon
urgente" des résultats de ces consultations. Au cas où
celles-ci ne déboucheraient pas sur un accord, M.
Boutros-Ghali devrait proposer d'autres options, y compris un
programme de retrait ordonné de la MINURSO.
20.12.95
Le Comité International de la Croix-rouge (CICR) a eu accès en
décembre à 720 Marocains détenus par le Front
Polisario, qui détiendrait encore, selon le CICR, quelque
1'900 prisonniers de guerre marocains.
21.12.95
Susceptibilité marocaine
Dans une lettre adressée à son homologue
algérien le ministre marocain des affaires étrangères
Filali souligne que la position de l'Algérie (exprimée
par M. Dembri dans sa lettre du 6.12.95 au
Conseil de sécurité) "constitue un nouveau revirement".
Pour le gouvernement marocain, "l'Algérie adopte une attitude
qui change de manière fondamentale la position que le gouvernement
algérien semblait avoir acceptée et
accréditée. De ce fait, l'Algérie remet en cause
son statut d'observateur et s'érige ouvertement en partie
directement concernée". Le gouvernement marocain demande
instamment à l'Algérie, qui préside actuellement
l'Union du Maghreb Arabe, de geler les activités de l'UMA.
23.12.95
Réponse algérienne
Le ministre des affaires étrangère algérien, M. Dembri,
répond par lettre au premier
ministre marocain M. Filali. Il expose la position algérienne
sur le Sahara occidental dans sa constance et sa
pérennité et signale qu'il a transmis,
conformément au traité fondateur, aux autres
états membres de l'UMA la demande marocaine de gel de ses
institutions.
24.12.95
Le Comité exécutif de l'ANC (Congrès National
Africain), dans une déclaration du 9.12.95, a
dénoncé l'intervention de M. Boutros-Ghali auprès du
gouvernement sud-africain pour retarder l'officialisation de la
reconnaissance de la RASD par l'Afrique du Sud
(texte original anglais).