Les autorités marocaines continuent de violer en toute impunité les droits de l'homme et les libertés fondamentales des citoyens du Sahara Occidental.
En effet, un jeune sahraoui, Driss Houssein Khatari EL FAKRAOUI, arrêté le 22 janvier 1996 chez lui à El Housseima au Maroc par la police marocaine, a été condamné à huit années de prison ferme le 7 février 1996 par le tribunal d'appel de El Housseima.
Selon la défense assurée par Maître Sadiq AZMANI et Maître Nour Eddine ATBIB, l'accusation était ambigüe et non fondée. Monsieur Driss Houssein Khatari aurait d'abord été accusé de vol de télévision, ensuite de vol de voiture pour enfin lier l'accusation à ses activités politiques.
Le détenu aurait été torturé et maltraité avant et après cette condamnation inéquitable. Il aurait été transféré à la prison de Taza le 4 avril 1996.
Le père du détenu, M. Houssein Khatari EL FAKRAOUI, qui est soumis ainsi que le reste de sa famille à une résidence surveillée à El Housseima depuis le début du conflit du Sahara Occidental en 1975, aurait adressé en vain des plaintes au ministre de l'intérieur marocain, au parlement ainsi qu'à d'autres autorités concernées.
Cette nouvelle violation prouve si besoin est, que les autorités marocaines restent fidèles à leur politique de répression et de violation des droits humains des citoyens sahraouis.
L'AFAPREDESA dénonce énergiquement ce nouveau procès inéquitable et demande à la communauté internationale d'agir avec force et détermination pour exiger des autorités marocaines la libération immédiate et inconditionnelle des jeunes sahraouis injustement condamnés par les tribunaux marocains.
Diffusé par le Bureau des Droits de l'Homme de la Coordination
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