FRENTE
POLISARIO
Delegación para Europa
M. Daniel Marc COHN-BENDIT
Coprésident du Groupe des Verts/Alliance libre européenne
Parlement Européen
Rue Wiertz
Bruxelles
Bruxelles, le 3 Avril 2003
Cher M. Cohn-Bendit,
Depuis le 27 Mars 2003 le Gouvernement Marocain exerce l'interdit sur une délégation de familles de disparus Sahraouis et des défenseurs des Droits de l'Homme empêchée de se rendre à Genève, où se déroulent les travaux de la 59ème Session de la Commission des Droits de l'Homme.
Les membres de la Délégation-5 defenseurs de droits de l'homme,et 7 membres des familles de disparus sahraouis et le prix RAFTO 2002 Sidi Mohamed Daddach- ont été soumis à des interrogatoires humiliants, leurs passeports leurs billets d avion, ainsi que des vidéos contenant des témoignages des familles de disparus ont été confisqués, avant qu'ils soient refoulés sans ménagements de l'aéroport de Casablanca..
Cet acte récidive d'interdiction de la libre circulation constitue un acte de violation des droits de l'Homme supplémentaire, et atteste en tout cas de l'aggravation de la politique de répression de l'Etat marocain dans les territoires du Sahara Occidental qu'il occupe illégalement.
Alors que le monde a les yeux tournés vers l'Irak, le gouvernement marocain multiplie les acts répressif à l'endroit des populations sahraouies: procès iniques et jugements scandaleux comme celui récent de 3 Sahraouis condamnées à plus de 10 ans fermes, grèves de la faim du prisonnier de conscience Ali Salem TAMEK et sa requête pour un traitement digne délibérement ignoréee de l'occupant marocaint...etc. Et aujourd'hui l'interdiction de sortie faite à 13 personnes sahraouies qui défendent les mains nues le respect de leurs libertés et de la dignité humainel.
Cette politique à l'égard des libertés témoigne si besoin était, des obstacles que ne cesse d' ériger le Maroc devant la voie pour une solution juste et pacifique conforme au Droit International du conflit du Sahara occidental.
Aussi nous vous adressons cet appel véritable SOS, en vous demandant d'intervenir en toute urgence auprès des autorités marocaines pour exiger d'elles:
-Le respect des droits humains de toutes ces personnes, pour que ces hommes et ces femmes recouvrent immédiatement leur liberté de mouvement et de circulation et donc pouvoir se rendre immédiatement à Genève où siège la Commission des Droits de l'Homme, et pour que leurs passeports et leurs effets leur soient restitués.
Comptant sur votre attachement aux valeurs de liberté, de justice et de démocratie, je voudrais croire que cet appel pressant puisse etre entendu.
Haute considération,
Mohamed SIDATIMinistre-Conseiller de la Présidence de la RASD