|
République Arabe Sahraouie Démocratique Ministère de l'information |
COMMUNIQUE |
Le Maroc expulse une importante délégation espagnole de l'aéroport de la ville d' El-Aaiun occupée. |
|
Une importante délégation espagnole composée de députés, sénateurs, maires et journalistes fut interdite de séjour dans la ville d'El-Aaiun en territoires occupés de la RASD. La délégation que dirige Mr. Carmelo RAMIREZ Président de la fédération des institutions espagnoles jumelées avec le Sahara occidental et composée notamment de Mme Maria del Mar Julios, membre du Parlement espagnol, Mme Claudia Morales, membre du Sénat espagnol, Mme Chomin Aurecoechea membre du Parlement Basque, Mr. Eusebio Bautista membre du Parlement des Iles Canaries et comprenant aussi plusieurs personnalités dont Mr. Miguel Delgado Maire du ARONO (Tenerife), Jose Familan de la Mairie du TELDE (Tenerife) et Mme Carmela Betancourt de la Mairie de La Laguna (Tenerife). Plusieurs journalistes faisant partie de la délégation qui est arrivée aujourd'hui, samedi 1er juin 2002 à El-Aaiun en provenance des Iles Canaries, après avoir obtenu les visas et l'autorisation d'atterrissage de l'avion qu'elle a affrété. Cette délégation avait pour programme des rencontres avec les dirigeants de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso), les ONG et les composantes de la société civile sahraouie ainsi qu'avec les autorités marocaines d'occupation. A son arrivée à El-Aaiun, la délégation s'est vue refusée l'entrée dans la ville par les autorités marocaines qui lui ont notifié la décision d'expulsion. Cette gravissime atteinte aux droits élémentaires et aux conventions régissant les relations internationales illustre clairement, la politique de répression et d'isolement poursuivie par les autorités d'occupation marocaines à l'égard de nos populations dans les territoires occupés. Prise en tenaille entre l'Atlantique et un mur long de 2200 kilomètres, truffé de radars, de barbelés et de champs de mines, et interdite de sortie, cette population meurtrie se trouve, depuis plus de 27 ans, dans l'isolement le plus total. Elle est également asphyxiée par le déferlement de colons marocains et subit la torture, les jugements sommaires, les viols, les enlèvements et les humiliations quotidiennes de tous les services de l'occupant. Ce refus de permettre à cette délégation espagnole de visiter la capitale occupée du Sahara occidental qui intervient après ceux essuyés par Mme Daniele Mittérrand, Présidente de la fondation France-Liberté et de Mme Margot Kesler, membre du Parlement Européen et présidente du Groupe Interparlementaire sur le Sahara Occidental, s'ajoute à une longue liste de refus de séjours et d'expulsions de délégations d'ONG, de parlementaires et de journalistes. Cette politique d'isolement et de répression à l'égard de nos populations civiles dans les zones occupées est poursuivie en plein jour, au vu et au su de la Mission des Nations Unies qui est elle-même soumise quotidiennement à des restrictions inacceptables nulle part au monde. Le gouvernement de la RASD condamne énergiquement cet acte inqualifiable et dénonce, une fois de plus, la poursuite par le Maroc de l'isolement et de la répression de nos populations des territoires occupés. Il lance un appel urgent aux Nations Unies, aux ONG et aux Organisations de défense des droits de l'homme pour exiger du gouvernement marocain de mettre fin à sa politique de répression et d'isolement et de lever d'une manière immédiate et inconditionnelle l'interdiction de visite des territoires occupés du Sahara occidental aux délégations étrangères. Bir-Lahlou, le 1er juin 2002 |
|