Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis

 

COMMUNIQUE

Sahara Occidental : Mort lors d'une manifestation

 

Un homme est mort lors d'une manifestation à la suite des coups infligés par la police marocaine à El Ayoun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc. Hamdi Lembarki est décédé à l'hôpital le 30 octobre, quelques heures après avoir été violemment frappé par des policiers. C'est la première victime de la féroce répression qui s'abat depuis fin mai sur la population civile sahraouie.

Lembarki Hamdi ould Salek ould Lmahjoub, né en 1974, habitait à El Ayoun, 6, rue du 24 novembre. Il a été appréhendé samedi 29 octobre 2005 lors d'une manifestation par des agents des groupes urbains de sécurité, les GUS, et violemment tabassé en pleine rue. Sa faute ? avoir brandi publiquement le drapeau national sahraoui. Il aurait par la suite été transféré au siège de la police judiciaire où il subissait d'autres violences qui ont conduit à son hospitalisation, au matin du dimanche 30 octobre. Il est décédé peu après son admission.

Depuis fin mai 2005, à l'abri des caméras et des journalistes, des manifestations pacifiques se déroulent dans les principales localités du Sahara Occidental, du Sud Maroc mais aussi autour des universités du Maroc fréquentées par les étudiants sahraouis. Que demandent les manifestants ? Le départ des forces d'occupation marocaines, le droit à l'autodétermination, la libération des nombreux prisonniers politiques, défenseurs des droits humains, qui viennent d'entamer une nouvelle grève de la faim après l'échec de la précédante de 50 jours.

Le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui et l'ARSO exigent que toute la lumière soit faite sur cette tragique affaire. Ils demandent au gouvernement suisse et en particulier à la ministre des Affaires étrangères, madame Micheline Calmy-Rey, d'intervenir de toute urgence auprès des autorités marocaines, pour faire cesser la répression brutale et disproportionnée à l'égard de la population civile sahraouie du Sahara Occidental, et libérer les personnes emprisonnées pour leurs opinions. Il serait temps aussi que l'administration de ce territoire non autonome, dont la décolonisation se fait trop attendre, soit pris en charge par l'ONU, seule solution permettant de réaliser rapidement le référendum d'autodétermination décidé par les instances internationales depuis longtemps.

Contact : 032 422 87 17
Delémont, Genève, le 31 octobre 2005

Comité suisse de soutien au peuple sahraoui
CP 117
1211 Genève 8
e-mail : NouvellesSahraouies[at]arso.org

Association pour un référendum libre et régulier au Sahara Occidental, ARSO
CP 2229
2800 Delémont 2
e-mail : arso[at]arso.org

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