Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis |
Comité sur le Sahara Occidental
Président : Martine de Froberville
Prisonniers politiques sahraouis/communiqué
(Paris, 20/09/2005) - Le Comité sur le Sahara Occidental exprime sa réprobation à l'égard du maintien en détention par les autorités marocaines des prisonniers d'opinion sahraouis à la « prison noire » de El Ayoun, à la prison de Aït Melloul (Agadir) et à celle de Oukacha (Casablanca).
Ces personnes, indûment arrêtées pour avoir seulement exercé ou revendiqué pacifiquement leur droit d'expression et leur droit à l'autodétermination, battues, voire torturées, demeurent privées du droit élémentaire de visite de leurs proches et de leurs défenseurs. Pour dénoncer ces conditions carcérales, 37 d'entre elles font depuis plus d'un mois une grève de la faim et se trouvent en danger de mort.
Le Comité sur le Sahara Occidental estime qu'aucun État dit « démocratique » ne peut accepter une telle situation, d'autant plus si des organisations marocaines la dénoncent elles-mêmes. Il souligne que notamment quatre organisations marocaines des droits de l'homme -l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), le Forum vérité et justice (FVJ) et l'Observatoire marocain des prisons- viennent de la critiquer sans ambiguïté publiquement dans une lettre commune au ministre marocain de la justice, le 11 septembre et un parti politique, « La voie démocratique » avait appelé le gouvernement du Maroc à "libérer les prisonniers d'opinion sahraouis", dans un communiqué publié dimanche 21 août à Rabat.
Le Comité sur le Sahara Occidental appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis et à la protection de la population autochtone de ce territoire non autonome.
Il rappelle que le droit à l'autodétermination et à l'indépendance des Sahraouis est un droit imprescriptible et que ceux-ci doivent, à l'égal de tout être humain, pouvoir vivre dans la dignité et la liberté sur leur propre terre.