Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis |
L'Association des Travailleurs Sahraouis en France (ATS), en étroite et rapide coordination avec l'A. A. RASD (France), le Représentant du Front POLISARIO à Paris, ainsi que les organisations des droits de l'homme AFASPA, AFAPREDESA, et diverses personnalités algériennes, étudiants, femmes sahraouies ainsi qu'Algérie Presse service, ont organisé ce samedi, 4 juin, entre 17h-18h, (le temps autorisé par la Préfecture), une manifestation de mécontentement face aux dramatiques événements des territoires occupés, (L'Aiun, Dakhla), et de soutien aux actions militantes des Sahraouis à Tantan, Goulimine, Assa et dans d'autres localités grandes et petites. Intifada suivie des rafles de nos concitoyens par les forces de l'ordre, entraînant des blessés, causant des interpellations et détruisant des biens des familles sahraouies de la part de la police et de la gendarmerie marocaines. Les formations militantes présentes à Trocadéro, ont exprimé également leur indignation du comportement des autorités du makhzen marocain dans les territoires sahraouis et dans les autres villes universitaires du Maroc (entre autres : Agadir, Marrakech et Rabat).
En effet, des enquêtes et des investigations des organismes des droits de l'homme et la large couverture médiatique témoignent de la vigueur de la protestation des revendications des citoyens sahraouis : non seulement cela a saisi l'opinion internationale, mais a prouvé que la population sahraouie des territoires a franchi un pas, maintenant irréversible, en interpellant l'autorité marocaine sur la tenue d'un référendum sur le Sahara occidental.
D'autant plus que la majorité des manifestants de LaAiun et Dakhla sont détenteurs du document attestant leur enregistrement par la Commission
d'identification de la MINURSO sur la liste électorale. Cette force internationale d'interposition, sur place depuis 1991, censée mettre les Sahraouis des territoires occupés à l'abri de toute exaction, venant d'un pays occupant, selon les résolutions des Nations Unis n'a, une fois de plus, ni prévenu l'agression marocaine, pourtant prévisible, ni n'est intervenue à temps, pour faire cesser ces exactions, (interpellations sans fondements, gardes à vue prolongées sans prévenir les familles des victimes, déplacements injustifiés des personnes physiques, black-out total).
Cette absence témoigne de la résistance du Conseil de Sécurité à recourir aux recommandations des articles du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies (Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression), pour contraindre le Maroc à évacuer les territoires ou accepter la tenue d'un référendum d'autodétermination. La démission de l'envoyé spécial du secrétaire général, en juin 2004, a laissé, en effet, le champ libre au Maroc pour mener à sa guise sa politique répressive.
Les Manifestants de Trocadéro ont exigé la libération sans condition de tous les prisonniers de la société civile sahraouie, dont la liste (Cf. Liste provisoire des arrestations, blessés et maisons saccagées, ARSO, le 27 mai 2005), a été lue, à haute voix, à Trocadéro, les derniers de l'Intifada du mois de mai 2005 s'ajoutant aux autres disparus sahraouis civils et militaires.
Ali Omar Yara, GIS, Paris.
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