Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis |
FRONT POLISARIO
Représentation pour la Suisse et l'ONU à Genève
LETTRE OUVERTE, ADRESSEE AUX MISSIONS DIPLOMATIQUES, AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET AUX MEDIAS ACCREDITES A GENEVE.
Des évènements tragiques viennent de secouer une fois de plus El Aiun, capitale du Sahara Occidental occupé, jetant le désarroi au sein de la population sahraouie qui vit dans la terreur depuis les manifestations pacifiques du 21 mai dernier revendiquant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, la libération des prisonniers politiques et louverture du territoire aux médias et aux observateurs internationaux.
En effet, suite aux manifestations organisées, le 29 octobre 2005 au boulevard Smara d'El Aiun pour exiger la fin de l'occupation coloniale marocaine et la libération immédiate des prisonniers politiques, le citoyen sahraoui Lmbarki Hamdi ould Salek ould Elmahjoub été arrêté le samedi par des agents des groupes marocains urbains de sécurité « GUS » et soumis à des tortures inhumaines en pleine rue.
Après avoir été sauvagement torturé au siège même de la police judiciaire marocaine, le citoyen sahraoui a été transféré tard dans la nuit du samedi, dans un état critique à l'hôpital Belmehdi à ELAin ou il a succombé à ses blessures.
Après la confirmation du décès du jeune Lmbarki Hamdi ould Salek ould Elmahjoub, la population de la ville dEl Aiun a organisé une grande manifestation, violemment réprimée par les forces de lordre marocaine qui se sont massivement déployées dans les principales artères de la capitale avant d'entreprendre une campagne de répression et dintimidation indicibles qui se poursuit toujours. A El Aiun, et après ce drame, chacun vit désormais dans la crainte de se faire faire arrêter et de disparaître.
Les traitements inhumains infligés par le gouvernement marocain aux 37 détenus politiques sahraouis, qui entament une nouvelle grève de la faim après celle de plus 46 jours, et dont quelques uns risquent toujours une mort certaine en raison de la détérioration constante de leur état sanitaire et des maladies chroniques dont ils souffrent , constituent un mépris pour la vie humaine et une violation flagrante des droits de l'homme.
L'existence et la reconnaissance, début octobre 2005 par l'Etat marocain et ce, pour la première fois de fosses communes ou ont été ensevelis plus de 40 sahraouis parmi tant d'autres détenus politiques, morts dans les geôles marocaines au cours des années précédentes, ne laisse nulle place au doute quant à l'entière responsabilité de ce pays dans les violations systématiques des droits de l'homme et les pratiques de tortures sous toutes ses formes commises depuis l'annexion et l'occupation du territoire du Sahara Occidental par ses forces armées en 1975.
Depuis cette date, le Maroc qui a toujours considéré les sahraouis des sans-droits dont il faut impérativement, à ses yeux faire des sans-voix a instauré tout l'arsenal d'une politique de violence bien panifiée au Sahara Occidental. Cette politique de terreur, qui vient de faire une énième victime parmi la population civile sahraouie se déroule loin des regards du monde en raison, notamment du siège médiatico- sécuritaire imposé sur le territoire mais se produit, malheureusement au vu et au su de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui (MINURSO), présente dans le territoire depuis septembre 1991.
Devant cette situation dramatique il est très urgent de procéder à la :
Genève, le 31 octobre 2005