ASSOCIATION DES AMIS DE LA
REPUBLIQUE ARABE SAHRAOUIE DEMOCRATIQUE
COMITE DES DROITS DE
L'HOMME
COMMUNIQUE
Le Comité des Droits de
l'Homme de l'Association des Amis de la RASD se joint à
l'ensemble des organisations pour protester contre le procès
inique attenté à l'encontre des militants des Droits de
l'Homme marocains et sahraouis qui viennent d'être
condamnés, par le tribunal correctionnel de Rabat à
trois mois de prison ferme et à une amende de 3.000 dirhams
chacun pour attroupement illégal sur la voie publique et
trouble à l'ordre public.
Les 36 militants condamnés
avaient été placés en garde à vue
après avoir été interpellés dans le
centre de la capitale marocaine lors d'une manifestation
organisée le 9 décembre 2000 pour
célébrer l'anniversaire de la déclaration
universelle des droits de l'Homme. Cette manifestation avait
été interdite par les autorités
marocaines.
- Le Comité rappelle
à cette occasion l'interdiction de sortie du territoire
marocain prise le 24 mars dernier à l'encontre de NOUMRI
Brahim - (ex disparu sahraoui entre 1987 et 1991,
libéré de Kalaat M'GOUNA en juin 1991) et de ELHAMED
Mahmoud, alors qu'ils étaient invités à
Genève pour participer aux travaux de la 57ème
session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU;
- Le Comité rappelle
également la condamnation prononcée par le tribunal
de Première Instance d'Agadir le 11 octobre 2000 à
quatre ans de prison ferme et à 10.000 DH d'amende à
l'encontre de Monsieur BAHAHA Salek Ould Mahmed pour atteinte
à la sécurité de l'Etat;
- Il rappelle encore la
condamnation par la Cour d'appel d'Agadir le lundi 3 juillet 2000
de Brahim LAGHZAL Cheikh KHAYA et Laarbi MASSOUDI à 4
années de prison ferme et à une amende de 10.000
dirhams;
- Il rappelle que tout
récemment Monsieur Pierre Sané, Secrétaire
général d'Amnesty international, alors en visite au
Maroc, estimait que ce pays comptait encore «une soixantaine
de prisonniers politiques issus de la mouvance islamiste ou
sahraouie»;
- Le Comité rappelle aussi
les nombreuses condamnations prises ces deux dernières
années à l'encontre des journalistes qui ont
osé franchir la « ligne rouge » imposée
par les autorités marocaines;
- Le Comité n'oublie pas
que plus de 500 personnes en majorité sahraouies sont
toujours portées disparues au Maroc;
- Il rappelle enfin que depuis
plus de vingt-cinq l'armée marocaine occupe
illégalement le Sahara-Occidental et que depuis 1991 les
autorités du Maroc entravent par tous les moyens
l'application du plan de paix des Nations-Unies.
Le Comité rappelle aux
Instances internationales et européennes, aux organisations
sensibles au respect du Droit international et des Droits de l'Homme,
qu'il est de leur devoir de faire respecter l'engagement de la
Communauté internationale afin que les sahraouis puissent se
prononcer dans les meilleurs délais sur leur devenir au
travers d'un référendum libre, transparent et
démocratique.
Paris, le 20 mai 2001
Contact :
Elisabeth MULLER
Tél/fax : 01.45.85.19.79
muller_e@club-internet.fr
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