COMITE SUISSE
DE SOUTIEN
AU PEUPLE SAHRAOUI
p.a. Berthier
PERREGAUX
Vauroux
2022 Bevaix
e-mail : berthier.perregaux[at]bluewin.ch
Au Conseil fédéral,
le 6 septembre 2005
Madame la
Conseillère fédérale,
Messieurs les Conseillers fédéraux,
Notre comité vient d'apprendre que des chars suisses, vendus aux Emirats Arabes Unis, ont été livrés par cet Etat au Maroc.
Il est bien évident que malgré le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, décrété en 1991, le conflit du Sahara Occidental n'est pas réglé : l'armée marocaine occupe toujours le Sahara Occidental et plus de 100 000 soldats chérifiens armés (armes légères et lourdes) sont posté le long des 2000 kilomètres de mur dressé par le Maroc pour séparer le pays en deux : la partie occupée par le Maroc et la partie libérée par le Front Polisario. Par ailleurs, les forces onusiennes sont sur le terrain et le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui n'est toujours pas organisé.
Le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui considère cette vente comme un renforcement de l'armée marocaine dans une période particulièrement sensible où l'impasse onusienne pourrait donner lieu à la reprise du conflit armé. Nous vous demandons donc:
Nous osons espérer que la légèreté avec laquelle ces armes ont été vendues (sans se préoccuper du destinataire final) n'exprime pas la position du Conseil fédéral dans le conflit du Sahara Occidental. Nous souhaitons que cette situation soit l'occasion pour le Conseil fédéral de reprendre ce dossier et de développer une politique de paix active dans cette région du monde.
Nous attendons que notre adhésion aux Nations Unies conduise notre pays à prendre des initiatives (interventions dans le cadre de la 4ème commission de décolonisation notamment) courageuses pour faire entendre une voix forte sur cette question, demandant rapidement que les résolutions onusiennes soient respectées.
En vous remerciant de l'attention que vous porterez à ces lignes, nous vous prions de croire, Madame la Conseillère fédérale, Messieurs les Conseillers fédéraux, à l'expression de nos sentiments les plus distingués.
Berthier Perregaux