Tindouf, le 3-7-98, Ronny Hansen, journaliste libre
Le 3 Juillet, Monsieur Dunbar s'est rendu à Tindouf pour des conversations avec des représentants du Front Polisario et assister à la réception organisée à l'occasion de la fête nationale américaine au siège de la MINURSO. A cette occasion, il a rencontré M'hamed Khaddad, coordinateur avec la MINURSO pour le Front Polisario et Brahim Ghali, ministre de la RASD pour les zones occupées.
HANSEN
Le prochain rapport du Secrétaire Général devant
proposer un nouveau calendrier doit bientôt sortir. Ce que nous
constatons à l'approche du référendum, c'est que
les enjeux sont de plus en plus importants alors que nous
avançons dans le processus. Le processus d'identification
semble bloqué par le problème des soi-disant tribus
contestées; quel est là-dessus votre point de vue et
comment sortir de l'impasse ?
DUNBAR
Bon, je ne pense pas tout à fait qu'il y ait encore une
impasse. Il est certain que la solution pour les tribus H41, H61,
J51/52, comme nous les appelons, est une des questions qui restent
à résoudre, mais nous avons fait des progrès
appréciables sur d'autres problèmes. Nous allons nous
occuper des derniers groupes tribaux qui doivent être
identifiés et nous aurons terminé en août. Nous
aurons ainsi atteint clairement une étape et pourrons avoir
une sorte d'estimation globale du point où nous en sommes.
Une des questions en suspens qui exige d'être traitée,
concerne les trois groupes tribaux, mais c'est seulement un des
problèmes et il y en a beaucoup d'autres. Entre autre, le
rapatriement des réfugiés en général et
en particulier la question du statut du HCR dans le territoire. Il
faut aussi régler le problème du statut des forces
ainsi que la question des personnes autorisées à
visiter librement le territoire et les campements et qui pourraient
utiliser nos structures pour rendre ces visites plus efficaces.
Aussi je pense qu'il est erroné de n'évoquer que la
question des tribus contestées alors qu'il reste beaucoup
d'autres questions non résolues. J'oubliais un autre aspect
qui est bien sûr celui de la publication des résultats
de la commission d'identification. Tout ceci doit être
considéré et j'espère que nous serons en mesure
de passer assez rapidement à la phase transitoire
préréférendaire à la fin de
l'été. J'espère que nous aurons alors
trouvé une voie pour faire avancer le processus ou, dans le
pire des cas, un moyen par lequel le processus puisse se terminer.
HANSEN
Mais si vous le voulez bien, revenons aux tribus contestées
qui malgré tout bloquent tout le reste n'est ce pas ?
DUNBAR
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette affirmation. Je
pense que d'autres aspects du processus sont bloqués pour des
raisons qui leur sont propres et que la question des tribus
contestées est à mettre en perspective.
Des problèmes ont arrêté l'identification
précédemment, mais la différence, aujourd'hui,
c'est que nous avons presque terminé l'identification. Ceci
est très important.
Aussi nous sommes maintenant confrontés à un ensemble
de problèmes compliqués et c'est une erreur de faire
une fixation sur les tribus contestées
HANSEN
Pensez-vous qu'il soit possible de parvenir au stade de la
publication des noms pour les tribus non contestées avant
l'identification des trois groupes contestés.?
DUNBAR
Je pense que c'est une des options qui peut être
envisagée. Mais laissez-moi vous livrer quelques
réflexions concernant ces groupes:
Il est important d'avoir à l'esprit que :
A: ils ont un statut selon les accords de Houston,
que B : ce statut est différent de celui des autres,
référencés habituellement comme sous-fractions
tribales.Les groupes tribaux H I et J n'étant pas
considérés comme sous-fractions tribales, nous les
avons bien identifiés comme groupes tribaux et devons les
traiter comme tels.
Il existe de multiples façons de procéder que l'on peut
envisager, mais que je ne souhaite pas aborder actuellement. Le
Secrétaire Général fit une proposition en ce
sens dans son rapport du 15 janvier: que nous procédions
à l'identification des 4000 membres de ces trois groupes qui
s'étaient présentés en même temps que les
membres de ces groupes inscrits dans le recensement et donc
admissibles à l'identification selon les termes des accords de
Houston, et puis ensuite passer aux huit mille restants de ces trois
groupes qui ne se sont pas présentés à temps.
Cette idée ne correspondant pas à l'attente marocaine,
je pense qu'il est important, au moins dans la discussion, de savoir
ce que l'une ou l'autre partie veut. Le Front Polisario reste
convaincu que les trois groupes tribaux ne devraient pas être
identifiés, mais ce n'est pas ce que les accords de Houston
disent, et je ne cesse de leur répéter. Les marocains
restent convaincus que les 65000 membres doivent être
identifiés, et il est difficile de prévoir comment cela
pourrait se faire. C'est bien sûr théoriquement
possible. La position marocaine est théoriquement recevable,
tant que les membres appartenants à l'un de ces groupes ne
sont pas encouragés par l'une des parties, et se
présentent individuellement à l'identification.
Le problème, et il y a beaucoup de problèmes avec ces
groupes, est que quelques tribus à l'intérieur de ces
groupes ne sont pas à l'aise (n'ont pas confiance ) face aux
experts, les chioukhs qui ont étés
sélectionnés, pour donner leurs avis lors des sessions
d'identifications. Nous avons des problèmes à ce sujet,
ils sont difficiles, les solutions à trouver pas
évidentes, et cela exige d'offrir un grand nombre de solutions
susceptibles de rallier les deux parties.
HANSEN
Quel type d'encouragements, d'incitations peut apporter la
communauté internationale et ses différents acteurs
auprès des deux parties pour quelles se sentent en
sécurité et quelles puissent progresser dans le
processus ?
DUNBAR
Je pense d'abord que c'est une question qui regarde le Conseil de
Sécurité qui examine la question chaque mois, qui
encourage les deux parties à avancer, qui tient compte des
problèmes qui apparaissent et s'ils sont très
sérieux, demande que des actions soient engagées pour
les résoudre. Sur la question de l'aide aux Nations Unies, je
pense qu'il est très important qu'elles restent simplement
saisies des problèmes et nous aident en acceptant ou en
rejetant nos suggestions et qu'un dialogue régulier existe, et
c'est ce qui se passe au niveau du Conseil de Sécurité.
Bien sûr, comme vous le disiez au début de notre
entretien, nous sommes à la veille d'une très
importante résolution du Conseil de Sécurité
dans laquelle le mandat de la MINURSO sera
réévalué. Comme vous le savez, nous arrivons
à un "moment de vérité", le mandat de la MINURSO
a été prolongé pour un temps très court
afin de contrôler très étroitement le processus,
et les deux parties sont très conscientes de l'importance du
Conseil de Sécurité, ils sont nos obligés. Je
pense qu'ils doivent tenir compte de la grande
générosité de la communauté
internationale, qui alimente les activités de la MINURSO sur
le terrain et favorise un développement positif du processus,
qui j'espère va se poursuivre.
HANSEN
Laissons de côté si vous le voulez bien les Nations
Unies pour nous intéresser à ce que l'on dit des
américains. On parle d'offres américaines au Maroc,
d'exploration de sites pétroliers off-shore ? Est-ce une autre
manière pour les parties de sortir de l'impasse actuelle ? Si
les deux parties insistent clairement pour mener à terme le
référendum, sans envisager une troisième voie,
l'une des parties perdra, perdra en prestige et en ressources.
DUNBAR
C'est une question un peu embrouillée. Je n'en étais
pas conscient ...! Je sais que les Etats Unis restent très
intéressés par le Maroc et entretiennent avec lui des
relations très étroites... Je sais qu'il y a eu
régulièrement des prospections
pétrolières... Votre question semble suggérer
que les Etats Unis pourraient offrir... demander au Maroc de faire
aboutir le processus d'une façon ou d'une autre, et en
échange, si c'est ce que vous voulez dire, reprendre la
recherche pétrolière . Je ne pense pas que ce soit le
cas. Le pétrole sera prospecté de toutes façons.
Et je suis content de vous dire que les compagnies américaines
rechercheront le pétrole au large des côtes marocaines
quelle que soit la situation au Sahara Occidental. Voilà qui
est très clair pour moi, cela se passe sur le plan
économique.
Le seul terrain politique qui pourrait entrer en ligne de compte pour
les Etats Unis serait la reproduction de ce qui s'est passé
avec l'Iran ou quelques autres pays, c'est-à-dire que les
compagnies qui échangent avec le Maroc seraient
sanctionnées, et ceci est tout à fait impensable compte
tenu des excellentes relations qui existent entre les Etats Unis et
le Maroc. Aussi je ne pense pas qu'il y ait là une
difficulté.
Selon moi les Etats Unis sont très soucieux de voir se
résoudre ce problème, ils entretiennent un dialogue
régulier avec les marocains et je pense qu'ils veulent
favoriser n'importe quelle solution qui leur semble raisonnable.
HANSEN
Quand James Baker vint au début de son mandat demander aux
parties ce qu'elles voulaient, elles répondirent : "nous
voulons le référendum, pas question d'une
troisième voie". Mais maintenant il semble que les deux
parties soient de plus en plus nerveuses à mesure qu'approche
ce que vous avez appelé "l'heure de vérité",
parce qu'évidemment une des parties va perdre.
DUNBAR
Bien, je pense que c'est une question qui mérite d'être
posée à nouveau et si les deux parties maintiennent
fermement leur engagement en faveur du référendum,
alors il me semble que des mesures devront être prises par les
deux parties pour garantir le bon déroulement du
processus.
Je veux dire par là, un déploiement complet du HCR, une
rapide proclamation de la période transitoire, la
régularisation du statut des forces entre les Nations Unies et
les trois pays engagés Maroc, Algérie, Mauritanie et le
Polisario, le libre accès au territoire pour les observateurs
intéressés aussi bien que pour les envoyés
officiels des gouvernements intéressés au
problème.
Selon moi, beaucoup de choses tout à fait spécifiques
devraient être mises en route, et c'est en les mettant en route
qu'il sera possible de savoir, d'être sûr, que chacune
des parties s'engage pleinement dans une mise en place rapide du
projet de référendum.
Je voudrais ajouter que si nous nous rendons compte que les deux
parties ne se tiennent pas à leurs engagements, ce qui n'est
pas dramatique, il faudrait alors trouver d'autres manières de
régler le problème
HANSEN
De nombreux observateurs considèrent que l'engagement des
Nations Unies dans le conflit du Sahara Occidental représente
un terrain d'essai pour éprouver la capacité de
l'organisation à régler des conflits et que par
conséquent elle en recueillera prestige et
crédibilité compte tenu de l'enjeu. Quelles seront les
conséquences pour les Nations Unies d'un succès ou d'un
échec au Sahara ?
DUNBAR
Voilà une très bonne question ! Comme nous le disons de
manière familière, la MINURSO est quelque chose qui a
poussé un peu "n'importe comment". Ce conflit, aux yeux du
monde, est un tout petit problème, et ce d'un double point de
vue. Je suis navré de dire que le nombre des
réfugiés est infime par rapport à l'ensemble des
réfugiés dans le monde. Cela ne rend pas les choses
plus faciles, mais c'est un fait, à l'échelle du monde
leur nombre est réduit. En même temps je suis
plutôt heureux de constater qu'il n'y a pas de combats ouverts,
d'atrocités commises contre des civils. Il n'y a pas de
tortures, assassinats , toutes choses qui d'habitude accompagnent des
opérations de paix, et ainsi chacun a tendance à dire,
bon tout ceci est facile, peut aisément se résoudre. Et
non, ce n'est pas facile ! Il y a des deux côtés des
intérêts vitaux en jeu et peu importe qu'ils soient
grands ou petits à l'échelle mondiale. Les Nations
Unies ne sont pas dans la situation de simplement imposer un
dénouement. Ce n'est pas le rôle des Nations Unies en
1998 dans le monde, et je ne pense pas que l'organisation soit
intéressée à assumer un tel rôle.
Aussi les Nations Unies doivent intervenir comme "un courtier" et
donc travailler beaucoup et sans tarder à l'avancée du
processus. Vous avez cependant tout à fait raison de souligner
que la manière dont les choses ont été
engagées - le fait qu'il y ait un gagnant -, je vous le
concède, fait monter les enchères et les rend
franchement plus difficiles à résoudre.
Il est certain que les Nations Unies gagneront en
crédibilité si nous réussissons ici. Il y a
quelque chose de paradoxal dans cette situation, du fait du choix du
processus d'identification qui a imposé aux Nations Unies
d'être à même de montrer aux deux parties ce
qu'est "la réalité démographique de terrain",
pour citer un homme d'état israélien, et de ce fait le
processus a duré trop longtemps .
Une question se pose, quand on regarde en arrière, quand pour
la première fois l'identification fut stoppée à
la fin de 1995, les Nations Unies devaient-elles rester ? Cette
question ne va pas tarder à se reposer à la fin de
l'été ou au début de l'automne, quand le bilan
obligera les Nations Unies à se demander si elles doivent
continuer à être présentes alors qu'aucune
solution claire et rapide ne se dessine.
Aussi pour juger de l'échec ou du succès des Nations
Unies, on pourrait dire peut-être que cela a déjà
trop duré. Mais en étant là, elles sont
finalement parvenues à un point où l'on peut clairement
identifier les problèmes de population.
Si aucun calendrier réaliste ne pouvait être
établi, comprenant des engagements sérieux de la part
des deux parties, je pense que les Nations Unies devraient rapidement
réfléchir à ce qui pourrait encore être
utile comme solution au problème. Si elles n'en trouvent pas,
je pense que ce serait déjà un succès pour les
Nations Unies de dire "nous avons fait ce que nous avons pu, nous
faisons la part du feu, mettons fin aux dépenses
considérables engendrées par ce problème" et se
retirer. Je pense que si cela arrivait, ce serait une étape
importante pour les Nations Unies et qu'on pourrait leur donner une
bonne note pour avoir pris conscience qu'il n'était pas
possible d'aller plus loin et qu'il valait mieux investir ses
ressources ailleurs.
HANSEN
Combien les Nations Unies comptent-elles dépenser et pendant
combien de temps voudront-elles s'impliquer dans le processus avant
de dire "d'accord, nous avons assez fait, tout ceci traîne en
longueur et vous devez trouver une troisième voie". Si les
parties continuent à souhaiter le référendum
sans manifester aucune bonne volonté pour qu'il ait lieu, les
Nations Unies peuvent-elles prendre une décision
unilatérale concernant cette troisième voie ?
DUNBAR
Je pense que les Nations Unies sont tout à fait en mesure de
prendre des décisions unilatérales. Qu'est-ce qui a
besoin d'être déterminé ? C'est un calendrier
réaliste, et j'ajouterai rapide, si les deux parties
décident qu'elles souhaitent maintenir l'option du
référendum. Un calendrier a été
établi avant qui n'a pas été respecté.
Notre tâche est de trouver les moyens de faire appliquer ce
nouveau calendrier par les deux parties. Il y aura peut-être
des personnes pour le courtcircuiter, ceci n'est qu'une
hypothèse que je ne veux pas avancer, mais si les engagements
ne sont pas tenus alors le processus sera arrêté.
Je ne voudrais pas m'aventurer à proposer un calendrier et
dire combien de temps cela prendra si les parties et nous-mêmes
pouvions parvenir à des accords satisfaisants sur tous les
points pour nous trois. Mais j'aimerais voir le
référendum en 1999, disons dans la première
moitié de 1999.
Personnellement, c'est le résultat auquel j'aimerais arriver
à la fin de l'été par des efforts intensifs,
sinon, si il n'y avait aucune possibilité d'établir un
calendrier réaliste, alors j'aimerais entamer des discussions
sur le rôle des Nations Unies, si elles peuvent en avoir un,
dans la recherche d'une autre solution.
Je vois bien le rôle immédiat des Nations Unies dans un
tel scénario, en particulier pour le HCR, parce que les
réfugiés devraient être rapatriés. Une
idée que j'ai souvent eu, et elle n'est pas si simpliste
qu'elle le semble, est que si les réfugiés ne
retournent pas chez eux il n'y aura jamais de solution, peu importe
le genre d'action politique qui pourrait être mise en place sur
leur territoire ou ailleurs. Si les réfugiés reviennent
chez eux, il y aura une solution, quel que soit le type d'action
engagée, aussi il est clair que les réfugiés
doivent rentrer.
Cela doit inciter les Nations Unies à développer
l'effort de déminage et de créer les conditions de
sécurité nécessaires, mais ceci n'est que
spéculation. Le point clé est qu'un calendrier
réaliste soit établi et qu'il soit accepté sinon
le processus sera vite interrompu et s'il n'a pas lieu, nous avons
besoin d'indications claires de l'ONU pour le cas où l'option
référendum ne serait pas retenue.
HANSEN
Ces deux questions, celle du retour des réfugiés et
celle du déminage, me semblent être deux points qui
n'avancent pas très vite. Nous n'avons pas vu de plan de
rapatriement du HCR et autant que je sache les démineurs
suédois sont retenus à EL AYOUN ?
DUNBAR
Bon, ils ne sont pas complètement retenus à EL AYOUN,
il y a un certain nombre de démineurs qui peuvent travailler
jusqu'au règlement de la question du statut des forces. Les
progrès ne sont pas considérables concernant
l'engagement du HCR dans le territoire, mais le HCR travaille dans
les campements et en Mauritanie. Je pense qu'un gros travail a
déjà été fait par le HCR concernant le
rapatriement . Si ce n'est pas un plan définitif, quelques
accords ont déjà pu être acquis qui pourront vite
servir si nous progressons.
HANSEN
Existe-t-il un léger conflit entre le Polisario et le HCR dans
la mesure où le Polisario et la plupart des
réfugiés disent "nous voulons un rapatriement de ce
côté-ci du mur", alors que le HCR dit "vous rentrez
directement chez vous".
DUNBAR
Le Polisario ne m'a pas dit qu'il souhaitait un rapatriement de ce
côté-ci du mur. Le Plan de Règlement dit":80%
à l'ouest du mur" et c'est ce à quoi le HCR et
moi-même voulons nous en tenir. C'est justement le
problème, à la fois d'encourager les
réfugiés dans cette direction et de préparer le
terrain pour eux dans les territoires afin qu'ils veuillent bien y
revenir
HANSEN
Il n 'y a pas d'autre négociation à haut niveau dans un
proche avenir ? On a parlé d'un Houston II?
DUNBAR
Bon tout peut arriver à la fin de l'été, mais je
ne veux pas spéculer sur ce que cela pourrait être!
Biographies
Charles F. Dunbar a été
désigné par le Secrétaire genéral des
Nations Unies en tant que Représentant spécial pour le
Sahara Occidental en début 1998 et est entré en
fonction début février. M. Dunbar est président
du Cleveland Council of World Affairs et a travaillé pendant
30 ans pour le Département des Affaires
étrangères des USA. Il a été enplace dans
les ambassades US de Téhéran, Kaboul, Rabat, Alger et
Nouakchott, il parle l'arabe, le français et le persan. C'est
en tant qu'ancien diplomate à Alger, Rabat et Nouakchott qu'il
a été l'expert principal du gouvernement
américain pour la question du Sahara Occidental.
Ronny Hansen est journaliste libre norvégien, traducteur et consultant en affaires internationales, langues et cultures. Il a écrit dans de nombreux journaux et magazines norvégiens, particulièrement sur des thèmes concernant l'Afrique du nord et l'Amérique latine. Hansen a visité à 4 reprises l'Algérie et le Sahara Occidental depuis 1992 et écrit beaucoup sur la région. Hansen a étudié le Développement, l'Arabe, l'Espagnol, les Affaires du Moyen Orient dans les universités d'Oslo, du Caire et de Jerusalem. Il a travaillé avec des ONG humanitaires en Amérique latine, Afrique du Nord et Asie du Sud-Est et a été jusqu'à récemment directeur de "Norwegian Students' and Academics'International Assistance Fund" (SAIH)