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FRONT
POLISARIO
Représentation
pour la Suisse et les Nations unies
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Déclaration
Le Conseil des
Droits de l'Homme, qui tiendra sa première séance le
19 juin prochain, et dont la création fait partie d'un
vaste effort de réformes de l'ONU, décidé par
les dirigeants des Etats membres lors du Sommet mondial de septembre
2005 vise à promouvoir le respect universel et le
renforcement et la défense des droits de l'homme.
Les Etats qui
se portent candidats aux élections du 09 mai prochain pour
siéger au futur Conseil des Droits de l'Homme, qui se
veut un organe fort et efficace, doivent remplir des
critères stricts en matière des droits de l'homme et
être respectueux de ses normes les plus rigoureuses.
Or, ce n'est
pas le cas du Maroc qui a présenté sa candidature le 17
avril courant et ce pour un tas de raisons :
- Le Sahara
Occidental constitue l'un des derniers résidus, sinon
l'unique du colonialisme sur le continent africain en raison de
trente d'occupation illégale par le Maroc,
accompagnés de souffrances, d'exode et d'exil forcé,
d'emploi d'armes défendues par les conventions
internationales, de violations systématiques des droits de
l'homme, d'emprisonnements et de régression du niveau de la
population qui vit dans un climat de peur et de
terreur.
- Les
organisations internationales de défense des droits de
l'homme - telles Amnesty international qui,
à l'issue de communiqués périodiques
dont le dernier a été rendu public
début avril, a exprimé sa grande
préoccupation devant les harcèlements dont avaient
fait l'objet les activistes sahraouis des droits de l'homme lors
de la dernière visite du roi Mohamed VI au Sahara
Occidental, visite qui avait été
accompagnée d'arrestations massives de sahraouis -en
savent quelque chose sur les droits de l'homme au Maroc et sur les
traitements inhumains infligés aux défenseurs
sahraouis des droits de l'homme au Sahara Occidental. Le tout
récent rapport du Secrétaire général
des Nations Unies sur le Sahara Occidental fait état,
également des violations des droits de l'homme par le Maroc
au Sahara Occidental.
- Depuis les
manifestations pacifiques du 21 mai 2005 qui réclament la
fin de l'occupation coloniale et le droit du peuple sahraoui
à l'autodétermination, les villes sahraouies et le
sud du Maroc sont objet de pression permanente à travers un
déploiement policier, militaire et sécuritaire
excessifs qui prennent, désormais la population
sahraouie en tenaille. Celle-ci est toujours en attente des
nouvelles de plus de 500 disparus dont le sort demeure inconnu
depuis le début du conflit en 1975.
- C'est pour
cette raison que le Maroc oppose son refus constant de permettre
aux observateurs et aux délégations humanitaires de
s'enquérir sur place de la situation, comme il
continue d'entraver la délégation du Haut
Commissariat aux Droits de l'Homme dans la région, et
dont la mission est pourtant prévue de longue
date.
- En menant
des campagnes de répressions tous azimuts dans les
territoires sahraouis occupés et en refusant de souscrire
au principe même de l'autodétermination du peuple
sahraoui, le Maroc essaie, une fois de plus, de tenir en
échec la légalité internationale. Son manque
de volonté politique et sa mauvaise foi sont les causes de
récurrentes impasses qui empêchent l'application du
plan de paix au Sahara Occidental comme cela a été
démontré de tout temps.
L'ONU, qui est
appelée à prendre les dispositions nécessaires
pour remédier aux atteintes renouvelées des droits de
l'homme commises par le Maroc au Sahara Occidental, ne doit pas
accepter au sein du Conseil des Droits de l'Homme un pays, tel le
Maroc qui ne respecte pas le droit à
l'autodétermination, consigné par une multitude de
résolutions et de textes onusiens, qui foule aux pieds le
droit international et qui piétine les règles les plus
élémentaire en matière des droits de l'homme.
Les Etats, qui ont mené un travail intense et laborieux
afin que le Conseil des Droits de l'Homme voit le jour risquent,
à coup sûr, de voir leur rêve brisé si un
pays tel le Maroc, pays colonialiste et catalogué en tant que
tel au XXIème siècle, prendrait part au futur
Conseil des Droits de l'Homme
Genève,
le 24 avril 2006
Représentation
du Front POLISARIO pour la Suisse et l'ONU
Senia
Ahmed
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