Campagne des étudiants sahraouis au Maroc
"Liberté et Espoir pour les Disparus et les Détenus"
16-18.01.03 - Agadir
Les étudiants sahraouis à l'université d'Agadir ont organisé trois journées de solidarité avec les prisonniers politiques et les disparus sahraouis, pour le respect des droits de l'homme au Sahara Occidental et en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. De nombreux étudiants sahraouis des universités de Rabat et de Casablanca se sont joints à la manifestation, ainsi que des défenseurs des droits l'homme, des ex-disparus et d'anciens détenus politiques dont Mohammed Daddach.
Des stands présentaient des photos de disparus, des listes non exhaustives de disparus et de prisonniers politiques, ainsi que des photos des personnes torturées après le soulèvement de 1999. Des extraits de la presse écrite et de la presse online étaient également exposés, ainsi que des communiqués d'organisations de défense des droits de l'homme.
Le 16 janvier une marche s'est déroulée à l'intérieur du campus et sur la place Saïda Mnebhi, devant l'université, suivie d'un colloque sur la question du Sahara Occidental et sur les atteintes aux droits humains dans ce territoire, avec des communications de l'UNEM, du comité préparatoire du FVJSH et des interventions téléphoniques de défenseurs des droits humains et de prisonniers politiques sahraouis, dont Tamek.
Le 17 un cortège en l'honneur de Daddach a été organisé depuis le portail de l'université jusqu'à un amphithéâtre, où s'est déroulé un colloque au cours duquel Daddach et d'autres anciens prisonniers politiques sont intervenus.
Le 18 une vidéo tournée lors de la remise du prix Rafto à Daddach a été projetée, et le soir lors de la séance de clôture le BIRDHSO a transmis un message par liaison téléphonique.
Un communiqué a été rédigé dénonçant les atteintes aux droits humains au Sahara Occidental, les intimidations (licenciements, transferts abusifs, etc) que subissent les défenseurs des droits humains, le quadrillage militaire, médiatique et sécuritaire que connaît le territoire, les disparitions et les emprisonnements politiques, l'exploitation des ressources naturelles, ainsi que la non-reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Quatre défenseurs des droits de l'homme sahraouis, dont Daddach, ont été inquiétés par la gendarmerie royale à leur retour à Smara le 18 janvier. Pendant quelques heures leurs papiers ont été confisqués ainsi que ceux de la voiture et les documents en leur possession, y compris une cassette vidéo des journées commémoratives 2001 des événements de Laayoune de 1999. (corr.)