Défenseurs des Droits de l'Homme Sahraouis

Communiqué original en arabe (document word)

traduction/résumé en français

Le Communiqué en arabe, signé par des défenseurs des droits de l'homme sahraouis relate des faits qui se sont passés récemment et qui constituent des violations graves des droits humains au titre de l'article 13 de la déclaration universelle des droits de l'homme qui affirme : " Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat."

Malgré les progrès que les autorités marocaines prétendent avoir réalisés en matière de droits humains, dans les territoires occupés du Sahara Occidental les violations sont encore toujours à l'ordre du jour. "Les défenseurs des droits de l'homme sahraouis sont non seulement victimes d'arrestations, enlèvements, jugements arbitraires, expulsions, licenciements abusifs, confiscation de passeports et restrictions de leur liberté d'expression, ils sont également victimes d'intimidations, étroitement surveillés et restreints dans leur mobilité".

Les faits relatés:

Des défenseurs des droits de l'homme sahraouis ont subi des violations de leurs droits à Smara le 10/08/2004. Ali Salem Tamek a été victime d'un autre abus à Tan Tan peu après. Et le 17/08/2004 les autorités marocaines se sont acharnées sur Sidi Mohamed Daddach, Hmad Hammad et El Arbi Massoud, qui avaient l'intention de se rendre à Boujdour pour rencontrer des familles de Sahraouis venant des camps de réfugiés dans le cadre des échanges familiaux organisés l'ONU du 13 au 18 08/2004.

Sur la route vers Boujdour, les trois défenseurs des droits de l'homme ont été arrêtés à 3 reprises à des postes de contrôle, ils ont été enregistrés et interrogés. Il en est allé de même à l'entrée de la ville, et ils ont été suivis de près et observés par 8 voitures des différents corps de police.

Par la suite on leur a interdit de rendre visite aux réfugiés sahraouis en visite dans leurs familles d'accueil, et certaines de ces familles ont été intimidées et menacées de suites néfastes si elles autorisaient les défenseurs à rencontrer les visiteurs.

Par exemple ils citent ce qui s'est passé au domicile de M. Ahmed Abaid. La famille suite aux menaces des autorités marocaines, ne leur a pas permis d'accéder à son domicile. L'un des visiteurs des camps a alors rompu le siège pour aller saluer les activistes malgré les agents de sécurité.

Durant tous les déplacements des activistes dans la cité de Boujdour, les autorités suivaient leur voiture, intimidant chaque famille qu'ils essayent de visiter, et menaçant quiconque les laissait entrer dans sa maison. Les voitures utilisées par les autorités pour cette surveillance sont citées, avec leur numéros d'immatriculation.

Après avoir échoué à empêcher les activistes à se déplacer,les autorités ont procédé à leur interpellation sous prétexte d'excès de vitesse. Elles ont confisqué leurs papiers. Les 3 hommes se sont alors rendus à la résidence du gouverneur pour protester mais ils ont été arrêtés par des agents de la DST qui ont ordonné aux gardes de ne pas les laisser entrer dans la résidence. Ils s'en est suivi une querelle en pleine rue, qui a attiré l'attention des citoyens.

Ces faits sont sévèrement condamnés par les signataires du communiqué qui déplorent que la situation des droits humains se détériore au Sahara Occidental et labncent un appel

- au HCR pour qu'il protège les familles sahraouies dans les territoires occupés des intimidations auxquelles elles sont soumises quand elles accueillent des parents des campements;

- à la MINURSO, pour qu'elle protège les défenseurs des droits de l'homme au Sahara Occidental.

Ils appellent tous les citoyens sahraouis à condamner et à dénoncer les pratiques abusives des autorités marocaines à l'encontre de la population sahraouie.

Ils se déclarent prêts à défendre les droits de l'homme par tous les moyens et annoncent leur décision d'adopter de nouvelles voies pour mener leur lutte dans ce but.

Signé par les défenseurs des droits de l'homme sahraouis

Le 19.08.04