I S M U
N
INTERNATIONAL YOUTH AND STUDENT MOVEMENT FOR THE UNITED NATIONS
Mouvement International Des Jeunes et des
Etudiants Pour les Nations Unies
Movimiento Internacional De Jovenes Y Estudiantes De Las Naciones
Unidas
Headquarters: Maison des Associations, Rue du Vieux Billards
8 .1205 Geneva, Switzerland
Intervention au titre du point 11 : Droits civils et Politiques
05 avril 2005
Orateur: M'Hamed Mohamed Cheikh
M. le Président,
Le Mouvement International des Jeunes et des Etudiants pour les Nations Unies au nom duquel je prends la parole voudrait attirer lattention sur la dégradation inquiétante de la situation au Sahara Occidental, engendrée par la persistance dun conflit qui est la résultante dune captation prédatrice du territoire par le Maroc depuis 1975.
Au cours de ces dernières années, la répression au Sahara Occidental a connu un renforcement sans précédent et la population sahraouie paie, comme à l'accoutumée le prix fort des violations répétées . Les défenseurs des droits de l'Homme ainsi que les mouvements syndicaliste et étudiant ont constitué pour le régime marocain des cibles privilégiées : intimidations et menaces, interdictions de quitter le territoire, licenciements abusifs, arrestations arbitraires, exécutions extrajudiciaire, sommaire ou arbitraire, jugements inéquitables...
L'état des droits de l'homme au Sahara Occidental est tel que les chiffres expriment à eux seuls l'ampleur du drame : 200 000 réfugiés, plus de 550 disparus depuis le début du conflit en 1975, 150 prisonniers de guerre sahraouis dont le sort est inconnu, 350 personnes affectées par les arrestations arbitraires, 25 000 personnes qui ont subi les tortures et autres traitements dégradants, plus de 200 assassinats, plus de 15 000 déportés à l'intérieur du Maroc, 600 handicapés du fait des mines antipersonnel sans oublier les déchirures inhérentes au mur de défense marocain.
Ce dernier, plus connu sous le nom du « mur de la honte , et qui rappelle en tous points les sinistres lignes Challe et Morice, divise le territoire et enferme une partie de la population sahraouis depuis plus de deux décennies. Long de 2700 km, protégé en permanence par 100 000 soldats marocain, 240 batteries d'artillerie lourde, 20 000 km de barbelés, des milliers de blindés, 05 millions de mines interdites par les conventions internationales et surveillé par des dizaines de radars de longue et moyenne portée, cet ouvrage sans précédent dans l'histoire contemporaine symbolise plus que jamais la barbarie de loccupation marocaine, lexploitation des richesse du peuple sahraoui et illustre on ne peut clair l'état de siège du Sahara Occidental.
M. le Président,
Pour mieux camoufler ses crimes d'Etat, Le Maroc a procédé depuis le début du conflit au quadrillage militaire du Sahara Occidental, et tout au long de ces trente années d'occupation, la procédure judiciaire n'a été en aucun cas entamée à l'encontre d'un prisonnier.
La spoliation des droits civils et politique par le Maroc au Sahara Occidental doit prendre fin. Le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, consigné par une multitude de résolutions et textes onusiens doit être garanti et respecté. Il incombe à la Communauté internationale de rendre justice au peuple sahraoui.
Il incombe, également à cette même Communauté internationale d'user de tous les moyens de pression afin que le gouvernement marocain cesse de réprimer les populations civiles sahraouies, respecte ses engagements internationaux, notamment la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte International relatif aux droits civils et politiques, le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention relative aux droits de l'enfant, et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Je vous remercie.
IUSY
International Union of Socialist Youth - Union Internationale de la
Jeunesse Socialiste
61ème Session de la Commission des Droits de lhomme de l'ONU à Genève
Intervention au titre du point 11 : Droits civils et Politiques
05 avril 2005
Orateur: Oubi Bouchraya
Monsieur le président,
Au nom de l'Union Internationale de la Jeunesse Socialiste (IUSY) je tiens à vous informer que l'armée marocaine a envahi et occupé une grande partie du territoire du Sahara Occidental en violation du droit international reconnaissant à chaque peuple le libre exercice de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. 30 ans de privations, de violations flagrantes des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Les arrestations arbitraires, le recours à la torture et aux traitements inhumains et dégradants, les déportations, les disparitions forcées, l'étouffement des libertés d'expression et de circulation ainsi que les procès inéquitables sont systématiquement pratiqués par les forces marocaines d'occupation au Sahara occidental.
Les graves atteintes des droits humains perpétrées au Sahara occidental depuis l'invasion, se traduisent par une répression violente sur toute la population civile sahraouie, qui se trouve encadrée et siégée par un appareil répressif de plus de 200 000 agents, entre membres de différents corps de sécurité marocains et l'armée militaire. Et si on ajoute a tout ça, cette gigantesque blessure sur minée qui s'appelle le mur de la défense marocain divisant le territoire et sa population en deux parties, on finira bien par comprendre l'autre face noire du Maroc. Ce pays n'est pas seulement un petit "paradis" où l'on pouvait passer d'agréables vacances ensoleillées mais aussi celui de l'arbitraire le plus cynique où le régime n'hésitait, ni hésite pas encore aujourdhui, à faire croupir dans les prisons sans jugement équitable, des sahraoui(e)s de tout âge et tout sexe dans des conditions effroyables.
Monsieur le président,
Dès le premiers jours de l'occupation marocaine d'une grande partie du Sahara occidental, des vagues d'arrestations allaient se succéder sans discontinuité jusqu'à ce jour, que ce soit dans les territoires occupés ou que ce soit à l'interieur du Maroc et tout particulièrement dans les régions dAssa, Tan-Tan, Tarfaya et Goulimine.
La répression a atteint une telle ampleur qu'il est légitime de dire qu'il n'existe pas de famille sahraouie qui n'a pas été touchée, de près ou de loin, par des arrestations arbitraires. La quasi totalité des personnes arrêtées ne sont jamais jugées ni condamnées. La plupart d'entre elles disparaissent. Les personnes portées disparues sont celles qui ont été arrêtées, au fil des années, par les forces d'occupation et dont la détention n'est pas reconnue par les autorités marocaines. De nouveaux éléments laissent penser que certains, voire de nombreux disparus seraient toujours en vie et incarcérés dans des centres secrets.
Une liste établie par l'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA ) fait état de 526 personnes civiles portées disparues et ce jusqu'à aujourd'hui, ainsi que 150 prisonniers de guerre sahraouis.
Et pour conclure, Mr le président:
En effet, les autorités marocaines continuent de limiter considérablement le mouvement des citoyens sahraouis. Ainsi rares sont ceux qui sont en possession d'un passeport. Toute activité associative ou politique est interdite. La liberté d'expression est inexistante: aucune publication n'est autorisée. Les territoires occupés sont interdits à la presse internationale et aux observateurs indépendants... quant aux activistes sahraouis des droits de l'homme, il subissent quotidiennement les arrestations, les enlèvements et tout une campagne permanente d'intimidation, menée à leur encontre. Ils sont privés, dans leur presque totalité, de jouir de leurs droits civiques de circulation et de voyager à l'extérieur librement. Cette commission se souvient toujours du groupe de 14 activistes natifs du Sahara occidental que furent arrêtés à l'aéroport de Casablanca Mars 2003, et leur passeports confisqués, afin qu'il ne puissent pas témoigner devant cette commission.
Mon organisation reste très préoccupée par la persistance des violations des droits de l'homme. Par ses actes odieux, le Maroc persiste délibérément dans sa politique de violations systématiques des droits de l'homme et des libertés fondamentales au Sahara occidental. On ne saurait trouver une explication autre que l'impunité dont il jouit. C'est pourquoi nous demandons avec insistance à votre commission une action urgente et efficace garantissant le respect des droits humains au Sahara Occidental.
Je vous remercie, Monsieur le président.