En ce jour du 27 Février 2006 l'Association Française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique adresse des félicitations les plus sincères à la République Arabe Sahraouie Démocratique qui a su mener de front la lutte de libération nationale et construire dans l'exil les institutions d'un Etat qui a pris sa place au sein des nations africaines.
Le Sahara Occidental reste la dernière colonie en Afrique à ne pas avoir bénéficié du droit à l'autodétermination. L'occupation marocaine du pays dure depuis trente ans et les conséquences sur le peuple sahraoui sont désastreuses : guerre, exil, pauvreté, séparations des familles, répressions, spoliation du territoire et de ses richesses
Dans les territoires occupés, un soulèvement populaire contre les forces d'occupation marocaines perdure depuis plusieurs mois et aucune réaction significative de l'ONU n'a été enregistrée. Les populations sahraouies voulant exprimer de façon pacifique leur colère et leur refus de conditions coloniales d'un autre âge demandent à l'ONU d'appliquer le référendum promis depuis 1991. Force est de constater que la réaction des autorités marocaines est la même qu'à l'époque de Hassan II : répression féroce, pratique généralisée de la torture, séquestrations, assassinats, quadrillage du territoires et désinformation à grande échelle.
L'AFASPA qui a soutenu le mouvement d'indépendance depuis son origine et dénoncé le fait accompli colonial agit pour que l'ONU assume ses responsabilités en matière de décolonisation. Elle demande que l'organisation internationale exerce des pressions suffisantes sur le Maroc pour l'obliger à respecter ses engagements et accepter, sans tergiversation ni retard, de décoloniser le Sahara Occidental conformément à la doctrine de l'ONU en la matière. L'AFASPA agit également pour que la France cesse de soutenir le colonisateur et uvre dans l'intérêt des peuples de la région.
Nous saluons par la présente le courage inébranlable et la détermination du peuple sahraoui qui résiste dans la douleur de la répression, de la séparation des familles et dans les difficultés matérielles et morales de l'exil.
Bagnolet le 27 Février 2006