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Bureau pour l'Europe 9, Rue Philibert Lucot |
L'AFAPREDESA célèbre aujourd'hui, 6 juin 1998, la journée internationale de solidarité avec les disparus sahraouis. Cette année, le monde entier commémore le 50ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme qui exprime et proclame une série de droits fondamentaux comme buts à atteindre. Il s'agit d'enseigner et de promouvoir le respect des droits fondamentaux et d'en assurer la reconnaissance et l'application universelle.
Cependant, force est de constater que dans bien des régions du monde les droits humains sont systématiquement bafoués et des peuples menacés. C'est notamment le cas du Sahara Occidental où des centaines de personnes sont toujours portées disparues depuis leur arrestation par les forces d'occupation marocaines. Les efforts de la communauté internationale pour éradiquer l'ignoble phénomène des disparitions forcées au Sahara Occidental se heurtent aux multiples manoeuvres des autorités marocaines qui persistent à nier l'évidence. Les rescapés des centres secrets, libérés en juin 1991 à la suite de la campagne internationale en faveur des disparus sahraouis et marocains, subissent actuellement un contrôle rigoureux dans leurs mouvements et sont souvent soumis à résidence surveillée. Ils n'ont bénéficié ni de soins ni de compensations pour les traitements cruels et dégradants auxquels ils ont été soumis durant leur détention.
Les familles des disparus continuent sans nouvelles des leurs et vivent dans une angoisse perpétuelle quant au sort de leurs parents arrêtés pour la plupart depuis le début du conflit du Sahara Occidental en 1975.
Dans différents endroits du monde des centaines de citoyens se solidarisent avec les disparus sahraouis et leurs familles en participant notamment à la campagne internationale d'adoption des disparus sahraouis pour s'enquérir sur leur sort et exiger leur libération.
L'AFAPREDESA est profondément inquiète du fait que ces centaines de cas de disparitions forcées soient toujours non clarifiées.
L'AFAPREDESA est également indignée de l'impunité des ciminels de guerre et la persistance des graves violations des droits humains au Sahara Occidental.
L'AFAPREDESA saisit cette occasion pour lancer un appel de détresse à toutes les ONG de défense des droits humains et aux amants de la justice et de la dignité afin de redoubler d'efforts pour que les disparus et leurs familles puissent enfin retrouver la paix.
Chahid el Hafed, le 6 juin 1998