Déclaration de la Présidence du Conseil de l'Union européenne (29.12.98) L'Union européenne réaffirme son plein appui au plan de règlement proposé par le Secrétaire général des Nations unies. Tout en restant préoccupée par les divergences qui persistent sur la question des trois groupes tribaux contestés, elle se félicite de l'arbitrage proposé aux parties et de la décision prise par le Conseil de sécurité dans sa résolution du 17 décembre 1998. Elle souhaite et espère sincèrement que les consultations prévues avant la fin janvier 1999 seront fructueuses.
17.01.99 Early Day Motion (voir semaine 51/98) 112 députés britanniques ont signé jusqu'ici une motion sur le Sahara demandant au gouvernement britannique de faire pression sur le Maroc pour qu'il accepte les propositions de Kofi Annan. Ces députés appartiennent à divers partis et la liste n'est pas close.
17.01.99 Mme Albright au Maroc Selon Al Mounaddama, quotidien marocain, la secrétaire d'Etat se rendra le 26 janvier au Maroc pour discuter avec le roi, le chef du gouvernement et le ministre des affaires étrangères de la situation au Sahara Occidental et en Irak. Cette information a été démentie le 20.01.99 par l'ambassade américaine à Rabat.
17.01.99 «Révélations...» Une «source ayant souhaité garder l'anonymat» révèle à l'AFP Rabat que seuls 85'000 Sahraouis ont été retenus comme votants sur les 147'000 personnes identifiées par la MINURSO. 40% d'entre eux séjournent dans la région de Tindouf, 10% en Mauritanie et 50% au Sahara Occidental occupé ou au Maroc. La même source indique que 3 à 4'000 personnes seulement devraient être retenues comme électeurs parmi les 65'000 membres des groupes tribaux contestés. Le chiffre total d'électeurs devrait se situer finalement en-dessous de 90'000.
18.01.99 Démenti de la MINURSO Dans un communiqué, publié à la suite de la dépêche de l'AFP, la MINURSO estime que le processus d'identification n'est pas terminé et que les recours n'ont pas été traités. «Toute hypothèse sur le nombre (...) est à ce stade prématurée» et les chiffres «purement spéculatifs».
18.01.99 Réaction sahraouie Pour le représentant en France du Front Polisario le nombre de 90'000 électeurs «paraît correct». Fadel Ismaïl estime cependant que «le Maroc n'acceptera qu'un référendum dont il s'assure au préalable du résultat en sa faveur», mais s'il persiste dans son refus «il n'y a qu'un choix possible (...) entre faire face au défi marocain par les sanctions économiques et politiques» et la reconnaissance de la République sahraouie par l'ONU (interview à RFI).
18.01.99 Maroc - ONU Driss Basri a rencontré Charles Dunbar, représentant spécial pour le Sahara Occidental et Robert Kinloch, président de la Commission d'identification de la MINURSO. Lors de cette réunion, les points ci-après ont été soulevés: 1. la mise en oeuvre et les modalités d'application du projet de statut de la MINURSO; 2. l'installation du HCR à Laâyoune et le projet de protocole de rapatriement des réfugiés; 3. les modalités d'application de certaines dispositions du "package" relatif à l'identification présenté par le Secrétaire général de l'ONU. De nouvelles séances de travail se tiendront dans les prochains jours avec la MINURSO et la délégation du HCR (MAP).
19.01.99 Déclaration Basri Dans un entretien accordé à un quotidien français Driss Basri déclare: «Nous acceptons le plan de Kofi Annan dans son intégralité. Il faut aller de l'avant. Nous signons l'accord sur la prolongation du mandat de la MINURSO et nous officialisons la présence du HCR qui sera chargé de rapatrier les réfugiés.» Il critique la manière dont s'est déroulée l'identification: «Les observateurs du Polisario ont fait preuve d'un parti-pris flagrant (..) avec la complicité de certains membres de la MINURSO. Tous les Sahraouis ont le droit de voter» (Le Figaro, Paris).
19.01.99 Interview de M. Khaddad Dans une interview au quotidien néerlandais "De Volkskrant" M'hamed Khaddad, membre de la direction du Front Polisario, a déclaré que l'alternative au référendum "c'est la guerre". S'il n'y a pas de solution jusqu'au 31 janvier, la MINURSO se retirera, une guerre et une instabilité locale s'ensuivront, a-t-il ajouté. Dans cette perspective Khaddad appelle l'Europe à exercer une pression sur le Maroc, car "le Maroc dépend presqu'entièrement de l'Union européenne et d'états membres individuellement". Le responsable sahraoui a souligné que le nouveau gouvernement marocain n'a pas apporté de changement à la position du Maroc. "Vous savez aussi bien que moi, a-t-il dit, que le Maroc a deux gouvernements", faisant allusion à la cour de Hassan II et à la coalition gouvernementale de Youssoufi. Celui-ci a été nommé "pour les besognes difficiles", a-t-il ajouté, car il fallait un socialiste pour discuter avec les socialistes qui sont actuellement au pouvoir en Europe.
22.01.99 Report Le rapport du Secrétaire général de l'ONU, attendu pour aujourd'hui, est reporté d'une semaine.
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