|
Rallye Paris-Dakar
Au départ de Paris, les organisateurs maintiennent le parcours prévu de la course.
Le Front Polisario réaffirme sa détermination: "Les autorités sahraouies se considéreront libérées de tout engagement vis-à-vis de la trêve en vigueur, et reprendront par conséquent les activités militaires dans le cadre de l'exercice du droit de légitime défense, si le tracé frontalier entre la République sahraouie et le Maroc est franchi par le Rallye." (01.01.01., Ould Salek, ministre sahraoui des affaires étrangères).
L'ambassadeur sahraoui en Algérie déclare le 3 janvier dans une interview que, «par le passé, le rallye s'effectuait après consultation entre les organisateurs et les autorités sahraouies. Nous leur avons toujours déconseillé d'éviter ce territoire, car personne ne peut garantir leur sécurité dans cette zone. Mais cette fois-ci, ils ne nous ont pas consultés à l'avance... » et d'ajouter que «le Front Polisario n'a jamais porté de menaces contre les participants. Nous avons dit clairement qu'il s'agissait d'une opération manigancée par la partie marocaine qui veut nous mettre devant le fait accompli, elle veut obtenir la légitimation de sa présence au Sahara occidental. Notre réaction est une légitime défense, et la riposte aura lieu contre les forces marocaines si le trajet du rallye n'est pas modifié.(...) Je vous informe qu'à l'heure actuelle, toutes nos forces sont mobilisées sur tout le territoire sahraoui. L'Armée de libération du peuple sahraoui est prête. Elle attend nos ordres.» (Le Matin, Alger)
Le directeur des relations extérieures de la course Roger Kalmanovitz: «J'ai rencontré les personnes adéquates qui m'ont garanti que le rallye et en tout cas les participants ne sont absolument pas menacés dans leur sécurité physique». Il ajoute que les organisateurs du Paris-Dakar connaissent la situation qui prévaut au Sahara occidental: d'après les accords de l'ONU, «il y a une zone contrôlée par les Marocains, une zone contrôlée par le Polisario, et il y a aussi la Mauritanie». Les participants franchiront «le mur d'entrée en Mauritanie par la Mauritanie, non pas sur un territoire contrôlé par le Polisario». Enfin les organisateurs du Paris-Dakar sont «en rapport avec l'ONU, qui est sur place depuis plusieurs années» et qui «est garante du cessez-le-feu, garante des mouvements qui se passent dans cette zone». (03.01.01, La Tribune, Alger)
Manifestations
Plusieurs dizaines de manifestants ont retardé le
départ de la course à Castellon, Espagne, pour
protester contre la traversée du Sahara Occidental par la
course, que le Maroc utilise pour légitimer son occupation de
ce territoire. Ils ont brandi des pancartes et des banderolles sur
tout le parcours de cette étape, qui se déroulait sur
la plage de Castellon.
Une autre manifestation a été organisée à
l'arrivée du rallye à Almeria. (03.01.01,
SPS, presse
espagnole)
Le président Mohamed Abdelaziz : «Nous l'avons dit solennellement en temps utile, nous frapperons fort, car si c'était réellement une manifestation sportive, ses organisateurs n'auraient jamais dû se montrer à ce point méprisant envers notre cause», déclare le président sahraoui dans une interview. Quand on lui fait remarquer que le rallye est déjà passé par le Sahara Occidental pendant cette période de cessez-le-feu, le président sahraoui le reconnaît, mais il rappelle le contexte de l'époque : «Le référendum prévu par l'ONU était acquis, et les organisateurs du rallye, plus corrects à l'époque, venaient jusqu'ici en discuter avec nous, solliciter notre accord et convenir de l'itinéraire. Cette fois, ils ont décidé de se fier aux seules garanties marocaines.» Cette année, les responsables du Paris-Dakar ont informé tardivement les dirigeants sahraouis du passage du rallye, en précisant qu'ils le faisaient à la demande de la MINURSO et du ministère français des Affaires étrangères. (04.01.00, El Watan, Alger)
ONU: Le Représentant
spécial du SG de l'ONU au Sahara Occidental, William Eagleton,
a indiqué au cours de l'entretien qu'il a eu avec le
coordonateur sahraoui avec la MINURSO, M. M'Hamed Khaddad,
qu'«il n'y a pas eu de coordination ni de consultation des
organisateurs du rallye avec la MINURSO», et que cette
dernière «ne leur a donné aucune garantie»
pour la sécurité des concurrents.
(05.01.01,
SPS)
Dans une déclaration publiée à El Ayoun et
à New York, M. Eagleton exprime son inquiétude au sujet
des déclarations du Front Polisario, qui considère le
passage du rallye comme une rupture du cessez-le-feu. Pour M.
Eagleton la traversée du Sahara Occidental par la course ne
constitue en aucune façon une reconnaissance de la
souveraineté de l'une ou l'autre partie sur le territoire,
dont le statut doit encore être déterminé.
(05.01.01, ONU)
France: Un porte-parole du Quai d'Orsay a déclaré que la France suivait la situation avec une extrême attention, ajoutant que les organisateurs du rallye ont été rendus attentifs au contexte politique et militaire régional. (05.01.01, AFP)
Roger Kalmanovitz, directeur des relations extérieures de la course, annonce qu'«une neutralisation pourrait être décidée par souci d'apaisement. Soit le parcours normal, mais sans course, sans classement, sans images télévision.» (05.01.01, AFP)
La MINURSO a renforcé ses patrouilles d'observation au Sahara Occidental à l'approche du 7 janvier selon le commandant des forces militaires onusiennes à El Ayoun Claude Buze. «Nous veillons aussi à ce qu'il n'y ait pas de présence militaire des deux parties (Maroc et FP) dans la zone tampon de 35 km» a-t-il ajouté. (05.01.01, AFP)
Territoires occupés:
état d'alerte
Selon des observateurs sur place le dispositif policier a
été considérablement renforcé sur toutes
les routes menant dans les villes du Sahara Occidental, au moyen de
barrages comprenant policiers, gendarmes et militaires. A
l'intérieur des localités occupées des
militaires avec des casques blancs patrouillent partout et des
perquisitions ont eu lieu au domicile de citoyens sahraouis.
(corr. 05.01.01)
Territoires occupés:
répression
Un groupe de diplomés chômeurs sahraouis a
manifesté devant l'Hôtel de ville à El Ayoun pour
protester contre l'embauche de travailleurs venus du Maroc par la
Compagnie Fos Boucraa. Suite à l'intervention des forces de
l'ordre 16 personnes (19 selon une autre source) ont
été arrêtées et torturées au poste
de police, entre autre par Hariz el Aarbi, tortionnaire
connu.(corr., SPS,
Communiqué
BDH, 06.01.01)
06.01.01
«Le Front Polisario lance encore un appel urgent aux
organisateurs et aux concurrents, ainsi qu'à leurs familles,
d'éviter de s'aventurer dans les zones du Sahara Occidental
occupées par le Maroc, eu égard aux risques qu'ils
encourent pour leur sécurité et leur vie», indique
le représentant du mouvement sahraoui en France Sadafa Bahia.
«Le Maroc et les organisateurs du rallye, et tous ceux qui
encouragent cette aventure, assumeront à eux seuls, les
conséquences qui peuvent en découler. Le sport ne doit
pas cautionner le "droit" à la force», ajoute-t-il.
Quelques heures plus tard, Hubert Auriol, le directeur de
l'épreuve annonce, à Goulimine que la septième
étape du rallye-raid Paris Dakar, entre Goulimine (Maroc) et
Smara (Sahara Occidental), aura lieu comme prévu.
(agences)
06.01.01
Violation du cessez-le-feu
Le Ministère sahraoui de la défense annonce, dans une
lettre au commandant de la MINURSO Buze, qu'un détachement
d'intervention rapide des forces armées marocaines est sorti
du mur de défense sur une distance de 5 kilomètres en
direction de la zone de Uein Terguet (où le rallye devrait
quitter le Sahara Occidental vers la Mauritanie).
INTERNET
Nuovo:
Paris-Dakar:
NOUVELLES PUBLICATIONS
[Il est possible que des liens
externes vers des journaux ne soient plus valables après
quelques jours]
Français
English
Castellano
Portugês
Italiano
Deutsch