L'AFAPREDESA est trs préoccupée par la
recrudescence des violations des droits humains dans les territoires
occupés du Sahara occidental. En effet,,les autorités
marocaines continuent de violer systématiquement et en toute
impunité les droits de l'Homme et les libertés
fondamentales des citoyens sahraouis.
Au début de ce mois de novembre des dizaines de citoyens
sahraouis ont été arrêtés et
torturés dans le centre de détention secret de PC CMI
(Poste de Commandement des Compagnies Mobiles d'Intervention)
à El Ayoun. Parmi eux figurent:
La plupart de ces citoyens sont d'anciens prisonniers d'opinion et
avaient déjà été détenus pendant
plusieurs années dans des centres secrets, dont celui de
Kalaat M'Gouna, Agdz, Skoura,... L'AFAPREDESA craint qu'ils ne
disparaissent à nouveau.
D'autre part un ancien disparu, Mohamed El Bachir Moulay Ahmed
(LEILI) a été assassiné à la suite de son
enlvement par des éléments de la DST (Division de la
Sécurité du Territoire) marocaine le 25 octobre 1995.
Ce n'est que le 29 octobre que la police marocaine affirme avoir
trouvé le corps de la victime sur la plage d'El Ayoun. Sa
famille a constaté les traces de tortures sur le corps de la
victime. Ses habits et ses chaussures étaient
déchirés et des traces de sang étaient encore
visibles sur son corps.
Rappelons que le jeune Mohamed El Bachir avait déjà
été arrêté en 1984 par la DST marocaine et
mis en isolement au sinistre bagne secret de Kalaat M'Gouna. Pendant
de longues années, il a été enchainé et
constamment torturé. Ce n'est qu'en juin 1991 qu'il a
été libéré grâce à la
campagne mondiale contre les arrestations arbitraires et les
disparitions forcées au Sahara occidental. Dix-sept autres
membres de sa famille dont son pre, sa mre, sa soeur, ses frs...
ont été arrêtés pour la plupart au
début 1976. Son pre feu Moulay Ahmed (LEILI) est
décédé le jour même de sa
libération le 22 juin 1991. Depuis, le reste de la famille est
soumis à résidence surveillée.
L'AFAPREDESA dénonce avec vigueur ces flagrantes violations
des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara
occidental, et tient les autorités marocaines pour
responsables de ces atteintes à la vie et la dignité de
l'être humain.
L'AFAPREDESA lance un appel urgent à toutes les organisations
de défense des droits humains et à la Communauté
internationale, pour la création, de toute urgence, d'une
commission indépendante pour s'enquérir de ces crimes
contre l'humanité et déterminer les responsables de ces
exactions.
L'AFAPREDESA lance également un cri de détresse
à la MIssion des Nations Unies pour le
Référendum au Sahara occidental (MINURSO) et à
la communauté internationale pour qu'elles prennent leurs
responsabilités en exigeant la libération
immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers et
disparus sahraouis, et en fournissant la protection nécessaire
aux citoyens sahraouis, et tout particulirement les rescapés
des centres de détentions secrets.