Campagne internationale LIBERTE ET JUSTICE POUR LES DISPARUS SAHRAOUIS

Septembre 2002 - mars 2003

RENCONTRE AVEC LES FAMILLES DE DISPARUS SAHRAOUIS

Genève, 28 au 30 mars 2003

[la disparition forcée] [campagne d'adoption] [appel au roi du Maroc, au gouvernement espagnol, à la Commission des droits de l'Homme de l'ONU] [la rencontre des familles de disparus] [CHRONIQUE]

DADACH MOHAMED
Né au Sahara Occidental en 1957 à Guelta Zemmour. Il rejoint le Front Polisario en 1973 et participe à la lutte de libération. Le 2 février 1976 il est fait prisonnier au cours d'une bataille près d'Amgalla. Blessé il est transféré dans différentes prisons marocaines, finalement dans une caserne de la gendarmerie royale à El Ayoun. Alors que 90 de ses compagnons prisonniers de guerre sont libérés, Daddach et 9 autres prisonniers sont enrôlés de force dans la gendarmerie marocaine à El Ayoun. Avec des compagnons il tente de s'enfuir. L'aventure tourne mal. Les fuyards sont interceptés. Daddach est blessé, son compagnon tué.
Le 7 avril 1980 Daddach est condamné à mort, pour désertion, alors qu'il est Sahraoui. Il est incarcéré à la prison centrale de Kénitra où il subit isolement, tortures et manque de soins et fait plusieurs grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Sa peine de mort est commuée en emprisonnement à perpétuité le 8 mars 1994, par grâce royale.
Daddach, aujourd'hui âgé de 46 ans, est le Sahraoui qui a été emprisonné le plus longtemps (24 ans au total). Il a toujours refusé de demander une remise de peine, mais a fait plusieurs grèves de la faim pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques et pour connaître la vérité sur les « disparus ».
Amnesty International a reconnu M. Daddach en tant que prisonnier politique en 1997. Après une forte pression au Sahara Occidental et au niveau international de la part d'organisations de défense des droits de l'homme, il a été libéré le 7 novembre 2001.
Après sa libération, M. Daddach continue son combat au Sahara Occidental occupé. Le Maroc a récemment arrêté plusieurs défenseurs des droits humains dans son entourage et des condamnations sévères ont été prononcées. (Ali Salem Tamek, Nassiri Ahmed , Salec Bazaid
Daddach est lauréat du prix Thorolf Rafto des Droits humains (Norvège) en 2002. Il est président du comité préparatoire pour la constitution du comité des disparus sahraouis.

KHAYA CHEIKH
Né en 1966 à Tarfaya, ingénieur agronome, fonctionnaire au Crédit agricole à El Ayoun, Cheikh KHAYA a été emprisonné durant 3 mois à partir de mai 1991 dans un centre secret de détention avec deux autres sahraouis. où ils furent torturés et interrogés par des agents de la DST. Jamais jugés ils furent libérés suite à une campagne menée par Amnesty International.

Il a encore été interpellé le 6 décembre 1999 par la police marocaine assistée par des éléments de l'armée marocaine, du Département de la Sécurité du Territoire (DST) et de la gendarmerie royale. Porté disparu pendant dix jours, ils réapparaitra avec 2 autres personnes, Brahim Laghzal et Laarbi Massoudi le 17 décembre 1999 à la prison civile d'INEZGANE près d'Agadir. Ils auraient été détenus à la prison militaire de Ben-Sergaou près d'Agadir où ils furent soumis à des actes de torture et interrogés par des membres de l'armée marocaine et du Département de la Sécurité du Territoire.

La Cour d'Appel d'Agadir a condamné Khaya Cheikh le 3 juillet 2000 à une peine de 4 ans d'emprisonnement ferme pour atteinte à la sûreté de l'Etat et espionage en faveur du Polisario.
Il a été libéré le 07.11.01 avec 25 autres détenus politiques suite à une campagne internationale.
Il est membre du Forum Vérité et Justice section Sahara et membre du comité préparatoire pour la constitution du comité des disparus sahraouis.

MOHAMED LAMINE AHMED
Ancien Premier ministre et ancien ministre de l'éducation de la RASD. Selon amnesty international onze membres de la famille Leili, dont il est issu, ont été arrêtés au début de 1976: la soeur de l'ancien premier ministre, Fatma Ghalia, née en 1952, est arrêtée à Tan-Tan le 8.1.1976. Elle sera libérée le 21.6.1991. Ses parents, qui ont eu 7 enfants, sont arrêtés le 2.2.1976 dans la même localité du Sud Maroc.Sa mère, Nouna ment Abdellahi, est née en 1925, son père, Moulay Ahmed ould Mohamed el-Hassan Leili, en 1919. Celui-ci mourra le lendemain de sa libération, le 22.6.1991, après quinze années de détention, sans jamais avoir été ni inculpé ni jugé. Il tenait le rôle d'imam à la prison secrète de Qalat M'Gouna, lavant les morts et récitant les prières avant de les enterrer.
Parmi les autres membres de la famille arrêtés en 1976 on compte selon amnesty: Mohamed Fadel, un fils né en 1957, étudiant, arrêté à Kenitra peu après ses parents. Le frère de Moulay Ahmed Leili, Fadel Mohamed Abdallahi, lecteur en littérature arabe à l'université de Marrakech, ainsi que la soeur de celui-ci, Tagla, font aussi partie des "disparus". Le 29.10.95 un frère, Mohamed El Bachir Moulay Ahmed (Leili), ex-détenu de Kalaat M'Gouna, a été assassiné à El Ayoun dans des conditions non-éclaircies.

MOKHTAR EMBAREC BREIRA
Né en 1925 , à Uad Saguia, marié, père de sept enfants, éleveur. Disparu le 26.03.1976 à Hagunia, enlevé par des éléments des FAR, en présence de son épouse et ses enfants. Il a été transféré vers une caserne militaire à El Aaiun sous occupation marocaine. Depuis, on n'a plus eu de ses nouvelles.

SALMA DAF
Né en 1962 à Dlouaa, habitant de Smara, éleveur. Enlevé avec d'autres compagnons à Amgala en 1976 par des éléments des FAR. Destination inconnue.

OMAR BOUZEID
Né en 1935 à Hagunia. Marié père de cinq enfants. Résidant à Smara. Commerçant. Enlevé en avril 1976 à Smara.

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