Ça fait déjà 30 ans
Salah Khatri
La politique est souvent décriée, mais l'éloignement des sahraouis à son égard n'est pas une fatalité.
Le choc d'octobre 1988 est encore dans toutes les têtes, mais nos concitoyens n'en sont pas moins demandeurs de politique à condition qu'ils aient une claire vision des enjeux et qu'on réponde aux questions qu'ils se posent. Le pouvoir doit cesser de fonctionner avec une politique à courte vue, devient notre vie collective ne peut plus se concevoir sans la participation active des citoyens aux décisions. Les gens réclament non seulement le droit à la parole, mais aussi que cette parole soit entendue, reconnue, respectée.
Cette exigence implique un profond renouvellement de l'action publique entre gouvernants et gouvernés.
Responsables et citoyens, de nouveaux rapports doivent s'installer, ils ne doivent pas être à sens unique si l'on veut redonner confiance à la vie publique. Il est temps que le pouvoir s'en rende compte. Les grands choix doivent faire l'objet de débats dans le pays par exemple.
Une politique plus ambitieuse, notamment en matière social, sa définition passe par une véritable connaissance des décalages entre le pouvoir et les besoins du peuple.
Les citoyens souhaitent un renouvellement en profondeur de nos responsables. Donc il est nécessaire aujourd'hui d'établir des nouvelles règles plus démocratiques :
Il faudrait une politique ciblée consistant à concentrer les moyens sur les établissements qui connaissent des difficultés. Comme le système éducatif .L'enseignement souffre d'un manque de politique à long terme , manque de moyens humains, il faut donc lui rendre une cohérence et concentrer des moyens supplémentaires, en fixant des objectifs :
Il faut viser l'organisation des politiques en faveurs de l'enfance, des personnes âgées, les plaisez de la guerre, les enfants et les familles des martyres, les ex-prisonniers de la guerre. Ce sont les objectifs prioritaires de notre identité culturelle, elle mérite plus que jamais d'être au cur de tous les débats.
Face aux désordres sociaux qu'elle crée depuis 14 ans, l'arbitrage de le pouvoir apparaît indispensable, lui seul investi de la confiance populaire peut régler la vie économique et social, lui seul possède la capacité de préparer l'avenir de notre pays sur des bases harmonieuses, et ceci passe évidemment par des dispositifs d'éducation et de formation et par des moyens de dialogues et d'actions.
Notre pouvoir est absent totalement à tous ces niveaux, et jusqu'à quand ?
Salah khatri
15.09.05
¡HACE YA 30 AÑOS!
Salah Khatri
(Trad. del fran. por L.Haidar)
A menudo la política es desacreditada, sin embargo, el alejamiento de los saharauis respecto a ella no es una fatalidad. El shock de octubre de 1987 todavía persiste en todas las mentes, aunque nuestros paisanos no son menos demandantes de política a condición de tener una clara visión de lo que está en juego y de obtener respuestas a las preguntas que se hacen. El poder debe dejar de funcionar con una política de vista corta y nuestra vida colectiva ya no puede concebirse sin la participación activa de los ciudadanos en las decisiones. La gente reivindica no sólo el derecho a la palabra sino también que esa palabra sea escuchada, reconocida y respetada.
Dicha exigencia implica una profunda renovación de la acción pública entre gobernantes y gobernados. Hay que trazar nuevos vínculos entre responsables y ciudadanos, vínculos que no deben ir en un solo sentido si queremos devolver la confianza a la vida pública. Es hora de que el poder se dé cuenta, pues por ejemplo, las grandes opciones deben ser objeto de debates en todo el país. La definición de una política más ambiciosa, sobre todo en materia social, pasa por un verdadero conocimiento de los desfases existentes entre el poder y las necesidades del pueblo. Los ciudadanos desean una renovación profunda de nuestros responsables por lo que es necesario, a día de hoy, establecer nuevas reglas más democráticas:
Haría falta una política dirigida consistente en concentrar los medios disponibles sobre aquellos campos con dificultades, como es el caso del sistema educativo. La enseñanza padece una falta de política a largo plazo y una falta de medios humanos, por ello es necesario devolverle coherencia y concentrar los medios suplementarios para designar objetivos como son:
Hay que apuntar hacia una organización de las políticas a favor de la infancia, de las personas mayores, los heridos de guerra, los hijos y familias de los mártires, y los ex prisioneros de guerra. Estos son los objetivos prioritarios de nuestra identidad cultural la cual merece, más que nunca, estar en el corazón de todos los debates.
Ante los desórdenes sociales creados en los últimos 14 años, el arbitraje del poder es indispensable al ser el único investido con la confianza popular para ordenar la vida económica y social; el único que posee la capacidad de preparar el futuro de nuestro país sobre bases armónicas. Pero esto pasa, evidentemente, por dispositivos educativos y de formación y por medios de diálogo y de acción.
Nuestro poder está totalmente ausente a todos estos niveles, ¿hasta cuándo?
Salah Khatri
15.09.05