Salah Khatri
L’idée de la nation organisée par un état
constitué comme moteur des aspirations à la
dignité, au respect des droits de l’homme. L’ambition
démocratique à toujours été l'axe central
du combat de l’homme, la démocratie doit correspondre à
un espace politique transformé permettant au débat
d’avoir lieu partout où il est nécessaire et avec tous
ceux qu’il concerne. Alors que les aspirations démocratiques qui
s’étaient fait sentir lors de l'accès de
« Mohamed 6 » sur le trône, n’est- il pas que faux
parfum.
Ne vont-ils pas modifier les règles du jeu institutionnel d’abord pour réformer ?
Ces prétendus convertis à la démocratie ne
cachent-ils pas leur projets de toujours « l’empire » sous
un vernis opportuniste ? il n’y a pas de démocratie sans droits
de l’homme.
Le roi de Maroc
est mal placé pour faire croire qu’il peut développer la
démocratie dans ce domaine, le Maroc est croyant, mais pas
pratiquant. Parce que la corruption dans les systèmes judiciaire
et policier marocains reste sans doute la pire plaie du régime.
Tous les Marocains vivent avec la pratique de la corruption, ils sont
victimes de la police ou de la justice, la corruption est un
système de gouvernement et de promotion « un responsable
corrompu est un responsable plus loyal ». De temps à
autre, le roi procède à quelques limogeages pour
accréditer la réalité d’une lutte contre la
corruption.
Je ne parlerai pas ici de la question des droits de l’homme au Sahara
Occidental comme au Maroc, ni de la drogue comme une politique
commerciale, ni du tourisme sexuel comme moyen de faire vivre la
société, ni du chantage politique et financier sur
la question de la migration clandestine vers l’Europe et
particulièrement vers l’Espagne accusée de la question du
Sahara Occidental dont le peuple souffre de l’occupation marocaine
depuis 1975, surtout les Sahraouis qui vivent dans le territoire
occupé sous la répression et les détentions
abusives de la part de la police marocaine et son service secret.
Comment voulez-vous que les Sahraouis puissent faire confiance
à un régime comme celui-la ?
Le Maroc qui
présentera un projet d’autonomie comme une solution au conflit
du Sahara Occidental au Conseil de sécurité de l’ONU
à la fin du mois d'octobre 2006, par ailleurs ce projet ne date
pas d’aujourd’hui, puisque-il a été déjà
proposé par le roi Hassan2, ce projet, c’est bien la
réalité d’un mentalité royale calomnie , un projet
basé sur un idéologie impériale, cette
idéologie est le façade de l’immeuble, bien visible bien
réelle , mais la vraie réalité est à
l’intérieur du bâtiment où ne règne vraiment
que la loi d’un roi sombre. Et où il ne fait pas bon vivre pour
les Sahraouis parce que les droits et la justice sont bafoués.
L’administration
royale (partis politiques, Conseil consultatif pour les affaire
Sahariennes) a défini seul, en fonction des ses propres
priorités et prérogatives. Le projet est
fondé sur leur premier objectif : opprimer le peuple sahraoui,
ce projet est un projet en quelque sorte carpe et lapin dans lequel le
Maroc ne reconnait pas le droit du peuple sahraoui à
l’autodétermination, le jeu se trouve davantage
faussé. Qui a donné le droit au Maroc de parler au nom
des Sahraouis ? Le Maroc veut aujourd’hui faire croire que
son projet d’autonomie est un projet associé avec les Sahraouis,
c’est loin de la réalité, parce que les membres du CORCAS
ne représentent pas les Sahraouis, ni politiquement, ni
démocratiquement, alors, quelle est la légitimité
du CORCAS comme représentant du peuple sahraoui ? Ils sont
désignés par le roi, ils expriment le point vue du palais
royal.
Reste que la question demeurait sur le fond, pourquoi le roi Hassan2 avait-il abandonné ee CORCAS ?
Le mensonge
n’est pas une méthode pour conquérir la paix, il est
temps de tirer la leçon de l’échec de cette politique
antidémocratique, le Maroc n’a jamais accepté les
principes de base proposés par la communauté
internationale au lieu d’essayer d’imposer aux Sahraouis une solution
d’autonomie dans un régime qui déteste la
démocratie. Il est nécessaire de prendre en compte la
gravité de la démarche d’un projet comme celui-là.
Ce projet est une violation grave et persistante par le Maroc des
principes de liberté, de démocratie et de respect des
droits de l’homme. N’est-ce pas le devoir de l’ONU de montrer qu’elle
refuse une aventure politique et la théorie du rejet de l’autre
en donnant un signe positif et d’espoir à la communauté
internationale. Il est en effet parfaitement inacceptable que l’ONU se
défasse de ses responsabilités sur le droit au peuple
sahraoui à l’autodétermination. Nous ne pouvons plus nous
contenter de la présence des casques bleu au Sahara Occidental,
il nous faut désormais rompre avec cette politique des
prolongations. Les questions primordiales que se posent le peuple
sahraoui sont celles que l’humanité s’est posé et dont
cette humanité toujours en marche cherche encore les
réponses, l’éternelle question est qui interroge le sens
de l’existence. Il s’agissait de lever le tabou et de bien
réfléchir à l’avenir. Il n’y a pas d’autre voie
que la voie de la démocratie et pour commencer, il faut donner
la parole au peuple sahraoui pour décider de son destin, c’est
le prix à payer pour que le Maroc soit une démocratie.
Que nous soyons
favorable ou hostile à l’indépendance du Sahara
Occidental, il est impératif de donner au peuple sahraoui
son droit pour décider de son avenir à travers un
référendum.
L’intensité du débat permet de prendre la mesure de
l’enjeu, un droit fondamental et politique que le peuple
décidera par OUI ou NON. Le débat en lui-même
constitue une étape car, exception faite des extrêmes. Les
partisans de l’autonomie réclament l’intégrité
territoriale au sens de leurs intérêts ou de leur
démagogie déplacée.
Les partisans de l’autodétermination se réclament de la
démocratie fondée sur les valeurs de respect de la
dignité humaine, de liberté, le respect des droits de
l’homme, la paix et le bien être des deux peuples.
Il est temps de mettre un terme à cette situation, temps que
l’ONU assume sa responsabilité historique et organise un
référendum ou se retire pour que nous puissions
règler notre problème avec les armes. Il est temps que la
France cesse de jouer à cache-cache, dans le conflit de Sahara
Occidental, il y a deux France celle qui plaide devant la
communauté internationale pour un renforcement de le
rôle de l’ONU dans le monde et celle qui s’exprime contre la
volonté du peuple sahraoui pour un référendum, la
France soutient le Maroc, ce qui est très dévastateur
pour le peuple sahraoui. Depuis la mort de Hassan 2, le
président de la république française Jack Chirac
se voit plus que jamais comme le grande protecteur de palais royal,
Jack Chirac a mit la diplomatie française au service du palais
royal, la France a une attitude schizophrène dans la mesure
où le profit du Maroc est toujours prioritaire au Sahara
Occidental sur le respect des droits de l’homme les plus
fondamentaux.
De coup, nous sommes perplexes aujourd’hui devant le rôle de la France dans ce conflit,
Le
conflit de Sahara Occidental est-il un conflit Maroco-Sahraoui ?
Ou est-il un conflit Franco-Sahraoui ? La réponse est dans
le champ de la diplomatie française.
Comment pourrait-on sortir de la posture d’opiniâtreté du Maroc et d’injustice envers le peuple Sahraoui ?
La solution ne serait acquise que par un référendum, les
citoyens auraient ainsi le dernier mot, car ce tour de passe-passe
politique peut engendrer des conséquences désastreuses,
les Sahraouis n’aiment pas qu’on se joue d’eux, or cette
autonomie est un leurre.
Quoi qu’on
puisse penser de mon peuple, nul ne peut contester sa
colère, sa souffrance depuis plus de 30 ans et sa
détermination à poursuivre sans faiblesse sa vocation
d’être
libre, c’est un combat éternel pour le peuple sahraoui, c’est la
seule chose dont nous sommes sûrs depuis longtemps, et dans
le respect de nos droits, nous voulons aussi , avec l’ensemble des
Maghrébins, travailler à la construction d’un avenir
démocratique pour nos pays, pour relever le défi
politique de la période nouvelle, mais avant tout, il faut
réformer notre fonctionnement politique pour que chacun puisse
trouve sa place et s’impliquer dans un Maghreb tout à la
fois démocratique et tourné vers les citoyens.
Un Maghreb qui offre à ses citoyens la sécurité,
la justice et contribuera à la préservation et au
développement des valeurs communes, dans le respect des
traditions et de l’identité nationale et de leurs pouvoirs publics
et renforcera la protection des droits fondamentaux.
Ceux qui veulent
construire un Maghreb plus juste, plus solidaire, plus responsable dans
l’état dans lequel nous laisserons le Maghreb aux
génération futures doivent penser qu’il fallait combattre
ce projet de l’autonomie. Il faut qu’il existe une alternative
démocratique,
Et la seule
alternative possible c’est le référendum. Rien n’est
perdu d’avance quand on veut se battre, quand on se bat pour une cause
juste qui nous appartient, on réussit à vaincre le pire,
même le plus faible y parvient, j’en suis convaincu. Il serait
donc profondément injuste de nous imposer une solution
cruciale, accusé que l’ONU manque du courage de
définir des objectifs précis, clairs, et d’aller jusqu'au
bout pour faire respecter les valeurs humaines et démocratiques.
Salah Khatri
29 /09/2006