OPINION


Sommes-nous dans un  monde menacé par

La mondialisation, La religion  et la drogue ?

Salah Khatri

 

Rarement l’avenir de l’humanité aura paru aussi incertain, un mur tombé, mais d’autres se sont aussitôt dressés, la démocratie recule, les progrès technologiques éloignent les hommes. La mondialisation ouvre des perspectives aux uns et creuse la pauvreté d’autres, et la montée religieuse, les voies du dialogue dans tous les conflits politiques, sociaux et commerciaux sont aujourd’hui bloquées.
Une réflexion est nécessaire aujourd’hui sur les changements d’un monde qui restera instable, les inquiétudes des femmes et des hommes devant la mondialisation exigent un changement du logiciel de la politique internationale, les enjeux mondiaux nous rattrapent :

- Les USA : dominent le monde de leur puissance, mais ce sont les néoconservateurs qui en abusent au service d’une politique régressive (le bien contre le mal), le premier pays consommateur de drogue (cocaïne, marijuana) au monde et la politique de lutte contre la drogue n’a jamais donné de résultats.

- L’Europe : confrontée aux bouleversements créés par son élargissement et la montée du nationalisme, reste en panne, avec les problèmes du Kosovo, l’ETA et Chypre à régler. Une société qui soufre des problèmes de l’alcoolisme, du suicide, du vieillissement et de la consommation de stupéfiants comme la Cocaïne, Haschisch, PMCA, Pioum, marijuana, narcotique, le chanvre indien, le paradoxe est qu’il y a certains pays qui  autorisent la consommation mais pas la production.

- L’Asie : vit entre un développement commercial rapide  et la déchirure de la guerre et la pauvreté, et le trafic de drogue (PMCA, Pioum, le chanvre indien). La guerre en Irak, en Afghanistan, et entre l’inde et Pakistan.
1- La Russie : c’est  la loi du plus fort, le vol du bien public, les conflits du Caucase et du Karabakh.
2- L’Inde : un pays qui se développe rapidement, mais les richesses résident dans une forme de confiscation par quelques milliers de familles.
3- La Chine : elle a toujours des problèmes des droits de l’homme, le Tibet et Taïwan. Sa croissance économique apparaît comme une menace pour les emplois en Europe.
4- La Turquie : un pays partagé entre la laïcité et la gouvernance islamiste.
5- les Philippines : ils n’arrivent pas à régler le problème de guérilla musulmane.
6- Le Proche-Orient : c’est le constat d’un échec et d’impuissance qui s’impose entre palestinien et israélien.
-Le Liban : vit une crise constitutionnelle après la victoire du HIZBOLLAH en aout 2006.

Amérique Centrale et Amérique du Sud : vit entre les conséquences de son  passé des régimes totalitaires, la montée des régimes sociaux nationaux, les intérêts des entreprises multinationales, la pauvreté, la drogue,  la criminalité, les droits des indiens (tzeltal, huichol, wayana, suya, kayapo, bolivien), et la guerre. Une société handicapée par les problèmes démographique, des droits de l’homme, de l’éducation, de la santé (sida), et du développement.
1- Mexique : le problème de l’armée Zapatiste (EZLN)
2- Colombie : le problème du FARC, L’AUC et le Medellin.

L’Afrique : trois milliard d’êtres humains vivent  aujourd’hui avec moins de deux dollars par jour, un continent partagé entre une misère lourde et profonde et les conflits (tribaux, ethnique), les  problèmes : de la démographie, des droits de l’homme, de l’éducation, de la santé (sida, paludisme, méningite, grippe-aviaire, fièvre jaune, drépanocytose, chikunginya, choléra), de l’eau et du développement.
Afrique Australe : <>Afrique du Sud , Angola , Zimbabwe
Les risques de conflits sont toujours là, comme au Zimbabwe, ou  des conflits  liés au pillage des ressources comme eu Angola.  Le  maintien de la paix en Afrique du Sud reste toujours fragile.
Afrique Centrale : Burundi, OugandaRD Congo, Rwanda
 La guerre en RDC n’a pas déstabilisé un seul état dans la région  du fait de l’implication de plusieurs états. Le Rwanda et le Burundi ont connu de l’instabilité politique au fil du temps. A cause de l’existence de conflits civils dans leurs pays, les deux pays ont aussi pris partie à la guerre en RDC. Au moment où la guerre sévissait en RDC, ce n’est pas seulement les Congolais seuls qui étaient affectés, mais aussi les pays limitrophes où des milliers des réfugiés ont traversé les frontières et sont entrés en Tanzanie, au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et au Kenya. Par conséquence, beaucoup d’armes à feu ont été mises en circulation de toutes sources.
En général, les pays des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique ont subi des conflits et des guerres à diverses reprises et à divers niveaux. Des conflits internes et interétatiques ont prévalu dans la région et sur le continent.  Il y a  aussi, des conflits ethniques sociaux et politiques motivés par le désir de s’accaparer des ressources de la région.
Afrique de l’Ouest : Côte d'Ivoire , Guinée , Libéria , Nigeria , Sierra Leone
 La Sierra Leone  émerge d’une guerre civile qui aura durée une décennie, il s’interroge sur la manière dont le pays consolide son processus de paix.
L’instabilité  est une faiblesse au Libéria, et en Guinée, et la crise persiste en Côte d’Ivoire.
Corne de l’Afrique : Ethiopie/Erythrée , Somalie , Soudan , Tchad
Le Soudan est un pays miné par des divisions ethniques et religieuses et de multiples conflits. L’Ethiopie et l’Erythrée se sont engagées dans une guerre insensée et inutile en se disputant leurs frontières communes. En Somalie, le désastre politique de cet état faible a créé un vide du pouvoir qui constitue un danger à la fois pour les Somalis et l’environnement régional.

Le Maghreb : Algérie, Maroc, Sahara occidental
L’Algérie avec le problème du terrorisme, le conflit militaire entre le Maroc et le F.Polisario depuis 1975.
Le Maroc : un politique irresponsable, tant sur le plan interne, où la situation économique et sociale se dégrade, que sur le plan international. Il incarne tous les défauts d’un régime politique qui menace la stabilité régionale et  internationale, il est le plus grand producteur et exportateur de Haschisch vers l’Europe, (2006, une recette de 6 milliard de dollars), il est le baveur des droits de l’homme, il est la figure emblématique de la misère sociale, et du tourisme sexuel par sa politique.
Son occupation du Sahara occidental depuis plus de 30 ans est une autre menace pour la région et son développement, son refus total du droit du peuple sahraoui est aussi la cause de la continuité d’un drame humain dont il est le seul responsable. C’est un régime politique volcanique qui représente le plus grand danger pour le Maroc et pour la région. De plus, il ose organiser la sélection législative dans le territoire du Sahara occidental.
Cette misère lourde et profonde au Maroc et en Afrique nourrit l’immigration vers l’eldorado des pays du nord. Ceuta et ses barrières de grillage, des îles canaries, rien ne résiste à l’absence d’espoir qu’offrent actuellement la plupart des pays africains à leurs populations. Le sentiment d’être victime d’injustice est dominant. l’injustice de l’accident envers le monde, l’injustice sociale de plus en plus marquée car les fortunes, nées de l’affairisme des réseaux du pouvoir s’exhibent sans retenue, injustice dans l’accès à l’emploi, la mondialisation, les guerres civiles, le pillage des ressources et l’injustice du commerce mondial, l’accès à l’eau, médicaments, à l’éducation,  la lutte pour la démocratie et la révolte poussent les jeunes diplômés chômeurs à l’émigration.
La lutte contre cette inégalité nord-sud n’est plus seulement une exigence morale et éthique, elle devient une nécessité politique, celle de prémunir l’Europe de l’afflux incontrôlable d’immigrants économiques. Les tentatives de réponses sont actuellement très diverses ; l’union européenne, avec l’Espagne, la France met en place une sous-traitance de la répression auprès des pays du Maghreb et du Sénégal, pour tenter de bloquer ce flux à la source sur le continent africain, l’UE émet maintenant l’idée d’agences euro-africaines pour l’emploi, afin de réguler les flux migratoires. Ces mesures, emplâtres sur une plaie béante, ne résoudront pas grand-chose car elles ne s’attaquent pas à la nature consubstantielle du problème, celle de la misère et de l’inégalité de développement et du système politique dans les pays africains et ils n’associent pas l’OUA comme une partenaire principal.

Comment définir de nouvelles politiques d’aide au développement ? Comment soutenir la société civile africaine, encore fragile ? La réponse demeure dans l’engagement et cet engagement demeure sous des formes plus collectives. Aujourd’hui, la volonté politique générale est une  volonté de l’instant.  Alors que l’action politique ne peut s’affirmer que dans la durée.
Sommes-nous bien équipés pour répondre à ces défis ?

Dr : SALAH KHATRI
Paris 08/09/07
skhatri@wanadoo.fr


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