Nous n’avions jamais caché, que tout ne baigne pas, comme on
dit, dans l’huile dans les campements de réfugiés et dans
les zones libérées de la République Arabe
Sahraouie Démocratique (RASD). Cette situation
particulièrement difficile, parfois tragique, que vivent, depuis
plus de trois décennies, nos compatriotes sahraouis et qui est
due à l’origine, faut-il le rappeler et y insister, à
l’occupation militaire marocaine de leur pays, en violation, ouverte et
flagrante, des principes et valeurs les plus élémentaires
de la légalité internationale, nous n’avions
cessé de la considérer inacceptable et de la
dénoncer avec force et constance.
Nous n’avions
également cessé, ici dans la rubrique opinions de l’Arso,
d’attirer l’attention des dirigeants sahraouis dans les campements de
réfugiés et dans les zones libérées sur les
dépassements, les pratiques et les agissements qui nous
semblaient, parfois, inadmissibles; dépassements, pratiques et
agissements inacceptables que nous n’avions pas, par ailleurs,
hésité de dénoncer comme tels dans des termes,
souvent, violents, voire excessifs.
Ce faisant, nous exerçons ce que nous croyons être notre imprescriptible et inaliénable droit de citoyen de la RASD. Mais ce droit, les mercenaires ne peuvent pas le revendiquer. Et quand ils se l’arrogent, comme c’est le cas ces dernières années de Mustapha ould Bouh, alias Al-Barazani nous estimons que ce n’est, ni plus ni moins, que de l’indécence et de l’imposture de leur part.
En
déniant, comme nous le faisons dans le cadre de cette tribune,
le droit au mercenaire Al-Barazani, alias Mustapha ould Bouh, de
traîner nos dirigeants dans la boue, nous ne faisons
également qu’exercer notre plein et entier droit de citoyen de
la RASD. Car pour ceux et celles qui ne le connaissent qu’à
travers ses interventions mensongères et outrancières sur
les plateaux de télévisions arabes ou dans les enceintes
de la commission des droits de l’homme des Nations unies à
Genève et du Parlement européen, Al-Barazani,
contrairement à ce qu’il raconte, n’a jamais été
un fondateur du F. Polisario ou l’un de ses importants dirigeants.
Ce mercenaire
que les populations réfugiées sahraouies de Tindouf ont
accueilli, à bras ouverts, lui ont donné le gîte et
le couvert, pendant deux décennies, n’est pas un sahraoui. Il
est mauritanien. Et c’est à ce titre par ailleurs, que le Front
Polisario qui a pris sur lui la responsabilité d’insuffler une
dynamique de rapprochement et de coopération avec les patriotes
mauritaniens opposés à la guerre fracticide entre
Sahraouis et Mauritaniens, a décidé d’accueillir dans les
campements de réfugiés et dans les zones
libérées de la RASD, Al-Barazani et tous les autres
Mauritaniens, persécutés par les autorités
mauritaniennes, qui le souhaitaient.
Après le
retrait des forces d’occupation mauritaniennes de la partie du Sahara
Occidental qu’elles occupaient, et la reconnaissance par les dirigeants
mauritaniens de la RASD, Al-Barazani a décidé de
retrouver les siens à Nouakchott. Il n’y est resté que
quelques semaines. Habitué, dans les campements de
réfugiés, à un train de vie particulier, il n’a ni
supporté ni pu s’adapter à ses nouvelles conditions de
séjour en Mauritanie. Il décide alors de rejoindre au
Maroc son ami et tortionnaire, Omar Hadrami, alias Mohamed Ali ould
Al-ouali. Se faisant passer, grâce à la complicité
de ce dernier, pour un sahraoui, Al-Barazani a pu, sans grandes
difficultés, obtenir un salaire et disposer d’une villa dans
l’un des quartiers les plus huppés de Rabat. Depuis lors, il
semble s’investir, avec détermination et ravissement, dans sa
nouvelle mission qui consiste à traîner dans la boue, sur
les ondes des radios, des plateaux de télévisions et dans
les enceintes internationales, ses anciens généreux
hôtes sahraouis.
En s’intéressant particulièrement à l’alliance entre le mercenaire Mustapha ould Bouh et du tortionnaire Omar Hadrami, ses tenants et aboutissants, je n’ai pu m’empêcher de penser à la comédie dramatique, Le vice au bras du crime, d’Édouard Molinaro avec Claude Brasseur, Claude Rich, Ticky Holdago, Yann Colette…
18.04.07