La dernière résolution du Conseil de
sécurité des Nations unies vient, de manière
inattendue, conforter la position du Royaume et da sa diplomatie que
l’on croyait, après la publication du rapport du Haut
Commissariat aux droits de l’homme et le concert de critiques à
l’encontre du Royaume « chérifien » qui l’a
accompagné, plutôt mal au point. Elle vient montrer,
succès non négligeable pour le Maroc, que la
légalité internationale et sa préservation n’est
plus, désormais, l’objectif premier de certains membres
influents du Conseil de sécurité qui n’hésitent
plus à prendre référendum
d’autodétermination et autonomie, dans le cadre de la
souveraineté marocaine, pour des termes interchangeables.
Plus
intéressés, semble-t-il, par la constitution d’un vaste
marché maghrébin qui permettrait aux plus puissants
d’entre eux de faire un fructueux business et de mettre la monarchie
marocaine - en la faisant bénéficier de l’importante
expérience acquise par l’Algérie dans sa lutte
anti-terroriste contre les groupuscules islamistes - à l’abri
des sérieux et multiples dangers qui planent sur elle, les
membres du Conseil de Sécurité semblent acquis,
décidément, à l’éventualité de
donner, lors de leur prochain rendez-vous au mois d’Avril, leur
sanction et celle de la communauté internationale à ce
que Mohamed Ben Issa, le ministre marocain des affaires
étrangères marocain appelle « l’offre
royale», et partant, sacrifier le peuple sahraoui et sa cause sur
l’autel de la realpolitik.
Des petits calculs et grandes manœuvres dilatoires de certains membres
du Conseil de Sécurité, l’on comprend que la tâche
prioritaire du Royaume du Maroc est bien tracée. Il doit,
dorénavant, essayer et par tous les moyens, durant la
période qui nous sépare du mois d’avril prochain, de
convaincre le plus grand nombre de pays que l’autonomie dans le cadre
de la monarchie est la seule solution « possible » et
« pratique » que l’on puisse envisager pour le conflit du
Sahara Occidental, d’une part, et montrer, d’autre part, que le F.
Polisario n’est pas (ou n’est plus) le seul représentant du
Peuple sahraoui.
Face au danger imminent, les décideurs sahraouis doivent, d’une part, comprendre, avant qu’il soit trop tard, que leur ennemi est résolument déterminé non seulement à leur enlever toute légitimité, mais aussi à substituer, et par tous les moyens, au référendum d’autodétermination de leur peuple ce que son excellence le ministre des Affaires étrangères algérien appelle, à juste titre, le « mirage de l’autonomie» et que, d’autre part, le temps leur est désormais compté pour renverser une tendance défavorable à leur cause qui semble se dessiner au niveau des instances onusiennes. Mais avant toute action d’envergure qui doit tendre à redynamiser les institutions et organismes sahraouis, deux mesures urgentes de salut public s’imposent :
1-Le congédiement, dans les meilleurs délais, de l’équipe chargée, du côté sahraoui, des rapports avec la Minurso qui a aidé - volontairement ou involontairement, peu importe- le Maroc à s’enlever la corde de la légalité qu’il avait serrée autour du cou depuis 1965.
2-La dissolution
immédiate de l’organisation Khat Chahid qui a, par les
déclarations intempestives et irréfléchies de ses
irresponsables portes paroles, fait tant de mal, ces derniers temps, au
peuple sahraoui.
Ces deux mesures
doivent être l’opportunité solennelle pour les Sahraouis
de transmettre un message clair et sans équivoque au monde
entier, y compris au Conseil de sécurité des Nations
unies : le respect scrupuleux de la légalité
internationale, comme seule possibilité de résoudre le
problème de décolonisation du Sahara Occidental, et le
fait que le F.Polisario est le seul, unique et légitime
représentant du peuple sahraoui, sont des acquis précieux
et sacrés, et à ce titre ne peuvent être
susceptibles de faire l’objet d’aucune négociation ni d’aucun
marchandage.
03-11-06
Inesperadamente, la última resolución del Consejo de
Seguridad de Naciones Unidas viene a confortar la
posición del Reino de Marruecos y su diplomacia que, tras
la publicación del informe del Alto Comisionado para los
Derechos Humanos y la ráfaga de críticas al reino
jerifiano que lo acompañaron, creíamos más bien
mal parados. La resolución, logro no despreciable para
Marruecos, viene a mostrar que la legalidad internacional y su
preservación ya no es el objetivo primero de algunos miembros
influyentes del Consejo de Seguridad que no dudan en considerar el
referéndum de autodeterminación y la autonomía en
el marco de la soberanía marroquí como dos
términos intercambiables.
Al parecer, más interesados por la constitución de un vasto mercado magrebí que permita a los más potentes realizar un fructuoso negocio y por poner la monarquía marroquí al abrigo de los múltiples y graves peligros que planean sobre ella, beneficiándola de la gran experiencia adquirida por Argelia en la lucha antiterrorista contra los grupúsculos islamistas, los miembros del Consejo de Seguridad parecen decididamente inclinados a conceder eventualmente, en la próxima cita del mes de abril, su sanción y la de la comunidad internacional a lo que el ministro marroquí de Exteriores denomina “la oferta real” y, por lo tanto, sacrificar al pueblo saharaui y su causa sobre el altar de la realpolitik.
Partiendo de los
pequeños cálculos y las grandes maniobras dilatorias de
algunos miembros del Consejo de Seguridad, se comprende que la tarea
prioritaria del Reino de Marruecos está bien diseñada. De
ahora en adelante y durante todo el tiempo que nos separa del mes de
abril, deberá intentar con todos los medios, por una parte,
convencer al máximo número de países de que la
autonomía en el marco de la monarquía es la única
solución “posible” y “práctica” que se pueda considerar
para el conflicto del Sáhara Occidental y, por otra, mostrar que
el Frente Polisario no es (o ya no es) el único representante
del pueblo saharaui.
Frente al inminente peligro, los responsables saharauis han de
comprender antes de que sea demasiado tarde, por una parte, que su
enemigo está totalmente resuelto no sólo a usurparles
toda legitimidad sino también a sustituir, mediante cualquier
recurso, el referéndum de autodeterminación de su pueblo
por lo que el respetable ministro de Exteriores argelino llama
acertadamente el “espejismo de la autonomía” y que, por otra,
tienen el tiempo contado para invertir la tendencia desfavorable a su
causa que parece pergeñarse en las instancias de la ONU. Sin
embargo, antes de llevar a cabo cualquier acción de envergadura
tendente a reanimar las instituciones y organismos saharauis hay dos
medidas urgentes de salvación que se imponen:
1.
El despido, en el menor plazo posible, del equipo saharaui
encargado de las relaciones con la Minurso y que, voluntaria o
involuntariamente, esto es lo de menos, ha ayudado a Marruecos en la
tarea de quitarse la cuerda de la legalidad que le apretaba el cuello
desde 1965.
2.
La disolución inmediata de la organización Jat
Achahid que últimamente, por medio de las declaraciones
intempestivas e irreflexionadas de sus irresponsables portavoces, le
está haciendo mucho daño al pueblo saharaui.
Estas dos
medidas deben ser una oportunidad solemne para que los saharauis
envíen un mensaje claro e inequívoco al mundo entero y al
Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas: “El respeto escrupuloso de
la legalidad internacional, como única posibilidad de resolver
el problema de descolonización del Sáhara Occidental, y
el hecho de que solamente el Frente Polisario es el único y
legítimo representante del pueblo saharaui, son dos logros
sagrados y valiosos y, a este título, no pueden ser susceptibles
de ser el objeto de ninguna negociación ni de ningún
mercadeo”.
03-11-06