Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis

Affaire Ettarrouzi Yahdih

Rapport détaillé sur l'enlèvement du défenseur des droits de l'homme sahraoui et membre du Collectif des Défenseurs des Droits de l'Homme Sahraouis aux Territoires Occupés du Sahara Occidental Ettarrouzi Yahdih. (informations recueillies sur place) (Première partie)

Date : Mercredi 13 septembre 2006
Heure : 20h30 GMT
Lieu : Tan-Tan / Sud Maroc
Un grand véhicule non immatriculé arrive à la ville de Tan-Tan au bord de la quelle il y' avait 4 éléments des renseignements marocains. Le groupe rencontre l'agent de la DST à Tan-Tan le dénommé Brahim Tamek qui surveillait depuis plus d'un ans le défenseur sahraoui des droits humains Ettarrouzi Yahdih, expulsé de Lâayoune pour ses activités en faveur de la défense des droits de l'homme au Sahara Occidental.
Heure : 21h15
Lieu : Boulevard Arbi Massoud/Hassan II / Tan-Tan (Sud Maroc)
Sous des consignes du dénommé Brahim Tamek, le groupe des 4 agents marocains enlèvent le militant sahraoui Ettarrouzi Yahdih devant un cyber-café situé au BD Arbi Massoud/Hassan II.
Les mains menottées et les yeux bandés Yahdih Ettarrouzi est conduit en dehors de la ville de Tan-Tan (en direction de Guelmim) pour une première intense et longue séance de torure physique et psychologique par ces 4 agents de la DST marocaine.
Ces actes sauvages de torture se résument en ce qui suit :

• Après lui avoir enlevé ses vêtements, les 4 tortionnaires de la DST se sont acharné contre Yahdih Ettarrouzi en le frappant à coups de matraque (toujours les mains menottées et les yeux bandés) sur toutes les parties de son corps surtout les plus sensibles ( des coups de poings et de pieds accompagnés d' insultes et injures ) en lui demandant de réciter l'hymne marocain.
• Yahdih refuse et le cauchemar se poursuit pendant plus d'une heure.     
• Les 4 tortionnaires urinent sur son corps.
• L'un des quatre tortionnaires marocains essayent de violer le défenseur sahraoui des droits humains Ettarrouzi Yahdih en utilisant une matraque, les trois autres creusent une tombe.
• Une piqûre de contenu inconnu fut injectée à Ettarrouzi Yahdih et avant qu'il perd connaissance, Ettarrouzi Yahdih entend une voix venant de loin signifiant qu'il était pas loin de la ville de Guelmim/Sud Maroc.
• Les 4 agents marocains reprennent leur travail et réveillent Ettarrouzi Yahdih en l'arrosant d'un produit, l'un d'eux le menace avec un pistolet pour qu'il récite l'hymne du régime aalaouite, Yahdih refuse.
• La torture se poursuit toute la nuit avant que Yahdih Ettarrouzi s'effondre...
  

Date : Jeudi 14 septembre 2006
Heure : non indiquée
Lieu : El-Ayoune (Lâayoune)/Sahara Occidental
Le véhicule transportant les quatre tortionnaires marocains et Yahdih Ettarrouzi arrive au local de la Police Judiciaire marocaine (PJ) à Lâayoune (Sahara Occidental) et une nouvelle séance d'interrogatoire accompagné de la torture psychologique et physique.
D'autres tortionnaires marocains travaillant pour le compte de la DST marocaine et la PJ torture Yahdih Ettarrouzi durant la journée et la nuit du jeudi 14 septembre 2006. De nombreuses questions ont été posées à Yahdih sur les photos de la prison d'El-Ayoune « Carcel Negra » qui ont dévoilé ce que l'état marocain voulait cacher au Sahara Occidental. Une partie de l'interrogatoire s'est porté sur ses activités et ses relations avec les défenseurs et militants sahraouis des droits de l'homme au Sahara Occidental et au sud du Maroc (Ali Salem Tamek, Aminatou Haidar, Mohamed Moutaoikil, Brahim Noumria, Hmad Hammad...etc).

Date : Vendredi 15 septembre 2006
Heure : 10H00 GMT
Lieu : BD Smara/Lembarki -El Ayoune (Lâayoune) / Sahara Occidental
- Après une nuit de torture systématique, Ettarrouzi Yahdih fut transporté sous les coups vers le siège du commissariat central au Boulevard Smara/Lembarki où sa famille attendait ses nouvelles.
Des policiers marocains demandent à sa famille de quitter les lieux (sans le voir) et un engin de la DST marocaine le ramène encore une fois aux locaux de la PJ (Police Judiciaire) où il a été séquestré et interrogé en présence du fameux tortionnaire marocain le dénommé Ichi Bouhassane.

Sous les menaces de leurs armes (pistolets), les tortionnaires marocains font signé au défenseur sahraoui des droits humains Yahdih Ettarrouzi un procès préfabriqué avec soin par la Police Judiciaire marocaine présente à EL-Ayoun (Lâayoune)/Sahara Occidental.

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