Le cheveu de Mouâouya |
L'âge de la maturité |
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Considérations élémentaires sur la société sahraouie. |
EDITORIAL
M. Kofi Annan vient d'endosser le brassard de « porte-parole des principes des Nations unies » conféré par la charte de l'ONU au secrétaire général de l'Organisation. Nous ne cachons pas les espoirs que fait jaillir la nomination de M. Annan, de voir enfin quelqu'un jouer pleinement ce rôle clé » en toute autonomie, s'entend.
Autre échelle, autre évènement d'importance: celui du dialogue amorcé entre le Maroc et le Front Polisario... Une petite révolution. D'aucuns y ont lu l'« esprit nouveau » des relations marocco-sahraouies: le Maroc a enfin reconnu son interlocuteur dans le cadre de la question du Sahara Occidental et les contacts entre le Polisario et le Maroc se conjuguent désormais sur le mode du dialogue.
Etranges contacts, baignés dans un esprit de secret, salés-poivrés d'une hâtive divulgation suivie de démentis contradictoires: Hassan II, lui-même les avait officiellement évoqués au cours d'une intervention télévisée le 6 novembre 1996 alors que le représentant du Maroc à l'ONU s'est fermement opposé, lors des discussions en préalable au projet de résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, que l'on y mentionne ces contacts (RES 1084 du 27/11/96).
Enfin, la 1084 réaffirme l'importance du dialogue et le nouveau secrétaire général de l'ONU a noté ce progrès dans les relations entre les parties prenantes au conflit, se déclarant décidé à les encourager. La qualité de ces relations est un facteur décisif du règlement du problème du Sahara Occidental, le plan de paix de l'ONU étant, par ailleurs, lettre morte. Et c'est, pour les Sahraouis, une lueur nouvelle à l'horizon de leur résistance, affaiblie par un plan de paix qui leur impose un cessez-le-feu sans perspective de solution politique.
Encore faut-il que cette lueur résiste aux sombres déclarations faites par le Maroc, en décembre, face à la résolution de la 4e commission de l'ONU, refusant de considérer le problème du Sahara Occidental comme un conflit de décolonisation et s'opposant à tout référendum qui n'aurait pas un caractère confirmatif de la «marocanité» du territoire. C'est un peu, du reste, le message délivré à Rabat par le prince héritier Sidi Mohamed.
A Rabat, la délégation sahraouie a rencontré, à trois reprises, une délégation marocaine :
Mouâouya, ancien khalife arabe, disait que les adversaires intelligents veilleraient toujours à préserver un lien entre eux, serait-il plus fin qu'un cheveu. Donner du mou quand la tension deviendrait trop forte éviterait la rupture de ce lien qui serait un jour utile.
Les deux parties ont convenu qu'elle se soumettraient réciproquement des propositions concrètes, rédigées noir sur blanc, à la prochaine rencontre. Bien sûr, nous sommes loin du consensus, on doit encore se mettre d'accord sur le lieu, mais le rendez-vous est pris.
C'est l'essentiel.
Fadel Ismaïl
La République Sahraouie aura vingt et un ans le 27 février 1997, l'âge de la maturité selon l'Islam et dans la tradition africaine. Le roi du Maroc peut donc poursuivre le dialogue avec le Front Polisario, qui déclarait le 6 novembre 1996 que les Sahraouis ne sont pas encore assez mûrs pour appréhender la situation [sic!]. Il serait plus judicieux, en effet, de construire avec la République Sahraouie une paix, pour le plus grand bien des peuples du Maghreb, que d'organiser des courses de chameaux !
Hassan II le sait, les Sahraouis ne seront jamais sujets marocains. On les y forcerait, qu'ils constitueraient une force d'opposition résolue à la vie marocaine, dangereuse, déstabilisatrice.
Le Maroc sera tôt ou tard amené à composer avec la République Sahraouie qui exprime le choix de son peuple. Et le respect de la souveraineté Sahraouie est le passage obligé vers la construction d'un Maghreb stable et uni.
L'État sahraoui est aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, une réalité politique et juridique, nationale et internationale. Un réseau vaste et diversifié de relations internationales - ambassades en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, missions sahraouies en Europe et en Amérique du nord, et avec les organisations internationales - confère à la RASD une audience mondiale.
Certes, l'État que les Sahraouis ont proclamé au départ de l'Espagne ne contrôle pas encore la totalité du Sahara Occidental. Les deux tiers du pays demeurent sous une occupation marocaine illégale. Seulement le vide institutionnel que l'ancienne puissance coloniale a laissé derrière elle, seul le peuple sahraoui, légitime dépositaire de la souveraineté sur son territoire, est en mesure et en droit de le combler.
A bon entendeur, salut et meilleurs compliments sahraouis à l'occasion du 21ème anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique.
Vivre au Sahara Occidental sous l'occupation marocaine
L'Association des familles des prisonniers et disparus au Sahara Occidental (Afapredesa) est très préoccupée par l'aggravation des conditions de vie des populations sahraouies résidant au Sahara Occidental sous contrôle marocain. Plus d'une centaine de manifestants s'étaient en effet rassemblés le 12 novembre 1996 devant le Siège Provincial de Smara, pour revendiquer, entre autres choses, du travail et des logements. Ces requêtes ont été rejetées par les autorités marocaines donnant un délai de 15 jours aux familles pour installer leurs khaimas (tentes) à plus de trente kilomètres de la ville, où, selon les mêmes autorités, il n'y a pas de place pour les défavorisés.
Le 15 du même mois, un nombre identique de familles ont manifesté à Tan Tan pour les mêmes raisons. Les forces marocaines sont intervenues avec violence et ont dispersé les manifestants.
Parallèlement, les quelques cent mille personnes qui vivent dans les campements dits « de l'Unité » aux franges des villes principales du Sahara Occidental occupé vont recevoir vingt mille maisons du gouvernement marocain, dont mille ont déjà été livrées à El Aaïun. Ce geste ne serait-il pas un moyen déployé par le Maroc afin d'enraciner son occupation du Sahara Occidental, nous nous en féliciterions, les conditions de vie de ces populations étant alarmantes. Seulement, l'introduction sur le territoire du Sahara Occidental de ces populations par le Maroc constitue une « seconde marche verte », signalée en novembre 1991 par Johannes Manz, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, dans sa lettre de démission adressée à Boutros Boutros-Ghali, considérant ces mouvements de personnes non-identifiées sur le territoire, comme une violation stricto sensu de l'accord de paix. En effet, selon ce document accepté en août 1988 par le Maroc et le Front Polisario, et ratifié par le Conseil de sécurité dès 1990, les individus qui résident à l'extérieur du territoire du Sahara Occidental sont autorisés à y entrer si et seulement si leur habilité à voter au référendum d'autodétermination sahraoui a été établie par la Commission d'identification de l'ONU. Or un premier tranfert massif de quarante mille personnes a été opéré par le Maroc dès 1991 sans que la Mission de l'ONU au Sahara Occidental (Minurso), ni le Conseil de sécurité des Nations unies aient fait quoi que ce soit pour l'empêcher. Présentés par les autorités marocaines comme des Sahraouis authentiques, les habitants de ces campements se sont multipliés durant ces années de cessez-le-feu, du fait notamment d'un transfert supplémentaire de centaines de personnes en provenance du Maroc, à l'époque du vingtième anniversaire de la Marche Verte marocaine sur le Sahara occidental, le 6 novembre 1995. Différents observateurs en mission dans la région cette année, ont constaté la vétusté de leur installation, les campements « de l'Unité » dressés à la va-vite s'étant peu à peu transformés en véritables foyers d'infection.
Le regard des observateurs internationaux [Extrait du Rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme au Sahara Occidental, février 1997]
« Depuis 1977, les provinces sahariennes de Laayoune, Smara et Boujdour participent aux élections locales organisées et contrôlées par le gouvernement marocain. La province du sud du Oued ed Dahab participe aux élections marocaines depuis 1983. Les Sahraouis alignés sur la politique de Rabat occupent dix sièges réservés au Sahara Occidental au Parlement marocain.
La population civile vit au Sahara Occidental, sous administration marocaine et sous la loi marocaine. Les observateurs de l'ONU et les organisations étrangères de défense des droits de l'homme rapportent que les Sahraouis ont des difficultés à obtenir des passeports marocains, la police et les autorités para-militaires marocaines réagissent avec une brutalité remarquée contre ceux qui sont suspectés de soutenir l'indépendance [du Sahara Occidental] et le Front Polisario.
L'accès au territoire est limité par le gouvernement marocain, et les organisations internationales de défense des droits de l'hommes et les journalistes d'investigation vivent parfois de difficiles expériences avec la sécurité marocaine.
Après avoir nié pendant des années la détention de Sahraouis arrêtés pour leurs activités politiques ou militaires pro-Polisario, le gouvernement marocain a libéré trois cents de ces prisonniers en 1991. Des familles entières, des Sahraouis disparus depuis le milieu des années 1970 ont refait surface. Le gouvernement n'a pas réussi à conduire une enquête publique afin d'expliquer comment et pourquoi ces personnes libérées avaient été détenues au secret sans charge ni jugement.
Un certain nombre de Sahraouis dont Kelthoum El-Ouanat, ont été arrêtés pour avoir soutenu pacifiquement l'indépendance du Sahara. El-Ouanat est condamnée à 20 ans de prison à partir de son arrestation, en octobre 1992, consécutive à une manifestation à Smara. Dans un premier temps, elle a été détenue au secret. Dix mois pendant lesquels elle rapporte avoir été battue, torturée et violée.
En mai 1995, huit jeunes Sahraouis ont été arrêtés pour avoir manifesté pour l'indépendance sahraouie; en juin 1995, ils ont été condamnés à vingt ans de prison. Les peines ont été commuées à une année par le roi, et les huit Sahraouis libérés en juillet, après quatorze mois de détention. Ils rapportent qu'ils continuent d'être sous l'étroite surveillance de la police marocaine ».
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ONU |
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Dans une déclaration, faite à l'issue de l'adoption de la résolution 1084/96 du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental, la Représentante permanente des États-Unis à l'ONU, Mme Madeleine Albright soulignait que « les récents contacts entre les deux parties sont considérés comme des conditions préalables essentielles à de réels progrès politiques. »
« Une solution juste et équitable au conflit du Sahara Occidental est possible pour peu que les parties concernées -Maroc et F. Polisario- démontrent une souplesse pour instaurer une confiance mutuelle», déclarait, mercredi 27 novembre, devant le Conseil de sécurité, la Représentante des États-Unis.
« Nous nous attendons », a dit Mme Albright, « à des efforts de la part du Secrétaire Général et de son Représentant Spécial à oeuvrer avec les parties pour qu'une telle solution voit le jour.»
« Il y a des signes d'espoir » avait-elle estimé en constatant que « des pourparlers directs entre les deux parties ont eu lieu récemment, ce que nous et le Conseil de sécurité accueillons favorablement.»
« Les États-Unis », ajoutait Mme Albright, « prennent note d'un fait important quant au maintien du cessez-le-feu par les deux parties. C'est là une condition nécessaire pour une évolution politique. Nous savons que la poursuite des contacts de la Minurso avec les parties concernées confirme qu'il y a une volonté d'établir un dialogue ».
Mme Albright avait également exprimé sa satisfaction à la suite de la libération par la partie marocaine de soixante-six prisonniers sahraouis. «Nous espérons », précisait-elle, « que cette libération et celle faite par le F. Polisario l'année dernière - libération de 185 prisonniers marocains - contribueront à instaurer un climat de grande confiance susceptible de favoriser la réalisation de progrès tangibles. Toutefois, nous avons beaucoup à faire.»
« Les Etats Unis », poursuivait Mme Albright, « restent disposés à faciliter un processus de nature à démontrer une bonne volonté et à aplanir les obstacles pour aboutir à un règlement. Toutefois, nous ne pouvons pas poursuivre nos efforts indéfiniment sans des résultats pratiques, notamment en ce qui concerne les coûts de l'opération de maintien de la paix dont le montant a dépassé jusqu'à ce jour le quart d'un million de dollars.»
« Nous estimons que sans des efforts soutenus de la part des parties et le changement de la Minurso, les capacités des Nations Unies à résoudre le conflit resteront limitées »
.« Notre vote en faveur du renouvellement du mandat de la Minurso ne doit pas être interprété comme une expression d'un soutien sans limites », avait-elle ajouté avant de conclure : « C'est une expression d'espoir que les parties prennent en considération le désir du Conseil et oeuvrent au cours des six mois à venir pour réaliser des progrès en vue d'aboutir à un règlement, et élaborer une approche sur la période post-référendaire. Si les parties venaient à faire cela, nous soutiendrons leurs efforts. Il doit être clair que sans ces progrès tangibles pour un règlement politique, les Etats-Unis ne peuvent, en aucun cas soutenir un renouvellement du mandat de la Minurso ».
Quelle sera l'initiative de Kofi Annan pour le Sahara Occidental ?
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La personnalité historique et l'agir d'un peuple pour la conserver se manifeste dans la dynamique intrinsèquement sociale. La langue de bois idéologique, même la plus sincère dans les situations révolutionnaires raisonne uniquement en terme de ressources dépensées dans l'affirmation institutionnelle et la représentation figurative dans le système international.
Toute action doit, pour perpétuer sa vivacité, se tourner vers elle-même et ressaisir ses fondements-mêmes. Et, c'est, entre autres, par le saisissement de la position de la femme dans les sociétés qu'on peut juger de la crédibilité des insurrections.
Cet énoncé nous conduit à réfléchir sur les Sahraouyat à travers deux principaux facteurs. D'une part, il ne faut pas oublier que la femme sahraouie n'a pas retrouvé une situation normale depuis que l'Espagne occupe le Rio de Oro et a déclaré son protectorat le 26 septembre 1884, suivi le 24 octobre 1886, par le protocole franco-espagnol déterminant les frontières entre les possessions des deux systèmes coloniaux. Elle a institutionnalisé, par l'occupation de l'espace, le rattachement des territoires après 1934. D'autre part, les conséquences de l'occupation du Sahara Occidental par l'Espagne, la Mauritanie et le Maroc ont entravé jusqu'à présent la normalité du développement du peuple sahraoui par lui-même. Cette situation est réfléchie essentiellement sur la position de la femme ainsi que ses inspirations et ses espoirs.
Si les Sahraouyat n'ont pas manifesté une position apparente au sein des luttes dans le Sahara pré-colonial, elles font partie intégrante du déclenchement de l'insurrection contre l'Espagne et sont en même temps fondatrices du mouvement sahraoui et non pas uniquement un élément subsidiaire dans la genèse de l'insurrection. Elles ont conduit la conscientisation et secoué depuis les années 1960 le statisme de certaines représentations collectives sur leur statut personnel et collectif. La manifestation de Zemla en 1970 et celle de Tantan en 1972 contre l'Espagne en témoignent. Et pourtant rien n'indique à l'époque qu'elles puissent s'insurger d'une manière aussi nette et aussi déterminante. Rappelons qu'à l'origine, elles n'ont aucune place dans la gestion sur les plans institutionnel et administratif. Dans la Jamâa espagnole d'avant 1975, il n'y avait pas de femmes représentées, les Sahraouyat n'avaient pas accès aux décisions même les plus élémentaires.
Si nous voulons remonter à l'apparition des Sahraouyat dans la révolution de mai 1973, il faut rappeler leur position sociale dans la vie de tous les jours et leur part d'autonomie dans le système maure. Pour exemple, le voile, qui constitue le signe de la situation politique, symbolique et sociale de la place des femmes dans les sociétés arabo-islamiques contemporaines, n'est, pour les Sahraouyat, ni une obligation ni une acceptation. C'est plutôt un refus. Les Sahraouyat ne sont pas voilées. Cet objet est pour elles un jeu et non un devoir. La seule situation en dehors des contraintes climatiques où elles peuvent cacher leur visage c'est face à un homme à qui elles ne désirent pas adresser la parole, ou comme un signe distantiel de réserve affective ou de socialité.
Par ailleurs, les témoignages que nous avons recueillis et les documents de divers organismes nationaux et internationaux ont souligné la transformation très significative opérée par les femmes depuis la formation du Front Polisario. Dans les camps provisoires de Tindouf, la nouvelle société sahraouie repose essentiellement sur des comités gérés par elles : éducation, affaires sociales, alimentation, artisanat, santé. Les Sahraouyat ont effectué le passage d'un modèle classique de l'organisation sociale traditionnelle basée sur le monopole routinier et rigide du patriarcat traditionnel à un modèle plus moderne qui permet sans contrainte coutumière l'accès à d'autres inspirations plus sociales. Le rôle prédominant des Sahraouyat a toujours été de renforcer la base sociale de la société sahraouie depuis le temps des razzi.
La question des Sahraouyat ne se situe donc pas au niveau de leur parfaite adaptation au système social moderne qui, elle, est prouvée, mais au niveau de la précarité sociale due à une guerre imposée. Elles sont trop ignorées dans le monde. Il faut les témoignages de beaucoup d'autres femmes universelles françaises, européennes et autres pour un accompagnement mutuel vers la libération sociale des femmes républicaines. Christiane Perregaux, parmi d'autres, pose dans son ouvrage les « Femmes sahraouies «.. la question essentielle de savoir comment s'est bâtie la politique sociale de l'État sahraoui ? Sur quels modèles extérieurs ? Ou au contact des réalités locales ? La réponse est donnée par voie ethnographique dans la mesure où les Sahraouyat sont dépositaires privilégiées de l'âme du peuple, luttent au nom de son histoire. Mais nous constatons que le malheur des sociétés récemment décolonisées, c'est le fait que la modernisation et l'accès à la modernité s'effectuent sans respecter ni valoriser le répertoire symbolique et les acquis sociaux des femmes dans le système classique. Nous avons perçu la difficulté d'analyse de l'effacement progressif des femmes dans le domaine public d'autres révolutions et insurrections.
Le vécu des Sahraouyat ne se situe pas non plus, uniquement, dans les temps présents dans la souffrance et une certaine précarité de l'existence en dehors de leur pays natal et leurs possessions communautaires, elle se présente dans la nature de leur rapport à l'homme sahraoui lui-même. Ce rapport demeure le plus déterminant dans l'avenir de la société sahraouie en paix.
Des questions ont été posées dans ce sens à certaines femmes européennes et maghrébines, lors de la conférence débat, sur le thème « Quel destin pour le peuple du Sahara Occidental ? », au Sénat - Paris, le 2 juillet 1993 - : une fois la lutte terminée, et le retour assuré, ce qui n'est certainement pas impossible, quelle sera la position des femmes sahraouies face à une éventuelle prédominance patriarcale sachant que les Sahraouyat, y compris celles vivant dans les territoires occupés, incarnent la dignité parfaite de la culture sahraouie? Dans ce sens, le principe reste tout entier « Li wassak äla mak hagrak », qui te conseille de prendre soin de ta mère, te méprise.