Le IIIème Congrès des femmes sahraouies,
Congrès de la Martyre Batul Sidi Sid-Ali, qui s'est tenu
à l'école 27 février du 25 au 26 février
1996, a suivi avec très grande préoccupation les
souffrances et les conditions inhumaines auxquelles sont soumis les
citoyens Sahraouis des territoires occupés. Le Congrès
s'inquiète de la persistance de la répression, des
arrestations arbitraires, des disparitions forcées, de la
torture et autres traitements cruels pratiqués, en toute
impunité, par les autorités d'occupation marocaines. La
femme sahraouie est particulièrement visée par ces
flagrantes violations de droits humains. La condamnation de la jeune
Kaltoum Lounat, par un tribunal militaire, à vingt ans de
prison ferme pour avoir participé à une manifestation
pacifique en est la preuve. Les centaines de disparus, les citoyens
assassinés, les femmes violées en détention, en
constituent d'autres.
Le IIIème Congrès des femmes sahraouies dénonce
énergiquement ces agissements contraires à la
dignité et aux valeurs sacrées de l'être
humain.
Le IIIème Congrès adresse un appel urgent aux peuples
du monde entier, aux organisations humanitaires ainsi qu'aux hommes
et femmes éprises de justice et de paix pour faire les
pressions qui s'imposent pour le respect effectif des droits humains
dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Le IIIème Congrès des femmes sahraouies demande
à la communauté internationale, et tout
particulièment aux les Nations Unies, de prendre ses
responsabilités en fournissant la protection nécessaire
aux citoyens sahraouis des territoires occupés.