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Le 03.10.00
Le centre d'étude Euro-Arabe et le Centre d' études et de Recherche sur le monde arabe et méditerranéen, ont organisé à Genève le 28.09.00, un séminaire sur le thème : Le Monde Arabe et Islamique et les Droits de l'homme.
Parmi les invités à intervenir figuraient le président du Conseil Consultatif de Droits de l'Homme du Maroc M. Driss Dahak et l' experte marocaine de la Sous-Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, Madame Ouarzazi. Dans leurs interventions, ils se sont contentés de passer un vernis sur le régime marocain le décrivant comme respectueux des droits de l'homme. Au même moment où les deux représentants marocains tentaient d'induire en erreur l'opinion specialisée à Genève, les autorités marocaines d'occupation viennent de commettre un nouveau crime en faisant disparaître le citoyen sahraoui Salek Bahaha sous les yeux de son épouse le 27.09.2000, à l'aéroport de la Ville de Laàyoune ( capitale du Sahara Occidental).
Au cours de cette
conférence, le secrétaire général de
l'Union des Juristes Sahraouis M.Abba SALEK, a intervenu pour
démentir les déclarations erronées des
intervenants marocains et a mis l'accent sur les violations
flagrantes des droits de l'homme commises par les autorités
marocaines à l'encontre de la population sahraouie durant 25
années d'occupation notamment les disparitions forcée ,
les arrestations arbitraires , les jugements inéquitables et
les assassinats politiques. M.Abba Salek a demandé aux
participants dans cette conférence de se reférer aux
rapports des ONG ( notamment Amnesty International, FIDH et Human
Rights Watch, se rapportant au violations des droits de l'homme au
Sahara Occidental, pour se rendre compte du non fondement des
allégations des représentants marocains.
En vérité le Conseil Consultatif marocain n'est qu'une
marionnette au service du régime. Depuis sa création,
il n'a pas pris d'autre initiative que celles qui lui sont
dictées par le palais. Devant l'échec de sa manoeuvre ,
le palais lance une nouvelle tentative avec le Comité
d'arbitrage, autre organisme gouvernemental. Ces institutions tentent
actuellement de convaincre l'opinion internationale qu'avec la
promesse ( toujours pas respectée) de donner des
indemnisations à quelques victimes de la disparition
forcée, on peut clore le dossier des violations des droits de
l'homme. Les pages sombres de l'histoire du régime marocain ne
pourraient être tournées sans le respect des conventions
internationales relatives aux droits de l'homme, en particulier le
droit à la vérité, le droit à la justice
et le droit à la réparation. Il est nécessaire
de connaître le sort des centaines de sahraouis disparus depuis
1975, et de mettre fin à cette pratique qui sévit
encore aujourd'hui . C'est ainsi seulement qu'un terme aura
été mis à 25 années d'impunité
dont ont souffert les Sahraouis dans les territoires occupés
du Sahara Occidental.
L'UJS condamne la persistance des violations des droits de l'homme au Sahara Occidental par les autorités marocaines. Elle lance un appel urgent pour que toutes les forces éprises de paix et de liberté interviennent auprès du Maroc et exigent la mise en liberté immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers et disparus sahraouis.
le 03.10.00
Abba Salek Haissan, Secrétaire général