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CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA LIBERATION DE
MOHAMED DADDACH ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
SAHRAOUIS CONDAMNES PAR LE MAROC
Depuis le 1er septembre 2001,
A vos stylos pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis
Depuis quelques mois, le travail de recensement des prisonniers politiques sahraouis que nous avons entrepris, grâce aux précieuses connaissances de Sahraouis amis, nous ont menés tout naturellement à l'organisation d'une campagne pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc.
En effet, à la lecture des condamnations fort lourdes que des tribunaux marocains ont appliqué à des citoyens sahraouis, notre opinion était faite. Il fallait exiger la libération de ces prisonniers dont le délit d'appartenir à la société sahraouie s'avérait être beaucoup plus important pour les tribunaux que l'action répréhensible que l'on pouvait leur reprocher. Souvenez-vous de la condamnation à mort de Mohamed Daddach, commuée en emprisonnement à vie pour avoir choisi de fuir l'armée marocaine où lui, Mohamed Dadacch, sahraoui et fier de l'être, avait été enrôlé de force. Ce même Daddach, ayant eu écho de la campagne qui se préparait, s'est déjà mis en grève de la faim à la prison de Kénitra, dès le 23 août, pour soutenir le mouvement. D'autres manifestations ont eu lieu et se dérouleront encore dans les zones occupées du Sahara occidental pour donner de la voix à cette campagne. Dans les camps de réfugiés également, les familles des prisonniers vont intervenir auprès des instances internationales pour qu'elles appellent le Maroc à libérer leurs parents et l'Association des Familles de Prisonniers et des Disparus au Sahara Occidental (AFAPREDESA) va proposer aux citoyens sahraouis de participer à cette campagne internationale.Que va-t-il se passer en Europe et ailleurs ? Notre première exigence est la libération de tous les prisonniers politiques détenus par le Maroc. Vous trouverez tous les détails que nous avons pu obtenir sur eux dans les pages qui suivent et nous nous donnons jusqu'en décembre pour aboutir à notre objectif.
Il est certain que nous ne l'atteindrons pas seuls. Les Sahraouis des zones occupées bougent déjà, bougeons à notre tour. Les plans de campagne et les propositions de participation se trouvent dans ce journal et nous vous laissons bien sûr en proposer d'autres. Internet va aussi jouer un rôle important dans cette campagne, et pour tous ceux et toutes celles qui surfent, envoyer plus loin les messages que vous recevrez régulièrement à travers plusieurs sites.
Donc, depuis le 1er septembre, tous à vos stylos et à vos claviers, pour la libération des prisonniers politiques sahraouis.
POLITIQUES SAHRAOUIS CONDAMNES PAR LE MAROC
Alors que le Bureau Européen pour le Respect des Droits de l'Homme au Sahara Occidental initie ces prochains jours une « Campagne Internationale pour la libération de Mohamed Daddach et des 25 autres prisonniers politiques sahraouis condamnés par les Tribunaux marocains », nous venons d'apprendre que Mohamed Daddach lui-même, le plus ancien détenu politique sahraoui (arrêté en 1979) a décidé de participer à notre campagne en entamant dès aujourd'hui 23 août 2001 une grêve de la faim de 24 heures par semaine jusqu'au 1er octobre, durée qui augmentera dès cette date, et ce jusqu'à sa libération.
Dans le même temps, la mobilisation de la population sahraouie des territoires occupés s'intensifie.
En soutien à la grève de la faim de Mohamed Daddach entamée le 23 août, le Forum Vérité et Justice- Section Sahara a organisé à El Ayoun (capitale du Sahara Occidental) deux journées d'action les 23 et 24 août. Le premier jour a eu lieu un colloque sur le thème « Vérité, indemnisation et impunité du point de vue du droit international ».
Le 24, un meeting a rassemblé la population sahraouie pour soutenir les prisonniers politiques. Le cas de Mohamed Daddach a été présenté et de nombreuses personnes ont
pris la parole. Parmi elles, une femme membre de la famille de Daddach, M. LAAROUSSI, père de deux détenus politiques sahraouis emprisonnés à la prison de El Ayoun, et l'épouse du détenu politique sahraoui KHAYA CHEIKH. Le moment le plus fort de la journée a été constitué par l'intervention par téléphone de Mohamed Daddach lui-même, qui du fond de sa prison s'est adressé pour la première fois directement à ses amis et à son peuple, le téléphone ayant été branché sur haut-parleur. Alors que les participants scandaient des slogans pour sa libération, Daddach très ému n'a pas pu continuer de parler. Voici les termes de son intervention :
« Bonjour Chers Amis, à la Brigade de la Gendarmerie Royale d'El Ayoun en 1979 et avant ma traduction devant la cour militaire de Rabat que je considère comme un acte injuste, j'ai été torturé avec atrocité au cours des interrogatoires. Maintenant, j'ai passé plus de 22 ans à la Prison Centrale de Kénitra et ce, malgré les campagnes organisées par les défenseurs des droits de l'homme pour ma libération. Parmi ces organisations, je cite le BERDHSO (Bureau Européen pour le Respect des Droits de l'homme au Sahara Occidental) et Amnesty International. L'attitude de l'Etat marocain &endash; qui se déclare être en faveur du respect des droits de l'homme- reste toujours inchangée. Il opte donc pour ne pas me libérer. Pour cela, j'ai décidé d'observer une grève de la faim de 24 heures chaque semaine à partir du 23 août 2001 jusqu'à la dernière semaine du mois de septembre 2001. Passé cet ultimatum, je projette d'entamer d'autres actions militantes pour exiger ma libération sans contraintes ni conditions. Enfin, je salue tous les sahraouis et tous les défenseurs des droits de l'homme partout dans le monde. Merci et à bientôt. » |
Depuis
la prison centrale de Kénitra
Le 24 août 2001 à 18h30 GMT
LISTE DES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS
CONDAMNES PAR LES TRIBUNAUX MAROCAINS
Cette liste a été élaborée sur la base d'informations reçues de différentes organisations sahraouies de défense des droits de l'homme (Comité de Coordination du Groupe des Sahraouis Victimes de la Disparition Forcée et de la Détention Arbitraire, AFAPREDESA &endash; Association des Familles de Prisonniers et Disparus Sahraouis, Forum Vérité et Justice-Section Sahara, Ministère des Territoires occupés de la RASD). Elle comporte les prisonniers sahraouis condamnés par des tribunaux marocains et encore détenus aujourd'hui. Elle n'est sans doute pas exhaustive. De nombreux autres sahraouis ont été condamnés depuis septembre 1999 à des peines de quelques mois de prison. Ils ont donc théoriquement été libérés.
En outre, au cours des manifestations étudiantes de Marrakech en mai 2000, 3 étudiants de nationalité marocaine ont été condamnés à 2 ans de prison pour leur participation aux côtés des étudiants sahraouis. Il s'agit de : Oualil Mohamed, né en 1981 à Tan-Tan ; Abdelhak Hejji, né en 1976 à Elgara ; Ouahbi Abdelmajid, né en 1978 à Kalaat.
Daddach Sidi Mohamed Né en 1957 à Guelta Zemmour N° d'écrou 19590 Date de la détention : 10.081979 Accusation : trahison, tentative de rejoindre le Front Polisario Condamné le 7 avril 1980 à la peine de mort, cette peine sera commuée le 8 mars 1994 en prison à perpétuité. Lieu de détention : Prison Centrale de Kénitra. Il est reconnu comme prisonnier d'opinion par Amnesty International et a reçu à plusieurs reprises la visite de représentants du CICR. |
Laâroussi Mohamed et Laâroussi Bachir Date de la détention : 27.09.1999 Condamnés à 15 ans de prison pour leur participation aux manifestations d'El Ayoun de septembre 1999. Lieu de détention : prison civile d'El Ayoun |
Malainin Abderrahman ould Mohamed ould Saleh Enlevé le 28.09.1999, il a été jugé en l'absence d'avocats et de sa famille. Chef d'accusation : avoir brûlé un drapeau marocain et un fourgon de la police. Condamné à 10 ans de prison. Lieu de détention : après avoir été longtemps « disparu », il se trouve actuellement à la prison d'Inzegan. |
Dah Cheikh N°d'écrou :19749 Né en 1972 à El Ayoun Étudiant universitaire Condamné à 2ans |
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Moussamih Laârbi N°d'écrou :19747 Né en 1973 à El Ayoun Correspondant d'un journal régional Condamné à 2 ans |
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Louloud Mohamed Ali N°d'écrou:19750 27 ans, chômeur. A une tumeur maligne au pied droit Chômeur Condamné à 4 ans. |
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Chef d'accusation : participation aux émeutes (Manifestations d'El Ayoun), destruction de biens publics et de particuliers. Condamnés le 26.11 1999 par la Cour d'Appel d'El Ayoun. Incarcérés à la Prison civile d'El Ayoun. |
Laghzal Brahim N° d'écrou :55490 Administrateur adjoint-chef du service du personnel à la municipalité de Tan-Tan |
Messaoud Laârbi N°d'écrou :55492 Diplômé au chômage, licencié en littérature arabe |
Khaya Cheikh N°d'écrou :55491 Employé à la caisse nationale du crédit agricole à El Ayoun Diplôme de technicien herboriste Date de la détention : 6.12.1989 à Tan-Tan, El Ayoun et Agadir. Chef d'accusation : appartenance au Front Polisario et « Atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat ». Condamnés le 03.07.2000 à 4 ans de prison par la Cour d'Appel d'Agadir. Lieu de détention : prison civile de Marrakech Ils ont été tous les trois adoptés par Amnesty International comme prisonniers d'opinion. |
Saleh
Elghazouani N°d'écrou :20276 18
ans Chômeur Condamné
à 10 ans de prison Boussoulla
Hassana N°d'écrou :20278 Né
en 1981 à El Ayoun Chômeur Condamné
à 7 ans de prison Bachir
Tounssi N°d'écrou :20269 Né
en 1976 àEl Ayoun Chômeur Condamné
à 7 ans de prison Haidan
Alisalem N°d'écrou :20266 chômeur Condamné
à 5 ans de prison. Il
souffre de tuberculose Beilla
Sidimahfoud N°d'écrou :20270 Né
en 1982 à El Ayoun chômeur Condamné
à 5 ans de prison. Chef
d'accusation : appartenance à une bande de
malfaiteurs, participation aux émeutes
(manifestations d'El Ayoun de mars 2000), incitation
à la destruction des biens des particuliers et des
biens publics et participation à la destruction d'un
véhicule par le feu. Date
de la condamnation : 05.04.2000 par la Cour d'Appel d'El
Ayoun Lieu
de détention : prison civile d'El Ayoun
Rejâa
Brahim Né
en 1979 à Goulimine, étudiant en 3ème
cycle universitaire d'économie Date
de détention : 18 mai 2000 Chef
d'accusation : avoir brûlé un véhicule
public au cours des incidents de la Cité
Universitaire de Marrakech. Condamné
à 5 ans de prison le 20 juin 2000 par le Tribunal
d'Appel de Marrakech. Lieu
de détention : Prison civile de Marrakech.
Abdelillah
Bouknou Né
en 1976, étudiant en 2ème année de
droit. Berdellil
Houcine Né
en 1974 à Goulimine, étudiant en 1ère
année du troisième cycle de droit
privé. Bekri
Abdessalam Né
en 1974 Chakourri
Omar Né
en 1979 à Tan-Tan, étudiant en
économie Jemâa
Mohamed Yahdih Né
en 1976 à Goulimine Bouguenna
Mouloud Né
en 1975 à Goulimine Belhaj
Mohamed Mustapha Né
en 1979 à Goulimine, étudiant en 2ème
année de droit Kezzhar
Mohamed Fadel Né
en 1973 à Goulimine Pour
tous : Date
de la détention :17 mai 2000 Chef
d'inculpation : participation aux évènements
de la cité universitaire de Marrakech Condamnés
à 2 ans de prison le 26 mai 2000 par le Tribunal de
1ère Instance de Marrakech. Lieu
de détention : prison civile de Marrakech
Bahaha
Salek N°d'écrou
:57726 Employé
à Phosboucraâ, service de manutention «
liaison des convoyeurs » Date
de la détention : 27.09.2000 à El
Ayoun Chef
d'accusation : « Atteinte à la
sécurité intérieure de l'Etat et
intelligence avec le Polisario ». Condamné
le 11.10.200 à 4 ans de prison par le Tribunal
d'Appel d'Agadir. Lieu
de détention : Prison civile de Marrakech. Reconnu
comme prisonnier d'opinion par Amnesty
International
Ayach
Baba Yaddih 17
ans Etudiant
au Collège « Laayoune 3 » Date
de détention : 12.02.2001 Chef
d'accusation : incendie d'une voiture de l'autorité
à la Cité Hay Rahma la nuit du
10.02.2001. Condamné
à 2 ans de prison le 07.03.2001 par le Tribunal de
1ère Instance d'El Ayoun. Lieu
de détention : Prison civile d'El Ayoun
Nouvelles grèves de la faim
En soutien au mouvement entamé par Mohamed Daddach, trois autres détenus politiques sahraouis ont observé une grève de la faim le 28 août. Il s'agit de Khaya Cheikh, Massoud Larbi et Bahaha Salek qui protestent contre leur détention illégale et les dures conditions de détention. Les deux premiers avaient été arrêtés le 6 décembre 1999 et le troisième le 27 septembre 2000. Ils ont été condamnés à 4 ans de prison ferme et sont détenus à la prison Boulemharez de Marrakech.
Le 30 août, ils ont été rejoints par 5 autres prisonniers sahraouis condamnés lors des évènements de la Cité universitaire de Marrakech.
COMITE pour la LIBERATION DE M.DADDACH et les DETENUS POLITIQUES SAHRAOUIS
En clôture du meeting du 24 août à El Ayoun, le FVJSAH a annoncé la constitution de ce comité ouvert à toutes les sensibilités. Dans le comité préparatoire, on trouve parmi les mebres les épouses de Kahay Cheikh et Bahaha Salek.
Nous appelons l'opinion publique mondiale, les organisations de défense des droits de l'homme à soutenir notre campagne pour exiger des autorités marocaines la
ET TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS
LIBERTE POUR MOHAMED DADDACH
ET TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS
Mohamed Daddach est le plus ancien prisonnier de conscience sahraoui :
Il est né en 1957 à Guelta Zemmour (Sahara Occidental). En 1973, il rejoint le Front Polisario et participe à la lutte de libération.
Mohamed Daddach, prisonnier de guerre : le 2 février 1976, il est fait prisonnier au cours d'une bataille près de Amgala. Blessé, il est transféré dans différentes prisons marocaines et finalement à la caserne de la Gendarmerie Royale d'El Ayoun.
Mohamed Daddach est enrôlé de force dans la gendarmerie royale : alors que 90 de ses compagnons prisonniers de guerre sont libérés, Mohamed Daddach et 9 autres prisonniers sont enrôlés de force dans la gendarmerie marocaine à El Ayoun. Aux côtés de ses camarades, il tente de fuir le 10 août 1979. Mais son véhicule est intercepté par les forces marocaines et accidenté. Son compagnon meurt et Daddach est blessé et fait prisonnier
Mohamed Daddach est condamné à la peine capitale : le 7 avril 1980, Mohamed Daddach est condamné à mort par un tribunal militaire marocain pour désertion. Il est emprisonné à la prison centrale de Kénitra où il est soumis à un régime d'isolement et de torture, sans traitement médical. Face à cette situation, il commence plusieurs grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
Le 8 mars 1994, , sa peine de mort est commuée en détention à perpétuité, par grâce royale Mais il reste dans le quartier des condamnés à mort de la prison jusqu'à fin 2000.
Mohamed Daddach est un symbole de la résistance sahraouie : cette année il a 44 ans et il a passé injustement plus de la moitié de sa vie dans les geôles marocaines. Il a reçu depuis 1995 plusieurs visites du CICR (Comité International de la Croix Rouge) et est considéré par Amnesty International comme prisonnier de conscience. Monsieur Pierre Sané, alors secrétaire Général de cette organisation lui a rendu visite en prison en 1999.
Lettre de Mohamed Daddach Aux organisations humanitaires, de défense des droits de l'homme et à toutes les ONG.
« Lors ma tentative de rejoindre le F.Polisario avec 11 compagnons (dix ont réussi à fuir), la voiture dans laquelle je me trouvais avec un autre camarade a été détruite par un tir de Canon 105 de l'armée marocaine. Suite à cet accident, mon ami a trouvé la mort, et moi j'ai été grièvement blessé au côté gauche, ce qui m'a empêché de bouger. J'ai été capturé par l'armée marocaine et traduit devant le Tribunal militaire de Rabat qui m'a condamné à la peine capitale. Depuis le 9 septembre 1979, je me trouve à la prison de Kénitra, aujourd'hui dans le quartier AI dans une petite cellule de trois mètres carrés où il y a deux petites fenêtres. Je vis dans des conditions insupportables ; je sors 4 heures par jour pour voir le soleil. Le reste du temps, je le passe dans ma cellule qui est située à côté des chiens de garde qui aboient jour et nuit. Je lance un appel à toutes les organisations humanitaires et aux ONG de défense des droits de l'homme pour intervenir pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et pour faire la lumière sur le sort de tous les disparus sahraouis. » Le 10.02.2001 |
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Occidental
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