Le 20 septembre 2020, dix ans après
le camp de Gdeim Izik,
référence de la résistance sahraouie, des
activistes sahraoui/e/s se sont réuni/e/s à El Ayoun pour
le congrès fondateur d'un nouveau pôle de contestation de
l'occupation de leur territoire. 33 hommes et femmes reconnues pour
leur courage, parfois anciens et anciennes disparu/e/s,
prisonnières et prisonniers dans les prisons les plus barbares
du royaume marocain, reconnues pour leur lutte contre l'occupation
marocaine et pour faire reconnaître les droits de leur peuple,
ont décidé, devant la situation stagnante et dangereuse
actuelle qu'une nouvelle option de lutte était indispensable.
« L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine
(ISACOM)» a donc été fondée.
Au coeur du territoire sahraoui occupé où la population
marocaine, exportée illégalement du nord, est aujourd'hui
plus nombreuse que la population légitime sahraouie ; à
côté des forces de police et d'une armée qui
quadrillent les villes, où les ressources naturelles sahraouies
sont pillées par le Maroc et des entreprises
étrangères illégales bénéficiant des
facilités de l'occupant, l'ISACOM » est et s'affirmera
comme une force pacifique, elle le souligne, de dénonciation et
de contestation sous des formes diverse, de mises en accusation des
violations du droit international et du droit humanitaire. Ses forces
de combat se découvriront peu à peu mais nous savons que
les membres de « l'ISACOM » auront besoin de notre soutien
et de nos relais
Le bureau de l'instance est formé de 6 membres et Aminatou
Haidar, prix Nobel alternatif (Fondation suédoise Right
Livelihood) de 2019 en est présidente : une femme, ancienne
disparue, ayant laissé sa santé dans les geôles
marocaines.
Dans son communiqué fondateur, L'ISACOM prend l'engagement de
défendre les droits sahraouis à la liberté,
à l'indépendance et à la dignité. Elle
refuse d'accepter l'occupation tel un « status quo » qui
veut perpétuer l'occupation comme une alternative du Plan de
règlement. Elle refuse tous les blocages et les retards des
institutions responsables, l'ONU particulièrement et le Conseil
de sécurité. Elle refuse aussi toutes les
propositions douteuses du Maroc et d'autres pays et unions qui nient
leurs responsabilités face au peuple sahraoui.
L'ISACOM condamne l'impasse actuelle de la MINURSO ayant pour mandat de
finaliser la décolonisation du Sahara Occidental et non pas de
se transformer en une plateforme de protection pour l'occupant.
Cette nouvelle nous a semblé suffisamment importante pour lui
consacrer une page supplémentaire. Nous allons suivre la lutte
menée par l'ISACOM et les réactions marocaines dont on
connaît la violence de la répression. A nous aussi de
chercher avec vous comment contribuer à la paix et à la
décolonisation du Sahara Occidental. La presse ne devrait-elle
pas être un de nos objectifs prioritaires ?
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