SAHARA INFO

REVUE DE PRESSE 2014

WIKILEAKS du MAKHZEN + PRO MAROCAIN

S O M M A I R E


1. WIKILEAKS DU MAKHZEN

1.1. PRESSE INTERNATIONALE
- DESDE EL ATLANTICO (10-X-2014): Wilikeaks du Makhzen (I): des secrets graves du régime marocain dévoilés
- PAMBAZUKA NEWS (14-XII-2014): Jamais deux sans trois: Après Kompass et Ndiaye, vient Khan
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- LE SOIR-BE(31-XII-2014): Un «wikileaks marocain» secoue Rabat
- LES ACTUALITÉS DU DROIT (24-XII-2014): Des journalistes français payés par le Maroc
- AFRIK (23-XII-2014): Maroc : la presse française éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption
- AFRIK (23-XII-2014): Wikileaks marocain : des journalistes de "Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point" rémunérés par la monarchie ?
- MEDIAPART (22-XII-2014): Chris Coleman, un corbeau plane sur le régime marocain
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français sous influence
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (21-XII-2014): Un journaliste espagnol révèle : «Les Français ne sont pas les seuls à être corrompus par Rabat»
- ORIENT XXI (15-XII-2014): Un « Wikileaks marocain » qui secoue le pouvoir. LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA OCCIDENTAL
- MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131 (6-XI-2014): La DGSN rapatrie sa messagerie
- LE GRIGRI INTERNATIONAL (23-XII-2014): Le coup de main de Fabius à son homologue marocain Mezouar pour sa fifille qui galère...
- ARRET SUR IMAGES (23-XII-2014): MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI) CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES MAILS (MEDIAPART)
- ARRET SUR IMAGES (19-XII-2014): Maroc : le retour de « l’abominable vénalité » de la presse française ?
- ARRET SUR IMAGES /DEMAIN (18-XII-2014): Les liaisons dangereuses : La DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français
- RUE89 (19-XII-2014): #MarocLeaks : quand les barbouzes jouent à WikiLeaks
- RUE89 (21-XII-2014): #MarocLeaks : droit de réponse de l’entrepreneur marocain Ahmed Charaï
- AFRIK (10-XII-2014): Un nouveau Wikileaks marocain ?
- IMPACT 24 (28-X-2014): Maroc-ONU : Scandale au Conseil des Droits de l’homme
- LA RAZON (29-X-2014): Les services secrets marocains soudoient des journalistes
- ARRET SUR IMAGES (27-X-2014): MAROC-ALGÉRIE : QUAND TWEETENT LES BARBOUZES...

1.2. PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN
- L'OBSERVATEUR DU MAROC (10-X-2014): Hackers à vos claviers!
- DEMAIN (29-XII-2014): Quand est-ce que « Sdi » Ahmed Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?
- DEMAIN (14-XII-2014): Merci Monsieur « Coleman » !
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
- TEL QUEL (30-XII-2014): Affaire Chris Coleman: Samira Sitaïl au cœur de la tourmente
- DEMAIN (21-XII-2014): Comment le Makhzen utilise la communauté juive marocaine contre la presse indépendante
- MEDIAS 24 (18-XII-2014): Chris Coleman n’est pas le Wikileaks qu’on décrit
- Z'MAGRI DÉLIQUESCENT (17-XII-2014): « Chris_coleman24 », comme une tempête silencieuse
- LE 360 (18-XII-2014): L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT AU PARLEMENT
- DEMAIN (16-XII-2014): Twitter suspend le compte de « Coleman » après des promesses de révélations explosives
- MAGHREBNAUTE (17-XII-2014): Maroc : Twitter suspend le compte de Chris Coleman
- TEL QUEL (17-XII-2014): Twitter a supprimé le compte de Chris Coleman, sans s’expliquer
- YABILADI (17-XII-2014): Maroc : Twitter ferme le compte « Chris Coleman » qui divulguait des documents confidentiels
- YABILADI (17-XII-2014): Marocleaks : La véritable identité de « Chris Coleman » révélée par des hakers marocains ?
- DEMAIN (15-XII-2014): Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach répond à « Demain »
- TEL QUEL (12-XII-2014): Chris Coleman: le gouvernement dénonce finalement une campagne «enragée»
- LE 360 (11-XII-2014):AFFAIRE CHRIS COLEMAN: RÉACTION LACONIQUE DU GOUVERNEMENT
- YABILADI (11-XII-2014): Maroc : Mezouar accuse les renseignements algériens d’être derrière la fuite de documents confidentiels
- DEMAIN (4-XII-2014): La guerre fait rage entre « Chris Coleman » et les services secrets marocains
- DEMAIN (2-XII-2014): Les extravagances de la princesse « Lalla Meryem »
- DEMAIN (30-XI-2014): Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services secrets marocains ?
- DEMAIN (30-XI-2014):Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services secrets marocains ?
- DEMAIN (18-XI-2014): L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc à Madrid
- DEMAIN (16-XI-2014): Houria Essalmi aurait triché pour devenir membre d’un groupe de travail de l’ONU
- DEMAIN (14-XI-2014): L’armée très en colère contre Yassine Mansouri et la DGED
- BLOG SALAH EL AYOUBI (1-XI-2014): Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts
- YABILADI (31-X-2014): Diplomatie : Un document confidentiel révèle la stratégie marocaine en Amérique latine
- ZEGPRESS (31-X-2014): Le compte chris coleman ou l’art de produire de vrais <faux> documents
- MEDIAS 24 (29-X-2014): Un mystérieux corbeau continue à mener une campagne anti-marocaine
- LE 360 (5-XI-2014): FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES: PREMIÈRE RÉACTION OFFICIELLE
- LE 360 (26-X-2014): DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA FUITE DE DOCUMENTS SECRETS?
- LE 360 (16-X-2014): FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI NON PLUS!
- MEDIAS 24 (7-X-2014): Des fuites de documents ciblent des responsables marocains

1.3. PRESSE ALGÉRIENNE
- L'EXPRESSION (27-XII-2014): OUVERTURE DES FRONTIÈRES, SAHARA OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES... Les mensonges d'Etat du Maroc
- EL WATAN (27-XII-2014): L’année internationale 2014: Maroc : Chris Coleman dénude le Makhzen
- LE JEUNE INDÉPENDANT (24-XII-2014): DES JOURNALISTES DE LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français
- EL WATAN (16-XII-2014): Le hacker marocain Chris Coleman met en ligne de nouveaux câbles. Les relais médiatiques occidentaux de Mohamed VI démasqués
- LE TEMPS D'ALGÉRIE (15-XII-2014): Un journaliste du New York Times confirme l'authenticité des documents
- EL WATAN (14-XII-2014): Nouvelles révélations du hacker Chris Coleman sur le Makhzen. Le Maroc, un ami discret et fidèle d’Israël
- LA TRIBUNE DES LECTEURS (13-XII-2014): Salaheddine Mezouar s'emmêle les pinceaux en tentant de " justifier " les scandales qui secouent la diplomatie marocaine : Minable attitude !
- TSA (11-XII-2014): Rabat accuse le DRS d’être derrière le Wikileaks marocain
- L'EXPRESSION (10-XII-2014): COMPLAISANCE AVEC ISRAËL, TRAFIC D'INFLUENCE, VÉRITABLES AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL... Le WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen
- TSA (1-XII-2014): Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras
- EL WATAN (27-X-2014): Des documents confidentiels le révèlent: Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental
- TRIBUNE DES LECTEURS (28-X-2014): La diplomatie marocaine mise à nue par une fuite massive de documents : Scandales et révélations en cascade
- LE COURRIER D'ALGÉRIE (27-X-2014): Grand désarroi à Rabat : l’heure de vérité a sonné
- ALGÉRIE 1 (22-X-2014): Un « Snowden » marocain dévoile que Algéria Times est un site contrôlé par les services secrets du royaume
- IMPACT24 (17-XII-2014): Twitter ferme le compte de Chris Coleman, le « Snowden Marocain »
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (18-XII-2014): Corruption de journalistes français par le régime marocain : black-out total en France


1.4. PRESSE SAHRAOUIE
- DIASPORA SAHARAUI (21-XII-2014): Sale temps pour le Makhzen : Coleman est de retour
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): A propos du "formidable week-end" de Vincent Hervouet
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): Quand les services secrets marocains s'en mêlent
- DIASPORA SAHARAUI (12-XII-2014): La colère de Chris Coleman
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (5-XI-2014): La méthode Hilale (1) : Hilale vise le DPA (Département des Affaires Politiques)
- DIASPORA SAHARAUI (5-XI-2014): Maroc : Un silence double
- DIASPORA SAHARAUI (3-XI-2014): Rapports confidentiels de l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross
- DIASPORA SAHARAUI (28-X-2014): Un ministre Suisse au service du Maroc au détriment de la neutralité de son pays
- DIASPORA SAHARAUI (24-X-2014): CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au service des marocains
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (19-X-2014): Vincent Hervouet au service de la DGED marocaine
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (16-X-2014): Maroc : les enjeux d’un lobbyisme fallacieux


1.5. MAURITANIE
- MAURISAHEL (25-XII-2014): L’Ambassade du Maroc s’attaque à la presse mauritanienne


2. LOBBY PRO MAROCAIN

2.1. LOBBY PRO MAROCAIN EN FRANCE
- BAKCHICH (30-XII-2014): MAROC : 4 JOURNALISTES FRANÇAIS « ACHETÉS » PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (31-XII-2014): Quand Mireille Duteil et José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la DGED Ahmed Charaï
- ALGERIE 1 (31-XII-2014): Journalistes français payés par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie
- LIBÉRATION-FR (30-XII-2014): MarocLeaks : «Nous sommes otages d'une machine à <salir>» (José Garçon & Mireille Duteil)
- L'EXPRESS (30-XII-2014): Non, je n'étais pas à la solde du Maroc (Dominique Lagarde)
- YABILADI (31-XII-2014): France-Maroc : Les journalistes français mis en cause dans les révélations de Chris Coleman réagissent
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français
- LE 360 (31-XII-2014): CHRIS COLEMAN DANS LES MÉDIAS FRANÇAIS
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français sous influence
- DIASPORA SAHARAUI (1-XI-2014): Henri Louis Védie, au service de la DGED marocaine pour faire la promotion du règne de Mohammed VI

2.2. LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc 



1. WIKILEAKS DU MAKHZEN



1.1. PRESSE INTERNATIONALE
- DESDE EL ATLANTICO (10-X-2014): Wilikeaks du Makhzen (I): des secrets graves du régime marocain dévoilés
- PAMBAZUKA NEWS (14-XII-2014): Jamais deux sans trois: Après Kompass et Ndiaye, vient Khan
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- LE SOIR-BE(31-XII-2014): Un «wikileaks marocain» secoue Rabat
- LES ACTUALITÉS DU DROIT (24-XII-2014): Des journalistes français payés par le Maroc
- AFRIK (23-XII-2014): Maroc : la presse française éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption
- AFRIK (23-XII-2014): Wikileaks marocain : des journalistes de "Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point" rémunérés par la monarchie ?
- MEDIAPART (22-XII-2014): Chris Coleman, un corbeau plane sur le régime marocain
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français sous influence
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (21-XII-2014): Un journaliste espagnol révèle : «Les Français ne sont pas les seuls à être corrompus par Rabat»
- ORIENT XXI (15-XII-2014): Un « Wikileaks marocain » qui secoue le pouvoir. LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA OCCIDENTAL
- MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131 (6-XI-2014): La DGSN rapatrie sa messagerie
- LE GRIGRI INTERNATIONAL (23-XII-2014): Le coup de main de Fabius à son homologue marocain Mezouar pour sa fifille qui galère...
- ARRET SUR IMAGES (23-XII-2014): MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI) CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES MAILS (MEDIAPART)
- ARRET SUR IMAGES (19-XII-2014): Maroc : le retour de « l’abominable vénalité » de la presse française ?
- ARRET SUR IMAGES /DEMAIN (18-XII-2014): Les liaisons dangereuses : La DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français
- RUE89 (19-XII-2014): #MarocLeaks : quand les barbouzes jouent à WikiLeaks
- RUE89 (21-XII-2014): #MarocLeaks : droit de réponse de l’entrepreneur marocain Ahmed Charaï
- AFRIK (10-XII-2014): Un nouveau Wikileaks marocain ?
- IMPACT 24 (28-X-2014): Maroc-ONU : Scandale au Conseil des Droits de l’homme
- LA RAZON (29-X-2014): Les services secrets marocains soudoient des journalistes
- ARRET SUR IMAGES (27-X-2014): MAROC-ALGÉRIE : QUAND TWEETENT LES BARBOUZES...



1. WIKILEAKS DU MAKHZEN

1.1. PRESSE INTERNATIONALE

http://blogs.periodistadigital.com/desdeelatlantico.php/2014/10/10/wilikeaks-del-majzen-graves-secretos-del
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/10/wilikeaks-du-makhzen-i-des-secrets.html

Wilikeaks du Makhzen (I): des secrets graves du régime marocain dévoilés

Email de Charai envoyé au patron de la DGED
Le 3 Octobre un compte Twitter a fait son apparition au nom de "Chris Coleman», qui a commencé à publier des documents très importants sur divers aspects du régime de la dynastie alaouite, le "Makhzen". Ces documents se rapportent à de nombreuses questions: les activités et le financement du lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France; des données sur le «journaliste» qui assure la liaison avec ces lobbies; la création par le Makhzen de médias africains téléguidés par le Makhzen;les relations, secrète mais étroites, du service du renseignement du Makhzen avec le Mossad;les pratiques de trafic d'influence de l'actuel ministre des Affaires étrangères; ou les problèmes familiaux de la vice-ministre marocaine des Affaires étrangères. Et d'autres choses ... .


I. DOCUMENTS SUR LOBBY PRO-MAROCAIN AUX ÉTATS-UNIS

Les documents révélés par "Chris Coleman" mettent en cause les journalistes Richard Miniter et Joseph Braud qui, dans leurs "analyses" essayaient de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le «terrorisme djihadiste». Selon "Chris Coleman",les deux «analystes» ont été recrutés par Ahmed Charai pour travailler avec la DGED, les services secrets extérieurs du Makhzen.

- Richard Miniter est un journaliste, à chaque fois qu’il traite une question sur l’Afrique du Nord, il le en calomniant le peuple sahraoui et l'Algérie et toujours faisant des louanges au Makhzen (il l’a fait, à titre d’exemple, au New York Times). Dans cette documentation, il est à constater que cela coïncide, comme par hazard, avec le fait que Miniter a reçu des milliers de dollars en espèces (60 000 dollars, selon un document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe au Maroc.

- Joseph Braud, pour sa part, a également publié des articles diffamatoires à l'encontre du peuple sahraoui et a également reçu de l'argent du «contact» des services du Makhzen. Selon les documents révélés par “Chris Coleman” il a aussi élaboré pour les services marocains des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie y la méthode de les néutraliser


II. DOCUMENTS SUR LE LOBBY PRO-MAROCAINE EN FRANCE

La documentation révélée par "Chris Coleman" découvre également la connexion avec le Makhzen du professeur Henri Louis Védie et du journaliste Vincent Hervouet.

- Henri Louis Védie, est un professeur d'économie étroitement liée à una organisation qui porte le nom cynique de "Association de Promotion des Libertés Fondamentales" créé un peu avant le procès injuste des dirigeants du camp de protestation de "Akdeim Izik» dans le but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce jugement était «équitable». Une publication française avait dévoilé, à l’époque, son financement par le Makhzen.

Les révélations de "Chris Coleman" nous dévoilent que les services de makhzen Védie ont compté sur Védie pour écrire un livre sur l'économie marocaine (il va de soit qu’il fait des éloges au Makhzen) en échange, bien sûr, d'argent.

- Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur dans ka chaîne de télévision fançaise "LC1" français ("la première chaîne"). Selon ces documents, ce journaliste rapportait au « journaliste » marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que dans sa chaîne de télévision soient transmis despseudo-informations qui s’en prenait à l'Algérie (en faisant la publicité d’un fantasmagorique mouvement de libération de la Kabylie clairement inspiré par le service secret marocain) ou en diffusant des calomnies sur des prétendues liens du front Polisario avec le «terrorisme». Tout cela en demandant des « faveurs » pour passer les vacances au Maroc.


III. DOCUMENTS SUR LE "LIEN" DU MAKHZEN AVEC LE LOBBY PRO-MAROCAIN

"Chris Coleman» affirme que le «recruteur» et «contact» de ces individus qui travaillent pour le lobby pro-marocain est Ahmed Charai.

Charai ne devrait pas être un inconnu de l’opinion publique espagnole. En effet, le magazine "Epoca" (tel que rapporté par El Semanal Digital, ans son édition du 11 Septembre 2008) a écrit que

"le nom de Ahmed Charai peut vous être complètement inconnu, mais si on vous dit qu’il est le directeur du site L'Observateur.ma, qui a signale, il y a une semaine, l'ancien président José María Aznar comme étant le père de l'enfant de la ministre de justice française, Rachida Dati, vous allez comprendre ".

La même publication nous rapporte que, comme par hazard, parmi les collaborateurs de ce média qui ont calomnié José María Aznar López se trouve ... Vincent Hervouet! Celui-même ci-dessus mentionné ...

Dans ce blog, à l'époque, j'ai publié un article intitulé «Scandale Rachida Dati, l’amie de Sarkozy, a-t-elle été complice d'une manœuvre marocaine secrète contre Aznar?" qui, à la lumière des documents révélés par "Chris Coleman", s’avère plus claire.

Eh bien, "Chris Coleman" fournit plusieurs documents qui prouvent que Charai a été arrêté le 14 Septembre 2011 par les autorités de l'immigration américaines à l'aéroport international de Dulles, provenant de Paris. La raison? Dans sa déclaration douanière, il a dit qu’il n’avait pas plus de 10.000 $ en argent liquide ... il a dit qu'il avait 4000 sur lui. Mais en réalité, il portait cinq fois plus. Et, curieusement, dans des "enveloppes". Concrètement, selon la décision du tribunal qui l’a condamné, il avait sur lui 15.000 dollars dans trois enveloppes (de 15.000, 3.000 et 2.000 dollars). Selon "Chris Coleman", cet argent était destiné au paient des lobbyistes pro-marocains.

Ce qui est plus intéressant vient après. En effet, après avoir avoué sa culpabilité devant le juge, il a pu poursuivre ses activités de lobbying aux États-Unis garanti par John J. Hamre, président du SCRS (Centre d'études stratégiques et internationales), selon un document fournit par "Chris Coleman" .

Inutile de dire que cette entité, le CSIS (dont est membre éminent Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara espagnol au Maroc) offre une couverture aux personnes et publie des «analyses» qui dénigrent systématiquement le peuple sahraoui.


DESDE EL ATLANTICO
Publié le samedi, octobre 11, 2014

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http://pambazuka.net/fr/category/comment/93582

Jamais deux sans trois: Après Kompass et Ndiaye, vient Khan
Espionnage et complot contre le Front polisario

Malainin Lakhal
2014-12-14, Numéro 350

Les comptes rendus « confidentiels » de l’ambassadeur marocain à Genève, le fameux Omar Hilale, relatent beaucoup d’informations sur la collaboration partisan que le Maroc recevait de son « ami » au sein de cette institution onusienne sensée servir les réfugiés sahraouis comme d’autres.

Apres le scandale récemment révélé grâce aux documents publiés par le hacker « Chris Coleman24 », sur son compte Twitter, exposant l’ex-Haut-Commissaire des droits de l’Homme, Mme Navy Pillay, et ses deux plus proches adjoints, Anders Kompass et Bacre Ndiaye (voir : ), voilà que ce mystérieux hacker publie d’autres documents qui nous informent sur la trahison du Chef du Bureau du Haut Commissionnaire des refugiés, Athar Sultan Khan, aux obligations et éthiques qu’imposent son poste humanitaire de très haut niveau.

Cette fois aussi, les comptes rendus « confidentiels » de l’ambassadeur marocain à Genève, le fameux Omar Hilale, relatent beaucoup d’informations sur la collaboration partisan que le Maroc recevait de son « ami » au sein de cette institution onusienne sensée servir les réfugiés sahraouis comme d’autres.

COMPLOT CONTRE LE PRESIDENT SAHRAOUI

Un des plus frappants incidents clairement révélés dans les comptes rendus du diplomate marocain et racontant ses chevaleresques conquêtes de corruption, dans les coulisses des organisations internationales à Genève, concerne sa réussite à convaincre de hauts responsables de l’organisation onusienne en charge des refugiés a refuser de recevoir en audience le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, qui représente les réfugiés politiques les plus anciens en Afrique, les sahraouis.

Hilale rapporte à ses supérieurs, le 16 mai 2013, avec enthousiasme que « M. Athar Sultan Khan, chef de cabinet du Haut-Commissaire pour les réfugiés, vient de me téléphoner pour me confirmer que le Polisario a été officiellement informé de l’impossibilité pour M. Guterres de recevoir Mohamed Abdelaziz, en raison de son absence de Genève à la date du 29 mai. »

Rappelant qu’à la même période le président sahraoui avait un rendez-vous avec Mme. Navy Pillay, le 23 mai, qui a été lui aussi partiellement saboté par les autres pions de l’ambassadeur marocain au sein du Commissariat des droits de l’Homme, à savoir Andres Kompass et Bacre Ndiaye, qui ont tous mis à l’œuvre pour persuader Pillay de limiter la rencontre au minimum et même de refuser de se faire prendre en photos avec le président sahraoui, ce qui est surprenant de la part d’une représentante de l’Onu, sachant que son chef, Ban Ki-moon, n’a jamais hésité à prendre des photos avec ses hôtes sahraouis à plusieurs reprise au siège de l’Onu à New York.

Comme ses deux amis « pions » du Maroc au sein du Commissariat des Droits de l’homme, et pour gagner les faveurs de ses « maitres » marocains, M. Athar Sultan Khan n’hésitait pas a appeler son cher ami ambassadeur marocain pour lui donner des informations censés être secrètes de métier, sur les rencontres et conversations qu’il a eu avec les responsables sahraouis.

Selon Hilale, Athar a délibérément œuvré pour faire échouer toute possibilité de rencontre entre Mohamed Abdelaziz et Guterres. Et il a réussi dans sa démarche bien sûr. En contrepartie, le Maroc versait apparemment des contributions et des donations en abondance au Haut-Commissariat des refugiés, et qui sait ou encore il versait ces généreuses « donations » pour exprimer la gratitude du Royaume à ces ami(e)s fidèles. Ce qui est simplement honteux si vrais.

HILALE COMPLETEMENT SATISFAIT DU NOUVEAU SERVITEUR DU ROI

L’ancien ambassadeur marocain à Genève, exprime dans son compte rendu du 18 octobre 2012, publié par « Chris coleman24 », sa totale satisfaction pour Athar Sultan khan, indiquant qu’il est très important pour le Royaume de le soutenir à cause de «la bienveillance subtile dont il a toujours fait preuve à l’égard de notre cause nationale (le conflit du Sahara occidental)» en plus de sa « personnalité modéré et consensuelle, conjuguée à l’estime et le respect qu’il nourrit à l’égard de notre pays ».

Bien sûr, en lisant les quelques huit documents de l’Ambassade marocaine à Genève à propos des services rendus par Athar Khan à ses nouveaux maitres, on découvre pourquoi Hillale avait cette haute opinion sur son ami.

Dans le même document du 18 octobre 2012, Hilale souffle à ses supérieurs une information secrète sur des actions de lobbying entreprises par Khan auprès des Américains, pour qu’ils le soutiennent dans son désir de remplacer Christopher Ross au poste d’Envoyé personnel pour le Sahara occidental. On se rappelle que le Maroc avait déjà, en cette période, commencé sa campagne de dénigrement contre Ross, pour le pousser à quitter son poste comme son prédécesseur américain, James Baker. Et bien sûr, Hilale confirme la nécessité de soutenir l’ami du Maroc au cas où ces démarches aboutissaient, car selon lui : «La candidature de M. Khan, au cas où elle se formaliserait, serait importante pour notre pays, pour plusieurs raisons».

FONCTIONNAIRE ONUSIEN OU ESPION ?

L’acte d’espionnage de Khan contre M. Ross et le Front polisario est pleinement confirmé par les documents de l’ambassadeur marocain mentionnés.

Dans un de ces documents issue par l’ambassadeur, le 25 octobre 2013, Khan a volontairement saisi une opportunité de rencontre avec l’ambassadeur lors d’une réception pour lui donner un compte rendu détaillé sur les contacts et conversations que Ross a eu avec les responsables du Polisario dans les campements des refugies sahraouis, ainsi que les entretiens de l’américain avec le Chef des opérations des Cbm (Mesures de confiance, en Anglais : Confidence Building Measures) au Hcr.

Dans ce même dossier, Khan aurait avorté les efforts de Ross qui a contacté le Hcr, sollicitant sa contribution au rapport de son briefing informel du Conseil de Sécurité d'octobre 2013. Khan a clairement répondu qu'il n'avait rien à signaler pour le moment, d'autant plus que le briefing est oral et concerne le volet politique et non humanitaire, selon son argumentaire. Et bien sûr, il a fait ça en coordination et suivant des ordres directs de son ami, Hilale.

Plus encore, Khan ne se contente pas de donner l’information, mais comme tout serviteur loyal, il conseille le Maroc et donne des idées et des tactiques à son ami Hilale pour contrecarrer « l’ennemi », à savoir bien sur le Polisario et toute personne intègre au sein des institutions onusiennes qui ne cède pas à Rabat.

Il fait la même chose de ses propres contacts avec les responsables du Polisario. Ainsi l’on apprend qu’après avoir eu M. Mhamed Khaddad, au téléphone, à propos de la visite que le président sahraoui allait faire à Genève, Khan appelle l’ambassadeur marocain immédiatement pour lui donner le rapport détaillé de la conversation, lui révèle les propositions sahraouis, et va même jusqu’à donner son analyse de l’état d’âme de son interlocuteur sahraoui. Il confirme aussi à Hilale qu’il a tout fait pour ne pas permettre la tenue de cette rencontre entre le président sahraoui et le Haut-Commissaire des réfugiés, Guterres.

Khan a aussi donné des informations censées être secrètes sur une confidence que Mme. Kim Bolduc, la nouvelle Représentante spéciale au Sahara occidental, lui a faite sur ses intentions apparemment inquiétantes pour le Maroc. Et pour résultat, le Maroc refuse toujours de la recevoir pour la laisser prendre sa mission au Sahara occidental, faisant ainsi obstacle à la mission officielle d’une haute fonctionnaire onusienne servant un plan de paix et une opération onusienne de décolonisation au Sahara Occidental, qui a couté à la communauté internationale presque un milliard de dollars à cette date et le compte reste ouvert, sans parler de ses impacts sur la sécurité, la prospérité et la stabilité des peuples de l’Afrique du Nord et de l’Afrique en général..

SABOTAGE DES PROGRAMMES ONUSIENS EN FAVEUR DES REFUGIES

Pire encore, le fonctionnaire humanitaire s’est révélé être un grand acteur dans le sabotage de programmes humanitaires du Hcr, suivant les ordres du Maroc. Ainsi, il a tout fait, comme révèle Hilale, pour annuler une rencontre qui a été prévu par le Hcr à New York, dans le cadre des Mesures de confiance, et que Mme Kerry Kennedy, la présidente de la Fondation Robert Kennedy, devait animer comme invitée d’honneur.

Le premier paragraphe du compte rendu de Hilale à son ministère sur ce sujet suffit pour comprendre que « comme promis par M. Athar Sultan Khan, chef de cabinet du Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Udo Janz, directeur du Bureau du Hcr à New York, a procédé, ce matin, à l’annulation du séminaire que Mme Kerry Kennedy devait animer, le 17 octobre, dans les locaux de la Représentation du Hcr à New York, sur la situation humanitaire dans les camps de Tindouf.»

Hillale continue dans ce même message, que son succès à annuler cet évènement « a été rendue possible grâce aux excellentes relations (qu’il entretient) avec le haut-commissaire et ses principaux collaborateurs». Mais bien sûr M. Khan est à la tête de cette liste d’amis. Ce qui reste à découvrir est de savoir qu’elle autres « bonnes relations » cet expert marocain dans la corruption a encore au sein des institutions onusiennes qu’il entretient probablement encore à New York son nouveau poste de service.

On apprendra dans un autre compte rendu que c’était bien khan qui a tout fait pour accélérer l’annulation de ce séminaire à quelque jours de sa tenue. Il est allé à New York pour persuader le Directeur du bureau la bas à procéder à l’achèvement de cette tache pas honnête du tout auprès des participants qui s’apprêtaient à voyager à New York, y inclus Mme. Kerry Kennedy.

ET LE POGNON

Mais quand on sait que toutes les efforts et services de Khan son généreusement payé par le Maroc, on ne peut que comprendre bien sûr pourquoi le Fonctionnaire du HCR, et si attentif au désire de ses nouveau maitres.

Hilale écrits dans un compte rendu daté du 6 mars 2013 que Khan lui a fait part « du souhait du Haut-commissaire que le Maroc puisse transférer, dès que possible, la contribution volontaire annuelle au HCR » en raison, comme Khan « confie à son ami », toujours selon le texte « de la crise financière de l’organisation et l’augmentation du nombre des réfugiés au Moyen Orient et au Sahel ».

Cependant, ajoute Hilale « M. Khan a demandé à ces services de ne pas adresser de Note écrite au Maroc, (comme demandé par Guterres) pour ne pas le gêner. Il s’est chargé lui-même de me contacter à ce sujet et de le faire de manière informelle et ce, en raison des relations exceptionnelles du Hcr avec le Maroc. » Et bien sûr, le Maroc versa la contribution aux meilleurs délais pour garantir la loyauté de son Haut pion au Hcr.

CONCLUSION

Quelle conclusion peut-on tirer de toutes ces informations compromettantes et accablantes contre ce fonctionnaire du Hcr ? La réponse doit être donnée par les plus hautes autorités des Nations Unies, car il s’agit d’accusations très sérieuses, d’actes d’espionnages clairs contre de hautes personnalités internationales et, pire encore, un manquement criminel et intentionnel par un Haut fonctionnaire au secret de son métier et un conflit plus que clair d’intérêts qui a directement causé de sérieuses conséquences sur des efforts entreprises par des responsables et des agences onusiennes.

Il faut aussi penser au moyen de mettre un terme aux actes et comportement mafieux de l’ambassadeur Hilale, qui lui aussi assume la responsabilité d’actions d’espionnage, de corruption et de sabotages de programmes humanitaire et de droits de l’Homme. Pourtant, le Maroc, « l’exemple de respect des droits de l’homme », choisi par l’Europe et d’autres Etats soi-disant démocratiques, l’a simplement promu et affecté à New York, pour qu’il puisse approfondir ses efforts afin de corrompre de nouveaux responsables à New York.

Finalement, que doit faire le Polisario et la résistance sahraouie ? C’est une question existentielle maintenant pour cette partie qui a toujours respecté ses engagements envers une organisation et une communauté internationale qui semble tolérer le Maroc tant que ce dernier lui permet de prendre part au pillage systématique des ressources d’un peuple africain colonisé, abusé et dénigré en plus.

Les jours à venir vont répondre à nos questions, et les tambours de la guerre vont peut-être reprendre dans la région car cette soi-disant communauté internationale semble seulement respecter la voix de la violence.


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http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-31/Maroc-fuites-reponses-de-trois-journalistes-mises-en-cause-id18356

MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE

Par la rédaction le 31/12/2014 - 14h56 - suivi

Deux textes pour trois journalistes : à quelques heures heures d'intervalle, mardi 30 décembre, trois journalistes de L'Express, du Point et de Libé ont publié des tribunes, sur le site de leurs medias, pour répondre aux accusations lancées par Chris_Coleman24, le compte Twitter qui diffuse depuis plusieurs mois des mails confidentiels, comme @si l'a amplement raconté. Si toutes trois reconnaissent avoir travaillé pour des publications détenues par un chef d'entreprise marocain, elles assurent n'avoir jamais fait la promotion, dans leurs médias français, du régime marocain. Quatrième journaliste français mis en cause, Vincent Hervouët (LCI) ne s'est pas associé à ces réponses coordonnées.

L'affaire a débuté sur Twitter. Dans un mail, révélé par Chris_Coleman24 et reproduit par @si, l'homme d'affaires marocain Ahmed Charaï, responsable d'un groupe de presse qui édite L'Observateur du Maroc, demande à Mourad Ghoul, directeur de cabinet de la DGED (renseignement marocain) de verser 6 000 euros à quatre journalistes français, dont Dominique Lagarde (qui a travaillé à L'Express entre 1996 et 2013), José Garçon (journaliste à Libé jusqu'en 2007) et Mireille Duteil du Point. Ces 6 000 euros correspondraient au tarif des piges de ces journalistes pour deux publications : Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.

Des piges payées par le renseignement marocain ? Joints par @si au mois d'octobre, les quatre journalistes avaient démenti ces accusations. Deux mois plus tard, trois de ces journalistes réitèrent leurs dénégations, tout en reconnaissant avoir travaillé pour les medias de Charai.

C'est Dominique Lagarde, sur le site de L'Express, qui a dégainé la première en assurant qu'aucun de ses articles de L'Express "n'a été rédigé sous la pression ou pour obtenir une faveur" et qu'elle n'a "jamais reçu d'argent, ni de cadeau", ni "accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé".

En revanche, elle est plus précise sur ses différentes collaborations à des publications éditées par Charaï. Elle a d'abord travaillé pour un pure player marocain, créé en 2002. Selon elle, il s'agissait de "publier, de temps à autre, des posts (brefs commentaires, ancêtres des blogs), au gré de l'actualité". Un travail non rémunéré selon elle, mais visiblement très régulier : @si a retrouvé 19 de ses chroniques, publiées initialement en 2008 sur le site Lobservateur.ma (et aspirées par le site Maghress.com).

Deuxième collaboration reconnue par Lagarde : elle a travaillé pour la version marocaine de la revue américaine Foreign Policy, dirigée par Charaï. "Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature, aucun sur le Maroc", explique-t-elle. Enfin, quand Charaï lui a demandé de collaborer à la version papier de l'hebdomadaire baptisé L'Observateur du Maroc, elle a refusé. "Contrairement à ce qui a été publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier", indique-t-elle. Des précisions censées invalider le versement de 6 000 euros évoqué dans un mail... daté de 2011.

Sur le site de Libération, deux autres journalistes mises en cause, José Garçon de Libé et Mireille Duteil du Point, ont également signé une tribune commune pour récuser les accusations de Chris_Coleman24 en qualifiant toute cette histoire de "machine à salir". Dans quel but ? Elles émettent l'hypothèse qu'elles "ne sont qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la presse française»)", cette campagne contre le Maroc.

Tout comme Lagarde, Garçon et Duteil reconnaissent avoir travaillé pour Foreign Policy et L'Observateur du Maroc. Ont-elles été rémunérées pour ce travail ? Sans le démentir formellement, elles affirment que leur "production journalistique" au sein de leurs journaux respectifs (Libé et Le Point) "est infiniment plus «parlante» que n’importe quelle déclaration de [leur] part sur le fait [qu'elles n'ont] jamais reçu d’argent ou de cadeaux – comme quelques mails hackés le prétendent - pour faire une quelconque «promotion» du royaume".

La semaine dernière, le quatrième -et le plus largement- mis en cause, Vincent Hervouët (journaliste de LCI et ex-président de l'association de la presse diplomatique) avait partiellement contesté l'authenticité des mails le mêlant à cette affaire, mails dont @si a validé l'authenticité.

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http://algeriepatriotique.com/article/quand-mireille-duteil-et-jose-garcon-confirment-leurs-liens-avec-lagent-de-la-dged-ahmed-cha

Quand Mireille Duteil et José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la DGED Ahmed Charaï

ARTICLE | 31. DÉCEMBRE 2014 - 16:21

En voulant se dédouaner du contenu compromettant des documents mis en ligne par un hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris Coleman», deux journalistes françaises, Mireille Duteil et José Garçon, s’enfoncent. Dans un long article publié aujourd’hui par Le Pointsous le titre : «Nous sommes otages d’une machine à salir», ces deux journalistes ont tenté maladroitement de démentir leur compromission avec le Makhzen qui se paye à travers son agent Ahmed Charaï, directeur du magazine L’Observateur.ma, les services de plusieurs journalistes français pour ses besoins de propagande contre l’Algérie et le Sahara Occidental. Pour se défendre, ces deux journalistes commentent par présenter leur «ami» Ahmed Charaï qui serait victime d’attaques pour «son lobbying à New York dans les coulisses des négociations sur le Sahara Occidental à l’ONU». Elles reconnaissent, au passage, avoir publié des chroniques dans l’un des médias détenus par l’agent de la DGED marocaine (services de renseignement et de sécurité intérieure) Ahmed Charaï, à savoir L’Observateur.mapour lesquelles ont été rémunérées. «Parmi les médias d'Ahmed Charaï, un hebdomadaire, L'Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines », ont-elles écrit. «L'histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui donner un coup de main à titre amical pour lancer le premier site marocain sur le web, qui deviendra cet hebdo. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy (dont une première mouture éditée à Paris avait disparu en 2009). Ce projet nous paraît d'autant plus intéressant que des articles originaux axés sur les questions méditerranéennes doivent compléter l'édition américaine», ont-elles raconté sans pour autant livrer les sujets traités dans ces chroniques bien orientées contre l’Algérie et le Sahara Occidental. Des chroniques dans lesquelles elles louent également le rôle et l’efficacité de la diplomatie marocaine. Elles estiment que la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par le hacker «Chris_Coleman 24» «atteste par ailleurs d'une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu'une sorte de "produit d'appel" destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux ("la corruption de la presse française"), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l'Algérie attribue à un "hacker marocain" sans fournir d'indice accréditant cette affirmation». Elles justifient leur silence par leur longue carrière de journaliste qui prouve leur professionnalisme et leur indépendance. Ne démentant pas avoir été payées par Ahmed Charaï, les deux journalistes mettent en avant la thèse du complot qui aurait été fomenté par les Algériens. Une thèse largement mise en avant par les responsables marocains. «Il nous semblait enfin que certains signes étaient de nature à au moins envisager un "intérêt" algérien dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d'une longue émission de la télévision algérienne consacrée aux "révélations de Chris Coleman, le hacker marocain patriote", la reprise systématique de ses tweets d'abord par Algeriepatriotique et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui ensuite. Une reprise agrémentée désormais d'articles à charge contre nous, qui s'est étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens», ont-elles conclu. Pleurnicheuses, ces deux journalistes n’ont finalement convaincu personne. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les commentaires suscités par leur article

Rafik Meddour

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http://www.algerie1.com/actualite/journalistes-francais-payes-par-le-maroc-jose-garcon-accuse-lalgerie/
http://www.ouvalalgerie.com/news/278-Journalistes-français-payés-par-le-Maroc-:-José-Garçon-accuse-l’Algérie.html?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed

Journalistes français payés par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie

Par Mourad Arbani | 31/12/2014 | 13:32

Deux des journalistes mis en cause dans l’affaire des journalistes français qu’auraient été payés par la monarchie marocaine, à plusieurs reprises afin que ces médias diffusent, en France, la position officielle sur la question du Sahara occidental ont réagi, mercredi, dans le magazine Le Point en démentant ces informations.

Il s’agit des de Mireille Duteil du « Le Point » et de José Garçon, ex de « Libération » qui publient une tribune intitulée « Algérie-Maroc : Nous sommes otages d’une machine à salir ». Elle rappellent que « depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le pseudonyme de « Chris_Coleman24″ et dans un anonymat absolu des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un torrent de « révélations » sur la politique, la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait été hacké par « Chris_Coleman24″ à partir des boîtes mail de plusieurs personnalités ou institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa ministre déléguée aux Affaires étrangères ».

Pour elles, « ces documents concernent avant tout l’interminable conflit du Sahara occidental, pomme de discorde depuis près de quatre décennies entre le Maroc- qui revendique et dispute au Front Polisario cette ancienne colonie espagnole – et l’Algérie – qui soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste » que « les relations entre le royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre Rabat et Israël sont aussi au coeur de ce flot ininterrompu de documents. Objectif, selon les propres termes de « Coleman24″ dans l’un de ses échanges sur Twitter : « fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique » en dénonçant, à travers ces « révélations », l’activisme et « l’intense lobbying du Maghzen » (le système de pouvoir marocain) sur le Sahara occidental, à l’ONU comme auprès des hommes politiques et des médias américains et européens ».

Poursuivant leur écrit, elles soutiennent qu »elles voulaient juste aider le patron de l’hebdomadaire marocain, « L’Observateur du Maroc », Ahmed Charaï, qui aurait déclaré « avoir su constituer, en France et aux États-Unis, un réseau de journalistes amis qui seraient devenus des propagandistes du royaume », pour lancer le premier site marocain sur le Web qui deviendra cet hebdo.

De son coté José Garçon, elle considère »que la période à laquelle j’ai commencé à couvrir l’Algérie pour Libération – 1988 -, dix ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un reportage, vaut tout démenti. Que le ton critique de mes articles à l’encontre du pouvoir algérien ait fortement déplu à ce dernier relève du domaine public : ils évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux témoignages et des rapports des organisations humanitaires internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes armés islamistes par les services de sécurité algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été privée de visa. A l’époque, on m’accusait d’être liée à l’opposition algérienne, aujourd’hui au Makhzen ».

Tandis que pour Mireille Duteil, écrit que « j’y ai couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres sur l’Algérie m’avaient même donné la réputation d’être pro-algérienne. Je me retrouve aujourd’hui pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux être simplement journalistes ».Les deux journalistes écrivent encore, que « la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de « produit d’appel » destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la presse française »), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un « hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette affirmation ».

Les deux journalistes concluent par écrire qu’ »il semblait enfin que certains signes étaient de nature à au moins envisager un « intérêt » algérien dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d’une longue émission de la télévision algérienne consacrée aux « révélations de Chris Coleman, le hacker marocain patriote », la reprise systématique de ses tweets d’abord par Algérie patriotique, un journal proche de Khaled Nezzar, l’ancien ministre algérien de la Défense, et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui. Une reprise agrémentée désormais d’articles à charge contre nous, qui s’est étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens ».Pour rappel, depuis octobre dernier, un twitteur marocain, « Chris Coleman », diffuse des informations compromettantes sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc. Le pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes français travaillant à Libération, TF1, L’Express et Le Point.


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http://www.lesoir.be/745712/article/actualite/monde/2014-12-30/un-wikileaks-marocain-secoue-rabat

Un «wikileaks marocain» secoue Rabat  article bloqué

Baudouin Loos
Mis en ligne mercredi 31 décembre 2014, 00h20

Un anonyme a diffusé des centaines de câbles diplomatiques et autres courriels confidentiels qui donnent une image peu flatteuse du royaume chérifien. Il apparaît à travers les documents mis au jour que le

(...)

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http://lesactualitesdudroit.com/2014/12/24/des-journalistes-francais-payes-par-le-maroc/

Des journalistes français payés par le Maroc

lesactualitesdudroit.com
24 décembre 2014


On les adore, non super-journalistes garants de la liberté d’expression, la presse ce quatrième pouvoir dans une démocratie… Sauf qu’il y a parfois de légères failles, comme cela ressort d’une série de mails publiés par un twitteur bien informé, Chris Coleman, un fournisseur d’infos sur le Maroc. Les documents montrent que quatre journalistes français étaient grassement payés et choyés pour publier des articles dans L’Observateur du Maroc un magazine marocain proche du pouvoir.

Le principe est de recruter des journalistes influents dans les grands médias français, pour qu’ils écrivent sur tout et sur rien, et surtout jamais sur le dossier du Sahara Occidental, où le Maroc est puissance militaire occupante, violant le droit international avec bien des complicités européennes. Les heureux financés sont  : Dominique Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe à L’Express, José Garçon, ancienne journaliste à Libération, Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef du Point et Vincent Hervouët, éditorialiste sur TF1 et LCI et présentateur d’une émission quotidienne, Ainsi va le monde. De gros travailleurs qui se passionnent pour publier dans L’Observateur du Maroc : entre janvier et fin octobre 2014, chacun a publié chacun entre 22 et 26 chroniques.

Interrogés suite aux premières révélations, tous les quatre avaient expliqués que c’était gratis, juste pour faire plaisir au rédacteur en chef, qui est un ami.

Le problème est que la publication des mails se poursuit, et qu’on y parle très clairement de la rémunération et du service d’accueil lors des séjours au Maroc. Un mail du 2 octobre 2011, précise à celui qui fait le contact qu’il faut remettre la somme de 6000 euros à chacun des quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est détaillé : «  2 000 par mois pour L’Observateur et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy  ».

Le 22 avril 2010, c’est  Vincent Hervouët qui envoie un mail à son contact : «  est-ce que tu es sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros  ? ». Notre ami explique qu’il déménage, alors il a des frais…

Outre les publications dans la presse marocaine, les lascars vendent leur daube dans les médias français. Fin novembre 2011, Hervouët balance dans son émission sur LCI des infos pourries sur des liens supposés entre AQMI et le Front Polisario. Deux jours plus tard, il échange avec son contact pour se faire arranger des chambres au Sofitel de Marrakech pour les fêtes de fin d’année en famille. A cette occasion Hervouët se vante d’avoir eu «  au moins quatre appels de différents services de mon cher gouvernement (…) au sujet de la vidéo, c’est pas mal  !  » et ajoute : «  Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont appelé «  l’amalgame  » entre AQMI et le front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil  !!!  ».

En avril 2010, Hervouët a fait grand cas d’une info de pacotille, à savoir la création en exil du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK),ce pour nuire à l’Algérie. Comme tout était bidon, il a fallu, écrit-il, le bâtir avec des images «  de (petites) manifestations  », «  dénichées (…) en payant au prix fort  !  »

L’affaire est maintenant publique. La grande presse française n’en parle pas, et les employeurs ne sanctionneront pas ces grands donneurs de leçons…


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http://www.afrik.com/maroc-la-presse-francaise-eclaboussee-par-une-nouvelle-affaire-de-corruption

Maroc : la presse française éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption

MARDI 23 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER

Après les révélations de dessous-de-table reçus par des journalistes de "Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point" de la part de la monarchie marocaine, il s’agit d’une nouvelle affaire de corruption qui touche la presse française.

De nouvelles révélations de corruption de journalistes, par un pouvoir autoritaire d’Afrique du Nord, salissent la presse française. Avant les journalistes de Libération, TF1, L’Express et Le Point qui auraient été payés par la monarchie marocaine, le régime de Ben Ali avait déjà su s’attirer, en 2011, les faveurs de patrons de presse français.

Séjours luxueux

A l’époque, Le Canard enchaîné avait indiqué que l’ancien homme fort de la Tunisie avait « remercié » des patrons de presse comme Etienne Mougeotte qui était à la tête du Figaro, Nicolas de Tavernost à M6, Dominique de Montvalon au Parisien, Alain Weil de RMC-BFM TV, Jean-Claude Dassier à l’époque à LCI et Françoise Laborde alors à France 2. Ils auraient été gratifiés de séjours luxueux tous frais payés, pour eux et leur famille.

Les versements auraient alors transité par une société de communication, Image 7, liée à l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE).

Connivence

La nouvelle affaire de corruption concerne à nouveau des journalistes français et un pouvoir autoritaire d’Afrique du Nord. Des échanges de mail ont été diffusés, depuis octobre 2014, par un hackeur marocain, "Chris Coleman". Ils informent de liens de connivence entre des éditorialistes de la presse française et des membres du pouvoir marocain, qui auraient aussi versé plusieurs milliers d’euros à des journalistes. A cela s’ajoutent des séjours passés dans des hôtels du Royaume.

Des révélations qui ternissent davantage l’image de la presse française et qui remettent sur la table des débats la fiabilité des informations livrées par ces médias, concernant bien entendu l’Afrique.


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http://www.afrik.com/wikileaks-marocain-des-journalistes-de-liberation-tf1-l-express-et-le-point-remuneres-par-la

Wikileaks marocain : des journalistes de "Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point" rémunérés par la monarchie ?

MARDI 23 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER

Quatre journalistes français de "Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point" auraient été payés par la monarchie marocaine, à plusieurs reprises. L’objectif pour Rabat était que ces médias diffusent, en France, la position officielle sur la question du Sahara occidental. L’information a été diffusée notamment sur Twitter par un mystérieux compte, @chris_coleman24.

Depuis le mois d’octobre dernier, un twitteur marocain, « Chris Coleman », diffuse des informations compromettantes sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc. Le pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes français travaillant à Libération, TF1, L’Express et Le Point. L’information est relayée par orientxxi.info.

La question du Sahara occidental

Il s’agirait d’une ancienne rédactrice en chef adjointe au service international à L’Express, Dominique Lagarde ; d’une ancienne journaliste à Libération, José Garçon ; d’une ancienne rédactrice en chef au Point, toujours éditorialiste, Mireille Duteil. Elles étaient spécialisées dans la couverture du Maghreb. Un éditorialiste sur la politique étrangère à TF1 et LCI, présentateur d’une émission quotidienne, serait aussi concerné, Vincent Hervouët.

Des centaines de documents ont été diffusés par le hackeur "Chris Coleman", dont la véracité des informations n’a été que partiellement confirmée par un journaliste spécialisé d’internet sur le site Arrêt sur Image, Jean-Marc Manach.

Les journalistes français auraient été encouragés à défendre la position de la monarchie contre la lutte que mène le Front Polisario au Sahara occidental. L’organisation sahraouie milite pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole, depuis 1975.

Plusieurs milliers d’euros perçus

Les quatre français incriminés ont nié avoir touché de l’argent. « Je ne connais pas un journaliste qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un journal que personne ne lit ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’ils ont été payés », a indiqué un ancien journaliste au Monde, spécialisé sur le Maghreb.

Ce système de corruption aurait été organisé notamment par le directeur de la rédaction de L’Observateur du Maroc, en lien avec les services de renseignements marocains : les journalistes étaient grassement payés pour la rédaction d’éditoriaux dans le quotidien.

José Garçon, Mireille Duteil, et Vincent Hervouët ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26 chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la situation intérieure marocaine.

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http://www.mediapart.fr/article/offert/a253bea391e2af25c3311be7d62a4672
http://www.mediapart.fr/journal/international/221214/chris-coleman-un-corbeau-plane-sur-le-regime-marocain?onglet=full

Chris Coleman, un corbeau plane sur le régime marocain

22 DÉCEMBRE 2014 | 
PAR JÉRÔME HOURDEAUX ET ILHEM RACHIDI

Depuis octobre, un mystérieux Chris Coleman diffuse via Twitter un flot de documents, mails piratés, photos volées qui visent le pouvoir marocain. Mettant en cause des journalistes français, dénonçant la politique marocaine au Sahara, ces documents sont souvent difficilement authentifiables. Le régime crie au complot et montre du doigt les services algériens.

Depuis près de trois mois, un hacker nommé « Chris Coleman » publie quotidiennement, sur Twitter, des informations sensibles sur le fonctionnement de la diplomatie marocaine. Les documents, des correspondances diplomatiques, des courriels mais aussi des dossiers classés confidentiels, concernent principalement le ministère marocain des affaires étrangères. Ils proviennent des boîtes mails de personnalités politiques et médiatiques que le hacker serait parvenu à pirater, notamment celles de l'actuel ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et de sa ministre déléguée Mbarka Bouaida.

Chris Coleman accuse également, à travers des échanges d'agents supposés de la DGED (le contre-espionnage marocain), des journalistes français, américains, mais aussi italiens, de défendre les intérêts du Maroc dans le conflit du Sahara moyennant rétribution financière.

Il cite par ailleurs trois fonctionnaires de l'ONU qui auraient partagé des informations confidentielles avec des diplomates marocains, notamment l'ex-ambassadeur à Genève, Omar Hilale, devenu en avril représentant permanent du Maroc aux Nations unies à New York. Il les accuse d'avoir influé sur l'ONU, et plus précisément sur la question de la protection des droits de l'homme au Sahara. Il met aussi en lumière des liens étroits entre les lobbies juifs américains et les autorités marocaines, tout ceci dans le but de défendre la position de Rabat sur le Sahara.

Ces documents sont difficiles à authentifier dans leur totalité – ils sont plusieurs centaines –, mais ils détaillent des aspects de la diplomatie marocaine qui ont, en fait, peu surpris les connaisseurs de la vie politique du royaume. Au Maroc, la question du Sahara à elle seule détermine la politique étrangère. Aux yeux de la classe politique marocaine, tous les moyens sont bons pour défendre l'intégrité territoriale du pays et ce que tous considèrent comme une cause sacrée : la marocanité du Sahara. Dénoncer cette politique et certaines pratiques du pouvoir marocain : c'est l'objectif essentiel du hacker, qui entend défendre l'autodétermination du Sahara.

Très vite, Chris Coleman a été surnommé le « Wikileaks », ou le « Snowden marocain ». Il n’a en fait rien d’un lanceur d’alerte. Dans le cas de Chelsea (anciennement Bradley) Manning, le soldat américain avait justement contacté Wikileaks qui avait endossé la responsabilité de la diffusion des documents, tout en tentant de protéger sa source. En 2013, lorsque les journalistes Glenn Greenwald et Laura Poitras sont contactés par un mystérieux internaute se faisant appeler « Citizen Four » et prétendant détenir des documents confidentiels sur la NSA, l’une des conditions qu’ils posent à leur source est de connaître ses motivations. Ils iront jusqu’à Hong Kong pour interviewer longuement celui qui se révélera être Edward Snowden.

Edward Snowden a d’ailleurs plusieurs fois insisté sur la nécessaire séparation des rôles entre lanceurs d’alerte et journalistes, ces derniers étant chargés de vérifier, analyser et décider au bout du compte de la publication des documents.

Mais Chris Coleman et ses supporters ne s’embarrassent pas de ces considérations. Les documents sont vrais, affirment-ils, et ceux qui doutent de leur authenticité sont des vendus à la solde du Makhzen (le palais royal). Les journalistes, notamment français, sont ainsi régulièrement vilipendés sur Twitter pour leur couardise supposée, comme en témoigne ce tweet s'en prenant au journaliste d'Arrêt sur images, Jean-Marc Manach :

Un tweet adressé au journaliste Jean-Marc Manach après son premier article

Rapidement suspecté d'être un agent algérien, Chris Coleman s'érige en défenseur des Sahraouis. Ses révélations seront d'ailleurs relayées par un site défendant l'autodétermination du Sahara, Diaspora Saharaui, ainsi que par quelques médias algériens. Pour autant, rien ne permet pour l'instant de savoir si ce – ou ces – hacker(s) travaille(nt) seul(s) ou pour le compte d'un service, marocain ou étranger, ou s'il(s) défend(ent) un agenda politique réel.

Coleman semble tout faire pour convaincre que son principal objectif est la défense de l'autodétermination du Sahara. À la veille du 39e anniversaire de la Marche Verte de 1975, année où le Maroc prenait le contrôle du Sahara – pour les officiels marocains, il s'agit d'une« récupération » –, Coleman rendait hommage « au Martyr Hassana El Ouali », un détenu sahraoui décédé le 30 septembre alors qu'il était en détention, aux détenus politiques sahraouis actuellement incarcérés et aux ONG et associations qui défendent « la cause des Sahraouis » à travers le monde.

Le dossier du Sahara reste en effet ultrasensible (lire les derniers événements à ce sujet ici etégalement ici). Lors de cet anniversaire, en novembre, le roi Mohamed VI déclarait : « Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu'à la fin des temps. »En réponse, le Polisario menaçait de retourner à la lutte armée (lire un article ici). En avril prochain, le conseil de sécurité doit réexaminer ce dossier qui oppose le Maroc et le Polisario. Et c'est d'ici cette date que Coleman s'est engagé à partager les 6 Go de documents qu'il a appelés« butin Maroc ».

Le hacker ne cache pas son objectif : « fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique », a-t-il affirmé sur Twitter. Pour cela, il est prêt à brouiller les pistes. Chris Coleman semble ainsi laisser volontairement des traces indiquant des origines algériennes. Dans une première version de mails mis en ligne début octobre, les métadonnées indiquaient que les documents avaient été rédigés depuis un ordinateur de l’ONU par un utilisateur enregistré sous le nom BAGHAI, le nom d’une ville en Algérie. Pourquoi utiliser un ordinateur indiquant d’une manière si évidente son origine ?

Contacté par Mediapart, l’ONU a expliqué qu’aucun ordinateur de son parc de New York ne correspondait, mais qu'elle était dans l’incapacité de vérifier pour l’ensemble de ses diverses agences dans le monde. De même, sur l’une des plateformes utilisées pour diffuser ses documents, Chris Coleman s’est enregistré sous le nom de « Mousa E. », et géolocalisé en Algérie. Or cette option est modifiable en quelques clics.

Cette volonté d’orienter la diffusion de ses documents dans un but de déstabilisation est justement ce qui fait la différence entre un lanceur d’alerte et un corbeau. Mais un corbeau ne dit pas forcément des mensonges… Il est incontestable qu'il y a bien eu un piratage massif de documents confidentiels et de correspondances privées, de l'aveu même des victimes. La masse de documents mis en ligne rend improbable une falsification systématique. Mais face aux contestations et risques de manipulation, et tant que Chris Coleman se refusera à communiquer avec une ONG ou des journalistes, il serait risqué de considérer que tous ces documents sont authentiques. Seule une vérification au cas par cas, évidente pour certains et beaucoup plus complexe pour d’autres, permettra de faire le tri.

En soi, un document posté sur Internet, que ce soit une photo, un mail ou un rapport, n’est qu’un fichier comme tant d’autres qui pourrait avoir été créé par n’importe qui. Pour pouvoir différencier ces fichiers, ceux-ci sont équipés de « métadonnées » : son nom, sa date de création, le nom du créateur… Mais voilà, ces métadonnées sont elles-mêmes modifiables, et très facilement pour les formats les plus courants tels que Word, pdf, ou les photos.

Un fichier mis en ligne de manière anonyme est donc très difficilement authentifiable. Les métadonnées peuvent, au mieux, indiquer qu’un document a été manipulé. Mais le fait qu’elles soient cohérentes n’est en rien la preuve que celui-ci est authentique. Seules une mise en contexte, des explications du lanceur d’alerte sur la manière dont il a récupéré ce document ou une vérification factuelle des informations contenues permettent de prouver son origine, ou tout du moins d’acquérir un certain niveau de certitude.

Dans le cas des documents mis en ligne par Chris Coleman, certains sont incontestablement authentiques, et tendent à prouver qu’il y a bien eu piratage, du fait qu’ils portent sur des faits connus, comme les photos du mariage d’une ministre ou celle du passeport du ministre des affaires étrangères Mezouar.

D’autres documents officiels sont cohérents au niveau des métadonnées et semblent, dans leur présentation, authentiques. Ainsi, Chris Coleman a diffusé deux lettres envoyées par Laurent Fabius à son homologue marocain. Dans l’une, datée du 20 novembre 2013, il explique être intervenu à sa demande auprès de l’administration du travail, pour faciliter l’obtention par sa fille d’une autorisation de travail en France.

Dans l’autre, datée du 19 juin 2014, le ministre français accuse réception de protestions diplomatiques formulées par le roi Mohammed VI après un incident intervenu au Val-de-Grâce. La veille, l’ex-capitaine des Forces armée royales (FAR) Mustapha Adib, devenu opposant après avoir passé deux années en prison en 2000 pour avoir dénoncé la corruption au sein de l’armée marocaine, avait tenté de remettre une lettre d’insultes et une couronne mortuaire au général Abdelaziz Bennani, inspecteur général des FAR, alors hospitalisé en France. Dans sa lettre, Laurent Fabius exprime « les regrets des autorités françaises » et annonce que la sécurité autour du général a été renforcée et que le ministre de la défense a « demandé à la justice que des poursuites soient engagées contre » Mustapha Adib.

Contacté par Mediapart, le ministère des affaires étrangères a estimé n’avoir « aucune confirmation à apporter ni aucun commentaire à faire sur ce type de document ». Les métadonnées de ces deux fichiers ne permettent aucune conclusion. Mais leur contenu, lui, apporte quelques informations. Les deux courriers ont en effet été signés à la main par Laurent Fabius, qui a précédé son paraphe de la formule « En  amitié ». Or, on peut trouver sur Internet d’autres exemples de signature du ministre. Dans cette lettre datant de 2012 et mise en ligne par le député socialiste Pascal Cherki, on retrouve ainsi la même mention « En amitié ». La comparaison des deux signatures permet de constater leur très forte ressemblance.

Une autre série de documents illustre très bien la difficulté de les authentifier et l’ambiguïté des fuites orchestrées par Chris Coleman. Elle concerne l’une des principales cibles du hacker : le journaliste de LCI Vincent Hervouët. Dès le 5 octobre, Coleman tweete le message suivant :« Emails citant le journaliste de #LCI, Vincent #Hervouët, dans l’action médiatique visant l’Algérie, moyennant argent », accompagné d’un lien permettant de télécharger une série de mails datant de 2010 et 2011. Ceux-ci sont présentés comme une série d’échanges entre Mourad Ghoul, directeur de cabinet supposé de la DGED, et Ahmed Charaï, directeur du magazineL’Observateur du Maroc.

Dans ces mails piratés depuis une boîte électronique identifiée comme « karim.karim15@gmail.com », Ahmed Charaï informe régulièrement les responsables de la DGED du travail d’un certain nombre de journalistes étrangers. Parmi ceux-ci figurent plusieurs Français qui, par ailleurs, signent régulièrement des articles dans les colonnes de L’Observateur.

Cité dans ces documents, Vincent Hervouët aurait ainsi touché un salaire de 38 000 euros annuels pour ses articles. Mais surtout, Ahmed Charaï aurait tenu au courant son contact à la DGED du travail de son collègue pour ses employeurs français. Dans plusieurs mails portant la mention « pour Sdi Yassine », ce qui indique un transfert au patron de la DGED Yassine Mansouri, le patron de L’Observateur avertit ainsi de la prochaine diffusion d’un reportage sur LCI consacré à la situation au Sahara. Il va même jusqu’à transférer les demandes de réservation d’hôtel ou d’avance sur salaire du journaliste, qui aurait ainsi été payé indirectement par les services secrets marocains. La fuite se transforme rapidement en « Vincent Hervouët au service de la DGED marocaine ».

Mais cette fois, les métadonnées vont parler. Et pour signaler un trucage des documents. Fin octobre, dans un article publié sur le site Arrêt sur images, le journaliste Jean-Marc Manach souligne plusieurs incohérences. Alors que les échanges de mails sont censés avoir eu lieu entre 2010 et 2011, les fichiers ont, eux, été créés au mois d’octobre 2014, juste avant leur mise en ligne. Les métadonnées donnent le nom d’utilisateur de la personne ayant créé le document, « BAGHAI », et l’organisation à laquelle appartient l’ordinateur utilisé, l’ONU. Ces éléments, et quelques autres, font conclure au journaliste à une probable « barbouzerie ».

Quelques jours plus tard, Coleman réplique. Alors qu’il se refuse habituellement à répondre aux journalistes, il s’adresse pour la première fois directement à Jean-Marc Manach en postant un lien vers l’ensemble des fichiers « originaux » des mails, des fichiers au format « .eml », leur format d’origine. Et cette fois, les métadonnées correspondent. Un nouveau rebondissement intervient le 15 décembre. Sur Arrêt sur images, Jean-Marc Manach affirme cette fois avoir puauthentifier une partie des emails, en tout cas qu’ils n’ont pas été modifiés après leur envoi, grâce à un système de signature interne à Yahoo. Or la boîte mail d’Ahmed Charaï se trouve être hébergée par Yahoo.

Les mails envoyés par Ahmed Charaï seraient donc bien authentiques. Et pourtant, les intéressés continuent à démentir farouchement l’ensemble des informations. Non seulementL’Observateur n’a aucun lien avec la DGED, affirme Ahmed Charaï, mais les journalistes étrangers travaillant pour le titre sont des amis et ils collaborant gratuitement. « Vincent Hervouët est un ami intime, affirme à Mediapart le directeur de L'Observateur. Évidemment, je l'ai invité au Maroc. Mais je ne lui ai jamais prêté 38 000 euros. »

« C'est un acte criminel, de piratage, pas un acte de bravoure, surtout lorsqu'il s'agit d'emails personnels. On pirate et on falsifie », s'indigne Charaï. C'est pourtant à ce même « acte criminel » que son rédacteur en chef Hakim Arif avait appelé pour faire taire Coleman. Dans une tribune, « Hackers à vos claviers », il écrivait le 10 octobre : « Un compte manipulé sur Twitter publie des documents et des photos, selon ses auteurs, très compromettants pour ceux qui se trouvent en première ligne sur le front de l’intégrité territoriale... La guerre est donc bien déclarée, nos hackers vont pouvoir se faire plaisir sur ces comptes. »

Selon Ahmed Charaï, les mails auraient été « travestis ». Il affirme « n'avoir jamais forwardé (s)es mails à qui que ce soit ». « Est-ce qu'un chef du renseignement, on lui envoie un mail ? » Il se dit convaincu que c'est l'Algérie qui est derrière Coleman : « Coleman, c'est une machine derrière lui, une mafia, les services algériens. Ils croient, Coleman et la machine derrière, qu'en touchant ma petite personne, ils touchent le Maroc », poursuit-il. Il affirme qu'« on a falsifié des documents ». Il a d'ailleurs porté plainte contre X aux États-Unis et prévoit de faire de même en France. Mais il est beaucoup moins catégorique en ce qui concerne les documents officiels : « À propos des documents concernant le gouvernement, je ne sais pas. »

Il prétend aussi ne pas connaître l'adresse supposée (karim.karim15@gmail.com) de « Si Morad' », que Coleman désigne comme Mourad El Ghoul. Il affirme aussi ne pas le connaître ni savoir qui il est. Il confirme néanmoins certaines informations partagées par Coleman. Tout d'abord, son adresse email, ahcharai2005@yahoo.fr. Ensuite son appartenance au lobbySephardic National Alliance, « une organisation culturelle qui ne défend pas le Sahara marocain », assure-t-il. Il reconnaît aussi avoir été arrêté lors de son entrée aux États-Unis le 14 septembre 2011 parce que, dit-il, il portait sur lui son argent ainsi que celui de son épouse (un total de 20 000 USD). Il dit avoir été relâché « après vérifications » au bout de 24 heures. 

Vincent Hervouët affirme, lui aussi, qu'il s'agit bien en partie de ses mails, mais que ceux-ci ont été manipulés, tronqués ou sortis de leur contexte. « Ça fait deux mois qu’on regarde ça avec les collègues, raconte le journaliste. Et plus j’essaye de comprendre, plus je sombre dans un abîme de perplexité. Certains mails sont totalement faux, d’autres sont aux trois quarts faux, dans d’autres un seul mot a été changé. Je pense même avoir repéré deux faussaires différents, un qui multiplie les fautes d’orthographe et de syntaxe, et l’autre plus subtil. »

« Ça mélange le faux et le vrai, précise Vincent Hervouët. Par exemple, on m’accuse d’écrire pour un groupe de presse marocain. C’est vrai, je signe même de mon nom. Monsieur Charaï est quelqu’un que je connais depuis longtemps. Je l’ai même aidé à monter une radio il y a quelques années. Il m’est également arrivé de faire des formations avec lui, et dans ce cas bien entendu j’allais à l’hôtel. » Pour le présentateur de LCI, le coupable ne fait aucun doute. « Derrière monsieur Coleman, il y a un service de sécurité puissant », accuse-t-il. « Il aurait même déjà été identifié. Nous sommes face à une guerre de services, avec des machines extrêmement puissantes. » Leur but ? « Ils veulent la peau de Charaï », affirme Vincent Hervouët.

Le journaliste a également déposé plainte pour « intrusion dans un système automatisé de données », « violation du secret des correspondances », « faux et usage de faux » et « tentative de chantage ». Il a aussi porté plainte pour diffamation contre le site d'Alain Soral, Égalité et réconciliation, qui avait repris les documents de Chris Coleman. Et d'autres plaintes seraient en préparation, notamment contre le site Arrêt sur images, par les collègues de Vincent Hervouët. Pour prouver ses dires, il affirme avoir encore, dans son ordinateur, des mails originaux dont la comparaison avec ceux mis en ligne devrait permettre de confirmer s'il y a bien eu modification. Mediapart a pu consulter la copie (donc impossible à analyser techniquement) de l'un d'entre eux. Dans ce mail, il informe Ahmed Charaï d'un prochain voyage familial au Maroc et précise qu'il en profitera « pour venir à Med Radio », une radio du groupe du patron de L'Observateur. Dans la version mise en ligne par Chris Coleman, la formule était « pour venir te voir », comme pour insister sur les rapports entre les deux hommes. « Je ne vois même pas pourquoi il a changé ça », affirme Vincent Hervouët.

Le journaliste et Ahmed Charaï ont également chacun transmis à Mediapart deux attestations bancaires en faveur, curieusement, d'un autre journaliste mis en cause par Coleman, l'Américain Richard Miniter. Le hacker a porté contre lui à peu près les mêmes accusations que contre son collègue français. Il avait publié, notamment, un ordre de virement de 60 000 euros de la société d'Ahmed Charaï, Maroc Télématique, à la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE), au profit d'un compte détenu par Richard Miniter à la banque PNC.

Or, selon les attestations transmises à Mediapart, la BMCE dément avoir exécuté cet ordre de virement, tout comme la banque PNC qui précise qu'elle n'a aucun compte correspondant au numéro évoqué dans le document. Il y a bien entendu fort à parier que la partie adverse mette, à son tour, en doute l'authenticité des preuves fournies par Ahmed Charaï... Un imbroglio que seule l'enquête permettra éventuellement de démêler.

Outre les difficultés techniques, la forme et la présentation même des documents posent problème. Au milieu du flot quotidien de tweets de Chris Coleman, on trouve de tout. Documents de l’ONU, mails piratés, mais également des photos privées, des informations sur la vie intime de certains responsables, le tout accompagné d’invectives, d’attaques personnelles ou d’insultes. Comme cette photo de femmes dînant dans un restaurant et accusées d'être des« diplomates marocaines » en train « de se soûler dans un bar de Washington ».

C'est dans un contexte politique extrêmement tendu que les fuites ont débuté. Alors que le dossier du Sahara s'enlise à l'ONU, les pressions s'intensifient sur les deux parties du conflit. Le Maroc propose un plan d'autonomie de la région mais le Polisario, qui revendique l'indépendance du territoire et qui est soutenu par Alger, rejette cette option. Le Maroc s'est pour sa part opposé à un plan d'élargissement du mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) pour la  surveillance des droits de l'homme au Sahara. Par ailleurs, Kim Bolduc n'a toujours pas pris ses fonctions, depuis sa nomination en mai dernier, à la tête de la MINURSO, à Laayoune (ici le site de la MINURSO).

Les documents publiés sur ce mystérieux compte Chris Coleman n'ont suscité que peu de réactions officielles au Maroc, sans doute par crainte de donner davantage d'écho à cette affaire. Pourtant aucun officiel n'a nié la véracité des informations ou mis en doute l'authenticité des documents publiés par le hacker. Les officiels ciblés par les révélations ont d'abord évoqué des complots de l'étranger avant de se réfugier dans le silence, pour enfin accuser ouvertement les services secrets algériens.

Ces fuites ont démontré l'incapacité du gouvernement à démentir les accusations du hacker et à répondre sur les moyens employés en vue de défendre ce dossier vital pour la monarchie marocaine. Elles ont aussi mis en évidence les nombreuses failles de sécurité du ministère des  affaires étrangères. Cette semaine, des députés ont réclamé l'audition de Salaheddine Mezouar devant la commission des affaires étrangères et de la défense, d'après le site le360. Du côté des affaires étrangères, une leçon semble avoir été tirée: le ministère a lancé un appel d'offres pour sécuriser son système informatique.

La ministre déléguée Mbarka Bouaida, visée par certains documents, a refusé de répondre aux questions de Mediapart et son cabinet n'a pas été en mesure de confirmer si elle a déposé une plainte contre X pour piratage, comme l'avait affirmé un site d'information. Le porte-parole du gouvernement Mustapha Khelfi a refusé de répondre à plusieurs appels et emails de Mediapart à ce sujet. Après plus de deux mois de silence, ce n'est que jeudi dernier, à l'issue du conseil de gouvernement, que le porte-parole du gouvernement a concédé une courte déclaration: il a fustigé « une campagne enragée » contre le royaume. Cette « vaine tentative » n'empêchera pas le Maroc de « défendre la patrie et ses institutions », a-t-il affirmé.

Début octobre, le ministre des affaires étrangères Salaheddine Mezouar avait tout d'abord évoqué « un complot français », sans toutefois clairement mentionner Coleman. La semaine dernière, il a pointé du doigt les « services algériens » devant la commission des affaires étrangères au parlement, d'après le journal Akhbar Al Youm. Le Maroc « n'aura de cesse de présenter les preuves attestant que le voisin de l'Est (l'Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara », a-t-il déclaré.

Du côté de l'ONU, l'heure est à la discrétion. « Oui, il y a bien une enquête sur les allégations. De plus, cette enquête concerne plusieurs parties de l'ONU. Je ne peux donc rien vous dire de plus, comme c'est le cas dans toutes les enquêtes », déclarait à Mediapart le porte-parole du HCR Rupert Colville.

Du côté des milieux indépendantistes, ces fuites auraient été – étonnamment – accueillies avec la plus grande prudence. «Au Polisario, ils sont très méfiants, ils ne savent pas ce qui se passe, ils ont peur que Coleman ne cache quelque chose sur eux », affirme un connaisseur du dossier lors d'un entretien. « Je n'ai pas encore rencontré un responsable sahraoui content des révélations », poursuit-il. Car, d'après lui, si Coleman dénonce la corruption au sein du Makhzen, rien ne l'empêche de rendre publiques des informations embarrassantes sur la corruption au sein du Polisario. Il insiste sur ce qui, selon lui, ne représente une affaire fondamentale ni pour le Maroc, ni pour le Polisario et se préoccupe davantage des calculs politiques qui se trameraient derrière l'apparition du hacker. Après tout, demande-t-il, « est-ce que ces documents peuvent être une menace pour l’État ?! ». « Personne ne s'y intéresse, personne n'est choqué au sein de la population marocaine... Gilles Perrault (auteur de Notre ami le Roi, sur le règne d'Hassan II – ndlr), c'était beaucoup plus grave que Coleman ! »


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http://orientxxi.info/magazine/maroc-des-journalistes-francais,0775

Maroc, des journalistes français sous influence

ORIENT XXI > MAGAZINE >
OLIVIER QUARANTE >
22 DÉCEMBRE 2014

Des journalistes français rémunérés par le Maroc : c’est ce que révèle « Chris Coleman », pseudonyme d’un mystérieux « twitteur » qui met en ligne des courriels confidentiels. Ces derniers ne laissent aucun doute sur les relations entre le pouvoir marocain et quatre spécialistes du Maghreb. Ce n’est pas la première fois qu’est dénoncée la corruption de membres de la presse française par des régimes autoritaires du sud de la Méditerranée. En juin 2011, Le Canard enchaîné avait publié les noms de plusieurs dirigeants de médias importants, invités à passer des vacances gratuites au soleil et remerciant avec des articles et des interviews complaisants. À l’époque comme aujourd’hui, la mise à jour de ces liaisons coupables n’avait guère suscité d’émotion.

Des journalistes français payés par le Maroc : c’est la partie la plus sulfureuse des révélations du mystérieux twitteur «  Chris Coleman  ». Derrière ce pseudonyme1 se cache un lanceur d’alerte non identifié, parfois surnommé «  le Snowden marocain  ». Parmi les centaines de documents mis en ligne depuis début octobre sur Facebook, puis sur Twitter, plusieurs dizaines dévoilent les liens entretenus par quatre journalistes français avec un directeur de magazine marocain très proche du pouvoir.

Au cœur de ces relations très particulières : la question du Sahara occidental, obsession du royaume. Pour défendre sa politique colonialiste et empêcher l’organisation du référendum d’autodétermination que l’ONU réclame année après année, le Maroc a besoin du soutien des grandes puissances. En France, l’appui de journalistes influents a joué un rôle important auprès de l’opinion publique et du gouvernement français. Selon les dizaines de courriels (58 exactement à ce jour, dans leur format d’origine) mis en ligne par «  Chris Coleman  », cet appui n’était pas gratuit. Les messages, dont le plus ancien date du 4 octobre 2007 et le plus récent du 14 juin 2012, concernent en majorité des échanges entre Ahmed Charai, directeur de la rédaction de L’Observateur du Maroc, un hebdomadaire francophone, et son contact dans l’un des services de renseignement du royaume chérifien.

UNE COLLABORATION «  BÉNÉVOLE  » DE POIDS

De quoi parlent les deux hommes  ? De la collaboration àL’Observateur du Maroc de quatre journalistes occupant des postes importants dans des médias français : Dominique Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe au service Monde deL’Express, José Garçon, ancienne journaliste à Libération,Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef du Point et actuelle éditorialiste, toutes trois spécialisées dans la couverture du Maghreb, ainsi que Vincent Hervouët, éditorialiste de politique étrangère sur TF1 et LCI et présentateur d’une émission quotidienne, Ainsi va le monde. Tous quatre fournissent au magazine, depuis plusieurs années, une production impressionnante. Rien qu’entre janvier et fin octobre 2014, les trois derniers ont publié chacun entre 22 et 26 chroniques qui ont pour point commun de ne jamais évoquer la situation intérieure du Maroc.

Interrogés fin octobre par le site Arrêt sur images de Daniel Schneidermann, tous quatre ont nié avoir été payés pour ces chroniques. Un travail bénévole consenti à un ami, ont-ils expliqué. Une réponse qui ne convainc pas un spécialiste des liens entre élites françaises et Makhzen (nom familier de l’État et des institutions régaliennes) : «  je ne connais pas un journaliste qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un journal que personne ne lit  ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’ils ont été payés  ».

ACCOINTANCES AVEC LE RENSEIGNEMENT MAROCAIN

Les courriels impliquant les journalistes français laissent peu de de doute sur la nature de leurs relations avec le magazine, ni sur celles entretenues par L’Observateur du Maroc avec le pouvoir. Les courriels ont été authentifiés par un journaliste spécialiste d’Internet, Jean-Marc Manach, dans un article paru le 15 décembre sur le site Arrêt sur Images. Ces messages sont envoyés par Ahmed Charai, le directeur du magazine à «  Sdi Morad  ». Des indices laissent penser que «  Sdi Morad  » est Mourad Ghoul, directeur de cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Et ancien patron de l’agence de presse officielle Maghreb Arabe Presse…

Plusieurs des messages accessibles commencent par «  Sdi Yassine  », qui renverrait selon toute vraisemblance à Yassine Mansouri. Selon le journal en ligne demainonline, Ahmed Charai serait «  réputé pour ses accointances avec la DGED  ». Membre de nombreux think thanks, il est présenté comme un expert du Maroc et de l’Afrique du Nord, rompu à l’art d’encenser l’action royale et de promouvoir «  l’exception marocaine  »2. Plusieurs courriels montrent ses relations avec des représentants de la communauté juive, comme ceux de l’American Jewish Committee ou de la Sephardic National Alliance, sur lesquels «  on peut compter  » pour le dossier du Sahara, comme il le souligne dans des messages adressés directement à «  Sdi Yassine  ». Ahmed Charai s’active donc plus comme un agent en service commandé que comme un patron de presse.

DE MYSTÉRIEUSES TRACTATIONS FINANCIÈRES

À propos des journalistes français, les échanges entre Ahmed Charai et «  Sdi Morad  » sont explicites. Le 2 octobre 2011, par exemple, Charai précise la somme de 6000 euros qu’il lui faudra remettre à chacun des quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est détaillé :«  2 000 par mois pour L’Observateur et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy  », un magazine en ligne américain de Slate Group auquel a collaboré Hervouët et dont Charai a été l’éditeur de la version francophone.

Le message en question a, comme les autres, été authentifié par Jean-Marc Manach : le message a bien été envoyé de l’adresse électronique d’Ahmed Charai à celle de «  Sdi Morad  ». Prouve-t-il absolument que Vincent Hervouët a été rémunéré  ? Deux autres hypothèses peuvent être évoquées : Ahmed Charai aurait pu extorquer de l’argent à la DGED en prétendant payer les journalistes français, mais en gardant les versements pour lui. Autre explication : le courriel aurait été envoyé à son insu. C’est ce qu’affirme Charai, qui dénonce le «  piratage  » de son compte depuis 2010, pointant les services algériens. Ce qui est peu probable puisque le «  contact  » lui a répondu sur un détail précis.

D’autres messages évoquent l’existence de transactions financières entre Ahmed Charai et Vincent Hervouët. Il s’agit cette fois de messages envoyés par Hervouët lui-même à Ahmed Charai, et transmis par ce dernier à son contact — donc, semble-t-il, à la DGED. Le 22 avril 2010 par exemple, le journaliste français demande à Ahmed Charai : «  est-ce que tu es sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros  ?  » Avant de le transmettre à son contact habituel, ici probablement Yassine Mansouri : «  Pour Sdi Yassine. Je crois qu’on pourra faire le geste  !  »

Le lien financier entre les deux journalistes dépasse la production de chroniques. Le présentateur de LCI est actionnaire, à hauteur de 10 %, d’une société dont Ahmed Charai est le PDG : Audiovisuelle International, qui diffuse Med Radio. Actionnaire en tant qu’«  opérateur qualifié  », Vincent Hervouët avait participé en 1981 et 1982 au lancement de Radio Méditerranée internationale (devenue Medi 1).

SERVITEURS ZÉLÉS DE LA PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE MAROCAINE

Pour le Maroc, le retour sur investissement va bien au-delà des articles écrits dans l’obscur Observateur marocain. On peut s’interroger sur l’approche que peuvent avoir ces journalistes des sujets qui concernent le Maghreb, et le conflit du Sahara occidental en particulier. Alors qu’ils publient leurs chroniques dans un titre marocain qui aborde fréquemment ce dossier, en reprenant à son compte et sans nuance la propagande marocaine, pourquoi eux-mêmes n’évoquent-ils pas davantage le sujet dans leurs propres médias  ?

On peut noter par exemple que la révolte dite de Gdeim Izik, en octobre et novembre 2010, qui a mobilisé environ 20 000 Sahraouis, a été passée sous silence dans l’émission Ainsi va le monde présentée quotidiennement par Vincent Hervouët, lorsqu’elle s’est achevée dans la violence, avec la mort d’agents des forces de l’ordre marocaine et de civils Sahraouis, le 8 novembre. En revanche, quelques jours plus tard, le 23 novembre, Hervouët diffusait «  en exclusivité  » des images de «  terroristes  » dans un camp d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Il expliquait que«  des liens seraient avérés entre une cinquantaine de membres du Polisario et AQMI  » et que les «  camps du Polisario  » (en fait, des camps de réfugiés situés près de Tindouf en Algérie et administrés par le Polisario avec l’aide d’ONG et du HCR et du Programme alimentaire mondial de l’ONU) formeraient un«  nouveau vivier  » pour recruter des terroristes. Une information tronquée, reprise régulièrement dans la presse française.

Le surlendemain de la diffusion de cette émission, le journaliste demande à son ami Ahmed Charai de lui réserver trois chambres au Sofitel de Marrakech pour venir passer les fêtes de fin d’année en famille. Dans ce message, transféré par Charai à son contact à la DGED, Vincent Hervouët se félicite d’avoir eu «  au moins quatre appels de différents services de mon cher gouvernement (...) au sujet de la vidéo, c’est pas mal  !  » Et d’ajouter : «  Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont appelé «  l’amalgame  » entre AQMI et le front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil  !!!  ».

Le même ton goguenard est employé dans les échanges entre Vincent Hervouët et Ahmed Charai en avril 2010. Il s’agit cette fois de monter en épingle, pour faire du tort au pouvoir algérien semble-t-il, la proclamation à Paris d’un gouvernement en exil par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK). Le journaliste explique avoir eu un peu de mal à rendre crédible son sujet. Il a fallu, écrit-il, le bâtir avec des images «  de (petites) manifestations  », «  dénichées (…) en payant au prix fort  !  ».Hervouët explique ensuite qu’après une vive réaction du ministre algérien des affaires étrangères, il a dû passer «  une heure avec le Big Boss pour le convaincre du sérieux du MAK  ».

Dans cette affaire, le journaliste français joue aussi un rôle de communicant du royaume marocain. Il aide Ahmed Charai à médiatiser la conférence de presse du MAK à Paris. Charai semble en être l’organisateur. Dans un courriel du 20 avril, il dit avoir contacté lui-même les journalistes habituels. «  Il faut envoyer les invitations  », demande-t-il à son contact. Ahmed Charai explique à son contact du service de renseignement qu’Hervouët, alors président de l’association de la presse diplomatique, a appelé le chef du service politique de l’AFP.

OLIVIER QUARANTE

1Le mystérieux twitteur est sans doute un fan de ballon rond : il a pris comme identité fictive le nom du sélectionneur de l’équipe nationale de football galloise.

2On peut lire un exemple du type d’analyse dont Ahmed Charai gratifie les thinks thanks et les médias internationaux ici.


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http://orientxxi.info/magazine/un-wikileaks-marocain-qui-secoue,0771

Un « Wikileaks marocain » qui secoue le pouvoir
LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA OCCIDENTAL


IGNACIO CEMBRERO >
15 DÉCEMBRE 2014

Depuis deux mois, un faux profil met en ligne sur Twitter les secrets du royaume. Gouvernement et partis politiques n’osent ni analyser ni débattre des conséquences du piratage de milliers de câbles de la diplomatie marocaine.

En apparence il n’est pas très professionnel, et pourtant il a réussi à mettre sens dessus dessous les autorités du pays réputé le plus stable de l’Afrique du Nord : le Maroc. Depuis le 2 octobre, un profil anonyme (@chris_coleman24)1 distille sur Twitter des centaines de câbles de la diplomatie marocaine, de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) — l’équivalent marocain de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine ou de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française — et aussi des courriels d’hommes de presse apparemment proches. Il a même mis en ligne des photos privées, comme celles du mariage de la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, Mbarka Bouaida, qui n’ont guère d’intérêt.

Tout cela est déversé sur le réseau dans le désordre le plus total — certains documents sont même mis en ligne trois fois — et dans les formats les plus divers. Celui qui se fait passer pour Chris Coleman, l’entraîneur de la sélection de football galloise, a commencé son déballage sur Facebook. Sa page a été fermée. Il a alors émigré sur Twitter, mais son compte a subi le même sort jusqu’à ce qu’il parvienne à convaincre l’entreprise de le rouvrir.

Ses tweets renvoyaient à des documents mis en ligne sur des sites de stockage et de partage de fichiers tels Dropbox, Mediafire ou 4Shared, mais sur ces supports, ses comptes ont été clôturés.«  C’est vrai que depuis quelques jours, le Makhzen2 a multiplié ses menaces pour me décourager  », se plaignait-il sur Twitter.«  Il a mobilisé d’importantes ressources, notamment financières, pour empêcher la diffusion des informations  », ajoutait-il, tout en promettant de continuer à se battre au risque de sa vie. Les métadonnées qui accompagnent ses tweets donnent à penser qu’il est au Maroc, mais il se peut qu’il ait réussi le tour de force de tromper Twitter sur l’endroit où il se trouve.

UN ÉTAT FÂCHÉ AVEC LES NATIONS UNIES

Ce jeu du chat et de la souris démontre à quel point celui qui se cache derrière ce profil anonyme est, en apparence, aux antipodes du professionnalisme d’un Julien Assange, l’homme qui avait défié les États-Unis en 2010 en divulguant, avec la collaboration de quatre grands médias, 250 000 télégrammes du département d’État américain.

Dans un de ses rares commentaires, «  Chris Coleman  », qui affiche ses sympathies pour l’indépendantisme saharaoui, a expliqué que son but était de «  déstabiliser le Maroc  ». Il n’a certes pas réussi à le faire, mais malgré son amateurisme sur les réseaux il a secoué le Makhzen.

La qualité du matériel mis en ligne y est pour quelque chose. On y découvre un État marocain fâché avec le secrétariat général des Nations unies et dont les rapports sont également tendus avec le département d’État américain. Par exemple, le Maroc refuse depuis mai 2014 la prise de fonctions à El Aaiun de la canadienne Kim Bolduc, nommée à la tête de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), le contingent de l’ONU déployé dans cette ancienne colonie espagnole.

Rabat met aussi constamment des bâtons dans les roues de la mission de l’américain Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon au Sahara, un médiateur sourcilleux sur les droits humains et dans le fond favorable à l’octroi de l’autonomie à ce territoire pour résoudre le conflit. Dans un câble d’Omar Hilale, alors ambassadeur marocain auprès des Nations unies à Genève, il est décrit comme un alcoolique, devenu maladroit avec l’âge (il a 71 ans), qui n’arrive même pas à mettre sa veste tout seul.

Le clou des révélations est sans doute l’accord verbal secret conclu en novembre 2013 à la Maison-Blanche entre le président Barack Obama et le roi Mohammed VI. Les États-Unis y renonçaient — comme ils l’avaient fait en avril de cette année — à demander au Conseil de sécurité l’élargissement du mandat de la Minurso pour qu’elle puisse s’occuper des droits humains, mais obtenaient en échange trois concessions. Le Maroc arrêtait d’abord de faire juger les civils par des tribunaux militaires  ; il faciliterait ensuite les visites au Sahara des fonctionnaires du Haut Commissariat aux droits de l’homme et légaliserait les associations sahraouies indépendantistes comme le Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l’homme (Codesa) du militant Aminatou Haidar. Sur ce dernier point, il n’a pas encore tenu promesse.

Si les rapports du Maroc sont plutôt mauvais avec le secrétariat général de l’ONU, ils sont en revanche bien meilleurs avec les deux instances onusiennes que sont le Haut Commissariat aux droits de l’homme et le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), tous deux à Genève. La diplomatie marocaine a su s’y faire des amis parmi les hauts fonctionnaires qui la renseignent sur les initiatives de ses adversaires et l’aident même à faire avorter ou à dénaturer leurs projets. Pour exemple, le séjour presque clandestin à Genève, en 2012, de Mohamed Abdelaziz, le leader du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique3

Quant aux agents de la DGED et à leurs collaborateurs, ils parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des think-tanks français, américains et même italiens produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental. La DGEDs’emploie aussi, à travers des intermédiaires, à séduire le lobby juif aux États-Unis dans l’espoir qu’il pèsera auprès de l’administration Obama pour qu’elle soit plus compréhensive avec les thèses marocaines sur le Sahara. On apprend également qu’Israël et le Maroc maintenaient, du moins en 2011 et 2102, un dialogue politique permanent.

La lecture de centaines de câbles montre, en définitive, une diplomatie marocaine qui voit le monde à travers la lorgnette du Sahara. Ce bout de désert est partout, dans les réunions du Conseil d’association avec l’Union européenne, dans les visites ministérielles en Europe ou dans les relations avec des pays aussi lointains que le Paraguay. Cette «  monomanie  » saharienne fait que le Maroc s’intéresse peu à d’autres débats qui traversent la planète. Il ne s’en mêle que s’il peut en tirer un profit pour ce que les diplomates marocains appellent la «  question nationale  ».

AUCUNE RÉACTION OFFICIELLE

Chris Coleman et ses tweets ont été, ces dernières semaines, dans toutes les conversations de couloirs du Parlement de Rabat, dans les cafés que fréquentent les fonctionnaires haut placés, dans les cocktails diplomatiques. Il n’y a eu, cependant, aucune explication publique du gouvernement sur cette faille dans le système de communication, ni sur l’enquête qui serait en cours ou sur ses conséquences politiques. L’opposition n’a pas, elle non plus, jugé utile d’interpeller l’exécutif.

La presse, elle, est dans sa grande majorité passée en pointillés sur l’affaire, reprenant souvent la thèse de Mbarka Bouaida pour qui, derrière ce faux profil, se cachent des «  éléments pro-Polisario  » ayant agi avec l’appui de l’Algérie. Plus de deux mois après les premières fuites, le ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar au Sénat et le porte parole du gouvernement Mustapha El-Khalfi devant la presse lui ont emboîté le pas : «  C’est une campagne enragée, orchestrée par des adversaires, visant à porter atteinte au Maroc, à son image et à sa puissance  ».

Cette politique de l’autruche d’un gouvernement et d’une classe politique qui ne veut pas — qui n’ose pas — discuter de ce Wikileaks à l’échelle marocaine, marque aussi la différence avec les États-Unis qui, fin 2010, ont enquêté et se sont exprimé publiquement sur les répercussions de cet énorme déballage pour leur politique étrangère et leur image dans le monde. Le Maroc ne s’est pas risqué à cet exercice.

Le pouvoir exécutif marocain n’est pas assez sûr de lui : il se sent trop harcelé sur «  son  » Sahara pour en débattre sur la place publique. Les quelques revers diplomatiques qu’il a subis lui font oublier que les poids lourds de la communauté internationale, à commencer par les États-Unis, souhaitent que l’autonomie soit la solution accordée pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis 39 ans. Cela fait plusieurs années qu’ils le disent, tout comme l’Élysée et les successifs gouvernements de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale. L’indépendance du Sahara, craint-on, signifierait la déstabilisation du Maroc, ce dont personne ne veut en Europe ou en Amérique.

Pour que l’offre marocaine d’autonomie aille de l’avant il faut cependant qu’elle soit crédible. Cela veut dire avant tout que Rabat doit arrêter de bastonner — ou pire d’emprisonner — ceux qui prônent l’autodétermination du Sahara et sortent dans la rue à Smara, Dakhla ou Laayoune pour la revendiquer.

Ce message avertissant des conséquences néfastes d’une répression disproportionnée est transmis, de temps en temps, aux Marocains par leurs interlocuteurs occidentaux, à commencer par Christopher Ross, d’après les câbles consultés. Il a même été repris à demi-mot, en janvier 2014, par Driss El-Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme créé en 2011, lors d’une discussion à Rabat sur la mise en œuvre de l’accord secret de Washington, selon un compte-rendu de cette réunion. Mais le message ne passe pas. Rabat fait la sourde oreille.


IGNACIO CEMBRERO


1NDLR. Le nom de ce compte est « Le Makhzen », c’est-à-dire en langage familier au Maroc, l’État et les institutions régaliennes.

2Voir note 1.

3NDLR. RASD, République proclamée par le Front Polisario en 1976, reconnue par l’Union africaine mais pas par l’ONU.


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http://www.africaintelligence.fr/MC-/entreprises/2014/11/06/la-dgsn-rapatrie-samessagerie%2C108046570-BRC?did=48352664&eid=208803

06/11/2014
MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131

MAROC
La DGSN rapatrie sa messagerie


En pleine frénésie d'acquisitions high-tech (>MC nº1130), la Direction générale de la  sûreté nationale (DGSN) soigne sa sécurité informatique. Elle a lancé un appel d'offres, ouvert jusqu'au 20 novembre, pour se doter d'un système de messagerie électronique ultrasécurisé, installé sur ses propres serveurs.
La DGSN utilise depuis des années un système externalisé, géré de longue date par Maroc télécom. L'initiative pourrait être une conséquence de "l'affaire Chris Coleman", du nom d' un compte Twitter qui divulgue depuis plusieurs semaines des documents confidentiels, probablement récupérés grâce au piratage des messageries de diplomates et lobbyistes marocains.


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http://www.legrigriinternational.com/2014/12/le-coup-de-main-de-fabius-a-son-homologue-marocain-mezouar-pour-sa-fifille-qui-galere.html

Le coup de main de Fabius à son homologue marocain Mezouar pour sa fifille qui galère...

23 décembre 2014

Le 28 mars 2014, apprend-on, en googlisant les ministres français et marocains des Affaires étrangères en quête d'une photo officielle qui les réunirait, Laurent Fabius a présenté ses excuses à son homologue, Salaheddine Mezouar, victime d'un pénible contrôle d'aéroport à Roissy malgré son rang et son passeport. L'anecdote, pour significative qu'elle pût être des préjugés régnant dans le personnel au sol des aéroports français, ne sert ici qu'à introduire un document mis en ligne par une "source", via twitter.

La source en question, qui se fait appeler "Chris Coleman", a lâché déjà de nombreux documents. Impliquant des journalistes français, accusés en somme de se faire payer des articles complaisants pour le royaume chérifien, publiés en marge de leurs activités et employeurs officiels par des sites et parutions sans lecteurs, contreparties de sujets, eux aussi favorables au royaume, produits via leurs employeurs et leurs supports, qui eux ont de l'audience. Traduction : contre un reportage bienveillant - en particulier à propos de la douloureuse question Sarahouie - sur une grande chaîne ou dans un grand journal, les journalistes reçoivent commande d'un article "touristique", que personne ne lira, perdu sur le web ou dans quelques revue pour salle d'attente institutionnelle à égayer, mais qui leur sera payé en dehors de tous les barèmes connus.

À la marge, si on peut dire, certains de ces documents établissent des liens entre barbouzes et dignitaires marocains et des diplomates américains, des lobbystes pro-israéliens... de quoi nourrir les débats virtuels.

Coleman voudrait donner à penser qu'il agit sur ordre des services algériens, en vue de déstabiliser et affaiblir le Maroc, l'Algérie étant supposée soutenir le Front Polisario adversaire des Marocains, qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Ainsi joue-t-il, mêlant documents authentiques et d'autres aux origines douteuses. Les vérifications se révélant de fait parfois impossibles, tant les "méta-données" peuvent subir de "corrections". Un document word ou un email seraient, par exemple, particulièrement aisés à anti-dater.

Mis en circulation sur les réseaux sociaux, ces documents n'ont pas manqué de susciter moult intérêts, relais, contestations. Les journalistes sont tout prêts à s'émouvoir de ce type de pratiques, mais, s'agissant de dénoncer des confrères, ils sont étonnamment friands de preuves, de recoupements et d'authentifications...

La Toile et ses réseaux dits sociaux fourmillent de tweets et de partages au sujet des révélations de Coleman. On se répond, se met en cause, déniche des "preuves". Citoyens, trolls, militants, journalistes. Aussi Mediapart a-t-il fini par se pencher sur le sujet (ICI, pour les abonnés). Séparant les bonnes graines d'infos vérifiées de l'ivraie des rumeurs séduisantes. Ou à peu près.

Car si ce site permet à quelques journalistes d'effectivement pouvoir mener à terme et diffuser à grande échelle certaines épineuses enquêtes, il lui arrive aussi de servir à noyer - pour le tuer - un poisson empoisonnant. On songe ici au récent, étonnant, vaseux et sous étayé article consacré à la possibilité que Pierre Péan ait pu essayer de faire acheter son silence par le pouvoir gabonais. Article qui, d'expérience françafricaine, ne pouvait servir qu'à enfumer, proposer des pistes bidons, conjecturer inutilement des impossibilités fondamentales : de quoi discréditer possiblement Péan et donc amoindrir, folkloriser, relativiser, compliquer et donc perdre son propos et son livre sur l'Ali fils d'Omar qui dirige l'émirat bongolien.

Cette fois, Mediapart semble de bonne foi.

À ceci près : pourquoi une information aussi importante que celle qui suit est-elle "perdue" dans la (fidèle) recension d'une affaire Coleman aux dimensions premières journalistiques ?

Question autrement formulée : pourquoi une telle information ne fait-elle pas l'objet d'un article en soi ? Voici comment Mediapart présente un des documents :

"Dans le cas des documents mis en ligne par Chris Coleman, certains sont incontestablement authentiques, et tendent à prouver qu’il y a bien eu piratage, du fait qu’ils portent sur des faits connus, comme les photos du mariage d’une ministre ou celle du passeport du ministre des affaires étrangères Mezouar.

D’autres documents officiels sont cohérents au niveau des métadonnées et semblent, dans leur présentation, authentiques. Ainsi, Chris Coleman a diffusé deux lettres envoyées par Laurent Fabius à son homologue marocain.Dans l’une, datée du 20 novembre 2013, il explique être intervenu à sa demande auprès de l’administration du travail, pour faciliter l’obtention par sa fille d’une autorisation de travail en France."

Personne ne doute que la pratique, le coup de main, l'accélérateur de formalités, soit répandue bien au-delà de la Françafrique. Et Fabius et son collègue marocain ne sont ici que les dindons dévoilés d'une farce généralisée. Ce qui surprend, c'est que les tombeurs de Cahuzac banalisent en l'enfouissant dans une à peine compréhensible affaire un de ces documents grâce auxquels habituellement ils font le buzz.

Relativement au même ministre français - dont la rumeur web prétend qu'il serait malade -, nous nous permettrons de proposer à Mediapart une autre affaire, un autre "fait" intéressant.

À ce qui se raconte, en 2013, la même année donc, la CPI aurait été sur le point, faute d'éléments dans le dossier, de libérer le dernier président ivoirien élu, Laurent Gbagbo. L'apprenant - n'oublions pas que l'avocat de Ouattara est un proche de Hollande (et de Mediapart) -, Laurent Fabius, en tout point solidaire des précédents gouvernements français (et proche de Mme Ouattara), se serait dépêché de profiter d'un déplacement aux Pays Bas pour passer à La Haye et faire en sorte que la CPI finalement garde Gbagbo dans ses geôles.

Texte / Louis Fall (feat G.P.)


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http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-23/Maroc-fuites-Hervouet-LCI-conteste-l-authenticite-des-mails-Mediapart-id18345

MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI) CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES MAILS (MEDIAPART)

Par la rédaction
le 23/12/2014 - 15h07

Wikileaks marocain, suite. Trois mois après la publication des premiers documents de Chris Coleman sur Twitter, Mediaparts'empare de l'affaire. Vincent Hervouët, le journaliste de LCI accusé d'avoir été rémunéré par le renseignement marocain et qui a refusé de s'exprimer auprès d'@si après nos révélations, assure que ces mails sont "aux trois quarts faux".

Parmi la série de documents mis en ligne sur Twitter par Chris Coleman, plusieurs mails, publiés par @si, indiquent que le journaliste de LCI (mais aussi d'ex-journalistes de L'Express, duPoint et de Libé) aurait été instrumentalisé par les services de renseignement marocains. Sous couvert d'une collaboration àL'observateur du Maroc, dont le rédacteur en chef se nomme Ahmed Charaï, ces journalistes auraient été payés par la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement marocain. C'est en tout cas ce qui transparait dans plusieurs mails envoyés par Charaï.

Des mails vraisemblablement authentiques, après vérification par @si, des métadonnées de ces documents. Ce que conteste Vincent Hervouët, joint par Mediapart : "Ça fait deux mois qu’on regarde ça avec les collègues. Et plus j’essaye de comprendre, plus je sombre dans un abîme de perplexité, assure-t-il.Certains mails sont totalement faux, d’autres sont aux trois quarts faux, dans d’autres un seul mot a été changé. Je pense même avoir repéré deux faussaires différents, un qui multiplie les fautes d’orthographe et de syntaxe, et l’autre plus subtil".

Pour appuyer sa démonstration, Hervouët a transmis à Mediapart l'un de ces mails (une simple copie qui rend impossible toute vérification pour l'authentifier). Un mail qui aurait été falsifié selon Hervouët : adressé à Charaï, le journaliste de LCI lui expliquait qu'il allait se rendre prochainement au Maroc et qu'il en profiterait "pour venir à Med Radio", une radio détenue par Charaï. Or, dans la version mise en ligne par "Chris Coleman", ce passage aurait été modifié, devenant "pour venir te voir". Histoire de souligner la proximité entre les deux hommes ? "Je ne vois même pas pourquoi il a changé ça", assure Hervouët.

Difficile de vérifier ces deux versions. Une chose est sûre : les liens entre Hervouët et Charaï ne se limitent pas à la collaboration du journaliste de LCI pour L'observateur du Maroc. Comme @si vous le racontait, Hervouët est aussi actionnaire de deux entreprises créées par Amed Charaï, Audiovisuelle Internationale (qui chapeaute le service radiophonique Radio Med), et Media South, créée en mai dernier et dont le capital social est fixé à 300 000 dirhams (27 000 euros). Ce que Mediapart ne mentionne pas dans son article.


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http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-19/Maroc-le-retour-de-l-abominable-venalite-de-la-presse-francaise-id18330
http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/19/maroc-retour-labominable-venalite-presse-francaise-256644

MAROC : LE RETOUR DE "L'ABOMINABLE VÉNALITÉ" DE LA PRESSE FRANÇAISE ?

Par Daniel Schneidermann
le 19/12/2014 - 09h15 - le neuf-quinze

Beau temps pour les pirates. De petits émules de Wikileaks viennent de triompher de Sony, en conduisant la multinationale à enterrer la sortie d'un film, prévue pour la période des fêtes, film qui mettait en scène l'assassinat du président nord coréen Kim Jong un. La Corée du Nord est-elle derrière les pirates ? Cela ferait un formidable scénario de film, mais il est peu probable qu'un producteur prenne le risque de le financer.

Il est un autre pays, plus proche de la France, et dont la classe dirigeante est actuellement obnubilée par un pirate :c'est le Maroc, où tout le monde se demande qui est le fameux twittos, auto-baptisé Chris Coleman, qui fait fuiter par dizaines des documents qui, tous ensemble, brossent la fresque d'une diplomatie marocaine obsédée par le Sahara occidental. Lequel n'est d'ailleurs pas le sul sujet brûlant : l'affaire Ben Barka, elle aussi, semble encore, presque cinquante ans plus tard, obséder les Marocains, jusqu'à les amener à financer de manière détournée des procès en diffamation en France, comme le montrent les mésaventures d'un de nos confrères de France 3, Joseph Tual.

Il est un autre aspect encore plus stupéfiant, dans les documents divulgués par "Chris Coleman" : on y apprend, comme l'a révélé ici Jean-Marc Manach, qu'une poignée de journalistes français, de L'Express, du Point, de Libé, et de LCI, pigent depuis des années pour un site de presse, L'Observateur du Maroc, dont le rédacteur en chef, Mohammed Charai, ne cesse de réclamer des subsides à deux hauts dirigeants du renseignement marocain, afin de rétribuer ces précieux collaborateurs, en échange d'articles favorables aux thèses marocaines dans -encore- l'affaire du Sahara occidental.

La correspondance, notamment, entre Vincent Hervouët, spécialiste de politique étrangère de LCI, -et ancien président de l'association de la presse diplomatique française- et Charai, est édifiante. Si cette correspondance est authentique (et, après minutieuses vérifications, tout montre qu'elle l'est), et si Charai a bien versé aux journalistes les sommes qu'il assure leur avoir versées (ce qui reste à établir, les quatre démentant farouchement), l'information est accablante pour quatre grands medias français, dont les journalistes ont ainsi travaillé en étant stipendiés par une puissance étrangère, comme à la belle époque d'avant la Grande guerre où l'argent russe coulait à flots dans les caisses des journaux français.

Dans l'affaire de l'argent du tsar, il avait fallu vingt ans, et une Révolution bolchevique, pour que la vérité éclate, dans L'Huma, puis dans un livre, éloquemment titré L'abominable vénalité de la presse française. A voir comment, depuis quelques jours, nos révélations sont superbement ignorées par nos confrères, on dirait bien que rien n'a changé. Dans un pays où la presse fonctionnerait normalement, ces révélations seraient reprises (au moins par les medias qui ne sont pas cités). Quant aux confrères mis en cause, ils s'expliqueraient, fouilleraient dans leurs archives pour expertiser les articles mentionnés, mèneraient des investigations internes, pour démentir ou confirmer. A ce jour, rien. Silence radio, et notamment, comme d'habitude, de l'AFP. Jusqu'à quand ?


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http://www.arretsurimages.net/articles/2014-12-18/Ben-Barka-un-journaliste-de-France-3-dans-le-viseur-du-renseignement-marocain-id7317
http://www.demainonline.com/?p=36513
http://www.demainonline.com/2014/12/18/les-liaisons-dangereuses-la-dged-et-maroc-hebdo-contre-un-journaliste-francais/

BEN BARKA : UN JOURNALISTE DE FRANCE 3 DANS LE VISEUR DU RENSEIGNEMENT MAROCAIN ?
Wikileaks marocain : de nouveaux documents fuitent
Les liaisons dangereuses : La DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français

enquête du 18/12/2014
par Sébastien Rochat

Facture envoyée par un cabinet d’avocats à Yassine Mansouri, patron de la DGED.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/facture.png

Quarante-neuf ans après l’enlèvement du principal opposant au roi Hassan IIà Paris, en 1965, l’affaire Ben Barka continue d’occuper la justice française et les services de renseignement marocains. Mardi 16 décembre, le tribunal correctionnel de Paris examinait la plainte déposée par un journaliste de France 3 à l’encontre du magazine Maroc Hebdo.
L’affaire remonte à 2007 : au lendemain d’un reportage de France 3 à propos d’un nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire Ben Barka, l’auteur du reportage, Joseph Tual, a fait l’objet de nombreuses attaques de la presse marocaine. Des tentatives de déstabilisation de la part du Maroc ? Une thèse validée par la publication de nouveaux documents de la part de@chris_coleman24, à l’origine du Wikileaks marocain.
Ce mardi 16 décembre, au tribunal correctionnel de Paris, il était question d’une affaire qui remonte il y a 7 ans, en marge d’une affaire qui date… de 1965. Cette année-là, Mehdi Ben Barka, principal opposant au roi du Maroc, Hassan II, est enlevé en plein Paris. Par qui ? Où se trouve son corps ? C’est tout l’enjeu de l’enquête judiciaire, toujours en cours en France.
Les 22 et 23 octobre 2007, alors que Nicolas Sarkozy est en voyage officiel au Maroc, France 3 fait le point sur l’enquête Ben Barka. Et révèle que le juge d’instruction français en charge du dossier, Patrick Ramaël, a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de cinq dignitaires marocains, dont le général Benslimane, chef de la gendarmerie royale et un certain Miloud Tounzi, identifié comme étant le fameux Larbi Chtouki, le principal organisateur de l’enlèvement de Ben Barka, condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité en 1966 lors d’un procès à Paris.
Le journaliste de France 3, Joseph Tual, qui enquête sur l’affaire Ben Barka depuis plus de vingt ans, rappelle également dans les deux sujets l’existence d’une ancienne prison secrète à Rabat, baptisée PF3. Ce serait là que Ben Barka pourrait être enterré, ainsi que près de 250 opposants au régime, notamment des étudiants de grandes familles marocaines. Selon nos informations, la justice française aurait même demandé une surveillance satellitaire afin de s’assurer que le terrain vague d’aujourd’hui, propriété de la gendarmerie royale marocaine, reste en l’état, à défaut pour la justice française de pouvoir se rendre sur place pour faire des fouilles. Un sujet très sensible. La preuve ? Pour avoir filmé ce centre de détention secret, Tual est désormais indésirable sur le sol marocain.
« La prison PF3, c’est le tabou absolu, assure Tual, contacté par @si. Tous mes ennuis partent de là ». Des ennuis ? Au lendemain de la diffusion de ces deux reportages, le journaliste fait l’objet de nombreuses attaques de la presse marocaine, comme l’a rappelé Le Point. Le quotidien Assabah le qualifie d’« agent des services secrets algériens ». Tual le fera condamner pour diffamation. Maroc Hebdo International va plus loin et publie un article intitulé « Profession fouille merde », toujours en ligne, dans lequel on peut lire des retranscriptions d’une conversation entre Tual et l’un des cinq Marocains sous mandat d’arrêt, Miloud Tounzi.
D’après les retranscriptions de cette conversation téléphonique qui s’est tenue le 19 octobre 2007, Tual prévient Tounzi qu’il va faire l’objet d’un mandat d’arrêt dans quelques jours et il lui suggère de quitter le territoire marocain car sa vie serait en danger. Un extrait de la conversation pour le moins gênant pour le journaliste de France 3 : cela sous-entend qu’il est de mèche avec le juge d’instruction.

Article de Maroc hebdo sur Joseph Tual.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/MHI.jpg

A la suite de la publication de cet article, Tual dépose plusieurs plaintes. En 2008, le directeur de la publication de Maroc Hebdo, Mohamed Selhami, est condamné pour injure publique. En 2009, Tual porte également plainte pour « atteinte au secret des correspondances » et « atteinte à l’intimité de la vie privée », la conversation n’ayant pas vocation être rendue publique. A l’époque, Tual assure à l’AFP que cette conversation a été « tronquée » et que ses propos ont été « dénaturés afin de manipuler l’opinion ». C’est ce volet de l’affaire qui vient d’être examiné par le tribunal correctionnel de Paris.
Une nouvelle étape judiciaire qui s’inscrit dans une longue liste de procès opposant Tual et Tounzi, lequel a lui aussi porté plainte contre le journaliste notamment pour atteinte à la présomption d’innocence et injure publique. Jusqu’à présent, Tual a toujours gagné tous ces procès.
L’AVOCAT DE MAROC HEBDO, PAYÉ PAR LES RENSEIGNEMENTS MAROCAINS ?
Ces procès auraient un objectif bien précis : « Le but du jeu est de me déstabiliser, de me mettre la pression », nous assure Tual. Qui précisément ? Des documents diffusés dans le cadre du Wikileaks marocain, dont @si a déjà parlé, apportent peut-être un début de réponse. Celui qui se fait appeler Chris Coleman a publié des documents attestant que l’avocat de Maroc Hebdo est payé par… les services de renseignement marocains, visiblement bien décidés à mener la vie dure au journaliste de France 3.

Note de frais du cabinet Normand & Associés sur la facture de Me Bosselut a/s de Miloud Tounzi.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/normand-tounzi.jpg

Parmi ces documents, figure notamment une note de frais d’avocat en date du 27 décembre 2011, adressée par le cabinet d’avocats Normand & Associés àYassine Mansouri, directeur de la DGED, les services secrets marocains. Ces frais d’avocat s’élèvent à 3 900 euros et mentionnent une « facture de Me Bosselut ». Bosselut ? C’est précisément l’avocat de Maroc Hebdo dans l’affaire contre Tual, déjà en cours d’instruction en 2011.
Le document est-il authentique ? Après vérification des données du fichier PDF, il semble que ce document n’ait pas été trafiqué. En revanche, plusieurs interrogations demeurent : pourquoi le cabinet d’avocat Normand & Associés aurait-il édité une telle facture alors qu’aucun de ses avocats n’a travaillé pourMaroc Hebdo dans les multiples affaires judiciaires qui opposent Tual, Maroc Hebdo et Tounzi ? Pourquoi Me Bosselut apparaît-il sur ses factures alors qu’il ne travaille pas pour le compte de Normand & Associés ? Le cabinet Normand & Associés sert-il ici de paravent pour brouiller les pistes afin de masquer les liens entre Bosselut et les renseignements marocains ?
Détail supplémentaire : l’avocat Ralph Boussier, dont la signature figure au bas de la note d’honoraires de Normand & Associés, est « l’un des membres du collectif d’avocats franco-marocains qui représentent le royaume chérifien », dixit RFI. C’est lui qui est monté au créneau en début d’année, au nom du patron de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain (DGST), Abdellatif Hammouchi.
Accusé de tortures notamment par un militant sahraoui qui a reçu le soutien d’une ONG française, Hammouchi a mandaté Boussier pour porter plainte pour dénonciation calomnieuse en France. Voilà pour la connexion Boussier-Maroc. De là à considérer que le document Normand & Associés est crédible et n’est pas un faux…

Contacté par @si pour savoir si ce document était authentique, le cabinet Normand & Associés a vérifié le numéro de dossier (20071097) figurant sur la note d’honoraires. « A priori, ça ne vient pas de chez nous », nous a-t-on dit au bout de quelques minutes. L’avocat Ralph Boussier, dont la signature figure au bas de cette note d’honoraires, n’était pas disponible à l’heure où nous publions cet article. Tout comme Me Rodolphe Bosselut, l’avocat de Maroc Hebdo.


Sébastien Rochat
Source : Arrêt sur images


Posté par admin le 18/12/2014

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http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/19/marocleaks-quand-les-barbouzes-jouent-a-wikileaks-256637

#MarocLeaks : quand les barbouzes jouent à WikiLeaks

Pierre Haski | Cofondateur
19/12/2014 à 12h39

Via Twitter, un hacker répand des documents autour du pouvoir monarchique marocain. Mais loin d’un Snowden, ses révélations en cascade semblent plutôt émaner d’un service de barbouzes.

N’est pas Snowden ou Assange qui veut. Depuis quelques semaines, le Maroc s’affole de révélations en cascade aux allures de WikiLeaks, avec une énorme différence : le lanceur d’alerte ressemble plutôt à un service de barbouzes.

Le compte Twitter de « Chris Coleman » désormais inaccessible (capture)

C’est un compte Twitter au nom de Chris Coleman – @chris_coleman24, fermé mardi soir par le réseau social américain mais aussitôt remplacé par un nouveau compte,@chris_coleman27 –, qui a alimenté le robinet à « fuites » sur le Makhzen, le pouvoir monarchique marocain. Pour la presse algérienne, il s’agit d’un « hacker marocain » ; mais pour le Maroc, ce sont les services de renseignement militaires algérien qui sont à la manœuvre.

Ce qui est sûr, c’est que contrairement à Edward Snowden ou Julian Assange, « Chris Coleman » reste anonyme, soigneusement caché derrière un pseudo de jazzman américain ou de... footballeur. Et que tout pointe plutôt vers les services algériens, engagés dans une opération de déstabilisation à l’ancienne du voisin, empruntant les habits neufs de la cyber-dissidence et des réseaux sociaux.

Au passage, des journalistes français apparaissent instrumentalisés dans ces révélations ambigües, produit d’appel pour attirer l’attention sur les autres dimensions des documents piratés rendus publics : une plongée dans l’intense travail de lobbying effectué dans le monde entier par le Maroc dans le dossier du Sahara occidental, cette pomme de discorde entre le royaume chérifien – qui a pris possession par la force de l’ancienne colonie espagnole du Sahara en 1976 – et l’Algérie – qui soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste sahraoui, le Front Polisario.

Les deux pays se sont plusieurs fois trouvés au bord de la guerre et conservent des relations exécrables, notamment à cause de ce dossier. Le roi Hassan II en avait fait une cause nationale ne tolérant aucune entorse ; son fils Mohammed VI lui reste totalement fidèle


Les documents sont-ils authentiques ?

Les documents mis sur la place publique par « Chris Coleman » sont un mélange de mails privés et de documents issus du Palais royal et des institutions de la monarchie marocaine, y compris la mission marocaine à l’ONU, dont certains ont même concerné la vie privée de hauts responsables.

Le gouvernement marocain a protesté, mais n’a pas nié leur authenticité, comme le fait observer sur Twitter, peut-être un peu vite, Ignacio Cembrero, un journaliste espagnol qui a eu maille à partir avec les autorités marocaines, et suit de près les affaires du Royaume :

« Cessez d’ergoter sur authenticité documents @chris_coleman24 ! Ils sont tous vrais. Pas de démenti du Maroc. »

Sur le site Arrêt sur images, Jean-Marc Manach, un journaliste français spécialiste des questions de cybersécurité, a initialement émis des doutes sur la nature des documents, évoquant la possibilité d’une « intox », et s’attirant au passage des tombereaux d’insultes sur Twitter de la part d’un « Chris Coleman » bien peu tolérant.

Manach décréta dans un deuxième temps, sur la base de l’étude technique d’« originaux » diffusés par « Coleman », qu’ils étaient « vraisemblablement » authentiques.

Piège d’hameçonnage

Un autre expert, marocain celui-là, El Mahdi El Mhamdi, polytechnicien et cofondateur du site Mamfakinch.com proche du mouvement du 20-Février né dans la foulée de la révolution tunisienne en 2011, analyse dans une chronique du site marocain Médias24 publiée jeudi la faiblesse de la sécurité informatique marocaine :

« Les différents échanges prouvent que Coleman avait réussi à infiltrer les boîtes e-mail des différents protagonistes marocains, chose rendue facile par leur souscription à des services de messagerie tels que yahoo.fr, et certainement par un piège d’hameçonnage pour vol de mot de passe qui leur aurait été tendu.

Un tel piège est facile à mettre en place par toute personne ayant des connaissances rudimentaires en sécurité informatique, et l’éviter ne demande qu’un minimum de bonnes pratiques.

En 2011, on avait vu comment des membres du mouvement du 20-Février étaient tombés dans ce type de piège, et vu leur communication électronique publiées sur des sites confondant patriotisme zélé et presse à scandale.

Il est aujourd’hui caricatural de voir de hauts commis de l’Etat tomber dans ce même piège soit directement, soit à cause de la vulnérabilité des boîtes e-mail d’un de leurs correspondants ».

Mais leur authenticité supposée n’empêche pas les questions, sur leur sélection, leur provenance, la manière dont ils sont distillés, le fait qu’ils soient vrais en totalité, et aussi la réalité de ce que ces échanges contiennent.

Rappelons que WikiLeaks et Snowden avaient collaboré avec des médias pour assurer un traitement crédible et professionnel de leurs documents, y compris pour assurer la sécurité des personnes citées, et que ce n’est pas le cas ici.

Qui est derrière cette opération ?

« Chris Coleman » n’est vraisemblablement pas le « hacker marocain » que les médias algériens ont tenté de présenter. Il n’est pas non plus le pseudo du journaliste espagnol Ignacio Cembrero comme un journal algérien a tenté de le faire croire, sans doute un leurre pour brouiller les pistes.

Mercredi, une page Facebook nommée « Hawks Moroccan Sahara », se présentant comme des hackers « patriotiques » marocains, plus sûrement les services de renseignements marocains eux-mêmes, la DGED, a annoncé avoir pénétré les systèmes informatiques « adverses ».

Ils estiment ainsi pouvoir affirmer que derrière ce pseudonyme se cachent des membres du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) algérien, le redoutable renseignement militaire, véritable Etat dans l’Etat.

Selon eux, ce serait un agent algérien dénommé Mohamed Mahmoud Mbarek qui serait derrière cette opération.

La page Facebook de hackers marocains accusant l’Algérie (capture)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salah Eddine Mezouar, avait ouvertement accusé la veille les services algériens d’être derrière cette opération de « déstabilisation ».

Obsessions sahraouies et africaines

Il est évident que le Palais préfère une piste algérienne à celle d’opposants ou même d’un « lanceur d’alerte » marocain ; néanmoins, le comportement et le discours de « Chris Coleman » ne ressemblent guère à ceux d’un opposant de l’intérieur, mais plus aux obsessions sahraouies d’Alger (faisant écho à celles de Rabat...).

C’est d’ailleurs sur un site pro-sahraoui et sur un quotidien algérien, Algérie patriotique, proche de l’ex-ministre de la défense et homme fort algérien Khaled Nezzar, que les révélations de « Chris Coleman » ont été initialement relayées.

Ce n’est pas une découverte que les relations entre l’Algérie et le Maroc sont faites de sourde rivalité, avec d’occasionnels coups tordus et une frontière toujours fermée.

Ces derniers temps, cette rivalité politique et diplomatique a porté sur la zone sahélienne et la lutte anti-terroriste, qui font l’objet d’une lutte d’influence entre les deux pays, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne.

Mohammed VI a effectué cette année une importante tournée en Afrique, notamment au Mali, autrefois la « chasse gardée » de l’Algérie, ainsi résumée par France 24 :
« Mohammed VI court-circuite Alger et s’offre une tournée en Afrique. »

« Chris Coleman » est allé bien au-delà de la critique politique traditionnelle, en s’en prenant directement à la personne du roi, publiant sur son compte Twitter, avant sa fermeture, des allusions personnelles fortement polémiques, y compris des photos de la femme et de l’enfant de Mohammed VI.

De quoi alimenter pour longtemps encore la rivalité entre les frères ennemis du Maghreb.

Qu’y apprend-on ?

Les révélations de « Chris Coleman » ont eu du mal à percer pendant plusieurs semaines, moins en raison d’une hypothétique autocensure des médias que de l’absence de révélations spectaculaires, et des ambiguïtés qui entourent ce personnage anonyme.

On y trouve surtout la confirmation de l’énergie et des moyens déployés par le Maroc pour contrer tout ce qui pourrait affaiblir sa position diplomatique sur le conflit du Sahara occidental, qui a certes disparu depuis longtemps de l’écran radar du grand public, mais continue d’agiter les diplomaties à intervalles réguliers.

Le Maroc déploie de grands efforts pour s’acquérir les soutiens, ou au moins la neutralité, de membres du Congrès américain, de pays éloignés de tout enjeu sahraoui mais disposant d’un vote-clé à l’ONU, et, évidemment, des médias. Cette diplomatie se fit souvent à coups de chèques, d’invitations, de cadeaux...

Sur le site OrientXXI.info, Ignacio Cembrero résume :

« Quant aux agents de la DGED [les services marocains, ndlr] et à leurs collaborateurs, ils parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des think-tanks français, américains et même italiens produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental.

La DGED s’emploie aussi, à travers des intermédiaires, à séduire le lobby juif aux États-Unis dans l’espoir qu’il pèsera auprès de l’administration Obama pour qu’elle soit plus compréhensive avec les thèses marocaines sur le Sahara. On apprend également qu’Israël et le Maroc maintenaient, du moins en 2011 et 2102, un dialogue politique permanent. »

Le rôle d’Ahmed Charaï

C’est là qu’entre en scène le personnage d’Ahmed Charaï, l’homme qui, visiblement, a permis les fuites par ses imprudences informatiques (il utilise une adresse yahoo.fr dans ses échanges avec les services de renseignement ou de hauts responsables marocains).

Ahmed Charaï apparait dans ces documents que « Chris Coleman » a choisi de mettre en ligne, comme l’un des agents d’influence du Makhzen. Il s’est bâti en quelques années un petit empire de presse, avec une radio, un hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, un temps la version francophone de la revue américaine Foreign Policy, et un réseau de contacts qu’il instrumentalise.

Il fait partie, par exemple, du Board of Trustees de la revue Foreign Policy, aux Etats-Unis, une position qui s’achète à coups de dizaines de milliers de dollars, et lui donne accès au réseau des décideurs politiques et médiatiques américains en matière de politique étrangère.

Et c’est dans l’un de ses journaux que quatre journalistes français ont publié régulièrement des chroniques à sa demande. Il évoque dans un mail publié des sommes à verser aux journalistes, et se vante dans ses échanges avec les services de renseignement marocains que ses « amis » font du « bon boulot ».

Les journalistes ont démenti avoir reçu de telles sommes, et disent qu’ils se contentaient d’écrire de manière bénévole pour le magazine d’Ahmed Charaï, présenté comme un « copain ». Rien dans les mails diffusés n’indique qu’ils ont effectivement touché ces sommes.

Revers de la diplomatie d’influence

Au-delà de cet aspect financier non élucidé, les journalistes ont en tous cas bien été piégés par Ahmed Charaï qui, si l’on en croit ses mails, se vantait auprès du pouvoir marocain de l’excellence de son réseau d’influence, manière de se faire mousser.

Au bout du compte, le principal résultat des révélations de « Chris Coleman », quelle que soit son identité, aura été d’affaiblir ce réseau d’influence marocain en Europe et aux Etats-Unis. A la fois en détruisant les contacts déjà établis, et en rendant sans doute plus prudents tous ceux qui, dans l’avenir, seront approchés, même de manière amicale, par des officiels ou para-officiels du royaume.

De ce point de vue, c’est un résultat qui ne change pas grand chose dans la donne de politique intérieure au Maroc, mais affaiblit surtout sa diplomatie d’influence. De quoi conforter la piste étatique pour cette première tentative de déstabilisation de l’ère des réseaux sociaux. Loin d’un WikiLeaks marocain.

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http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/21/marocleaks-droit-reponse-lentrepreneur-marocain-ahmed-charai-256684

#MarocLeaks : droit de réponse de l’entrepreneur marocain Ahmed Charaï

Ahmed Charaï | L'observateur du Maroc
21/12/2014 à 09h55

Dans votre article sur l’acte de barbouzerie dont j’ai été victime, vous semblez cautionner les calomnies des services algériens en accréditant la thèse de l’homme « d’influence » et en reprenant à votre compte plusieurs fausses informations.

MAKING OF
Nous publions ci-contre le droit de réponse reçu de Ahmed Charaï, entrepreneur et éditeur de presse au Maroc, directeur de la publication de L’Observateur du Maroc, mis en cause dans l’affaire des fuites dites « Maroc Leaks » à laquelle nous avons consacré un article vendredi. Rue89

Par exemple, je n’ai jamais été membre du Board of Trustees de Foreign Policy Magazine. Il ne s’agissait que d’une syndication commerciale entre mon entreprise et celle éditant le magazine en question. Contrat qui est par ailleurs arrivé à échéance. Je vous laisse la responsabilité de vos propos sur « la position qui s’achète ».

Quant à la fable du réseau d’influence instrumentalisé, je voudrais y mettre fin de manière claire. En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde.

Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur indépendance ne peut être mise en doute.

Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks. Je vous invite à voir la liste des membres, cela suffira à vous démontrer l’impossibilité de toute influence. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration n’ont aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche.

« Tout cela gêne les barbouzes algériens »

Sur un autre point, ce que vous appelez petit empire est en fait une PME construite palier par palier pendant quinze ans. Il est vrai que j’ai des convictions profondes et que je les défends ouvertement. Je suis attaché à l’intégrité territoriale de mon pays, le Maroc, et à son régime politique, la monarchie. Tout cela gêne les barbouzes algériens.

Pour votre information, les documents publiés par le dénommé Coleman n’ont rien d’authentique. Je vous adresserai par courrier des preuves matérielles de ce faux grotesque.

Cet acte de barbouzerie n’a pas atteint mes relations d’amitié, parce que justement, il n’a jamais été question de piéger quiconque. Il n’a pas non plus altéré ma détermination à défendre mes convictions, y compris sur la question palestinienne et sur mes prétendus rapports avec « les sionistes ».

Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps, acquis à la paix et j’en suis fier. Plus, je continuerai à entretenir mes rapports avec ces personnalités politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire avancer la paix.


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http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-18/Maroc-fuites-pas-seulement-des-journalistes-francais-instrumentalises-id18329

MAROC / FUITES : PAS SEULEMENT DES JOURNALISTES FRANÇAIS INSTRUMENTALISÉS

Par la rédaction le 18/12/2014 - 14h56

Combien de journalistes ont été instrumentalisés par le Maroc ? Les révélations se poursuivent après la publication de câbles de la diplomatie marocaine et de mails des renseignements marocains par celui qui se fait appeler Chris Coleman, agent d'un "Wikileaks marocain". Sur la base de ces documents, diffusés via Twitter et Facebook, @si vous a expliqué que quatre journalistes français, dont un de LCI, auraient été instrumentalisés par le Maroc. Sur le site Orient XXI, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero assure que d'autres journalistes ont reçu de l'argent du Maroc. Les agents de la DGED (le renseignement marocain) "parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des think-tanks français, américains et même italiens produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental", écrit Cembrero.

Le Sahara Occidental ? C'est l'obsession des autorités marocaines, d'après les documents qui ont fuité. "Ce bout de désert est partout, dans les réunions du Conseil d’association avec l’Union européenne, dans les visites ministérielles en Europe ou dans les relations avec des pays aussi lointains que le Paraguay. Cette « monomanie » saharienne fait que le Maroc s’intéresse peu à d’autres débats qui traversent la planète", relève Cembrero.

Ces fuites de documents sont prises très au sérieux par les autorités marocaines. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, cité par le site marocain Le360.ma, les parlementaires vont se saisir du dossier. Des députés "ont demandé la convocation de Salaheddine Mezouar [ministre des Affaires étrangères] devant la commission des Affaires étrangères et de la défense". Objectif ? "Face à ces fuites de documents sensibles, Mezouar est appelé à révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer si les documents diffusés via twitter sont authentiques", écrit le quotidien Al Massae.

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http://www.impact24.info/maroc-onu-scandale-au-conseil-droits-lhomme/

Maroc-ONU : Scandale au Conseil des Droits de l’homme

28.10.2014 17:48

Les révélations sur les combines de la diplomatie marocaine continues à être dévoilées par le Snowden Marocain, qui utilise le pseudonyme « Chris Coleman24 » sur son compte Twitter. C’est grâce à ce compte qu’ont été dévoilés les détails sur les stratégies et les manigances des diplomates marocains à New-York et Genève. Mais les informations distillées par le mystérieux hacker sur les actions menées au sein du Bureau de Navanethem Pillay,  l’ex-Haut Commissaire aux Droits de l’homme, révèlent un scandale sans précèdent.

L'ex-Haut commissaire aux Droits de l'homme a été manipulée par les diplomates marocains.

Mis en ligne récemment, des documents de la Mission marocaine à Genève, paraphés par son Ambassadeur Omar Hilale, renseignent sur les méthodes du Maroc pour influencer les fonctionnaires et les responsables du Conseil des droits de l’homme.

Ainsi, en apprends que  l’Ambassadeur marocain avait infiltré l’entourage de l’ex-Haut Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions concernant la gestion  du dossier des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental.

Soutien financier

L’Ambassadeur marocain n’a pas hésité à soutenir  financièrement  Navanethem Pillay et les membres de son bureau, pour la dissuader de toute action qui peut aller à l’encontre des souhaits du Maroc. Et Madame Pillay semblait être très attentive aux désirs, voire aux ordres, de ses généreux amis marocains.

« Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le reliquat de 250.000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au Budget du HCDH, pour 2011 et dont la Haut-Commissaire a exprimé à deux reprises son souhait de le recevoir (mes fax). Ce transfert aidera  à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations au sujet du contenu de la contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans un câble diplomatique adressé à son ministre en janvier 2012.

Ainsi, l’ambassadeur marocain n’hésite pas à utiliser les moyens financiers comme levier pour éviter que Navi Pillay ne prête trop attention aux demandes répétées de son représentant à New-York, Evan Simonovic, et même de Christopher Ross. Les deux diplomates ont vainement essayé de la convaincre de visiter le Sahara Occidental.

Les comparses Kompass et Ndiaye

Anders Kompass

La mission marocaine n’a pas seulement eu recours à l’argent, versé sous forme de dons. L’Ambassadeur marocain révèle qu’il a réussi à enrôler de « très bons amis » membres du staff de Madame Pillay. A l’instar du suédois Anders Kompass, Directeurs des Opérations sur le terrain, ou encore le Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, Directeur des Procédures Spéciales. Pour Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont montré un zèle sans limite pour servir les plans et manipulations marocaines aux Conseil contre toute tentative ou possibilités en faveur de l’amélioration des Droits de l’homme au Sahara Occidental

« Grâce à la stratégie de cette Mission de verrouillage de l’Entourage de Mme Pillay, l’ensemble des responsables du Haut-Commissariat à Genève adhère aux préoccupations marocaines. Cependant, la faiblesse de Mme Pilay face à M. Simonovic constitue le talon d’Achille de notre stratégie. »

Bacre Waly Ndiaye

Mieux, dans d’autres câbles de l’ambassadeur marocain, nous découvrons comment il a réussi à obtenir  des informations cruciales de la part de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux comparses qui n’hésitent pas à participer a des réunions à huis clos au siège de l’ambassade. Objectif : lui fournir des informations secrètes sur une rencontre entre Crhristopher Ross et Navanethem Pillay. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devait convaincre la Haut-Commissaire de visiter le Sahara occidental. Une autre fois, leur réunion était consacrée à la visite que le Président Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devait entreprendre en mai 2013 au Conseil pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeurs et ses deux amis ont manœuvré pour limiter l’impact de ces deux visites et influencé  Pillay pour qu’elle ne réagisse pas de façon à nuire aux intérêts du Maroc.


Neutralisation et discrédit

Les documents révèlent aussi comment les amis du Maroc au sein du Conseil des Droits de l’homme ont réussi à neutraliser tous les fonctionnaires honnêtes qui essayaient de faire leur travail, tel le tunisien Frej Fennish, Chef de la section MENA. Ce dernier était considéré par Omar Hilale comme ennemi et hostile aux intérêts du Maroc. Le fonctionnaire Tunisien a apparemment subi une campagne secrète de l’Ambassade marocaine et ses amis pour le dénigrer et le neutraliser auprés de Pillay.

Kompass et Ndiaye, conseillaient et agissaient au sein du conseil faisant usage de leur poste pour discréditer le Polisario, et déjouer toute action en faveur de l’élargissement du Mandat du MINURSO concernant la protection des droits de l’Homme.

Ainsi, et sur instructions de l’Ambassade marocaine, Kompass et Ndiaye- ainsi que d’autres fonctionnaires qui n’ont pas été cités par Hilale dans ses messages- ont influencé Navanethem Pillay dans toutes ses prises de décisions.

Ils ont notamment agi pour la dissuader à entreprendre une visite au Sahara Occidental en 2014. Ils ont veillé à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc. Ils ont fait pression sur Pilay pour éviter qu’elle fasse des « concessions » au Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. Kompass a insisté auprés de Pillay afin de mettre en place une mission technique au Sahara Occidental en mai 2014, conduite par lui-même au lieu du Représentant du Haut-Commissariat a New-York, jugé hostile au Maroc.

Méthodes mafieuses

Ces révélations dangereuses et compromettantes et qui portent atteinte à la réputation de l’ex-Haut Commissaire et à aux deux fonctionnaires, prouvent, encore une fois, les méthodes mafieuses appliquées  par les représentants de « sa majesté » partout dans le monde. Des méthodes basées sur la corruption de fonctionnaires d’institutions internationales.

C’est le cas du Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, directeur des Procédures Spéciales, qui a déclaré à son ami Hilale son allégeance au Maroc puisque se considérant fervent « croyant et adepte de la confrérie  Soufie Tijania. Il a fait part à Hilale de son « rêve » de se rendre à Fès, car « il n’a pas pu faire ce pèlerinage pendant 20 ans ». Une simple formalité pour l’Ambassadeur marocain qui a sollicité le département des Affaires étrangères afin d’adresser une invitation officielle Bacre Waly Ndiaye.

Au-delà des scandales financiers et de la corruption qui apparaissent au grand jour grâce à ces fuites de documents (dont le Maroc n’a pas nié l’authenticité), le peuple Sahraoui subi les violations de ses droits élémentaires. Combien de victimes sahraouies continuent de vivre les pires violations à cause du manque d’intégrité qui règne au sein de l’institution Onusienne sensée veiller sur le respect des Droits de l’homme dans le monde. Le pire est que les responsables de ces manigances restent impunis. Le makhzen leur a certainement réservé une retraite dorée dans une des oasis du Maroc.

Malainin Lakhal

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http://www.afrik.com/un-nouveau-wikileaks-marocain

Un nouveau Wikileaks marocain ?

MERCREDI 10 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER

Depuis le mois d’octobre, un compte Twitter anonyme, @chris_coleman24, diffuse des documents compromettants pour la monarchie marocaine. L’institution est accusée de malversations visant à obtenir le soutien de diplomates et de journalistes étrangers sur la position gouvernementale marocaine concernant la question du Sahara Occidental. La véracité de certains documents a néanmoins été remise en cause.

Un "Marocleaks" agite le royaume depuis le mois d’octobre quand un mystérieux compte Twitter, dénommé @chris_coleman24, s’est mis à dévoiler des centaines de documents, datant parfois de plusieurs années, se rapportant à des ordres de virement et des correspondances confidentielles, internes au gouvernement, indique France 24. Des membres de la famille royale sont visés ainsi que plusieurs ministres, comme celui des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui est accusé de trafic d’influence.

Des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) sont aussi mis en cause ainsi que des journalistes locaux et étrangers, notamment français, accusés d’avoir été corrompus pour défendre la position du pouvoir marocain sur le Sahara Occidental.

Silence des autorités

La véracité de certains de ces documents a été remise en cause par le journaliste Jean-Marc Manach, co-fondateur des Big Brother Awards. Il s’intéresse aux questions de libertés et de vie privée. Il a publié une enquête sur le site arretsurimage.net dans laquelle il indique que « l’analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, (…) révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés ».

La ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, a accusé des « éléments pro-Polisario », du nom de l’organisation sahraoui qui milite pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole depuis 1975, d’être derrière la publication de ces informations. Ce membre du gouvernement a mis en cause l’Algérie qui aurait apporté son soutien à cette entreprise. Cette personnalité est la seule voix officielle ayant réagi sur l’affaire. Le silence des autorités est tout de même pointé du doigt, surtout qu’il s’agit d’une question très sérieuse.

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http://rsanchezserra.blogspot.com.es/2014/10/les-services-secrets-marocains.html?spref=tw

"Les services secrets marocains soudoient des journalistes"

LA RAZÓN, de Lima.Perú, 29 de octubre de 2014
Ricardo Sánchez Serra

Le hacker "Chris Coleman" a causé l'émotion générale en révélant la corruption marocaine de journalistes français, nord-américains et britanniques, sur son compte twitter @chris_coleman24.
Sur les correspondances secrètes des services de renseignements marocains il est noté que Ahmed Charai était le l'agent de liaison, mais aussi le banquier des médias et journalistes.

Les journalistes sont Richard Miniter et Joseph Braude qui, dans leur "analyses" ont tenté de tromper sciemment l'opinion publique nord-américaine en affirmant que les sahraouis (Le Front Polisario) avaient des connexions avec le "terrorisme jihadiste". Aussi, est mentionnée la publication du The National Interest éditée par le "Center for the National Interest".

Miniter attaquait systématiquement et toujours l'Algérie et les sahraouis tout en faisant l'éloge du Maroc. Dans un document il est indiqué qu'il a reçu la somme de 60 000$ - en plus de luxueux voyages au Maroc - et écrivait dans le New York Times. Braude faisait la même chose, en plus d'informer Rabat sur la manière de neutraliser les journalistes pro-sahraouis, il est indiqué par ailleurs que son intermédiaire The National Interest a reçu 25 000$.

Dans d'autres archives il est noté que Charai - qui fut emprisonné et condamné aux USA pour avoir passé les frontières avec une importante somme d'argent en liquide sans être déclarée - a donné 18 000$ au Washington Times (15 juillet 2008), 25 000$ au Foreign Policy Research Institue, (16 septembre 2008), 10 000$ au Search for Common Ground (29 septembre de 2011). De plus, Ben Evansky (Fox News) et Bender (Boston Globe).
 
En Grande Bretagne, Charai a ainsi donné 49 500£ au "The Financial Times" (27 octobre 2011). En France, le Professeur Henri Louis Dédie a reçu 6000€ pour un article et le journaliste Vincent Hervoue de la chaîne "LCI", a reçu une avance de 38 000€ "pour déménagement". Mireille Duteil et Dominique Lagarde, sont mentionnés. Également, il a payé diverses entités qui publient des articles et "billets" contre les sahraouis.

Charia, directeur du l'hebdomadaire L'Observateur du Maroc, a calomnié le ministre espagnol de l'époque José Maria Aznar et a été condamné à lui payer 90 000€ en dommages et intérêts.
Les services de renseignements marocain a monté, pour désinformer l'opinion publique, deux agences d'information en Afrique : Algeria Times et Agence de Presse Africaine, dont le membre du directoire est le mauritanien Abdallah Uld Mohamedi, président à la fois de Sahara Medias, qui appui le terrorisme djihadiste.

En tout état de cause, le but de ces manoeuvres était de faire l'éloge du Maroc et d'attaquer l'Algérie et les représentants légitimes du peuple sahraoui reconnu par les Nations Unies, le Front du Polisario.

Publicado por Ricardo Sánchez Serra en 11:55


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http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-10-27/Maroc-Algerie-quand-tweetent-les-barbouzes-id7176
http://www.reddit.com/r/france/comments/2kkeib/5_journalistes_dont_3_français_instrumentalisés/

MAROC-ALGÉRIE : QUAND TWEETENT LES BARBOUZES...

le 27/10/2014 par Jean-Marc Manach

Qui est le corbeau qui accuse des journalistes français d'être achetés par le Maroc ?

Sensation sur un mystérieux compte Twitter : les services secrets marocains auraient instrumentalisé (et rétribué) plusieurs journalistes français et américains pour qu'ils écrivent des articles, ou fassent des émissions, favorables au royaume chérifien. Mais l'analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, et qui visent très clairement à déstabiliser le régime marocain, révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés. Autopsie d'une intox.

 C'est l'histoire d'un compte Twitter, @chris_coleman24, qui a commencé à mettre en ligne, début octobre, toutes sortes de documents prétendument compromettants. Le twittos, qui a pour pseudo "Le Makhzen" (terme qui désignait le gouvernement du sultan du Maroc -alors sous protectorat français- et qui sert depuis à désigner les aspects les plus traditionnels et vieillis du pays), et qui arbore les armoiries du royaume chérifien...

(...)
Cela fait maintenant 15 jours que j'enquête sur cette affaire, cherchant à trier le vrai du faux. En l'espèce, si rien ne me permet de douter de la bonne foi des journalistes français bénévoles mais néanmoins accusés d'avoir été payés, les données parlent, et les documents publiés par @chris_coleman24 les impliquant ont été créés par BAGHAI en octobre dernier, ou sont des captures d'écran ne permettant pas de les authentifier, ni de savoir s'ils ont été créés de toutes pièces, ou caviardés. Si la majeure partie d'entre eux (des fichiers .pdf, .doc ou des captures d'écran de documents datant de ces mêmes années 2008 à 2012) ont été créés ou scannés en octobre 2014, rendant impossible leur authentification, l'analyse de leurs méta-données montre que des dizaines de ces documents datent effectivement des années 2008 à 2012 et que, à l'instar du courrier de l'AJC, ils n'ont pas été caviardés, et sont donc probablement authentiques. De plus, l'ampleur et le volume des données qu'il a fait fuiter, le nombre de documents, le fait que certains fassent plusieurs dizaines de pages, la diversité des sujets couverts, des supports, des signatures et des auteurs est telle qu'il est impossible d'imaginer que tous aient pu être fabriqués de toutes pièces.

Par Jean-Marc Manach le 27/10/2014



1.2. PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN

- L'OBSERVATEUR DU MAROC (10-X-2014): Hackers à vos claviers!
- DEMAIN (29-XII-2014): Quand est-ce que « Sdi » Ahmed Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?
- DEMAIN (14-XII-2014): Merci Monsieur « Coleman » !
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
- TEL QUEL (30-XII-2014): Affaire Chris Coleman: Samira Sitaïl au cœur de la tourmente
- DEMAIN (21-XII-2014): Comment le Makhzen utilise la communauté juive marocaine contre la presse indépendante
- MEDIAS 24 (18-XII-2014): Chris Coleman n’est pas le Wikileaks qu’on décrit
- Z'MAGRI DÉLIQUESCENT (17-XII-2014): « Chris_coleman24 », comme une tempête silencieuse
- LE 360 (18-XII-2014): L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT AU PARLEMENT
- DEMAIN (16-XII-2014): Twitter suspend le compte de « Coleman » après des promesses de révélations explosives
- MAGHREBNAUTE (17-XII-2014): Maroc : Twitter suspend le compte de Chris Coleman
- TEL QUEL (17-XII-2014): Twitter a supprimé le compte de Chris Coleman, sans s’expliquer
- YABILADI (17-XII-2014): Maroc : Twitter ferme le compte « Chris Coleman » qui divulguait des documents confidentiels
- YABILADI (17-XII-2014): Marocleaks : La véritable identité de « Chris Coleman » révélée par des hakers marocains ?
- DEMAIN (15-XII-2014): Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach répond à « Demain »
- TEL QUEL (12-XII-2014): Chris Coleman: le gouvernement dénonce finalement une campagne «enragée»
- LE 360 (11-XII-2014):AFFAIRE CHRIS COLEMAN: RÉACTION LACONIQUE DU GOUVERNEMENT
- YABILADI (11-XII-2014): Maroc : Mezouar accuse les renseignements algériens d’être derrière la fuite de documents confidentiels
- DEMAIN (4-XII-2014): La guerre fait rage entre « Chris Coleman » et les services secrets marocains
- DEMAIN (2-XII-2014): Les extravagances de la princesse « Lalla Meryem »
- DEMAIN (30-XI-2014): Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services secrets marocains ?
- DEMAIN (30-XI-2014):Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services secrets marocains ?
- DEMAIN (18-XI-2014): L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc à Madrid
- DEMAIN (16-XI-2014): Houria Essalmi aurait triché pour devenir membre d’un groupe de travail de l’ONU
- DEMAIN (14-XI-2014): L’armée très en colère contre Yassine Mansouri et la DGED
- BLOG SALAH EL AYOUBI (1-XI-2014): Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts
- YABILADI (31-X-2014): Diplomatie : Un document confidentiel révèle la stratégie marocaine en Amérique latine
- ZEGPRESS (31-X-2014): Le compte chris coleman ou l’art de produire de vrais <faux> documents
- MEDIAS 24 (29-X-2014): Un mystérieux corbeau continue à mener une campagne anti-marocaine
- LE 360 (5-XI-2014): FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES: PREMIÈRE RÉACTION OFFICIELLE
- LE 360 (26-X-2014): DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA FUITE DE DOCUMENTS SECRETS?
- LE 360 (16-X-2014): FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI NON PLUS!
- MEDIAS 24 (7-X-2014): Des fuites de documents ciblent des responsables marocains



1.2. PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN

http://lobservateurdumaroc.info/2014/10/10/hackers-a-vos-claviers/


Hackers à vos claviers!

Par Hakim ARIF le 10 octobre 2014.

Un grand complot se trame contre la thèse marocaine, la seule et unique, de la marocanité du Sahara. Pas de poudre sur le terrain mais des calomnies sur internet à visage couvert. Parfois le courage manque. Un compte manipulé sur Twitter publie des documents et des photos, selon ses auteurs, très compromettants pour ceux qui se trouvent en première ligne sur le front de l’intégrité territoriale.

On pirate des comptes mails, on re tricote les informations et on sert. La guerre est donc bien déclarée, nos hackers vont pouvoir se faire plaisir sur ces comptes qui se sont compromis d’eux-mêmes en révélant la finalité de leur petite entreprise et donc l’identité de leurs commanditaires. Bien sûr, il est facile de tirer quand on est caché, mais sur internet rien n’est vraiment à l’abri des patriotes.

Alors, puisqu’ils veulent la guerre sur internet, ils vont être servis. Les hackers marocains ne sont-ils pas les meilleurs ? Quant à l’information relayée par les sites pro Polisario et pro Algérie, selon laquelle, le « Makhzen » tremble suite à la publication de ces calomnies, eh bien que les ennemis du Maroc déchantent, ils ont du chemin à faire.

H.A

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http://www.demainonline.com/?p=36754
http://www.demainonline.com/2014/12/29/quand-est-ce-que-sdi-ahmed-charai-ment-et-quand-est-ce-quil-dit-la-verite/

Quand est-ce que « Sdi » Ahmed Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?

Depuis que ce mystérieux hacker, « Chris Coleman », déverse sur Twitter des milliers de documents diplomatiques et de mails, Ahmed Charaï, le patron du groupe de presse (le magazine L’Observateur du Maroc, la radio Med Radio, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, le site Kifache et la nouvelle revue Pouvoirs), dont on sait maintenant que c’est une succursale de la DGED(services secrets), ne cesse de crier à la calomnie, à la falsification et au mensonge.

Pourtant, lui, ne s’est pas gêné de mentir en 2011 quand une partie de la presse électronique marocaine avait révélé qu’il avait été arrêté par la police de l’aéroport international de Washington en possession d’une très forte somme d’argent.

Il avait, on s’en souvient, farouchement nié.

Pour rappel, ses déclarations sur le site marocain Hespress, le 24 septembre 2011, « Charaï : L’information sur mon arrestation aux Etats-Unis est fausse » (الشرعي: اعتقالي في أمريكا خبر زائف).

Ahmed Charaï sur Hespress.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Charai-Hespress.jpg


Et son communiqué où il jurait que cette information était fausse et bien fausse.

Charaï sur un autre site Web.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/charai-houara.jpg

Or, que déclare aujourd’hui Ahmed Charaï à la presse française ?

Oui, il a bel et bien été arrêté le 14 septembre par la police américaine en possession d’une grosse somme d’argent : 20 000 dollars.

Ahmed Charaï reconnait qu’il a été arrêté aux Etats-Unis avec 20 000 dollars.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/mediapart.jpg

Alors, une question légitime :  quand est-ce que « Sdi » Ahmed Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?

Demain

Fiche d’arrestation de « Sdi » Ahmed Charaï à Washington.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/page1-copie.png

Posté par  admin le 29/12/2014

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http://www.demainonline.com/?p=36229http://www.demainonline.com/2014/12/14/merci-monsieur-coleman/

Merci Monsieur « Coleman » !

Pendant des années, que dis-je ?, quasiment vingt ans pour l’auteur de ces lignes, nous avons été accusés, les deux pelés et trois tondus qui avons essayé de faire du journalisme indépendant dans ce pays, d’être des agents de l’étranger, d’être soudoyés par tel Etat, tels services secrets ou tel mouvement ou organisation.

Nous sommes passés d’être des agents de la DST, la police politique marocaine, à travailler pour le CNI espagnol, en passant par la DRS, les services secrets algériens et le Mossad israélien. Accusation suprême : nous étions également des agents du Polisario.

Sans la moindre preuve bien évidemment, sinon on n’en serait pas là.
Franchement, et si je devais un jour travailler pour un « sévice secret » je travaillerais avec celui de mon pays. Il paye bien. Les journalistes étrangers touchent 6000 euros par mois, avec en prime quelques séjours tous frais payés à Marrakech. Quant aux Marocains ils ont droit à des pages de publicité à gogo, des prébendes faites de facilités pour l’obtention d’un appartement ou d’une imprimerie, d’un prêt bancaire (que certains oublient de payer) et de généreux cadeaux en sous-main.

Je connais le directeur d’un hebdomadaire francophone casablancais qui a acheté à l’Etat une villa où il a installé son torchon pour quelques dirhams. Son confrère d’un autre hebdomadaire, tout aussi francophone et pourri, a obtenu le même cadeau, sauf qu’il utilise la villa pour y habiter.

Le premier, une barbouze journalistique qui a travaillé pour Dlimi quand il sillonnait les pays arabes et africains pour le compte d’un autre hebdomadaire francophone, celui-là français, a depuis quelques années les pires difficultés du monde pour boucler les finances de son brinquebalant et boiteux canard. Sans ses « amis », cela fait longtemps qu’il aurait fermé boutique. Mais à titre personnel, il est très riche. Il y a peu il négociait la vente d’un terrain dans l’un des quartiers les plus huppés de Casablanca pour un prix millionnaire. Il avait obtenu ce terrain pour des bricoles de la main d’un organisme étatique.

Enfin, tout cela pour dire que sans aucune preuve, certaines officines de l’Etat marocain, appuyées par la presse aux ordres, déversent sur nous un tombereau d’accusations et d’affirmations mensongères dans le seul dessein de salir notre réputation et de nous signaler à un quelconque fou pour qu’il nous trucide avec un couteau dans la rue, alors que les vrais corrompus sont ceux qui hurlent avec les loups.

Mais voilà, un hacker, ou plusieurs, publie depuis des mois une impressionnante pile de documents, scannés pour la plupart, et de mails compromettants qui prouvent par A+B que nos diplomates, en plus de leur labeur ordinaire de lobbying et de défense des intérêts de l’Etat, soudoient des fonctionnaires internationaux, de prétendus experts et une kyrielle de profiteurs comme ce pauvre fonctionnaire international sénégalais qui a vendu sa conscience pour quelques dirhams et un séjour au Maroc où il a visité un marabout local.

On me rétorquera que cette corruption se fait au nom de la défense de la cause du Sahara. Je réponds qu’il faudrait alors préparer un bon chéquier et se hâter de gagner cette bataille parce que celui qui a vendu son âme une première fois la vendra une deuxième fois, et pas forcément au même camp, sinon au plus offrant.

On découvre aussi dans les papiers du hacker que sous couvert d’un empire médiatique, un ex-commercial en publicité est en fait un responsable de la DGED, les services de contre-espionnage marocains, qui se fait passer pour un journaliste et entretient de coupables relations avec les pires organisations d’extrême droite pro-israélienne. Il est aussi le grand corrupteur d’une demi douzaine de journalistes français dont certains travaillent sur le Maroc depuis très longtemps.

Merci donc à ce « Chris Coleman », pas pour la guerre qu’il mène contre le Makhzen au nom de ses propres intérêts (soukou hadak !), mais pour nous avoir permis de voir plus clair dans cette grande grotte où se tapit l’ogre qui nous opprime.

Ali Lmrabet
 
Posté par admin le 14/12/2014

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http://www.yabiladi.com/articles/details/32275/chris-coleman-article-mohammed-aurait.html

Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc

Publié le  31.12.2014 à 17h34 |
Par Mohammed Jaabouk

Après les journalistes français, c’est au tour des américains d’être la cible de « Chris Coleman ». Dans un nouveau tweet, le hacker a révélé la relation entre un journaliste américain et des officiels marocains. Détails.

Après la France, « Chris Coleman » jette son dévolu sur un professionnel des médias outre atlantique, Richard Miniter. La nouvelle cible est présentée comme étant un reporter d’investigation qui compte sur son CV des passages dans de prestigieux supports aux Etats-Unis comme le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. L’Américain a eu le droit de figurer dans les tweets du mystérieux hacker à cause de ses écrits sur le Maroc.

Dans un article publié en avril 2012, Miniter n’avait pas tari d’éloges sur la réaction du roi Mohammed VI après la vague du Printemps arabe. Ce papier aurait couté, selon « Chris Coleman », la modique somme de 20 000 dollars. Dans un prétendu mail adressé à un éditeur marocain, le journaliste aurait réclamé son « gift » (cadeau).

En bon commercial, il n'oublie pas de vendre les résultats de son travail. Dans ce même mail, il aurait affirmé à son interlocuteur que son papier aurait été bien accueilli par des assistants de membre du Congrès américain, au point de l’assaillir de communications téléphoniques. Miniter aurait ajouté dans son message qu’il espérait que son article avait plu au souverain et qu’un jour il bénéficierait d’une décoration royale.

Miniter n’était pas à son premier article favorable au Maroc

La relation entre le journaliste américain et le Maroc ne date pas seulement de son papier d’avril 2012, loin de là. Elle remonte, en effet, à novembre 2010. A l’époque, il avait publié un article sur le New York Post sur les connexions entre le Polisario et Al Qaïda au Maghreb islamique. Il y affirmait que les camps de Tindouf étaient « en passe de devenir le prochain Afghanistan ». C’était l’un des premiers professionnels américains des médias à rapporter de tels faits. La MAP s’était ensuite chargée de traduire l’article et de le relayer à ses abonnés.

Depuis, les productions de Miniter à l’avantage du Maroc ont pris leur rythme de croisière, avec des publications régulière. En août 2012, il critiquait l’acharnement de Kerry Kennedy sur le royaume. Sa dernière livraison est encore récente. A l’occasion de la tournée royale dans certains pays africains, en mars 2014, il affirmait sur le site de Forbes que l’initiative royale était « une vision d’espoir pour la libre-entreprise et le changement pour l’Afrique ». Par contre, Miniter n’est pas un salarié du célèbre magazine américain. Il y tient seulement un blog. Forbes précise d’ailleurs, comme il le fait avec les autres bloggeurs qu’il héberge, que les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles du magazine.

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3. LOBBY PRO MAROCAIN EN RUSSIE
http://www.africaintelligence.fr/MC-/entreprises/2014/12/04/alliance-russe-pour-fertima%2C108051062-BRC?did=48352664&eid=210472

04/12/2014
MAGHREB CONFIDENTIEL N°1135

MAROC
Alliance russe pour Fertima

Le groupe de distribution d'engrais Fertima vient de s'allier au producteur russe de potasse Uralchem. Sise à Casablanca, leur joint-venture Uralima assurera l'importation et la vente d' engrais et de produits chimiques dans le royaume. Propriété du milliardaire de Minsk Dmitry Mazepin, Uralchem, qui est pénalisé par l'effondrement du cours de la potasse, a un besoin urgent de nouveaux débouchés. Quant à Fertima, il doit aussi rebondir. Des pertes récurrentes ont poussé son propriétaire, le groupe Charaf de la famille Kandil, à le retirer de la cotation de la Bourse de Casablanca fin 2013.


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http://telquel.ma/2014/12/30/affaire-chris-coleman-samira-sitail-au-coeur-tempete_1428145

Affaire Chris Coleman: Samira Sitaïl au cœur de la tourmente

30 décembre
12:26
2014
Par Yassine Majdi

La directrice de l’information de la chaîne de télévision 2M est la dernière personnalité marocaine dont les emails ont été révélés par Chris Coleman. On découvre que la journaliste « rapporte » des informations à la DGED, et ne respecte pas toujours la neutralité du service public.

Après la publication de documents impliquant Salahedine Mezouar, Mbarka Bouaida, ou Ahmed Charai, le compte Twitter de Chris_Coleman a mis en ligne, le 29 décembre, une nouvelle série d’emails dans lesquels on découvre la teneur d’échanges entre Samira Sitail, chef de l’information de la chaîne de télévision 2M, et un certain Karim Karimi, qu’elle appelle « Mourad » et qui pourrait être le chef de cabinet de Yassine Mansouri (Mourad El Ghoul). Rappelons que l’authenticité de ces courriers n’a, pour le moment, pas été contestée par les personnes citées. Contactée par telquel.ma,  Samira Sitaïl est restée injoignable. Quant au directeur général de 2M, Salim Cheikh, il n’a pas souhaité réagir à des documents qu’il indique « ne pas avoir vus ».

De la délation ?

Les informations révélées au sujet de Samira Sitail par le compte Twitter Chris_Coleman24 proviennent du piratage de l’adresse email karim.karimi31@gmail.com. Ce compte, ainsi que l’adresse email khabbachi2010@gmail.com, qui est associé au nom de l’ancien directeur de la MAP Mohamed Khabbachi, sont les principaux destinataires des courriers envoyés par la journaliste de 2M. L’adresse email laraichi1@gmail.com associé au nom du président de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), Faycal Laâraïchi figure également dans ces courriers.

La plupart des courriers transférés par Sitaïl à ces deux comptes sont des emails adressés à la directrice de l’information de la deuxième chaine nationale et dans lesquels des membres du Mouvement du 20 février dénoncent « fermement votre partialité (celle de 2M, ndlr) flagrante à traiter les événements menés par le Mouvement du 20 Février ». Durant la journée du 25 mai 2011, plus de 70 emails de ce genre ont été transférés par la directrice de l’information de  2M. Ce transfert massif d’email fait suite à la manifestation nationale du mouvement le 22 mai 2011.

Dans un autre email adressé a Karimi, Samira Sitail partage le statut Facebook du militant Fouad Abdelmoumni dans lequel  ce dernier détaille les « risques » auxquels fait face le mouvement et explicite des recommandations en vue de le solidifier.  En marge du statut Facebook, Sitail demande à son interlocuteur de transférer ce statut à « Si Mansouri », vraisemblablement une référence au chef du contre-espionnage marocain. A noter que cet email a été transféré deux jours avant le début des manifestations du 20 février en 2011

Karim Karimi, conseiller de la rédaction de 2M ?

Dans les documents révélés par Chris_Coleman figurent également plusieurs demandes de médiatisation provenant de Karim Karimi. Celles-ci concernent des actions royales, comme l’octroi d’une aide au Congo-Brazzaville par le roi Mohammed VI, ainsi que la visite de responsables étrangers. Dans la « demande de médiatisation » de la visite de l’ex-président tunisien Moncef Marzouki il est suggéré aux journalistes de mettre « en exergue […] les efforts marocains visant à normaliser les relations avec l’Algérie pour mettre en avant le volontarisme dont fait preuve le Maroc et à sa tête Sa Majesté Le Roi (les termes mis en gras proviennent de la version originale du texte, ndlr)» ainsi que la « Convergence entre les orientations politiques des deux pays (démocratisation, intégration politique….) renforcée par la conjoncture actuelle ».

Karim Karimi est également consulté lorsque Samira Sitaïl souhaite effectuer un sujet « sur le Polisario et la dictature menée par Mohammed Abdelaziz ». La journaliste demande notamment à Karimi de l ‘ « aide » pour étayer son sujet  qui inclura également la participation de : « « L’opposition » de Mohammed Abdelaziz, des experts étrangers « crédibles », des anciens membres dirigeants de l’organisation et tout autre profil qui enrichirait notre démonstration ».

Campagne de communication pour le référendum de 2011

Enfin, les documents révélés par Chris Coleman révèlent également que Samira Sitail participait à une campagne de communication lors du referendum constitutionnel de 2011. Durant cette campagne Samira Sitail a notamment contacté  Karim Karimi et Faycal Laâraïchi afin d’avoir leurs avis sur une campagne de communication en faveur du « oui » à la Constitution dont elle détaille les grandes lignes. Pour l’instant, aucune personnalité concernée par les révélations de Chris Coleman n’a réagi à la publication de ces documents.


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http://www.demainonline.com/?p=36286
http://www.demainonline.com/2014/12/21/comment-le-makhzen-utilise-la-communaute-juive-marocaine-contre-la-presse-independante/

Comment le Makhzen utilise la communauté juive marocaine contre la presse indépendante

Rachad Bouhlal à gauche et Serge Berdugo au centre lors d’une remise d’un wissam aux Etats-Unis (Photo DR)
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Capture-d’écran-2014-12-20-à-18.32.37.png

Quand ils ne sont pas occupés à faire du shopping (savonnette par ci, shampooing par là) pour « Sidi » et « Lalla », les diplomates marocains mènent une guerre impitoyable contre les rares journalistes indépendants qui restent au Maroc.

Dans le passé, on avait de forts soupçons sur cette guerre souterraine, aujourd’hui il existe des documents qui prouvent que des diplomates marocains montent des cabales contre les journalistes qui dérangent le régime.

Dans une note non signée adressée au ministre des affaires étrangères, mais qui est sûrement l’oeuvre ou bien du secrétaire général ou bien de la directrice des affaires américaines, ce (ou cette) haut fonctionnaire fait part à son patron de la réunion qu’il a eue avec le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, David Greene.

Des cinq sujets abordés avec l’Américain, le fonctionnaire marocain a cru bon de placer « L’éventuel octroi d’une bourse au journaliste Ali Anouzla » en deuxième position. Après « La cause nationale et le Conseil de sécurité », mais avant le reste des autres sujets évoqués, comme par exemple le rapatriement d’un certain Younés Chekouri, citoyen marocain détenu à Guantanamo.

Au sujet d’Ali Anouzla, le diplomate écrit :

« S’agissant de l’éventuel octroi d’une bourse d’études universitaires, dans le cadre du programme « Mireille Fellowship », au journaliste Ali Anouzla, j’ai précisé à M. Greene qu’au cas où l’Ambassade américaine à Rabat aurait proposé l’attribution de cette bourse, ce Département aurait souhaité être approché comme il l’a été il y a deux ans au sujet d’un membre d’Al Adl Wal Ihssane, tout en soulignant que cette information, si elle s’avère vraie, serait inquiétante et inacceptable ».

Note au ministre des affaires étrangères sur la demande de bourse d’Ali Anouzla.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/note-ministre-maec.jpg

Voilà que le ministère marocain des affaires étrangères doit être « approché » à chaque demande de bourse d’un citoyen marocain. De surcroît, la possibilité d’octroi d’une bourse à Ali Anouzla serait « inquiétante et inacceptable ».

Pour quelles raisons ? Cette note ne le dit pas. Mais cela prouve l’importance démesurée que prête la diplomatie marocaine, qui est complètement noyautée par les services secrets marocains, aux journalistes indépendants.

Demain s’est mis en contact avec Ali Anouzla. Si ce dernier reconnait avoir bien demandé un visa pour les Etats-Unis en début d’année, il dément formellement avoir sollicité une bourse.

L’ambassadeur Rachad Bouhlal prenant du bon temps au Jefferson Memorial de Washington (Photo DR)
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Rachad_Jefferson_Mem_email.jpg

Mais la cerise sur le gâteau reste la correspondance envoyée au ministre des affaires étrangères par l’ambassadeur du Maroc à Washington, l’inénarrableRachad Bouhlal.

Dans ce courrier « confidentiel », un document révélé par le hacker « Chris Coleman », dirigé au cabinet du ministre Salaheddine Mezouar, Bouhlal semble répondre à une sollicitation de ce dernier :

« Suite à notre conversation téléphonique, je tiens à signaler que pour l’instant seul le site www.art19.ma a rapporté que l’organisation non gouvernementale américaine « Project on The Midle East Democracy (POMED) compte décerner le 8 mai 2014, le prix Leaders for Democracy » pour l’année 2014 au profit d’Ali Anouzla et Boubker Jamaï ».

A Demain, nous avions eu vent de cette affaire au mois de mai dernier, et avions alors publié un article intitulé « L’ambassadeur du Maroc à Washington a tenté de faire retirer des prix à Anouzla et Jamaï ». Mais nous n’avions pas tous les détails que vient de nous offrir ce hacker.

Sur deux pages, l’ambassadeur, qui parle de manière péjorative des deux journalistes en les traitant d’« individus », fait état de son enquête sur le prix du POMED et tente d’en minimiser la valeur avec des phrases du genre « le conseil de cette organisation est composée de personnalités de stature moyenne », ou bien « cette organisation nouvellement créée, serait en quête de reconnaissance ».

Ce qui ne l’empêche pas de faire quatre (4) propositions pour contrer l’octroi de ce prix à Ali Anouzla par cette organisation de « stature moyenne » et « en quête de reconnaissance ».

Les voilà, ces « démarches proposées », dont la plus ignominieuse reste l’appel à Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, et ambassadeur itinérant du roi Mohamed VI, pour qu’il « envoie un mail au président de cette organisation, Stephen McLnerney (qu’il a rencontré et avec lequel il a déjeuné), dans lequel il lui signifie le trouble causé au Maroc et en particulier à la communauté juive de voir qu’un journaliste qui a publié une vidéo faisant l’apologie du terrorisme puisse être primé ».

Les « démarches proposées » par l’ambassadeur Rachad Bouhlal pour discréditer le journaliste Ali Anouzla.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/demarches-proposées-bouhlal.jpg

Ainsi donc, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc a voyagé expressément aux Etats-unis pour déjeuner avec le président d’une ONG dans le seul but de discréditer un journaliste. C’est trop, c’est exagéré.

Et puis contrairement aux affirmations de Bouhlal, le site d’Anouzla, Lakome, n’a jamais « publié une vidéo », il a simplement indiqué le link où elle apparaissait comme l’ont fait d’autres sites, comme Demain. D’ailleurs, plusieurs copies de cette vidéo circulent toujours sur Youtube et d’autres vidéos sur le même ton sont publiées chaque semaine par le site américain SITE ou, par exemple, sur le site du ministère espagnol de l’Intérieur, sans que cela ne provoque l’émoi ou le « trouble » d’une quelconque communautés juive.

Que Bouhlal, un « fonctionnaire » qui maintient des relations directes avec le chef des services secrets (DGED), sans passer par son théorique ministère de tutelle, complote contre un journaliste, c’est dans l’ordre des choses. C’est son sale « boulot ». Mais, pourquoi Serge Berdugo implique-t-il la communauté juive marocaine dans une cabale contre la presse indépendante du Maroc ?

Cherche-t-il l’obtention d’une prébende ou d’une faveur ? Comme par exemple quand, en 2010, il a demandé au directeur du protocole royal l’octroi un wissam pour son ami Aharon Abuhatzira, un Juif marocain reconnu coupable en Israël de « corruption », « abus de confiance et fraude » pour avoir volé l’argent qui devait revenir à des yeshivot, des écoles religieuses ?

Lettre de Serge Berdugo au protocole royal.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Berdugo-copie.jpg

Ou bien veut-il faire oublier l’affaire du tableau de Bertuchi ? Quand il était ministre du tourisme (1993-1995), le bon Serge avait dérobé de Tétouan un tableau du peintre espagnol Mariano Bertuchi, légué à la ville, et ne l’avait restitué qu’après les protestations des habitants de cette cité du Nord du Maroc.

Tout le monde sait que Hassan II, puis Mohamed VI, utilisent les Juifs de courpour accuser faussement les dissidents, ou les journalistes qui déplaisent au régime, d’« antisémitisme », d’« islamisme » ou, comme dans le cas d’Ali Anouzla, de « terrorisme », pour tenter de ternir leur réputation, et par la même leur crédibilité. Mais ces méthodes de basse police ne doivent pas être celles du secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc dont le vrai rôle aujourd’hui est de réformer les structures sclérosées de son organisation qui ont été incapables de retenir nos compatriotes juifs qui ont fait le choix d’aller vivre ailleurs.

Ali Lmrabet

Posté par  admin le 21/12/2014

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http://www.medias24.com/tr151282Chris-Coleman-n-est-pas-le-Wikileaks-qu-on-decrit.html

Chris Coleman n’est pas le Wikileaks qu’on décrit

El Mahdi El Mhamdi
Polytechnicien, travaillant dans le secteur de l’e-learning, il était l'un des co-fondateurs du Media-Web Mamfakinch.com

Depuis quelques mois, un drôle d’informateur officie sur internet sous le pseudo «Chris Coleman» et avec un seul objectif : dévoiler des documents compromettants de hauts responsables marocains, principalement liés au dossier du Sahara. Sans pour autant être l’Edward Snowden ou le Jullian Assange que certains aiment décrire, il est  surtout une bonne leçon de sécurité.

Distinguer le faux du vrai

Dans l’océan de publications virtuelles où l’on trouve de tout, et pléthore de faux, comment et pourquoi les publications du proclamé Chris Coleman ont-elles fait du chemin parmi un cercle –certes réduit- mais non négligeable d’initiés ?

Au début cantonné à des prises d’écran (screenshots) anarchiquement publiées, Coleman a cumulé plusieurs erreurs en postant notamment des articles de blogs non crédibles, truffés de grossièretés, sur des sujets comme les phosphates et présentés comme des notes d’experts, visant à ternir l’image d’un «Maroc exploitant sans vergogne les richesses des territoires du Sud». Mais ces publications, par leur faiblesse factuelle, n’attirèrent pas l’attention souhaitée.

Plusieurs jours plus tard, c’est avec des documents de plus en plus crédibles qu’il ressurgit sur le réseau social Twitter permettant de cibler les différents journalistes internationaux, hommes politiques ou organisations-clé. C’est ainsi qu’il publia des correspondances privées aux dates, destinataires, émetteurs et sujets cohérents. Un seul fil directeur : la gestion du dossier du Sahara, à travers du lobbying ou des journalistes politiques généreusement invités au Maroc, transactions financières comprises et documents scannés tenus pour preuves.

Même pas l’attaque du «Man in The Middle»

Une des explications les plus entendues laisse croire que la personne étant derrière les révélations de Coleman a utilisé la technique connue chez les pirates informatiques sous le nom du “Man in The Middle”: il s’agit de se placer entre les deux parties d’un échange, recevoir les conversations, puis les renvoyer au bon destinataire dont les serveurs de réception mail croient avoir affaire à l’émetteur légitime.

Les différents échanges prouvent que Coleman avait réussi à infiltrer les boîtes email des différents protagonistes marocains, chose rendue facile par leur souscription à des services de messagerie tel que yahoo.fr, et certainement par un piège d’hameçonnage pour vol de mot de passe qui leur aurait été tendu. Un tel piège est facile à mettre en place par toute personne ayant des connaissances rudimentaires en sécurité informatique, et l’éviter ne demande qu’un minimum de bonnes pratiques. En 2011, on avait vu comment des membres du mouvement du 20 février étaient tombés dans ce type de piège, et vu leurs communications électroniques publiées sur des sites confondant patriotisme zélé et presse à scandale. Il est aujourd’hui caricatural de voir de hauts commis de l’Etat tomber dans ce même piège soit directement, soit à cause de la vulnérabilité des boites e-mail d’un de leurs correspondants.

Coleman ne semble même pas avoir eu besoin d’une attaque Man In The Middle dans les règles de l’art, au moins pour ce qui est des e-mails Yahoo récurrents dans ses fuites, pour aller plus loin, vers des boites mails plus sécurisées, comme celles ayant l'extension .gov.ma, il aurait pu tendre des pièges plus sophistiqués: cheval de Troie en pièces jointes et autres techniques, du moment qu'il a la brèche via un mail correspondant avec celles-ci.

Coleman ne s’est pas arrêté aux échanges professionnels puisque sa force de nuisance s’est étendue à la diffusion de documents relevant de la vie privée de la ministre déléguée aux Affaires étrangères.

Malgré la plainte portée par cette dernière contre X, et un éditorial manquant de recul de la part d’un autre responsable, cette affaire a été entourée d’un silence assourdissant de la part des médias, alors que sur la toile, la poignée d’habitués de l’information sans censure faisaient des choux gras de cette anthologie de faits, d’échanges et de dossiers éminemment importants pour le Royaume. Ces dossiers incluent aussi bien des correspondances diplomatiques que des dossiers sensibles de la défense.

Cependant, l’affront n’a été ni ignoré ni oublié pour autant, puisque Coleman a vu son compte Dropbox, sur lequel il hébergeait une bonne partie de ses dossiers, désactivé après une demande émanant visiblement des auteurs de certains documents fuités pour «violation des droits d’auteur», en vertu du Digital Millenium Copyright Act, le fameux DMCA.

Ce retrait, qui est passé inaperçu chez tous les commentateurs, est en fait la première preuve solide de la véracité de certains documents. En effet, on ne peut faire retirer des faux documents en vertu du DMCA que si on réussit à prouver à Dropbox qu’on en est l’auteur.

Plus tard, et après la publication de l’article du journaliste d’investigation Jean-Marc Manhack, sur le site français Arrêt Sur Image, accusant Coleman de publier de faux e-mails, ce dernier va réagir en donnant enfin les fichiers source des e-mails (fichiers .eml) permettant d’identifier les échanges et de prouver qu’il ne s’agit là nullement d’un simple texte truqué. Un passage en revue d’une sélection de ces fichiers .eml atteste d’une grande cohérence, notamment en termes d’adresses IP de serveurs d’envoi et de réception.

Qui hack un mail, hack une boite mail

Qu’il s’agisse de journalistes français, espagnols ou américains, les révélations de Coleman, une fois vérifiées techniquement, ont sitôt été prises au sérieux, dévoilant au grand jour la légèreté avec laquelle les grands dossiers du pays sont gérés par des responsables inconscients de l’importance de la sécurité informatique, et du danger d’intercaler des intermédiaires utilisant des adresses e-mails à la sécurité hasardeuse. Il est d’ailleurs intéressant de remonter à la date à laquelle ces comptes auraient été piratés, et comprendre que cette opération a été vraisemblablement bien préparée, une fois connue l’utilisation de moyens de communication amateurs par les cibles.

Cependant, l’évolution des fuites publiées par Coleman montre que le feuilleton n'est pas pour s'arrêter de sitôt. En fin de semaine dernière, c'est autour de conversations familiales d'un ancien ministre des Affaires étrangères qu'on a eu droit, et la détention par Coleman d'un seul e-mail d'une boite laisse supposer qu'il a récupéré tout le contenu de la boite e-mail antérieure au mail fuité, techniquement les deux opérations sont de difficultés similaires, l'occasion pour le hacker serait trop belle pour être manquée et on doit s'attendre à plus de fuites avec les archives de chaque compte piraté.


La faille humaine, une faille de gouvernance

Ce qui attire l’attention, c’est la gestion multipartite de dossiers sensibles. Entre les services, les départements gouvernementaux et les prête-noms, il est frappant de constater la gestion au coup par coup des différentes opérations, mêlant à la fois amateurisme et dépenses irraisonnées, dans une absence de vision stratégique et de long-terme.

Plus concrètement, en parcourant certains documents, ou simplement les réponses électroniques sur twitter faites à Chris Coleman par les auto-proclamés défenseurs de la thèse marocaine, et même si les échanges laissent apparaître des personnes -fonctionnaires ou intermédiaires- faisant rigoureusement le travail qui leur est demandé, le problème ne réside pas tant dans la nature de l’exécutant, mais dans la définition même de ce qui doit être exécuté. Loin d’être uniquement un problème de sécurité informatique, l’affaire Coleman dévoile une diplomatie marocaine bien mal habillée.

Le Royaume aurait pu faire l’économie d’un tel scandale qui, même s’il n’a pas touché le grand public au Maroc,a fini par faire du bruit au sein des différentes chancelleries étrangères. La réaction du ministère des Affaires étrangères ne s’est pas fait attendre puisqu’un appel d’offres a été récemment publié pour la sécurisation des réseaux informatiques du département. Cependant, gestion informatique et gestion humaine vont de pair et il est bien illusoire de croire qu’une telle vulnérabilité se réglera avec de meilleurs mots de passe.


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http://deliquescent2013.over-blog.com/2014/12/chris-coleman24-comme-une-tempete-silencieuse.html
http://www.demainonline.com/2014/12/20/chris_coleman24-comme-une-tempete-silencieuse/

« Chris_coleman24 », comme une tempête silencieuse

Published on December 17 2014
by Z'magri Déliquescent

C'est bientôt Noël chez les zmagris, il fait froid, tout le monde tire la gueule et ça sent le sapin... Jusqu'au Maroc.

Depuis plusieurs semaines, l’état marocain vit tribulations sur tribulations, suite aux multiples publications de Chris_Coleman24. Ce cyber-activiste distille sur le WEB via Twitter, des documents aspirés dans les limbes cybernétiques, classés top secrets du gouvernement marocain.

Il ne cache ni sa sympathie pour la cause sahraouie ni son envie de déstabiliser le régime marocain. Les médias officiels du pays restent trop discrets sur ce qui est déjà qualifié par des observateurs comme étant : l’affaire du « Snowden marocain ».

Et gare à ceux qui tenteront de vexer Chris_Coleman24 en prétextant que les documents présentés ne sont pas authentiques. Il se rebiffe aussitôt, l’amenant à partager, authentifications à l’appui, d’autres documents compromettant.

Une sorte de boîte de pandore qu’il aurait fallu pour le Makhzen (nom attribué à l’état marocain) qu’elle ne s’ouvre jamais.

L’un des récents faits d’arme de Chris_Coleman24 rapporté par un journaliste, est le partage de documents révélant, les noms de journalistes français, soudoyés par les services de renseignements marocains.

Oui Monsieur, de la corruption en d’autres termes !

Pour nous relayer ces histoires de divulgations, quelques médias occidentaux et des médias électroniques indépendants marocains, à l’instar du célèbre journal électronique du journaliste dissident Ali Lmrabet : « Demainonline ».

Chris_coleman24 inquiète jusque dans les plus hautes sphères de l’état marocain, il y a peu de doutes là-dessus.

Faut-il s’en réjouir ou s’indigner ?

Pour ma part je pense qu’on ne procède pas de manières nobles avec ceux qui usent des pires méthodes. Chris_Coleman24 agit tel un miroir, il mime ceux-là même qu’il tente de déstabiliser.

Il est fort à parier que Chris_coleman24 deviendra dans les semaines, dans les mois à venir, la voix de la conscience d’une certaine opposition marocaine. Que ce pseudo emprunté au sélectionneur de l’équipe de football galloise acquiert au fil des jours une couleur outre-méditerranée .

Il est déjà celui que tout le monde attend … Sympathisants comme contradicteurs.

Est-il protéger par des cieux moins soupçonnables que « l’éternel coupable » algérien constamment avancé par les officiels marocains ?

Protégé peut-être par ceux qui connaissent le Makhzen, qui mangent à même la table avec lui. Qui tirent les ficelles de ce qui pourrait ressembler à un règlement de compte. Comme celui d’un client déçu par une passe dans une maison close …?

Sont -ils plusieurs ...?

Seul le temps et un travail journalistique digne de ce nom pourront nous éclairer.

Pourquoi le dossier du Sahara … ?

Pour ceux qui l’ignorent encore, l’épineux dossier du Sahara est ce lègue empoisonné du roi Hassan2 à son fils Mohamed 6. Cet immense territoire au sud, revendiqué à la fois par le Maroc et à la fois par le Front Polisario ( indépendantistes sahraouis).

Ce dossier « Chlingue » à tous les niveaux, tant les montants alloués à la corruption des élites marocaines et internationales, pour plaider la cause de la souveraineté chérifienne ont été (et sont toujours) faramineuses. Tant la crédibilité des uns est souillée par une pastilla jambe en l’air ou une invitation « mamounesque » de trop.

Ce dossier semble capital pour le sommet du pays et fait l’objet d’un quasi unanimisme non-négociable, qu'il serait inconscient aujourd’hui de vouloir bousculer.

« Ceux qui feignent croire se coucher du bon côté, finissent toujours par avoir des crampes" disait l’ancien.

Chris_coleman24 est cette donne imprévisible, sortie de nulle part et qui vous pète à la figure.

Le journalisme marocain a été tué plusieurs fois, brûlé vif sur l’autel de la corruption ! De ses cendres renaissent ici et là des phœnixs qui tentent d’informer au péril de leur vie parfois, ceux qui se donnent la peine de cliquer sur les bons onglets.

Chris_Coleman24 a au moins ce mérite là pour l’heure, donner à cette dissidence journalistique la portée qu’elle mérite.

J’ignore où tout cela va mener… Et ce qui mène vers l’inconnu excite autant qu’il inquiète.

Mais à cette allure, 2015 s’annonce pourrit pour ceux qui ont œuvrés à tout pourrir autour d’eux.


Zmagri

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http://www.le360.ma/fr/politique/laffaire-chris-coleman-atterrit-au-parlement-27591

L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT AU PARLEMENT

Par Fahd Iraqi
le 18/12/2014 à 01h06 (mise à jour le 18/12/2014 à 11h31)

Kiosque360. Des députés de l’USFP ont demandé l’audition du ministre des Affaires étrangères au sujet des fuites de documents diplomatiques et de renseignement sur Twitter.

Il fallait bien que ça arrive: Chris Coleman s’invite au parlement. Le titulaire du compte twitter, Le Makhzen, qui depuis quasiment trois mois publie jour après jour des documents (authentiques ou faux ?) loin de présenter la diplomatie marocaine ou encore ses services de renseignement sous leur meilleur jour. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui consacre un entrefilet au sujet estime que «La politique d’autruche du département des Affaires étrangères face à ce scandale semble avoir atteint ses limites», expliquant que des députés de l’USFP -appartenant au courant Zaidi-  ont demandé la convocation de Salaheddine Mezouar devant la commission des Affaires étrangères et de la défense.

Al Massae, dans son édition du 18 décembre, consacre un article plus détaillé à l’affaire. Le quotidien explique que c’est le député Ali El Yazghi qui a présenté la demande de convocation du locataire du département des Affaires étrangères. Les sources parlementaires d’Al Massae expliquent que «face à ces fuites de documents sensibles Mezouar est appelé à révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer si les documents diffusés via twitter son authentiques, mais aussi les mesures à prendre pour éviter de nouvelles fuites de secrets diplomatiques et sécuriser les échanges entre diplomates». Le quotidien rappelle que devant la deuxième chambre, Mezouar avait qualifié ces fuites «de basses manœuvres de barbouzes», en référence aux services de renseignement algérien.

D’ailleurs ce que les deux quotidiens ne racontent pas, c’est que la toile marocaine s’est enflammée ces derniers jours, au sujet de l’implication de l’Algérie dans cette affaire. Un groupe de hackers marocains se faisant appeler «Hawks Moroccan Sahara» ont annoncé avoir découvert la véritable identité de Chris Colman. Selon eux, ce serait un agent algérien dénommé Mohamed Mahmoud Mbarek. Le compte LeMakhzen a par ailleurs été suspendu par twitter plus d’une journée avant de refaire surface. Désormais, ce n’est plus Chris Coleman24, mais plutôt Chris Coleman 27. Et le grand déballage semble continuer.


Par Fahd Iraqi


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http://www.demainonline.com/?p=36406
http://www.demainonline.com/2014/12/16/twitter-suspend-le-compte-de-coleman-apres-des-promesses-de-revelations-explosives/

Twitter suspend le compte de « Coleman » après des promesses de révélations explosives


Twitter a suspendu le compte de « Chris Coleman », le mystérieux hacker qui a mis à nu la diplomatie et le services secrets marocains.

C’est la deuxième fois que cela arrive, et apparemment c’est la dernière.

En quelques semaines, ce compte était suivi par plus de 5000 abonnés.

Les pressions ont dû être terribles sur Twitter pour que ce dernier ferme le compte du hacker. Il est probable que des puissances étrangères, les Etats-Unis sûrement, ont fait le nécessaire pour venir en aide au Makhzen qui n’a jamais connu pareil déballage.

Dans l’un de ses derniers messages, il promettait de faire des révélations sur la vie privée des responsables marocains et annonçait qu’il allait aborder « les fuites de capitaux, les comptes à l’étranger et les contacts avec les services secrets ».

Cette suspension vient après l’authentification de la plupart des mails et documents publiés par « Coleman » par un journaliste français expert en filtrations informatiques, Jean-Marc Manach.

Ce dernier a surtout travaillé sur les mails qui concernent des remises d’argent d’Ahmed Charaï, ex-commercial en publicité devenu patron de presse, qu’il présente « un agent de la DGED, tout du moins un de ses honorables correspondants, agent d’influence travaillant avec le renseignement marocain », à des journalistes français qui travaillent sur le Maroc depuis des lustres.

Mais il a également authentifié des documents en pdf.

Dans les mails sur les journalistes français, il est question de sommes d’argent remises à Vincent Hervouët (LCI et TF1), Dominique Lagarde (L’Express),Mireille Duteuil (Le Point) et José Garçon (ex de Libération).

Comment il va revenir sur le net ?, c’est la question que se posent tous les scrutateurs de ce Wikileaks Maroc.

Si « Coleman » est un service secret il n’aura aucun problème pour rejaillir ailleurs, si c’est un loup solitaire, ce sera encore plus facile.

Sans oublier qu’il peut également se mettre en contact avec des journalistes spécialisés pour faire authentifier et diffuser ses documents;

Affaire à suivre donc …


Demain

PS : Pour le moment sa page Facebook est toujours active. Mais pour combien de temps ?


Posté par admin le 16/12/2014

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http://www.maghrebnaute.com/technologie/article/maroc-twitter-suspend-le-compte-de-chris-coleman_4426.html

Maroc : Twitter suspend le compte de Chris Coleman

Publié le 17.12.2014, 10h52
par La Rédaction

Twitter a suspendu le compte de « Chris Coleman », le mystérieux hacker qui a mis à nu la diplomatie et le services secrets marocains. Ce n'est pas une première fois que cela arrive, et apparemment c’est la dernière. En quelques semaines, ce compte était suivi par plus de 5000 abonnés.

Les pressions ont dû être terribles sur Twitter pour que ce dernier ferme le compte du hacker. Il est probable que des puissances étrangères, les Etats-Unis sûrement, ont fait le nécessaire pour venir en aide au Makhzen qui n’a jamais connu pareil déballage.

Dans l’un de ses derniers messages, il promettait de faire des révélations sur la vie privée des responsables marocains et annonçait qu’il allait aborder « les fuites de capitaux, les comptes à l’étranger et les contacts avec les services secrets ».

Cette suspension vient après l’authentification de la plupart des mails et documents publiés par « Coleman » par un journaliste français expert en filtrations informatiques,Jean-Marc Manach.

Ce dernier a surtout travaillé sur les mails qui concernent des remises d’argent d’Ahmed Charaï, ex-commercial en publicité devenu patron de presse, qu’il présente « un agent de la DGED, tout du moins un de ses honorables correspondants, agent d’influence travaillant avec le renseignement marocain », à des journalistes français qui travaillent sur le Maroc depuis des lustres. Mais il a également authentifié des documents en pdf.

Dans les mails sur les journalistes français, il est question de sommes d’argent remises à Vincent Hervouët (LCI et TF1), Dominique Lagarde (L’Express),Mireille Duteuil(Le Point) et José Garçon (ex de Libération).


Comment Chris Coleman va t-il revenir sur le net ?

C’est la question que se posent tous les scrutateurs de ce Wikileaks Maroc. Si « Coleman » est un service secret il n’aura aucun problème pour rejaillir ailleurs, si c’est un loup solitaire, ce sera encore plus facile. Sans oublier qu’il peut également se mettre en contact avec des journalistes spécialisés pour faire authentifier et diffuser ses documents.


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http://telquel.ma/2014/12/17/twitter-supprime-compte-chris-coleman-explication_1426631

Twitter a supprimé le compte de Chris Coleman, sans s’expliquer

17 décembre
15:36
2014
Par Antony Drugeon

Une nouvelle fois, Twitter ferme le compte du mystérieux Chris Coleman. Le site de micro-blogging n’a pas fourni d’explication… et Chris Coleman a créé un nouveau compte.

Depuis octobre, le lanceur d’alerte aux relents barbouzes Chris Coleman publiait des documents confidentiels sur les activités de la diplomatie marocaine, avec l’objectif affiché d’ébranler le régime. Twitter a finalement fermé son compte mardi 16 décembre.

Le jeu du chat et de la souris entre Chris Coleman et les autorités marocaines se poursuit. Après avoir créé une page Facebook qui avait été supprimée peu après, puis être passé sur Twitter, être réapparu sur Facebook, avoir vu son compte Twitter brièvement supprimé avant d’être restauré, le réseau social a cette fois clôt le compte @chris_coleman24. Il s’est créé un nouveau compte mercredi 17 décembre : @chris_coleman27.

Ce compte anonyme avait notamment dénoncé, documents confidentiels à l’appui, des démarches corruptrices de la diplomatie marocaine auprès des États d’Amérique latine en échange du soutien à la marocanité du Sahara, ou encore la corruption de journalistes français en contrepartie de reportages complaisants sur le Maroc et gênants pour l’Algérie.

Parallèlement, Chris Coleman a conservé sa page Facebook, sur laquelle il a dénoncé une censure découlant des interventions « de responsables du Makhzen, qui ont peur d’être démasqués », mais promettant de revenir dès qu’il aura trouvé « un moyen sécurisé » de le faire.

Twitter a pour politique de se réserver le droit de supprimer tout compte qui violerait ses conditions d’utilisations.

A quel titre le site a-t-il pu supprimer le compte @Chris_Coleman24 ? Sur son blog, Twitter explique qu’elle ne détaille pas publiquement les cas de suspensions de comptes, au nom du respect de la sécurité et de la vie privée des utilisateurs.

Contacté par Telquel.ma, le service communication de Twitter rajoute que pour dissiper tout soupçon de censure gouvernementale, il répertorie publiquement toutes les requêtes adressées par des gouvernements sur le site Chillingeffects.org, où aucune mention du Maroc n’apparaît.

Ce qui signifie simplement que les signalements et réclamations à partir desquelles Twitter a examiné le compte @Chris_Coleman24 avant de le supprimer lui ont été adressées à titre privé, et non pas au nom du gouvernement.

Twitter suspend même automatiquement les comptes qui sont signalés au motif de spam, levier qui a pu être utilisé à l’encontre du compte en question, mais « un utilisateur peut nous demander à tout moment d’annuler la suspension de son compte », précise Twitter, qui rajoute que« dans la majorité des cas une seconde chance de suivre les règles lui sera accordée ». C’est notamment ce qui avait valu au compte Twitter du Parti pirate Alsace (en France) d’être suspendu durant 24 heures. De par le passé, Twitter a également modifié de nombreux comptes à caractère politique, notamment quand il s’agissait de comptes parodiques qui ne se présentent pas clairement comme tels.

Les suppressions de compte restent relativement rares et sont médiatisées dès qu’elles ont un caractère plus ou moins politique. L’été dernier, le compte Twitter d’un hacker israélien, connu en tant qu’Ulcan, a été suspendu, après de nombreuses attaques informatiques et du harcèlement psychologique.

Dans le cas de Chris Coleman, la suppression du compte @chris_coleman24 intervient peu après la publication d’un tweet promettant d’ « aborder la vie privée (diplomates infidèles, relations extraconjuguales, photos X de responsables marocains, fuites de capitaux, comptes à l’étranger, contact avec les services secrets. Je déballerai tout le moment opportun. ça explosera à la figure de M6 et Mezouar. »

Par ailleurs, un groupe de hackers marocains a prétendu mardi avoir démasqué l’identité de Chris Coleman, dont ils auraient piraté l’adresse email, promettant de publier prochainement des preuves. Selon eux, il s’agirait d’un agent des services de renseignement algériens.

Article mis à jour à 17h42, avec le rajout de la création du nouveau compte @chris_coleman27.

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http://www.demainonline.com/?p=36295
http://www.demainonline.com/2014/12/16/un-expert-a-authentifie-les-mails-de-charai-ou-il-est-question-de-remise-dargent-a-des-journalistes-francais/

Un expert a authentifié les mails de Charaï où il est question de remise d’argent à des journalistes français


Les quatre journalistes français José Garçon (en haut à gauche), Mireille Duteuil (en haut à droite), Vincent Hervouët (en bas à gauche) et Dominique Lagarde (en bas à droite).

Le service de renseignement et de contre-espionnage marocain a-t-ilinstrumentalisé (voire rétribué) plusieurs journalistes français afin d’influencer leurs analyses du royaume chérifien ? C’est ce qu’affirme, surTwitter, un certain @chris_coleman24.

Fin octobre, une première vérification des centaines de documents « confidentiels » qu’il avait divulgués m’avait amené à conclure qu’il s’agissait probablement d’une « intox’», le twittos refusant de me permettre d’authentifier les documents. Ça l’a énervé, il a donc publié les documents originaux que…j’ai donc pu authentifier.

Les supporters de @chris_coleman24 -ainsi que les médias qui en causent- le présentent souvent comme un « Snowden marocain ». Problème : @chris_coleman24 n’est pas Edward Snowden.

Snowden a fait son « coming out » pour expliquer et crédibiliser ses révélations, et décidé de confier à des journalistes le soin de décider de ce qui doit être rendu public, ou non. A contrario, @chris_coleman24 refuse de répondre aux journalistes (de peur, semble-t-il, d’être identifié, et parce qu’il les soupçonnerait de travailler pour les services de renseignement marocains).

Il avait ainsi refusé de répondre à mes nombreuses demandes d’accès aux documents originaux qu’il avait scannés ou copiés/collés dans des .pdf et des .docs qu’il avait lui-même créés (et donc manipulés), m’empêchant de facto de vérifier s’ils étaient authentiques, ou si les documents avaient été caviardés, voire fabriqués de toutes pièces.

Son refus de me répondre m’avait donc entraîné à conclure qu’il s’agissait probablement d’une « intox »' » voire d’une barbouzerie, d’autant que, si Snowden explique qu’il a révélé tous ces documents pour le bien de son pays (au nom du droit à la vie privée), @chris_coleman24, lui, n’hésite pas à rendre publics des documents ayant trait à la vie privée de personnalités marocaines, tout en semblant moins motivé par le fait de faire éclater la vérité que par le fait de déstabiliser le Maroc, comme en témoigne la conclusion de ma première enquête à son sujet :

Interrogé pour savoir pourquoi il balançait ainsi autant de documents, en vrac, sur Twitter (sous entendu plutôt que de les confier à un journaliste qui pourrait les valider, comme Edward Snowden), @chris_coleman24 m’a enfin répondu que son objectif était : « Tout simplement, fragiliser le Maroc notamment son appareil diplomatique car il faut s’attendre à des remaniements au sommet. »

C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un barbouze. Le premier veut faire éclater une vérité. Le second est, sinon en service commandé, tout du moins disposé à manipuler la vérité, voire créer de fausses preuves, et instiller le doute.

En réponse à cette première enquête, @chris_coleman24, énervé de découvrir que je l’assimilais à une « barbouze » au vu de son refus de me permettre d’authentifier les fichiers qu’il faisait fuiter, a mis en ligne un fichier comportant 58 courriels, dans leur format d’origine.

S’il est techniquement impossible d’authentifier une bonne partie d’entre eux, a contrario, les en-têtes d’une vingtaine de ces e-mails contiennent unesignature cryptographique démontrant qu’ils sont authentiques, et qu’ils n’ont donc pas été modifiés ni caviardés, mais qu’ils sont bien tels que les ont reçus leurs destinataires, à l’époque.

Ma première enquête ayant été plusieurs fois citée par des médias en France et à l’étranger -dont France24-, @chris_coleman24 m’accuse aujourd’hui d’être « un imposteur, un menteur, un mercenaire de la plume, un salopard agissant également pour le compte du Makhzen » (terme qui désignait le gouvernement du sultan du Maroc -alors sous protectorat français- et qui sert depuis à désigner les aspects les plus traditionnels et vieillis du pays) « pour semer le doute sur l’authenticité des documents ».

A ceci près que s’il avait initialement mis en ligne les documents dans leurs formats d’origine, et/ou s’il avait accepté de répondre à mes nombreuses questions, ma première enquête aurait bien évidemment authentifié ses révélations…

Confronté à son refus de communiquer avec les journalistes, et donc de me permettre de pouvoir authentifier les documents qu’il faisait fuiter, il m’était impossible d’authentifier ses révélations… j’en avais donc été réduit et poussé à conclure qu’il s’agissait d’une manip’, voire d’une intox’. A tort.

Afin de lutter contre le spam et l’hameçonnage, un certain nombre d’acteurs de l’Internet, dont Yahoo, ont en effet commencé à déployer, au milieu des années 2000, des mécanismes d’authentification fiable du nom de domaine de l’expéditeur d’un courrier électronique. La norme DKIM (pour DomainKeys Identified Mail) permet ainsi de créer une signature cryptographique du corps du message et d’une partie de ses en-têtes afin de pouvoir vérifier l’authenticité du domaine expéditeur et de garantir l’intégrité du message. Dit autrement : si la signature DKIM est valide, le mail est tel qu’il a été reçu par le destinataire à la date indiquée, et n’a pas depuis été manipulé.

Lorsque @chris_coleman24 a mis en ligne, en réponse à mon article, un dossier réunissant 58 .eml (un format de fichier de mails) évoquant les journalistes français, j’ai donc installé le plugin dkim_verifier dans le logiciel de mail Thunderbird, et ouverts les e-mails, un par un.

Certains mails sont invérifiables, parce que non signés, ce qui est le cas de tous les mails envoyés par des adresses @gmail.com. Par contre, la quasi-totalité des mails envoyés par les adresses @yahoo.fr ont une signature « valide ».

Ahmed Charaï avec l’ambassadeur français François Delattre, chef de la mission permanente de la France auprès des Nations unies. Un petit voyage à Marrakech ?  (Photo Flickr)

Or, Ahmed Charaï, le rédacteur en chef de L’observateur du Maroc que @chris_coleman24 accuse d’être un agent d’influence du renseignement marocain, utilise précisément une adresse @yahoo.fr. Et Mourad Ghoul (« Si Morad » dans les mails), présenté par le twittos comme étant son interlocuteur, est effectivement « Directeur de Cabinet » de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement et de contre-espionnage marocain, dixit un fichier .pdf du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.

On notera enfin que Yassine Mansouri (« Sdi Yassine »), nommé à la tête de la DGED en 2005, et auquel nombre des e-mails de Charaï sont destinés, avait préalablement travaillé de 1987 à 1999 au ministère de l’Information et au ministère de l’Intérieur, puis dirigé l’Agence d’état Maghreb Arabe Presse(MAP), fonction qu’il a occupée jusqu’à sa nomination, en 2003, à la tête de la Direction générale des affaires intérieures (DGAI), l’un des services de renseignement marocains. Premier civil à prendre la direction de la DGED, le fait qu’il ait préalablement et aussi été un homme de média éclaire d’un autre jour cette affaire.

« Je suppose qu’il s’agit d’une erreur »

Un autre élément troublant m’avait initialement fait douter de l’authenticité des documents « leakés » par le twittos : dans un email envoyé au « Si Morad », Ahmed Charaï expliquait qu’il devait « remettre les piges » (d’un montant de6000 €) aux journalistes français qui écrivaient dans ses journaux, laissant entendre que, non seulement ils étaient instrumentalisés par le renseignement marocain, mais également que ce dernier pouvait aussi contribuer à les rémunérer.

Mail authentifié par Jean-Marc Manach dans lequel il est question de 6000 euros pour chacun des quatre journalistes français.

Quand je les avais contactés, Vincent Hervouët, journaliste à LCI et ancien président de l’association de la presse diplomatique française, José Garçon, une ancienne journaliste de Libération, Mireille Duteil et Dominique Lagarde, respectivement rédactrices en chef du Point et de L’Express à l’époque (elles sont aujourd’hui à la retraite), avaient vigoureusement nié avoir jamais été payés par Charaï, expliquant qu’ils écrivaient leurs billetsgratuitement, pour rendre service à celui qu’ils présentaient comme un« copain ».


Jean-Marc Manach

Source : Arrêt sur images

En effet, le journaliste de LCI, Vincent Hervouët, travaille « gratuitement » pour son « copain » Ahmed Charaï.

 
Posté par admin le 16/12/2014


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http://www.demainonline.com/?p=35938
http://www.demainonline.com/2014/12/04/la-guerre-fait-rage-entre-chris-coleman-et-les-services-secrets-marocains/

La guerre fait rage entre « Chris Coleman » et les services secrets marocains


C’est une guerre propre au XXIè siècle. Le hacker « Chris Coleman » qui distille document après document tous les secrets diplomatiques de l’Etat marocain de ces dernières années fait face depuis quelques jours à une guerre sans merci des services secrets marocains.

En réalité, ces derniers sont désespérés. Ils ne savent plus comment faire pour freiner le lent et patient débit de mails et de documents confidentiels qui dénudent la diplomatie et le travail des services secrets marocains.

Il y a quelques heures, il a laissé sur Twitter un message qui résume la terrible offensive lancée contre lui par le Makhzen :

« C’est vrai que depuis quelques jours, le Makhzen a multiplié ses menaces pour me décourager. Il a mobilisé d’importantes ressources, notamment financières, pour empêcher la diffusion des informations ; d’ailleurs il a réussi à obtenir la suspension de mes comptes sur Dropvox, Mediafire et 4shared, moyennant argent. Le déballage va se poursuivre, même au risque de ma vie ».

Pourtant, pour le moment, c’est lui qui gagne. Les noms de dizaines de collaborateurs des services secrets marocains, journalistes français (certains sont bien connus chez nous …), américains et italiens, universitaires et diplomates étrangers, la plupart payés rubis sur ongles, se sont trouvés à découvert. Et apparemment ce n’est qu’un début.

Il y a trois semaines, une page Web espagnole, considérée comme proche des services secrets espagnols, a proposé à « Chris Coleman » de l’héberger sur son site. Certains suiveurs du hacker pensent qu’il s’agissait d’un piège tendu par le CNI (Centre national d’information, le contre-espionnage espagnol) pour le compte de ses homologues marocains. Le site voulait le contacter directement et probablement essayer d’identifier son IP, qui est sûrement faux, pour essayer de le pister.

Coleman n’a même pas daigné répondre.

En tout cas, deux ou trois choses sont sûres maintenant. Cet empêcheur de tourner en rond ne se trouve pas au Maroc. Il n’est sûrement pas seul. Il a préparé son coup depuis longtemps, et enfin, les documents ne sont pas des faux. Ils n’ont pas été manipulés, comme veulent faire croire certains collaborateurs des services secrets. Car, s’ils l’avaient été réellement, le Maroc aurait eu beau jeu de dénoncer cette grossière falsification.

Par exemple, certains articles de presse ou reportages télévisés de journalistes français, commandés et payés par la DGED (Direction générale des études et de la documentation) ont été effectivement publiés ou diffusés à la même époque selon les termes convenus avec les Marocains.

Il y a de fortes chances, si le harcèlement des Marocains, jusqu’à aujourd’hui sans trop de succès à part quelques blocages, continue, pour que « Chris Coleman » finisse par confier son « butin » à Wikileaks, ou le balancer en un seul envoi sur un site sécurisé mais ouvert au public. Plusieurs lanceurs d’alertes se sont déjà proposés de l’aider

Demain

Posté par  admin le 04/12/2014

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http://www.yabiladi.com/articles/details/31870/maroc-twitter-ferme-compte-chris.html

Maroc : Twitter ferme le compte « Chris Coleman » qui divulguait des documents confidentiels

Publié le 17.12.2014 à 10h09 |
Par La rédaction

Après des semaines de publications de documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères et de la DGED, le compte Twitter de "Chris Coleman" vient d'être suspendu.

La dernière livraison du hacker était une lettre datant du 28 août 2014, de Omar Hilale, l’ambassadeur marocain aux Nations Unies, , destinée à Salaheddine Mezouar et concernait les reproches de la France et des Etats-Unis faites au royaume suite à son refus d’autoriser Kim Bolduc, la représentante spéciale du secrétaire général au Sahara occidental, à prendre ses fonctions.

Même si la fenêtre Twitter est fermée, il reste pour "Chris Coleman" sa page sur facebook pour communiquer avec le reste du monde.


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http://www.yabiladi.com/articles/details/31880/marocleaks-veritable-identite-chris-coleman.html

Marocleaks : La véritable identité de « Chris Coleman » révélée par des hakers marocains ?

Publié le 17.12.2014 à 14h38 |
Par Mohammed Jaabouk

L'étau se resserre-t-il sur celui qui se fait appeler « Chris Coleman » ? Des hakers marocains affirment avoir démasqué l’auteur des fuites de documents confidentiels. Une attaque qui se serait produite le lundi, soit vingt-quatre heures avant que Twitter ne suspende le compte de Coleman. Sur sa page Facebook, l’intéressé n’a pas encore réagit à cette annonce.

Des hakers marocains, appelés « Hawks Moroccan Sahara »
https://www.facebook.com/Moroccan.Sahara.hawks
, annonce avoir découvert la véritable identité de « Chris Coleman », l'auteur des révélations de documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères et de la DGED. Ils avancent qu’il s’agit d’un ressortissant algérien qui travaillerait pour le compte du DRS, le département du Renseignement et de la Sécurité en Algérie. Il serait même un « agent expérimenté », selon le communiqué de HMS qui publie son identité complète et même sa photo.

L'individu en question n’aurait pas un lieu de résidence fixe, ses déplacements à l’intérieur des pays de l’Union européenne serait, à en croire la même source, fréquents afin éviter de laisser de traces pouvant conduire les services secrets marocains à le repérer. Sur le texte annonçant la nouvelle, ils citent quelques noms de cadres de l’administration algérienne, présentés comme les probables contacts de Chris Coleman.

Une riposte de la DGED au DRS ?

Sur leur page Facebook, ils affirment même détenir suffisamment de preuves démontrant ce qu’ils avancent. Néanmoins, ils ne les présentent pas au grand public, soulignant qu’ils préfèrent les remettre aux autorités marocaines compétentes, probablement la DGED. L’attaque présumée du compte de l’auteur se serait produite le lundi 15 décembre soit vingt-quatre heures avant que Twitter n’ait procédé à sa suspension. Un timing qui n’est pas sans susciter quelques interrogations.

Ces hackers marocains tiennent également à se présenter comme « patriotes » ayant décidé de « riposter aux attaques que subit le Maroc sur internet sous le nom de Hawks Marrocan Sahara ». Sur leur page, inscrite sur Facebook le 16 février 2014, ils ont récemment publié des documents du Polisario sur les aides internationales et sa relation avec l’Espagne ou avec des ONG de droits de l’Homme.

Sur la page Facebook de « Coleman », des internautes lui demandent, ce matin, de décliner sa véritable identité et de réagir aux allégations de « Hawks Moroccan Sahara » alors que d’autres regrettent qu’il n’ait pas révélé tout ce qu’il affirmait détenir comme documents. Pour le moment, aucune réponse de la part de l’intéressé. Un silence qu’observent également depuis hier certains sites proches du Polisario qui d'habitude relayaient et commentaient tout ce que Chris Coleman, publiait sur Twitter.

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http://www.demainonline.com/?p=36262
http://www.demainonline.com/2014/12/15/wikileaks-marocain-jean-marc-manach-repond-a-demain/

Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach répond à « Demain »

Suite à la publication par Demain de l’article : « Chris Coleman : Jean-Marc Manach se dédie », ce dernier a tenu à répondre :

Je ne me « dédie » pas, et je n’avais pas écrit mon 1er article (http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-10-27/Maroc-Algerie-quand-tweetent-les-barbouzes-id7176) « à la hâte » : j’ai passé des dizaines et des dizaines d’heures sur cette affaire; lors de mon 1er article, Coleman refusait de me permettre de vérifier l’authenticité des documents qu’il avait copiés/collés dans des .doc, .pdf ou qu’il avait scanné en mode capture d’écran : impossible, donc, de savoir s’ils étaient authentiques, caviardés ou fabriqués de toutes pièces. Suite à ce article, il a mis en ligne quelques originaux des mails, que j’ai donc authentifiés comme écrit sur Twitter, mais qui ne me permettent toujours pas de conclure, « Chris Coleman » refusant de répondre aux questions qui restent en suspens…

Et FYI, je prépare un nouvel article pour expliquer tout ceci en détail. Enfin, je ne suis pas le seul journaliste sur terre, et rien n’empêche d’autres journalistes de chercher eux aussi à authentifier lesdits documents.

Jean-Marc Manach


Jean-Marc Manach a été l’un des rares, sinon le seul journaliste francophone, à traiter de l’affaire « Chris Coleman ». C’est tout à fait à son honneur. Parce que beaucoup, beaucoup trop, de ses confrères qu’on connait au Maroc puisqu’on les croise ici ou là, entre Rabat, Casablanca et Marrakech, ne peuvent pas le faire au risque de fâcher leurs bienfaiteurs marocains. Surtout maintenant. Après la chute de Tunis, si Marrakech tombe que restera-t-il aux amis journalistes français qui « aiment » le Maroc ?

Trêve de plaisanteries, il faut juste préciser deux ou trois petites choses.

Nous scrutons attentivement les déclarations du gouvernement marocain et à aucun moment ce dernier, qui a vivement accusé l’Algérie d’être derrière « Chris Coleman », n’a déclaré que les documents révélés par « Chris Coleman » étaient des faux ou avaient été manipulés.

Le seul qui l’a fait est Ahmed Charaï, ex-commercial en publicité devenu en un laps de temps assez court à la tête d’un empire médiatique. M. Charaï, qui apparaît beaucoup dans ces révélations a été arrêté il y a quelques années aux Etats-Unis avec une grosse somme d’argent. Incarcéré, il a été libéré après l’intervention de la DGED (Direction général des études et de la documentation) et d’un important membre d’un lobby juif sépharade américain.

Cependant si Charaï reconnaît que son portable a bien été « visité » (comme tous les nôtres pardi !), il n’explique pas quels mails ont été falsifiés ?

Certes, on ne peut pas affirmer que tous les documents sont des vrais, ni le contraire, pour la simple raison qu’il faut les passer tous au peigne-fin. Mais tous ceux que nous avons passés au crible se sont révélés vrais.


Demain

Posté par  admin le 15/12/2014

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http://telquel.ma/2014/12/12/chris-coleman-el-khalfi-denonce-finalement-campagne-enragee_1426130

Chris Coleman: le gouvernement dénonce finalement une campagne «enragée»

12 décembre
11:22
2014
Par Amanda Chapon

Le gouvernement a finalement réagi jeudi 11 décembre à l’affaire du « Wikileaks marocain » : depuis le 3 octobre, le compte anonyme Chris Coleman a publié une masse de documents présentés comme officiels et confidentiels.

C’est le porte-parole de l’exécutif, Mustapha El Khalfi, qui a officiellement brisé le silence jeudi 11 décembre, lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil de gouvernement, plus de deux mois après le début des « fuites » sur les réseaux sociaux de documents diplomatiques présentés comme authentiques, notamment sur le dossier sensible du Sahara. Interrogé par un journaliste, le ministre de la Communication a dénoncé « une campagne enragée » contre le Maroc.

Depuis le 3 octobre, un compte portant le pseudonyme de « Chris Coleman » (chris_coleman24 sur Twitter) a publié sur Facebook puis Twitter des centaines de documents présentés comme officiels − certains même comme confidentiels −, ce que les autorités du royaume n’ont pas démenti. L’identité réelle de l’auteur de ces fuites, qui refuse de répondre aux sollicitations des journalistes, n’est pas connue. Il avait en revanche reconnu dans un tweet vouloir « fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique ».

Une affirmation que ne dément pas Mustapha El Khalfi, au contraire, puisque il estime que l’opération vise « à porter atteinte à l’image et à la puissance » du royaume. Une opération « orchestrée par ses adversaires » assure le porte-parole du gouvernement sans donner plus de précisions.

Cependant, selon l’édition du mercredi 10 décembre du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum,  le ministre Salaheddine Mezouar  a pris moins de précautions et a affirmé devant une commission des Affaires étrangères au Parlement qu’il s’agissait d’une « opération des services algériens ». Le Maroc « n’aura de cesse de présenter les preuves attestant que le voisin de l’est (l’Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara », a ensuite ajouté Salaheddine Mezouar.

Cette « vaine tentative » n’empêchera pas le Maroc de « défendre la patrie et ses institutions », a conclu Mustapha El Khalfi, sans préciser si une enquête était en cours pour tenter de démasquer l’auteur des tweets et des posts, ni formellement démentir la véracité des documents.

Pour rappel, Chris Coleman est à l’origine de la publication de la lettre supposément envoyée par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à son homologue marocain Salaheddine Mezouar qui ferait office de réponse à une demande personnelle du chef de la diplomatie marocaine. Un courrier qui serait faux, selon une source au sein du ministère des Affaires étrangères marocain, qui avait affirmé à Telquel.ma qu’ « elle ne respecte aucun code des courriers officiels entre les deux ministères ».


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http://www.le360.ma/fr/politique/affaire-chris-coleman-reaction-laconique-du-gouvernement-27127

AFFAIRE CHRIS COLEMAN: RÉACTION LACONIQUE DU GOUVERNEMENT

Par Mohamed Chakir Alaoui
le 11/12/2014 à 16h17

Le gouvernement, par la voix de Mustapha El Khalfi, a fini par réagir à la fuite de documents diplomatiques via le compte twitter de Chris Coleman. Une reaction qui reste néanmoins laconique.

Pour Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, la fuite de documents diplomatiques sensibles à laquelle fait face le Maroc est "une campagne enragée, orchestrée par des adversaires, visant à porter atteinte à son image et sa puissance". El Khalfi révèle donc à demi-mot que le fameux Chris Coleman, qui sévit via un compte twitter appelé LeMakhzen, depuis octobre dernier, est à la solde de pays hostiles au Maroc.
Lesquels? Pour quelles raisons précises?
El Khalfi ne le dit pas. Il a livré cette réponse laconique à la question d’un journaliste au cours de la conférence de presse qui se tient à la suite du Conseil de gouvernement. Le porte-parole du gouvernement s’enfonce en déclarant que “cette "opération est vouée à l'échec car le royaume avance fermement vers le progrès en déployant toute son énergie pour défendre son intégrité territoriale". El Khalfi aurait pu se montrer plus convaincant en annonçant par exemple l’ouverture d’une enquête officielle pour déterminer l’origine des fuites ou encore en évoquant les dispositions prises pour verrouiller au mieux la sécurité des câbles diplomatiques du royaume.

Par Mohamed Chakir Alaoui

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http://www.yabiladi.com/articles/details/31736/maroc-mezouar-accuse-renseignements-algeriens.html

Maroc : Mezouar accuse les renseignements algériens d’être derrière la fuite de documents confidentiels

Publié le  11.12.2014 à 18h00 |
Par Mohammed Jaabouk

Devant les sénateurs, le chef de la diplomatie marocaine s'est dit convaincu de l'implication des services de renseignement algériens dans la fuite de documents confidentiels de son département sur Twitter.

L’examen du budget du ministère des Affaires étrangères en commission à la Chambre des conseillers a donné l’occasion à Salaheddine Mezouar d’aborder la question du Sahara occidental. Devant les conseillers, le ministre a réitéré sa détermination de poursuivre une diplomatie offensive contre l’Algérie, promettant de présenter, tout au long de l’année 2015, suffisamment de preuves attestant de l’implication de l’Algérie dans le conflit.

Sur ce point, le Maroc n’a pas encore réellement réussi à convaincre les Nations Unies et certaines puissantes internationales de la responsabilité du voisin de l’Est dans le différend territorial. Celles-ci croient encore que l’affaire concerne essentiellement le Maroc et le Polisario. Néanmoins, la teneur des propos de Mezouar marque une rupture avec la ligne de conduite menée par son prédécesseur, Saâdeddine El Otmani (03/01/2012 - 10/10/2013) à l'égard du voisin de l'Est.

La version de Mezouar sur les fuites de documents confidentiels

Le ministre a été également interpelé par les sénateurs sur la position du royaume, à quelques mois de l’échéance de l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. Mezouar s’est montré optimiste quant à l’issue des discussions d’avril 2015, arguant que la diplomatie marocaine vit de meilleurs moments. Ce qui, selon ses dires, n’est guère le cas pour l’algérienne.

En dépit de ce message très rassurant du ministre des Affaires étrangères, les conseillers ne se sont pas privés d’aborder l’affaire des fuites de documents confidentiels ceoncernant justement le Sahara sur le compte twitter d'un certain "Chris Coleman". Dans sa réponse, Salaheddine Mezouar s’est contenté d’accuser les services de renseignements algériens d’être derrière toute l’opération sans donner davantage de détail sur l’impact de telles révélations sur la diplomatie. Pour autant, le RNIste n’a pas promis l’ouverture d’une enquête interne en vue de déterminer l’origine des fuites et les éventuelles complicités.

Bizarrement, jusqu'à présent les députés et les sénateurs prennent le soin d'éviter d'aborder l'affaire lors des sessions des questions orales qui se tiennent le mardi.

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http://www.demainonline.com/?p=35938
http://www.demainonline.com/2014/12/04/la-guerre-fait-rage-entre-chris-coleman-et-les-services-secrets-marocains/

La guerre fait rage entre « Chris Coleman » et les services secrets marocains

C’est une guerre propre au XXIè siècle. Le hacker « Chris Coleman » qui distille document après document tous les secrets diplomatiques de l’Etat marocain de ces dernières années fait face depuis quelques jours à une guerre sans merci des services secrets marocains.

En réalité, ces derniers sont désespérés. Ils ne savent plus comment faire pour freiner le lent et patient débit de mails et de documents confidentiels qui dénudent la diplomatie et le travail des services secrets marocains.

Il y a quelques heures, il a laissé sur Twitter un message qui résume la terrible offensive lancée contre lui par le Makhzen :

« C’est vrai que depuis quelques jours, le Makhzen a multiplié ses menaces pour me décourager. Il a mobilisé d’importantes ressources, notamment financières, pour empêcher la diffusion des informations ; d’ailleurs il a réussi à obtenir la suspension de mes comptes sur Dropvox, Mediafire et 4shared, moyennant argent. Le déballage va se poursuivre, même au risque de ma vie ».

Pourtant, pour le moment, c’est lui qui gagne. Les noms de dizaines de collaborateurs des services secrets marocains, journalistes français (certains sont bien connus chez nous …), américains et italiens, universitaires et diplomates étrangers, la plupart payés rubis sur ongles, se sont trouvés à découvert. Et apparemment ce n’est qu’un début.

Il y a trois semaines, une page Web espagnole, considérée comme proche des services secrets espagnols, a proposé à « Chris Coleman » de l’héberger sur son site. Certains suiveurs du hacker pensent qu’il s’agissait d’un piège tendu par le CNI (Centre national d’information, le contre-espionnage espagnol) pour le compte de ses homologues marocains. Le site voulait le contacter directement et probablement essayer d’identifier son IP, qui est sûrement faux, pour essayer de le pister.


Coleman n’a même pas daigné répondre.

En tout cas, deux ou trois choses sont sûres maintenant. Cet empêcheur de tourner en rond ne se trouve pas au Maroc. Il n’est sûrement pas seul. Il a préparé son coup depuis longtemps, et enfin, les documents ne sont pas des faux. Ils n’ont pas été manipulés, comme veulent faire croire certains collaborateurs des services secrets. Car, s’ils l’avaient été réellement, le Maroc aurait eu beau jeu de dénoncer cette grossière falsification.

Par exemple, certains articles de presse ou reportages télévisés de journalistes français, commandés et payés par la DGED (Direction générale des études et de la documentation) ont été effectivement publiés ou diffusés à la même époque selon les termes convenus avec les Marocains.

Il y a de fortes chances, si le harcèlement des Marocains, jusqu’à aujourd’hui sans trop de succès à part quelques blocages, continue, pour que « Chris Coleman » finisse par confier son « butin » à Wikileaks, ou le balancer en un seul envoi sur un site sécurisé mais ouvert au public. Plusieurs lanceurs d’alertes se sont déjà proposés de l’aider

Demain

Posté par admin le 04/12/2014

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http://www.demainonline.com/?p=35831
http://www.demainonline.com/2014/12/02/les-extravagances-de-la-princesse-lalla-meryem/

Les extravagances de la princesse « Lalla Meryem »

Un fax publié par le hacker Chris Coleman sur son compte Twitter révèle que la princesse Meryem El Alaoui, alias « Lalla Meryem », fille du défunt Hassan II et soeur du roi Mohamed VI, a ordonné en 2012 à l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à Genève, Omar Hilale, de lui acheter « 40 flacons » d’un produit spécial pour bain de marque Henri Chenot.

C’est un certain Achraf Benyahia, « Directeur du Cabinet des Affaires Privées de Son Altesse Royale la princesse Lalla Meryem », qui a fait la commande ; et qui au passage a confondu l’ambassadeur du Maroc à Berne avec le représentant du Maroc auprès de l’office des Nations unies dont le siège se trouve à Genève, qui, de plus, s’appelle Omar Hilale (muté depuis à New York) et non Mohamed Hilal.

« Nous vous prions de bien vouloir donner vous (sic) instructions à vos services compétant (sic) afin de procéder à l’achat du produit suivant en faveur de Son Altesse Royale La Princesse Lalla Meryem… ».

C’est la première fois qu’on apprend qu’il existe à l’intérieur des ambassades marocaines des « services compétents » pour ce genre de labeur au bénéfice de la famille royale.

De même, aucune indication n’est donnée quant aux modalités de paiement ou de remboursement de la somme qu’a dû débourser l’ambassade pour acheter les parfums de « Lalla ».

On ne peut donc que s’étonner, respectueusement bien entendu, que l’ambassadeur du royaume du Maroc à Genève serve à faire du shopping pour princes et princesses au détriment de sa mission, qui est de défendre et de sauvegarder les intérêts de Tous les Marocains.

Le fax date de 2012, quelques mois seulement après la promulgation de la nouvelle Constitution marocaine de 2011 qui annonçait, selon le régime, une « nouvelle ère » qui ne semble pas concerner certains.

Et bain, dis donc, on n’a rien à dire. Bonne course Monsieur l’ambassadeur !


Demain

Posté par admin le 02/12/2014

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http://www.demainonline.com/?p=35774
http://www.demainonline.com/2014/11/30/jean-francois-cope-et-valerie-hoffenberg-ont-ils-recu-des-cadeaux-des-services-secrets-marocains/

Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services secrets marocains ?


Une nouvelle révélation du hacker Chris Coleman vient de jeter un nouveau pavé dans la mare en mettant sérieusement en doute « l’honorabilité » deJean-François Copé, l’ancien patron de l’UMP, le parti dont Nicolas Sarkozyvient de prendre les rênes.

Dans un mail révélé aujourd’hui dimanche sur Twitter, il est question de » 2 boites cadeau » qui devaient être remis par Ahmed Charaï, homme de presse marocain (sites Web L’Observateur du Maroc, Kifache, la radio Med Radio et le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia) qui travaille main dans la main avec la Direction générale des études et de la documentation (DGED, service de renseignement et de contre-espionnage marocain), à deux députés français de l’UMP Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg.

Les deux cadeaux auraient été remis à Copé et à Hoffenberg dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Le mail est daté du 28 juin 2008.

Dans un autre mail, daté celui-là du 18 juillet 2008, c’est-à-dire quelques semaines après la probable remise des cadeaux, Charaï évoque des« rencontres à Jérusalem et à Paris » avec Copé et Alex Poniatowski, un autre député de l’UMP, durant lesquelles il a préparé avec les deux Français un plan d’action.

Le 22 décembre 2008, Charaï annonce que Jean-François Copé « passera une semaine de vacances à Marrakech », et qu’il devrait dîner avec lui ainsi qu’avec Valérie Hoffenberg le « samedi 27″.

« Peut-être on pourrait lui remettre un coffret », propose Charaï à l’attention de Copé.

Un « coffret » pour Jean-François Copé ?

Généralement, selon les mails et les documents diplomatiques révélés par Chris Coleman, Ahmed Charaï s’est toujours montré très généreux avec les personnes qu’il visite habituellement, en distribuant argent, prébendes, invitations au Maroc et prises en charge.

Une activité qu’il mène en relation directe avec le directeur général de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri.

A ce jour, les révélations de Chris Coleman n’ont pas été démenties par le gouvernement marocain.


Demain

Posté par admin le 30/11/2014

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http://www.demainonline.com/?p=35432
http://www.demainonline.com/2014/11/18/lincroyable-lettre-de-lambassadeur-du-maroc-a-madrid/

L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc à Madrid


Extrait de la correspondance de l’ambassadeur Fadel Ben Yaïch. Pour le texte complet voir plus bas.

C’est indubitablement l’une des perles parmi les dizaines de documents révélés par Chris Coleman, le hacker marocain qui provoque des sueurs froides au Makhzen.

Une correspondance de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, le Maroco-espagnol Fadel Ben Yaïch, ami d’études du roi et homme du Palais, provoque des rires jaunes chez les cadres de la diplomatie marocaine.

Dans cette lettre articulée en trois (3) petits paragraphes, on relève pas moins de quatorze (14) fautes d’orthographe et de conjugaison. Autant dire que l’auteur de ce document devrait dare dare retourner à l’école primaire.

Deux mots n’existent même pas dans le dictionnaire. Pour le mot « Motrel »pas exemple, il s’agit bien évidemment de la petite cité balnéaire de Motril qui se trouve dans la même province, Grenade, d’où est pourtant originaire la famille maternelle espagnole de l’ambassadeur.

Quant à « municipalistes », le mot n’a pas encore été inventé par les linguistes.

L’ambassadeur du Maroc à Madrid Fadel Ben Yaïch.

En ce qui concerne la syntaxe et la ponctuation, cette correspondance officielle montre à quel point nos diplomates sont nuls quand ils s’aventurent dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas.

A l’évidence la personne qui a rédigé cette note n’a rien à voir avec la langue de Molière et il est douteux qu’il ait étudié au Collège royal de Rabat, comme c’est le cas de M. Ben Yaïch.

A moins que ce collège dit d’élite ne soit pas ce qu’il prétend être.

La correspondance de M. fadel Ben Yaïch.

Quand en début d’année Fadel Ben Yaïch a été nommé ambassadeur du Maroc à Madrid, beaucoup de diplomates, espagnols et marocains ont fait part, en privé bien entendu, de leur étonnement. L’intéressé, un intermédiaire pour hommes d’affaires espagnols, n’avait aucune expérience dans le domaine de la diplomatie, et encore moins dans la politique.

Ses seuls mérites est d’avoir eu un père tué lors du coup d’Etat de Skhirat, et d’avoir vécu, à l’instar de sa soeur Karima (actuelle ambassadrice du Maroc au Portugal), au Palais royal.

Or, l’ambassade du Maroc à Madrid de par sa sensibilité est un haut lieu de politique étrangère.

Mais comme toujours quand il s’agit d’une décision prise par « Sidna », tout le monde a préféré fermer sa gueule.

Avec les résultats que l’on sait aujourd’hui.


Abdelilah Gueznaya

Posté par admin le 18/11/2014

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http://www.demainonline.com/?p=35391
http://www.demainonline.com/2014/11/16/houria-essalmi-aurait-triche-pour-devenir-membre-dun-groupe-de-travail-de-lonu/

Houria Essalmi aurait triché pour devenir membre d’un groupe de travail de l’ONU


La Marocaine Houria Essalmi qui avait été élue en mars dernier à Genève membre du Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), une désignation qu’elle avait qualifiée de «reconnaissance de l’expertise du Maroc et du Conseil national des droits de l’Homme», a eu droit un jour avant que sa candidature ne soit examinée par le Groupe consultatif du Conseil des droits de l’homme à la liste confidentielle des questions qui allaient lui être posées.

Le 9 janvier 2014, un jour avant que Mme Essalmi, une éminente membre du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), ne soit interviewée par des membres de l’ONU, l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, transmettait dans une note confidentielle (voir ci-bas) au ministre marocain des affaires étrangères, les questions qui allaient être posées à la candidate marocaine le 10 janvier.

Dans sa note Hilale faisait même des suggestions de ce que devait dire et faire Mme Essalmi lors de son examen devant l’ONU…

Et effectivement, au mois de mars Houria Essalmi était acceptée au sein de ce groupe de travail de l’ONU.

Cette énième révélation de Chris Coleman, le hacker marocain qui distille depuis le mois d’octobre des documents confidentiels marocains, confirme plusieurs soupçons.

Les autorités marocaines ont réussi à acheter la conscience de plusieurs fonctionnaires et membres de l’ONU. Toute une frange de la société civile marocaine, surtout des « militants » des droits de l’homme, a été retournée par le régime jusqu’au point de tricher et de bénéficier du travail sale (espionnage ou corruption) effectué par ses services secrets pour obtenir par exemple la liste des questions de l’examen de Mme Essalmi.

Dans un article dithyrambique publié par le quotidien ittihadi Libération, le 29 mars 2014, il était fait faisait l’éloge de Mme Essalmi de la sorte :

Le choix de Houria Essalmi, désignée membre du groupe de travail sur les disparitions forcées au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, est un signe de reconnaissance d’un parcours personnel, mais aussi une manière de faire la lumière sur un grand dossier. Une grande consécration, dans la mesure où il s’agit d’un processus qui consiste d’abord à sélectionner des candidats éligibles, à travers le monde, puis à passer un entretien sévère et enfin à être approuvé par le Conseil des droits de l’Homme, en assemblée générale, à Genève. Une consécration d’une jeune femme battante, méticuleuse et calme, mais éprise des valeurs humaines. Sa souplesse, sa flexibilité, sa crédibilité et son abnégation la désignent comme proche de toutes les tendances actives en matière des droits de l’Homme.

On veut bien croire que Mme Essalmi soit une « une jeune femme battante, méticuleuse et calme », mais « l’entretien sévère » n’en était pas un puisqu’elle savait l’avance les questions qu’on allait lui poser.

Badr Soundouss

La correspondance de l’ambassadeur Omar Hilale.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Houria-Essalmi-1.jpg

Questions qui allaient être posées à Mme Essalmi.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Houria-Essalmi-2.jpg

Posté par admin le 16/11/2014.

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http://www.demainonline.com/?p=35302
http://www.demainonline.com/2014/11/14/larmee-tres-en-colere-contre-yassine-mansouri-et-la-dged/

L’armée très en colère contre Yassine Mansouri et la DGED

Des officiers supérieurs marocains auraient fait récemment de très vives critiques envers Mohamed Yassine Mansouri, le directeur général de laDGED (Direction générale des études et de la documentation), les services secrets extérieurs.

Ces officiers auraient fait savoir que le piratage de dizaines de milliers de documents diplomatiques marocains, souvent confidentiels, par un certainChris Coleman, un faux nom mais un vrai sympathisant du Front Polisario, qui les diffuse inlassablement sur son compte Twitter, ne se serait jamais produit s’il avait eu un militaire à la tête de la DGED, comme par le passé.

Même les noms de certains agents secrets, ainsi que leurs adresses emails ont été révélés par Chris Coleman. Ce qui dénote un grand amateurisme à la DGED au moment de protéger ses sources, ses systèmes informatiques et ceux des affaires étrangères, dont elle est partie prenante.

Mais voilà, comme Mohamed Yassine Mansouri est un très proche ami du roi, qui l’a nommé à ce poste, la faute est évidemment partagée. Sauf que personne ne proclamera jamais cette vérité élémentaire.

En attendant, Chris Coleman a encore frappé aujourd’hui. Il vient de publier un document confidentiel du très bavard représentant (ambassadeur) permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, où il est question d’un espion à la solde des Marocains au coeur du Secrétariat général de l’ONU.

Selon l’ambassadeur Hilale, une « source amie » qui travaille au Secrétariat général de l’ONU, lui a remis une « note confidentielle » du briefing sur le conflit du Sahara occidental qui devait être remis au Secrétaire juridique de l’ONU.

Allô ? Est-ce qu’il y a quelqu’un pour protéger les secrets d’Etat du Maroc ?


Badr Soundouss


Première partie du courrier de l’ambassadeur Hilale où il est question d’une « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/confidentiel-1.jpg

Deuxième partie du courrier de l’ambassadeur Hilale où il est question d’une « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Confidentiel-2.jpg

Le document du briefing soutiré par les Marocains grâce à la « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Confidentiel-3.jpg


Posté par admin le 14/11/2014


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http://salahelayoubi.wordpress.com/2014/11/01/maroc-la-diplomatie-de-la-corruption-tous-azimuts/
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/11/maroc-la-diplomatie-de-la-corruption.html?spref=tw

Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts

Si les câbles twittés par chris_coleman24 ont eu un mérite, c’est d’avoir montré le véritable visage de la diplomatie marocaine. Même si <certains> d’entre eux se sont révélés être des <faux>, il n’en demeure pas moins que les autres, montrent l’ampleur des dégâts infligés aux affaires étrangères par des décennies d’infantilisation, menée par le Palais et par un système de recrutement et d’avancement qui fait appel au népotisme, plutôt qu’au mérite et où tout le monde semble trouver son compte. Le régime se rassure en nommant des fonctionnaires dociles et médiocres à des postes sensibles, dans des villes prestigieuses, moyennant l’obligation pour ces derniers d’une stricte observance des règles édictées par le palais de ne jamais prendre d’initiatives, ni se risquer à des fréquentations non autorisées, sous peine de mise à l’écart brutale. Tout le contraire des règles de la diplomatie dont on sait qu’elle se fait à coup d’initiatives personnelles et de dynamisme.

Plusieurs des documents révèlent le modus operandi de notre représentant permanent auprès des Nations Unies, Omar Hilale qui se résume en deux mots, fayotage et corruption. Ainsi lorsque l’intéressé s’apprête, par exemple, à rencontrer le 15 mai 2013, Navanethem Pillay, la haut commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, il écrit, histoire de donner à penser que son emploi du temps est particulièrement chargé :

« Parallèlement et afin de neutraliser toute nuisance potentielle au sein du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) , j’ai même rencontré pendant une heure, le tunisien Frej Fennich ………………Voulant verrouiller totalement l’intéressé, j’ai demandé à son ami intime, de lui demander de contribuer positivement à minimiser l’impact de cette rencontre. ».

Le reste du document est à l’avenant, avec la mise « en exergue (de) l’estime que Madame Pilnay éprouve pour le Maroc en général et la vision courageuse de Sa Majesté le roi, en particulier ».

Après cette tirade indigeste, semblant tout droit sorti des dépêches de la Maghreb Arab Press (MAP), on comprend l’indigence intellectuelle que cherche à se faire pardonner notre diplomatie, à coups de tagines, d’invitations et de corruption.

Le plus grave est à venir, lorsque l’ambassadeur évoque clairement la piste de la corruption pour « intéresser Madame Pillay financièrement, en raison des réductions drastiques du budget du HCDH………. », avant de confirmer que celle-ci a bien eu lieu, dans le câble daté du 1° février 2014, avec « une généreuse contribution volontaire annuelle d’un million de dollars etc……… »

Une donation qui semble justifier la stupéfiante déclaration de la Haut commissaire, à l’issue de sa visite au Maroc, en mai dernier et dans laquelle elle soulignait gênée, « que le pays avait fait de grands progrès, vers une meilleure protection des droits de l’homme…. », avant de se racheter, en reconnaissant « que beaucoup restait à faire, notamment en matière de liberté d’expression. »

D’autres documents accablent notre homme promu, depuis, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, à New York depuis le 14 avril 2014, après avoir sévi depuis les rives du lac Léman, où il officiait comme représentant à la mission du Maroc auprès de l’ONU. Une promotion largement due au caractère de grand corrupteur du personnage que n’effraient nullement les sommes faramineuses que le pays injecte à puits perdu dans des causes tout aussi perdues, comme lorsqu’il recommande vivement d’inviter Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, qualifié de « fervent Tijane » pour un pèlerinage à Fès, dans des lignes qui en disent long sur la politique africaine du Maroc.

Chaque câble confirme ce qu’on savait déjà, sur les pratiques indignes de l’Etat marocain, telles que l’achat des consciences, le financement des campagnes électorales de pays tiers, le népotisme, les invitations dispendieuses des thuriféraires de la dictature.

Omar Hilale qui n’a ni le pouvoir, ni le début du commencement d’une idée, pour sortir le Maroc de l’ornière du Sahara et du lourd dossier des atteintes aux droits de l’homme, n’a donc plus que la corruption comme stratégie. Il n’ignore, en effet pas, que celle-ci, en même temps qu’elle rapproche ses acteurs, en fait des complices et les détenteurs de secrets inavouables. Elle les rend, du même coup, indéboulonnables, ce qui explique pourquoi tant de corrompus continuent de graviter autour du palais, inamovibles et taiseux, face aux exactions du régime.

Salah El Ayoubi

Publié le samedi, novembre 01, 2014

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http://www.yabiladi.com/articles/details/30600/diplomatie-document-confidentiel-revele-strategie.html

Diplomatie : Un document confidentiel révèle la stratégie marocaine en Amérique latine

Publié le 30.10.2014 à 18h47 |
Par Mohammed Jaabouk

Décembre 2012, la Direction des affaires américaines au ministère des Affaires étrangères propose un plan d’action  ciblant l’Amérique latine, une région connue pour sa proximité avec le Polisario et où le royaume peine à asseoir son influence, même si au début des années 2000, Rabat avait enregistré quelques succès. Détails.

Une délégation du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d'Amérique centrale et des caraïbes (FOPREL) a effectué du 27 au 29 octobre une visite au royaume. Bien que cette partie de l’Amérique ne compte aucun pays siégeant au conseil de sécurité (en tant que membre non-permanent), le soutien exprimé par les membres de la mission au Maroc sur le dossier du Sahara occidental, est un point à mettre à l’actif de notre diplomatie. Une stratégie élaborée en 2012, comme vient de révéler un document confidentiel du ministère des Affaires étrangères, publié sur Twitter par un certain Chris Coleman.

Contexte critique pour le Maroc en 2012

Le 14 décembre 2012, la Direction des affaires américaine au sein du MAE adresse une note à Saâdeddine El Othmani, à l'époque chef de la diplomatie, sur le plan d’action pour l’Amérique latine au titre de l’année 2013. Une région où le Polisario enregistre un certain succès, au point que neuf Etats reconnaissent la « RASD ». « L’Amérique Latine est en proie, depuis ces derniers mois, à un activisme acharné des séparatistes, qui ont intensifié leurs manœuvres auprès des divers milieux latino-américains, notamment gouvernementaux, parlementaires, académiques et de la société civile, pour obtenir des soutiens et des revirements de positions à l’égard de la question du Sahara », alerte la DAA.

Le Polisario, comme le reconnait le document confidentiel, a pu obtenir des revirements de position de la part de pays anciennement acquis au Maroc, tels le Salvador, l’Uruguay et le Paraguay. Mais ce dernier Etat a officiellement retiré sa reconnaissance de la RASD, en janvier 2014. 

Des  pays « irrécupérables » pour le Maroc

En vue de renverser la vapeur en faveur du royaume, la feuille de route marocaine prévoit « un déploiement de notre action diplomatique ciblant : les pays amis du Maroc siégeant au Conseil de sécurité et les pays latino-américains amis traditionnels à préserver ».

Plus réaliste, le document classe des pays dans la case d’ « irrécupérables, entièrement acquis aux séparatistes ». Il s’agit des pays membres de « l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique » (ALBA), composée de la Bolivie, de l’Equateur, du Venezuela et du Nicaragua avec lesquels « il est impossible dans les circonstances actuelles d’engager un dialogue constructif. Tant que les gouvernements de ces Etats n’auront pas changé (élections présidentielles), ils continueront de constituer "le fief" des séparatistes ». La rédaction du plan d’action a précédé, de quelques mois, le décès de Hugo Chavez, survenu le 5 mars 2013.

Qu’en est-il du résultat ?

En dépit de ce constat, la Direction des affaires américaines propose un renforcement du « partenariat politique » ; du « partenariat économique et commerciale » et rehausser « le niveau de la présence du Maroc » sur le plan régional. Après presque deux années suite à la mise en application de ce plan d’action, Rabat a réussi à arracher la suspension de la reconnaissance de la RASD par le Panama et le Paraguay.

Au niveau économique, le royaume est, depuis mi-février dernier, membre observateur au sein de l’Alliance du Pacifique, un groupement régional composé du Chili, le Pérou, le Mexique et la Colombie.

Néanmoins, les nouvelles en provenance de l’Amérique latine pourraient être en défaveur du Maroc. La réélection de Dilma Rousseff à la tête du Brésil a été très bien accueillie par le Polisario, puisque la présidente avait promis à des députés de gauche de reconnaitre prochainement la RASD. Rabat a, également, du souci à se faire avec l’élection du Venezuela,  pour un mandat de deux années, au Conseil de sécurité. Caracas, même sans Hugo Chavez, gardera la même politique étrangère avec son successeur, Nicolas Maduro.

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http://www.zegpress.com/2014/10/31/le-compte-chris-coleman-ou-lart-de-produire-de-vrais-faux-documents/

Le compte chris coleman ou l’art de produire de vrais faux documents

في تحقيقات أكتوبر 31, 2014 69 زيارة

Actuellement circuleraient sur le Net de prétendus documents officiels marocains qu’un certain inconnu sur Twitter sous le pseudo de Chris COLEMAN présente comme étant des documents officiels, confidentiels et compromettants vis-à-vis de la diplomatie Marocaine ; en particulier concernant l’affaire du Sahara.

Ce Chris COLEMAN veut faire croire donc à tous les naïfs qui veulent bien le croire que les documents qu’il lache sur le Net sont des vrais et sont compromettants pour la diplomatie marocaine.

Pourquoi faut-il être très prudent par rapport à ces prétendus documents officiels ?

1) Car contrairement à Wikileaks qui est une organisation mondialement connue, ce Chris Coleman est un total inconnu. …….On sait juste de lui qu’il va des sites du Poliasrio….autant dire rien….car des marocains hostiles au Polisario qui vont visiter leurs sites de propagande…pour l’étudier……il y en a plein.

2) Des vrais faux documents lâchés sur le Net ont déjà été produits comme par exemple en France : c’est en effet déjà arrivé à la Ministre française d’origine marocaine Najat VALLAUD BELKACEM : ces détracteurs, des extrémistes de droite français ont récupéré des documents avec l’entête Education Nationale, comportant la photocopie de sa signature et ont fabriqué un faux texte….Ceci est très facile à faire. Un jeu d’enfant. ……Il est aussi très facile de reproduire de faux E-Mail.

3) Comment a-il pu les intercepter sachant que tous les Ministères, au Maroc et ailleurs dans le Monde, disposent d’un système de protection anti-intrusion ou anti-piratage. Les Marocains ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils savent qu’ils sont espionnés par leurs ennemis déclarés comme par leurs prétendus amis et alliés.

Je vous invite tous un jour à discuter avec un Ingénieur Systèmes et Réseaux et vous verrez que ce n’est pas aussi simple que cela de pirater un ordinateur distant. C’est très loin d’être à la portée de n’importe quel utilisateur même très averti de l’informatique. Le cinéma déforme de très loin la vérité concrète.

Ce qui me fait vraiment rire c’est la naïveté de certains sites journalistiques marocains, qui diffusent des articles sur les prétendues révélations de ce Chris COLEMAN (comme le site Yabiladi qui cherche à avoir plus de lecteurs pour des raisons de contrats publicitaires).

Il faut savoir que le Webmaster de ce site Yabiladi interdit aux Marocains, sous peine de bannissement, de produire sur le forum des articles sur l’Algérie de peur de perdre ces clients Franco-algériens …autant appeler cela une vraie trahison…quand on sait que plusieurs sites d’informations algériens excellent dans les articles anti-Maroc et excellent aussi dans la censure des commentaires pro-maroc.

Le plus triste, c’est de voir les commentaires de lecteurs naïfs qui prennent pour argent comptant les infos qu’ils lisent sur le Net. Sur le Net, toutes les sources ou sites d’informations ne se valent pas. Par exemple, la Fausse Encyclopédie Wikipédia ne vaudra jamais une vraie encyclopédie (comme Larousse, Universalis, Britanica etc…) ou des sites écrits par des spécialistes et experts.

Même le site Demain online (interdit au Maroc), dirigé par un certain Ali LMBARET (dont l’hostilité maladive au régime marocain l’a poussée jusqu’à produire des articles du Service Press du Polisario) ne fait pas d’articles sur ce Chris Coleman tant les ficelles sont grossières.

Voici un lien vers un article sur ce Chris COLEMAN…
lisez et faites vous votre propre jugement……
“Sahara : Un document confidentiel sur des entretiens entre Hilale et Ross, révélé sur Twitter
http://www.yabiladi.com/articles/details/30600/diplomatie-document-confidentiel-revele-strategie.html


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http://www.medias24.com/NATION/DEFENSE/150194-Un-mysterieux-corbeau-continue-a-mener-une-campagne-anti-marocaine.html

Un mystérieux corbeau continue à mener une campagne anti-marocaine

Par B.B.
Mercredi 29 octobre 2014 à 08h23

C’est clairement une entreprise de déstabilisation dirigée contre le Maroc ou une vengeance personnelle. Voire les deux. Le résultat est d'ailleurs le même. Le Maroc est ciblé et en particulier sa politique au Sahara.

Le mystérieux compte Twitter du nom de Chris Coleman continue à diffuser des documents où l’authentique se mêle au faux.

Quels documents sont fuités? Des fichiers présentés comme des correspondances internes au ministère des Affaires étrangères relatives à la défense des positions du Maroc sur le Sahara; des échanges de mail manifestement piratés tendant à prouver que des journalistes étrangers ainsi que des responsables sont approchés, voire achetés pour épouser les points de vue marocains ; des correspondances privées sans aucun intérêt pour le lecteur ; un document censé montrer l’intention du Maroc de lancer une industrie de la défense (information sans aucun intérêt car cette intention est bien connue)…

Les documents sont-ils authentiques? Impossible de le savoir. Mais comme l’écrivait Médias 24 le 7 octobre, les méta-données n’ont pas été effacées et instillent le doute.

Selon une enquête que vient de publier le portail de décryptage de l’actualité Arrêt sur images, il y a vraisemblablement un mélange entre le faux et le vrai.

A qui profite le crime? Contrairement à ce qu’on a pu lire ici et là, notamment sur les réseaux sociaux, il ne s’agit pas d’un Snowden, ni d’un Wikileaks marocain. En effet, ces derniers balancent tout, ce qui est favorable et défavorable. Et les livrent à des journaux bien choisis pour que ces derniers fassent leur travail d’enquête et d’information.

Ici, la volonté de nuire est évidente. Donc, c’est un travail orienté.

Le principal dossier qui est ciblé est l’affaire du Sahara. On peut donc penser soit à un travail de barbouzes et d’officines de renseignements, soit à une vengeance personnelle, soit les deux.

Le ministère des Affaires étrangères est également ciblé. La plupart des documents authentiques proviennent apparemment de ce ministère ou ont pu transiter par lui.

Les services marocains, en particulier la DGED et la DST sont interpellés. La sécurité parfaite n’existe pas mais il y a clairement des failles au niveau des échanges de correspondances  et des stockages de documents.

L’auteur de ce travail de sape veut faire accréditer l’idée que le Maroc utilise tous les moyens, même les plus inavouables, pour faire progresser le dossier du Sahara. Oui, mais à supposer que cela soit vrai, n’est-ce pas légitime?

L’auteur veut également discréditer des journalistes ou des personnalités qui ont soutenu les positions marocaines, en laissant croire qu’ils ont été achetés ou manipulés. Des journalistes français connus ont été nommément accusés d’avoir touché de l’argent. Contactés par Arrêt sur images, ils nient en bloc.

Au final, il n’y a pas de révélations fracassantes, mais des dizaines de documents, représentant des centaines de pages, en partie authentiques et en partie fabriqués, tendant à fragiliser la position du Maroc dans l’affaire du Sahara. C'est une opération d'intox qui cible le Maroc et/ou des responsables marocains.

Pour le moment, c’est tout ce qu’on peut en dire.

 
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http://www.le360.ma/fr/politique/fuites-de-documents-diplomatiques-premiere-reaction-officielle-24501

FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES: PREMIÈRE RÉACTION OFFICIELLE

Par Hicham Alaoui
le 05/11/2014 à 00h50 (mise à jour le 05/11/2014 à 06h55)

Kiosque360.La fuite de documents diplomatiques marocains classés secrets n’est, semble-t-il, qu’une manigance de plus du régime algérien qui, décidément, ne lâche pas prise. La fuite de ces correspondances de hauts diplomates marocains a suscité un tollé. Mbarka Bouaida tire l’affaire au clair.

La fuite de documents diplomatiques marocains classés secrets n’est, semble-t-il, qu’une manigance de plus du régime algérien qui, décidément, ne lâche pas prise. En 40 ans, il a déboursé une somme astronomique pour financer sa guéguerre diplomatique contre le voisin marocain, une guéguerre notamment focalisée sur la question du Sahara. La fuite de ces correspondances de hauts diplomates marocains a suscité un tollé. Mbarka Bouaida tire l’affaire au clair.
 
Invitée au «Club L’Economiste», la ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la Coopération n’a pas hésité à pointer du doigt Alger, accusée d’être l’instigatrice de cette guerre électronique ciblant le Maroc. «L’opération, exécutée par des pro-polisario  avec le soutien de l’Algérie, vise à mettre les bâtons dans les roues de la diplomatie marocaine et à contrer les avancées enregistrées par le Royaume en matière de défense de son intégrité territoriale », souligne ainsi Mbarka Bouaida, citée par le journal Assabah dans sa livraison de ce mercredi 5 novembre.
 
La ministre déléguée a rappelé que la guerre électronique contre le Maroc avait débuté en mars dernier et «ne cible pas uniquement le département des affaires étrangères», relevant que les contenus et dates des documents fuités ont été sournoisement modifiés.
 
Manigances en chaîne

Ces manigances, «superfétatoires» et «ostentatoires», n’auront aucun impact sur «l’équilibre de la diplomatie marocaine», a cependant assuré Mbarka Bouaida en faisant savoir qu’elle avait déposé une plainte à ce sujet auprès de l’instance onusienne et que l’administration avait publié un communiquer sur Twitter à propos de ces violations.
 
Au sujet de la crise diplomatique entre Rabat et Alger, Mbarka Bouaida ne mâche pas ses mots.  Pour elle, le voisin de l’Est persiste à entretenir la «guerre froide», et le Maroc ne trouve pas de véritable interlocuteur au sein d’un régime algérien ambigu, qui s’acharne à multiplier ses campagnes hystériques contre le Royaume. Une pratique qui ne fait que prendre de l’ampleur à l’approche de chaque rendez-vous organisé autour du Sahara au niveau de l’ONU.
Et de conclure que le règlement de la question des frontières n’obéit pas à un agenda unilatéral. La stratégie de la fuite en avant qu’adopte l’oligarchie militaro-politique algérienne pourra-t-elle encore une fois sauver ce régime au bord de la déroute?


Par Hicham Alaoui

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http://www.le360.ma/fr/politique/diplomatie-a-qui-profite-la-fuite-de-documents-secrets-23783

DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA FUITE DE DOCUMENTS SECRETS?

Par Mohamed Chakir Alaoui
le 26/10/2014 à 16h32 (mise à jour le 26/10/2014 à 17h47)

Cette fuite dévoile la vulnérabilité du système de communication «protégé» entre nos représentations diplomatiques étrangères et le département des Affaires étrangères.

C’est le grand déballage via twitter de documents diplomatiques secrets. L’approche comme le timing laissent penser à des fuites savamment orchestrées et qui remettent en question le niveau de vigilance quant à la confidentialité de nos correspondances diplomatiques.

Au sein de la #twittoma, il se fait appeler "Le Makhzen". Et il sévit depuis le 3 octobre en balançant des correspondances secrètes ayant trait à la cause du Sahara. Avec des commentaires résolument critiques quant à l’approche marocaine du traitement de ce conflit, l’auteur de ce compte sur Twitter a commencé par balancer des informations à caractère obsolète. C’était là probablement un teasing qui prépare à des révélations plus embarrassantes.

Car ces derniers jours "Le Makhzen" a intensifié son déballage. Pis, il prend des proportions inquiétantes et surtout nuisibles aux actions entreprises pour la défense de notre cause nationale. Des correspondances diplomatiques récentes entre le représentant permanent du Maroc aux Nations unies et sa hiérarchie à Rabat sont rendues publiques. Elles mettent à nue nombre des axes de la stratégie de la diplomatie marocaine qui redouble d’efforts ces temps-ci, en vue de neutraliser les manœuvres du camp adverse. Surtout que le rapport intermédiaire de l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara est en cours de finalisation et fera bientôt l’objet de débats dans les instances onusiennes. La fuite de tels documents prive ainsi notre diplomatie de tout effet de surprise et rend publiques ses actions en coulisses, nécessaires dans tout travail de sensibilisation de la communauté internationale.

Les dernières fuites orchestrées, ce dimanche, sur Twitter se rapportent à des correspondances confidentielles entre Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations unies à New York, et Salaheddine Mezouar. Interrogé par le360, une source proche du dossier admet "qu’il s’agit d’une affaire grave", avant de préciser "qu’une enquête a été diligentée par les autorités marocaines". Notre source émet toutefois des doutes sur la véracité des documents rendus publics. "Il faut attendre les résultats de l’enquête en cours", conclut-elle.


La main secrète des services algériens?

Force est de reconnaître que face à l’ampleur que prend ce déballage, de nombreuses questions fusent. Il paraît très peu probable qu’il s’agit là d’une action individuelle d’un compatriote, adepte de la "totale information" à la Julian Assanges. Toutes les révélations se rapportent à un seul sujet: le Sahara marocain. Qui dépense des milliards de dollars par an dans l’espoir de contrer la souveraineté du royaume sur ses territoires du sud? Qui a intérêt à affaiblir la diplomatie marocaine? Le timing et l’approche font pencher la balance vers Alger. La main secrète des services algériens, qui ne ménagent aucun effort pour déstabiliser le royaume, pèse lourdement sur ce dossier. Et pour cause, pirater des câbles diplomatiques classés secrets n’est pas à la portée du premier venu. Cela nécessite des moyens humains et matériels que seuls des services de renseignement structurés sont à même d’obtenir. Cette fuite a d’ailleurs le mérite de dévoiler la vulnérabilité du système de communication "protégé" entre nos représentations diplomatiques étrangères et le département des Affaires étrangères. Un système que nos responsables gagneraient à restructurer de fond en comble. Car si les documents fuités venaient à se révéler authentiques, cela constituerait une défaillance impardonnable.

Par Mohamed Chakir Alaoui

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http://www.le360.ma/fr/politique/france-maroc-je-taime-moi-non-plus-23153

FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI NON PLUS!

Par Mohamed Chakir Alaoui
le 16/10/2014 à 13h03 (mise à jour le 16/10/2014 à 13h44)

Malgré les beaux discours et les petits gestes d’amitié, le froid diplomatique continue de souffler sur l’axe Rabat – Paris. Les gestes concrets tardent à venir, alors que les provocations continuent…

Cela s’est passé au Caire, dimanche dernier, en marge de la réunion des pays donateurs pour la reconstruction de Gaza. M’barka Bouaida, notre ministre déléguée aux Affaires étrangères, croise Laurent Fabius, le locataire actuel du Quai d’Orsay. La ministre marocaine tout sourire lui tend la main. Fabius la regarde de haut et lui tourne les talons. Pas du tout élégant de la part du diplomate en chef de la République…

La veille, c’était le boss de Bouaida (au parti comme au ministère) qui renvoyait la France à son passé colonialiste. Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères, profitait de sa tribune en réunion de la majorité pour tenir un discours virulent à l’adresse de la République, qu’il a pris soin de ne pas citer nommément. Le ministre en a pris, des coups, de la part de nos amis de l’Hexagone. Souvenez-vous : la fouille en règle que le ministre avait subie, en mars dernier, à l’aéroport Charles De Gaule alors qu’il était en transit. Autres déconvenues peu diplomatiques: ces rumeurs sur sa présumée nationalité française ou encore cette fuite orchestrée, en septembre, de la lettre qu’il a reçue de Laurent Fabius pour l’aider à trouver un emploi à sa fille en France.

Ce genre d’attaques sur le plan personnel, Mezouar n’est pas le seul à en faire les frais. M’barka Bouaida, sa ministre déléguée, vient elle aussi de voir des photos et un courriel qui relèvent de sa vie privée fuiter…

Provocation et ingérence

Mais c’est au plus haut dans l’échelle de l’Etat que les incidents diplomatiques se multiplient et entachent le climat de confiance sur l’axe Rabat – Paris. Le 20 février dernier, la police française, avec ses gros sabots, a débarqué dans la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris, pour notifier une convocation à Abdellatif Hammouchi (haut sécuritaire marocain, patron de la DGST) pour une plainte farfelue et sans aucun égard au circuit diplomatique. Le jour même, le quotidien Le Monde prêtait des propos graves à l'ambassadeur de France aux Nations Unies, Gérard Araud, traitant le Maroc de «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre». Malgré la protestation officielle du royaume, et les excuses tout aussi officielles de la République, la provocation ne s’est pas arrêtée là. Elle a même mué en ingérence. En mai, Mohamed Anbar, un magistrat marocain (radié depuis), a été reçu à l’ambassade de France à Rabat pour discuter de la suspension de la coopération judiciaire entre les deux pays, sans aviser le ministère marocain de la Justice. Pis encore, une partie de la diplomatie française n’a pas apprécié que le département des Affaires étrangères marocain réagisse et convoque l’ambassadeur, pour explication au sujet de cette réunion qui avait rassemblé, en plus du juge marocain non autorisé, un juge de liaison français et un représentant des services français de renseignement…

Entre discours et actes

«Une frange du quai d’Orsay a toujours cette attitude paternaliste avec le Maroc. Elle n’admet pas que la diplomatie du royaume refuse de se soumettre et lui demande des comptes légitimes», explique une source proche des milieux diplomatiques. Et d’ajouter: «mais il y a plusieurs occupants du quai d’Orsay qui ne comprennent pas d’où viennent ces nuisances sur les relations franco-marocaines. Surtout que les discours officiels se veulent très conviviales et ne reflètent pas la moindre crise». Et il est vrai que les discours sont faits pour amadouer…
Le dernier en date, prononcé par le président François Hollande, mardi dernier, ne sort pas de ce registre. En inaugurant l'exposition "Le Maroc contemporain" à l'Institut du monde arabe (IMA), il a eu des propos rassurants quand au dépassement de cette crise: "Je veux maintenir les relations de confiance et dépasser les difficultés qui peuvent parfois surgir parce que nous avons besoin l'un de l'autre", a-t-il lancé. Mais dans l’assistance, de tels propos n’ont pas suffi pour rassurer. Car de telles promesses peinent à contrer les manœuvres en coulisses qui minent l’entente entre les deux pays. Certaines parties s’activent à multiplier les provocations pour empêcher un retour à des relations normales. « Alors que l’on a le sentiment que le gouvernement français veut tourner la page de la crise, des parties en France oeuvrent à contresens de cette volonté », ajoute notre source. Ces parties empêchent de faire ce que les politiques disent.

D’ailleurs bien avant Hollande, son Premier ministre, Manuel Valls – à l’occasion de la cérémonie de célébration de la fête du Trône à l’ambassade du Maroc à Paris – a répété le même refrain, à quelques mots près. Il avait même annoncé une visite officielle au royaume qu’il n’a jamais entreprise. Parce que entre temps, il y a eu encore une fois une série d’actes hostiles en direction du Maroc, orchestrés en coulisse par les mêmes parties occultes. Deux questions légitimes demeurent : est-ce que le gouvernement français n’a pas assez d’autorité sur ces parties pour mettre un terme à leur nuisance ? Ou est-ce qu’il n’y a pas suffisamment de volonté pour leur signifier d’arrêter ces provocations à répétition ?

Les vrais alliés des deux pays, liés par des intérêts économiques et culturels, espèrent voir les beaux discours se transformer en actes concrets. Car comme dit l’adage: il n’y a pas d’amour… il n’y a que des preuves d’amour. C’est valable, plus qu’ailleurs, en relations internationales.


Par Mohamed Chakir Alaoui

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http://www.medias24.com/NATION/DEFENSE/150194-Un-mysterieux-corbeau-continue-a-mener-une-campagne-anti-marocaine.html

Des fuites de documents ciblent des responsables marocains

Par Omar Radi
Mardi 7 octobre 2014 à 17h05

Plusieurs documents confidentiels ou privés de personnalités connues ou de responsables gouvernementaux sont diffusés depuis quelques jours sur internet, dans ce qui semble être une guerre des services de renseignements. Le point.

Cela fait plus de deux semaines qu’un dénommé Chris Coleman diffuse des documents censés être confidentiels sur les réseaux sociaux, où il s’en prend principalement à des  responsables de la diplomatie marocaine, ainsi qu’au service de contre-espionnage marocain, la Direction générale des études et de la documentation, la DGED.

La première “fuite” de Coleman a été largement suivie par la presse. Elle avait concerné une lettre du ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius à son homologue marocain, Salaheddine Mezouar.

Dans la correspondance, Fabius assurait à Mezouar que des ordres ont été donnés pour que la fille de ce dernier reçoive un permis de travail, afin de rejoindre l’équipe de Mckinsey France qui l’avait embauchée.

Il y a quelques jours, Coleman informe une mailing list bien remplie de journalistes et personnalités marocaines que son compte sur Facebook a été supprimé après un signalement massif, probablement en réaction aux premiers documents qu’il avait sortis sur des membres de l’exécutif et de la DGED, portant sur leur travail et, pour certains, il avait même révélé des éléments de vie privée.

Viré de Facebook, Coleman migrera par la suite vers Twitter où il mettra en ligne plusieurs autres documents, qu’il hébergera sur le site de hosting Mediafire. Même scénario que sur Facebook, le compte de “l’agent secret” sera supprimé après une vague de signalements.

Relations avec Israël, copinage et liens d’influence avec certains médias et journalistes américains, sortie de livres “commandés”, les documents mis en ligne par Chris Coleman n’ont pour l’instant pas provoqué de réactions de la part des personnalités concernées.

L’une des thèses évoquées par le microcosme qui a suivi ces fuites est qu’il s’agit d’une guerre du renseignement, dirigée contre le Maroc. Le compte Twitter en question est truffé de références au polisario, à la rasd et au Sahara. Mais ces références peuvent aussi avoir été placées pour brouiller les pistes.

L'auteur a "oublié" d'effacer les métadonnées des fichiers qu'il a mis en circulation. Les fichiers semblent provenir de piratages de boîts mails des personnes concernées.



1.3. PRESSE ALGÉRIENNE

- L'EXPRESSION (27-XII-2014): OUVERTURE DES FRONTIÈRES, SAHARA OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES... Les mensonges d'Etat du Maroc
- EL WATAN (27-XII-2014): L’année internationale 2014: Maroc : Chris Coleman dénude le Makhzen
- LE JEUNE INDÉPENDANT (24-XII-2014): DES JOURNALISTES DE LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français
- EL WATAN (16-XII-2014): Le hacker marocain Chris Coleman met en ligne de nouveaux câbles. Les relais médiatiques occidentaux de Mohamed VI démasqués
- LE TEMPS D'ALGÉRIE (15-XII-2014): Un journaliste du New York Times confirme l'authenticité des documents
- EL WATAN (14-XII-2014): Nouvelles révélations du hacker Chris Coleman sur le Makhzen. Le Maroc, un ami discret et fidèle d’Israël
- LA TRIBUNE DES LECTEURS (13-XII-2014): Salaheddine Mezouar s'emmêle les pinceaux en tentant de " justifier " les scandales qui secouent la diplomatie marocaine : Minable attitude !
- TSA (11-XII-2014): Rabat accuse le DRS d’être derrière le Wikileaks marocain
- L'EXPRESSION (10-XII-2014): COMPLAISANCE AVEC ISRAËL, TRAFIC D'INFLUENCE, VÉRITABLES AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL... Le WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen
- TSA (1-XII-2014): Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras
- EL WATAN (27-X-2014): Des documents confidentiels le révèlent: Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental
- TRIBUNE DES LECTEURS (28-X-2014): La diplomatie marocaine mise à nue par une fuite massive de documents : Scandales et révélations en cascade
- LE COURRIER D'ALGÉRIE (27-X-2014): Grand désarroi à Rabat : l’heure de vérité a sonné
- ALGÉRIE 1 (22-X-2014): Un « Snowden » marocain dévoile que Algéria Times est un site contrôlé par les services secrets du royaume
- IMPACT24 (17-XII-2014): Twitter ferme le compte de Chris Coleman, le « Snowden Marocain »
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (18-XII-2014): Corruption de journalistes français par le régime marocain : black-out total en France



1.3. PRESSE ALGÉRIENNE
http://www.lexpressiondz.com/actualite/207849-les-mensonges-d-etat-du-maroc.html
http://www.ouvalalgerie.com/news/255-Ouverture-des-frontières,-sahara-occidental,-fuites-de-documents-diplomatiques…Les-mensonges-d’Etat-du-Maroc.html

OUVERTURE DES FRONTIÈRES, SAHARA OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES...
Les mensonges d'Etat du Maroc

Par Mohamed TOUATI -
Samedi 27 Decembre 2014

«L'Algérie maintient des relations froides avec le Maroc et tente de l'affaiblir en vain», a une nouvelle fois accusé la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères, M'barka Bouaida.

Bouaida-Mezouar (respectivement ministre déléguée et ministre des Affaires étrangères), ce sont les «Bonnie and Clyde» du pouvoir marocain avec le cran en moins, spécialisés dans les attaques... verbales gratuites contre l'Algérie. Cette fois-ci c'est la benjamine du gouvernement Benkirane qui est chargée de dégainer. Dès que la question du Sahara occidental est évoquée par notre voisin de l'Ouest, la réaction est cutanée. Elle lui donne de l'urticaire. Comme des piqûres d'orties. La démangeaison est quasi instantanée. Le responsable de cette maladie qui est devenue désormais chronique est tout désigné: C'est l'Algérie. «Ce pays est impliqué dans le conflit artificiel de nos provinces sahariennes (Sahara occidental, Ndlr) et essaie d'affaiblir le royaume. En témoigne son refus de rouvrir les frontières terrestres», a indiqué la diplomate marocaine en herbe qui a été interpellée le 23 décembre 2014 par des parlementaires de son pays lors de la séance hebdomadaire des questions orales sur les relations entre l'Algérie et le Maroc. Un tajine réchauffé que nous resservent certaines personnalités marocaines depuis des lustres dés qu'il s'agit de sortir les crocs contre les algériens. Mbarka Bouaida a elle aussi décidé de «mordre». Elle a son explication des relations exécrables entre Rabat et Alger. «L'escalade et les tensions, qui marquent les relations maroco-algériennes, résultent du fait que l'Algérie est partie prenante directe dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain (Sahara occidental, Ndlr) et que ce pays domine de façon directe et ferme le mouvement séparatiste, outre qu'Alger joue un rôle négatif dans le processus onusien pour trouver une solution définitive à cette question», accuse la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères et à la Coopération. Un mensonge d'Etat que le Maroc aurait pu éviter s'il était plus soucieux du respect de la légalité internationale. Le pouvoir marocain plus préoccupé à défendre son statut peu enviable de dernier pays colonisateur d'Afrique affiche sa volonté expansionniste basée sur le recours à la violence, la torture et l'injustice et le déni du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Ce que lui garantissent les résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU saluées par l'Algérie qui n'a eu de cesse de renouveler sa confiance à l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental pour trouver une solution définitive qui à ce conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc. Une mission entravée par les autorités marocaines qui ont mis dans leur viseur l'Algérie.
Le Makhzen avait sonné la charge, après que le jeune Islam Khoualed âgé d'à peine 15 ans, qui était en stage avec l'Equipe nationale de voile, ait été injustement condamné par le tribunal des mineurs d'Agadir, à une peine d'un an de prison ferme, puis incarcéré dans le centre de détention pour mineurs de la même ville après une simple altercation avec un jeune Marocain. Parmi les provocations les plus violentes, il y eut l'affaire de l'emblème national profané par un membre des Jeunesses royalistes, le jour où le peuple algérien célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution. Le clash, tant espéré par le Makhzen, n'a pas eu lieu.
Le pouvoir marocain a décidé de passer à un autre mode opératoire: la diabolisation. L'Algérie a été accusée d'avoir expulsé des réfugiés syriens, vers le territoire marocain. «Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr), nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes», avait déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères. Ce qui lui a valu une sévère volée de bois vert, de la part de l'ex-porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères.
«Cette interview est une bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi...», lui avait rétorqué, Amar Belani. Plus récemment, des documents confidentiels rendus publics par un «Snowden marocain» attestant d'une promiscuité avérée entre le royaume et Israel et faisant état de basses manoeuvres pour faire capoter la mission de Christopher Ross ont donné l'occasion au chef de la diplomatie marocaine de refaire surface. Interrogé le 11 décembre 2014 par des membres de la Chambre des conseillers à propos de ces fuites, Salaheddine Mezouar «s'est dit convaincu de l'implication des services de renseignement algériens dans la fuite de documents confidentiels de son département sur Twitter», avait rapporté la presse marocaine. Un délire de plus qui indique que le royaume a la fièvre


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http://www.elwatan.com/international/maroc-chris-coleman-denude-le-makhzen-27-12-2014-283087_112.php

L’année internationale 2014: Maroc :
Chris Coleman dénude le Makhzen


le 27.12.14 | 10h00

Depuis octobre 2014, Chris Coleman, un hacker marocain, diffuse quotidiennement via Twitter et Facebook un impressionnant flot de documents, de mails piratés et de photos qui dévoilent la perfidie de la diplomatie marocaine et les atrocités endurées par les Sahraouis depuis de nombreuses années.

Nombre de documents publiés proviennent des boîtes mail de personnalités politiques et médiatiques que le hacker est parvenu à pirater, notamment celles de l’actuel ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et de sa ministre déléguée, Mbarka Bouaida. Authentifiés, les documents rendus publics renferment en effet des informations sensibles sur le fonctionnement de la diplomatie marocaine et les moyens mis en œuvre par Rabat pour acheter la complicité et surtout le soutien des Occidentaux dans le dossier sahraoui.

Plus grave encore, ils mettent en cause des journalistes français. Chris Coleman accuse ainsi, échanges d’agents de la DGED (le contre-espionnage marocain) à l’appui, des journalistes français d’avoir roulé à fond pour le Makhzen en contrepartie de fortes sommes d’argent et de vacances de rêve à Marrakech.

Quatre journalistes français de Libération, TF1, L’Express et Le Point ont ainsi été payés par la monarchie marocaine à plusieurs reprises. Rabat attendait de ces médias qu’ils diffusent et soutiennent, en France, la position officielle marocaine sur la question du Sahara occidental et s’attaquent à l’Algérie. Selon Chris Coleman, ce système de corruption a été organisé notamment par un patron de presse marocain en lien avec les services de renseignements marocains.

Les journalistes en question étaient grassement payés pour, entre autres, la rédaction d’éditoriaux. José Garçon, Mireille Duteil, et Vincent Hervouët ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26 chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, sur le Sahara Occidental en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la situation intérieure marocaine. Il est à rappeler que le régime de Ben Ali avait déjà su s’attirer, en 2011, les faveurs de patrons de presse français. Un livre s’appuyant sur les archives secrètes de l’ancien dictateur tunisien a même été écrit sur le sujet. 


A. Z.

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http://www.jeune-independant.net/Des-journalistes-de-Liberation-TF1.html

DES JOURNALISTES DE LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
Certains journalistes des plus gros titres de la presse française

24 décembre 2014 |  17:40
Hocine Adryen

sont aujourd’hui éclaboussés par une sombre affaire de pots-de-vin versés par le royaume chérifien. Après les révélations de dessous-de-table reçus par des journalistes de Libération, TF1, L’Express et le Point de la part de la monarchie marocaine, cette fois-ci il s’agit d’une nouvelle affaire de corruption qui touche la presse française.

Des échanges de mails ont été diffusés, depuis octobre 2014, par un hacker marocain, Chris Coleman. Ils informent de liens de connivence entre des éditorialistes de la presse française et des membres du pouvoir marocain, qui auraient aussi versé plusieurs milliers d’euros à des journalistes, à plusieurs reprises.

A cela s’ajoutent des séjours passés dans des hôtels du royaume. Des révélations qui ternissent davantage l’image de la presse française et qui remettent sur la table des débats la fiabilité des informations livrées par ces médias, concernant bien entendu le Maroc, ses pseudos réalisations et les attaques en flux tendu contre l’Algérie.

L’objectif pour Rabat était que ces médias diffusent, en France, la position officielle sur la question du Sahara occidental. Depuis le mois d’octobre dernier, un twitteur marocain, Chris Coleman, diffuse des informations compromettantes sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc.
Les journalistes français auraient été encouragés à défendre la position de la monarchie contre la lutte que mène le Front Polisario au Sahara occidental.

L’organisation sahraouie milite pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole depuis 1975. Ce système de corruption aurait été organisé notamment par le directeur de la rédaction de l’Observateur du Maroc, en lien avec les services de renseignements marocains : les journalistes étaient grassement payés pour la rédaction d’éditoriaux dans le quotidien. José Garçon, Mireille Duteil et Vincent Hervouët ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26 chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la situation intérieure marocaine.

Coleman s’est mis à dévoiler des centaines de documents, datant parfois de plusieurs années, se rapportant à des ordres de virement et des correspondances confidentielles, internes au gouvernement. Des membres de la famille royale sont visés ainsi que plusieurs ministres, comme celui des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, accusé de trafic d’influence.

Des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) sont aussi mis en cause ainsi que des journalistes locaux et étrangers, notamment français, accusés d’avoir été corrompus pour défendre la position du pouvoir marocain sur le Sahara occidental.

Ahmed Charaï, l’homme-lige du roi

Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur, suite à la publication d’un article qui évoque son rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du makhzen, le directeur de la publication de l’Observateur du Maroc, Ahmed Charai, celui qui sert de lien entre le palais royal et les journalistes, confirme ses relations intimes avec les journalistes français dont les noms apparaissent dans les « câbles » diffusés par le hacker marocain.

Ahmed Charaï reconnaît à demi-mot ses liens étroits avec les journalistes cités plus loin dans un droit de réponse publié intégralement par le Nouvel Observateur : « En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une décennie. »

« Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur indépendance ne peut être mise en doute », a-t-il indiqué, assumant ainsi ses rapports étroits avec Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point et José Garçon, journaliste à Libération. Ahmed Charaï reconnaît aussi être membre de plusieurs think tanks américains qui font souvent du lobbying en faveur du régime marocain. « Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks ».

Au passage, il s’attaque également et comme de coutume à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces fuites, en estimant que ses « positions » gênent « les barbouzes algériens ». Ahmed Charaï assure avoir toujours eu des « amis » israéliens. « Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps (Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai à entretenir mes rapports avec ces personnalités politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire avancer la paix », dit-il fièrement.
Un aveu en bonne et due forme ?

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http://ds.algeriepatriotique.com/article/lagent-de-la-dged-marocaine-ahmed-charai-confirme-avoir-paye-des-journalistes-francais

L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français

ARTICLE | 23. DÉCEMBRE 2014 - 14:31

En voulant démentir le contenu de documents mis en ligne par un hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris Coleman», l’agent de la DGED marocaine (renseignement intérieur) Ahmed Charaï s’est davantage enfoncé. Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur, suite à la publication d’un article qui évoque son rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du Makhzen, ce directeur de la publication de l’Observateur du Maroc confirme en effet ses relations intimes avec les journalistes français dont les noms apparaissent dans les «câbles» diffusés par le hacker marocain. Dans sa tentative de mettre fin à «la fable du réseau d’influence instrumentalisé», Ahmed Charaï n’a fait finalement que confirmer son rôle dans le lobbying tous azimuts marocain contre le Front Polisario et l’Algérie. «En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur indépendance ne peut être mise en doute», a-t-il attesté, assumant ainsi ses rapports douteux avec Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point et José Garçon, journaliste à Libération. Par naïveté peut-être, Ahmed Charaï reconnaît être membre de plusieurs think tanks américains qui font souvent du lobbying en faveur du régime marocain. «Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks», a-t-il écrit dans son droit de réponse publié intégralement par le Nouvel Observateur. Et dans une vaine tentative de minimiser son rôle, il affirme que «les membres du conseil d’administration de ces think tanks n’ont aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche» effectué. Cet entrepreneur et éditeur de presse, à la tête d’un empire médiatique, s’attaque au passage à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces fuites en estimant que ses «positions» gênent «les barbouzes algériens». Tout en déclarant infondées les révélations sur ses «rapports avec les sionistes», Ahmed Charaï assure avoir toujours eu des «amis» israéliens. «Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps (Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai à entretenir mes rapports avec ces personnalités politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire avancer la paix», atteste-t-il. Ainsi, après l’authentification des emails par des experts, Ahmed Charaï passe machinalement à l’aveu. En attendant d’autres.


Rafik Meddour

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http://www.elwatan.com/international/les-relais-mediatiques-occidentaux-de-mohamed-vi-demasques-16-12-2014-281723_112.php

Le hacker marocain Chris Coleman met en ligne de nouveaux câbles
Les relais médiatiques occidentaux de Mohamed VI démasqués

le 16.12.14 | 10h00

Des emails échangés entre un représentant du makhzen et un directeur de presse marocain portent notamment sur les honoraires de mercenaires de la plume ayant donné satisfaction.

En Occident, les mercenaires de la plume sont finalement nombreux. Le passe-temps favori de certains est descendre en flammes l’Algérie et de produire en série des articles contre la cause sahraouie. Bien sûr, ce «travail» est gracieusement rémunéré par le makhzen marocain. C’est ce que révèlent des courriels compromettants - récemment en ligne par le hacker marocain Chris Coleman. Ces mails montrent que c’est Ahmed Charaï, le directeur du site marocain www.lobservateurdumaroc.info, qui est chargé par le makhzen du recrutement et du paiement de ces «journalistes» occidentaux.

Certains des emails échangés entre un représentant du makhzen et Ahmed Charaï portent notamment sur les honoraires de ces «mercenaires» qui ont donné satisfaction. Ahmed Charaï y a en effet détaillé les honoraires de sa «rédaction occidentale». En s’adressant à son «agent traiteur», il demande ainsi de l’argent en euros pour «régler» les piges de juillet et de septembre de trois journalistes français. Il a notamment réclamé 6000 euros pour Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, pour ses articles propagandistes dans l’Observateur et dans Foreign Policy. Pour Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, il réclame 12 000 euros. Autrement dit, 6000 euros par mois de lobbying médiatique anti-algérien. Ahmed Charaï a fixé aussi à 6000 euros la pige de Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point. Dans son mail, celui-ci a également émis son souhait d’offrir au président du Financial Times un «beau cadeau».

Il faut savoir que le makhzen ne donne pas que des enveloppes bourrées d’euros à ces «journalistes». Il leur offre également des séjours gratuits dans les grands complexes touristiques de Marrakech, comme il offre, à travers Ahmed Charaï, des cadeaux. Dans un email posté le 2 octobre à 12h42, Ahmed Charaï a parlé par ailleurs d’une réunion prévue pour le 7 octobre avec, dit-il, «nos amis journalistes français». Une réunion qui s’est en effet déroulée ce jour-là à 20h à l’hôtel Scribe, à Paris. Son but : trouver de nouveaux angles d’attaque pour «tomber» sur l’Algérie et le Sahara occidental.

Dans un autre email adressé le 10 mars 2011 à son «employeur», Ahmed Charaï énumère quelques articles qui faisaient la promotion de la monarchie marocaine, publiés par ses amis journalistes à l’Express, Washington Post, Hudson Institute, Fox News, LCI et Foreign Policy. A signaler aussi que des emails échangés entre Ahmed Charaï et Vincent Hervouët sur la médiatisation du Mouvement de l’autonomie de la Kabylie (MAK) en lui consacrant une bonne place dans le journal de TF1 ont été interceptés. Dans un autre courriel, Vincent Hervouët demandait une avance sur salaire de 38 000 euros. Bien sûr, tous ces mercenaires occidentaux de la plume sont payés avec l’argent des Marocains.


Aniss Z.

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http://www.letempsdz.com//content/view/138799/177/

Un journaliste du New York Times confirme l'authenticité des documents

15-12-2014

Le journaliste Nick Kristof, un journaliste du New York Times, a confirmé l'authenticité des documents «confidentiels» publiés par le  hacker marocain qui se fait appeler «Chris Coleman», dévoilant le vaste complot marocain contre l' Algérie et les tentatives de corrompre des diplomates occidentaux dans le dossier du Sahara occidental. Dans un e-mail envoyé le 7 juin 2011, Aziz Mekouar, ancien ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, annonce à Taïeb Fassi Fihri, MAE à l'époque, que le journaliste du New York Times, Nick Kristof, se rendra au Maroc le 16 juin et qu'il «souhaite interviewer une importante personnalité marocaine».

«Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me faire savoir si M. le ministre Fassi Fihri pourrait accorder une interview à M. Kristof. Il souhaiterait également rencontrer des mourchidate», a-t-il ajouté dans le même message pour ensuite rappeler qu'il «s'agit d'un journaliste important qui avait fait référence il y a quelques mois à l'affaire du Sahara en parlant de double standards», en soulignant que l'on critiquait Israël alors que le Maroc occupait le Sahara depuis 35 ans et puisait dans ses ressources. J'avais alors répondu et ma réponse avait été publiée dans le New York Times.

Les groupes pro-Polisario avaient envoyé une lettre à la suite de la mienne qui n'a pas été publiée. Depuis, nous avons pris contact avec Kristof notamment par l'intermédiaire de notre entreprise de relations publiques (Keith Zakheim). Il a écrit par la suite que Bahrein devait s'inspirer du Maroc pour résoudre ses problèmes».

Nick Kristof a confirmé les faits dans un commentaire publié sur Twitter. «Oui, je me rappelle cette visite. J'espérais interviewer le roi. Je n'ai eu aucune interview», dit-il. Cette confirmation vient mettre davantage mal à l'aise la diplomatie marocaine qui, faut-il le noter, n'a pas démenti l'authenticité des documents publiés par le «Julian Assange marocain» et qui, rappelle-t-on, font état de tentatives marocaines de corrompre des diplomates occidentaux pour mener une cabale contre l'Algérie.                                                                   


M. A.

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http://www.elwatan.com/-00-00-0000-281458_112.php

Nouvelles révélations du hacker Chris Coleman sur le Makhzen
Le Maroc, un ami discret et fidèle d’Israël

le 14.12.14 | 10h00

Le royaume du Maroc est classé parmi les cinq plus grands clients africains d’Israël.

Le Maroc, qui se présente comme le chantre de la cause palestinienne, entretient en réalité des relations des plus amicales avec Israël. Des relations qui se situent aux antipodes des intérêts des Palestiniens. C’est, une nouvelle fois, le hacker Chris Coleman, le Julian Assange marocain, qui en fait la révélation. Celui-ci vient, en effet, de publier sur son mur facebook une lettre confidentielle, datée du 18 mai 2011, du directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères, Raphaël Barak, adressée à son «ami» l’ex-secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères, Youssef Amrani, qui montre clairement l’existence de liens institutionnels entre le royaume du Maroc et Israël. En plus de prouver que Rabat a ouvert depuis belle lurette son espace aérien aux avions israéliens, cette missive confirme que la coopération entre les deux pays est, pour le moins, très dense.

D’autres documents mis en ligne par Chris Coleman attestent ainsi que bien qu’il assure la présidence du Comité Al Qods et en dépit des bombardements et du blocus meurtrier de la bande de Ghaza, le Maroc continue ses échanges avec Israël. L’information vient d’ailleurs d’être corroborée par le bureau central israélien des statistiques. Le bilan des échanges commerciaux entre les deux pays pour les cinq premiers mois de l’année 2014, rendu public par cet organisme, fait même ressortir une forte hausse des importations marocaines en provenance d’Israël.
Le Maroc est classé parmi les cinq plus importants clients africains d’Israël. Plus concrètement, le volume des importations marocaines d’Israël avoisine les 3,2 millions de dollars, soit environ 14% du total de ses importations.

Ces chiffres attestent que le Maroc a fait clairement le choix d’avoir Israël comme partenaire économique. S’agissant des exportations de marchandises marocaines vers Israël, celles-ci ont connu, par contre, une baisse de 81%, passant de 28,3 millions de dollars au cours des cinq premiers mois de 2013 à 5,3 millions de dollars durant la même période de 2014. L’organisme israélien des statistiques indique que la baisse enregistrée dans les exportations marocaines vers l’Etat hébreu peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’entreprises marocaines et israéliennes recourent à des canaux commerciaux de plus en plus complexes. En clair, il est difficile de les retracer.

La raison du recours à de tels procédés ? Ils tendraient à camoufler l’ampleur des échanges entre les deux pays, dénoncés par l’opinion publique marocaine.La gêne née de la diffusion des statistiques des échanges par les autorités israéliennes aurait ainsi poussé les sociétés d’import-export marocaines et israéliennes à afficher plus de discrétion dans leurs transactions.
 

Zine Cherfaoui

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http://rapideinfo.net/index.php/analyses/18673-salaheddine-mezouar-semmele-les-pinceaux-en-tentant-de-q-justifier-q-les-scandales-qui-secouent-la-diplomatie-marocaine-minable-attitude-.html

Salaheddine Mezouar s'emmêle les pinceaux en tentant de " justifier " les scandales qui secouent la diplomatie marocaine : Minable attitude !

Dimanche, 14 Décembre 2014 15:45
Par Djaouida Abbas
Nouvelle salve verbale du ministre des Affaires étrangères marocain à l'encontre d'Alger. Pour en parler, Salaheddine Mezouar a choisi Majlis Al-Mustacharin (la chambre des conseillers, l'équivalent du sénat, ndlr) de son pays. En effet, jeudi dernier, c'est dans cet espace que M. Mezouar, en qualité de ministre, a accusé les services secrets algériens (DRS) de fuiter des informations confidentielles marocaines, sans toutefois apporter de preuves à ses allégations. Explicitement, ce ministre accuse donc, le DRS d'être derrière ce qui pourrait être qualifié de Rabatleaks.

Pour information, depuis le mois de novembre dernier, des câbles, accablent le 7 rue F. Roosevelt. Avec documents à l'appui, diffusés sur le réseau Twitter, et signés " Chris Coleman ", ils portent sur les actions, menées top secrètes, par le Maroc dans ses relations avec l'Algérie, Israël- dans l'un des câbles de Rabaleaks-, est repris un email d'invitation, réceptionné par le cabinet du chef des services de renseignements marocains pour le congrès annuel de l'American Jewish Committee, un comité qui, par ailleurs, reconnaît et soutient la marocanité du Sahara Occidental- d'une teneur gravissime et jugées, ultrasensibles par Rabat, vu les réactions de sa classe politique dont, la mouvance islamiste qui a appelé, rappelons-le, cet automne, à ce que Rabat renonce à ses relations avec le pays ennemi de la Oumma, si Rabat n'a pas démenti ces câbles, sur place, les observateurs de la scène marocaine, en ont fait leurs choux gras.
En témoignent les réactions de la presse marocaine. Telquel décrit, " un État marocain vulnérable de par les failles sécuritaires dans son système de communication " et au journal de conclure sur la question sahraouie qu'il considère comme La lubie de Rabat.
Et c'est sans dans ce contexte, que le chef de la diplomatie marocaine s'est exprimé au sénat jeudi dernier. En faisant signer ces câbles par la main du DRS, il tente de faire diversion et de resurgir le patriotisme marocain, en jouant sur la fibre de la marocanité du Sahara Occidental, un sujet approuvé, majoritairement, par les marocains. En bref, il tente de faire détourner l'opinion publique sur les arcanes du pouvoir marocain. Pour lui, derrière cette signature anonyme se cache les services secrets algériens qui sont " derrière toute l'opération " pour déstabiliser le royaume.
A la question sahraouie dont, Rabat a toujours accusé Alger de soutenir le front Polisario dans le conflit maroco-sahraoui et démentis, plusieurs fois, par Alger- pour qui, le traitement de ce dossier est du ressort des Nations-Unies-Belliciste, M. Mezouar nie les démentis d'Alger, en affirmant qu'en direction d'Alger , son département compte garder le cap de la stratégie agressive, en 2015 " poursuivre une diplomatie offensive contre l'Algérie " pour prouver ,selon le chef de la diplomatie marocaine, l'implication supposée de l'Algérie dans le conflit maroco-sahraoui, nonobstant, l'incrédulité internationale des accusations marocaines à l'encontre de l'Algérie.
Pour rappel, la dernière sortie médiatique de M. Mezouar n'est pas inédite. En effet, le chef de la diplomatie marocaine et patron du parti Rassemblement national des indépendants(RNI), est un habitué des déclarations " sans diplomatie ". En moins de deux mois, ce sont, au moins, deux pays qui sont entrés dans la ligne de mire de M.Mezouar. Le premier est l'Algérie, pays avec qui il a ouvert un nouveau front, en sus de la question sahraouie dans laquelle il qualifie l'Algérie d'acteur extrémiste. Le 18 octobre dernier, il est monté au créneau pour diaboliser Alger, à la suite des provocations marocaines aux frontières des deux pays, que les experts de la région du Maghreb ont interprétées comme des tentatives de coup de Jarnac menées contre l'émergence de l'Algérie, en tant que premier interlocuteur du Maghreb, en terme géopolitique et sécuritaire. Le second pays auquel M. Mezouars'est attaqué est la France. Pays qu'il accuse de mener des coups bas contre le Maroc. Ces déclarations au vitriol, le dénommé Mezouar les a tenues au lendemain de la convocation du patron des renseignements marocains à Paris. Toutefois, et pour préserver les bonnes relations entre son pays et la France, le sieur Mezouar a porté la casquette de son parti, le RNI en l'occurrence, et non du numéro un de la diplomatie marocaine.

D.A.

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http://www.tsa-algerie.com/2014/12/11/rabat-accuse-le-drs-detre-derriere-le-wikileaks-marocain/

Rabat accuse le DRS d’être derrière le Wikileaks marocain

Actualité - le 11 décembre 2014 à 21 h 25 min -
Tewfik Abdelbari.

Nouvelle sortie agressive du chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar à l’encontre de l’Algérie. Dans un discours devant le Sénat, jeudi 11 décembre, le ministre des Affaires étrangères marocain, a accusé les services secrets algériens (DRS) d’être derrière les récentes fuites de documents et d’informations confidentiels marocains, rapporte le portail d’informations en ligne marocain Yabiladi.

L’Algérie à l’origine du « wikileaks marocain », selon Mezouar

La diplomatie marocaine a été secouée ces dernières semaines par des révélations embarrassantes sur ses agissements secrets, notamment sur les dossiers du Sahara occidental, des relations avec l’Algérie d’une part et Israël d’autre part.

Mezouar a directement accusé les services secrets algériens d’être derrière le pseudonyme « Chris Coleman » sur le réseau twitter qui a publié les documents sensibles en question, selon Yabiladi.

Mezouar ne donne pas plus de détails et se contente d’annoncer que l’Algérie est « derrière toute l’opération », toujours selon la même source.

Impliquer l’Algérie dans le conflit saharo-marocain

De plus, le ministre marocain promet de « poursuivre une diplomatie offensive contre l’Algérie » en 2015 et ce, dans le but d’apporter les preuves de l’implication supposée de l’Algérie dans le conflit au Sahara occidental, poursuit Yabiladi.

Mezouar, durant son intervention, reconnaît que la communauté internationale est sceptique face aux allégations marocaines, précise le journal électronique marocain.

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http://www.lexpressiondz.com/actualite/206943-le-wikileaks-marocain-deshabille-le-makhzen.html

COMPLAISANCE AVEC ISRAËL, TRAFIC D'INFLUENCE, VÉRITABLES AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL...
Le WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen

Par Walid AÏT SAÏD - Mercredi 10 Decembre 2014

Des transferts de fonds illégaux du clan Alaoui font également partie des révélations

Le «snowden» marocain a mis à nu les agissements du royaume qui est prêt à tout pour nuire à l'Algérie et continuer son processus de colonisation du Sahara occidental!

Depuis le 3 octobre dernier, le Maroc a son WikiLeaks! En effet, «Chris_Coleman24» est un compte Twitter révélant des documents confidentiels, qui fait sensation sur le Web. Il vise, notamment, des responsables de la diplomatie marocaine et la Dged (les services de contre-espionnage marocain, Ndlr). Ce Julien Assange marocain révèle, documents à l'appui, les pratiques machiavéliques du Makhzen. Du trafic d'influence jusqu'à la complaisance avec Israël, rien n'arrête le royaume pour nuire à l'Algérie et continuer son processus de colonisation du Sahara occidental. «Chris_Coleman24» nous révèle par exemple, dans un document publié lundi dernier, la collaboration marocaine avec l'entité sioniste. Il publie des échanges d'e-mails entre des responsables marocains et israéliens sur une demande de survol de l'espace aérien marocain. Chose qui a naturellement été acceptée et cela afin de permettre à l'Etat sioniste d'espionner l'ennemi commun qui est... l'Algérie. Chose que confirme le Makhzen dans un tweet avec un faux compte. «Le Maroc doit collaborer avec Satan si nécessaire pour garantir ses intérêts supérieurs et neutraliser ses ennemis de l'Est», est-il posté par ce compte du Makhzen. Le WikiLeaks marocain révèle également la coopération existant entre la Dged (Direction générale des études et de la documentation) et les services secrets israéliens. Une délégation du Mossad serait venue au Maroc sur invitation de la Dged. En guise de preuve, Coleman a publié deux copies de passeports israéliens. Pour appuyer ces propos sur les liens intimes liant le Maroc et Israël, Chris Coleman, révèle l'information qui fait état d'un dépôt de plainte du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre tous les pays arabes...sauf le Maroc!
Le trafic d'influence mené par le Maroc pour acheter des soutiens dans sa colonisation du Sahara occidental est également mis à nu. Tout en faisant part des états de crispation entre Rabat et l'ONU (et l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, le médiateur de ce conflit, Christopher Ross), voire même de certaines tensions avec l'administration Obama, Coleman sort des correspondances bancaires et des fac-similés de pièces d'identités qui démontrent ce trafic d'influence. Certaines correspondances montrent que des responsables marocains ont soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers, dont des Français, pour qu'ils défendent avec vigueur la position de Rabat concernant la question du Sahara occidental. La Dged a même monté de faux sites Internet d'information algériens. Il est aussi mis en lumière le financement du lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France tel que le think tank Global Intelligence Partners, qui est qualifié «d'arrière-boutique de la Dged». Ce compte tweeter démontre aussi comment le Maroc pille les ressources naturelles du peuple sahraoui et précise qu'il [le Maroc, ndlr] livre gracieusement des phosphates à plusieurs pays de la Caraïbe et du Pacifique en échange d'un soutien sur le dossier du Sahara occidental. Les malversations du ministre des Affaires étrangères marocains sont montrées noir sur blanc. Le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants a «engagé la société McKinsey pour réaliser une étude destinée à relancer l'économie marocaine». Le cabinet de conseil américain emploie, selon Coleman, la fille du responsable de la diplomatie marocaine, ce qui permettrait «des versements de commission» pour une étude qui «coûtera certainement aux contribuables marocains des millions de dollars». Des transferts de fond illégaux du clan Alaoui font également partie des révélations. Tout comme les relais marocains à l'étranger, notamment en France. Un bâtonnier français exerçant à Paris est présenté comme l'avocat «particulier» du Makhzen. Il s'occuperait de toute la sale besogne du royaume... Les Marocains n'ont pas réagi officiellement à ces graves révélations, mis à part leur chef de la diplomatie qui est tombé dans son délire habituel, accusant Alger d'être à l'origine de ces fuites.

Néanmoins, le Makhzen tente d'attaquer Coleman sur son propre terrain c'est-à-dire la Toile en créant de faux comptes qui l'accusent de distiller de faux documents. Il tente de toucher à sa crédibilité. Toutefois, «Chris_Coleman24» a intelligemment prouvé la véracité de ces documents en publiant la base de données du personnel du ministère des Affaires étrangères. La liste de tous les fonctionnaires de ce ministère, diplomates, agents techniques et employés, etc., avec leurs noms, prénoms, date de naissance, état civil, nombre d'enfants, matricules, numéros de la carte d'identité nationale et date de recrutement, ont été rendus publics. Même des fonctionnaires, dont des ambassadeurs, partis en retraite, sont signalés. Une manière donc de répondre au Palais. Et de lui promettre que les révélations ne font que commencer... Affaire à suivre!


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http://www.tsa-algerie.com/2014/12/01/un-wikileaks-marocain-qui-met-rabat-dans-lembarras/

Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras

Actualité - le 1 décembre 2014 à 17 h 19 min -
Yacine Babouche.

Le Maroc connait depuis octobre dernier une affaire de fuites de documents confidentiels sur internet, révèle le journaliste espagnol Ignacio Cembrero (El Mundo) dans un article publié, ce lundi 2 décembre, par le site du magazine marocain Telquel. En effet, un compte anonyme sur Twitter œuvre à révéler des centaines d’informations secrètes sur la diplomatie marocaine.

Parmi les documents révélés on retrouve « des centaines de documents de la diplomatie marocaine et aussi des courriels où apparaissent des think-tanks, des sociétés de relations publiques, des journalistes, marocains et étrangers, et des collaborateurs de la DGED, les services secrets tournés vers l’extérieur », précise l’article. Certains documents datent de 2008 mais la plupart sont récents. Les plus récents datent même d’octobre 2014.

Les éléments « pro-Polisario » mis en cause

Malgré l’importance de ce « Wikileaks » à l’échelle du Maroc, ce scandale a étrangement eu extrêmement peu de traction au sein des médias marocains et internationaux, note Telquel. Un black-out total s’est opéré au Maroc au sujet des informations révélées. Les déclarations officielles marocaines ont été extrêmement rares, seule la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères a accusé des « éléments pro-Polisario » d’agir avec l’appui de l’Algérie, ajoute la même source. Plus surprenant, l’authenticité des informations publiées n’a jamais été démentie.

L’intérêt principal des informations révélées est qu’elles permettent de mettre en lumière « un État marocain vulnérable de par les failles sécuritaires dans son système de communication » et de montrer le degré de nervosité et d’obsession du Maroc par rapport à la question sahraouie, ajoute Telquel. Elles permettent surtout de prendre conscience du degré de collusion entre les hautes instances marocaines et le lobby sioniste. Le compte anonyme a en effet révélé un email d’invitation reçu par le cabinet du chef des services de renseignements marocains pour le congrès annuel de l’American Jewish Committee, ce dernier réitérant le soutien de leur organisation à la marocanité du Sahara Occidental.

Quant à savoir qui se sache derrière le compte anonyme de @chris_coleman, son identité est pour l’instant inconnue. Simple hacker pro-polisario ou opération d’un service secret étranger, on sait seulement qu’il a pour motivation de « [fragiliser] le Maroc notamment son appareil diplomatique car il faut s’attendre à des remaniements au sommet », a-t-il déclaré sur twitter.


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http://www.elwatan.com/actualite/le-maroc-perd-la-main-sur-le-sahara-occidental-27-10-2014-275704_109.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

Des documents confidentiels le révèlent:
Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental

le 27.10.14 | 10h00

Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial.

Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.

Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…

Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.

La fin du laisser-aller américain ?

Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.

Des câbles catastrophés

Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.
Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.

Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains...»

Rabat-Washington, tension maximum

Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».

Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit.  Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.

Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume. 

Chris Coleman, le fantôme du makhzen

Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental. Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir.                     


Hassan Moali

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http://www.tribunelecteurs.com/fichier/28_10_2014/maroc.html
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/10/diplomatie-marocaine-scandales-et_28.html?spref=tw

La diplomatie marocaine mise à nue par une fuite massive de documents : Scandales et révélations en cascade

Par Ali Oussi


Un rapport pondu par la direction des affaires américaines au niveau du ministère des Affaires Etrangères, rend compte, pour sa part, d'une entrevue, à tout le moins tendue, entre Mezouar et l'ambassadeur US au Maroc, M. Dwight Bush (Docs 10 et 11). Dans ce dernier, sont également perçues les tensions entre Washington et Rabat, mais aussi et surtout l'obséquiosité marocaine même quand ses droits, censés être " légitimes ", " donnent l'air d'avoir été " ignorés ". A simple titre d'exemple, citons ce très explicite passage : " s'agissant de la nomination de Mme Kim Bolduc en tant que Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la Minurso, (…) Monsieur le Ministre (Mezouar. NDLR) a signalé à ce propos que le Maroc avait fait part de sa demande légitime d'être consulté à l'avance sur cette nomination, en précisant que, d'ailleurs, il avait été consulté en amont sur les dix nominations précédentes (ce qui confirme encore sa perte de vitesse et de crédibilité concernant le Sahara Occidental) et qu'il est anormal qu'il n'ait (ici une grave faute d'orthographe s'est glissée, ce qui est aberrant pour des diplomates censés avoir fait les grandes écoles et jouir d'une parfaite maitrise de plusieurs langues). On y lit " n'est " et non pas " n'ait ") pu s'en enquérir qu'à travers la presse et dans les couloirs des Nations Unies (très humiliant et inquiétant, n'est-ce pas ?), alors que l'Algérie et les (blabla) RASD en avaient été en revanche informés auparavant ". En dépit de ces critiques, Rabat ne s'empêchera pas de demander audience à Kim Bolduc dont il remettait pourtant en cause la désignation à la tête de la Minurso. Dans un autre document, relatif à Navy Pillay, on voit à quel point Rabat cherche les points faibles de ses partenaires afin de tenter de s'en servir et de les retourner en sa faveur (doc 13). Sinon, à quoi aurait pu lui servir de joindre au " projet de dossier " le CV détaillé de cette gente dame ? Le document 14 (Doc 14), d'ailleurs, confirme ces intentions en décrétant de manière quasi directe qu'il cherche à la mener en bateau, un peu comme il avait " donne du grain à moudre " à Christopher Ross : " souligner l'importance que le Maroc accorde à la visite de Mme Pillay (ce qui est parfaitement faut, comme on l'a vu dans la partie datée de la veille) et lui rendre hommage personnellement pour son leadership et à l'ensemble du personnel du HCDH (Haut Commissariat aux Droits de l'Homme) exerçant au siège et sur le terrain ". Le document 15 (Doc 15), prélevé sur le même texte, focalise sur la question des droits de l'homme dans les camps de réfugiés de Tindouf. Mais, manque de pot, un très récent rapport rendu public par l'ONG Human Rights Wasch a conclu que ces derniers étaient fort bien respectés, ce qui est loin d'être le cas dans les territoires occupés marocains : " exprimer les préoccupations du Maroc et de la communauté internationale sur le drame des populations dans les camps de Tindouf, particulièrement les violations graves relayées par les médias et ONG internationaux ". Pétard mouillé. Hormis les médias marocains, dont le royaume interdit à tout défenseur des droits de l'homme de mettre le pied dans les territoires occupés, personne ne stigmatise les camps de réfugiés de Tindouf, où ces mêmes défenseurs ont toujours été les bienvenus, et libres d'aller et venir où bon leur semblait. Les droits de l'homme, d'ailleurs, sont également bafoués sur le territoire marocain, et ce sont les sujets de Mohamed VI, qui en sont les victimes. En témoigne cet exemple (Doc 16) pris parmi bien d'autres. Il s'agit du cas d'Ali Anouzla. Cela sans parler des tortures avérées, si bien que Rabat a été contraint de promettre d'enquêter. (Doc 17). Promesse faite uniquement dans le but d'apaiser les tensions, de faire le dos rond, et de tenter de se faire oublier pour un temps. Dans le compte-rendu des débats qui ont eu lieu au Conseil de sécurité, Ross a " menacé " de passer à l'action si Rabat persiste de continuer à rester ce poids mort en train de jouer à fond la politique du fait accompli (Doc 18). Un autre document, (Doc 19), explique que Rabat, qui n'a pas tenu les engagements pris envers Washington et dont il a été question au tout début de ces époustouflantes révélations, s'est fait très sérieusement taper sur les doigts par l'ambassadrice US Rosemary Dicarlo lors d'un entretien téléphonique. Cette totale mise à nue de la diplomatie marocaine, devrait encourager la communauté internationale, jusque-y compris la France, à cesser d'être aussi complaisante avec la politique criminelle, ségrégationniste et colonialiste du Maroc afin d'envisager contre lui des sanctions économiques et militaires pour qu'il accepte enfin que se tienne le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Ainsi soit-il…


A.O.

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http://lecourrier-dalgerie.com/grand-desarroi-a-rabat-lheure-de-verite-a-sonne/
http://plan-paix-onu.blogspot.ch/2014/10/grand-desarroi-rabat-lheure-de-verite.html

Grand désarroi à Rabat : l’heure de vérité a sonné


L’heure de vérité a sonné pour le Maroc et le statu quo diplomatique qu’il entretenait, grâce à la bienveillance, pour ne pas dire la complicité, de la France au Conseil de sécurité pour prolonger son occupation coloniale du Sahara occidental, n’est plus de mise. Les révélations sur avatars de la diplomatie marocaine et sur les méthodes honteuses des services de renseignement marocains qui ne connaissent que le langage de la corruption de journalistes, de politiques, de diplomates pour s’en prendre à l’Algérie, accusée de tous les maux qui frappent un royaume malade de sa monarchie et de sa fuite en avant démontrent, on ne peut mieux, le grand désarroi d’un pays construit sur le mensonge et le faux semblant. Il est vrai que c’est devenu pour Rabat un réflexe quasi pavlovien de ressouder les pauvres Marocains autour du Trône, en pratiquant son sport favori : casser de l’Algérie. La dernière campagne virulente, ponctuée par une accusation infondée de prétendus tirs par l’Armée algérienne contre des Marocains, à la frontière, en est la parfaite illustration.
C’est comme cela, à l’approche de l’examen de la Question sahraouie au Conseil de sécurité, et du débat inévitable sur l’allongement du mandat la Minurso aux droits de l’Homme, Rabat joue la vierge effarouchée. Cette fois, le Royaume perd son sang-froid suite à la nomination de MmeKim Bolduc (Canada), comme nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général, et chef de la Minurso qui succèdera à l’Allemand, Wolfgang Weisbrod-Weber, dont le mandat s’est achevé, le 31 juillet dernier. Une diplomate que le Makhzen ne connaît pas, et dont il soupçonne une volonté de faire correctement son travail à El-Ayoun occupée. Rabat tente, en vain, d’obtenir des «classifications», mais surtout des «garanties» que son mandat ne nuirait pas à son agenda diplomatique, consistant à bloquer toute issue des négociations de paix au Sahara occidental. Pour l’heure, Rabat s’entête à ne pas vouloir l’accueillir au même titre que Ross, qui souhaite effectuer une nouvelle tournée dans la région. Et la veille du briefing de Christopher Ross, Envoyé personnel de Ban Ki-moon, devant le Conseil de sécurité, Rabat s’affaire et s’agite auprès de la France et des États-Unis pour gêner la feuille de route de Ross, accusé par Rabat de «double langage».
Le Makhzen souhaite, ainsi, que la France et les États-Unis lui apportent leur soutien, lors de la réunion de lundi prochain. Rien n’est acquis pour autant, puisque des fuites médiatiques rapportent que le sous-secrétaire adjoint pour les Affaires du Proche-Orient au département d’État, John Desrocher, a déclaré à Rabat, lors de sa visite la semaine dernière, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus».
Autrement dit, Ross et sa nouvelle collaboratriceMme Bolduc ont reçu un appui de Washington. Du coup, la Monarchie voit rouge. Surtout que John Desrocher aurait déclaré aux officiels marocains ne pas comprendre «le refus permanent» du Maroc d’accueillir Mme Bolduck et de continuer à surseoir à la visite de Christopher Ross. Il est évident que le Royaume, qui est habitué à choisir presque les diplomates onusiens qui s’occupent du dossier sahraoui, est mis hors jeu. Le fait est que Christopher Ross est définitivement acquis à l’idée que le Sahara occidental est un «territoire non autonome», conformément au Droit international et aux Résolutions des Nations unies.
Et c’est le sacro-saint principe de la prétendue «marocanité» du Sahara occidental qui tombe à l’eau à l’Onu. Une perspective très dangereuse pour Rabat qui a longtemps berné le monde, en s’achetant des soutiens occidentaux, grâce au chéquier de sa majesté. Le temps de la realpolitik est peut-être arrivé. La menace terroriste dans le Sahel et la Libye dicte aux puissants du monde la nécessité de changer leur fusil d’épaule, dans ce conflit qui traîne depuis plus de 30 ans.
Et surtout de faire droit au peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Un droit universel et inaliénable que les Écossais viennent d’exercer et que d’autres peuples européens revendiquent, ouvertement.


M. B.

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http://www.algerie1.com/actualite/un-snowden-marocain-devoile-que-algeria-times-est-un-site-controle-par-les-services-secrets-du-royaume/
http://metatv.org/un-snowden-marocain-devoile-que-algeria-times-est-un-site-controle-par-les-services-secrets-du

Un « Snowden » marocain dévoile que Algéria Times est un site contrôlé par les services secrets du royaume

Par Lila Ghali |
22/10/2014 | 17:12

Il est marocain et il se fait appeler Chris Coleman. Il donne des sueurs froides aux autorités marocaines qui essaient de le faire taire sur les réseaux sociaux en particulier  sur Twitter (https://twitter.com/chris_coleman24) qui a fermé dans un premier temps son compte avant de le réouvrir en donnant un avis favorable à son recours.

Chris Coleman a donc dévoilé plusieurs informations sensibles sur le Makhzen marocain, mails, ordre de virement, diverses correspondances concernant en particulier les activités de la DGED (Direction Générale des Études et de la Documentation) qui est un service de renseignements et de contre-espionnage au Maroc. Ce service est rattaché directement au Palais royal. Depuis 2005, la DGED est dirigée par Mohamed Yassine Mansouri, mis en cause à plusieurs reprises par Chris Coleman.

Les documents dévoilées par Chris Coleman portent sur des virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron de presse, au Think Tank Républicain Center for the National Interest. 10 000 dollars pour une insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques.

Chris Coleman a en outre posté un avis de virement de 60.000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter du New York Post accusé de commettre des articles anti-algériens et de faire un supposé  lien entre le Front Polisario et Al Qaida. (http://nypost.com/2010/11/02/letting-another-qaeda-bastion-grow/).

On apprendra ainsi un peu plus sur les méthodes de la DGED pour corrompre les journalistes internationaux et surtout leur implication dans la création d’un site internet d’informations générales appelé ALGERIA TIMES.

Le document -émail- ci-dessous, s’il est authentifié démontre l’implication des services secrets de sa majesté dans la politique de déstabilisation à l’encontre de l’Algérie.

——— Message transféré ———-

De : raamc <raamc@menara.ma>
Date : 13 septembre 2010 15:06
Objet : L’arrêt des activités du journal électronique ALGERIA TIMES.
À : BELLAHRACH Mohamed <m.bellahrach@gmail.com>

Casablanca, le 13 septembre 2010

A
Monsieur le Directeur Général
S/C du Directeur du Cabinet
Rabat

Objet : L’arrêt des activités du journal électronique ALGERIA TIMES…

Monsieur le Directeur Général,

J’ai le regret de vous annoncer que le journal électronique ALGERIA TIMES cesserait ses activités médiatiques et politiques à partir du 25 septembre 2010, selon les superviseurs basés aux USA. Depuis la rupture définitive avec Anouar Malek, il y a un an, selon vos instructions, le journal est devenu Marocain à 100%. Son staff est constitué du personnel suivant :

1- Fadel Mustapha, Coordonnateur général USA, chargé des affaires administratives et financières.
2- Abderrahmane Mekkaoui, Responsable des affaires politiques et porte parole du journal, Alias Ben-Younes Télémçani.
3- Abouferras Jalil, Chargé de la programmation et les affaires techniques (entretien,…)
4- Fadile Noureddine, Journaliste basé à Casablanca
5- Yassine Kerdoudi, Journaliste basé à Casablanca

Toutes les personnes indiquées travaillent dans l’anonymat et le secret absolu et portent des surnoms.

Ce journal se classe actuellement le quatrième dans la presse écrite arabe et francophone en Algérie. Il est devenu le porte parole de toute l’opposition algérienne toutes tendances confondues (islamiste, laïc, nationaliste, officiers libres, etc..).

C’est une véritable arme politico-médiatique contre les ennemis du Maroc. Sa popularité dans toutes les couches sociales dépasse les pays du Maghreb, du Sahel, de l’Europe et de l’Amérique du Nord : 1,5 millions visiteurs/jour et 3000 commentaires/jour. Il a pu tenir pendant deux ans sans financement ni mécène malgré les offres alléchantes venues du DRS sous forme de sociétés de communication basées à Doubai ou à Paris (sa valeur marchande dans le marché des médias électroniques est 1.5 million $ !!).

Etant donné la sensibilité d’autres informations concernant ce sujet qui relève de la sécurité nationale, je vous demande de bien vouloir donner vos instructions à votre Chef de Secrétariat de prendre contact avec nous avant l’écroulement de ce dispositif précieux, qui sert notre CAUSE NATIONALE et notre COMBAT contre l’hégémonie et le séparatisme, Combat qui se situe au niveau du verbe et de l’image. Ce journal est un véritable fer de lance de la mobilisation de la société civile et de la diplomatie populaire mené par Sa Majesté le Roi que Dieu le Glorifie.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’assurance de ma très haute considération.

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http://www.impact24.info/?p=2791

Twitter ferme le compte de Chris Coleman, le « Snowden Marocain »

INTERNATIONAL
17.12.2014 11:13

Le Super-Hacker/Whistle-blower/Maître-espion Chris Coleman24 aura finalement vu son compte twitter « Le Makhzen » suspendu. La campagne médiatique qui aura entouré et qui lui aura attribué des qualités quasi-sur humaines n'aura pas pu prévenir une suspension de compte. Une décision due probablement à une campagne de signalements, à une violation des règles de bases de la plate-forme de micro-blogging, ou, certainement, à un éventuel deal financier entre le Makhzen ou ses agences de relations publiques et Twitter. Par Kamel Abdelhamid

Twitter ferme le compte du "Snowden Marocain" Chris Coleman24.

Chris Coleman24 aura tout de même provoqué un tsunami au plus haut sommet du Makhzen à défaut d’émouvoir la presse du Royaume et de réveiller des médias français, placés subitement sous Valium. Un Super-Haker auquel impact24.info avait consacré un dossier, le jour du lancement de notre journal. Un article exclusif puisque c’était la première fois qu’un média évoquait celui qui allait très vite devenir  la bête noire du royaume de Mohamed VI.

5000 fans, un capharnaüm de documents, mal scannés, jamais dégrossis et encore moins expliqués ou respectant une chronologie ont émaillé les deux mois et demi de la vie de ce compte. Aux lecteurs de se débrouiller  à eux d’authentifier, de sous-peser l’importance des posts à condition d’avoir le souffle long et contourner l’écueil des serveurs fermés et des comptes d’hébergement suspendus.

Certains, très sérieux et patients sont parvenus à authentifier beaucoup de documents, à débusquer les perles, à confondre des acteurs surpris dans leur plus simple appareil en apprenant le décès brutal de leurs illusions d’anonymat.

Plus sérieusement Chris Coleman24, aura permis une chose très importante, comme l’a si bien décrit le journaliste espagnol, victime makhzenienne, Igniacio Cembrero, Il aura donc permis de démontrer à quel point la diplomatie marocaine n’arrive à voir le monde qu’à travers la lorgnette du Sahara Occidental. Au point d’en oublier les enjeux mondiaux et pactiser avec n’importe quelle organisation, pour arracher un soutien, même du bout des yeux à la cause désormais sacrée.

Quel avenir pour Coleman24? Il est toujours sur Facebook, mais pas à l’abri d’une campagne de signalement. Il pourrait aussi s’amuser à jouer au jeu du chat et de la souris sur Twitter en multipliant les ouvertures de comptes. Cette option correspond bien à l’amateurisme du « Snowden » marocain.

Ou finalement se décider à confier sa base de données à Wikileaks, qui se chargera de faire le tri et diffuser correctement et de manière sécurisée et professionnelle ces informations. Le tout sans haine et sans vouloir autre chose que de montrer les nombreuses facettes d’un des pays les plus bipolaires au monde.


K.A

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http://ds.algeriepatriotique.com/article/corruption-de-journalistes-francais-par-le-regime-marocain-black-out-total-en-france
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/corruption-de-journalistes-francais-par.html?spref=tw

Corruption de journalistes français par le régime marocain : black-out total en France

18. DÉCEMBRE 2014 - 11:21

Des révélations qui mettent à mal la crédibilité de certains médias français. D. R.

Les graves révélations faites par le hacker «Chris Coleman» sur notamment les relais médiatiques du Makhzen sont passées sous silence en France. Le contenu des documents confidentiels publiés par ce hacker marocain n’est pourtant pas sans intérêt pour les médias français, puisque certains «câbles» traitent des journalistes «mercenaires de la plume» au profit du Makhzen et de sa diplomatie. Ces «câbles», dont le contenu a été authentifié et en tout cas jamais démenti, ont fait le buzz sur la Toile. Mais ils n’ont nullement fait réagir la presse française, habituellement prompte à rebondir sur la moindre information qui viendrait du Maghreb. Parmi ces câbles compromettants, des emails échangés entre Ahmed Charaï, à la tête d’un empire médiatique créé grâce aux financements du Makhzen, et quelques journalistes français, et pas des moindres, qui s’avèrent «des mercenaires de la plume». Ces journalistes grassement payés par le Makhzen, par le biais d’Ahmed Charaï, qui dirige aussi le site l'observateur.ma, sont José Garçon, journaliste au quotidien Libération, Mireille Duteuil, rédactrice adjointe au service monde du Point, Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, et Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express. Des noms dont Algeriepatriotique a fait l’écho dans un article intitulé «Des mails confirment la corruption de journalistes français par Rabat pour s'attaquer à l'Algérie» publié le 21 octobre dernier. Les en-têtes des emails échangés entre ces journalistes et le fameux Ahmed Charaï contiennent une signature cryptographique démontrant qu’ils sont authentiques et qu’ils n’ont donc pas été modifiés ni «caviardés», mais qu’ils sont bien tels que les ont reçus leurs destinataires, à l’époque. Ces emails, authentifiés par des experts, parlent de remise d’argent à ces journalistes français en contrepartie d’articles «complaisants» en faveur du Maroc et de son projet d’autonomie du Sahara Occidental. Par exemple, Vincent Hervouët a reçu 6 000 euros pour ses articles propagandistes écrits en septembre dernier dans l’Observateur et Foreign Policy. Dominique Lagarde a perçu 12 000 euros pour deux mois de lobbying médiatique anti-algérien. De grosses pointures, bien connues dans le paysage médiatique français, dont les faits qui leur ont été reprochés ne devraient normalement pas passer sous silence. Car il s’agit bel et bien d’une atteinte à l’éthique journaliste et à la déontologie qui régit la profession de journaliste. Ces pratiques douteuses et controversées du Makhzen jettent ainsi le discrédit sur ces journalistes, mais aussi portent atteinte à la crédibilité des médias dans lesquels ils travaillent. Pourquoi, donc, ce silence assourdissant des médias français qui n’ont pas pipé mot sur ces révélations ? D’autres journalistes ont-ils un fil à la patte et craignent-ils que le scandale les atteigne aussi ?


Rafik Meddour




1.4. PRESSE SAHRAOUIE
- DIASPORA SAHARAUI (21-XII-2014): Sale temps pour le Makhzen : Coleman est de retour
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): A propos du "formidable week-end" de Vincent Hervouet
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): Quand les services secrets marocains s'en mêlent
- DIASPORA SAHARAUI (12-XII-2014): La colère de Chris Coleman
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (5-XI-2014): La méthode Hilale (1) : Hilale vise le DPA (Département des Affaires Politiques)
- DIASPORA SAHARAUI (5-XI-2014): Maroc : Un silence double
- DIASPORA SAHARAUI (3-XI-2014): Rapports confidentiels de l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross
- DIASPORA SAHARAUI (28-X-2014): Un ministre Suisse au service du Maroc au détriment de la neutralité de son pays
- DIASPORA SAHARAUI (24-X-2014): CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au service des marocains
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (19-X-2014): Vincent Hervouet au service de la DGED marocaine
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (16-X-2014): Maroc : les enjeux d’un lobbyisme fallacieux


1.5. MAURITANIE
- MAURISAHEL (25-XII-2014): L’Ambassade du Maroc s’attaque à la presse mauritanienne






1.4. PRESSE SAHRAOUIE


http://solidmar.blogspot.com.es/2014/12/sale-temps-pour-le-makhzen-coleman-est.html

Sale temps pour le Makhzen : Coleman est de retour

Diaspora Saharaui, 21/12/2014

Le Makhzen marocain a survécu aux coups d’Etats, aux complots militaires et civils, aux luttes des démocrates, aux soulèvements du dénommé Printemps Arabe, grâce notamment au soutien des puissances occidentales. Jusque-là, le régime du Maroc se croyait invulnérable. Mais soudain, un homme ou groupe d’hommes, sous le pseudonyme de Chris Coleman renversent la balance et les géants du Makhzen sont devenus des pygmées.
Du jour au lendemain, la machine du Makhzen est ébranlée. Tous les secrets de sa politique sur le Sahara Occidental sont dévoilés. Le hacker Coleman n’a pas choisi le sujet de l’argent volé par les responsables marocains ni leurs comptes en banque à l’étranger, ni les violations des droits de l’homme, ni les mensonges sur le modèle démocratique marocain. Non, il a visé la question du Sahara Occidental, devenue la raison de vivre de la monarchie marocaine pour affirmer son leadership dans la région du Maghreb et l’Afrique du Nord.
Coleman a ouvert les yeux des marocains qui voyaient dans l’invasion du Sahara Occidental l’épopée du siècle. Il a dévoilé les défaillances d’une diplomatie marocaine basée sur ce dont le régime excelle : la corruption et le mensonge.
Grâce à Coleman, les marocains ont découvert que la communauté internationale considère le Maroc comme un pays colonisateur qui occupe un territoire non-autonome et qui doit respecter le droit à l’autodétermination des sahraouis.
Mais le véritable cauchemar du Makhzen est que le déballage continue et le gouvernement marocains doit s’attendre au pire.
La réactivation, ce matin, du compte Twitter de Coleman, était un cadeau de Noël pour les démocrates et une gifle pour les sujets du Makhzen.
Joyeux retour parmi nous, Coleman et au diable les nervis du Makhzen!

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http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/a-propos-du-formidable-week-end-de.html?spref=tw

A propos du "formidable week-end" de Vincent Hervouet

Ahmed Charai prévient le 12 novembre 2011 Mourad qu’il a invité pour les 3 premiers jours du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) à Marrakech.

Charai précisera que "le Cabinet de SAR Le Prince Mly Rachid s'occupera des invitations et de l'accueil. Par contre si vous le voulez bien, on s'occupera de leur hébergement (Hôtel La Mamounia) et transport". Ces trois personnes sont:

1-Bariza Khiari, à l'époque, Vice-Présidente du Sénat français. Sénatrice de Paris dans le groupe socialiste. Elle est également chevalier de l'Ordre national du Mérite français depuis 2001.
2- Renaud Muselier: Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Nationale en France, Président du Haut Conseil de l'Institut du Monde Arabe.
3- Marc Bousquet: Député UMP à l'Assemblée Nationale et Propriétaire d'un groupe de communication en France.

Ils partiront de Paris le vendredi 2 décembre 2011 et retourneront le Dimanche 4 décembre 2011.

Quatre jours plus tard, il prévient que Mme Khiari a appelé pour annoncer un « petit changement » . « Bonjour désolé pour un petit changement qu'on devrait faire. Elle m'a appelée hier , elle doit présider obligatoirement une séance au Sénat le matin du vendredi...Je ne sais pas s'il y a un autre vol sur marrakech l'après-midi....Faute de quoi, Elle préfére prendre le vol de 16h sur Casa on l'acheminera sur Marakech en voiture. Par contre le retour serait pour Lundi à midi toujours de Casa ».

Dans un autre email, Charai annonce l’arrivée de Hervouet . « Si Morad, il y a Vincent hevouet qui s'ajoute à la liste (c'est un ami de Bousquet et Muselier)..Peut on le mettre sur ce vol de marrakech et une chambre à la Mamounia (2 nuits) Sinon , je peux lui donner la mienne au cas ou c'est comlet. Merci beaucoup », avait-il écrit.

Le 21 novembre, il annonce que Muselier ne viendra pas. « Renaud Muselier, comme tu le sais, vient de publier un livre sur la politique en France avec des révélations embarrasantes sur l'implication d'hommes politique français dans des affaires de corruption, ne pourra pas venir au FIFM à Marrakech et c'est Tant Mieux. Merci d'annuler son billet. Je l'ai remplacé par un homme "plus sage" du centre; Philippe Folliot (Député et Vice-Président du groupe d'amitié France-Maroc de l'Assemblée nationale), il viendra avec son épouse Nathalie Folliot. Merci de swicher la chambre en son nom, par contre il paiera directement son billet » .

Hervouet arriva le 2 décembre avec son épouse Anne Clerfeuille. Trois jour après son départ il va récompenser ses amis avec un film dans lequel il dira que le malien appelé Omar Sahraoui se trouve derrière l’enlèvement de trois coopérants espagnols dans la route entre Nouadhibou et Nouakchott. Il dira aussi qu’il avait le grade de commandant dans l’armée du Polisario et qu’il vient des camps sahraouis de Tindouf, devenus, selon ses dires, les nouveaux viviers de recrutement d’Al- Qaida.

Hervouet prévient dans un email envoyé le 7 décembre : « Merci pour la photo... Et merci encore pour ce week end formidable. Je t'en suis vraiment reconnaissant. J'espère que ca va pour toi.
Je voulais te dire que ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux francais au Mali qui s'avèrent etre bien des types d'Aqmi et qui viennent des camps du Polisario... Avec mon amitié, VH”.

Auparavant, dans un email envoyé le 25 novembre 2011, Hervouet se vantait de ses diffamations contre le Front Polisario. "Cher Ahmed, J'ai reçu au moins 4 appels hier de différents services de mon cher gouvernement français au sujet de la vidéo, c'est pas mal!! Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne protestant contre ce qu'ils ont appelé l'amalgame" entre l'AQMI et le front du Polisario, ils veulent un droit de réponse-Mon oeil!!! VH", disait-il.


Publié le mercredi, décembre 24, 2014

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Quand les services secrets marocains s'en mêlent


Un Wikileaks qui secoue le pouvoir, c’est le titre utilisé par le site Orient XXI pour décrire le déballage de documents officiels qui mettent à nu les méthodes peu orthodoxes des diplomates marocains pour défendre les thèses annexionnistes du Maroc pour s’approprier du territoire non-autonome du Sahara Occidental.

Mensonge, corruption, subornation, autant d’éléments que certains osent qualifier de diplomatie de l’ombre. Bien sûr, pour beaucoup de citoyens marocains tous les coups sont permis pourvis que la colonisation du Sahara Occidental se réalise. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle ils n’expriment pas leur sympathie à Chris Coleman. S’agissant du Sahara Occidental, ils sont plus royalistes que le roi.

Coleman a dévoilé la défaite du Makhzen dans une question qui a toujours été le facteur de mobilisation du peuple marocain. Ils y voient l’épopée du siècle du Maroc et la défaite du voisin algérien auquel ils vouent le même amour que le Makhzen.

L’ampleur de la défaite est telle que les autorités marocaines ont besoin de quelque chose pour réduire l’onde de choc. Pour cela, un groupe de hackers agissant sous le nom de Hawks Moroccan Sahara, a déclaré avoir identifié la personne qui se cache derrière le pseudonyme de Chris Coleman.

Selon le journaliste Pierre Haski, directeur du site Rue89, il s’agit « sûrement » des « services de renseignements marocains eux-mêmes, la DGED ». Ils ont déclaré détenir des preuves qui accusent l’administrateur du blog Diaspora Saharaui, Mohamed Mahmoud M’barek d’être derrière la filtration des documents confidentiels marocains.

"Il est évident que le Palais préfère une piste algérienne à celle d’opposants ou même d’un « lanceur d’alerte » marocain", ajoute M. Haski. En effet, le seul moyen de faire avaler la pilule aux marocains c'est de leur présenter un sahraoui ou un algérien. Mais ils n'ont qu'à présenter les preuves qu'ils prétendent détenir contre un simple immigré sahraoui qui défend la cause pour laquelle il a vieilli en exile.


Publié le samedi, décembre 20, 2014


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La colère de Chris Coleman


« Jean-Marc Manach effacez vous, je ne veux plus correspondre avec vous », « Jean-Marc Manach est un imposteur, un salopard agissant également pour le compte du Makhzen », « Jean-Marc Manach est également un mercenaire de la plume. Il a publié un article pour semer le doute sur l'authenticité des documents”, « vous n'êtes qu'un menteur, Jean Marc Manach ».

Ce sont les mots que le hacker Chris Coleman a écrit à l’encontre de Jean-Marc Manach. Mais qu’est-ce qui a pu mettre le hacker marocain dans cet état ? La réponse est : la médiocrité des journalistes français et leur manque d’honnêteté et de dignité.

Les documents confidentiels publiés sur la toile par Coleman dévoilent comment le services secrets marocains manipulent des journalistes français pour fabriquer une présentabilité à la monarchie marocaine et pour s’en prendre à l’Algérie et au Front Polisario, avec le Sahara Occidental comme arrière-fond.

Cependant, sur cette affaire c’est le silence radio dans le champ médiatique français. Les seuls organes qui ont daigné en parler, l’ont fait pour jeter le doute sur l’authenticité des documents publiés. Le premier a été arrêtsurimages.net avec un article signé par Jean-Marc Manach.

« L'analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, et qui visent très clairement à déstabiliser le régime marocain, révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés. Autopsie d'une intox », a-t-il dit.

Les arguments utilisés par M. Manach ne laissent aucun doute sur ses intentions. Ses desseins sautent à l’œil. Il a été payé pour semer le doute sur les documents publiés par Coleman.

Cependant, le gouvernement marocain vient de se prononcer sur l’affaire accusant l’Algérie d’être derrière cet agissement. Cela veut dire que des documents confidentiels ont, bel et bien, été hackés des ordinateurs du gouvernement marocain.

Dans les milieux journalistiques français, c’est la panique générale. Personne n’ose parler du travail sale effectué pour le Maroc en vue de l’aider dans sa colonisation du Sahara Occidental. Parce qu’ils sont tous mouillés par l’argent et les séjours crapuleux au Maroc.

“Después del gusto viene el disgusto”, dit le proverbe espagnol qui littéralement veut dire “après le goût le dégoût ». Après le tourime sexuel, l’heure est venue de rendre compte de leurs méfaits.


Publié le vendredi, décembre 12, 2014

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http://plan-paix-onu.blogspot.com.es/2014/11/la-methode-hilale-1-hilale-vise-le-dpa.html

La méthode Hilale (1) : Hilale vise le DPA (Département des Affaires Politiques)

Dans le cadre de sa mission de transfert des méthodes qu’il appliquait pour corrompre le personnel onusien à Genève, l’ambassadeur marocain Omar Hilale a rencontré M. Jeffrey Feltman, Secrétaire Général Adjoint en charge du Département des Affaires Politiques (DPA).
Dans un compte-rendu envoyé à Rabat le 3 juillet 2014, Omar Hilale raconte les détails de la rencontre et la méthode d’approche pour demander ultérieurement le renvoi de l’ascenseur.

Texte intégral du compte-rendu

Monsieur le MInistre des Affaires Etrangères et de le Coopération

Date : 3 juillet 2014
OBJET ; Rencontre avec M. Feltman/Coopération entre le Maroc et le DPA.

J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que j'ai entamé une démarche dont le but principal est d'établir de nouvelles relations avec le Secrétariat des Nations Unies, basées sur la coopération, les intérêts mutuels, le dialogue et la concertation.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la stratégie de cette Mission, conformément aux Hautes Instructions Royales, consistant à la fois, à faire preuve de fermeté avec le Secrétariat au sujet de la cause nationale, et en même temps, à faire montre de notre disponibilité et notre ouverture en vue d'élargir l'espace de coopération et investir dans les agendas et activités chers à l'ONU.


A cet effet, j'ai tenu, hier, à ma demande, une séance de travail avec M. Jeffrey Feltman, Secrétaire Général Adjoint en charge du Département des Affaires Politiques (DPA).

Durant cet entretien en tête à tête, j'ai sciemment évité d'aborder la question du Sahara en précisant, de prime abord, que mon intention est de discuter avec M. Feltman de la contribution que le Maroc pourrait apporter aux domaines phares de son Département.

L'entretien s'est déroulé dans une atmosphère chaleureuse et cordiale, à l'opposé du premier contact tendu et froid, au lendemain de la publication du dernier rapport du Secrétaire Général sur le Sahara.

Les questions abordées ont été comme suit :

1- Guinée Bissau :

M. Feltman souhaite que le Maroc continue de s'investir et d'apporter son assistance à ce pays, à la suite de la réussite des élections présidentielles, dont le deuxième tour a eu lieu en Mai dernier. Il a souligné que le Maroc, qui dispose d'excellentes relations avec toutes les parties prenantes dans ce pays, et qui a contribué positivement, en réponse à la requête du Secrétaire Général des Nations Unies, au bon déroulement de ces élections, devrait poursuivre son action pour la stabilisation du pays et son retour à la normalité politique.

Je lui ai fait part de la disposition du Maroc à poursuivre son appui aux efforts des Nations Unies dans ce pays, et lui ai demandé de préciser les actions que le Maroc pourrait envisager d'entreprendre à cet effet. Il a promis de le faire incessamment.

2- Libye :

M. Feltman s'est enquis si l'Algérie pourrait chercher à compromettre ou neutraliser toute initiative que le Maroc pourrait entreprendre pour promouvoir un dialogue politique inclusif en Libye, afin d'éviter que ce pays ne sombre, définitivement, dans un chaos généralisé qui ne profitera qu'aux fondamentalistes.

Je lui ai répondu que le Maroc ne détermine pas son action sur les scènes internationale et régionale, en fonction de la réaction potentielle de l'Algérie. Et que, s'il est sollicité par l'ONU sur le dossier libyen, le Maroc examinera cette requête avec toute l'attention qu'elle mérite.

- M. Feltman a, alors, demandé si notre pays serait prêt à proposer un candidat pour succéder à l'actuel Représentant Spécial du Secrétaire Général en Libye, M. Tarek Mitri (Liban). Il a précisé qu'il existe actuellement, sept Envoyés spéciaux pour la Libye (ONU, Ligue Arabe, Organisation de la Coopération Islamique, Union Africaine, Etats Unis, Royaume Uni et France), dont les agendas se bousculent et se neutralisent, sans résultas.

D'où le besoin d'un Représentant Spécial qui pourra rassembler les acteurs politiques libyens et créer une synergie et une cohérence entre les différentes initiatives internationales et régionales.

Je lui ai promis de porter cette information à l'attention des autorités marocaines.

3- République Centrafricaine :

M. Feltman a exprimé sa haute appréciation à l'Initiative Royale de former, au Maroc, des imams et prédicateurs de plusieurs pays africains, sur les valeurs du dialogue, de la tolérance, de la modération et du respect de l'autre, prônées par l'Islam, et ce afin de faire face à la montée du terrorisme et de l'extrémisme en Afrique. Il a émis le souhait que la République Centrafricaine soit incluse parmi les pays bénéficiant de cette formation.

Je lui ai suggéré que, vu le rôle que jouent les Nations Unies, actuellement, pour le maintien et la consolidation de la paix en Centrafrique, le Secrétaire Général, M. Ban Ki-Moon, que j'ai informé de l'Initiative Royale, pourrait saisir par écrit, Sa Majesté Le Roi, pour la formation des Imams centrafricains.

4- Contribution financière au budget du Département des Affaires Politiques :

J'ai indiqué que le Maroc, qui est conscient des difficultés et contraintes financières auxquelles ce Département fait face, et qui nuisent à ses capacités de mettre pleinement en oeuvre ces activités, pourrait envisager, dans la mesure de ses moyens, l'aider à les surmonter, comme il le fait déjà avec d'autres Agences onusiennes.
M. Feltman a répondu « it's fantastic and that will be thé best gift that we can receive from Morocco».

J'ai précisé que le Maroc pourrait, entre autres, contribuer au financement des activités de l'Unité d'Appui à la médiation de ce Département, auxquelles notre pays accorde un grand intérêt. M. Feltman s'en est félicité et a proposé une réunion entre des diplomates de cette Mission et son staff, pour une présentation des activités du DPA, afin de permettre à notre pays de décider des domaines pour lesquels il pourrait, éventuellement, contribuer.

Cette politique de contributions volontaires et de coopération a énormément aidé le Maroc dans ses rapports avec les Hauts Commissariats des Nations Unies aux Réfugiés et aux Droits de l'Homme à Genève, et permis de neutraliser Mme Navy Pillay et la ramener à de bons sentiments envers le Maroc.

L'importance du DPA au sein du Secrétariat est vitale, en particulier sur le dossier de la question nationale et d'autres questions stratégiques pour le Maroc. Je vais continuer à travailler, étroitement, avec M. Feltman sur tous les dossiers importants pour le DPA, et pour lesquels le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée et un soutien à l'ONU, y compris, en plus des questions susmentionnées, l'Afrique de l'Ouest et centrale, le Sahel, le Moyen Orient, la Syrie, la lutte contre le terrorisme et la thématique de la médiation. L'objectif principal étant de neutraliser le DPA sur la question nationale et in fine, gagner l'amitié et la confiance de M. Feltman.

Haute Considération
Ambassadeur, Représentant Permanent
Omar Hilale


SOURCE :
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/TZvM9grIba

Date : mercredi, novembre 05, 2014

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http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/11/maroc-un-silence-double.html?spref=tw

Maroc : Un silence double

Le hacker marocain Chris Coleman a jeté dans la voie publique des documents très confidentiels sortis des archives de la diplomatie marocaine. Dont une grande majorité sont des correspondances liées au sujet du conflit du Sahara Occidental.

Certains ont expliqué la promotion de l’ambassadeur Omar Hilale et donné les raisons de sa mutation de Genève à New York. Un fait d’une gravité extrême. Les responsables de l’ONU ont découvert que le Maroc voudrait corrompre les fonctionnaires de l’ONU et en faire des agents rapporteurs sur les intentions de Ban Ki-moon et de son équipe. En d’autres mots, Rabat a promis Omar Hilale pour qu’il fasse à New York une copie de ses « réalisations » à Genève, où il a réussi, moyennant l’argent, à s’assurer les services du Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les réfugiés, le pakistanais Athar Sultan Khan, ainsi que du suédois Anders Kompass, Directeur des opérations sur le terrain en plus du sénégalais Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités, tous les deux au Haut Commissariat des Droits de l'Homme

Jusqu’à présent, la réaction des officiels marocains a été caractérisée plutôt par le silence. A ce sujet, deux déclarations ont été faites. La première relève plutôt du délire, un aspect qui caractérise souvent les sorties du ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Cela a, peut-être, une explication très logique. Mezouar a été la première victime des révélations de Coleman. Le chef de la diplomatie marocaine s’est avéré un homme sans dignité et un mendiant de basse classe. Ce responsable marocain est allé jusqu’à se prosterner devant le ministre français des affaires étrangères pour quémander une aide pour que sa fille soit embauchée par la société Mc Kinsey France.

Selon Mezouar, la France se trouverait derrière ces fuites d’informations sensibles sur le Maroc.

La deuxième sortie sur ce sujet revient à la ministre Mbarka Bouaida, une autre victime de ces révélations. Les Marocains ont découvert que son mari a un problème avec l’alcool dans le pays du Commandeur des Croyants, arrière-arrière-arrière-petits-fils du prophète Mahomet (je ne connais pas le nombre d’arriérées qu’il faut pour arriver jusqu’au prophète). En tout cas, dans son dernier discours, le roi Mohammed VI a bien évoqué son « aïeux » pour une citation qui n’a pas encore été trouvée dans toutes les éditions de l’Islam. Une citation qui prétend que le prophète Mahomet (QSSL) a souhaité que ses enviés soient nombreux parce qu’il est envié seulement celui qui a quelque chose, pas celui qui n’a rien.

Pour revenir au sujet des révélations, il y a lieu de souligner que ces deux responsables ont accusé la France et l’Algérie de leur malheur médiatique, mais aucun des deux n’a mis en cause l’authenticité des documents publiés sur le web.

Mais le silence des autorités marocaines est accompagné aussi du silence de leur opinion publique sur le travail de celui qui a été appelé le "Snowden marocain". Vous avez sûrement deviné les raisons de ce silence. Les documents ont presque tous relation avec la question du Sahara Occidental, l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc avec le soutien de la France. Mais c’est devenu habituel. Pour ne pas dénoncer leur penchant makhzénien contre les sahraouis, les intellectuels marocains optent pour le silence. Même sur les violations des droits de l’homme commises par la police marocaine dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. C’est un silence coupable. Selon le dicton sahraoui, le silence est synonyme de consentement.
Publié le mercredi, novembre 05, 2014


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http://diasporasaharaui.blogspot.it/2014/11/rapports-confidentiels-de-lambassadeur.html

Rapports confidentiels de l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross


Ci-après les rapports envoyés par l'ex-ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, sur l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross.
Dans ces correspondances, Omar Hilale se base sur les informations et opinions apportées par Athar Sultan Khan, Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés et par Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH.
Ces documents confidentiels ont été dévoilés par un hacker marocain qui se fait appeler Chris Coleman (chris_coleman24) et qui a déclaré être solidaire avec la lutte du peuple du Sahara Occidental.

Genève, 11 avril 2012

"Les jours de M: Hany Abdelaziz, RS du SG de l'ONU pour le Sahara, á la tête de la MINURSO seraient comptés". Le DPKO aurait proposé ce poste à Sultan Khan, Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés. Ross aurait, suite au refus de Khan, trouvé un successeur américain à M. Hany. Ce candidat est un ami très proche qui a déjà travaillé avec lui.

Ce casting de M: Ross et son scénario d'élargissement du rôle politique de la MINURSO, insidieusement distillé dans le projet de rapport du SG, augure d'une timorisation programmé de la question du Sahara. D'où l'impératif pour notre pays de considérer toute modification du mandat de la MINURSO comme une ligne rouge et tout mettre en œuvre pour la déjouer quelqu'en sera le prix.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/oXQDtbciba

Genève, 1 mai 2012

La visite pourrait être retardée et ce dans l'attente de la nomination du nouveau RS, l'allemand Wolfgang Weisbrod-Weber.

Ross hésite entre lier sa visite au Sahara à la nomination de Wolfgang ou l'effectuer même en son absence. L'hésitation taraude tant son entourage que le DPKO.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/RhiWjMMvce

Genève, 24 juillet 2012

Le Directeur du Département Mena, au HCR, aurait demandé au REpr´sentant du HCR à New York de s'enquérir de la situation actuelle de M. Ross. Celui-ci aurait rapportait ce qui suit :

- Ross serait malade: Il aurait exprimé son souhait de ne plus assumer aucune responsabilité.

- Ross aurait décliné toute offre de lui confier des responsabilités en Libye ou ailleurs.

- L'équipe de Ross au sein du DPA (Denise Obrien) et du DPKO (Allee Susan) serait "out of file" - aurait décroché du dossier du Sahara-. Elles s'occupent actuellement des autres questions relevant du Mena.

- Le DPA aurait l'intention de se pencher sur la question de l'Envoyé personnel, au lendemain du Ramadan.

- M. Radouane Nouicer, ex.Directeur du Département Nena au HCR et ancien Secrétaire d'Etat au MAE tunisien, aurait manifesté son intérêt pour succéder à Ross. A cet effet, il aurait refusé la prolongation de son mandat actuel en Syrie, au delà de décembre prochain.

- M- Kamal Morjane, ex-Haut Commissaire Assistant au HCR, ancien MAE et ex-Ministre de la défense tunisien, serait également intéressé par ce poste, dans le but principal de briser de briser l'interdiction qui lui est imposé de quitter le territoire tunisien. Il briguerait également le poste d'Adjoint du Directeur du DPA. Il serait soutenu discrètement par M. Kofi Annan. Cependant, ses chances sont minimes en raison de l'interdiction qui lui est imposée.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xW8ROKv9ba


Genève, 31 janvier 2013

Comme suite au fax de notre Ambassadeur à New York, que vous avez bien voulu me transmettre, relatif au périple européen de M. Ross, j'ai l'honneur de vous informer que j'ai entrepris des démarches auprès du HCDH et du HCR, au sujet d'éventuelles rencontres entre M. Ross et les responsables respectifs de ces deux Agences. Ci-après les éléments d'information recueillis:

- M. Ross a demandé à s'entretenir avec M. Pillay, Haut Commissaire aux Droit de l'Homme et avec M. Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés.

- M. Pillay le recevra le mardi 5 février

- A cet égard, j'ai demandé à mon ami Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH de bien vouloir sensibiliser Mme OPillay sur l'impératif d'éviter tout engagement de sa part sur un éventuel élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l'homme ou sur le création d'un mécanisme indépendant au Sahara.

- J'ai tenu à lui rappeler que suite à sa récente visite dans la région, M. Ross avait clairement indiqué dans son briefing au Conseil de Sécurité, le 28 novembre dernier, que "les droits de l'homme ne font pas partie de mon mandat" et que ma mission consiste à "s'engager dans des consultations avec les intervenants, qui seront suivies par une période de diplomatie calme des navettes avec les parties et les Etats de la région".

- M. Kompass m'a promis d'en discuter avec Mme Pillay, préalablement à sa rencontre du 5 février, avec M. Ross.

- L'entretien avec M. Guterres s'avère impossible, en raison du déplacement de dernier en Asie.

- M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabiner du Haut Commissaire pour les réfugiés, m'a assuré que M. Ross sera reçu par lui, personnellement, ou par le directeur du Mena, M. Yacoub El Hillo. Ajoutant qu'il veillera á ce que l'entretien porte uniquement sur la situation des populations des camps de Tindouf et qu'aucune discussion ne puisse être sur le programme des CBM, afin de ne pas lui offrir l'occasion d'y interférer, de nouveau.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/bmDe5hRXce


Genève, 11 février 2013

Durant l'entretien de M. Ross avec M. Mazin Abushanab, REsponsable du Programme des CBM au HCR, Ross était accompagné de sa collaboratrice mexicaine, Maria Solis, du DPA :

- M. Ross a souhaité un entretien informel avec le Haut Commissaire et son équipe.

- M. Guterres n'étant pas à Genève, MM. Athar Khan et Yacoub El Hillo, respectivement chef de Cabinet du Haut Commissaire et Directeur du Mena, l'ont évité.

- C'est finalement M. Mazin qui l'a rencontré samedi dans on hôtel.

M. Ross a voulu s'informer sur le déroulement du Séminaire de Faro, au Portugal.

M. Mazin lui a répondu que le Séminaire s'est déroulé dans de très bonnes conditions, qu'il a été une réussite totale et que c'est la première fois que les Coordinations des parties ont été, avec leur accord, séparées des participants.

- M. Ross a posé un certain nombre de questions sur les précédents séminaires ainsi que sur celui prévu en décembre prochain.

- D'après ma source, M. Ross a exprimé e souhait de participer à la prochaine réunion d'évaluation des CBM, prévue en juillet prochain. M. Mazin lui a répondu par un double Niet :

* le HCR ne souhaite pas que Ross aborde la question des CBM avec les parties.

* Certaines parties ne souhaitent pas sa présence aux CBM, du fait qu'elles ne relèvent pas de ses attributions.

- M. Ross a exprimé à M. Mazin le souhait de pouvoir gérer, lui-même, les CBM: Ce qui a grandement surpris ce dernier.

- M. Ross a demandé à M. Mazin s'il pouvait rencontrer les participants au Séminaire de Faro, afin de s'enquérir sur leur vision au sujet de la solution politique du différent du Sahara. La réponse qui lui a e´té donnée est que le HCR est responsable de leur participation au séminaire et non pas de leur rencontre avec qui que ce soit et qu'il devrait en débattre avec les parties.

- M. Ross a indiqué à son interlocuteur qu'il compte revenir è Genève, soit avant soit après le 15 mars, date de sa prochaine visite au Maroc.

- Lors de l'entretien, Mme Maria Solis, Collabortrice de Ross, a déclaré à M. Mazin qu'elle compte répondre favorablement à l'offre de travailler au sein de la MINURSO, à Laayoune, qui lui a été faites par M. Alexander Ivanko, bras droit du Chef de la MINURSO.

Remarques :

- L'entretien de Ross avec M. Mazin confirme les appréhensions de cette Mission, que l'intéressé n'a pas changé. Son intérêt pour les CBM est persistant et sa jalousie pour sa réussite est patente; d'où son ambition, désormais déclarée, de les intégrer dans son mandat.

- Cet entretien ainsi que celui avec Mme Pillay, confirment, également, que M. Ross n'a ni feuille de route, ni agenda, ni vision pour la réussite de sa Mission.

- Il persiste dans ses manœuvres et compte, soit pousser les uns - le HCDH pour la recommandation sur les droits de l'homme et la visite au Sahara-, soit s'approprier la réussite des autres - le HCR pour les CBM-.

- M. Ross est apparu à son interlocuteur amoindri physiquement - il n'arrive même pas à mettre sa veste sans l'aide de sa collaboratrice-, buvant plusieurs verres d'alcool durant l'entretien - et parfois, versant dans d'inhabituelles élucubrations telles que son souhait d'intégrer les CBM dans on mandat ou son pessimisme sur le conflit, en déclarant que "le problème du Sahara ne sera pas réglé avant vingt ans voire plus".

- L'affectation projetée de Maria Solis, au Bureau de la MINURSO à Laayoune, alors qu'elle dépend du DPA, serait porteuse de danger pour le Maroc. Elle sera l'œil de Ross au Sahara et la source d'informations anti-marocaines pour le DPA. D'où l'impératif pour le Maroc de s'y opposer.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/T7vcWQAFba


Genève, 25 octobre 2013

- M. Ross a voulu discuter de la reprise des vols des visites familiales avec el Polisario. Ce dernier lui aurait répondu, sèchement, qu'il préfère en débattre avec le HCR.

- Le Polisario aurait, également, déclaré à Ross qu'il devait se concentrer uniquement aux questions politiques, pour sortir le processus de son impasse actuelle et laisser les CBM au HCR. Ce qui aurait, semble-t-il, surpris voire choqué Ross.

- Ross a déclaré à M. Nasir Abel Fernande, Chef des Opérations du HCR à Laayoune, que le Polisario ne veut plus des CBM et au'il ne participera pas au Séminaire culturel des Açores, de la semaine prochaine.

- Alerté et inquiété par cette information, M. Mazin, Chef du Programme des CBM au HCR, a téléphoné à Khaddad, coordonateur du Polisario, pour s'enquérir de la véracité des propos de Ross et lui a demandé de dire franchement si le Polisario veut se désengager des CBM.

- Khaddad lui a répondu que le Polisario tient toujours à la poursuite des CBM et lui a confirmé l'envoi des participants de Tindouf au Séminaire culturel des Açores du 28 courant. Il lui a également confirmé que le Polisario a tancé Ross pour qu'il s'investisse dans le processus politique au lieu de s'intéresser aux CBM qui relèvent du HCR.

- M. Athar m'a confié qu'il tire de ce qui précède, deux conclusions :

* La fermeté du HCR au sujet de la non-reprise des vols des visites familiales a été payante, puisqu'elle a obligé le Polisario à ne pas faire à Ross le cadeau de la reprise de ces vols.

* La demande du Polisario à Ross de s'occuper exclusivement du processus politique pourrait être une réaction aux messages que Ross aurait délivrés à Rabat et à Alger. Ce qui augure d'un refroidissement dans les relations du Polisario avec Ross, voire un début de méfiance.

Par ailleurs, M: Athar s'est enquis sur le manière d'habiller la reprise des vols des visites familiales dès lors que - et comme l'avait souhaité M. le Secrétaire Général du MAEC lors de son entretien avec lui en septembre dernier à Rabat- Ross rentre bredouille de Tindouf, privé de son cadeau de reprise de ces vols.

Enfin, M. Athar m'a confié que l'équipe de Ross a contacté le représentant du HCR à Laayoune, pour demander des informations détaillés sur l'état des CBM en général et le prochain séminaire des Açores en particulier et ce, afin de les insérer dans son prochain briefing au Conseil de Sécurité, prévu jeudi prochain. La réponse du HCR a été un niet poli, en arguant que les CBM ne relèvent pas de son mandat.

http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xbw1v7NOba


Publié le lundi, novembre 03, 2014


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Un ministre Suisse au service du Maroc au détriment de la neutralité de son pays


Les révélations du mystérieux hacker qui agit sous le pseudonyme de Chris Coleman continuent à branler la toile.

Après les hauts fonctionnaires du HCR, c’est un responsable suisse qui est mis en cause par les documents secrets de la diplomatie marocaine concernant le Sahara Occidental.

Dans le but d’attirer les faveurs de Pierre Maudet, , Conseiller d’Etat en Charge du Département de la Sécurité au sein du Gouvernement de la République du Canton de Genève, l’ambassadeur du Maroc implore sa direction de lui adresser une invitation signalant que « M. Maudet est un grand ami du Maroc. Il a, à plusieurs reprises, démontré son soutien à notre Cause Nationale ».

L’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, dans une note envoyée le 29 octobre 2013, écrit : « Il vous souvient qu’il s’est opposé personnellement à la décision de Berne de réserver un accueil officiel à l’aéroport au séparatiste Abdelaziz, lors de son arrivée à Genève (mon fax 1350 du 05 juin 2013). Ce qui a créé un incident entre Genève et la Capitale fédérale », ajoute-t-il rappelant que « M. Maudet est également intervenu auprès de M. Guy Mettan, Président du Club Presse de Genève, en mars dernier, pour le dissuader d’abriter la conférence de presse des séparatistes, sur les soi-disant fosses communes à Amgala, en septembre dernier ».

« Lors d’un dîner que j’ai organisé en son honneur, M. Pierre Maudet a ébauché des pistes de coopèration au’il serait heureux d’initier avec le Maroc, notamment : Cyber-criminalité, projet de transfert technologiaue et intégration de la communauté marocaine-ADN suisse-, échange de vues sur le terrorisme, partenariat migratoire, intégration des marocains à Genève, humanisation des prisons », a-t-il ajouté.

Pour le diplomate marocain, « la concrétisation de cette visite au lendemain de celle de M. Didier Bukhalter, MAE Fédéral, en septembre dernier, donnera une réelle umpulsion aux relations d’amitié et de coopération marocco.suisses. Parallèlement elle contribuera au verrouillage de l’espace genevois aux manœuvres politiques constantes des séparatistes, soutenus par l’Algérie, visant à renforces leurs relais de soutien sur la place multilatérale de Genève ».

Dans une autre correspondance datée du 10 décembre 2013, Hilale insiste sur l’invitation de Maudet signalant qu’il veut Hilale souligner qu’il veut « compter sur lui, une fois de plus, si jamais le dénommé Abdelaziz viendrait gêner le Maroc lors de sa première session en tant que membre du Conseil des Droits de l’Homme, en mars prochain ».

9 jours plus tard, il recevra le programme de l’invitation demandée signée par le Ministre marocain de l’Intérieur, Mohamed Hassad. Une visite qui a comme fond le conflit du Sahara Occidental dont la Suisse veut rester en équidistance.


Publié le mardi, octobre 28, 2014

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CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au service des marocains


Anders KOMPASS, de nationalité suédoise, est le Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH).

Ce fonctionnaire onusien a failli à ses obligations de neutralité dans la gestion du dossier du Sahara Occidental, au détriment du Polisario. Des documents officiels l'accusent d'avoir communiqué à la partie marocaine des renseignements sensibles sur les activités de l'ancienne Haut Commissaire aux Droit de l'Homme, Mme Navanethem Pillay.

Pire, il conseillait et agissait pour le compte du Maroc afin de discréditer le Polisario et déjouer toutes actions en faveur de l'élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l'Homme, ou la création d'un mécanisme indépendant au Sahara Occidental.

Cette coopération, aux contours obscures, est entretenue par l'Ambassadeur Représentant permanent du Maroc à New York, Omar Hilal.

M.Anders KOMPASS et l'Amnassadeur marocain se rencontraient le plus souvent à la résidence du Maroc à Genéve, lieu où se tramaientt les complots contre le Polisario, complots aux ramifications multiples, avec pour seul objectif présenter le Maroc comme un modéle en matiére de défense des droits de l'homme dans la région.

Sur instructions de l'Ambassadeur marocain, M.Anders KOMPASS a contribué dans la prise de décision de Mme Pillay, en convainquant cette derniére de:

- renoncer à son projet de visite au Sahara occidental.

- veiller à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de l'ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc;

- neutraliser le Tunisien Frej Fennich, Chef de la section MENA, jugé par le diplomate marocain, trop hostile aux intérêts du Maroc;

- éviter de faire de concessions au Président de la RASD, M.Mohamed Abdelaziz, lors de sa rencontre à Genéve, le 23 mai 2013.

- se rendre en visite au Maroc, uniquement à Rabat, en mai 2014;

- mettre en place une mission technique au Sahara Occidental, en mai 2014, conduite par lui-même.

Par ailleurs,il a interféré dans les discussions entre Mme Pillay et M.Christopher Ross afin d'éviter tout engagement de Mme Pillay au sujet d'un élargissmement du mandat de la MINURSO aux droits de l'Homme, ou sur la création d'un mécanisme indépendant au Sahara Occidental.


Enfin, lire les notes confidentielles de l'Ambassadeur marocain, au sujet de son "Ami", M.Anders KOMPASS:
http://www.4shared.com/folder/iQxvRrwd/Anders_Kompass.html

Publié le vendredi, octobre 24, 2014

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http://plan-paix-onu.blogspot.be/2014/10/vincent-hervouet-au-service-de-la-dged.html

Vincent Hervouet au service de la DGED marocaine


« Est-ce tu es vraiment sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38.000 euros? Dis- mois, sinon j'ai une autre solution "le Crédit LOG", il faut absolument que je déménage la fin de la semaine prochaine ».

C’est une partie du texte envoyé par mail par le journaliste français Vincent Hervouet le Jeudi 22 avril 2010 à Ahmed Charai, agent de la DGED marocaine.



Six jours plus tard, Hervouet cherche à encaisser l’argent en toute discrétion. « Ahmed, Je préfère que tu me remets toi même l'avance sur salaire, ne l'envoie surtout pas avec une autre personne », dit-il dans un l’email envoyé le 28 avril 2010.

Une partie de la mission confiée à Hervouet par son contact marocain semble avoir trait au MAK (Mouvement Autonomie Kabylie). Le journaliste signale dans le premier email qu’il a parlé « du sérieux de ce MAK » avec son « big boss ».

Mais dans un email du 21 avril 2010, Hervouet semblait très scéptique sur le succès de la formation d’un gouvernement en exil pour la Kabylie. « Cela me parait mal parti : même les agences de presse spécialisées ne disent pas un mot de cette conférence de presse. Pas une dépêche ! Pas une ligne. Pas un mot nulle part de la proclamation d'un gouvernement en exil... Rien non plus sur les manifestations d'hier. Silence eloquent” dit-il.

Dans un email daté du 7 décembre 2011, Hervouet signale qu’il va parler des deux français kidnappés au Mali et va dire que ses kidnappeurs sont des combattants d’AQMI et qu’ils « viennent du camp du Polisario »

Je voulais te dire que ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux francais au Mali qui s'avèrent etre bien des types d'Aqmi et qui viennent des camps du Polisario...

Chris Coleman met à disposition de ses lecteurs, les emails envoyés par Hervouet à Ahmed Charai qui les a trasférés au patron de la DGED, Yassine Mansouri.


Date : dimanche, octobre 19, 2014

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Maroc : les enjeux d’un lobbyisme fallacieux

par Khalil Asmar*


Les révélations de Chris Coleman ne laissent échapper aucun détail. Le Snowden à la marocaine vient de dévoiler les zones d’ombres autour du lobbying qui se joue sur les terres de l’Oncle Sam, les Etats-Unis d’Amérique. Suite á la publication d’un de ses documents confidentiels, on dirait que les les dieux sont tombés sur les têtes du Moroccan American Center (MAC). L’indiscrétion a été commise par Chris Coleman sur le site de DROPBOX et relayée ensuite par son compte Twitter. Piqué au vif, empêtré, le centre a envoyé un email pour réclamer les droits de propriété, ce qui a contraint le site DROPOX à supprimer le lien du document en question.

Histoire d’un lobbying déguisé:

Le Maroc s’est lancé dans le lobbying à travers des organisations avec des noms anodins, tels que « The Moroccan American Cultural Center », « Moroccan American Trade and Investement Center » et « The Moroccan American Center for Policy » mais ils ne sont en effet que des rejetons du « Morocco American Center ». Alors que ceux-ci semblent donner l’image d’organismes culturelles ou d’ONG indépendantes, ils sont en fait un véhicule pour orner l’image du régime médiéval du Makhzen et quémander le soutien à son occupation du Sahara Occidental. La société « The Gabriel Company » a eu le gouvernement marocain en tant que client depuis 2002 avec un chiffre d’affaire de 3,7millions de dollars.

Pourtant, le MAC n’a été enregistré auprès du FARA (Foreign Agents Regitration Act) qu’en 2004, et depuis lors il a commencé à chercher par tous les moyens à engranger le soutien sur le dossier le plus délicat pour le royaume, le Sahara Occidental occupée. Après l’enregistrement, le Maroc a commencé immédiatement à prodiguer les fons sur les lobbyistes pour rester dans les bonnes grâces de l’administration américaine. Selon les registres de FARA, le Maroc a employé lui seul neuf cabinets de lobbying américains et depuis 2007, il a dépensé environ 20 millions de dollars sans compter les enveloppes bourrés de pognon passés sous la table comme c’était le cas avec Ahmed Charai. La somme que le régime de Rabat débourse aux cabinets de lobbyisme américains le positionne dans les sommets des pays qui sollicitent de tels services, dépassant même les pays de pétrodollars.

Le MAC : défendre l’occupation à tous prix

Dans le document classifié confidentiel, on comprend bien pourquoi le Maroc fait usage de neuf cabinets de lobbying. C’est, en effet, pour cibler un tel objective dont un tel centre se considère son point de force. Cette tactique, comme il parait sur le document, est une recommandation d’une certaine boite d’étude ayant l’expertise dans les enjeux lobbyistes qui prennent lieu à Washington DC.

Le Sahara Occidental se trouve au cœur de la stratégie du MAC de 2012 qui devrait être suivie ultérieurement à travers quatre campagnes. La première campagne c’était la ‘Campagne des Faits Accomplis’ qui avait pour objectif la mise en œuvre de l’aide financier que le USAID a octroyé au gouvernement marocain incluant le territoire occupée du Sahara Occidental. En revanche, cette compagne était prématurée vue que le département des affaires étrangères américain devrait accorder la décision de sa validité dans un délai de 90 jours.

La deuxième campagne a porté le nom de ‘Campagne pour la fermeture des camps’ qui visait à créer une dynamique à Washington pour la fermeture des camps des réfugiés sahraouis pour des raisons sécuritaires et pour le conditionnement des fonds américains au HCR et le PAM. Le lobbyisme devrait se pencher sur une propagande à grande échelle pour but calomnier le Front Polisario dans les medias, presse et à travers des membres du congrès américain on y collant frauduleusement le ticket de liaisons fatales avec le terrorisme djihadiste. En dépit, Daniel Benjamin, coordinateur du département d’état américain de lutte contre le terrorisme a démenti ces allégations accréditant les rapports de lien entre le Polisario et AQMI de ‘fallacieux’

La troisième campagne c’était de continuer à positionner le Maroc comme modèle dans la région sur toutes les questions allant des droits de l'homme à la coopération en matière de sécurité et réforme démocratique pacifique. Autrement dit, rendre le visage répugnant d’un régime dictatorial à un havre de démocratie pour dissimuler ses crimes hideux commis au Maroc et au Sahara Occidental, tandis que la quatrième campagne s’est remis sur le déploiement du nouvel ambassadeur on lui préparant la voie aux relations publiques pour promouvoir les campagnes convenables aux groupes ciblés afin qu’ils puissent soutenir les thèses expansionnistes du Maroc.

A travers ces campagnes, on peut conclure que la stratégie marocaine de lobbyisme aux USA vise surtout à défendre son occupation du Sahara Occidental ; l’épine douloureuse dans les fesses du régime de Rabat. La stratégie du MAC de 2012 mette en évidence l’obsession centralisée et maladive de la politique extérieure Marocaine qui cherche à maintenir à tous prix une occupation qui s’avère couteuse et contreproductive. Cependant, ces millions de dollars que le régime makhzenian dilapide font l’objet de doute quant à sa source toujours controversée.


* Ecrivain sahraoui

Date : jeudi, octobre 16, 2014





1.5. MAURITANIE

http://maurisahel.com/article3746.html

L’Ambassade du Maroc s’attaque à la presse mauritanienne

jeudi 25 décembre 2014


Dans une correspondance adressée au ministère des affaires étrangères marocain, l’ambassade de Rabat à Nouakchott a accusé, nominativement, certains médias mauritaniens de vouloir perturber les relations mauritano-marocaines et a qualifié ces médias d’êtres affilée à l’Algérie.

Cette lettre confidentielle datée du 03 juin 2014, a été rendue public par le mystérieux pirate dénommé Colman. Elle indexe explicitement les sites Aqlame, Zahrett Chinguitt, Taqadoum, Alakhbar et Elhourriya.

Dans ce courrier, l’ambassade du Maroc affirme qu’elle surveille ce qu’on peut appelé une campagne médiatique menée par des sites et certaines plumes connues pour leur écrits réguliers orientés contre les relations mauritano-marocaines, sur instructions du régime algérien [...].

L’ambassade de Rabat trouve que ces journalistes puisent leur sujets dans les publications de la presse marocaine susceptibles d’agacer le régime mauritanien.

Dans ce courrier, l’ambassade marocaine indique que ceci entre dans le cadre de la politique algérienne visant à contrarier les intérêts du Maroc et entraver l’Union du Maghreb Arabe.

L’ambassade cite en fin de courrier les déclarations du Président mauritanien lors d’une conférence de presse tenue le 07 avril dernier, où il infirme l’existence de crise entre la Mauritanie et le Maroc, et assure de la normalité des relations entre les deux pays.

L’intégralité du document a été publiée par le fameux hacker sur ce lien : MediaFire
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2. LOBBY PRO MAROCAIN EN EUROPE

2.1. FRANCE
- BAKCHICH (30-XII-2014): MAROC : 4 JOURNALISTES FRANÇAIS « ACHETÉS » PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (31-XII-2014): Quand Mireille Duteil et José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la DGED Ahmed Charaï
- ALGERIE 1 (31-XII-2014): Journalistes français payés par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie
- LIBÉRATION-FR (30-XII-2014): MarocLeaks : «Nous sommes otages d'une machine à <salir>» (José Garçon & Mireille Duteil)
- L'EXPRESS (30-XII-2014): Non, je n'étais pas à la solde du Maroc (Dominique Lagarde)
- YABILADI (31-XII-2014): France-Maroc : Les journalistes français mis en cause dans les révélations de Chris Coleman réagissent
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français
- LE 360 (31-XII-2014): CHRIS COLEMAN DANS LES MÉDIAS FRANÇAIS
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français sous influence
- DIASPORA SAHARAUI (1-XI-2014): Henri Louis Védie, au service de la DGED marocaine pour faire la promotion du règne de Mohammed VI



2.2. LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc






2. LOBBY PRO MAROCAIN EN EUROPE

2.1. FRANCE
https://www.bakchich.info/international/2014/12/30/maroc-4-journalistes-francais-achetes-par-rabat-selon-un-whistleblower-anonyme-63821

MAROC : 4 JOURNALISTES FRANÇAIS « ACHETÉS » PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME.

Publié par Mélanie Mendelewitsch

Un whistleblower anonyme met en cause le ministère des affaires Étrangères Marocain, et accuse 4 journalistes Français de rouler pour Rabat moyennant finance...

Les whistleblowers sévissent (aussi) sur les réseaux sociaux, comme en témoigne « Le Makhzen » (le Royaume Marocain et ses institutions, en langage d'initiés) aka @chris_coleman24 , mystérieux compte Twitter qui met le Royaume en bien mauvaise posture depuis le mois d'Octobre. Le compte anonyme, qui dévoile des documents classifiés et des éléments de correspondance privés du Ministre des affaires étrangères Salahedinne Mezouar et d'agents de la DGED (le service de contre-espionnage Marocain) est déjà surnommé « le Snowden Marocain » par la presse Marocaine.

Outre la boite mail du Ministre des affaires étrangères, le hacker aurait réussi à pirater celle de sa ministre déléguée, Mbarka Bouaida. Mais la « bombe » révélée par ce mystérieux « Chris Coleman » concerne quatre journalistes Français : Mireille Duteil ( du Point), José Garçon (ancienne journaliste à Libération) Dominique Lagarde (ancienne rédactrice en chef à l'Express) et Vincent Hervouet, éditorialiste sur TF1, se voient accusés par « Le Makhzen » d'avoir diffusé et soutenu -en échange de contreparties financières- la position de la monarchie Marocaine sur le Sahara Occidental, captures d’écran de mails privés à l'appui. Le système aurait été organisé par l'intermédiaire de Ahmed Charai, homme de presse à l'époque à la tête de l'Observateur du Maroc. Charai, aux liens étroits avec les services de renseignement Marocain, a entamé une collaboration avec les journalistes en question, qui ont accepté de rédiger des chroniques pour l'Observateur du Maroc. Si les quatre journalistes réfutent vigoureusement les allégations de corruption, et accusent le whistleblower anonyme de diffuser des documents falsifiés, El Watan Magazine relève cependant que ces 4 journalistes ont chacun publié entre 22 et 26 chroniques consacrées à la question du Sahara Occidental, toujours favorables à la position de Rabat...

Le territoire est toujours revendiqué par le Maroc, alors que le front Polisario, mouvement à la solde de l'Algérie, revendique son indépendance.

Le 10 Janvier 2008, Dominique Lagarde signe une chronique titrée «L'amertume Marocaine » dans l'Express :
http://www.lexpress.fr/informations/l-amertume-marocaine_720639.html

« Dans cette affaire, les Marocains ont le sentiment d'avoir fait bouger les lignes, en proposant, il y a plusieurs mois, une très large autonomie du territoire, sans que l'autre camp ait, de son côté, évolué. "Le Polisario continue à tenir le langage des années 1970", confie à L'Express le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri »

Par ailleurs, si l'on se livre à une rapide revue de presse des articles signés par José Garçon dans Libération entre 2007 et 2011, les sympathies pro-Marocaines (et anti Algériennes!) de l'auteur laissent peu de place au doute. En attestent les articles titrés :

« Les islamistes Marocains sous le contrôle du roi » ,
http://www.liberation.fr/monde/2007/09/08/les-islamistes-marocains-sous-le-controle-du-roi_101334

« Maroc-Algérie : l'escalade de Bouteflika. Une incursion Algérienne au Maroc aggrave la tension »
http://www.liberation.fr/monde/1999/10/11/maroc-algerie-l-escalade-de-bouteflika-une-incursion-algerienne-au-maroc-aggrave-la-tension_285892

ou encore « L'Algérie sur un volcan »
http://www.liberation.fr/monde/2011/02/14/l-algerie-sur-un-volcan_714683

On peut légitimement s’étonner du silence généralisé de la presse Française (et en particulier, des titres dont les journalistes sont visés par cette accusation!) sur cette sombre affaire. A ce jour, seule Dominique Lagarde a -tardivement- réagi à ces accusations. 
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html

Pour sa part, Jean Marc Manach, journaliste de Arrêt sur images, semble avoir enquête longuement sur le sujet, et parle d'une « intox » : « Sensation sur un mystérieux compte Twitter : les services secrets marocains auraient instrumentalisé (et rétribué) plusieurs journalistes français et américains pour qu'ils écrivent des articles, ou fassent des émissions, favorables au royaume chérifien »

Pour le journaliste, l'analyse de ce mystérieux compte Twitter , « qui vise clairement à déstabiliser le régime marocain, révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés.»

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http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-31/Maroc-fuites-reponses-de-trois-journalistes-mises-en-cause-id18356

MAROC / FUITES : RÉPONSES DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE

Par la rédaction le 31/12/2014 - 14h56 - suivi

Deux textes pour trois journalistes : à quelques heures heures d'intervalle, mardi 30 décembre, trois journalistes de L'Express, du Point et de Libé ont publié des tribunes, sur le site de leurs medias, pour répondre aux accusations lancées par Chris_Coleman24, le compte Twitter qui diffuse depuis plusieurs mois des mails confidentiels, comme @si l'a amplement raconté. Si toutes trois reconnaissent avoir travaillé pour des publications détenues par un chef d'entreprise marocain, elles assurent n'avoir jamais fait la promotion, dans leurs médias français, du régime marocain. Quatrième journaliste français mis en cause, Vincent Hervouët (LCI) ne s'est pas associé à ces réponses coordonnées.

L'affaire a débuté sur Twitter. Dans un mail, révélé par Chris_Coleman24 et reproduit par @si, l'homme d'affaires marocain Ahmed Charaï, responsable d'un groupe de presse qui édite L'Observateur du Maroc, demande à Mourad Ghoul, directeur de cabinet de la DGED (renseignement marocain) de verser 6 000 euros à quatre journalistes français, dont Dominique Lagarde (qui a travaillé à L'Express entre 1996 et 2013), José Garçon (journaliste à Libé jusqu'en 2007) et Mireille Duteil du Point. Ces 6 000 euros correspondraient au tarif des piges de ces journalistes pour deux publications : Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.

Des piges payées par le renseignement marocain ? Joints par @si au mois d'octobre, les quatre journalistes avaient démenti ces accusations. Deux mois plus tard, trois de ces journalistes réitèrent leurs dénégations, tout en reconnaissant avoir travaillé pour les medias de Charai.


C'est Dominique Lagarde, sur le site de L'Express, qui a dégainé la première en assurant qu'aucun de ses articles de L'Express "n'a été rédigé sous la pression ou pour obtenir une faveur" et qu'elle n'a "jamais reçu d'argent, ni de cadeau", ni "accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé".

En revanche, elle est plus précise sur ses différentes collaborations à des publications éditées par Charaï. Elle a d'abord travaillé pour un pure player marocain, créé en 2002. Selon elle, il s'agissait de "publier, de temps à autre, des posts (brefs commentaires, ancêtres des blogs), au gré de l'actualité". Un travail non rémunéré selon elle, mais visiblement très régulier : @si a retrouvé 19 de ses chroniques, publiées initialement en 2008 sur le site Lobservateur.ma (et aspirées par le site Maghress.com).

Deuxième collaboration reconnue par Lagarde : elle a travaillé pour la version marocaine de la revue américaine Foreign Policy, dirigée par Charaï. "Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature, aucun sur le Maroc", explique-t-elle. Enfin, quand Charaï lui a demandé de collaborer à la version papier de l'hebdomadaire baptisé L'Observateur du Maroc, elle a refusé. "Contrairement à ce qui a été publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier", indique-t-elle. Des précisions censées invalider le versement de 6 000 euros évoqué dans un mail... daté de 2011.


Sur le site de Libération, deux autres journalistes mises en cause, José Garçon de Libé et Mireille Duteil du Point, ont également signé une tribune commune pour récuser les accusations de Chris_Coleman24 en qualifiant toute cette histoire de "machine à salir". Dans quel but ? Elles émettent l'hypothèse qu'elles "ne sont qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la presse française»)", cette campagne contre le Maroc.

Tout comme Lagarde, Garçon et Duteil reconnaissent avoir travaillé pour Foreign Policy et L'Observateur du Maroc. Ont-elles été rémunérées pour ce travail ? Sans le démentir formellement, elles affirment que leur "production journalistique" au sein de leurs journaux respectifs (Libé et Le Point) "est infiniment plus «parlante» que n’importe quelle déclaration de [leur] part sur le fait [qu'elles n'ont] jamais reçu d’argent ou de cadeaux – comme quelques mails hackés le prétendent - pour faire une quelconque «promotion» du royaume".


La semaine dernière, le quatrième -et le plus largement- mis en cause, Vincent Hervouët (journaliste de LCI et ex-président de l'association de la presse diplomatique) avait partiellement contesté l'authenticité des mails le mêlant à cette affaire, mails dont @si a validé l'authenticité.

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http://algeriepatriotique.com/article/quand-mireille-duteil-et-jose-garcon-confirment-leurs-liens-avec-lagent-de-la-dged-ahmed-cha

Quand Mireille Duteil et José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la DGED Ahmed Charaï

ARTICLE | 31. DÉCEMBRE 2014 - 16:21

En voulant se dédouaner du contenu compromettant des documents mis en ligne par un hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris Coleman», deux journalistes françaises, Mireille Duteil et José Garçon, s’enfoncent. Dans un long article publié aujourd’hui par Le Pointsous le titre : «Nous sommes otages d’une machine à salir», ces deux journalistes ont tenté maladroitement de démentir leur compromission avec le Makhzen qui se paye à travers son agent Ahmed Charaï, directeur du magazine L’Observateur.ma, les services de plusieurs journalistes français pour ses besoins de propagande contre l’Algérie et le Sahara Occidental. Pour se défendre, ces deux journalistes commentent par présenter leur «ami» Ahmed Charaï qui serait victime d’attaques pour «son lobbying à New York dans les coulisses des négociations sur le Sahara Occidental à l’ONU». Elles reconnaissent, au passage, avoir publié des chroniques dans l’un des médias détenus par l’agent de la DGED marocaine (services de renseignement et de sécurité intérieure) Ahmed Charaï, à savoir L’Observateur.mapour lesquelles ont été rémunérées. «Parmi les médias d'Ahmed Charaï, un hebdomadaire, L'Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines », ont-elles écrit. «L'histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui donner un coup de main à titre amical pour lancer le premier site marocain sur le web, qui deviendra cet hebdo. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy (dont une première mouture éditée à Paris avait disparu en 2009). Ce projet nous paraît d'autant plus intéressant que des articles originaux axés sur les questions méditerranéennes doivent compléter l'édition américaine», ont-elles raconté sans pour autant livrer les sujets traités dans ces chroniques bien orientées contre l’Algérie et le Sahara Occidental. Des chroniques dans lesquelles elles louent également le rôle et l’efficacité de la diplomatie marocaine. Elles estiment que la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par le hacker «Chris_Coleman 24» «atteste par ailleurs d'une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu'une sorte de "produit d'appel" destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux ("la corruption de la presse française"), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l'Algérie attribue à un "hacker marocain" sans fournir d'indice accréditant cette affirmation». Elles justifient leur silence par leur longue carrière de journaliste qui prouve leur professionnalisme et leur indépendance. Ne démentant pas avoir été payées par Ahmed Charaï, les deux journalistes mettent en avant la thèse du complot qui aurait été fomenté par les Algériens. Une thèse largement mise en avant par les responsables marocains. «Il nous semblait enfin que certains signes étaient de nature à au moins envisager un "intérêt" algérien dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d'une longue émission de la télévision algérienne consacrée aux "révélations de Chris Coleman, le hacker marocain patriote", la reprise systématique de ses tweets d'abord par Algeriepatriotique et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui ensuite. Une reprise agrémentée désormais d'articles à charge contre nous, qui s'est étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens», ont-elles conclu. Pleurnicheuses, ces deux journalistes n’ont finalement convaincu personne. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les commentaires suscités par leur article.


Rafik Meddour

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http://www.algerie1.com/actualite/journalistes-francais-payes-par-le-maroc-jose-garcon-accuse-lalgerie/
http://www.ouvalalgerie.com/news/278-Journalistes-français-payés-par-le-Maroc-:-José-Garçon-accuse-l’Algérie.html?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed

Journalistes français payés par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie

Par Mourad Arbani | 31/12/2014 | 13:32

Deux des journalistes mis en cause dans l’affaire des journalistes français qu’auraient été payés par la monarchie marocaine, à plusieurs reprises afin que ces médias diffusent, en France, la position officielle sur la question du Sahara occidental ont réagi, mercredi, dans le magazine Le Point en démentant ces informations.

Il s’agit des de Mireille Duteil du « Le Point » et de José Garçon, ex de « Libération » qui publient une tribune intitulée « Algérie-Maroc : Nous sommes otages d’une machine à salir ». Elle rappellent que « depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le pseudonyme de « Chris_Coleman24″ et dans un anonymat absolu des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un torrent de « révélations » sur la politique, la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait été hacké par « Chris_Coleman24″ à partir des boîtes mail de plusieurs personnalités ou institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa ministre déléguée aux Affaires étrangères ».

Pour elles, « ces documents concernent avant tout l’interminable conflit du Sahara occidental, pomme de discorde depuis près de quatre décennies entre le Maroc- qui revendique et dispute au Front Polisario cette ancienne colonie espagnole – et l’Algérie – qui soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste » que « les relations entre le royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre Rabat et Israël sont aussi au coeur de ce flot ininterrompu de documents. Objectif, selon les propres termes de « Coleman24″ dans l’un de ses échanges sur Twitter : « fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique » en dénonçant, à travers ces « révélations », l’activisme et « l’intense lobbying du Maghzen » (le système de pouvoir marocain) sur le Sahara occidental, à l’ONU comme auprès des hommes politiques et des médias américains et européens ».

Poursuivant leur écrit, elles soutiennent qu »elles voulaient juste aider le patron de l’hebdomadaire marocain, « L’Observateur du Maroc », Ahmed Charaï, qui aurait déclaré « avoir su constituer, en France et aux États-Unis, un réseau de journalistes amis qui seraient devenus des propagandistes du royaume », pour lancer le premier site marocain sur le Web qui deviendra cet hebdo.

De son coté José Garçon, elle considère »que la période à laquelle j’ai commencé à couvrir l’Algérie pour Libération – 1988 -, dix ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un reportage, vaut tout démenti. Que le ton critique de mes articles à l’encontre du pouvoir algérien ait fortement déplu à ce dernier relève du domaine public : ils évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux témoignages et des rapports des organisations humanitaires internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes armés islamistes par les services de sécurité algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été privée de visa. A l’époque, on m’accusait d’être liée à l’opposition algérienne, aujourd’hui au Makhzen ».

Tandis que pour Mireille Duteil, écrit que « j’y ai couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres sur l’Algérie m’avaient même donné la réputation d’être pro-algérienne. Je me retrouve aujourd’hui pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux être simplement journalistes ».Les deux journalistes écrivent encore, que « la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de « produit d’appel » destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la presse française »), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un « hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette affirmation ».

Les deux journalistes concluent par écrire qu’ »il semblait enfin que certains signes étaient de nature à au moins envisager un « intérêt » algérien dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d’une longue émission de la télévision algérienne consacrée aux « révélations de Chris Coleman, le hacker marocain patriote », la reprise systématique de ses tweets d’abord par Algérie patriotique, un journal proche de Khaled Nezzar, l’ancien ministre algérien de la Défense, et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui. Une reprise agrémentée désormais d’articles à charge contre nous, qui s’est étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens ».Pour rappel, depuis octobre dernier, un twitteur marocain, « Chris Coleman », diffuse des informations compromettantes sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc. Le pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes français travaillant à Libération, TF1, L’Express et Le Point.


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http://www.liberation.fr/debats/2014/12/30/marocleaks-nous-sommes-otages-d-une-machine-a-salir_1171814

MarocLeaks : «Nous sommes otages d'une machine à <salir>»

JOSÉ GARÇON ET MIREILLE DUTEIL
30 DÉCEMBRE 2014 À 15:48

Les journalistes José Garçon et Mireille Duteil, longtemps chargées du Maghreb respectivement à Libération et au Point, répondent aux accusations du pseudo lanceur d'alerte Chris Coleman24.

Pendant trente trois ans, José Garçon, qui a quitté «Libération» en 2007, a été l’un des piliers de cette rédaction, reconnue pour la pertinence de sa couverture du Moyen-Orient puis de l’Algérie et du Maghreb en général. C’est précisément l’acuité de ses analyses qui a suscité et suscite toujours des haines tenaces à son encontre. Nous tenons à lui affirmer notre pleine solidarité face à cette campagne diffamatoire qui la vise ainsi que Mireille Duteil du «Point», Dominique Lagarde de «L’Express» et Vincent Herouët de LCI.

Alexandra Schwartzbrod, directrice-adjointe de la rédaction de «Libération» et Marc Semo, responsable du service «monde».

 La réponse de José Garçon et Mireille Duteil :

L’affaire pourrait être un scénario à multiples rebondissements imaginé par un service de barbouzes qui s’autonourrit sur la Toile et sur lequel on ne peut avoir qu’une certitude: il s’inscrit dans une cyberguerre interétatique. Depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le pseudonyme de @Chris_Coleman24, et dans un anonymat absolu, des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un torrent de «révélations» sur la politique, la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait été «hacké» par «Chris_Coleman24» à partir des boîtes mails de plusieurs personnalités ou institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa ministre déléguée aux Affaires Etrangères.

Ces documents concernent avant tout l’interminable conflit du Sahara Occidental, pomme de discorde depuis près de quatre décennies entre le Maroc - qui revendique et dispute au Front Polisario cette ancienne colonie espagnole - et l’Algérie qui soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste. Les relations entre le royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre Rabat et Israël sont aussi au cœur de ce flot ininterrompu de documents. Objectif, selon les propres termes de «Coleman24» dans l’un de ses échanges sur Twitter : «fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique», en dénonçant, à travers ces «révélations», l’activisme et «l’intense lobbying du Maghzen» (le système de pouvoir marocain) sur le Sahara Occidental, à l’ONU comme auprès des hommes politiques et des médias américains et européens.

«Les journalistes français»

Au passage, le hacker met en cause quatre journalistes français - dont nous sommes - à partir de mails attribués à Ahmed Charaï, un homme d’affaires marocain. Celui-ci possède plusieurs médias et aurait été ciblé en raison de ses activités de lobbying, notamment à New York dans les coulisses des négociations sur le Sahara Occidental à l’ONU. «Agent d’influence du Maghzen», accuse «Coleman24». Homme multipliant les réseaux en tout cas. Parmi les médias d’Ahmed Charaï, un hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines.

L’histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui «donner un coup de main à titre amical» pour lancer le premier site marocain sur le web qui deviendra cet hebdo. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy (dont une première mouture éditée à Paris avait disparu en 2009). Ce projet nous paraît d’autant plus intéressant que des articles originaux axés sur les questions méditerranéennes doivent compléter l’édition américaine. Ayant personnellement quitté Libération en 2007, le titre étant à mes yeux gage de rigueur, un bureau étant prévu à Paris, j’envisage de m’y investir davantage. Nous nous contenterons finalement de l’aider à démarrer en y signant dans les tout premiers numéros. Cette seconde version francophone finira aussi par cesser de paraître.

Aujourd’hui, dans certains des échanges «avec la DGED» (les services de sécurité marocains) que «Coleman24» prête à Ahmed Charaï, ce dernier se flatterait d’avoir su constituer, en France et aux Etats-Unis, un réseau de journalistes «amis» qui seraient devenus des propagandistes du royaume…


Le choix du silence

Nous avons dans un premier temps décidé de ne réagir ni aux accusations, ni aux commentaires qui se sont répandus sur les sites d’information, les réseaux sociaux et certains blogs. Non pas en raison d’une quelconque «culpabilité» qui nous empêcherait de «nous défendre» (comme certains de nos inquisiteurs nous en ont sommé ici ou là, oubliant que c’est à celui qui accuse de prouver ses dires). Mais nous étions persuadées qu’il suffisait avant tout de se référer à quarante ans d’écrits dans Libération pour l’une, Le Point pour l’autre, dans d’autres revues françaises ou dans l’Observateur du Maroc – tous en ligne et donc accessibles à qui veut s’en donner la peine – pour lever toute ambiguïté sur notre professionnalisme et notre indépendance. Cette production journalistique est infiniment plus «parlante» que n’importe quelle déclaration de notre part sur le fait que nous n’avons jamais reçu d’argent ou de cadeaux – comme quelques mails hackés le prétendent - pour faire une quelconque «promotion» du royaume.

Chacune de nous a eu, à Libération et au Point, des itinéraires différents dans notre travail sur le Maghreb. Journaliste à Libération de 1974 à 2007, je [José Garçon] considère pour ma part que la période à laquelle j’ai commencé à «couvrir» l’Algérie pour ce quotidien –1988 –, soit dix ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un reportage, vaut tout démenti. Que le ton critique de mes articles à l’encontre du pouvoir algérien ait fortement déplu à ce dernier relève du domaine public: ils évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux témoignages et des rapports des organisations humanitaires internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes armés islamistes par les services de sécurité algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été «privée» de visa. A l’époque, on m’accusait d’être liée à l’opposition algérienne, aujourd’hui au Maghzen. Je crois plus simplement que «Chris Coleman24» - quelle que soit son identité - n’est pas mécontent de tenter de discréditer au passage mon travail sur l’Algérie.

Journaliste au Point depuis 1980, j’y ai, quant à moi [Mireille Duteil], couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres sur l’Algérie m’avaient même donné la réputation d’être pro-algérienne. Je me retrouve aujourd’hui pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux être simplement journalistes.

Forcer la porte des grands médias

A nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la presse française») cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un «hacker marocain» sans fournir d’indice accréditant cette affirmation.

Nous avions également la conviction que nul ne pourrait croire que l’offensive d’un «corbeau» s’inscrivait dans le cadre des «lanceurs d’alerte» que sont Edward Snowden ou Julian Assange. Et ceci pour plusieurs raisons: son anonymat, son refus de livrer ce qu’il qualifie de «butin» à des médias professionnels pour qu’ils puissent en vérifier l’authenticité, l’analyser et décider de ce qui devait, ou pouvait, en être publié.

Il nous semblait enfin que certains signes étaient de nature à au moins envisager un «intérêt» algérien dans cette affaire: la diffusion mi-novembre d’une longue émission de la télévision algérienne consacrée aux «révélations de Chris Coleman, le hacker marocain patriote», la reprise systématique de ses tweets d’abord par Algérie Patriotique, un journal proche de Khaled Nezzar, l’ancien ministre algérien de la défense, et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui. Une reprise agrémentée désormais d’articles à charge contre nous, qui s’est étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens.

Qui est «Coleman24» ?

La volonté de ne pas contribuer à alimenter le buzz nous avait, par ailleurs, persuadées qu’il était urgent de se taire. D’autant que de nouvelles salves du hacker et de ses amis suivent les rares papiers - Pierre Haski dans Rue 89 et Mediapart – qui posent la question de l’authenticité des mails et qui resituent l’affaire dans sa complexité et son contexte «barbouzard» de cyber guerre entre deux états en rivalité et en affrontement larvé permanent.

Erreur ou naïveté de notre part? Contre toute attente, seuls sont repris parmi les mails «attribués» à Ahmed Charaï, ceux où les noms des journalistes apparaissent, alors que ces courriels représentent une partie infinitésimale des centaines de documents rendus publics! Tweets, Posts, blogs et sites, le plus souvent pro-sahraouis, diffusent en boucle les accusations de «Coleman24» contre nous. En les amplifiant et en nous reprochant tout et n’importe quoi, par exemple de n’avoir pas écrit sur le Maroc et le Sahara Occidental dans l’Observateur du Maroc, sans penser que cette réserve était voulue et déontologique.

Tout se passe en fait comme si, face à une offensive qui peine à «sortir» de la blogosphère – qui ne nous concerne pas mais dont nous sommes devenues les otages – «Coleman24» comptait surtout sur nous pour lui ouvrir la porte des grands médias accusés de faire un «black-out total» sur ses révélations! Dès lors, tout est permis. Désormais, il pimente certains de ses tweets, et pas seulement ceux accusant les journalistes, de commentaires, insultes, photos montages et autres insinuations parfois au dessous de la ceinture. Une pratique qui n’a jamais été celle d’un Snowden ou d’un Assange.

Face à cette machine à salir sur la seule foi de tweets mis en ligne par un hacker anonyme, peut-on souhaiter que soit posée enfin la question qui aurait dû s’imposer d’emblée: qui est «Chris Coleman24»? La réponse paraît en tout cas bien loin du WikiLeaks qui nous est servi en permanence.

José Garçon et Mireille Duteil

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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html

Non, je n'étais pas à la solde du Maroc

Par Dominique Lagarde
publié le 30/12/2014 à  11:22, mis à jour à  19:09

Longtemps chargée de la couverture du Maghreb à L'Express, Dominique Lagarde répond aux accusations de corruption dont elle a été l'objet sur les réseaux sociaux. Une sombre affaire de barbouzes, semble-t-il.

Depuis près de trois mois, un compte Twitter au nom de "Chris_Coleman24" diffuse des courriels ainsi que d'autres documents, authentiques ou falsifiés, que ce hacker anonyme aurait obtenu en infiltrant les boîtes e-mail de personnalités marocaines. Objectif : dénoncer l'activisme déployé par le royaume, à l'Onu comme auprès des médias américains et européens, au sujet du Sahara occidental. Depuis des décennies, ce dossier est une pomme de discorde entre le Maroc, qui revendique le territoire, et l'Algérie, qui y soutient les indépendantistes du Front Polisario. 

Informations non vérifiées

Rabat accuse les services de renseignement algériens d'être derrière cette campagne de dénigrement. Thèse plausible: les relations entre les deux voisins sont au plus bas et les "révélations" de "Chris_Coleman24", systématiquement relayées depuis le début par un site sahraoui, visent clairement à déstabiliser la monarchie marocaine.

Plusieurs des mails publiés par le hacker émaneraient d'Ahmed Charaï, un chef d'entreprise marocain. Patron d'une société d'affichage publicitaire et d'un groupe de presse, celui-ci se félicite notamment d'avoir su constituer, en France et aux Etats-Unis, un réseau de journalistes "amis". Dans l'un des courriels mis en ligne, il réclame à l'un de ses correspondants plusieurs milliers d'euros, qui leur seraient destinés. Journaliste à l'Express de 1996 à 2013, aujourd'hui à la retraite, mon nom fait partie de ceux qui sont cités.

Je n'ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de "Chris_Coleman24", ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur les réseaux sociaux et les sites d'information; je pensais que les articles publiés sous ma signature en quarante ans carrière, et notamment à L'Express, parlaient d'eux-mêmes et constituaient une preuve suffisante de mon indépendance. Si je m'y résous aujourd'hui, c'est d'abord, très simplement, pour demander qu'on me lise, avant de reprendre en boucle des informations non vérifiées. 

Jamais d'argent, ni de cadeau

Ma production journalistique est publique. Tous mes articles, où qu'ils aient été publiés, sur quelque sujet qu'ils aient porté, sont le reflet fidèle de ma façon de voir et de comprendre les choses au moment où je les ai écrits. Aucun n'a été rédigé sous la pression ou pour obtenir une faveur. S'agissant du Maroc, je suis même assez fière de la couverture dont ce pays a fait l'objet ces dernières années, en particulier dans l'édition internationale de L'Express. La publication mensuelle, entre 2005 et 2013, d'un "cahier" de huit pages consacré au royaume -à travers lequel la direction de la rédaction entendait fidéliser notre lectorat au Maroc- m'a permis de montrer, avec l'aide d'une petite équipe de pigistes, les multiples facettes du royaume. J'ai toujours choisi mes sujets et leur mode de traitement journalistique en toute liberté, sans aucune complaisance. Il en était de même, bien sûr, pour ceux publiés dans l'édition nationale ou sur le site Internet. 

Je n'ai jamais reçu d'argent, ni de cadeau. Je n'ai jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé. Tous mes déplacements professionnels au Maroc ont été payés dans leur intégralité par L'Express, à la seule exception, en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le think-tankAmadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï et pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un partenariat entre cet institut et l'Express. Quant aux déplacements privés, il n'y en a tout simplement pas eu pendant toutes les années passées à l'Express, ni d'ailleurs après.

Une chose, cependant, est exacte : au Maroc, Ahmed Charaï était bien l'un de mes interlocuteurs. Il est entré dans ma vie professionnelle au début des années 2000. Alors directeur commercial de la Gazette du Maroc, un hebdomadaire francophone, il est reçu au siège de L'Express par un représentant de la direction de la rédaction et moi-même, en compagnie d'un éditorialiste de la Gazette. A l'époque, la presse marocaine est en plein renouveau. Les deux hommes veulent savoir si L'Express serait prêt à envisager des synergies. Le journal ne donne pas suite mais nous restons en contact. 

En 2002, Charaï décide de créer sur la Toile son propre site d'information et m'invite à y publier, de temps à autre, des posts(brefs commentaires, ancêtres des blogs), au gré de l'actualité. Je lui dis que cette prise de parole doit être dûment autorisée (ce sera le cas) par la direction de la rédaction de l'Express, que j'interviendrai es-qualité, le nom de l'Express devant chaque fois figurer à côté de ma signature, et que je n'aborderai en aucun cas l'actualité marocaine. Cela lui convient. 

C'est, au Maroc comme ailleurs, le tout début de ce qu'on appelle aujourd'hui, en utilisant un faux anglicisme, les pure players. Le site ne parviendra jamais vraiment à décoller et Charaï finira par le fermer. Il envisage alors de revenir au papier en créant son propre hebdomadaire. Sollicitée, je décline cette fois sa proposition. Pour une raison simple : je suis depuis la fin de 2005, en plus de mon travail de grand reporter au service Monde de l'Express, responsable des pages Maroc qui paraissent tous les mois dans l'édition internationale. Celles-ci sont très lues dans le royaume. Il n'est pas question, dans ces conditions, de contribuer, même épisodiquement et à titre amical, à un hebdo marocain. Contrairement à ce qui a été publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier.

Un bon contact

Je continue à voir Charaï de temps à autre, lors de mes déplacements au Maroc. A mes yeux, cet entrepreneur, qui ne cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux, très introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen, cette nébuleuse du pouvoir où se côtoient la haute administration et les grands commis de la monarchie. Sauf à considérer qu'un journaliste ne doit rencontrer que des opposants, cela en fait un bon contact.

En 2011, Charaï négocie avec la revue américaine Foreign Policy la renaissance d'une édition en langue française de cette prestigieuse publication (celle qui existait a disparu en 2009). Il souhaite que les contributions originales qui viendront compléter les articles repris de l'édition américaine soient centrées sur les problématiques méditerranéennes. Elles seront demandées à des journalistes spécialisés ou à des chercheurs qui écriront en toute liberté. Le journal sera édité au Maroc mais Charaï prévoit d'ouvrir par la suite un bureau à Paris. Parce que je trouve - naïvement ?- que c'est un beau projet journalistique, parce que le titre est pour moi un gage de sérieux, j'accepte de l'aider à démarrer en contribuant aux premiers numéros. Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature, aucun sur le Maroc. Je constate rapidement que le résultat n'est pas à la hauteur des ambitions affichées... Lui aussi sans doute, qui sabordera assez vite cette publication.

Loin de WikiLeaks

La boîte e-mail de Charaï aurait été piratée en septembre 2014. Les hackers l'auraient ciblé à cause de ses activités de lobbying aux Etats-Unis en marge des négociations à l'Onu sur le Sahara. Au cours de la même opération, la boîte e-mail de Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministère marocain des Affaires étrangères, aurait également été piratée et les hackers auraient réussi, de là, à s'introduire dans le serveur de ce ministère. Depuis lors, des documents qui mêlent le vrai et le faux, semble-t-il, sont mis en ligne à jet continu.

A de rares exceptions près -Pierre Haski dans Rue 89, ainsi que Médiapart- les sites d'information français qui ont relayé les tweetsde "Chris_Coleman24" ont uniquement sélectionné ceux des mails dans lesquels apparaissaient les noms de journalistes. C'est la loi du buzz. En réalité, le gros des documents publiés touche à la monarchie marocaine, à sa diplomatie et au fonctionnement des institutions du royaume. Et certains d'entre eux, comme ces photos visant à faire croire que le père biologique du jeune prince héritier ne serait pas Mohammed VI, n'ont rien à voir avec le piratage de boîtes e-mail ! On est là bien loin du "modèle" WikiLeaks...


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http://ds.algeriepatriotique.com/article/lagent-de-la-dged-marocaine-ahmed-charai-confirme-avoir-paye-des-journalistes-francais

L'agent de la DGED marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes français

ARTICLE | 23. DÉCEMBRE 2014 - 14:31

En voulant démentir le contenu de documents mis en ligne par un hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris Coleman», l’agent de la DGED marocaine (renseignement intérieur) Ahmed Charaï s’est davantage enfoncé. Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur, suite à la publication d’un article qui évoque son rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du Makhzen, ce directeur de la publication de l’Observateur du Maroc confirme en effet ses relations intimes avec les journalistes français dont les noms apparaissent dans les «câbles» diffusés par le hacker marocain. Dans sa tentative de mettre fin à «la fable du réseau d’influence instrumentalisé», Ahmed Charaï n’a fait finalement que confirmer son rôle dans le lobbying tous azimuts marocain contre le Front Polisario et l’Algérie. «En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur indépendance ne peut être mise en doute», a-t-il attesté, assumant ainsi ses rapports douteux avec Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point et José Garçon, journaliste à Libération. Par naïveté peut-être, Ahmed Charaï reconnaît être membre de plusieurs think tanks américains qui font souvent du lobbying en faveur du régime marocain. «Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks», a-t-il écrit dans son droit de réponse publié intégralement par le Nouvel Observateur. Et dans une vaine tentative de minimiser son rôle, il affirme que «les membres du conseil d’administration de ces think tanks n’ont aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche» effectué. Cet entrepreneur et éditeur de presse, à la tête d’un empire médiatique, s’attaque au passage à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces fuites en estimant que ses «positions» gênent «les barbouzes algériens». Tout en déclarant infondées les révélations sur ses «rapports avec les sionistes», Ahmed Charaï assure avoir toujours eu des «amis» israéliens. «Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps (Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai à entretenir mes rapports avec ces personnalités politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire avancer la paix», atteste-t-il. Ainsi, après l’authentification des emails par des experts, Ahmed Charaï passe machinalement à l’aveu. En attendant d’autres.


Rafik Meddour

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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html

Non, je n'étais pas à la solde du Maroc

Par Dominique Lagarde
publié le 30/12/2014 à  11:22

Longtemps chargée de la couverture du Maghreb à L'Express, Dominique Lagarde répond aux accusations de corruption dont elle a été l'objet sur les réseaux sociaux. Une sombre affaire de barbouzes, semble-t-il.

L'édition internationale de L'Express comportait chaque mois, jusqu'en 2013, un cahier Maroc de 8 pages.

L'Express

Depuis près de trois mois, un compte Twitter au nom de "Chris_Coleman24" diffuse des courriels ainsi que d'autres documents, authentiques ou falsifiés, que ce hacker anonyme aurait obtenu en infiltrant les boîtes e-mail de personnalités marocaines. Objectif : dénoncer l'activisme déployé par le royaume, à l'Onu comme auprès des médias américains et européens, au sujet du Sahara occidental. Depuis des décennies, ce dossier est une pomme de discorde entre le Maroc, qui revendique le territoire, et l'Algérie, qui y soutient les indépendantistes du Front Polisario. 

Informations non vérifiées

Rabat accuse les services de renseignement algériens d'être derrière cette campagne de dénigrement. Thèse plausible: les relations entre les deux voisins sont au plus bas et les "révélations" de "Chris_Coleman24", systématiquement relayées depuis le début par un site sahraoui, visent clairement à déstabiliser la monarchie marocaine.

Plusieurs des mails publiés par le hacker émaneraient d'Ahmed Charaï, un chef d'entreprise marocain. Patron d'une société d'affichage publicitaire et d'un groupe de presse, celui-ci se félicite notamment d'avoir su constituer, en France et aux Etats-Unis, un réseau de journalistes "amis". Dans l'un des courriels mis en ligne, il réclame à l'un de ses correspondants plusieurs milliers d'euros, qui leur seraient destinés. Journaliste à l'Express de 1996 à 2013, aujourd'hui à la retraite, mon nom fait partie de ceux qui sont cités.

Je n'ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de "Chris_Coleman24", ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur les réseaux sociaux et les sites d'information; je pensais que les articles publiés sous ma signature en quarante ans carrière, et notamment à L'Express, parlaient d'eux-mêmes et constituaient une preuve suffisante de mon indépendance. Si je m'y résous aujourd'hui, c'est d'abord, très simplement, pour demander qu'on me lise, avant de reprendre en boucle des informations non vérifiées. 

Jamais d'argent, ni de cadeau

Ma production journalistique est publique. Tous mes articles, où qu'ils aient été publiés, sur quelque sujet qu'ils aient porté, sont le reflet fidèle de ma façon de voir et de comprendre les choses au moment où je les ai écrits. Aucun n'a été rédigé sous la pression ou pour obtenir une faveur. S'agissant du Maroc, je suis même assez fière de la couverture dont ce pays a fait l'objet ces dernières années, en particulier dans l'édition internationale de L'Express. La publication mensuelle, entre 2005 et 2013, d'un "cahier" de huit pages consacré au royaume -à travers lequel la direction de la rédaction entendait fidéliser notre lectorat au Maroc- m'a permis de montrer, avec l'aide d'une petite équipe de pigistes, les multiples facettes du royaume. J'ai toujours choisi mes sujets et leur mode de traitement journalistique en toute liberté, sans aucune complaisance. Il en était de même, bien sûr, pour ceux publiés dans l'édition nationale ou sur le site Internet. 

Je n'ai jamais reçu d'argent, ni de cadeau. Je n'ai jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé. Tous mes déplacements professionnels au Maroc ont été payés dans leur intégralité par L'Express, à la seule exception, en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le think-tankAmadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï et pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un partenariat entre cet institut et l'Express. Quant aux déplacements privés, il n'y en a tout simplement pas eu pendant toutes les années passées à l'Express, ni d'ailleurs après.

Une chose, cependant, est exacte : au Maroc, Ahmed Charaï était bien l'un de mes interlocuteurs. Il est entré dans ma vie professionnelle au début des années 2000. Alors directeur commercial de la Gazette du Maroc, un hebdomadaire francophone, il est reçu au siège de L'Express par un représentant de la direction de la rédaction et moi-même, en compagnie d'un éditorialiste de la Gazette. A l'époque, la presse marocaine est en plein renouveau. Les deux hommes veulent savoir si L'Express serait prêt à envisager des synergies. Le journal ne donne pas suite mais nous restons en contact. 

En 2002, Charaï décide de créer sur la Toile son propre site d'information et m'invite à y publier, de temps à autre, des posts(brefs commentaires, ancêtres des blogs), au gré de l'actualité. Je lui dis que cette prise de parole doit être dûment autorisée (ce sera le cas) par la direction de la rédaction de l'Express, que j'interviendrai es-qualité, le nom de l'Express devant chaque fois figurer à côté de ma signature, et que je n'aborderai en aucun cas l'actualité marocaine. Cela lui convient. 

C'est, au Maroc comme ailleurs, le tout début de ce qu'on appelle aujourd'hui, en utilisant un faux anglicisme, les pure players. Le site ne parviendra jamais vraiment à décoller et Charaï finira par le fermer. Il envisage alors de revenir au papier en créant son propre hebdomadaire. Sollicitée, je décline cette fois sa proposition. Pour une raison simple : je suis depuis la fin de 2005, en plus de mon travail de grand reporter au service Monde de l'Express, responsable des pages Maroc qui paraissent tous les mois dans l'édition internationale. Celles-ci sont très lues dans le royaume. Il n'est pas question, dans ces conditions, de contribuer, même épisodiquement et à titre amical, à un hebdo marocain. Contrairement à ce qui a été publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier.


Un bon contact

Je continue à voir Charaï de temps à autre, lors de mes déplacements au Maroc. A mes yeux, cet entrepreneur, qui ne cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux, très introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen, cette nébuleuse du pouvoir où se côtoient la haute administration et les grands commis de la monarchie. Sauf à considérer qu'un journaliste ne doit rencontrer que des opposants, cela en fait un bon contact.

En 2011, Charaï négocie avec la revue américaine Foreign Policy la renaissance d'une édition en langue française de cette prestigieuse publication (celle qui existait a disparu en 2009). Il souhaite que les contributions originales qui viendront compléter les articles repris de l'édition américaine soient centrées sur les problématiques méditerranéennes. Elles seront demandées à des journalistes spécialisés ou à des chercheurs qui écriront en toute liberté. Le journal sera édité au Maroc mais Charaï prévoit d'ouvrir par la suite un bureau à Paris. Parce que je trouve - naïvement ?- que c'est un beau projet journalistique, parce que le titre est pour moi un gage de sérieux, j'accepte de l'aider à démarrer en contribuant aux premiers numéros. Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature, aucun sur le Maroc. Je constate rapidement que le résultat n'est pas à la hauteur des ambitions affichées... Lui aussi sans doute, qui sabordera assez vite cette publication.

Loin de WikiLeaks

La boîte e-mail de Charaï aurait été piratée en septembre 2014. Les hackers l'auraient ciblé à cause de ses activités de lobbying aux Etats-Unis en marge des négociations à l'Onu sur le Sahara. Au cours de la même opération, la boîte e-mail de Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministère marocain des aAffaires étrangères, aurait également été piratée et les hackers auraient réussi, de là, à s'introduire dans le serveur de ce ministère. Depuis lors, des documents qui mêlent le vrai et le faux, semble-t-il, sont mis en ligne à jet continu.

A de rares exceptions près -Pierre Haski dans Rue 89, ainsi que Médiapart- les sites d'information français qui ont relayé les tweetsde "Chris_Coleman24" ont uniquement sélectionné ceux des mails dans lesquels apparaissaient les noms de journalistes. C'est la loi du buzz. En réalité, le gros des documents publiés touche à la monarchie marocaine, à sa diplomatie et au fonctionnement des institutions du royaume. Et certains d'entre eux, comme ces photos visant à faire croire que le père biologique du jeune prince héritier ne serait pas Mohammed VI, n'ont rien à voir avec le piratage de boîtes e-mail ! On est là bien loin du "modèle" WikiLeaks...


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http://www.yabiladi.com/articles/details/32256/france-maroc-journalistes-francais-cause-dans.html

France-Maroc : Les journalistes français mis en cause dans les révélations de Chris Coleman réagissent

Publié le  31.12.2014 à 13h43 |
Par Mohammed Jaabouk

Après plus d’une semaine de silence, trois journalistes français accusés par « Chris Coleman » d’être à la solde du Maroc ont décidé de réagir le même jour. Un timing qui n’est pas sans susciter des interrogations. Vincent Hervouët, cité également par le hacker, ne s’est pas encore manifesté.

Les ministres marocains ne sont pas les seuls à réagir aux révélations de « Chris Coleman ». Des journalistes français viennent de leur emboîter le pas. Il y a plus d’une semaine, le hacker avait accusé nommément José Garçon, Mireille Duteil, Dominique Lagarde et Vincent Hervouët d’avoir été payés par le Maroc pour écrire des chroniques très élogieuses sur la position du royaume en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

Après plus d’une semaine de silence, les journalistes français se sont décidés à répliquer aux accusations. Et les réactions sont arrivées en tir groupé. Trois des personnes mises en cause par Coleman ont lancé leur contre-offensive le même jour. Le timing choisi par José Garçon, Mireille Duteil et Dominique Lagarde peut susciter des interrogations. La machine « Coleman » pourrait sans doute s’en servir pour relancer ses attaques contre les trois journalistes.

Garçon et Duteil cosignent un démenti paru sur Libération

José Garçon et Mireille Duteil ont donné leur version des faits en publiant une tribune commune sur Libération le 30 décembre. Dans celle-ci, elles commencent par parler de leurs relations avec Ahmed Charaï. Elles expliquent que l’éditeur marocain leur aurait demandé de lui « donner un coup de main à titre amical ». Il les aurait ainsi sollicitées pour lancer des projets médiatiques, un site web d’information, un hebdomadaire et la version francophone du magazine américain Foreign Policy.

Les deux femmes justifient ensuite pourquoi elles avaient choisi le silence dans un premier temps. Pour elles, leurs longs parcours professionnels, l’une à Libération et l’autre au Point, suffisaient amplement à prouver leur intégrité. Selon elles, ces révélations ne sont qu’une « machine à salir ». Elles finissent en s’interrogeant sur l’identité de  « Chris Coleman24 » qui pour les deux journalistes françaises « paraît en tout cas bien loin du WikiLeaks qui nous est servi en permanence ».

Dominique Lagarde choisi de répondre sur L’Express

Dans sa réponse dans L’Express, Lagarde rejette toutes les accusations portées contre lui. Il assure qu’il n’a « jamais reçu d'argent, ni de cadeau » ajoutant qu’il n’a « jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé ». Il affirme également que « tous ses déplacements professionnels au Maroc ont été payés dans leur intégralité par L'Express, à la seule exception, en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le think-tank Amadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï et pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un partenariat entre cet institut et l'Express ».

Lagarde lance en quelque sorte un défi à la machine « Chris Coleman » de prouver le contraire de ses affirmations. Mieux encore, le journaliste précise qu’il « continue à voir Charaï de temps à autre, lors de [ses] déplacements au Maroc. A [ses] yeux, cet entrepreneur, qui ne cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux, très introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen ».

Avant les « révélations » de Chris Coleman, le Canard enchainé avait publié, en juin 2011, une liste non-exhaustive de professionnels dans les médias français qui ont passé des vacances offertes au Maroc sans débourser le moindre centime en échange de quelques articles et de positions complaisants.

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http://www.le360.ma/fr/medias/chris-coleman-dans-les-medias-francais-28629

CHRIS COLEMAN DANS LES MÉDIAS FRANÇAIS

Par Khalid Mesfioui
le 31/12/2014 à 22h30

José Garçon et d'autres de ses consoeurs de la presse française ont été accusées de rouler pour la DGED.

Kiosque360. Les journalistes concernés par les mails divulgués par Chris Coleman et interprétés comme des accointances entre des journalistes français et la DGED ont fini par réagir.

«Nous sommes otages d’une machine à salir». Voilà comment les journalistes José Garçon et Mireille Duteil ont titré leur tribune en réponse aux accusations de Chris Coleman basés sur des échanges de mails entre Ahmed Charaï et des responsables de la Direction générale des études et documentation (DGED), dont l’authenticité reste à établir.  Dans cette tribune d’abord publiée dans le quotidien français Libération, avant d’être traduite et reproduite en intégralité par Al Ittihad Al Ichtiraki, dans son édition du 1er janvier, les deux journalistes expliquent leur rapport avec le patron de presse. «L’histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui «donner un coup de main à titre amical» pour lancer le premier site marocain sur le web qui deviendra l’hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy», écrit le duo Garçon – Duteuil. Les deux journalistes livrent leur lecture de cette affaire Chris Coleman qui fait des remous depuis octobre dernier: «A nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste d’une évidence: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la presse française») cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un «hacker marocain» sans fournir d’indice accréditant cette affirmation».

Les deux journalistes ne sont pas les seules à avoir été visées par Coleman et qui ont fini par réagir à ses accusations. Dominique Lagarde, journaliste à l’Express a également publié une longue réponse dans le site de l’hebdomadaire français (reproduite aussi par Al Ittihad Al Ichtiraki) pour dire «non, je n’étais pas à la solde du Maroc» et affirmer qu’elle n’a jamais reçu ni argent ni cadeaux. Al Ittihad Al Ichtiraki rend compte aussi des déclarations du journaliste marocain Redouane Ramdani, chef des informations à Med Radio appartenant au même Ahmed Charaï, à la chaîne France24. C’est dire que les journalistes semblent contre-attaquer Chris Coleman avec un même mot d’ordre en substance: «ce n’est pas un lanceur d’alerte, ce n’est qu’un affabulateur».


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http://orientxxi.info/magazine/maroc-des-journalistes-francais,0775

Maroc, des journalistes français sous influence

ORIENT XXI > MAGAZINE >
OLIVIER QUARANTE >
22 DÉCEMBRE 2014

Des journalistes français rémunérés par le Maroc : c’est ce que révèle « Chris Coleman », pseudonyme d’un mystérieux « twitteur » qui met en ligne des courriels confidentiels. Ces derniers ne laissent aucun doute sur les relations entre le pouvoir marocain et quatre spécialistes du Maghreb. Ce n’est pas la première fois qu’est dénoncée la corruption de membres de la presse française par des régimes autoritaires du sud de la Méditerranée. En juin 2011, Le Canard enchaîné avait publié les noms de plusieurs dirigeants de médias importants, invités à passer des vacances gratuites au soleil et remerciant avec des articles et des interviews complaisants. À l’époque comme aujourd’hui, la mise à jour de ces liaisons coupables n’avait guère suscité d’émotion.

Des journalistes français payés par le Maroc : c’est la partie la plus sulfureuse des révélations du mystérieux twitteur «  Chris Coleman  ». Derrière ce pseudonyme1 se cache un lanceur d’alerte non identifié, parfois surnommé «  le Snowden marocain  ». Parmi les centaines de documents mis en ligne depuis début octobre sur Facebook, puis sur Twitter, plusieurs dizaines dévoilent les liens entretenus par quatre journalistes français avec un directeur de magazine marocain très proche du pouvoir.

Au cœur de ces relations très particulières : la question du Sahara occidental, obsession du royaume. Pour défendre sa politique colonialiste et empêcher l’organisation du référendum d’autodétermination que l’ONU réclame année après année, le Maroc a besoin du soutien des grandes puissances. En France, l’appui de journalistes influents a joué un rôle important auprès de l’opinion publique et du gouvernement français. Selon les dizaines de courriels (58 exactement à ce jour, dans leur format d’origine) mis en ligne par «  Chris Coleman  », cet appui n’était pas gratuit. Les messages, dont le plus ancien date du 4 octobre 2007 et le plus récent du 14 juin 2012, concernent en majorité des échanges entre Ahmed Charai, directeur de la rédaction de L’Observateur du Maroc, un hebdomadaire francophone, et son contact dans l’un des services de renseignement du royaume chérifien.

UNE COLLABORATION «  BÉNÉVOLE  » DE POIDS

De quoi parlent les deux hommes  ? De la collaboration àL’Observateur du Maroc de quatre journalistes occupant des postes importants dans des médias français : Dominique Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe au service Monde deL’Express, José Garçon, ancienne journaliste à Libération,Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef du Point et actuelle éditorialiste, toutes trois spécialisées dans la couverture du Maghreb, ainsi que Vincent Hervouët, éditorialiste de politique étrangère sur TF1 et LCI et présentateur d’une émission quotidienne, Ainsi va le monde. Tous quatre fournissent au magazine, depuis plusieurs années, une production impressionnante. Rien qu’entre janvier et fin octobre 2014, les trois derniers ont publié chacun entre 22 et 26 chroniques qui ont pour point commun de ne jamais évoquer la situation intérieure du Maroc.

Interrogés fin octobre par le site Arrêt sur images de Daniel Schneidermann, tous quatre ont nié avoir été payés pour ces chroniques. Un travail bénévole consenti à un ami, ont-ils expliqué. Une réponse qui ne convainc pas un spécialiste des liens entre élites françaises et Makhzen (nom familier de l’État et des institutions régaliennes) : «  je ne connais pas un journaliste qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un journal que personne ne lit  ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’ils ont été payés  ».

ACCOINTANCES AVEC LE RENSEIGNEMENT MAROCAIN

Les courriels impliquant les journalistes français laissent peu de de doute sur la nature de leurs relations avec le magazine, ni sur celles entretenues par L’Observateur du Maroc avec le pouvoir. Les courriels ont été authentifiés par un journaliste spécialiste d’Internet, Jean-Marc Manach, dans un article paru le 15 décembre sur le site Arrêt sur Images. Ces messages sont envoyés par Ahmed Charai, le directeur du magazine à «  Sdi Morad  ». Des indices laissent penser que «  Sdi Morad  » est Mourad Ghoul, directeur de cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Et ancien patron de l’agence de presse officielle Maghreb Arabe Presse…

Plusieurs des messages accessibles commencent par «  Sdi Yassine  », qui renverrait selon toute vraisemblance à Yassine Mansouri. Selon le journal en ligne demainonline, Ahmed Charai serait «  réputé pour ses accointances avec la DGED  ». Membre de nombreux think thanks, il est présenté comme un expert du Maroc et de l’Afrique du Nord, rompu à l’art d’encenser l’action royale et de promouvoir «  l’exception marocaine  »2. Plusieurs courriels montrent ses relations avec des représentants de la communauté juive, comme ceux de l’American Jewish Committee ou de la Sephardic National Alliance, sur lesquels «  on peut compter  » pour le dossier du Sahara, comme il le souligne dans des messages adressés directement à «  Sdi Yassine  ». Ahmed Charai s’active donc plus comme un agent en service commandé que comme un patron de presse.

DE MYSTÉRIEUSES TRACTATIONS FINANCIÈRES

À propos des journalistes français, les échanges entre Ahmed Charai et «  Sdi Morad  » sont explicites. Le 2 octobre 2011, par exemple, Charai précise la somme de 6000 euros qu’il lui faudra remettre à chacun des quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est détaillé :«  2 000 par mois pour L’Observateur et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy  », un magazine en ligne américain de Slate Group auquel a collaboré Hervouët et dont Charai a été l’éditeur de la version francophone.

Le message en question a, comme les autres, été authentifié par Jean-Marc Manach : le message a bien été envoyé de l’adresse électronique d’Ahmed Charai à celle de «  Sdi Morad  ». Prouve-t-il absolument que Vincent Hervouët a été rémunéré  ? Deux autres hypothèses peuvent être évoquées : Ahmed Charai aurait pu extorquer de l’argent à la DGED en prétendant payer les journalistes français, mais en gardant les versements pour lui. Autre explication : le courriel aurait été envoyé à son insu. C’est ce qu’affirme Charai, qui dénonce le «  piratage  » de son compte depuis 2010, pointant les services algériens. Ce qui est peu probable puisque le «  contact  » lui a répondu sur un détail précis.

D’autres messages évoquent l’existence de transactions financières entre Ahmed Charai et Vincent Hervouët. Il s’agit cette fois de messages envoyés par Hervouët lui-même à Ahmed Charai, et transmis par ce dernier à son contact — donc, semble-t-il, à la DGED. Le 22 avril 2010 par exemple, le journaliste français demande à Ahmed Charai : «  est-ce que tu es sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros  ?  » Avant de le transmettre à son contact habituel, ici probablement Yassine Mansouri : «  Pour Sdi Yassine. Je crois qu’on pourra faire le geste  !  »

Le lien financier entre les deux journalistes dépasse la production de chroniques. Le présentateur de LCI est actionnaire, à hauteur de 10 %, d’une société dont Ahmed Charai est le PDG : Audiovisuelle International, qui diffuse Med Radio. Actionnaire en tant qu’«  opérateur qualifié  », Vincent Hervouët avait participé en 1981 et 1982 au lancement de Radio Méditerranée internationale (devenue Medi 1).


SERVITEURS ZÉLÉS DE LA PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE MAROCAINE

Pour le Maroc, le retour sur investissement va bien au-delà des articles écrits dans l’obscur Observateur marocain. On peut s’interroger sur l’approche que peuvent avoir ces journalistes des sujets qui concernent le Maghreb, et le conflit du Sahara occidental en particulier. Alors qu’ils publient leurs chroniques dans un titre marocain qui aborde fréquemment ce dossier, en reprenant à son compte et sans nuance la propagande marocaine, pourquoi eux-mêmes n’évoquent-ils pas davantage le sujet dans leurs propres médias  ?

On peut noter par exemple que la révolte dite de Gdeim Izik, en octobre et novembre 2010, qui a mobilisé environ 20 000 Sahraouis, a été passée sous silence dans l’émission Ainsi va le monde présentée quotidiennement par Vincent Hervouët, lorsqu’elle s’est achevée dans la violence, avec la mort d’agents des forces de l’ordre marocaine et de civils Sahraouis, le 8 novembre. En revanche, quelques jours plus tard, le 23 novembre, Hervouët diffusait «  en exclusivité  » des images de «  terroristes  » dans un camp d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Il expliquait que«  des liens seraient avérés entre une cinquantaine de membres du Polisario et AQMI  » et que les «  camps du Polisario  » (en fait, des camps de réfugiés situés près de Tindouf en Algérie et administrés par le Polisario avec l’aide d’ONG et du HCR et du Programme alimentaire mondial de l’ONU) formeraient un«  nouveau vivier  » pour recruter des terroristes. Une information tronquée, reprise régulièrement dans la presse française.

Le surlendemain de la diffusion de cette émission, le journaliste demande à son ami Ahmed Charai de lui réserver trois chambres au Sofitel de Marrakech pour venir passer les fêtes de fin d’année en famille. Dans ce message, transféré par Charai à son contact à la DGED, Vincent Hervouët se félicite d’avoir eu «  au moins quatre appels de différents services de mon cher gouvernement (...) au sujet de la vidéo, c’est pas mal  !  » Et d’ajouter : «  Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont appelé «  l’amalgame  » entre AQMI et le front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil  !!!  ».

Le même ton goguenard est employé dans les échanges entre Vincent Hervouët et Ahmed Charai en avril 2010. Il s’agit cette fois de monter en épingle, pour faire du tort au pouvoir algérien semble-t-il, la proclamation à Paris d’un gouvernement en exil par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK). Le journaliste explique avoir eu un peu de mal à rendre crédible son sujet. Il a fallu, écrit-il, le bâtir avec des images «  de (petites) manifestations  », «  dénichées (…) en payant au prix fort  !  ».Hervouët explique ensuite qu’après une vive réaction du ministre algérien des affaires étrangères, il a dû passer «  une heure avec le Big Boss pour le convaincre du sérieux du MAK  ».

Dans cette affaire, le journaliste français joue aussi un rôle de communicant du royaume marocain. Il aide Ahmed Charai à médiatiser la conférence de presse du MAK à Paris. Charai semble en être l’organisateur. Dans un courriel du 20 avril, il dit avoir contacté lui-même les journalistes habituels. «  Il faut envoyer les invitations  », demande-t-il à son contact. Ahmed Charai explique à son contact du service de renseignement qu’Hervouët, alors président de l’association de la presse diplomatique, a appelé le chef du service politique de l’AFP.


OLIVIER QUARANTE

1Le mystérieux twitteur est sans doute un fan de ballon rond : il a pris comme identité fictive le nom du sélectionneur de l’équipe nationale de football galloise.

2On peut lire un exemple du type d’analyse dont Ahmed Charai gratifie les thinks thanks et les médias internationaux ici.



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2. LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA

http://www.yabiladi.com/articles/details/32275/chris-coleman-article-mohammed-aurait.html

Chris Coleman : Un article de Richard Miniter sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc

Publié le  31.12.2014 à 17h34 |
Par Mohammed Jaabouk

Après les journalistes français, c’est au tour des américains d’être la cible de « Chris Coleman ». Dans un nouveau tweet, le hacker a révélé la relation entre un journaliste américain et des officiels marocains. Détails.

Après la France, « Chris Coleman » jette son dévolu sur un professionnel des médias outre atlantique, Richard Miniter. La nouvelle cible est présentée comme étant un reporter d’investigation qui compte sur son CV des passages dans de prestigieux supports aux Etats-Unis comme le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. L’Américain a eu le droit de figurer dans les tweets du mystérieux hacker à cause de ses écrits sur le Maroc.

Dans un article publié en avril 2012, Miniter n’avait pas tari d’éloges sur la réaction du roi Mohammed VI après la vague du Printemps arabe. Ce papier aurait couté, selon « Chris Coleman », la modique somme de 20 000 dollars. Dans un prétendu mail adressé à un éditeur marocain, le journaliste aurait réclamé son « gift » (cadeau).

En bon commercial, il n'oublie pas de vendre les résultats de son travail. Dans ce même mail, il aurait affirmé à son interlocuteur que son papier aurait été bien accueilli par des assistants de membre du Congrès américain, au point de l’assaillir de communications téléphoniques. Miniter aurait ajouté dans son message qu’il espérait que son article avait plu au souverain et qu’un jour il bénéficierait d’une décoration royale.

Miniter n’était pas à son premier article favorable au Maroc

La relation entre le journaliste américain et le Maroc ne date pas seulement de son papier d’avril 2012, loin de là. Elle remonte, en effet, à novembre 2010. A l’époque, il avait publié un article sur le New York Post sur les connexions entre le Polisario et Al Qaïda au Maghreb islamique. Il y affirmait que les camps de Tindouf étaient « en passe de devenir le prochain Afghanistan ». C’était l’un des premiers professionnels américains des médias à rapporter de tels faits. La MAP s’était ensuite chargée de traduire l’article et de le relayer à ses abonnés.

Depuis, les productions de Miniter à l’avantage du Maroc ont pris leur rythme de croisière, avec des publications régulière. En août 2012, il critiquait l’acharnement de Kerry Kennedy sur le royaume. Sa dernière livraison est encore récente. A l’occasion de la tournée royale dans certains pays africains, en mars 2014, il affirmait sur le site de Forbes que l’initiative royale était « une vision d’espoir pour la libre-entreprise et le changement pour l’Afrique ». Par contre, Miniter n’est pas un salarié du célèbre magazine américain. Il y tient seulement un blog. Forbes précise d’ailleurs, comme il le fait avec les autres bloggeurs qu’il héberge, que les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles du magazine.


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