S O M M A I R E
1. WIKILEAKS DU MAKHZEN
1.1. PRESSE INTERNATIONALE
- DESDE EL ATLANTICO (10-X-2014): Wilikeaks du Makhzen (I): des secrets
graves du régime marocain dévoilés
- PAMBAZUKA NEWS (14-XII-2014): Jamais deux sans trois: Après
Kompass et Ndiaye, vient Khan
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE
TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- LE SOIR-BE(31-XII-2014): Un «wikileaks marocain» secoue
Rabat
- LES ACTUALITÉS DU DROIT (24-XII-2014): Des journalistes
français payés par le Maroc
- AFRIK (23-XII-2014): Maroc : la presse française
éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption
- AFRIK (23-XII-2014): Wikileaks marocain : des journalistes de
"Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point"
rémunérés par la monarchie ?
- MEDIAPART (22-XII-2014): Chris Coleman, un corbeau plane sur le
régime marocain
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français
sous influence
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (21-XII-2014): Un journaliste espagnol
révèle : «Les Français ne sont pas les seuls
à être corrompus par Rabat»
- ORIENT XXI (15-XII-2014): Un « Wikileaks marocain » qui
secoue le pouvoir. LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA
OCCIDENTAL
- MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131 (6-XI-2014): La DGSN rapatrie sa
messagerie
- LE GRIGRI INTERNATIONAL (23-XII-2014): Le coup de main de Fabius
à son homologue marocain Mezouar pour sa fifille qui
galère...
- ARRET SUR IMAGES (23-XII-2014): MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI)
CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES MAILS (MEDIAPART)
- ARRET SUR IMAGES (19-XII-2014): Maroc : le retour de «
l’abominable vénalité » de la presse
française ?
- ARRET SUR IMAGES /DEMAIN (18-XII-2014): Les liaisons dangereuses : La
DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français
- RUE89 (19-XII-2014): #MarocLeaks : quand les barbouzes jouent
à WikiLeaks
- RUE89 (21-XII-2014): #MarocLeaks : droit de réponse de
l’entrepreneur marocain Ahmed Charaï
- AFRIK (10-XII-2014): Un nouveau Wikileaks marocain ?
- IMPACT 24 (28-X-2014): Maroc-ONU : Scandale au Conseil des Droits de
l’homme
- LA RAZON (29-X-2014): Les services secrets marocains soudoient des
journalistes
- ARRET SUR IMAGES (27-X-2014): MAROC-ALGÉRIE : QUAND TWEETENT
LES BARBOUZES...
1.2. PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN
- L'OBSERVATEUR DU MAROC (10-X-2014): Hackers à vos claviers!
- DEMAIN (29-XII-2014): Quand est-ce que « Sdi » Ahmed
Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?
- DEMAIN (14-XII-2014): Merci Monsieur « Coleman » !
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter
sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
- TEL QUEL (30-XII-2014): Affaire Chris Coleman: Samira Sitaïl au
cœur de la tourmente
- DEMAIN (21-XII-2014): Comment le Makhzen utilise la communauté
juive marocaine contre la presse indépendante
- MEDIAS 24 (18-XII-2014): Chris Coleman n’est pas le Wikileaks qu’on
décrit
- Z'MAGRI DÉLIQUESCENT (17-XII-2014): « Chris_coleman24
», comme une tempête silencieuse
- LE 360 (18-XII-2014): L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT AU PARLEMENT
- DEMAIN (16-XII-2014): Twitter suspend le compte de « Coleman
» après des promesses de révélations
explosives
- MAGHREBNAUTE (17-XII-2014): Maroc : Twitter suspend le compte de
Chris Coleman
- TEL QUEL (17-XII-2014): Twitter a supprimé le compte de Chris
Coleman, sans s’expliquer
- YABILADI (17-XII-2014): Maroc : Twitter ferme le compte « Chris
Coleman » qui divulguait des documents confidentiels
- YABILADI (17-XII-2014): Marocleaks : La véritable
identité de « Chris Coleman »
révélée par des hakers marocains ?
- DEMAIN (15-XII-2014): Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach
répond à « Demain »
- TEL QUEL (12-XII-2014): Chris Coleman: le gouvernement dénonce
finalement une campagne «enragée»
- LE 360 (11-XII-2014):AFFAIRE CHRIS COLEMAN: RÉACTION LACONIQUE
DU GOUVERNEMENT
- YABILADI (11-XII-2014): Maroc : Mezouar accuse les renseignements
algériens d’être derrière la fuite de documents
confidentiels
- DEMAIN (4-XII-2014): La guerre fait rage entre « Chris Coleman
» et les services secrets marocains
- DEMAIN (2-XII-2014): Les extravagances de la princesse « Lalla
Meryem »
- DEMAIN (30-XI-2014): Jean-François Copé et
Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services
secrets marocains ?
- DEMAIN (30-XI-2014):Jean-François Copé et
Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services
secrets marocains ?
- DEMAIN (18-XI-2014): L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc
à Madrid
- DEMAIN (16-XI-2014): Houria Essalmi aurait triché pour devenir
membre d’un groupe de travail de l’ONU
- DEMAIN (14-XI-2014): L’armée très en colère
contre Yassine Mansouri et la DGED
- BLOG SALAH EL AYOUBI (1-XI-2014): Maroc, la diplomatie de la
corruption tous azimuts
- YABILADI (31-X-2014): Diplomatie : Un document confidentiel
révèle la stratégie marocaine en Amérique
latine
- ZEGPRESS (31-X-2014): Le compte chris coleman ou l’art de produire de
vrais <faux> documents
- MEDIAS 24 (29-X-2014): Un mystérieux corbeau continue à
mener une campagne anti-marocaine
- LE 360 (5-XI-2014): FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES:
PREMIÈRE RÉACTION OFFICIELLE
- LE 360 (26-X-2014): DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA FUITE DE DOCUMENTS
SECRETS?
- LE 360 (16-X-2014): FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI NON PLUS!
- MEDIAS 24 (7-X-2014): Des fuites de documents ciblent des
responsables marocains
1.3. PRESSE ALGÉRIENNE
- L'EXPRESSION (27-XII-2014): OUVERTURE DES FRONTIÈRES, SAHARA
OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES... Les mensonges d'Etat
du Maroc
- EL WATAN (27-XII-2014): L’année internationale 2014: Maroc :
Chris Coleman dénude le Makhzen
- LE JEUNE INDÉPENDANT (24-XII-2014): DES JOURNALISTES DE
LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT
RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED
marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes
français
- EL WATAN (16-XII-2014): Le hacker marocain Chris Coleman met en ligne
de nouveaux câbles. Les relais médiatiques occidentaux de
Mohamed VI démasqués
- LE TEMPS D'ALGÉRIE (15-XII-2014): Un journaliste du New York
Times confirme l'authenticité des documents
- EL WATAN (14-XII-2014): Nouvelles révélations du hacker
Chris Coleman sur le Makhzen. Le Maroc, un ami discret et fidèle
d’Israël
- LA TRIBUNE DES LECTEURS (13-XII-2014): Salaheddine Mezouar
s'emmêle les pinceaux en tentant de " justifier " les scandales
qui secouent la diplomatie marocaine : Minable attitude !
- TSA (11-XII-2014): Rabat accuse le DRS d’être derrière
le Wikileaks marocain
- L'EXPRESSION (10-XII-2014): COMPLAISANCE AVEC ISRAËL, TRAFIC
D'INFLUENCE, VÉRITABLES AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL... Le
WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen
- TSA (1-XII-2014): Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras
- EL WATAN (27-X-2014): Des documents confidentiels le
révèlent: Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental
- TRIBUNE DES LECTEURS (28-X-2014): La diplomatie marocaine mise
à nue par une fuite massive de documents : Scandales et
révélations en cascade
- LE COURRIER D'ALGÉRIE (27-X-2014): Grand désarroi
à Rabat : l’heure de vérité a sonné
- ALGÉRIE 1 (22-X-2014): Un « Snowden » marocain
dévoile que Algéria Times est un site
contrôlé par les services secrets du royaume
- IMPACT24 (17-XII-2014): Twitter ferme le compte de Chris Coleman, le
« Snowden Marocain »
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (18-XII-2014): Corruption de journalistes
français par le régime marocain : black-out total en
France
1.4. PRESSE SAHRAOUIE
- DIASPORA SAHARAUI (21-XII-2014): Sale temps pour le Makhzen : Coleman
est de retour
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): A propos du "formidable week-end" de
Vincent Hervouet
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): Quand les services secrets marocains
s'en mêlent
- DIASPORA SAHARAUI (12-XII-2014): La colère de Chris Coleman
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (5-XI-2014): La méthode Hilale
(1) : Hilale vise le DPA (Département des Affaires Politiques)
- DIASPORA SAHARAUI (5-XI-2014): Maroc : Un silence double
- DIASPORA SAHARAUI (3-XI-2014): Rapports confidentiels de
l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross
- DIASPORA SAHARAUI (28-X-2014): Un ministre Suisse au service du Maroc
au détriment de la neutralité de son pays
- DIASPORA SAHARAUI (24-X-2014): CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au
service des marocains
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (19-X-2014): Vincent Hervouet au
service de la DGED marocaine
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (16-X-2014): Maroc : les enjeux d’un
lobbyisme fallacieux
1.5. MAURITANIE
- MAURISAHEL (25-XII-2014): L’Ambassade du Maroc s’attaque à la
presse mauritanienne
2. LOBBY PRO MAROCAIN
2.1. LOBBY PRO MAROCAIN EN FRANCE
- BAKCHICH (30-XII-2014): MAROC : 4 JOURNALISTES FRANÇAIS
« ACHETÉS » PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE
TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (31-XII-2014): Quand Mireille Duteil et
José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la
DGED Ahmed Charaï
- ALGERIE 1 (31-XII-2014): Journalistes français payés
par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie
- LIBÉRATION-FR (30-XII-2014): MarocLeaks : «Nous sommes
otages d'une machine à <salir>» (José
Garçon & Mireille Duteil)
- L'EXPRESS (30-XII-2014): Non, je n'étais pas à la solde
du Maroc (Dominique Lagarde)
- YABILADI (31-XII-2014): France-Maroc : Les journalistes
français mis en cause dans les révélations de
Chris Coleman réagissent
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED
marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes
français
- LE 360 (31-XII-2014): CHRIS COLEMAN DANS LES MÉDIAS
FRANÇAIS
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français
sous influence
- DIASPORA SAHARAUI (1-XI-2014): Henri Louis Védie, au service
de la DGED marocaine pour faire la promotion du règne de
Mohammed VI
2.2. LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter
sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
1. WIKILEAKS DU MAKHZEN
1.1. PRESSE INTERNATIONALE
- DESDE EL ATLANTICO (10-X-2014): Wilikeaks du Makhzen (I): des secrets
graves du régime marocain dévoilés
- PAMBAZUKA NEWS (14-XII-2014): Jamais deux sans trois: Après
Kompass et Ndiaye, vient Khan
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE
TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- LE SOIR-BE(31-XII-2014): Un «wikileaks marocain» secoue
Rabat
- LES ACTUALITÉS DU DROIT (24-XII-2014): Des journalistes
français payés par le Maroc
- AFRIK (23-XII-2014): Maroc : la presse française
éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption
- AFRIK (23-XII-2014): Wikileaks marocain : des journalistes de
"Libération", "TF1", "L’Express" et "Le Point"
rémunérés par la monarchie ?
- MEDIAPART (22-XII-2014): Chris Coleman, un corbeau plane sur le
régime marocain
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français
sous influence
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (21-XII-2014): Un journaliste espagnol
révèle : «Les Français ne sont pas les seuls
à être corrompus par Rabat»
- ORIENT XXI (15-XII-2014): Un « Wikileaks marocain » qui
secoue le pouvoir. LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA
OCCIDENTAL
- MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131 (6-XI-2014): La DGSN rapatrie sa
messagerie
- LE GRIGRI INTERNATIONAL (23-XII-2014): Le coup de main de Fabius
à son homologue marocain Mezouar pour sa fifille qui
galère...
- ARRET SUR IMAGES (23-XII-2014): MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI)
CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES MAILS (MEDIAPART)
- ARRET SUR IMAGES (19-XII-2014): Maroc : le retour de «
l’abominable vénalité » de la presse
française ?
- ARRET SUR IMAGES /DEMAIN (18-XII-2014): Les liaisons dangereuses : La
DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français
- RUE89 (19-XII-2014): #MarocLeaks : quand les barbouzes jouent
à WikiLeaks
- RUE89 (21-XII-2014): #MarocLeaks : droit de réponse de
l’entrepreneur marocain Ahmed Charaï
- AFRIK (10-XII-2014): Un nouveau Wikileaks marocain ?
- IMPACT 24 (28-X-2014): Maroc-ONU : Scandale au Conseil des Droits de
l’homme
- LA RAZON (29-X-2014): Les services secrets marocains soudoient des
journalistes
- ARRET SUR IMAGES (27-X-2014): MAROC-ALGÉRIE : QUAND TWEETENT
LES BARBOUZES...
1. WIKILEAKS DU MAKHZEN
1.1.
PRESSE INTERNATIONALE
http://blogs.periodistadigital.com/desdeelatlantico.php/2014/10/10/wilikeaks-del-majzen-graves-secretos-del
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/10/wilikeaks-du-makhzen-i-des-secrets.html
Wilikeaks du Makhzen (I): des
secrets graves du régime marocain dévoilés
Email de Charai envoyé au patron de la DGED
Le 3 Octobre un compte Twitter a fait son apparition au nom de "Chris
Coleman», qui a commencé à publier des documents
très importants sur divers aspects du régime de la
dynastie alaouite, le "Makhzen". Ces documents se rapportent à
de nombreuses questions: les activités et le financement du
lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France; des données sur
le «journaliste» qui assure la liaison avec ces lobbies; la
création par le Makhzen de médias africains
téléguidés par le Makhzen;les relations,
secrète mais étroites, du service du renseignement du
Makhzen avec le Mossad;les pratiques de trafic d'influence de l'actuel
ministre des Affaires étrangères; ou les problèmes
familiaux de la vice-ministre marocaine des Affaires
étrangères. Et d'autres choses ... .
I. DOCUMENTS SUR LOBBY PRO-MAROCAIN AUX ÉTATS-UNIS
Les documents révélés par "Chris Coleman" mettent
en cause les journalistes Richard Miniter et Joseph Braud qui, dans
leurs "analyses" essayaient de transmettre à l’opinion publique
américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le
«terrorisme djihadiste». Selon "Chris Coleman",les deux
«analystes» ont été recrutés par Ahmed
Charai pour travailler avec la DGED, les services secrets
extérieurs du Makhzen.
- Richard Miniter est un journaliste, à chaque fois qu’il traite
une question sur l’Afrique du Nord, il le en calomniant le peuple
sahraoui et l'Algérie et toujours faisant des louanges au
Makhzen (il l’a fait, à titre d’exemple, au New York Times).
Dans cette documentation, il est à constater que cela
coïncide, comme par hazard, avec le fait que Miniter a reçu
des milliers de dollars en espèces (60 000 dollars, selon un
document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe
au Maroc.
- Joseph Braud, pour sa part, a également publié des
articles diffamatoires à l'encontre du peuple sahraoui et a
également reçu de l'argent du «contact» des
services du Makhzen. Selon les documents révélés
par “Chris Coleman” il a aussi élaboré pour les services
marocains des rapports sur les journalistes américains
favorables à la cause sahraouie y la méthode de les
néutraliser
II. DOCUMENTS SUR LE LOBBY PRO-MAROCAINE EN FRANCE
La documentation révélée par "Chris Coleman"
découvre également la connexion avec le Makhzen du
professeur Henri Louis Védie et du journaliste Vincent Hervouet.
- Henri Louis Védie, est un professeur d'économie
étroitement liée à una organisation qui porte le
nom cynique de "Association de Promotion des Libertés
Fondamentales" créé un peu avant le procès injuste
des dirigeants du camp de protestation de "Akdeim Izik» dans le
but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce
jugement était «équitable». Une publication
française avait dévoilé, à l’époque,
son financement par le Makhzen.
Les révélations de "Chris Coleman" nous dévoilent
que les services de makhzen Védie ont compté sur
Védie pour écrire un livre sur l'économie
marocaine (il va de soit qu’il fait des éloges au Makhzen) en
échange, bien sûr, d'argent.
- Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur
dans ka chaîne de télévision fançaise "LC1"
français ("la première chaîne"). Selon ces
documents, ce journaliste rapportait au « journaliste »
marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que
dans sa chaîne de télévision soient transmis
despseudo-informations qui s’en prenait à l'Algérie (en
faisant la publicité d’un fantasmagorique mouvement de
libération de la Kabylie clairement inspiré par le
service secret marocain) ou en diffusant des calomnies sur des
prétendues liens du front Polisario avec le
«terrorisme». Tout cela en demandant des « faveurs
» pour passer les vacances au Maroc.
III. DOCUMENTS SUR LE "LIEN" DU MAKHZEN AVEC LE LOBBY PRO-MAROCAIN
"Chris Coleman» affirme que le «recruteur» et
«contact» de ces individus qui travaillent pour le lobby
pro-marocain est Ahmed Charai.
Charai ne devrait pas être un inconnu de l’opinion publique
espagnole. En effet, le magazine "Epoca" (tel que rapporté par
El Semanal Digital, ans son édition du 11 Septembre 2008) a
écrit que
"le nom de Ahmed Charai peut vous être complètement
inconnu, mais si on vous dit qu’il est le directeur du site
L'Observateur.ma, qui a signale, il y a une semaine, l'ancien
président José María Aznar comme étant le
père de l'enfant de la ministre de justice française,
Rachida Dati, vous allez comprendre ".
La même publication nous rapporte que, comme par hazard, parmi
les collaborateurs de ce média qui ont calomnié
José María Aznar López se trouve ... Vincent
Hervouet! Celui-même ci-dessus mentionné ...
Dans ce blog, à l'époque, j'ai publié un article
intitulé «Scandale Rachida Dati, l’amie de Sarkozy,
a-t-elle été complice d'une manœuvre marocaine
secrète contre Aznar?" qui, à la lumière des
documents révélés par "Chris Coleman",
s’avère plus claire.
Eh bien, "Chris Coleman" fournit plusieurs documents qui prouvent que
Charai a été arrêté le 14 Septembre 2011 par
les autorités de l'immigration américaines à
l'aéroport international de Dulles, provenant de Paris. La
raison? Dans sa déclaration douanière, il a dit qu’il
n’avait pas plus de 10.000 $ en argent liquide ... il a dit qu'il avait
4000 sur lui. Mais en réalité, il portait cinq fois plus.
Et, curieusement, dans des "enveloppes". Concrètement, selon la
décision du tribunal qui l’a condamné, il avait sur lui
15.000 dollars dans trois enveloppes (de 15.000, 3.000 et 2.000
dollars). Selon "Chris Coleman", cet argent était destiné
au paient des lobbyistes pro-marocains.
Ce qui est plus intéressant vient après. En effet,
après avoir avoué sa culpabilité devant le juge,
il a pu poursuivre ses activités de lobbying aux
États-Unis garanti par John J. Hamre, président du SCRS
(Centre d'études stratégiques et internationales), selon
un document fournit par "Chris Coleman" .
Inutile de dire que cette entité, le CSIS (dont est membre
éminent Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du
Sahara espagnol au Maroc) offre une couverture aux personnes et publie
des «analyses» qui dénigrent systématiquement
le peuple sahraoui.
DESDE EL ATLANTICO
Publié le samedi, octobre 11, 2014
---------------------
http://pambazuka.net/fr/category/comment/93582
Jamais deux sans trois: Après
Kompass et Ndiaye, vient Khan
Espionnage et complot contre le Front polisario
Malainin Lakhal
2014-12-14, Numéro 350
Les comptes rendus « confidentiels » de l’ambassadeur
marocain à Genève, le fameux Omar Hilale, relatent
beaucoup d’informations sur la collaboration partisan que le Maroc
recevait de son « ami » au sein de cette institution
onusienne sensée servir les réfugiés sahraouis
comme d’autres.
Apres le scandale récemment révélé
grâce aux documents publiés par le hacker « Chris
Coleman24 », sur son compte Twitter, exposant
l’ex-Haut-Commissaire des droits de l’Homme, Mme Navy Pillay, et ses
deux plus proches adjoints, Anders Kompass et Bacre Ndiaye (voir : ),
voilà que ce mystérieux hacker publie d’autres documents
qui nous informent sur la trahison du Chef du Bureau du Haut
Commissionnaire des refugiés, Athar Sultan Khan, aux obligations
et éthiques qu’imposent son poste humanitaire de très
haut niveau.
Cette fois aussi, les comptes rendus « confidentiels » de
l’ambassadeur marocain à Genève, le fameux Omar Hilale,
relatent beaucoup d’informations sur la collaboration partisan que le
Maroc recevait de son « ami » au sein de cette institution
onusienne sensée servir les réfugiés sahraouis
comme d’autres.
COMPLOT CONTRE LE PRESIDENT SAHRAOUI
Un des plus frappants incidents clairement révélés
dans les comptes rendus du diplomate marocain et racontant ses
chevaleresques conquêtes de corruption, dans les coulisses des
organisations internationales à Genève, concerne sa
réussite à convaincre de hauts responsables de
l’organisation onusienne en charge des refugiés a refuser de
recevoir en audience le président sahraoui, M. Mohamed
Abdelaziz, qui représente les réfugiés politiques
les plus anciens en Afrique, les sahraouis.
Hilale rapporte à ses supérieurs, le 16 mai 2013, avec
enthousiasme que « M. Athar Sultan Khan, chef de cabinet du
Haut-Commissaire pour les réfugiés, vient de me
téléphoner pour me confirmer que le Polisario a
été officiellement informé de
l’impossibilité pour M. Guterres de recevoir Mohamed Abdelaziz,
en raison de son absence de Genève à la date du 29 mai.
»
Rappelant qu’à la même période le président
sahraoui avait un rendez-vous avec Mme. Navy Pillay, le 23 mai, qui a
été lui aussi partiellement saboté par les autres
pions de l’ambassadeur marocain au sein du Commissariat des droits de
l’Homme, à savoir Andres Kompass et Bacre Ndiaye, qui ont tous
mis à l’œuvre pour persuader Pillay de limiter la rencontre au
minimum et même de refuser de se faire prendre en photos avec le
président sahraoui, ce qui est surprenant de la part d’une
représentante de l’Onu, sachant que son chef, Ban Ki-moon, n’a
jamais hésité à prendre des photos avec ses
hôtes sahraouis à plusieurs reprise au siège de
l’Onu à New York.
Comme ses deux amis « pions » du Maroc au sein du
Commissariat des Droits de l’homme, et pour gagner les faveurs de ses
« maitres » marocains, M. Athar Sultan Khan
n’hésitait pas a appeler son cher ami ambassadeur marocain pour
lui donner des informations censés être secrètes de
métier, sur les rencontres et conversations qu’il a eu avec les
responsables sahraouis.
Selon Hilale, Athar a délibérément œuvré
pour faire échouer toute possibilité de rencontre entre
Mohamed Abdelaziz et Guterres. Et il a réussi dans sa
démarche bien sûr. En contrepartie, le Maroc versait
apparemment des contributions et des donations en abondance au
Haut-Commissariat des refugiés, et qui sait ou encore il versait
ces généreuses « donations » pour exprimer la
gratitude du Royaume à ces ami(e)s fidèles. Ce qui est
simplement honteux si vrais.
HILALE COMPLETEMENT SATISFAIT DU NOUVEAU SERVITEUR DU ROI
L’ancien ambassadeur marocain à Genève, exprime dans son
compte rendu du 18 octobre 2012, publié par « Chris
coleman24 », sa totale satisfaction pour Athar Sultan khan,
indiquant qu’il est très important pour le Royaume de le
soutenir à cause de «la bienveillance subtile dont il a
toujours fait preuve à l’égard de notre cause nationale
(le conflit du Sahara occidental)» en plus de sa «
personnalité modéré et consensuelle,
conjuguée à l’estime et le respect qu’il nourrit à
l’égard de notre pays ».
Bien sûr, en lisant les quelques huit documents de l’Ambassade
marocaine à Genève à propos des services rendus
par Athar Khan à ses nouveaux maitres, on découvre
pourquoi Hillale avait cette haute opinion sur son ami.
Dans le même document du 18 octobre 2012, Hilale souffle à
ses supérieurs une information secrète sur des actions de
lobbying entreprises par Khan auprès des Américains, pour
qu’ils le soutiennent dans son désir de remplacer Christopher
Ross au poste d’Envoyé personnel pour le Sahara occidental. On
se rappelle que le Maroc avait déjà, en cette
période, commencé sa campagne de dénigrement
contre Ross, pour le pousser à quitter son poste comme son
prédécesseur américain, James Baker. Et bien
sûr, Hilale confirme la nécessité de soutenir l’ami
du Maroc au cas où ces démarches aboutissaient, car selon
lui : «La candidature de M. Khan, au cas où elle se
formaliserait, serait importante pour notre pays, pour plusieurs
raisons».
FONCTIONNAIRE ONUSIEN OU ESPION ?
L’acte d’espionnage de Khan contre M. Ross et le Front polisario est
pleinement confirmé par les documents de l’ambassadeur marocain
mentionnés.
Dans un de ces documents issue par l’ambassadeur, le 25 octobre 2013,
Khan a volontairement saisi une opportunité de rencontre avec
l’ambassadeur lors d’une réception pour lui donner un compte
rendu détaillé sur les contacts et conversations que Ross
a eu avec les responsables du Polisario dans les campements des
refugies sahraouis, ainsi que les entretiens de l’américain avec
le Chef des opérations des Cbm (Mesures de confiance, en Anglais
: Confidence Building Measures) au Hcr.
Dans ce même dossier, Khan aurait avorté les efforts de
Ross qui a contacté le Hcr, sollicitant sa contribution au
rapport de son briefing informel du Conseil de Sécurité
d'octobre 2013. Khan a clairement répondu qu'il n'avait rien
à signaler pour le moment, d'autant plus que le briefing est
oral et concerne le volet politique et non humanitaire, selon son
argumentaire. Et bien sûr, il a fait ça en coordination et
suivant des ordres directs de son ami, Hilale.
Plus encore, Khan ne se contente pas de donner l’information, mais
comme tout serviteur loyal, il conseille le Maroc et donne des
idées et des tactiques à son ami Hilale pour contrecarrer
« l’ennemi », à savoir bien sur le Polisario et
toute personne intègre au sein des institutions onusiennes qui
ne cède pas à Rabat.
Il fait la même chose de ses propres contacts avec les
responsables du Polisario. Ainsi l’on apprend qu’après avoir eu
M. Mhamed Khaddad, au téléphone, à propos de la
visite que le président sahraoui allait faire à
Genève, Khan appelle l’ambassadeur marocain immédiatement
pour lui donner le rapport détaillé de la conversation,
lui révèle les propositions sahraouis, et va même
jusqu’à donner son analyse de l’état d’âme de son
interlocuteur sahraoui. Il confirme aussi à Hilale qu’il a tout
fait pour ne pas permettre la tenue de cette rencontre entre le
président sahraoui et le Haut-Commissaire des
réfugiés, Guterres.
Khan a aussi donné des informations censées être
secrètes sur une confidence que Mme. Kim Bolduc, la nouvelle
Représentante spéciale au Sahara occidental, lui a faite
sur ses intentions apparemment inquiétantes pour le Maroc. Et
pour résultat, le Maroc refuse toujours de la recevoir pour la
laisser prendre sa mission au Sahara occidental, faisant ainsi obstacle
à la mission officielle d’une haute fonctionnaire onusienne
servant un plan de paix et une opération onusienne de
décolonisation au Sahara Occidental, qui a couté à
la communauté internationale presque un milliard de dollars
à cette date et le compte reste ouvert, sans parler de ses
impacts sur la sécurité, la prospérité et
la stabilité des peuples de l’Afrique du Nord et de l’Afrique en
général..
SABOTAGE DES PROGRAMMES ONUSIENS EN FAVEUR DES REFUGIES
Pire encore, le fonctionnaire humanitaire s’est
révélé être un grand acteur dans le sabotage
de programmes humanitaires du Hcr, suivant les ordres du Maroc. Ainsi,
il a tout fait, comme révèle Hilale, pour annuler une
rencontre qui a été prévu par le Hcr à New
York, dans le cadre des Mesures de confiance, et que Mme Kerry Kennedy,
la présidente de la Fondation Robert Kennedy, devait animer
comme invitée d’honneur.
Le premier paragraphe du compte rendu de Hilale à son
ministère sur ce sujet suffit pour comprendre que « comme
promis par M. Athar Sultan Khan, chef de cabinet du Haut-Commissaire
pour les réfugiés, M. Udo Janz, directeur du Bureau du
Hcr à New York, a procédé, ce matin, à
l’annulation du séminaire que Mme Kerry Kennedy devait animer,
le 17 octobre, dans les locaux de la Représentation du Hcr
à New York, sur la situation humanitaire dans les camps de
Tindouf.»
Hillale continue dans ce même message, que son succès
à annuler cet évènement « a
été rendue possible grâce aux excellentes relations
(qu’il entretient) avec le haut-commissaire et ses principaux
collaborateurs». Mais bien sûr M. Khan est à la
tête de cette liste d’amis. Ce qui reste à
découvrir est de savoir qu’elle autres « bonnes relations
» cet expert marocain dans la corruption a encore au sein des
institutions onusiennes qu’il entretient probablement encore à
New York son nouveau poste de service.
On apprendra dans un autre compte rendu que c’était bien khan
qui a tout fait pour accélérer l’annulation de ce
séminaire à quelque jours de sa tenue. Il est allé
à New York pour persuader le Directeur du bureau la bas à
procéder à l’achèvement de cette tache pas
honnête du tout auprès des participants qui
s’apprêtaient à voyager à New York, y inclus Mme.
Kerry Kennedy.
ET LE POGNON
Mais quand on sait que toutes les efforts et services de Khan son
généreusement payé par le Maroc, on ne peut que
comprendre bien sûr pourquoi le Fonctionnaire du HCR, et si
attentif au désire de ses nouveau maitres.
Hilale écrits dans un compte rendu daté du 6 mars 2013
que Khan lui a fait part « du souhait du Haut-commissaire que le
Maroc puisse transférer, dès que possible, la
contribution volontaire annuelle au HCR » en raison, comme Khan
« confie à son ami », toujours selon le texte
« de la crise financière de l’organisation et
l’augmentation du nombre des réfugiés au Moyen Orient et
au Sahel ».
Cependant, ajoute Hilale « M. Khan a demandé à ces
services de ne pas adresser de Note écrite au Maroc, (comme
demandé par Guterres) pour ne pas le gêner. Il s’est
chargé lui-même de me contacter à ce sujet et de le
faire de manière informelle et ce, en raison des relations
exceptionnelles du Hcr avec le Maroc. » Et bien sûr, le
Maroc versa la contribution aux meilleurs délais pour garantir
la loyauté de son Haut pion au Hcr.
CONCLUSION
Quelle conclusion peut-on tirer de toutes ces informations
compromettantes et accablantes contre ce fonctionnaire du Hcr ? La
réponse doit être donnée par les plus hautes
autorités des Nations Unies, car il s’agit d’accusations
très sérieuses, d’actes d’espionnages clairs contre de
hautes personnalités internationales et, pire encore, un
manquement criminel et intentionnel par un Haut fonctionnaire au secret
de son métier et un conflit plus que clair
d’intérêts qui a directement causé de
sérieuses conséquences sur des efforts entreprises par
des responsables et des agences onusiennes.
Il faut aussi penser au moyen de mettre un terme aux actes et
comportement mafieux de l’ambassadeur Hilale, qui lui aussi assume la
responsabilité d’actions d’espionnage, de corruption et de
sabotages de programmes humanitaire et de droits de l’Homme. Pourtant,
le Maroc, « l’exemple de respect des droits de l’homme »,
choisi par l’Europe et d’autres Etats soi-disant démocratiques,
l’a simplement promu et affecté à New York, pour qu’il
puisse approfondir ses efforts afin de corrompre de nouveaux
responsables à New York.
Finalement, que doit faire le Polisario et la résistance
sahraouie ? C’est une question existentielle maintenant pour cette
partie qui a toujours respecté ses engagements envers une
organisation et une communauté internationale qui semble
tolérer le Maroc tant que ce dernier lui permet de prendre part
au pillage systématique des ressources d’un peuple africain
colonisé, abusé et dénigré en plus.
Les jours à venir vont répondre à nos questions,
et les tambours de la guerre vont peut-être reprendre dans la
région car cette soi-disant communauté internationale
semble seulement respecter la voix de la violence.
-----------------
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-31/Maroc-fuites-reponses-de-trois-journalistes-mises-en-cause-id18356
MAROC / FUITES : RÉPONSES DE
TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
Par la rédaction le 31/12/2014 - 14h56 - suivi
Deux textes pour trois journalistes : à quelques heures heures
d'intervalle, mardi 30 décembre, trois journalistes de
L'Express, du Point et de Libé ont publié des tribunes,
sur le site de leurs medias, pour répondre aux accusations
lancées par Chris_Coleman24, le compte Twitter qui diffuse
depuis plusieurs mois des mails confidentiels, comme @si l'a amplement
raconté. Si toutes trois reconnaissent avoir travaillé
pour des publications détenues par un chef d'entreprise
marocain, elles assurent n'avoir jamais fait la promotion, dans leurs
médias français, du régime marocain.
Quatrième journaliste français mis en cause, Vincent
Hervouët (LCI) ne s'est pas associé à ces
réponses coordonnées.
L'affaire a débuté sur Twitter. Dans un mail,
révélé par Chris_Coleman24 et reproduit par @si,
l'homme d'affaires marocain Ahmed Charaï, responsable d'un groupe
de presse qui édite L'Observateur du Maroc, demande à
Mourad Ghoul, directeur de cabinet de la DGED (renseignement marocain)
de verser 6 000 euros à quatre journalistes français,
dont Dominique Lagarde (qui a travaillé à L'Express entre
1996 et 2013), José Garçon (journaliste à
Libé jusqu'en 2007) et Mireille Duteil du Point. Ces 6 000 euros
correspondraient au tarif des piges de ces journalistes pour deux
publications : Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.
Des piges payées par le renseignement marocain ? Joints par @si
au mois d'octobre, les quatre journalistes avaient démenti ces
accusations. Deux mois plus tard, trois de ces journalistes
réitèrent leurs dénégations, tout en
reconnaissant avoir travaillé pour les medias de Charai.
C'est Dominique Lagarde, sur le site de L'Express, qui a
dégainé la première en assurant qu'aucun de ses
articles de L'Express "n'a été rédigé sous
la pression ou pour obtenir une faveur" et qu'elle n'a "jamais
reçu d'argent, ni de cadeau", ni "accepté une seule
invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé".
En revanche, elle est plus précise sur ses différentes
collaborations à des publications éditées par
Charaï. Elle a d'abord travaillé pour un pure player
marocain, créé en 2002. Selon elle, il s'agissait de
"publier, de temps à autre, des posts (brefs commentaires,
ancêtres des blogs), au gré de l'actualité". Un
travail non rémunéré selon elle, mais visiblement
très régulier : @si a retrouvé 19 de ses
chroniques, publiées initialement en 2008 sur le site
Lobservateur.ma (et aspirées par le site Maghress.com).
Deuxième collaboration reconnue par Lagarde : elle a
travaillé pour la version marocaine de la revue
américaine Foreign Policy, dirigée par Charaï.
"Trois courts articles au total seront publiés sous ma
signature, aucun sur le Maroc", explique-t-elle. Enfin, quand
Charaï lui a demandé de collaborer à la version
papier de l'hebdomadaire baptisé L'Observateur du Maroc, elle a
refusé. "Contrairement à ce qui a été
publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai
donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc,
qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la
foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier",
indique-t-elle. Des précisions censées invalider le
versement de 6 000 euros évoqué dans un mail...
daté de 2011.
Sur le site de Libération, deux autres journalistes mises en
cause, José Garçon de Libé et Mireille Duteil du
Point, ont également signé une tribune commune pour
récuser les accusations de Chris_Coleman24 en qualifiant toute
cette histoire de "machine à salir". Dans quel but ? Elles
émettent l'hypothèse qu'elles "ne sont qu’une sorte de
«produit d’appel» destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la
presse française»)", cette campagne contre le Maroc.
Tout comme Lagarde, Garçon et Duteil reconnaissent avoir
travaillé pour Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.
Ont-elles été rémunérées pour ce
travail ? Sans le démentir formellement, elles affirment que
leur "production journalistique" au sein de leurs journaux respectifs
(Libé et Le Point) "est infiniment plus «parlante»
que n’importe quelle déclaration de [leur] part sur le fait
[qu'elles n'ont] jamais reçu d’argent ou de cadeaux – comme
quelques mails hackés le prétendent - pour faire une
quelconque «promotion» du royaume".
La semaine dernière, le quatrième -et le plus largement-
mis en cause, Vincent Hervouët (journaliste de LCI et
ex-président de l'association de la presse diplomatique) avait
partiellement contesté l'authenticité des mails le
mêlant à cette affaire, mails dont @si a validé
l'authenticité.
----------------
http://algeriepatriotique.com/article/quand-mireille-duteil-et-jose-garcon-confirment-leurs-liens-avec-lagent-de-la-dged-ahmed-cha
Quand Mireille Duteil et José
Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la DGED Ahmed
Charaï
ARTICLE | 31. DÉCEMBRE 2014 - 16:21
En voulant se dédouaner du contenu compromettant des
documents mis en ligne par un hacker marocain qui se présente
sous le nom «Chris Coleman», deux journalistes
françaises, Mireille Duteil et José Garçon,
s’enfoncent. Dans un long article publié aujourd’hui par Le
Pointsous le titre : «Nous sommes otages d’une machine à
salir», ces deux journalistes ont tenté maladroitement de
démentir leur compromission avec le Makhzen qui se paye à
travers son agent Ahmed Charaï, directeur du magazine
L’Observateur.ma, les services de plusieurs journalistes
français pour ses besoins de propagande contre l’Algérie
et le Sahara Occidental. Pour se défendre, ces deux journalistes
commentent par présenter leur «ami» Ahmed
Charaï qui serait victime d’attaques pour «son lobbying
à New York dans les coulisses des négociations sur le
Sahara Occidental à l’ONU». Elles reconnaissent, au
passage, avoir publié des chroniques dans l’un des médias
détenus par l’agent de la DGED marocaine (services de
renseignement et de sécurité intérieure) Ahmed
Charaï, à savoir L’Observateur.mapour lesquelles ont
été rémunérées. «Parmi les
médias d'Ahmed Charaï, un hebdomadaire, L'Observateur du
Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes
les semaines », ont-elles écrit. «L'histoire
commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui donner un coup de
main à titre amical pour lancer le premier site marocain sur le
web, qui deviendra cet hebdo. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour
collaborer à une version francophone de la revue
américaine Foreign Policy (dont une première mouture
éditée à Paris avait disparu en 2009). Ce projet
nous paraît d'autant plus intéressant que des articles
originaux axés sur les questions méditerranéennes
doivent compléter l'édition américaine»,
ont-elles raconté sans pour autant livrer les sujets
traités dans ces chroniques bien orientées contre
l’Algérie et le Sahara Occidental. Des chroniques dans
lesquelles elles louent également le rôle et
l’efficacité de la diplomatie marocaine. Elles estiment que la
cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par le
hacker «Chris_Coleman 24» «atteste par ailleurs d'une
évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont
qu'une sorte de "produit d'appel" destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux ("la corruption de la presse
française"), cette campagne que Rabat impute à Alger et
que l'Algérie attribue à un "hacker marocain" sans
fournir d'indice accréditant cette affirmation». Elles
justifient leur silence par leur longue carrière de journaliste
qui prouve leur professionnalisme et leur indépendance. Ne
démentant pas avoir été payées par Ahmed
Charaï, les deux journalistes mettent en avant la thèse du
complot qui aurait été fomenté par les
Algériens. Une thèse largement mise en avant par les
responsables marocains. «Il nous semblait enfin que certains
signes étaient de nature à au moins envisager un
"intérêt" algérien dans cette affaire : la
diffusion à la mi-novembre d'une longue émission de la
télévision algérienne consacrée aux
"révélations de Chris Coleman, le hacker marocain
patriote", la reprise systématique de ses tweets d'abord par
Algeriepatriotique et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui
ensuite. Une reprise agrémentée désormais
d'articles à charge contre nous, qui s'est étendue
ensuite à plusieurs quotidiens algériens»,
ont-elles conclu. Pleurnicheuses, ces deux journalistes n’ont
finalement convaincu personne. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les
commentaires suscités par leur article
Rafik Meddour
---------------
http://www.algerie1.com/actualite/journalistes-francais-payes-par-le-maroc-jose-garcon-accuse-lalgerie/
http://www.ouvalalgerie.com/news/278-Journalistes-français-payés-par-le-Maroc-:-José-Garçon-accuse-l’Algérie.html?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed
Journalistes français
payés par le Maroc : José Garçon accuse
l’Algérie
Par Mourad Arbani | 31/12/2014 | 13:32
Deux des journalistes mis en cause dans l’affaire des journalistes
français qu’auraient été payés par la
monarchie marocaine, à plusieurs reprises afin que ces
médias diffusent, en France, la position officielle sur la
question du Sahara occidental ont réagi, mercredi, dans le
magazine Le Point en démentant ces informations.
Il s’agit des de Mireille Duteil du « Le Point » et de
José Garçon, ex de « Libération » qui
publient une tribune intitulée « Algérie-Maroc :
Nous sommes otages d’une machine à salir ». Elle
rappellent que « depuis début octobre, un compte Twitter
diffuse sous le pseudonyme de « Chris_Coleman24″ et dans un
anonymat absolu des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le
faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un
torrent de « révélations » sur la politique,
la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait
été hacké par « Chris_Coleman24″ à
partir des boîtes mail de plusieurs personnalités ou
institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa
ministre déléguée aux Affaires
étrangères ».
Pour elles, « ces documents concernent avant tout l’interminable
conflit du Sahara occidental, pomme de discorde depuis près de
quatre décennies entre le Maroc- qui revendique et dispute au
Front Polisario cette ancienne colonie espagnole – et l’Algérie
– qui soutient à bout de bras le mouvement
indépendantiste » que « les relations entre le
royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre
Rabat et Israël sont aussi au coeur de ce flot ininterrompu de
documents. Objectif, selon les propres termes de « Coleman24″
dans l’un de ses échanges sur Twitter : « fragiliser le
Maroc, notamment son appareil diplomatique » en
dénonçant, à travers ces «
révélations », l’activisme et « l’intense
lobbying du Maghzen » (le système de pouvoir marocain) sur
le Sahara occidental, à l’ONU comme auprès des hommes
politiques et des médias américains et européens
».
Poursuivant leur écrit, elles soutiennent qu »elles
voulaient juste aider le patron de l’hebdomadaire marocain, «
L’Observateur du Maroc », Ahmed Charaï, qui aurait
déclaré « avoir su constituer, en France et aux
États-Unis, un réseau de journalistes amis qui seraient
devenus des propagandistes du royaume », pour lancer le premier
site marocain sur le Web qui deviendra cet hebdo.
De son coté José Garçon, elle considère
»que la période à laquelle j’ai commencé
à couvrir l’Algérie pour Libération – 1988 -, dix
ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un reportage,
vaut tout démenti. Que le ton critique de mes articles à
l’encontre du pouvoir algérien ait fortement déplu
à ce dernier relève du domaine public : ils
évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux
témoignages et des rapports des organisations humanitaires
internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes
armés islamistes par les services de sécurité
algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été
privée de visa. A l’époque, on m’accusait d’être
liée à l’opposition algérienne, aujourd’hui au
Makhzen ».
Tandis que pour Mireille Duteil, écrit que « j’y ai
couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres sur
l’Algérie m’avaient même donné la réputation
d’être pro-algérienne. Je me retrouve aujourd’hui
pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux être
simplement journalistes ».Les deux journalistes écrivent
encore, que « la cascade de documents diplomatiques marocains
rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence
: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de
« produit d’appel » destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la
presse française »), cette campagne que Rabat impute
à Alger et que l’Algérie attribue à un «
hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette
affirmation ».
Les deux journalistes concluent par écrire qu’ »il
semblait enfin que certains signes étaient de nature à au
moins envisager un « intérêt » algérien
dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d’une longue
émission de la télévision algérienne
consacrée aux « révélations de Chris
Coleman, le hacker marocain patriote », la reprise
systématique de ses tweets d’abord par Algérie
patriotique, un journal proche de Khaled Nezzar, l’ancien ministre
algérien de la Défense, et par un site pro-sahraoui
Diaspora Sahraoui. Une reprise agrémentée
désormais d’articles à charge contre nous, qui s’est
étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens
».Pour rappel, depuis octobre dernier, un twitteur marocain,
« Chris Coleman », diffuse des informations compromettantes
sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc.
Le pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes
français travaillant à Libération, TF1, L’Express
et Le Point.
-----------------
http://www.lesoir.be/745712/article/actualite/monde/2014-12-30/un-wikileaks-marocain-secoue-rabat
Un «wikileaks marocain»
secoue Rabat article bloqué
Baudouin Loos
Mis en ligne mercredi 31 décembre 2014, 00h20
Un anonyme a diffusé des centaines de câbles diplomatiques
et autres courriels confidentiels qui donnent une image peu flatteuse
du royaume chérifien. Il apparaît à travers les
documents mis au jour que le
(...)
-----------------
http://lesactualitesdudroit.com/2014/12/24/des-journalistes-francais-payes-par-le-maroc/
Des journalistes français
payés par le Maroc
lesactualitesdudroit.com
24 décembre 2014
On les adore, non super-journalistes garants de la liberté
d’expression, la presse ce quatrième pouvoir dans une
démocratie… Sauf qu’il y a parfois de légères
failles, comme cela ressort d’une série de mails publiés
par un twitteur bien informé, Chris Coleman, un fournisseur
d’infos sur le Maroc. Les documents montrent que quatre journalistes
français étaient grassement payés et choyés
pour publier des articles dans L’Observateur du Maroc un magazine
marocain proche du pouvoir.
Le principe est de recruter des journalistes influents dans les grands
médias français, pour qu’ils écrivent sur tout et
sur rien, et surtout jamais sur le dossier du Sahara Occidental,
où le Maroc est puissance militaire occupante, violant le droit
international avec bien des complicités européennes. Les
heureux financés sont : Dominique Lagarde, ancienne
rédactrice en chef adjointe à L’Express, José
Garçon, ancienne journaliste à Libération,
Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef du Point et Vincent
Hervouët, éditorialiste sur TF1 et LCI et
présentateur d’une émission quotidienne, Ainsi va le
monde. De gros travailleurs qui se passionnent pour publier dans
L’Observateur du Maroc : entre janvier et fin octobre 2014, chacun a
publié chacun entre 22 et 26 chroniques.
Interrogés suite aux premières révélations,
tous les quatre avaient expliqués que c’était gratis,
juste pour faire plaisir au rédacteur en chef, qui est un ami.
Le problème est que la publication des mails se poursuit, et
qu’on y parle très clairement de la rémunération
et du service d’accueil lors des séjours au Maroc. Un mail du 2
octobre 2011, précise à celui qui fait le contact qu’il
faut remettre la somme de 6000 euros à chacun des quatre
journalistes lors d’une réunion dans un hôtel parisien.
Pour Vincent Hervouët, le montant est détaillé :
« 2 000 par mois pour L’Observateur et 1000 euros par
numéro pour le Foreign Policy ».
Le 22 avril 2010, c’est Vincent Hervouët qui envoie un mail
à son contact : « est-ce que tu es sûr que
ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000
euros ? ». Notre ami explique qu’il déménage,
alors il a des frais…
Outre les publications dans la presse marocaine, les lascars vendent
leur daube dans les médias français. Fin novembre 2011,
Hervouët balance dans son émission sur LCI des infos
pourries sur des liens supposés entre AQMI et le Front
Polisario. Deux jours plus tard, il échange avec son contact
pour se faire arranger des chambres au Sofitel de Marrakech pour les
fêtes de fin d’année en famille. A cette occasion
Hervouët se vante d’avoir eu « au moins quatre appels
de différents services de mon cher gouvernement (…) au sujet de
la vidéo, c’est pas mal ! » et ajoute :
« Par contre la direction du Polisario a envoyé hier
soir une lettre au Président de la chaîne, protestant
contre ce qu’ils ont appelé « l’amalgame
» entre AQMI et le front Polisario, ils veulent un droit de
réponse, mon œil !!! ».
En avril 2010, Hervouët a fait grand cas d’une info de pacotille,
à savoir la création en exil du Mouvement pour
l’autonomie de la Kabylie (MAK),ce pour nuire à
l’Algérie. Comme tout était bidon, il a fallu,
écrit-il, le bâtir avec des images « de
(petites) manifestations », «
dénichées (…) en payant au prix fort ! »
L’affaire est maintenant publique. La grande presse française
n’en parle pas, et les employeurs ne sanctionneront pas ces grands
donneurs de leçons…
-----------------
http://www.afrik.com/maroc-la-presse-francaise-eclaboussee-par-une-nouvelle-affaire-de-corruption
Maroc : la presse française
éclaboussée par une
nouvelle affaire de corruption
MARDI 23 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER
Après les révélations de dessous-de-table
reçus par des journalistes de "Libération", "TF1",
"L’Express" et "Le Point" de la part de la monarchie marocaine, il
s’agit d’une nouvelle affaire de corruption qui touche la presse
française.
De nouvelles révélations de corruption de journalistes,
par un pouvoir autoritaire d’Afrique du Nord, salissent la presse
française. Avant les journalistes de Libération, TF1,
L’Express et Le Point qui auraient été payés par
la monarchie marocaine, le régime de Ben Ali avait
déjà su s’attirer, en 2011, les faveurs de patrons de
presse français.
Séjours luxueux
A l’époque, Le Canard enchaîné avait indiqué
que l’ancien homme fort de la Tunisie avait « remercié
» des patrons de presse comme Etienne Mougeotte qui était
à la tête du Figaro, Nicolas de Tavernost à M6,
Dominique de Montvalon au Parisien, Alain Weil de RMC-BFM TV,
Jean-Claude Dassier à l’époque à LCI et
Françoise Laborde alors à France 2. Ils auraient
été gratifiés de séjours luxueux tous frais
payés, pour eux et leur famille.
Les versements auraient alors transité par une
société de communication, Image 7, liée à
l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE).
Connivence
La nouvelle affaire de corruption concerne à nouveau des
journalistes français et un pouvoir autoritaire d’Afrique du
Nord. Des échanges de mail ont été
diffusés, depuis octobre 2014, par un hackeur marocain, "Chris
Coleman". Ils informent de liens de connivence entre des
éditorialistes de la presse française et des membres du
pouvoir marocain, qui auraient aussi versé plusieurs milliers
d’euros à des journalistes. A cela s’ajoutent des séjours
passés dans des hôtels du Royaume.
Des révélations qui ternissent davantage l’image de la
presse française et qui remettent sur la table des débats
la fiabilité des informations livrées par ces
médias, concernant bien entendu l’Afrique.
-----------------
http://www.afrik.com/wikileaks-marocain-des-journalistes-de-liberation-tf1-l-express-et-le-point-remuneres-par-la
Wikileaks marocain : des journalistes
de "Libération", "TF1",
"L’Express" et "Le Point" rémunérés par la
monarchie ?
MARDI 23 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER
Quatre journalistes français de "Libération", "TF1",
"L’Express" et "Le Point" auraient été payés par
la monarchie marocaine, à plusieurs reprises. L’objectif pour
Rabat était que ces médias diffusent, en France, la
position officielle sur la question du Sahara occidental. L’information
a été diffusée notamment sur Twitter par un
mystérieux compte, @chris_coleman24.
Depuis le mois d’octobre dernier, un twitteur marocain, « Chris
Coleman », diffuse des informations compromettantes sur un
système de corruption au sein de la monarchie au Maroc. Le
pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes
français travaillant à Libération, TF1, L’Express
et Le Point. L’information est relayée par orientxxi.info.
La question du Sahara occidental
Il s’agirait d’une ancienne rédactrice en chef adjointe au
service international à L’Express, Dominique Lagarde ; d’une
ancienne journaliste à Libération, José
Garçon ; d’une ancienne rédactrice en chef au Point,
toujours éditorialiste, Mireille Duteil. Elles étaient
spécialisées dans la couverture du Maghreb. Un
éditorialiste sur la politique étrangère à
TF1 et LCI, présentateur d’une émission quotidienne,
serait aussi concerné, Vincent Hervouët.
Des centaines de documents ont été diffusés par le
hackeur "Chris Coleman", dont la véracité des
informations n’a été que partiellement confirmée
par un journaliste spécialisé d’internet sur le site
Arrêt sur Image, Jean-Marc Manach.
Les journalistes français auraient été
encouragés à défendre la position de la monarchie
contre la lutte que mène le Front Polisario au Sahara
occidental. L’organisation sahraouie milite pour l’indépendance
de cette ancienne colonie espagnole, depuis 1975.
Plusieurs milliers d’euros perçus
Les quatre français incriminés ont nié avoir
touché de l’argent. « Je ne connais pas un journaliste qui
écrirait gratuitement pendant des années et pour un
journal que personne ne lit ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le
fait qu’ils ont été payés », a
indiqué un ancien journaliste au Monde, spécialisé
sur le Maghreb.
Ce système de corruption aurait été
organisé notamment par le directeur de la rédaction de
L’Observateur du Maroc, en lien avec les services de renseignements
marocains : les journalistes étaient grassement payés
pour la rédaction d’éditoriaux dans le quotidien.
José Garçon, Mireille Duteil, et Vincent Hervouët
ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26
chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, en s’abstenant
à chaque fois d’évoquer la situation intérieure
marocaine.
-----------------
http://www.mediapart.fr/article/offert/a253bea391e2af25c3311be7d62a4672
http://www.mediapart.fr/journal/international/221214/chris-coleman-un-corbeau-plane-sur-le-regime-marocain?onglet=full
Chris Coleman, un corbeau plane sur le
régime marocain
22 DÉCEMBRE 2014 |
PAR JÉRÔME HOURDEAUX ET ILHEM RACHIDI
Depuis octobre, un mystérieux Chris Coleman diffuse via Twitter
un flot de documents, mails piratés, photos volées qui
visent le pouvoir marocain. Mettant en cause des journalistes
français, dénonçant la politique marocaine au
Sahara, ces documents sont souvent difficilement authentifiables. Le
régime crie au complot et montre du doigt les services
algériens.
Depuis près de trois mois, un hacker nommé « Chris
Coleman » publie quotidiennement, sur Twitter, des informations
sensibles sur le fonctionnement de la diplomatie marocaine. Les
documents, des correspondances diplomatiques, des courriels mais aussi
des dossiers classés confidentiels, concernent principalement le
ministère marocain des affaires étrangères. Ils
proviennent des boîtes mails de personnalités politiques
et médiatiques que le hacker serait parvenu à pirater,
notamment celles de l'actuel ministre des affaires
étrangères, Salaheddine Mezouar, et de sa ministre
déléguée Mbarka Bouaida.
Chris Coleman accuse également, à travers des
échanges d'agents supposés de la DGED (le
contre-espionnage marocain), des journalistes français,
américains, mais aussi italiens, de défendre les
intérêts du Maroc dans le conflit du Sahara moyennant
rétribution financière.
Il cite par ailleurs trois fonctionnaires de l'ONU qui auraient
partagé des informations confidentielles avec des diplomates
marocains, notamment l'ex-ambassadeur à Genève, Omar
Hilale, devenu en avril représentant permanent du Maroc aux
Nations unies à New York. Il les accuse d'avoir influé
sur l'ONU, et plus précisément sur la question de la
protection des droits de l'homme au Sahara. Il met aussi en
lumière des liens étroits entre les lobbies juifs
américains et les autorités marocaines, tout ceci dans le
but de défendre la position de Rabat sur le Sahara.
Ces documents sont difficiles à authentifier dans leur
totalité – ils sont plusieurs centaines –, mais ils
détaillent des aspects de la diplomatie marocaine qui ont, en
fait, peu surpris les connaisseurs de la vie politique du royaume. Au
Maroc, la question du Sahara à elle seule détermine la
politique étrangère. Aux yeux de la classe politique
marocaine, tous les moyens sont bons pour défendre
l'intégrité territoriale du pays et ce que tous
considèrent comme une cause sacrée : la marocanité
du Sahara. Dénoncer cette politique et certaines pratiques du
pouvoir marocain : c'est l'objectif essentiel du hacker, qui entend
défendre l'autodétermination du Sahara.
Très vite, Chris Coleman a été surnommé le
« Wikileaks », ou le « Snowden marocain ». Il
n’a en fait rien d’un lanceur d’alerte. Dans le cas de Chelsea
(anciennement Bradley) Manning, le soldat américain avait
justement contacté Wikileaks qui avait endossé la
responsabilité de la diffusion des documents, tout en tentant de
protéger sa source. En 2013, lorsque les journalistes Glenn
Greenwald et Laura Poitras sont contactés par un
mystérieux internaute se faisant appeler « Citizen Four
» et prétendant détenir des documents confidentiels
sur la NSA, l’une des conditions qu’ils posent à leur source est
de connaître ses motivations. Ils iront jusqu’à Hong Kong
pour interviewer longuement celui qui se révélera
être Edward Snowden.
Edward Snowden a d’ailleurs plusieurs fois insisté sur la
nécessaire séparation des rôles entre lanceurs
d’alerte et journalistes, ces derniers étant chargés de
vérifier, analyser et décider au bout du compte de la
publication des documents.
Mais Chris Coleman et ses supporters ne s’embarrassent pas de ces
considérations. Les documents sont vrais, affirment-ils, et ceux
qui doutent de leur authenticité sont des vendus à la
solde du Makhzen (le palais royal). Les journalistes, notamment
français, sont ainsi régulièrement
vilipendés sur Twitter pour leur couardise supposée,
comme en témoigne ce tweet s'en prenant au journaliste
d'Arrêt sur images, Jean-Marc Manach :
Un tweet adressé au journaliste Jean-Marc Manach après
son premier article
Rapidement suspecté d'être un agent algérien, Chris
Coleman s'érige en défenseur des Sahraouis. Ses
révélations seront d'ailleurs relayées par un site
défendant l'autodétermination du Sahara, Diaspora
Saharaui, ainsi que par quelques médias algériens. Pour
autant, rien ne permet pour l'instant de savoir si ce – ou ces –
hacker(s) travaille(nt) seul(s) ou pour le compte d'un service,
marocain ou étranger, ou s'il(s) défend(ent) un agenda
politique réel.
Coleman semble tout faire pour convaincre que son principal objectif
est la défense de l'autodétermination du Sahara. À
la veille du 39e anniversaire de la Marche Verte de 1975, année
où le Maroc prenait le contrôle du Sahara – pour les
officiels marocains, il s'agit d'une« récupération
» –, Coleman rendait hommage « au Martyr Hassana El Ouali
», un détenu sahraoui décédé le 30
septembre alors qu'il était en détention, aux
détenus politiques sahraouis actuellement
incarcérés et aux ONG et associations qui
défendent « la cause des Sahraouis » à
travers le monde.
Le dossier du Sahara reste en effet ultrasensible (lire les derniers
événements à ce sujet ici etégalement ici).
Lors de cet anniversaire, en novembre, le roi Mohamed VI
déclarait : « Le Maroc restera dans son Sahara et le
Sahara demeurera dans son Maroc jusqu'à la fin des temps.
»En réponse, le Polisario menaçait de retourner
à la lutte armée (lire un article ici). En avril
prochain, le conseil de sécurité doit réexaminer
ce dossier qui oppose le Maroc et le Polisario. Et c'est d'ici cette
date que Coleman s'est engagé à partager les 6 Go de
documents qu'il a appelés« butin Maroc ».
Le hacker ne cache pas son objectif : « fragiliser le Maroc,
notamment son appareil diplomatique », a-t-il affirmé sur
Twitter. Pour cela, il est prêt à brouiller les pistes.
Chris Coleman semble ainsi laisser volontairement des traces indiquant
des origines algériennes. Dans une première version de
mails mis en ligne début octobre, les métadonnées
indiquaient que les documents avaient été
rédigés depuis un ordinateur de l’ONU par un utilisateur
enregistré sous le nom BAGHAI, le nom d’une ville en
Algérie. Pourquoi utiliser un ordinateur indiquant d’une
manière si évidente son origine ?
Contacté par Mediapart, l’ONU a expliqué qu’aucun
ordinateur de son parc de New York ne correspondait, mais qu'elle
était dans l’incapacité de vérifier pour
l’ensemble de ses diverses agences dans le monde. De même, sur
l’une des plateformes utilisées pour diffuser ses documents,
Chris Coleman s’est enregistré sous le nom de « Mousa E.
», et géolocalisé en Algérie. Or cette
option est modifiable en quelques clics.
Cette volonté d’orienter la diffusion de ses documents dans un
but de déstabilisation est justement ce qui fait la
différence entre un lanceur d’alerte et un corbeau. Mais un
corbeau ne dit pas forcément des mensonges… Il est incontestable
qu'il y a bien eu un piratage massif de documents confidentiels et de
correspondances privées, de l'aveu même des victimes. La
masse de documents mis en ligne rend improbable une falsification
systématique. Mais face aux contestations et risques de
manipulation, et tant que Chris Coleman se refusera à
communiquer avec une ONG ou des journalistes, il serait risqué
de considérer que tous ces documents sont authentiques. Seule
une vérification au cas par cas, évidente pour certains
et beaucoup plus complexe pour d’autres, permettra de faire le tri.
En soi, un document posté sur Internet, que ce soit une photo,
un mail ou un rapport, n’est qu’un fichier comme tant d’autres qui
pourrait avoir été créé par n’importe qui.
Pour pouvoir différencier ces fichiers, ceux-ci sont
équipés de « métadonnées » :
son nom, sa date de création, le nom du créateur… Mais
voilà, ces métadonnées sont elles-mêmes
modifiables, et très facilement pour les formats les plus
courants tels que Word, pdf, ou les photos.
Un fichier mis en ligne de manière anonyme est donc très
difficilement authentifiable. Les métadonnées peuvent, au
mieux, indiquer qu’un document a été manipulé.
Mais le fait qu’elles soient cohérentes n’est en rien la preuve
que celui-ci est authentique. Seules une mise en contexte, des
explications du lanceur d’alerte sur la manière dont il a
récupéré ce document ou une vérification
factuelle des informations contenues permettent de prouver son origine,
ou tout du moins d’acquérir un certain niveau de certitude.
Dans le cas des documents mis en ligne par Chris Coleman, certains sont
incontestablement authentiques, et tendent à prouver qu’il y a
bien eu piratage, du fait qu’ils portent sur des faits connus, comme
les photos du mariage d’une ministre ou celle du passeport du ministre
des affaires étrangères Mezouar.
D’autres documents officiels sont cohérents au niveau des
métadonnées et semblent, dans leur présentation,
authentiques. Ainsi, Chris Coleman a diffusé deux lettres
envoyées par Laurent Fabius à son homologue marocain.
Dans l’une, datée du 20 novembre 2013, il explique être
intervenu à sa demande auprès de l’administration du
travail, pour faciliter l’obtention par sa fille d’une autorisation de
travail en France.
Dans l’autre, datée du 19 juin 2014, le ministre français
accuse réception de protestions diplomatiques formulées
par le roi Mohammed VI après un incident intervenu au
Val-de-Grâce. La veille, l’ex-capitaine des Forces armée
royales (FAR) Mustapha Adib, devenu opposant après avoir
passé deux années en prison en 2000 pour avoir
dénoncé la corruption au sein de l’armée
marocaine, avait tenté de remettre une lettre d’insultes et une
couronne mortuaire au général Abdelaziz Bennani,
inspecteur général des FAR, alors hospitalisé en
France. Dans sa lettre, Laurent Fabius exprime « les regrets des
autorités françaises » et annonce que la
sécurité autour du général a
été renforcée et que le ministre de la
défense a « demandé à la justice que des
poursuites soient engagées contre » Mustapha Adib.
Contacté par Mediapart, le ministère des affaires
étrangères a estimé n’avoir « aucune
confirmation à apporter ni aucun commentaire à faire sur
ce type de document ». Les métadonnées de ces deux
fichiers ne permettent aucune conclusion. Mais leur contenu, lui,
apporte quelques informations. Les deux courriers ont en effet
été signés à la main par Laurent Fabius,
qui a précédé son paraphe de la formule «
En amitié ». Or, on peut trouver sur Internet
d’autres exemples de signature du ministre. Dans cette lettre datant de
2012 et mise en ligne par le député socialiste Pascal
Cherki, on retrouve ainsi la même mention « En
amitié ». La comparaison des deux signatures permet de
constater leur très forte ressemblance.
Une autre série de documents illustre très bien la
difficulté de les authentifier et l’ambiguïté des
fuites orchestrées par Chris Coleman. Elle concerne l’une des
principales cibles du hacker : le journaliste de LCI Vincent
Hervouët. Dès le 5 octobre, Coleman tweete le message
suivant :« Emails citant le journaliste de #LCI, Vincent
#Hervouët, dans l’action médiatique visant
l’Algérie, moyennant argent », accompagné d’un lien
permettant de télécharger une série de mails
datant de 2010 et 2011. Ceux-ci sont présentés comme une
série d’échanges entre Mourad Ghoul, directeur de cabinet
supposé de la DGED, et Ahmed Charaï, directeur du
magazineL’Observateur du Maroc.
Dans ces mails piratés depuis une boîte
électronique identifiée comme «
karim.karim15@gmail.com », Ahmed Charaï informe
régulièrement les responsables de la DGED du travail d’un
certain nombre de journalistes étrangers. Parmi ceux-ci figurent
plusieurs Français qui, par ailleurs, signent
régulièrement des articles dans les colonnes de
L’Observateur.
Cité dans ces documents, Vincent Hervouët aurait ainsi
touché un salaire de 38 000 euros annuels pour ses articles.
Mais surtout, Ahmed Charaï aurait tenu au courant son contact
à la DGED du travail de son collègue pour ses employeurs
français. Dans plusieurs mails portant la mention « pour
Sdi Yassine », ce qui indique un transfert au patron de la DGED
Yassine Mansouri, le patron de L’Observateur avertit ainsi de la
prochaine diffusion d’un reportage sur LCI consacré à la
situation au Sahara. Il va même jusqu’à transférer
les demandes de réservation d’hôtel ou d’avance sur
salaire du journaliste, qui aurait ainsi été payé
indirectement par les services secrets marocains. La fuite se
transforme rapidement en « Vincent Hervouët au service de la
DGED marocaine ».
Mais cette fois, les métadonnées vont parler. Et pour
signaler un trucage des documents. Fin octobre, dans un article
publié sur le site Arrêt sur images, le journaliste
Jean-Marc Manach souligne plusieurs incohérences. Alors que les
échanges de mails sont censés avoir eu lieu entre 2010 et
2011, les fichiers ont, eux, été créés au
mois d’octobre 2014, juste avant leur mise en ligne. Les
métadonnées donnent le nom d’utilisateur de la personne
ayant créé le document, « BAGHAI », et
l’organisation à laquelle appartient l’ordinateur
utilisé, l’ONU. Ces éléments, et quelques autres,
font conclure au journaliste à une probable « barbouzerie
».
Quelques jours plus tard, Coleman réplique. Alors qu’il se
refuse habituellement à répondre aux journalistes, il
s’adresse pour la première fois directement à Jean-Marc
Manach en postant un lien vers l’ensemble des fichiers «
originaux » des mails, des fichiers au format « .eml
», leur format d’origine. Et cette fois, les
métadonnées correspondent. Un nouveau rebondissement
intervient le 15 décembre. Sur Arrêt sur images, Jean-Marc
Manach affirme cette fois avoir puauthentifier une partie des emails,
en tout cas qu’ils n’ont pas été modifiés
après leur envoi, grâce à un système de
signature interne à Yahoo. Or la boîte mail d’Ahmed
Charaï se trouve être hébergée par Yahoo.
Les mails envoyés par Ahmed Charaï seraient donc bien
authentiques. Et pourtant, les intéressés continuent
à démentir farouchement l’ensemble des informations. Non
seulementL’Observateur n’a aucun lien avec la DGED, affirme Ahmed
Charaï, mais les journalistes étrangers travaillant pour le
titre sont des amis et ils collaborant gratuitement. « Vincent
Hervouët est un ami intime, affirme à Mediapart le
directeur de L'Observateur. Évidemment, je l'ai invité au
Maroc. Mais je ne lui ai jamais prêté 38 000 euros. »
« C'est un acte criminel, de piratage, pas un acte de bravoure,
surtout lorsqu'il s'agit d'emails personnels. On pirate et on falsifie
», s'indigne Charaï. C'est pourtant à ce même
« acte criminel » que son rédacteur en chef Hakim
Arif avait appelé pour faire taire Coleman. Dans une tribune,
« Hackers à vos claviers », il écrivait le 10
octobre : « Un compte manipulé sur Twitter publie des
documents et des photos, selon ses auteurs, très compromettants
pour ceux qui se trouvent en première ligne sur le front de
l’intégrité territoriale... La guerre est donc bien
déclarée, nos hackers vont pouvoir se faire plaisir sur
ces comptes. »
Selon Ahmed Charaï, les mails auraient été «
travestis ». Il affirme « n'avoir jamais forwardé
(s)es mails à qui que ce soit ». « Est-ce qu'un chef
du renseignement, on lui envoie un mail ? » Il se dit convaincu
que c'est l'Algérie qui est derrière Coleman : «
Coleman, c'est une machine derrière lui, une mafia, les services
algériens. Ils croient, Coleman et la machine derrière,
qu'en touchant ma petite personne, ils touchent le Maroc »,
poursuit-il. Il affirme qu'« on a falsifié des documents
». Il a d'ailleurs porté plainte contre X aux
États-Unis et prévoit de faire de même en France.
Mais il est beaucoup moins catégorique en ce qui concerne les
documents officiels : « À propos des documents concernant
le gouvernement, je ne sais pas. »
Il prétend aussi ne pas connaître l'adresse
supposée (karim.karim15@gmail.com) de « Si Morad' »,
que Coleman désigne comme Mourad El Ghoul. Il affirme aussi ne
pas le connaître ni savoir qui il est. Il confirme
néanmoins certaines informations partagées par Coleman.
Tout d'abord, son adresse email, ahcharai2005@yahoo.fr. Ensuite son
appartenance au lobbySephardic National Alliance, « une
organisation culturelle qui ne défend pas le Sahara marocain
», assure-t-il. Il reconnaît aussi avoir été
arrêté lors de son entrée aux États-Unis le
14 septembre 2011 parce que, dit-il, il portait sur lui son argent
ainsi que celui de son épouse (un total de 20 000 USD). Il dit
avoir été relâché « après
vérifications » au bout de 24 heures.
Vincent Hervouët affirme, lui aussi, qu'il s'agit bien en partie
de ses mails, mais que ceux-ci ont été manipulés,
tronqués ou sortis de leur contexte. « Ça fait deux
mois qu’on regarde ça avec les collègues, raconte le
journaliste. Et plus j’essaye de comprendre, plus je sombre dans un
abîme de perplexité. Certains mails sont totalement faux,
d’autres sont aux trois quarts faux, dans d’autres un seul mot a
été changé. Je pense même avoir
repéré deux faussaires différents, un qui
multiplie les fautes d’orthographe et de syntaxe, et l’autre plus
subtil. »
« Ça mélange le faux et le vrai, précise
Vincent Hervouët. Par exemple, on m’accuse d’écrire pour un
groupe de presse marocain. C’est vrai, je signe même de mon nom.
Monsieur Charaï est quelqu’un que je connais depuis longtemps. Je
l’ai même aidé à monter une radio il y a quelques
années. Il m’est également arrivé de faire des
formations avec lui, et dans ce cas bien entendu j’allais à
l’hôtel. » Pour le présentateur de LCI, le coupable
ne fait aucun doute. « Derrière monsieur Coleman, il y a
un service de sécurité puissant », accuse-t-il.
« Il aurait même déjà été
identifié. Nous sommes face à une guerre de services,
avec des machines extrêmement puissantes. » Leur but ?
« Ils veulent la peau de Charaï », affirme Vincent
Hervouët.
Le journaliste a également déposé plainte pour
« intrusion dans un système automatisé de
données », « violation du secret des correspondances
», « faux et usage de faux » et « tentative de
chantage ». Il a aussi porté plainte pour diffamation
contre le site d'Alain Soral, Égalité et
réconciliation, qui avait repris les documents de Chris Coleman.
Et d'autres plaintes seraient en préparation, notamment contre
le site Arrêt sur images, par les collègues de Vincent
Hervouët. Pour prouver ses dires, il affirme avoir encore, dans
son ordinateur, des mails originaux dont la comparaison avec ceux mis
en ligne devrait permettre de confirmer s'il y a bien eu modification.
Mediapart a pu consulter la copie (donc impossible à analyser
techniquement) de l'un d'entre eux. Dans ce mail, il informe Ahmed
Charaï d'un prochain voyage familial au Maroc et précise
qu'il en profitera « pour venir à Med Radio », une
radio du groupe du patron de L'Observateur. Dans la version mise en
ligne par Chris Coleman, la formule était « pour venir te
voir », comme pour insister sur les rapports entre les deux
hommes. « Je ne vois même pas pourquoi il a changé
ça », affirme Vincent Hervouët.
Le journaliste et Ahmed Charaï ont également chacun
transmis à Mediapart deux attestations bancaires en faveur,
curieusement, d'un autre journaliste mis en cause par Coleman,
l'Américain Richard Miniter. Le hacker a porté contre lui
à peu près les mêmes accusations que contre son
collègue français. Il avait publié, notamment, un
ordre de virement de 60 000 euros de la société d'Ahmed
Charaï, Maroc Télématique, à la Banque
marocaine du commerce extérieur (BMCE), au profit d'un compte
détenu par Richard Miniter à la banque PNC.
Or, selon les attestations transmises à Mediapart, la BMCE
dément avoir exécuté cet ordre de virement, tout
comme la banque PNC qui précise qu'elle n'a aucun compte
correspondant au numéro évoqué dans le document.
Il y a bien entendu fort à parier que la partie adverse mette,
à son tour, en doute l'authenticité des preuves fournies
par Ahmed Charaï... Un imbroglio que seule l'enquête
permettra éventuellement de démêler.
Outre les difficultés techniques, la forme et la
présentation même des documents posent problème. Au
milieu du flot quotidien de tweets de Chris Coleman, on trouve de tout.
Documents de l’ONU, mails piratés, mais également des
photos privées, des informations sur la vie intime de certains
responsables, le tout accompagné d’invectives, d’attaques
personnelles ou d’insultes. Comme cette photo de femmes dînant
dans un restaurant et accusées d'être des«
diplomates marocaines » en train « de se soûler dans
un bar de Washington ».
C'est dans un contexte politique extrêmement tendu que les fuites
ont débuté. Alors que le dossier du Sahara s'enlise
à l'ONU, les pressions s'intensifient sur les deux parties du
conflit. Le Maroc propose un plan d'autonomie de la région mais
le Polisario, qui revendique l'indépendance du territoire et qui
est soutenu par Alger, rejette cette option. Le Maroc s'est pour sa
part opposé à un plan d'élargissement du mandat de
la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental) pour la
surveillance des droits de l'homme au Sahara. Par ailleurs, Kim Bolduc
n'a toujours pas pris ses fonctions, depuis sa nomination en mai
dernier, à la tête de la MINURSO, à Laayoune (ici
le site de la MINURSO).
Les documents publiés sur ce mystérieux compte Chris
Coleman n'ont suscité que peu de réactions officielles au
Maroc, sans doute par crainte de donner davantage d'écho
à cette affaire. Pourtant aucun officiel n'a nié la
véracité des informations ou mis en doute
l'authenticité des documents publiés par le hacker. Les
officiels ciblés par les révélations ont d'abord
évoqué des complots de l'étranger avant de se
réfugier dans le silence, pour enfin accuser ouvertement les
services secrets algériens.
Ces fuites ont démontré l'incapacité du
gouvernement à démentir les accusations du hacker et
à répondre sur les moyens employés en vue de
défendre ce dossier vital pour la monarchie marocaine. Elles ont
aussi mis en évidence les nombreuses failles de
sécurité du ministère des affaires
étrangères. Cette semaine, des députés ont
réclamé l'audition de Salaheddine Mezouar devant la
commission des affaires étrangères et de la
défense, d'après le site le360. Du côté des
affaires étrangères, une leçon semble avoir
été tirée: le ministère a lancé un
appel d'offres pour sécuriser son système informatique.
La ministre déléguée Mbarka Bouaida, visée
par certains documents, a refusé de répondre aux
questions de Mediapart et son cabinet n'a pas été en
mesure de confirmer si elle a déposé une plainte contre X
pour piratage, comme l'avait affirmé un site d'information. Le
porte-parole du gouvernement Mustapha Khelfi a refusé de
répondre à plusieurs appels et emails de Mediapart
à ce sujet. Après plus de deux mois de silence, ce n'est
que jeudi dernier, à l'issue du conseil de gouvernement, que le
porte-parole du gouvernement a concédé une courte
déclaration: il a fustigé « une campagne
enragée » contre le royaume. Cette « vaine tentative
» n'empêchera pas le Maroc de « défendre la
patrie et ses institutions », a-t-il affirmé.
Début octobre, le ministre des affaires étrangères
Salaheddine Mezouar avait tout d'abord évoqué « un
complot français », sans toutefois clairement mentionner
Coleman. La semaine dernière, il a pointé du doigt les
« services algériens » devant la commission des
affaires étrangères au parlement, d'après le
journal Akhbar Al Youm. Le Maroc « n'aura de cesse de
présenter les preuves attestant que le voisin de l'Est
(l'Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara »,
a-t-il déclaré.
Du côté de l'ONU, l'heure est à la
discrétion. « Oui, il y a bien une enquête sur les
allégations. De plus, cette enquête concerne plusieurs
parties de l'ONU. Je ne peux donc rien vous dire de plus, comme c'est
le cas dans toutes les enquêtes », déclarait
à Mediapart le porte-parole du HCR Rupert Colville.
Du côté des milieux indépendantistes, ces fuites
auraient été – étonnamment – accueillies avec la
plus grande prudence. «Au Polisario, ils sont très
méfiants, ils ne savent pas ce qui se passe, ils ont peur que
Coleman ne cache quelque chose sur eux », affirme un connaisseur
du dossier lors d'un entretien. « Je n'ai pas encore
rencontré un responsable sahraoui content des
révélations », poursuit-il. Car, d'après
lui, si Coleman dénonce la corruption au sein du Makhzen, rien
ne l'empêche de rendre publiques des informations embarrassantes
sur la corruption au sein du Polisario. Il insiste sur ce qui, selon
lui, ne représente une affaire fondamentale ni pour le Maroc, ni
pour le Polisario et se préoccupe davantage des calculs
politiques qui se trameraient derrière l'apparition du hacker.
Après tout, demande-t-il, « est-ce que ces documents
peuvent être une menace pour l’État ?! ». «
Personne ne s'y intéresse, personne n'est choqué au sein
de la population marocaine... Gilles Perrault (auteur de Notre ami le
Roi, sur le règne d'Hassan II – ndlr), c'était beaucoup
plus grave que Coleman ! »
--------------
http://orientxxi.info/magazine/maroc-des-journalistes-francais,0775
Maroc, des journalistes français
sous influence
ORIENT XXI > MAGAZINE >
OLIVIER QUARANTE >
22 DÉCEMBRE 2014
Des journalistes français rémunérés par le
Maroc : c’est ce que révèle « Chris Coleman
», pseudonyme d’un mystérieux « twitteur » qui
met en ligne des courriels confidentiels. Ces derniers ne laissent
aucun doute sur les relations entre le pouvoir marocain et quatre
spécialistes du Maghreb. Ce n’est pas la première fois
qu’est dénoncée la corruption de membres de la presse
française par des régimes autoritaires du sud de la
Méditerranée. En juin 2011, Le Canard
enchaîné avait publié les noms de plusieurs
dirigeants de médias importants, invités à passer
des vacances gratuites au soleil et remerciant avec des articles et des
interviews complaisants. À l’époque comme aujourd’hui, la
mise à jour de ces liaisons coupables n’avait guère
suscité d’émotion.
Des journalistes français payés par le Maroc : c’est la
partie la plus sulfureuse des révélations du
mystérieux twitteur « Chris Coleman ».
Derrière ce pseudonyme1 se cache un lanceur d’alerte non
identifié, parfois surnommé « le Snowden
marocain ». Parmi les centaines de documents mis en ligne
depuis début octobre sur Facebook, puis sur Twitter, plusieurs
dizaines dévoilent les liens entretenus par quatre journalistes
français avec un directeur de magazine marocain très
proche du pouvoir.
Au cœur de ces relations très particulières : la question
du Sahara occidental, obsession du royaume. Pour défendre sa
politique colonialiste et empêcher l’organisation du
référendum d’autodétermination que l’ONU
réclame année après année, le Maroc a
besoin du soutien des grandes puissances. En France, l’appui de
journalistes influents a joué un rôle important
auprès de l’opinion publique et du gouvernement français.
Selon les dizaines de courriels (58 exactement à ce jour, dans
leur format d’origine) mis en ligne par « Chris
Coleman », cet appui n’était pas gratuit. Les
messages, dont le plus ancien date du 4 octobre 2007 et le plus
récent du 14 juin 2012, concernent en majorité des
échanges entre Ahmed Charai, directeur de la rédaction de
L’Observateur du Maroc, un hebdomadaire francophone, et son contact
dans l’un des services de renseignement du royaume chérifien.
UNE COLLABORATION « BÉNÉVOLE » DE
POIDS
De quoi parlent les deux hommes ? De la collaboration
àL’Observateur du Maroc de quatre journalistes occupant des
postes importants dans des médias français : Dominique
Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe au service Monde
deL’Express, José Garçon, ancienne journaliste à
Libération,Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef
du Point et actuelle éditorialiste, toutes trois
spécialisées dans la couverture du Maghreb, ainsi que
Vincent Hervouët, éditorialiste de politique
étrangère sur TF1 et LCI et présentateur d’une
émission quotidienne, Ainsi va le monde. Tous quatre fournissent
au magazine, depuis plusieurs années, une production
impressionnante. Rien qu’entre janvier et fin octobre 2014, les trois
derniers ont publié chacun entre 22 et 26 chroniques qui ont
pour point commun de ne jamais évoquer la situation
intérieure du Maroc.
Interrogés fin octobre par le site Arrêt sur images de
Daniel Schneidermann, tous quatre ont nié avoir
été payés pour ces chroniques. Un travail
bénévole consenti à un ami, ont-ils
expliqué. Une réponse qui ne convainc pas un
spécialiste des liens entre élites françaises et
Makhzen (nom familier de l’État et des institutions
régaliennes) : « je ne connais pas un journaliste
qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un
journal que personne ne lit ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur
le fait qu’ils ont été payés ».
ACCOINTANCES AVEC LE RENSEIGNEMENT MAROCAIN
Les courriels impliquant les journalistes français laissent peu
de de doute sur la nature de leurs relations avec le magazine, ni sur
celles entretenues par L’Observateur du Maroc avec le pouvoir. Les
courriels ont été authentifiés par un journaliste
spécialiste d’Internet, Jean-Marc Manach, dans un article paru
le 15 décembre sur le site Arrêt sur Images. Ces messages
sont envoyés par Ahmed Charai, le directeur du magazine à
« Sdi Morad ». Des indices laissent penser que
« Sdi Morad » est Mourad Ghoul, directeur de
cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la Direction
générale des études et de la documentation (DGED).
Et ancien patron de l’agence de presse officielle Maghreb Arabe Presse…
Plusieurs des messages accessibles commencent par « Sdi
Yassine », qui renverrait selon toute vraisemblance
à Yassine Mansouri. Selon le journal en ligne demainonline,
Ahmed Charai serait « réputé pour ses
accointances avec la DGED ». Membre de nombreux think
thanks, il est présenté comme un expert du Maroc et de
l’Afrique du Nord, rompu à l’art d’encenser l’action royale et
de promouvoir « l’exception marocaine »2.
Plusieurs courriels montrent ses relations avec des
représentants de la communauté juive, comme ceux de
l’American Jewish Committee ou de la Sephardic National Alliance, sur
lesquels « on peut compter » pour le dossier du
Sahara, comme il le souligne dans des messages adressés
directement à « Sdi Yassine ». Ahmed
Charai s’active donc plus comme un agent en service commandé que
comme un patron de presse.
DE MYSTÉRIEUSES TRACTATIONS FINANCIÈRES
À propos des journalistes français, les échanges
entre Ahmed Charai et « Sdi Morad » sont
explicites. Le 2 octobre 2011, par exemple, Charai précise la
somme de 6000 euros qu’il lui faudra remettre à chacun des
quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel
parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est
détaillé :« 2 000 par mois pour L’Observateur
et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy »,
un magazine en ligne américain de Slate Group auquel a
collaboré Hervouët et dont Charai a été
l’éditeur de la version francophone.
Le message en question a, comme les autres, été
authentifié par Jean-Marc Manach : le message a bien
été envoyé de l’adresse électronique
d’Ahmed Charai à celle de « Sdi Morad ».
Prouve-t-il absolument que Vincent Hervouët a été
rémunéré ? Deux autres hypothèses
peuvent être évoquées : Ahmed Charai aurait pu
extorquer de l’argent à la DGED en prétendant payer les
journalistes français, mais en gardant les versements pour lui.
Autre explication : le courriel aurait été envoyé
à son insu. C’est ce qu’affirme Charai, qui dénonce le
« piratage » de son compte depuis 2010,
pointant les services algériens. Ce qui est peu probable puisque
le « contact » lui a répondu sur un
détail précis.
D’autres messages évoquent l’existence de transactions
financières entre Ahmed Charai et Vincent Hervouët. Il
s’agit cette fois de messages envoyés par Hervouët
lui-même à Ahmed Charai, et transmis par ce dernier
à son contact — donc, semble-t-il, à la DGED. Le 22 avril
2010 par exemple, le journaliste français demande à Ahmed
Charai : « est-ce que tu es sûr que ça ne
t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros
? » Avant de le transmettre à son contact habituel,
ici probablement Yassine Mansouri : « Pour Sdi Yassine. Je
crois qu’on pourra faire le geste ! »
Le lien financier entre les deux journalistes dépasse la
production de chroniques. Le présentateur de LCI est
actionnaire, à hauteur de 10 %, d’une société dont
Ahmed Charai est le PDG : Audiovisuelle International, qui diffuse Med
Radio. Actionnaire en tant qu’« opérateur
qualifié », Vincent Hervouët avait
participé en 1981 et 1982 au lancement de Radio
Méditerranée internationale (devenue Medi 1).
SERVITEURS ZÉLÉS DE LA PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE
MAROCAINE
Pour le Maroc, le retour sur investissement va bien au-delà des
articles écrits dans l’obscur Observateur marocain. On peut
s’interroger sur l’approche que peuvent avoir ces journalistes des
sujets qui concernent le Maghreb, et le conflit du Sahara occidental en
particulier. Alors qu’ils publient leurs chroniques dans un titre
marocain qui aborde fréquemment ce dossier, en reprenant
à son compte et sans nuance la propagande marocaine, pourquoi
eux-mêmes n’évoquent-ils pas davantage le sujet dans leurs
propres médias ?
On peut noter par exemple que la révolte dite de Gdeim Izik, en
octobre et novembre 2010, qui a mobilisé environ 20 000
Sahraouis, a été passée sous silence dans
l’émission Ainsi va le monde présentée
quotidiennement par Vincent Hervouët, lorsqu’elle s’est
achevée dans la violence, avec la mort d’agents des forces de
l’ordre marocaine et de civils Sahraouis, le 8 novembre. En revanche,
quelques jours plus tard, le 23 novembre, Hervouët diffusait
« en exclusivité » des images de
« terroristes » dans un camp d’Al-Qaida au
Maghreb islamique (AQMI). Il expliquait que« des liens
seraient avérés entre une cinquantaine de membres du
Polisario et AQMI » et que les « camps du
Polisario » (en fait, des camps de réfugiés
situés près de Tindouf en Algérie et
administrés par le Polisario avec l’aide d’ONG et du HCR et du
Programme alimentaire mondial de l’ONU) formeraient un«
nouveau vivier » pour recruter des terroristes. Une
information tronquée, reprise régulièrement dans
la presse française.
Le surlendemain de la diffusion de cette émission, le
journaliste demande à son ami Ahmed Charai de lui
réserver trois chambres au Sofitel de Marrakech pour venir
passer les fêtes de fin d’année en famille. Dans ce
message, transféré par Charai à son contact
à la DGED, Vincent Hervouët se félicite d’avoir eu
« au moins quatre appels de différents services de
mon cher gouvernement (...) au sujet de la vidéo, c’est pas
mal ! » Et d’ajouter : « Par contre la
direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au
Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont
appelé « l’amalgame » entre AQMI et le
front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil
!!! ».
Le même ton goguenard est employé dans les échanges
entre Vincent Hervouët et Ahmed Charai en avril 2010. Il s’agit
cette fois de monter en épingle, pour faire du tort au pouvoir
algérien semble-t-il, la proclamation à Paris d’un
gouvernement en exil par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie
(MAK). Le journaliste explique avoir eu un peu de mal à rendre
crédible son sujet. Il a fallu, écrit-il, le bâtir
avec des images « de (petites) manifestations
», « dénichées (…) en payant au prix
fort ! ».Hervouët explique ensuite
qu’après une vive réaction du ministre algérien
des affaires étrangères, il a dû passer
« une heure avec le Big Boss pour le convaincre du
sérieux du MAK ».
Dans cette affaire, le journaliste français joue aussi un
rôle de communicant du royaume marocain. Il aide Ahmed Charai
à médiatiser la conférence de presse du MAK
à Paris. Charai semble en être l’organisateur. Dans un
courriel du 20 avril, il dit avoir contacté lui-même les
journalistes habituels. « Il faut envoyer les
invitations », demande-t-il à son contact. Ahmed
Charai explique à son contact du service de renseignement
qu’Hervouët, alors président de l’association de la presse
diplomatique, a appelé le chef du service politique de l’AFP.
OLIVIER QUARANTE
1Le mystérieux twitteur est sans doute un fan de ballon rond :
il a pris comme identité fictive le nom du sélectionneur
de l’équipe nationale de football galloise.
2On peut lire un exemple du type d’analyse dont Ahmed Charai gratifie
les thinks thanks et les médias internationaux ici.
------------------
http://orientxxi.info/magazine/un-wikileaks-marocain-qui-secoue,0771
Un « Wikileaks marocain »
qui secoue le pouvoir
LE MONDE VU À TRAVERS LE PRISME DU SAHARA OCCIDENTAL
IGNACIO CEMBRERO >
15 DÉCEMBRE 2014
Depuis deux mois, un faux profil met en ligne sur Twitter les secrets
du royaume. Gouvernement et partis politiques n’osent ni analyser ni
débattre des conséquences du piratage de milliers de
câbles de la diplomatie marocaine.
En apparence il n’est pas très professionnel, et pourtant il a
réussi à mettre sens dessus dessous les autorités
du pays réputé le plus stable de l’Afrique du Nord : le
Maroc. Depuis le 2 octobre, un profil anonyme (@chris_coleman24)1
distille sur Twitter des centaines de câbles de la diplomatie
marocaine, de la Direction générale des études et
de la documentation (DGED) — l’équivalent marocain de la Central
Intelligence Agency (CIA) américaine ou de la Direction
générale de la sécurité extérieure
(DGSE) française — et aussi des courriels d’hommes de presse
apparemment proches. Il a même mis en ligne des photos
privées, comme celles du mariage de la ministre
déléguée auprès du ministre des affaires
étrangères, Mbarka Bouaida, qui n’ont guère
d’intérêt.
Tout cela est déversé sur le réseau dans le
désordre le plus total — certains documents sont même mis
en ligne trois fois — et dans les formats les plus divers. Celui qui se
fait passer pour Chris Coleman, l’entraîneur de la
sélection de football galloise, a commencé son
déballage sur Facebook. Sa page a été
fermée. Il a alors émigré sur Twitter, mais son
compte a subi le même sort jusqu’à ce qu’il parvienne
à convaincre l’entreprise de le rouvrir.
Ses tweets renvoyaient à des documents mis en ligne sur des
sites de stockage et de partage de fichiers tels Dropbox, Mediafire ou
4Shared, mais sur ces supports, ses comptes ont été
clôturés.« C’est vrai que depuis quelques
jours, le Makhzen2 a multiplié ses menaces pour me
décourager », se plaignait-il sur
Twitter.« Il a mobilisé d’importantes ressources,
notamment financières, pour empêcher la diffusion des
informations », ajoutait-il, tout en promettant de
continuer à se battre au risque de sa vie. Les
métadonnées qui accompagnent ses tweets donnent à
penser qu’il est au Maroc, mais il se peut qu’il ait réussi le
tour de force de tromper Twitter sur l’endroit où il se trouve.
UN ÉTAT FÂCHÉ AVEC LES NATIONS UNIES
Ce jeu du chat et de la souris démontre à quel point
celui qui se cache derrière ce profil anonyme est, en apparence,
aux antipodes du professionnalisme d’un Julien Assange, l’homme qui
avait défié les États-Unis en 2010 en divulguant,
avec la collaboration de quatre grands médias, 250 000
télégrammes du département d’État
américain.
Dans un de ses rares commentaires, « Chris Coleman
», qui affiche ses sympathies pour l’indépendantisme
saharaoui, a expliqué que son but était de «
déstabiliser le Maroc ». Il n’a certes pas
réussi à le faire, mais malgré son amateurisme sur
les réseaux il a secoué le Makhzen.
La qualité du matériel mis en ligne y est pour quelque
chose. On y découvre un État marocain fâché
avec le secrétariat général des Nations unies et
dont les rapports sont également tendus avec le
département d’État américain. Par exemple, le
Maroc refuse depuis mai 2014 la prise de fonctions à El Aaiun de
la canadienne Kim Bolduc, nommée à la tête de la
Mission des Nations unies pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental (Minurso), le contingent
de l’ONU déployé dans cette ancienne colonie espagnole.
Rabat met aussi constamment des bâtons dans les roues de la
mission de l’américain Christopher Ross, l’envoyé
personnel du secrétaire général des Nations unies
Ban Ki-moon au Sahara, un médiateur sourcilleux sur les droits
humains et dans le fond favorable à l’octroi de l’autonomie
à ce territoire pour résoudre le conflit. Dans un
câble d’Omar Hilale, alors ambassadeur marocain auprès des
Nations unies à Genève, il est décrit comme un
alcoolique, devenu maladroit avec l’âge (il a 71 ans), qui
n’arrive même pas à mettre sa veste tout seul.
Le clou des révélations est sans doute l’accord verbal
secret conclu en novembre 2013 à la Maison-Blanche entre le
président Barack Obama et le roi Mohammed VI. Les
États-Unis y renonçaient — comme ils l’avaient fait en
avril de cette année — à demander au Conseil de
sécurité l’élargissement du mandat de la Minurso
pour qu’elle puisse s’occuper des droits humains, mais obtenaient en
échange trois concessions. Le Maroc arrêtait d’abord de
faire juger les civils par des tribunaux militaires ; il
faciliterait ensuite les visites au Sahara des fonctionnaires du Haut
Commissariat aux droits de l’homme et légaliserait les
associations sahraouies indépendantistes comme le Collectif
sahraoui des défenseurs des droits de l’homme (Codesa) du
militant Aminatou Haidar. Sur ce dernier point, il n’a pas encore tenu
promesse.
Si les rapports du Maroc sont plutôt mauvais avec le
secrétariat général de l’ONU, ils sont en revanche
bien meilleurs avec les deux instances onusiennes que sont le Haut
Commissariat aux droits de l’homme et le Haut Commissariat pour les
réfugiés (HCR), tous deux à Genève. La
diplomatie marocaine a su s’y faire des amis parmi les hauts
fonctionnaires qui la renseignent sur les initiatives de ses
adversaires et l’aident même à faire avorter ou à
dénaturer leurs projets. Pour exemple, le séjour presque
clandestin à Genève, en 2012, de Mohamed Abdelaziz, le
leader du Front Polisario et président de la République
arabe sahraouie démocratique3
Quant aux agents de la DGED et à leurs collaborateurs, ils
parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des
think-tanks français, américains et même italiens
produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du
Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front
Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara
occidental. La DGEDs’emploie aussi, à travers des
intermédiaires, à séduire le lobby juif aux
États-Unis dans l’espoir qu’il pèsera auprès de
l’administration Obama pour qu’elle soit plus compréhensive avec
les thèses marocaines sur le Sahara. On apprend également
qu’Israël et le Maroc maintenaient, du moins en 2011 et 2102, un
dialogue politique permanent.
La lecture de centaines de câbles montre, en définitive,
une diplomatie marocaine qui voit le monde à travers la
lorgnette du Sahara. Ce bout de désert est partout, dans les
réunions du Conseil d’association avec l’Union
européenne, dans les visites ministérielles en Europe ou
dans les relations avec des pays aussi lointains que le Paraguay. Cette
« monomanie » saharienne fait que le Maroc
s’intéresse peu à d’autres débats qui traversent
la planète. Il ne s’en mêle que s’il peut en tirer un
profit pour ce que les diplomates marocains appellent la «
question nationale ».
AUCUNE RÉACTION OFFICIELLE
Chris Coleman et ses tweets ont été, ces dernières
semaines, dans toutes les conversations de couloirs du Parlement de
Rabat, dans les cafés que fréquentent les fonctionnaires
haut placés, dans les cocktails diplomatiques. Il n’y a eu,
cependant, aucune explication publique du gouvernement sur cette faille
dans le système de communication, ni sur l’enquête qui
serait en cours ou sur ses conséquences politiques. L’opposition
n’a pas, elle non plus, jugé utile d’interpeller
l’exécutif.
La presse, elle, est dans sa grande majorité passée en
pointillés sur l’affaire, reprenant souvent la thèse de
Mbarka Bouaida pour qui, derrière ce faux profil, se cachent des
« éléments pro-Polisario » ayant
agi avec l’appui de l’Algérie. Plus de deux mois après
les premières fuites, le ministre des affaires
étrangères, Salaheddine Mezouar au Sénat et le
porte parole du gouvernement Mustapha El-Khalfi devant la presse lui
ont emboîté le pas : « C’est une campagne
enragée, orchestrée par des adversaires, visant à
porter atteinte au Maroc, à son image et à sa
puissance ».
Cette politique de l’autruche d’un gouvernement et d’une classe
politique qui ne veut pas — qui n’ose pas — discuter de ce Wikileaks
à l’échelle marocaine, marque aussi la différence
avec les États-Unis qui, fin 2010, ont enquêté et
se sont exprimé publiquement sur les répercussions de cet
énorme déballage pour leur politique
étrangère et leur image dans le monde. Le Maroc ne s’est
pas risqué à cet exercice.
Le pouvoir exécutif marocain n’est pas assez sûr de lui :
il se sent trop harcelé sur « son »
Sahara pour en débattre sur la place publique. Les quelques
revers diplomatiques qu’il a subis lui font oublier que les poids
lourds de la communauté internationale, à commencer par
les États-Unis, souhaitent que l’autonomie soit la solution
accordée pour mettre un terme à un conflit qui dure
depuis 39 ans. Cela fait plusieurs années qu’ils le disent, tout
comme l’Élysée et les successifs gouvernements de
l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale. L’indépendance du
Sahara, craint-on, signifierait la déstabilisation du Maroc, ce
dont personne ne veut en Europe ou en Amérique.
Pour que l’offre marocaine d’autonomie aille de l’avant il faut
cependant qu’elle soit crédible. Cela veut dire avant tout que
Rabat doit arrêter de bastonner — ou pire d’emprisonner — ceux
qui prônent l’autodétermination du Sahara et sortent dans
la rue à Smara, Dakhla ou Laayoune pour la revendiquer.
Ce message avertissant des conséquences néfastes d’une
répression disproportionnée est transmis, de temps en
temps, aux Marocains par leurs interlocuteurs occidentaux, à
commencer par Christopher Ross, d’après les câbles
consultés. Il a même été repris à
demi-mot, en janvier 2014, par Driss El-Yazami, président du
Conseil national des droits de l’homme créé en 2011, lors
d’une discussion à Rabat sur la mise en œuvre de l’accord secret
de Washington, selon un compte-rendu de cette réunion. Mais le
message ne passe pas. Rabat fait la sourde oreille.
IGNACIO CEMBRERO
1NDLR. Le nom de ce compte est « Le Makhzen »,
c’est-à-dire en langage familier au Maroc, l’État et les
institutions régaliennes.
2Voir note 1.
3NDLR. RASD, République proclamée par le Front Polisario
en 1976, reconnue par l’Union africaine mais pas par l’ONU.
--------------------
http://www.africaintelligence.fr/MC-/entreprises/2014/11/06/la-dgsn-rapatrie-samessagerie%2C108046570-BRC?did=48352664&eid=208803
06/11/2014
MAGHREB CONFIDENTIEL N°1131
MAROC
La DGSN rapatrie sa messagerie
En pleine frénésie d'acquisitions high-tech (>MC
nº1130), la Direction générale de la
sûreté nationale (DGSN) soigne sa sécurité
informatique. Elle a lancé un appel d'offres, ouvert jusqu'au 20
novembre, pour se doter d'un système de messagerie
électronique ultrasécurisé, installé sur
ses propres serveurs.
La DGSN utilise depuis des années un système
externalisé, géré de longue date par Maroc
télécom. L'initiative pourrait être une
conséquence de "l'affaire Chris Coleman", du nom d' un compte
Twitter qui divulgue depuis plusieurs semaines des documents
confidentiels, probablement récupérés grâce
au piratage des messageries de diplomates et lobbyistes marocains.
-----------------
http://www.legrigriinternational.com/2014/12/le-coup-de-main-de-fabius-a-son-homologue-marocain-mezouar-pour-sa-fifille-qui-galere.html
Le coup de main de Fabius à son
homologue marocain Mezouar pour
sa fifille qui galère...
23 décembre 2014
Le 28 mars 2014, apprend-on, en googlisant les ministres
français et marocains des Affaires étrangères en
quête d'une photo officielle qui les réunirait, Laurent
Fabius a présenté ses excuses à son homologue,
Salaheddine Mezouar, victime d'un pénible contrôle
d'aéroport à Roissy malgré son rang et son
passeport. L'anecdote, pour significative qu'elle pût être
des préjugés régnant dans le personnel au sol des
aéroports français, ne sert ici qu'à introduire un
document mis en ligne par une "source", via twitter.
La source en question, qui se fait appeler "Chris Coleman", a
lâché déjà de nombreux documents. Impliquant
des journalistes français, accusés en somme de se faire
payer des articles complaisants pour le royaume chérifien,
publiés en marge de leurs activités et employeurs
officiels par des sites et parutions sans lecteurs, contreparties de
sujets, eux aussi favorables au royaume, produits via leurs employeurs
et leurs supports, qui eux ont de l'audience. Traduction : contre un
reportage bienveillant - en particulier à propos de la
douloureuse question Sarahouie - sur une grande chaîne ou dans un
grand journal, les journalistes reçoivent commande d'un article
"touristique", que personne ne lira, perdu sur le web ou dans quelques
revue pour salle d'attente institutionnelle à égayer,
mais qui leur sera payé en dehors de tous les barèmes
connus.
À la marge, si on peut dire, certains de ces documents
établissent des liens entre barbouzes et dignitaires marocains
et des diplomates américains, des lobbystes
pro-israéliens... de quoi nourrir les débats virtuels.
Coleman voudrait donner à penser qu'il agit sur ordre des
services algériens, en vue de déstabiliser et affaiblir
le Maroc, l'Algérie étant supposée soutenir le
Front Polisario adversaire des Marocains, qu'il ne s'y prendrait pas
autrement. Ainsi joue-t-il, mêlant documents authentiques et
d'autres aux origines douteuses. Les vérifications se
révélant de fait parfois impossibles, tant les
"méta-données" peuvent subir de "corrections". Un
document word ou un email seraient, par exemple,
particulièrement aisés à anti-dater.
Mis en circulation sur les réseaux sociaux, ces documents n'ont
pas manqué de susciter moult intérêts, relais,
contestations. Les journalistes sont tout prêts à
s'émouvoir de ce type de pratiques, mais, s'agissant de
dénoncer des confrères, ils sont étonnamment
friands de preuves, de recoupements et d'authentifications...
La Toile et ses réseaux dits sociaux fourmillent de tweets et de
partages au sujet des révélations de Coleman. On se
répond, se met en cause, déniche des "preuves". Citoyens,
trolls, militants, journalistes. Aussi Mediapart a-t-il fini par se
pencher sur le sujet (ICI, pour les abonnés). Séparant
les bonnes graines d'infos vérifiées de l'ivraie des
rumeurs séduisantes. Ou à peu près.
Car si ce site permet à quelques journalistes d'effectivement
pouvoir mener à terme et diffuser à grande échelle
certaines épineuses enquêtes, il lui arrive aussi de
servir à noyer - pour le tuer - un poisson empoisonnant. On
songe ici au récent, étonnant, vaseux et sous
étayé article consacré à la
possibilité que Pierre Péan ait pu essayer de faire
acheter son silence par le pouvoir gabonais. Article qui,
d'expérience françafricaine, ne pouvait servir
qu'à enfumer, proposer des pistes bidons, conjecturer
inutilement des impossibilités fondamentales : de quoi
discréditer possiblement Péan et donc amoindrir,
folkloriser, relativiser, compliquer et donc perdre son propos et son
livre sur l'Ali fils d'Omar qui dirige l'émirat bongolien.
Cette fois, Mediapart semble de bonne foi.
À ceci près : pourquoi une information aussi importante
que celle qui suit est-elle "perdue" dans la (fidèle) recension
d'une affaire Coleman aux dimensions premières journalistiques ?
Question autrement formulée : pourquoi une telle information ne
fait-elle pas l'objet d'un article en soi ? Voici comment Mediapart
présente un des documents :
"Dans le cas des documents mis en ligne par Chris Coleman, certains
sont incontestablement authentiques, et tendent à prouver qu’il
y a bien eu piratage, du fait qu’ils portent sur des faits connus,
comme les photos du mariage d’une ministre ou celle du passeport du
ministre des affaires étrangères Mezouar.
D’autres documents officiels sont cohérents au niveau des
métadonnées et semblent, dans leur présentation,
authentiques. Ainsi, Chris Coleman a diffusé deux lettres
envoyées par Laurent Fabius à son homologue marocain.Dans
l’une, datée du 20 novembre 2013, il explique être
intervenu à sa demande auprès de l’administration du
travail, pour faciliter l’obtention par sa fille d’une autorisation de
travail en France."
Personne ne doute que la pratique, le coup de main,
l'accélérateur de formalités, soit répandue
bien au-delà de la Françafrique. Et Fabius et son
collègue marocain ne sont ici que les dindons
dévoilés d'une farce généralisée. Ce
qui surprend, c'est que les tombeurs de Cahuzac banalisent en
l'enfouissant dans une à peine compréhensible affaire un
de ces documents grâce auxquels habituellement ils font le buzz.
Relativement au même ministre français - dont la rumeur
web prétend qu'il serait malade -, nous nous permettrons de
proposer à Mediapart une autre affaire, un autre "fait"
intéressant.
À ce qui se raconte, en 2013, la même année donc,
la CPI aurait été sur le point, faute
d'éléments dans le dossier, de libérer le dernier
président ivoirien élu, Laurent Gbagbo. L'apprenant -
n'oublions pas que l'avocat de Ouattara est un proche de Hollande (et
de Mediapart) -, Laurent Fabius, en tout point solidaire des
précédents gouvernements français (et proche de
Mme Ouattara), se serait dépêché de profiter d'un
déplacement aux Pays Bas pour passer à La Haye et faire
en sorte que la CPI finalement garde Gbagbo dans ses geôles.
Texte / Louis Fall (feat G.P.)
-------------------
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-23/Maroc-fuites-Hervouet-LCI-conteste-l-authenticite-des-mails-Mediapart-id18345
MAROC / FUITES : HERVOUËT (LCI)
CONTESTE L'AUTHENTICITÉ DES
MAILS (MEDIAPART)
Par la rédaction
le 23/12/2014 - 15h07
Wikileaks marocain, suite. Trois mois après la publication des
premiers documents de Chris Coleman sur Twitter, Mediaparts'empare de
l'affaire. Vincent Hervouët, le journaliste de LCI accusé
d'avoir été rémunéré par le
renseignement marocain et qui a refusé de s'exprimer
auprès d'@si après nos révélations, assure
que ces mails sont "aux trois quarts faux".
Parmi la série de documents mis en ligne sur Twitter par Chris
Coleman, plusieurs mails, publiés par @si, indiquent que le
journaliste de LCI (mais aussi d'ex-journalistes de L'Express, duPoint
et de Libé) aurait été instrumentalisé par
les services de renseignement marocains. Sous couvert d'une
collaboration àL'observateur du Maroc, dont le rédacteur
en chef se nomme Ahmed Charaï, ces journalistes auraient
été payés par la Direction générale
des études et de la documentation (DGED), le service de
renseignement marocain. C'est en tout cas ce qui transparait dans
plusieurs mails envoyés par Charaï.
Des mails vraisemblablement authentiques, après
vérification par @si, des métadonnées de ces
documents. Ce que conteste Vincent Hervouët, joint par Mediapart :
"Ça fait deux mois qu’on regarde ça avec les
collègues. Et plus j’essaye de comprendre, plus je sombre dans
un abîme de perplexité, assure-t-il.Certains mails sont
totalement faux, d’autres sont aux trois quarts faux, dans d’autres un
seul mot a été changé. Je pense même avoir
repéré deux faussaires différents, un qui
multiplie les fautes d’orthographe et de syntaxe, et l’autre plus
subtil".
Pour appuyer sa démonstration, Hervouët a transmis à
Mediapart l'un de ces mails (une simple copie qui rend impossible toute
vérification pour l'authentifier). Un mail qui aurait
été falsifié selon Hervouët : adressé
à Charaï, le journaliste de LCI lui expliquait qu'il allait
se rendre prochainement au Maroc et qu'il en profiterait "pour venir
à Med Radio", une radio détenue par Charaï. Or, dans
la version mise en ligne par "Chris Coleman", ce passage aurait
été modifié, devenant "pour venir te voir".
Histoire de souligner la proximité entre les deux hommes ? "Je
ne vois même pas pourquoi il a changé ça", assure
Hervouët.
Difficile de vérifier ces deux versions. Une chose est
sûre : les liens entre Hervouët et Charaï ne se
limitent pas à la collaboration du journaliste de LCI pour
L'observateur du Maroc. Comme @si vous le racontait, Hervouët est
aussi actionnaire de deux entreprises créées par Amed
Charaï, Audiovisuelle Internationale (qui chapeaute le service
radiophonique Radio Med), et Media South, créée en mai
dernier et dont le capital social est fixé à 300 000
dirhams (27 000 euros). Ce que Mediapart ne mentionne pas dans son
article.
---------------
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-19/Maroc-le-retour-de-l-abominable-venalite-de-la-presse-francaise-id18330
http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/19/maroc-retour-labominable-venalite-presse-francaise-256644
MAROC : LE RETOUR DE
"L'ABOMINABLE VÉNALITÉ" DE LA PRESSE
FRANÇAISE ?
Par Daniel Schneidermann
le 19/12/2014 - 09h15 - le neuf-quinze
Beau temps pour les pirates. De petits émules de Wikileaks
viennent de triompher de Sony, en conduisant la multinationale à
enterrer la sortie d'un film, prévue pour la période des
fêtes, film qui mettait en scène l'assassinat du
président nord coréen Kim Jong un. La Corée du
Nord est-elle derrière les pirates ? Cela ferait un formidable
scénario de film, mais il est peu probable qu'un producteur
prenne le risque de le financer.
Il est un autre pays, plus proche de la France, et dont la classe
dirigeante est actuellement obnubilée par un pirate :c'est le
Maroc, où tout le monde se demande qui est le fameux twittos,
auto-baptisé Chris Coleman, qui fait fuiter par dizaines des
documents qui, tous ensemble, brossent la fresque d'une diplomatie
marocaine obsédée par le Sahara occidental. Lequel n'est
d'ailleurs pas le sul sujet brûlant : l'affaire Ben Barka, elle
aussi, semble encore, presque cinquante ans plus tard, obséder
les Marocains, jusqu'à les amener à financer de
manière détournée des procès en diffamation
en France, comme le montrent les mésaventures d'un de nos
confrères de France 3, Joseph Tual.
Il est un autre aspect encore plus stupéfiant, dans les
documents divulgués par "Chris Coleman" : on y apprend, comme
l'a révélé ici Jean-Marc Manach, qu'une
poignée de journalistes français, de L'Express, du Point,
de Libé, et de LCI, pigent depuis des années pour un site
de presse, L'Observateur du Maroc, dont le rédacteur en chef,
Mohammed Charai, ne cesse de réclamer des subsides à deux
hauts dirigeants du renseignement marocain, afin de rétribuer
ces précieux collaborateurs, en échange d'articles
favorables aux thèses marocaines dans -encore- l'affaire du
Sahara occidental.
La correspondance, notamment, entre Vincent Hervouët,
spécialiste de politique étrangère de LCI, -et
ancien président de l'association de la presse diplomatique
française- et Charai, est édifiante. Si cette
correspondance est authentique (et, après minutieuses
vérifications, tout montre qu'elle l'est), et si Charai a bien
versé aux journalistes les sommes qu'il assure leur avoir
versées (ce qui reste à établir, les quatre
démentant farouchement), l'information est accablante pour
quatre grands medias français, dont les journalistes ont ainsi
travaillé en étant stipendiés par une puissance
étrangère, comme à la belle époque d'avant
la Grande guerre où l'argent russe coulait à flots dans
les caisses des journaux français.
Dans l'affaire de l'argent du tsar, il avait fallu vingt ans, et une
Révolution bolchevique, pour que la vérité
éclate, dans L'Huma, puis dans un livre, éloquemment
titré L'abominable vénalité de la presse
française. A voir comment, depuis quelques jours, nos
révélations sont superbement ignorées par nos
confrères, on dirait bien que rien n'a changé. Dans un
pays où la presse fonctionnerait normalement, ces
révélations seraient reprises (au moins par les medias
qui ne sont pas cités). Quant aux confrères mis en cause,
ils s'expliqueraient, fouilleraient dans leurs archives pour expertiser
les articles mentionnés, mèneraient des investigations
internes, pour démentir ou confirmer. A ce jour, rien. Silence
radio, et notamment, comme d'habitude, de l'AFP. Jusqu'à quand ?
----------------
http://www.arretsurimages.net/articles/2014-12-18/Ben-Barka-un-journaliste-de-France-3-dans-le-viseur-du-renseignement-marocain-id7317
http://www.demainonline.com/?p=36513
http://www.demainonline.com/2014/12/18/les-liaisons-dangereuses-la-dged-et-maroc-hebdo-contre-un-journaliste-francais/
BEN BARKA : UN JOURNALISTE DE FRANCE 3
DANS LE VISEUR DU RENSEIGNEMENT
MAROCAIN ?
Wikileaks marocain : de nouveaux documents fuitent
Les liaisons dangereuses : La DGED et Maroc hebdo contre un journaliste
français
enquête du 18/12/2014
par Sébastien Rochat
Facture envoyée par un cabinet
d’avocats à Yassine
Mansouri, patron de la DGED.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/facture.png
Quarante-neuf ans après l’enlèvement du principal
opposant au roi Hassan IIà Paris, en 1965, l’affaire Ben Barka
continue d’occuper la justice française et les services de
renseignement marocains. Mardi 16 décembre, le tribunal
correctionnel de Paris examinait la plainte déposée par
un journaliste de France 3 à l’encontre du magazine Maroc Hebdo.
L’affaire remonte à 2007 : au lendemain d’un reportage de France
3 à propos d’un nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire
Ben Barka, l’auteur du reportage, Joseph Tual, a fait l’objet de
nombreuses attaques de la presse marocaine. Des tentatives de
déstabilisation de la part du Maroc ? Une thèse
validée par la publication de nouveaux documents de la part
de@chris_coleman24, à l’origine du Wikileaks marocain.
Ce mardi 16 décembre, au tribunal correctionnel de Paris, il
était question d’une affaire qui remonte il y a 7 ans, en marge
d’une affaire qui date… de 1965. Cette année-là, Mehdi
Ben Barka, principal opposant au roi du Maroc, Hassan II, est
enlevé en plein Paris. Par qui ? Où se trouve son corps ?
C’est tout l’enjeu de l’enquête judiciaire, toujours en cours en
France.
Les 22 et 23 octobre 2007, alors que Nicolas Sarkozy est en voyage
officiel au Maroc, France 3 fait le point sur l’enquête Ben
Barka. Et révèle que le juge d’instruction
français en charge du dossier, Patrick Ramaël, a
délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de
cinq dignitaires marocains, dont le général Benslimane,
chef de la gendarmerie royale et un certain Miloud Tounzi,
identifié comme étant le fameux Larbi Chtouki, le
principal organisateur de l’enlèvement de Ben Barka,
condamné par contumace à la réclusion criminelle
à perpétuité en 1966 lors d’un procès
à Paris.
Le journaliste de France 3, Joseph Tual, qui enquête sur
l’affaire Ben Barka depuis plus de vingt ans, rappelle également
dans les deux sujets l’existence d’une ancienne prison secrète
à Rabat, baptisée PF3. Ce serait là que Ben Barka
pourrait être enterré, ainsi que près de 250
opposants au régime, notamment des étudiants de grandes
familles marocaines. Selon nos informations, la justice
française aurait même demandé une surveillance
satellitaire afin de s’assurer que le terrain vague d’aujourd’hui,
propriété de la gendarmerie royale marocaine, reste en
l’état, à défaut pour la justice française
de pouvoir se rendre sur place pour faire des fouilles. Un sujet
très sensible. La preuve ? Pour avoir filmé ce centre de
détention secret, Tual est désormais indésirable
sur le sol marocain.
« La prison PF3, c’est le tabou absolu, assure Tual,
contacté par @si. Tous mes ennuis partent de là ».
Des ennuis ? Au lendemain de la diffusion de ces deux reportages, le
journaliste fait l’objet de nombreuses attaques de la presse marocaine,
comme l’a rappelé Le Point. Le quotidien Assabah le qualifie
d’« agent des services secrets algériens ». Tual le
fera condamner pour diffamation. Maroc Hebdo International va plus loin
et publie un article intitulé « Profession fouille merde
», toujours en ligne, dans lequel on peut lire des
retranscriptions d’une conversation entre Tual et l’un des cinq
Marocains sous mandat d’arrêt, Miloud Tounzi.
D’après les retranscriptions de cette conversation
téléphonique qui s’est tenue le 19 octobre 2007, Tual
prévient Tounzi qu’il va faire l’objet d’un mandat d’arrêt
dans quelques jours et il lui suggère de quitter le territoire
marocain car sa vie serait en danger. Un extrait de la conversation
pour le moins gênant pour le journaliste de France 3 : cela
sous-entend qu’il est de mèche avec le juge d’instruction.
Article de Maroc hebdo sur Joseph Tual.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/MHI.jpg
A la suite de la publication de cet article, Tual dépose
plusieurs plaintes. En 2008, le directeur de la publication de Maroc
Hebdo, Mohamed Selhami, est condamné pour injure publique. En
2009, Tual porte également plainte pour « atteinte au
secret des correspondances » et « atteinte à
l’intimité de la vie privée », la conversation
n’ayant pas vocation être rendue publique. A l’époque,
Tual assure à l’AFP que cette conversation a été
« tronquée » et que ses propos ont été
« dénaturés afin de manipuler l’opinion ».
C’est ce volet de l’affaire qui vient d’être examiné par
le tribunal correctionnel de Paris.
Une nouvelle étape judiciaire qui s’inscrit dans une longue
liste de procès opposant Tual et Tounzi, lequel a lui aussi
porté plainte contre le journaliste notamment pour atteinte
à la présomption d’innocence et injure publique.
Jusqu’à présent, Tual a toujours gagné tous ces
procès.
L’AVOCAT DE MAROC HEBDO, PAYÉ PAR LES RENSEIGNEMENTS MAROCAINS ?
Ces procès auraient un objectif bien précis : « Le
but du jeu est de me déstabiliser, de me mettre la pression
», nous assure Tual. Qui précisément ? Des
documents diffusés dans le cadre du Wikileaks marocain, dont @si
a déjà parlé, apportent peut-être un
début de réponse. Celui qui se fait appeler Chris Coleman
a publié des documents attestant que l’avocat de Maroc Hebdo est
payé par… les services de renseignement marocains, visiblement
bien décidés à mener la vie dure au journaliste de
France 3.
Note de frais du cabinet Normand &
Associés sur la facture
de Me Bosselut a/s de Miloud Tounzi.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/normand-tounzi.jpg
Parmi ces documents, figure notamment une note de frais d’avocat en
date du 27 décembre 2011, adressée par le cabinet
d’avocats Normand & Associés àYassine Mansouri,
directeur de la DGED, les services secrets marocains. Ces frais
d’avocat s’élèvent à 3 900 euros et mentionnent
une « facture de Me Bosselut ». Bosselut ? C’est
précisément l’avocat de Maroc Hebdo dans l’affaire contre
Tual, déjà en cours d’instruction en 2011.
Le document est-il authentique ? Après vérification des
données du fichier PDF, il semble que ce document n’ait pas
été trafiqué. En revanche, plusieurs
interrogations demeurent : pourquoi le cabinet d’avocat Normand &
Associés aurait-il édité une telle facture alors
qu’aucun de ses avocats n’a travaillé pourMaroc Hebdo dans les
multiples affaires judiciaires qui opposent Tual, Maroc Hebdo et Tounzi
? Pourquoi Me Bosselut apparaît-il sur ses factures alors qu’il
ne travaille pas pour le compte de Normand & Associés ? Le
cabinet Normand & Associés sert-il ici de paravent pour
brouiller les pistes afin de masquer les liens entre Bosselut et les
renseignements marocains ?
Détail supplémentaire : l’avocat Ralph Boussier, dont la
signature figure au bas de la note d’honoraires de Normand &
Associés, est « l’un des membres du collectif d’avocats
franco-marocains qui représentent le royaume chérifien
», dixit RFI. C’est lui qui est monté au créneau en
début d’année, au nom du patron de la Direction
générale de la surveillance du territoire marocain
(DGST), Abdellatif Hammouchi.
Accusé de tortures notamment par un militant sahraoui qui a
reçu le soutien d’une ONG française, Hammouchi a
mandaté Boussier pour porter plainte pour dénonciation
calomnieuse en France. Voilà pour la connexion Boussier-Maroc.
De là à considérer que le document Normand &
Associés est crédible et n’est pas un faux…
Contacté par @si pour savoir si ce document était
authentique, le cabinet Normand & Associés a
vérifié le numéro de dossier (20071097) figurant
sur la note d’honoraires. « A priori, ça ne vient pas de
chez nous », nous a-t-on dit au bout de quelques minutes.
L’avocat Ralph Boussier, dont la signature figure au bas de cette note
d’honoraires, n’était pas disponible à l’heure où
nous publions cet article. Tout comme Me Rodolphe Bosselut, l’avocat de
Maroc Hebdo.
Sébastien Rochat
Source : Arrêt sur images
Posté par admin le 18/12/2014
-----------------
http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/19/marocleaks-quand-les-barbouzes-jouent-a-wikileaks-256637
#MarocLeaks : quand les barbouzes
jouent à WikiLeaks
Pierre Haski | Cofondateur
19/12/2014 à 12h39
Via Twitter, un hacker répand des documents autour du pouvoir
monarchique marocain. Mais loin d’un Snowden, ses
révélations en cascade semblent plutôt
émaner d’un service de barbouzes.
N’est pas Snowden ou Assange qui veut. Depuis quelques semaines, le
Maroc s’affole de révélations en cascade aux allures de
WikiLeaks, avec une énorme différence : le lanceur
d’alerte ressemble plutôt à un service de barbouzes.
Le compte Twitter de « Chris Coleman » désormais
inaccessible (capture)
C’est un compte Twitter au nom de Chris Coleman – @chris_coleman24,
fermé mardi soir par le réseau social américain
mais aussitôt remplacé par un nouveau
compte,@chris_coleman27 –, qui a alimenté le robinet à
« fuites » sur le Makhzen, le pouvoir monarchique marocain.
Pour la presse algérienne, il s’agit d’un « hacker
marocain » ; mais pour le Maroc, ce sont les services de
renseignement militaires algérien qui sont à la manœuvre.
Ce qui est sûr, c’est que contrairement à Edward Snowden
ou Julian Assange, « Chris Coleman » reste anonyme,
soigneusement caché derrière un pseudo de jazzman
américain ou de... footballeur. Et que tout pointe plutôt
vers les services algériens, engagés dans une
opération de déstabilisation à l’ancienne du
voisin, empruntant les habits neufs de la cyber-dissidence et des
réseaux sociaux.
Au passage, des journalistes français apparaissent
instrumentalisés dans ces révélations
ambigües, produit d’appel pour attirer l’attention sur les autres
dimensions des documents piratés rendus publics : une
plongée dans l’intense travail de lobbying effectué dans
le monde entier par le Maroc dans le dossier du Sahara occidental,
cette pomme de discorde entre le royaume chérifien – qui a pris
possession par la force de l’ancienne colonie espagnole du Sahara en
1976 – et l’Algérie – qui soutient à bout de bras le
mouvement indépendantiste sahraoui, le Front Polisario.
Les deux pays se sont plusieurs fois trouvés au bord de la
guerre et conservent des relations exécrables, notamment
à cause de ce dossier. Le roi Hassan II en avait fait une cause
nationale ne tolérant aucune entorse ; son fils Mohammed VI lui
reste totalement fidèle
Les documents sont-ils authentiques ?
Les documents mis sur la place publique par « Chris Coleman
» sont un mélange de mails privés et de documents
issus du Palais royal et des institutions de la monarchie marocaine, y
compris la mission marocaine à l’ONU, dont certains ont
même concerné la vie privée de hauts responsables.
Le gouvernement marocain a protesté, mais n’a pas nié
leur authenticité, comme le fait observer sur Twitter,
peut-être un peu vite, Ignacio Cembrero, un journaliste espagnol
qui a eu maille à partir avec les autorités marocaines,
et suit de près les affaires du Royaume :
« Cessez d’ergoter sur authenticité documents
@chris_coleman24 ! Ils sont tous vrais. Pas de démenti du Maroc.
»
Sur le site Arrêt sur images, Jean-Marc Manach, un journaliste
français spécialiste des questions de
cybersécurité, a initialement émis des doutes sur
la nature des documents, évoquant la possibilité d’une
« intox », et s’attirant au passage des tombereaux
d’insultes sur Twitter de la part d’un « Chris Coleman »
bien peu tolérant.
Manach décréta dans un deuxième temps, sur la base
de l’étude technique d’« originaux » diffusés
par « Coleman », qu’ils étaient «
vraisemblablement » authentiques.
Piège d’hameçonnage
Un autre expert, marocain celui-là, El Mahdi El Mhamdi,
polytechnicien et cofondateur du site Mamfakinch.com proche du
mouvement du 20-Février né dans la foulée de la
révolution tunisienne en 2011, analyse dans une chronique du
site marocain Médias24 publiée jeudi la faiblesse de la
sécurité informatique marocaine :
« Les différents échanges prouvent que Coleman
avait réussi à infiltrer les boîtes e-mail des
différents protagonistes marocains, chose rendue facile par leur
souscription à des services de messagerie tels que yahoo.fr, et
certainement par un piège d’hameçonnage pour vol de mot
de passe qui leur aurait été tendu.
Un tel piège est facile à mettre en place par toute
personne ayant des connaissances rudimentaires en
sécurité informatique, et l’éviter ne demande
qu’un minimum de bonnes pratiques.
En 2011, on avait vu comment des membres du mouvement du
20-Février étaient tombés dans ce type de
piège, et vu leur communication électronique
publiées sur des sites confondant patriotisme zélé
et presse à scandale.
Il est aujourd’hui caricatural de voir de hauts commis de l’Etat tomber
dans ce même piège soit directement, soit à cause
de la vulnérabilité des boîtes e-mail d’un de leurs
correspondants ».
Mais leur authenticité supposée n’empêche pas les
questions, sur leur sélection, leur provenance, la
manière dont ils sont distillés, le fait qu’ils soient
vrais en totalité, et aussi la réalité de ce que
ces échanges contiennent.
Rappelons que WikiLeaks et Snowden avaient collaboré avec des
médias pour assurer un traitement crédible et
professionnel de leurs documents, y compris pour assurer la
sécurité des personnes citées, et que ce n’est pas
le cas ici.
Qui est derrière cette opération ?
« Chris Coleman » n’est vraisemblablement pas le «
hacker marocain » que les médias algériens ont
tenté de présenter. Il n’est pas non plus le pseudo du
journaliste espagnol Ignacio Cembrero comme un journal algérien
a tenté de le faire croire, sans doute un leurre pour brouiller
les pistes.
Mercredi, une page Facebook nommée « Hawks Moroccan Sahara
», se présentant comme des hackers « patriotiques
» marocains, plus sûrement les services de renseignements
marocains eux-mêmes, la DGED, a annoncé avoir
pénétré les systèmes informatiques «
adverses ».
Ils estiment ainsi pouvoir affirmer que derrière ce pseudonyme
se cachent des membres du Département du Renseignement et de la
Sécurité (DRS) algérien, le redoutable
renseignement militaire, véritable Etat dans l’Etat.
Selon eux, ce serait un agent algérien dénommé
Mohamed Mahmoud Mbarek qui serait derrière cette
opération.
La page Facebook de hackers marocains accusant l’Algérie
(capture)
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salah
Eddine Mezouar, avait ouvertement accusé la veille les services
algériens d’être derrière cette opération de
« déstabilisation ».
Obsessions sahraouies et africaines
Il est évident que le Palais préfère une piste
algérienne à celle d’opposants ou même d’un «
lanceur d’alerte » marocain ; néanmoins, le comportement
et le discours de « Chris Coleman » ne ressemblent
guère à ceux d’un opposant de l’intérieur, mais
plus aux obsessions sahraouies d’Alger (faisant écho à
celles de Rabat...).
C’est d’ailleurs sur un site pro-sahraoui et sur un quotidien
algérien, Algérie patriotique, proche de l’ex-ministre de
la défense et homme fort algérien Khaled Nezzar, que les
révélations de « Chris Coleman » ont
été initialement relayées.
Ce n’est pas une découverte que les relations entre
l’Algérie et le Maroc sont faites de sourde rivalité,
avec d’occasionnels coups tordus et une frontière toujours
fermée.
Ces derniers temps, cette rivalité politique et diplomatique a
porté sur la zone sahélienne et la lutte anti-terroriste,
qui font l’objet d’une lutte d’influence entre les deux pays, en
particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Mohammed VI a effectué cette année une importante
tournée en Afrique, notamment au Mali, autrefois la «
chasse gardée » de l’Algérie, ainsi
résumée par France 24 :
« Mohammed VI court-circuite Alger et s’offre une tournée
en Afrique. »
« Chris Coleman » est allé bien au-delà de la
critique politique traditionnelle, en s’en prenant directement à
la personne du roi, publiant sur son compte Twitter, avant sa
fermeture, des allusions personnelles fortement polémiques, y
compris des photos de la femme et de l’enfant de Mohammed VI.
De quoi alimenter pour longtemps encore la rivalité entre les
frères ennemis du Maghreb.
Qu’y apprend-on ?
Les révélations de « Chris Coleman » ont eu
du mal à percer pendant plusieurs semaines, moins en raison
d’une hypothétique autocensure des médias que de
l’absence de révélations spectaculaires, et des
ambiguïtés qui entourent ce personnage anonyme.
On y trouve surtout la confirmation de l’énergie et des moyens
déployés par le Maroc pour contrer tout ce qui pourrait
affaiblir sa position diplomatique sur le conflit du Sahara occidental,
qui a certes disparu depuis longtemps de l’écran radar du grand
public, mais continue d’agiter les diplomaties à intervalles
réguliers.
Le Maroc déploie de grands efforts pour s’acquérir les
soutiens, ou au moins la neutralité, de membres du
Congrès américain, de pays éloignés de tout
enjeu sahraoui mais disposant d’un vote-clé à l’ONU, et,
évidemment, des médias. Cette diplomatie se fit souvent
à coups de chèques, d’invitations, de cadeaux...
Sur le site OrientXXI.info, Ignacio Cembrero résume :
« Quant aux agents de la DGED [les services marocains, ndlr] et
à leurs collaborateurs, ils parviennent, moyennant finance,
à ce que des journalistes et des think-tanks français,
américains et même italiens produisent des articles et des
analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables
à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis
1973, l’indépendance du Sahara occidental.
La DGED s’emploie aussi, à travers des intermédiaires,
à séduire le lobby juif aux États-Unis dans
l’espoir qu’il pèsera auprès de l’administration Obama
pour qu’elle soit plus compréhensive avec les thèses
marocaines sur le Sahara. On apprend également qu’Israël et
le Maroc maintenaient, du moins en 2011 et 2102, un dialogue politique
permanent. »
Le rôle d’Ahmed Charaï
C’est là qu’entre en scène le personnage d’Ahmed
Charaï, l’homme qui, visiblement, a permis les fuites par ses
imprudences informatiques (il utilise une adresse yahoo.fr dans ses
échanges avec les services de renseignement ou de hauts
responsables marocains).
Ahmed Charaï apparait dans ces documents que « Chris Coleman
» a choisi de mettre en ligne, comme l’un des agents d’influence
du Makhzen. Il s’est bâti en quelques années un petit
empire de presse, avec une radio, un hebdomadaire, L’Observateur du
Maroc, un temps la version francophone de la revue américaine
Foreign Policy, et un réseau de contacts qu’il instrumentalise.
Il fait partie, par exemple, du Board of Trustees de la revue Foreign
Policy, aux Etats-Unis, une position qui s’achète à coups
de dizaines de milliers de dollars, et lui donne accès au
réseau des décideurs politiques et médiatiques
américains en matière de politique
étrangère.
Et c’est dans l’un de ses journaux que quatre journalistes
français ont publié régulièrement des
chroniques à sa demande. Il évoque dans un mail
publié des sommes à verser aux journalistes, et se vante
dans ses échanges avec les services de renseignement marocains
que ses « amis » font du « bon boulot ».
Les journalistes ont démenti avoir reçu de telles sommes,
et disent qu’ils se contentaient d’écrire de manière
bénévole pour le magazine d’Ahmed Charaï,
présenté comme un « copain ». Rien dans les
mails diffusés n’indique qu’ils ont effectivement touché
ces sommes.
Revers de la diplomatie d’influence
Au-delà de cet aspect financier non élucidé, les
journalistes ont en tous cas bien été
piégés par Ahmed Charaï qui, si l’on en croit ses
mails, se vantait auprès du pouvoir marocain de l’excellence de
son réseau d’influence, manière de se faire mousser.
Au bout du compte, le principal résultat des
révélations de « Chris Coleman », quelle que
soit son identité, aura été d’affaiblir ce
réseau d’influence marocain en Europe et aux Etats-Unis. A la
fois en détruisant les contacts déjà
établis, et en rendant sans doute plus prudents tous ceux qui,
dans l’avenir, seront approchés, même de manière
amicale, par des officiels ou para-officiels du royaume.
De ce point de vue, c’est un résultat qui ne change pas grand
chose dans la donne de politique intérieure au Maroc, mais
affaiblit surtout sa diplomatie d’influence. De quoi conforter la piste
étatique pour cette première tentative de
déstabilisation de l’ère des réseaux sociaux. Loin
d’un WikiLeaks marocain.
------------------
http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/21/marocleaks-droit-reponse-lentrepreneur-marocain-ahmed-charai-256684
#MarocLeaks : droit de
réponse de l’entrepreneur marocain Ahmed
Charaï
Ahmed Charaï | L'observateur du Maroc
21/12/2014 à 09h55
Dans votre article sur l’acte de barbouzerie dont j’ai
été victime, vous semblez cautionner les calomnies des
services algériens en accréditant la thèse de
l’homme « d’influence » et en reprenant à votre
compte plusieurs fausses informations.
MAKING OF
Nous publions ci-contre le droit de réponse reçu de Ahmed
Charaï, entrepreneur et éditeur de presse au Maroc,
directeur de la publication de L’Observateur du Maroc, mis en cause
dans l’affaire des fuites dites « Maroc Leaks » à
laquelle nous avons consacré un article vendredi. Rue89
Par exemple, je n’ai jamais été membre du Board of
Trustees de Foreign Policy Magazine. Il ne s’agissait que d’une
syndication commerciale entre mon entreprise et celle éditant le
magazine en question. Contrat qui est par ailleurs arrivé
à échéance. Je vous laisse la
responsabilité de vos propos sur « la position qui
s’achète ».
Quant à la fable du réseau d’influence
instrumentalisé, je voudrais y mettre fin de manière
claire. En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout
dans le monde.
Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur
amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une
décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux,
leur indépendance ne peut être mise en doute.
Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think
tanks. Je vous invite à voir la liste des membres, cela suffira
à vous démontrer l’impossibilité de toute
influence. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration n’ont
aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche.
« Tout cela gêne les barbouzes algériens »
Sur un autre point, ce que vous appelez petit empire est en fait une
PME construite palier par palier pendant quinze ans. Il est vrai que
j’ai des convictions profondes et que je les défends
ouvertement. Je suis attaché à l’intégrité
territoriale de mon pays, le Maroc, et à son régime
politique, la monarchie. Tout cela gêne les barbouzes
algériens.
Pour votre information, les documents publiés par le
dénommé Coleman n’ont rien d’authentique. Je vous
adresserai par courrier des preuves matérielles de ce faux
grotesque.
Cet acte de barbouzerie n’a pas atteint mes relations d’amitié,
parce que justement, il n’a jamais été question de
piéger quiconque. Il n’a pas non plus altéré ma
détermination à défendre mes convictions, y
compris sur la question palestinienne et sur mes prétendus
rapports avec « les sionistes ».
Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les
deux camps, acquis à la paix et j’en suis fier. Plus, je
continuerai à entretenir mes rapports avec ces
personnalités politiques palestiniennes et israéliennes,
qui peuvent faire avancer la paix.
-------------------
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-18/Maroc-fuites-pas-seulement-des-journalistes-francais-instrumentalises-id18329
MAROC / FUITES : PAS SEULEMENT
DES JOURNALISTES FRANÇAIS
INSTRUMENTALISÉS
Par la rédaction le 18/12/2014 - 14h56
Combien de journalistes ont été instrumentalisés
par le Maroc ? Les révélations se poursuivent
après la publication de câbles de la diplomatie marocaine
et de mails des renseignements marocains par celui qui se fait appeler
Chris Coleman, agent d'un "Wikileaks marocain". Sur la base de ces
documents, diffusés via Twitter et Facebook, @si vous a
expliqué que quatre journalistes français, dont un de
LCI, auraient été instrumentalisés par le Maroc.
Sur le site Orient XXI, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero assure
que d'autres journalistes ont reçu de l'argent du Maroc. Les
agents de la DGED (le renseignement marocain) "parviennent, moyennant
finance, à ce que des journalistes et des think-tanks
français, américains et même italiens produisent
des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et
préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario
qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara
occidental", écrit Cembrero.
Le Sahara Occidental ? C'est l'obsession des autorités
marocaines, d'après les documents qui ont fuité. "Ce bout
de désert est partout, dans les réunions du Conseil
d’association avec l’Union européenne, dans les visites
ministérielles en Europe ou dans les relations avec des pays
aussi lointains que le Paraguay. Cette « monomanie »
saharienne fait que le Maroc s’intéresse peu à d’autres
débats qui traversent la planète", relève Cembrero.
Ces fuites de documents sont prises très au sérieux par
les autorités marocaines. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum,
cité par le site marocain Le360.ma, les parlementaires vont se
saisir du dossier. Des députés "ont demandé la
convocation de Salaheddine Mezouar [ministre des Affaires
étrangères] devant la commission des Affaires
étrangères et de la défense". Objectif ? "Face
à ces fuites de documents sensibles, Mezouar est appelé
à révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer
si les documents diffusés via twitter sont authentiques",
écrit le quotidien Al Massae.
---------------------
http://www.impact24.info/maroc-onu-scandale-au-conseil-droits-lhomme/
Maroc-ONU : Scandale au Conseil
des Droits de l’homme
28.10.2014 17:48
Les révélations sur les combines de la diplomatie
marocaine continues à être dévoilées par le
Snowden Marocain, qui utilise le pseudonyme « Chris Coleman24
» sur son compte Twitter. C’est grâce à ce compte
qu’ont été dévoilés les détails sur
les stratégies et les manigances des diplomates marocains
à New-York et Genève. Mais les informations
distillées par le mystérieux hacker sur les actions
menées au sein du Bureau de Navanethem Pillay, l’ex-Haut
Commissaire aux Droits de l’homme, révèlent un scandale
sans précèdent.
L'ex-Haut commissaire aux Droits de l'homme a été
manipulée par les diplomates marocains.
Mis en ligne récemment, des documents de la Mission marocaine
à Genève, paraphés par son Ambassadeur Omar
Hilale, renseignent sur les méthodes du Maroc pour influencer
les fonctionnaires et les responsables du Conseil des droits de l’homme.
Ainsi, en apprends que l’Ambassadeur marocain avait
infiltré l’entourage de l’ex-Haut Commissaire, Navi Pillay, et
pouvait manipuler toutes ses actions concernant la gestion du
dossier des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Soutien financier
L’Ambassadeur marocain n’a pas hésité à
soutenir financièrement Navanethem Pillay et les
membres de son bureau, pour la dissuader de toute action qui peut aller
à l’encontre des souhaits du Maroc. Et Madame Pillay semblait
être très attentive aux désirs, voire aux ordres,
de ses généreux amis marocains.
« Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le
reliquat de 250.000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au
Budget du HCDH, pour 2011 et dont la Haut-Commissaire a exprimé
à deux reprises son souhait de le recevoir (mes fax). Ce
transfert aidera à rendre Mme Pillay plus attentive
à nos préoccupations au sujet du contenu de la
contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’ONU sur le
Sahara », écrit Omar Hilale dans un câble
diplomatique adressé à son ministre en janvier 2012.
Ainsi, l’ambassadeur marocain n’hésite pas à utiliser les
moyens financiers comme levier pour éviter que Navi Pillay ne
prête trop attention aux demandes répétées
de son représentant à New-York, Evan Simonovic, et
même de Christopher Ross. Les deux diplomates ont vainement
essayé de la convaincre de visiter le Sahara Occidental.
Les comparses Kompass et Ndiaye
Anders Kompass
La mission marocaine n’a pas seulement eu recours à l’argent,
versé sous forme de dons. L’Ambassadeur marocain
révèle qu’il a réussi à enrôler de
« très bons amis » membres du staff de Madame
Pillay. A l’instar du suédois Anders Kompass, Directeurs des
Opérations sur le terrain, ou encore le
Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, Directeur des
Procédures Spéciales. Pour Omar Hilale, les deux hommes
sont plus que de simples amis. Ils ont montré un zèle
sans limite pour servir les plans et manipulations marocaines aux
Conseil contre toute tentative ou possibilités en faveur de
l’amélioration des Droits de l’homme au Sahara Occidental
« Grâce à la stratégie de cette Mission de
verrouillage de l’Entourage de Mme Pillay, l’ensemble des responsables
du Haut-Commissariat à Genève adhère aux
préoccupations marocaines. Cependant, la faiblesse de Mme Pilay
face à M. Simonovic constitue le talon d’Achille de notre
stratégie. »
Bacre Waly Ndiaye
Mieux, dans d’autres câbles de l’ambassadeur marocain, nous
découvrons comment il a réussi à obtenir des
informations cruciales de la part de ses informateurs, Kompass et
Ndiaye, deux comparses qui n’hésitent pas à participer a
des réunions à huis clos au siège de l’ambassade.
Objectif : lui fournir des informations secrètes sur une
rencontre entre Crhristopher Ross et Navanethem Pillay. L’envoyé
personnel du secrétaire général de l’ONU devait
convaincre la Haut-Commissaire de visiter le Sahara occidental. Une
autre fois, leur réunion était consacrée à
la visite que le Président Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devait
entreprendre en mai 2013 au Conseil pour rencontrer Navanethem Pillay.
Dans les deux cas, l’Ambassadeurs et ses deux amis ont manœuvré
pour limiter l’impact de ces deux visites et influencé
Pillay pour qu’elle ne réagisse pas de façon à
nuire aux intérêts du Maroc.
Neutralisation et discrédit
Les documents révèlent aussi comment les amis du Maroc au
sein du Conseil des Droits de l’homme ont réussi à
neutraliser tous les fonctionnaires honnêtes qui essayaient de
faire leur travail, tel le tunisien Frej Fennish, Chef de la section
MENA. Ce dernier était considéré par Omar Hilale
comme ennemi et hostile aux intérêts du Maroc. Le
fonctionnaire Tunisien a apparemment subi une campagne secrète
de l’Ambassade marocaine et ses amis pour le dénigrer et le
neutraliser auprés de Pillay.
Kompass et Ndiaye, conseillaient et agissaient au sein du conseil
faisant usage de leur poste pour discréditer le Polisario, et
déjouer toute action en faveur de l’élargissement du
Mandat du MINURSO concernant la protection des droits de l’Homme.
Ainsi, et sur instructions de l’Ambassade marocaine, Kompass et Ndiaye-
ainsi que d’autres fonctionnaires qui n’ont pas été
cités par Hilale dans ses messages- ont influencé
Navanethem Pillay dans toutes ses prises de décisions.
Ils ont notamment agi pour la dissuader à entreprendre une
visite au Sahara Occidental en 2014. Ils ont veillé à ce
que la contribution du HCDH au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara
Occidental soit favorable au Maroc. Ils ont fait pression sur Pilay
pour éviter qu’elle fasse des « concessions » au
Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, lors de leur
rencontre à Genève le 23 mai 2013. Kompass a
insisté auprés de Pillay afin de mettre en place une
mission technique au Sahara Occidental en mai 2014, conduite par
lui-même au lieu du Représentant du Haut-Commissariat a
New-York, jugé hostile au Maroc.
Méthodes mafieuses
Ces révélations dangereuses et compromettantes et qui
portent atteinte à la réputation de l’ex-Haut Commissaire
et à aux deux fonctionnaires, prouvent, encore une fois, les
méthodes mafieuses appliquées par les
représentants de « sa majesté » partout dans
le monde. Des méthodes basées sur la corruption de
fonctionnaires d’institutions internationales.
C’est le cas du Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, directeur
des Procédures Spéciales, qui a déclaré
à son ami Hilale son allégeance au Maroc puisque se
considérant fervent « croyant et adepte de la
confrérie Soufie Tijania. Il a fait part à Hilale
de son « rêve » de se rendre à Fès, car
« il n’a pas pu faire ce pèlerinage pendant 20 ans
». Une simple formalité pour l’Ambassadeur marocain qui a
sollicité le département des Affaires
étrangères afin d’adresser une invitation officielle
Bacre Waly Ndiaye.
Au-delà des scandales financiers et de la corruption qui
apparaissent au grand jour grâce à ces fuites de documents
(dont le Maroc n’a pas nié l’authenticité), le peuple
Sahraoui subi les violations de ses droits élémentaires.
Combien de victimes sahraouies continuent de vivre les pires violations
à cause du manque d’intégrité qui règne au
sein de l’institution Onusienne sensée veiller sur le respect
des Droits de l’homme dans le monde. Le pire est que les responsables
de ces manigances restent impunis. Le makhzen leur a certainement
réservé une retraite dorée dans une des oasis du
Maroc.
Malainin Lakhal
---------------
http://www.afrik.com/un-nouveau-wikileaks-marocain
Un nouveau Wikileaks marocain ?
MERCREDI 10 DÉCEMBRE 2014 /
PAR FRÉDÉRIC SCHNEIDER
Depuis le mois d’octobre, un compte Twitter anonyme, @chris_coleman24,
diffuse des documents compromettants pour la monarchie marocaine.
L’institution est accusée de malversations visant à
obtenir le soutien de diplomates et de journalistes étrangers
sur la position gouvernementale marocaine concernant la question du
Sahara Occidental. La véracité de certains documents a
néanmoins été remise en cause.
Un "Marocleaks" agite le royaume depuis le mois d’octobre quand un
mystérieux compte Twitter, dénommé
@chris_coleman24, s’est mis à dévoiler des centaines de
documents, datant parfois de plusieurs années, se rapportant
à des ordres de virement et des correspondances confidentielles,
internes au gouvernement, indique France 24. Des membres de la famille
royale sont visés ainsi que plusieurs ministres, comme celui des
Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui est
accusé de trafic d’influence.
Des diplomates, des sociétés privées, les services
de renseignements marocains de la Direction générale des
études et de la documentation (DGED) sont aussi mis en cause
ainsi que des journalistes locaux et étrangers, notamment
français, accusés d’avoir été corrompus
pour défendre la position du pouvoir marocain sur le Sahara
Occidental.
Silence des autorités
La véracité de certains de ces documents a
été remise en cause par le journaliste Jean-Marc Manach,
co-fondateur des Big Brother Awards. Il s’intéresse aux
questions de libertés et de vie privée. Il a
publié une enquête sur le site arretsurimage.net dans
laquelle il indique que « l’analyse des centaines de documents
mis en ligne par ce mystérieux corbeau, (…) révèle
que cette opération, selon les meilleures règles du
genre, mêle savamment documents authentiques et documents
manipulés ».
La ministre déléguée aux Affaires
étrangères, Mbarka Bouaida, a accusé des «
éléments pro-Polisario », du nom de l’organisation
sahraoui qui milite pour l’indépendance de cette ancienne
colonie espagnole depuis 1975, d’être derrière la
publication de ces informations. Ce membre du gouvernement a mis en
cause l’Algérie qui aurait apporté son soutien à
cette entreprise. Cette personnalité est la seule voix
officielle ayant réagi sur l’affaire. Le silence des
autorités est tout de même pointé du doigt, surtout
qu’il s’agit d’une question très sérieuse.
----------------
http://rsanchezserra.blogspot.com.es/2014/10/les-services-secrets-marocains.html?spref=tw
"Les services secrets marocains
soudoient des journalistes"
LA RAZÓN, de Lima.Perú, 29 de octubre de 2014
Ricardo Sánchez Serra
Le hacker "Chris Coleman" a causé l'émotion
générale en révélant la corruption
marocaine de journalistes français, nord-américains et
britanniques, sur son compte twitter @chris_coleman24.
Sur les correspondances secrètes des services de renseignements
marocains il est noté que Ahmed Charai était le l'agent
de liaison, mais aussi le banquier des médias et journalistes.
Les journalistes sont Richard Miniter et Joseph Braude qui, dans leur
"analyses" ont tenté de tromper sciemment l'opinion publique
nord-américaine en affirmant que les sahraouis (Le Front
Polisario) avaient des connexions avec le "terrorisme jihadiste".
Aussi, est mentionnée la publication du The National Interest
éditée par le "Center for the National Interest".
Miniter attaquait systématiquement et toujours l'Algérie
et les sahraouis tout en faisant l'éloge du Maroc. Dans un
document il est indiqué qu'il a reçu la somme de 60 000$
- en plus de luxueux voyages au Maroc - et écrivait dans le New
York Times. Braude faisait la même chose, en plus d'informer
Rabat sur la manière de neutraliser les journalistes
pro-sahraouis, il est indiqué par ailleurs que son
intermédiaire The National Interest a reçu 25 000$.
Dans d'autres archives il est noté que Charai - qui fut
emprisonné et condamné aux USA pour avoir passé
les frontières avec une importante somme d'argent en liquide
sans être déclarée - a donné 18 000$ au
Washington Times (15 juillet 2008), 25 000$ au Foreign Policy Research
Institue, (16 septembre 2008), 10 000$ au Search for Common Ground (29
septembre de 2011). De plus, Ben Evansky (Fox News) et Bender (Boston
Globe).
En Grande Bretagne, Charai a ainsi donné 49 500£ au "The
Financial Times" (27 octobre 2011). En France, le Professeur Henri
Louis Dédie a reçu 6000€ pour un article et le
journaliste Vincent Hervoue de la chaîne "LCI", a reçu une
avance de 38 000€ "pour déménagement". Mireille Duteil et
Dominique Lagarde, sont mentionnés. Également, il a
payé diverses entités qui publient des articles et
"billets" contre les sahraouis.
Charia, directeur du l'hebdomadaire L'Observateur du Maroc, a
calomnié le ministre espagnol de l'époque José
Maria Aznar et a été condamné à lui payer
90 000€ en dommages et intérêts.
Les services de renseignements marocain a monté, pour
désinformer l'opinion publique, deux agences d'information en
Afrique : Algeria Times et Agence de Presse Africaine, dont le membre
du directoire est le mauritanien Abdallah Uld Mohamedi,
président à la fois de Sahara Medias, qui appui le
terrorisme djihadiste.
En tout état de cause, le but de ces manoeuvres était de
faire l'éloge du Maroc et d'attaquer l'Algérie et les
représentants légitimes du peuple sahraoui reconnu par
les Nations Unies, le Front du Polisario.
Publicado por Ricardo Sánchez Serra en 11:55
-----------------
http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-10-27/Maroc-Algerie-quand-tweetent-les-barbouzes-id7176
http://www.reddit.com/r/france/comments/2kkeib/5_journalistes_dont_3_français_instrumentalisés/
MAROC-ALGÉRIE : QUAND
TWEETENT LES BARBOUZES...
le 27/10/2014 par Jean-Marc Manach
Qui est le corbeau qui accuse des journalistes français
d'être achetés par le Maroc ?
Sensation sur un mystérieux compte Twitter : les services
secrets marocains auraient instrumentalisé (et
rétribué) plusieurs journalistes français et
américains pour qu'ils écrivent des articles, ou fassent
des émissions, favorables au royaume chérifien. Mais
l'analyse des centaines de documents mis en ligne par ce
mystérieux corbeau, et qui visent très clairement
à déstabiliser le régime marocain,
révèle que cette opération, selon les meilleures
règles du genre, mêle savamment documents authentiques et
documents manipulés. Autopsie d'une intox.
C'est l'histoire d'un compte Twitter, @chris_coleman24, qui a
commencé à mettre en ligne, début octobre, toutes
sortes de documents prétendument compromettants. Le twittos, qui
a pour pseudo "Le Makhzen" (terme qui désignait le gouvernement
du sultan du Maroc -alors sous protectorat français- et qui sert
depuis à désigner les aspects les plus traditionnels et
vieillis du pays), et qui arbore les armoiries du royaume
chérifien...
(...)
Cela fait maintenant 15 jours que j'enquête sur cette affaire,
cherchant à trier le vrai du faux. En l'espèce, si rien
ne me permet de douter de la bonne foi des journalistes français
bénévoles mais néanmoins accusés d'avoir
été payés, les données parlent, et les
documents publiés par @chris_coleman24 les impliquant ont
été créés par BAGHAI en octobre dernier, ou
sont des captures d'écran ne permettant pas de les authentifier,
ni de savoir s'ils ont été créés de toutes
pièces, ou caviardés. Si la majeure partie d'entre eux
(des fichiers .pdf, .doc ou des captures d'écran de documents
datant de ces mêmes années 2008 à 2012) ont
été créés ou scannés en octobre
2014, rendant impossible leur authentification, l'analyse de leurs
méta-données montre que des dizaines de ces documents
datent effectivement des années 2008 à 2012 et que,
à l'instar du courrier de l'AJC, ils n'ont pas été
caviardés, et sont donc probablement authentiques. De plus,
l'ampleur et le volume des données qu'il a fait fuiter, le
nombre de documents, le fait que certains fassent plusieurs dizaines de
pages, la diversité des sujets couverts, des supports, des
signatures et des auteurs est telle qu'il est impossible d'imaginer que
tous aient pu être fabriqués de toutes pièces.
Par Jean-Marc Manach le 27/10/2014
1.2.
PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN
- L'OBSERVATEUR DU MAROC (10-X-2014): Hackers à vos claviers!
- DEMAIN (29-XII-2014): Quand est-ce que « Sdi » Ahmed
Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la vérité ?
- DEMAIN (14-XII-2014): Merci Monsieur « Coleman » !
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter
sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
- TEL QUEL (30-XII-2014): Affaire Chris Coleman: Samira Sitaïl au
cœur de la tourmente
- DEMAIN (21-XII-2014): Comment le Makhzen utilise la communauté
juive marocaine contre la presse indépendante
- MEDIAS 24 (18-XII-2014): Chris Coleman n’est pas le Wikileaks qu’on
décrit
- Z'MAGRI DÉLIQUESCENT (17-XII-2014): « Chris_coleman24
», comme une tempête silencieuse
- LE 360 (18-XII-2014): L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT AU PARLEMENT
- DEMAIN (16-XII-2014): Twitter suspend le compte de « Coleman
» après des promesses de révélations
explosives
- MAGHREBNAUTE (17-XII-2014): Maroc : Twitter suspend le compte de
Chris Coleman
- TEL QUEL (17-XII-2014): Twitter a supprimé le compte de Chris
Coleman, sans s’expliquer
- YABILADI (17-XII-2014): Maroc : Twitter ferme le compte « Chris
Coleman » qui divulguait des documents confidentiels
- YABILADI (17-XII-2014): Marocleaks : La véritable
identité de « Chris Coleman »
révélée par des hakers marocains ?
- DEMAIN (15-XII-2014): Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach
répond à « Demain »
- TEL QUEL (12-XII-2014): Chris Coleman: le gouvernement dénonce
finalement une campagne «enragée»
- LE 360 (11-XII-2014):AFFAIRE CHRIS COLEMAN: RÉACTION LACONIQUE
DU GOUVERNEMENT
- YABILADI (11-XII-2014): Maroc : Mezouar accuse les renseignements
algériens d’être derrière la fuite de documents
confidentiels
- DEMAIN (4-XII-2014): La guerre fait rage entre « Chris Coleman
» et les services secrets marocains
- DEMAIN (2-XII-2014): Les extravagances de la princesse « Lalla
Meryem »
- DEMAIN (30-XI-2014): Jean-François Copé et
Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services
secrets marocains ?
- DEMAIN (30-XI-2014):Jean-François Copé et
Valérie Hoffenberg ont-ils reçu des cadeaux des services
secrets marocains ?
- DEMAIN (18-XI-2014): L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc
à Madrid
- DEMAIN (16-XI-2014): Houria Essalmi aurait triché pour devenir
membre d’un groupe de travail de l’ONU
- DEMAIN (14-XI-2014): L’armée très en colère
contre Yassine Mansouri et la DGED
- BLOG SALAH EL AYOUBI (1-XI-2014): Maroc, la diplomatie de la
corruption tous azimuts
- YABILADI (31-X-2014): Diplomatie : Un document confidentiel
révèle la stratégie marocaine en Amérique
latine
- ZEGPRESS (31-X-2014): Le compte chris coleman ou l’art de produire de
vrais <faux> documents
- MEDIAS 24 (29-X-2014): Un mystérieux corbeau continue à
mener une campagne anti-marocaine
- LE 360 (5-XI-2014): FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES:
PREMIÈRE RÉACTION OFFICIELLE
- LE 360 (26-X-2014): DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA FUITE DE DOCUMENTS
SECRETS?
- LE 360 (16-X-2014): FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI NON PLUS!
- MEDIAS 24 (7-X-2014): Des fuites de documents ciblent des
responsables marocains
1.2. PRESSE MAROCAINE ET DU MAKHZEN
http://lobservateurdumaroc.info/2014/10/10/hackers-a-vos-claviers/
Hackers à vos claviers!
Par Hakim ARIF le 10 octobre 2014.
Un grand complot se trame contre la thèse marocaine, la seule et
unique, de la marocanité du Sahara. Pas de poudre sur le terrain
mais des calomnies sur internet à visage couvert. Parfois le
courage manque. Un compte manipulé sur Twitter publie des
documents et des photos, selon ses auteurs, très compromettants
pour ceux qui se trouvent en première ligne sur le front de
l’intégrité territoriale.
On pirate des comptes mails, on re tricote les informations et on sert.
La guerre est donc bien déclarée, nos hackers vont
pouvoir se faire plaisir sur ces comptes qui se sont compromis
d’eux-mêmes en révélant la finalité de leur
petite entreprise et donc l’identité de leurs commanditaires.
Bien sûr, il est facile de tirer quand on est caché, mais
sur internet rien n’est vraiment à l’abri des patriotes.
Alors, puisqu’ils veulent la guerre sur internet, ils vont être
servis. Les hackers marocains ne sont-ils pas les meilleurs ? Quant
à l’information relayée par les sites pro Polisario et
pro Algérie, selon laquelle, le « Makhzen » tremble
suite à la publication de ces calomnies, eh bien que les ennemis
du Maroc déchantent, ils ont du chemin à faire.
H.A
-----------------
http://www.demainonline.com/?p=36754
http://www.demainonline.com/2014/12/29/quand-est-ce-que-sdi-ahmed-charai-ment-et-quand-est-ce-quil-dit-la-verite/
Quand est-ce que « Sdi
» Ahmed Charaï ment et quand
est-ce qu’il dit la vérité ?
Depuis que ce mystérieux hacker, « Chris Coleman »,
déverse sur Twitter des milliers de documents diplomatiques et
de mails, Ahmed Charaï, le patron du groupe de presse (le magazine
L’Observateur du Maroc, la radio Med Radio, le quotidien arabophone Al
Ahdath Al Maghribia, le site Kifache et la nouvelle revue Pouvoirs),
dont on sait maintenant que c’est une succursale de la DGED(services
secrets), ne cesse de crier à la calomnie, à la
falsification et au mensonge.
Pourtant, lui, ne s’est pas gêné de mentir en 2011 quand
une partie de la presse électronique marocaine avait
révélé qu’il avait été
arrêté par la police de l’aéroport international de
Washington en possession d’une très forte somme d’argent.
Il avait, on s’en souvient, farouchement nié.
Pour rappel, ses déclarations sur le site marocain Hespress, le
24 septembre 2011, « Charaï : L’information sur mon
arrestation aux Etats-Unis est fausse » (الشرعي: اعتقالي في
أمريكا خبر زائف).
Ahmed Charaï sur Hespress.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Charai-Hespress.jpg
Et son communiqué où il jurait que cette information
était fausse et bien fausse.
Charaï sur un autre site Web.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/charai-houara.jpg
Or, que déclare aujourd’hui Ahmed Charaï à la presse
française ?
Oui, il a bel et bien été arrêté le 14
septembre par la police américaine en possession d’une grosse
somme d’argent : 20 000 dollars.
Ahmed Charaï reconnait qu’il a été
arrêté aux Etats-Unis avec 20 000 dollars.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/mediapart.jpg
Alors, une question légitime : quand est-ce que «
Sdi » Ahmed Charaï ment et quand est-ce qu’il dit la
vérité ?
Demain
Fiche d’arrestation de « Sdi » Ahmed Charaï à
Washington.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/page1-copie.png
Posté par admin le 29/12/2014
------------------
http://www.demainonline.com/?p=36229http://www.demainonline.com/2014/12/14/merci-monsieur-coleman/
Merci Monsieur « Coleman
» !
Pendant des années, que dis-je ?, quasiment vingt ans pour
l’auteur de ces lignes, nous avons été accusés,
les deux pelés et trois tondus qui avons essayé de faire
du journalisme indépendant dans ce pays, d’être des agents
de l’étranger, d’être soudoyés par tel Etat, tels
services secrets ou tel mouvement ou organisation.
Nous sommes passés d’être des agents de la DST, la police
politique marocaine, à travailler pour le CNI espagnol, en
passant par la DRS, les services secrets algériens et le Mossad
israélien. Accusation suprême : nous étions
également des agents du Polisario.
Sans la moindre preuve bien évidemment, sinon on n’en serait pas
là.
Franchement, et si je devais un jour travailler pour un «
sévice secret » je travaillerais avec celui de mon pays.
Il paye bien. Les journalistes étrangers touchent 6000 euros par
mois, avec en prime quelques séjours tous frais payés
à Marrakech. Quant aux Marocains ils ont droit à des
pages de publicité à gogo, des prébendes faites de
facilités pour l’obtention d’un appartement ou d’une imprimerie,
d’un prêt bancaire (que certains oublient de payer) et de
généreux cadeaux en sous-main.
Je connais le directeur d’un hebdomadaire francophone casablancais qui
a acheté à l’Etat une villa où il a
installé son torchon pour quelques dirhams. Son confrère
d’un autre hebdomadaire, tout aussi francophone et pourri, a obtenu le
même cadeau, sauf qu’il utilise la villa pour y habiter.
Le premier, une barbouze journalistique qui a travaillé pour
Dlimi quand il sillonnait les pays arabes et africains pour le compte
d’un autre hebdomadaire francophone, celui-là français, a
depuis quelques années les pires difficultés du monde
pour boucler les finances de son brinquebalant et boiteux canard. Sans
ses « amis », cela fait longtemps qu’il aurait fermé
boutique. Mais à titre personnel, il est très riche. Il y
a peu il négociait la vente d’un terrain dans l’un des quartiers
les plus huppés de Casablanca pour un prix millionnaire. Il
avait obtenu ce terrain pour des bricoles de la main d’un organisme
étatique.
Enfin, tout cela pour dire que sans aucune preuve, certaines officines
de l’Etat marocain, appuyées par la presse aux ordres,
déversent sur nous un tombereau d’accusations et d’affirmations
mensongères dans le seul dessein de salir notre
réputation et de nous signaler à un quelconque fou pour
qu’il nous trucide avec un couteau dans la rue, alors que les vrais
corrompus sont ceux qui hurlent avec les loups.
Mais voilà, un hacker, ou plusieurs, publie depuis des mois une
impressionnante pile de documents, scannés pour la plupart, et
de mails compromettants qui prouvent par A+B que nos diplomates, en
plus de leur labeur ordinaire de lobbying et de défense des
intérêts de l’Etat, soudoient des fonctionnaires
internationaux, de prétendus experts et une kyrielle de
profiteurs comme ce pauvre fonctionnaire international
sénégalais qui a vendu sa conscience pour quelques
dirhams et un séjour au Maroc où il a visité un
marabout local.
On me rétorquera que cette corruption se fait au nom de la
défense de la cause du Sahara. Je réponds qu’il faudrait
alors préparer un bon chéquier et se hâter de
gagner cette bataille parce que celui qui a vendu son âme une
première fois la vendra une deuxième fois, et pas
forcément au même camp, sinon au plus offrant.
On découvre aussi dans les papiers du hacker que sous couvert
d’un empire médiatique, un ex-commercial en publicité est
en fait un responsable de la DGED, les services de contre-espionnage
marocains, qui se fait passer pour un journaliste et entretient de
coupables relations avec les pires organisations d’extrême droite
pro-israélienne. Il est aussi le grand corrupteur d’une demi
douzaine de journalistes français dont certains travaillent sur
le Maroc depuis très longtemps.
Merci donc à ce « Chris Coleman », pas pour la
guerre qu’il mène contre le Makhzen au nom de ses propres
intérêts (soukou hadak !), mais pour nous avoir permis de
voir plus clair dans cette grande grotte où se tapit l’ogre qui
nous opprime.
Ali Lmrabet
Posté par admin le 14/12/2014
------------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/32275/chris-coleman-article-mohammed-aurait.html
Chris Coleman : Un article de Richard
Miniter sur le roi Mohammed VI
aurait couté 20000 $ au Maroc
Publié le 31.12.2014 à 17h34 |
Par Mohammed Jaabouk
Après les journalistes français, c’est au tour des
américains d’être la cible de « Chris Coleman
». Dans un nouveau tweet, le hacker a révélé
la relation entre un journaliste américain et des officiels
marocains. Détails.
Après la France, « Chris Coleman » jette son
dévolu sur un professionnel des médias outre atlantique,
Richard Miniter. La nouvelle cible est présentée comme
étant un reporter d’investigation qui compte sur son CV des
passages dans de prestigieux supports aux Etats-Unis comme le New York
Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. L’Américain
a eu le droit de figurer dans les tweets du mystérieux hacker
à cause de ses écrits sur le Maroc.
Dans un article publié en avril 2012, Miniter n’avait pas tari
d’éloges sur la réaction du roi Mohammed VI après
la vague du Printemps arabe. Ce papier aurait couté, selon
« Chris Coleman », la modique somme de 20 000 dollars. Dans
un prétendu mail adressé à un éditeur
marocain, le journaliste aurait réclamé son « gift
» (cadeau).
En bon commercial, il n'oublie pas de vendre les résultats de
son travail. Dans ce même mail, il aurait affirmé à
son interlocuteur que son papier aurait été bien
accueilli par des assistants de membre du Congrès
américain, au point de l’assaillir de communications
téléphoniques. Miniter aurait ajouté dans son
message qu’il espérait que son article avait plu au souverain et
qu’un jour il bénéficierait d’une décoration
royale.
Miniter n’était pas à son premier article favorable au
Maroc
La relation entre le journaliste américain et le Maroc ne date
pas seulement de son papier d’avril 2012, loin de là. Elle
remonte, en effet, à novembre 2010. A l’époque, il avait
publié un article sur le New York Post sur les connexions entre
le Polisario et Al Qaïda au Maghreb islamique. Il y affirmait que
les camps de Tindouf étaient « en passe de devenir le
prochain Afghanistan ». C’était l’un des premiers
professionnels américains des médias à rapporter
de tels faits. La MAP s’était ensuite chargée de traduire
l’article et de le relayer à ses abonnés.
Depuis, les productions de Miniter à l’avantage du Maroc ont
pris leur rythme de croisière, avec des publications
régulière. En août 2012, il critiquait
l’acharnement de Kerry Kennedy sur le royaume. Sa dernière
livraison est encore récente. A l’occasion de la tournée
royale dans certains pays africains, en mars 2014, il affirmait sur le
site de Forbes que l’initiative royale était « une vision
d’espoir pour la libre-entreprise et le changement pour l’Afrique
». Par contre, Miniter n’est pas un salarié du
célèbre magazine américain. Il y tient seulement
un blog. Forbes précise d’ailleurs, comme il le fait avec les
autres bloggeurs qu’il héberge, que les opinions
exprimées ne reflètent pas nécessairement celles
du magazine.
__________________________________
3. LOBBY PRO MAROCAIN EN RUSSIE
http://www.africaintelligence.fr/MC-/entreprises/2014/12/04/alliance-russe-pour-fertima%2C108051062-BRC?did=48352664&eid=210472
04/12/2014
MAGHREB CONFIDENTIEL N°1135
MAROC
Alliance russe pour Fertima
Le groupe de distribution d'engrais Fertima vient de s'allier au
producteur russe de potasse Uralchem. Sise à Casablanca, leur
joint-venture Uralima assurera l'importation et la vente d' engrais et
de produits chimiques dans le royaume. Propriété du
milliardaire de Minsk Dmitry Mazepin, Uralchem, qui est
pénalisé par l'effondrement du cours de la potasse, a un
besoin urgent de nouveaux débouchés. Quant à
Fertima, il doit aussi rebondir. Des pertes récurrentes ont
poussé son propriétaire, le groupe Charaf de la famille
Kandil, à le retirer de la cotation de la Bourse de Casablanca
fin 2013.
-----------------
http://telquel.ma/2014/12/30/affaire-chris-coleman-samira-sitail-au-coeur-tempete_1428145
Affaire Chris Coleman: Samira
Sitaïl au cœur de la tourmente
30 décembre
12:26
2014
Par Yassine Majdi
La directrice de l’information de la chaîne de
télévision 2M est la dernière personnalité
marocaine dont les emails ont été
révélés par Chris Coleman. On découvre que
la journaliste « rapporte » des informations à la
DGED, et ne respecte pas toujours la neutralité du service
public.
Après la publication de documents impliquant Salahedine Mezouar,
Mbarka Bouaida, ou Ahmed Charai, le compte Twitter de Chris_Coleman a
mis en ligne, le 29 décembre, une nouvelle série d’emails
dans lesquels on découvre la teneur d’échanges entre
Samira Sitail, chef de l’information de la chaîne de
télévision 2M, et un certain Karim Karimi, qu’elle
appelle « Mourad » et qui pourrait être le chef de
cabinet de Yassine Mansouri (Mourad El Ghoul). Rappelons que
l’authenticité de ces courriers n’a, pour le moment, pas
été contestée par les personnes citées.
Contactée par telquel.ma, Samira Sitaïl est
restée injoignable. Quant au directeur général de
2M, Salim Cheikh, il n’a pas souhaité réagir à des
documents qu’il indique « ne pas avoir vus ».
De la délation ?
Les informations révélées au sujet de Samira
Sitail par le compte Twitter Chris_Coleman24 proviennent du piratage de
l’adresse email karim.karimi31@gmail.com. Ce compte, ainsi que
l’adresse email khabbachi2010@gmail.com, qui est associé au nom
de l’ancien directeur de la MAP Mohamed Khabbachi, sont les principaux
destinataires des courriers envoyés par la journaliste de 2M.
L’adresse email laraichi1@gmail.com associé au nom du
président de la Société nationale de
radiodiffusion et de télévision (SNRT), Faycal
Laâraïchi figure également dans ces courriers.
La plupart des courriers transférés par Sitaïl
à ces deux comptes sont des emails adressés à la
directrice de l’information de la deuxième chaine nationale et
dans lesquels des membres du Mouvement du 20 février
dénoncent « fermement votre partialité (celle de
2M, ndlr) flagrante à traiter les événements
menés par le Mouvement du 20 Février ». Durant la
journée du 25 mai 2011, plus de 70 emails de ce genre ont
été transférés par la directrice de
l’information de 2M. Ce transfert massif d’email fait suite
à la manifestation nationale du mouvement le 22 mai 2011.
Dans un autre email adressé a Karimi, Samira Sitail partage le
statut Facebook du militant Fouad Abdelmoumni dans lequel ce
dernier détaille les « risques » auxquels fait face
le mouvement et explicite des recommandations en vue de le
solidifier. En marge du statut Facebook, Sitail demande à
son interlocuteur de transférer ce statut à « Si
Mansouri », vraisemblablement une référence au chef
du contre-espionnage marocain. A noter que cet email a
été transféré deux jours avant le
début des manifestations du 20 février en 2011
Karim Karimi, conseiller de la rédaction de 2M ?
Dans les documents révélés par Chris_Coleman
figurent également plusieurs demandes de médiatisation
provenant de Karim Karimi. Celles-ci concernent des actions royales,
comme l’octroi d’une aide au Congo-Brazzaville par le roi Mohammed VI,
ainsi que la visite de responsables étrangers. Dans la «
demande de médiatisation » de la visite de
l’ex-président tunisien Moncef Marzouki il est
suggéré aux journalistes de mettre « en exergue […]
les efforts marocains visant à normaliser les relations avec
l’Algérie pour mettre en avant le volontarisme dont fait preuve
le Maroc et à sa tête Sa Majesté Le Roi (les termes
mis en gras proviennent de la version originale du texte, ndlr)»
ainsi que la « Convergence entre les orientations politiques des
deux pays (démocratisation, intégration politique….)
renforcée par la conjoncture actuelle ».
Karim Karimi est également consulté lorsque Samira
Sitaïl souhaite effectuer un sujet « sur le Polisario et la
dictature menée par Mohammed Abdelaziz ». La journaliste
demande notamment à Karimi de l ‘ « aide » pour
étayer son sujet qui inclura également la
participation de : « « L’opposition » de Mohammed
Abdelaziz, des experts étrangers « crédibles
», des anciens membres dirigeants de l’organisation et tout autre
profil qui enrichirait notre démonstration ».
Campagne de communication pour le référendum de 2011
Enfin, les documents révélés par Chris Coleman
révèlent également que Samira Sitail participait
à une campagne de communication lors du referendum
constitutionnel de 2011. Durant cette campagne Samira Sitail a
notamment contacté Karim Karimi et Faycal
Laâraïchi afin d’avoir leurs avis sur une campagne de
communication en faveur du « oui » à la Constitution
dont elle détaille les grandes lignes. Pour l’instant, aucune
personnalité concernée par les révélations
de Chris Coleman n’a réagi à la publication de ces
documents.
------------------
http://www.demainonline.com/?p=36286
http://www.demainonline.com/2014/12/21/comment-le-makhzen-utilise-la-communaute-juive-marocaine-contre-la-presse-independante/
Comment le Makhzen utilise la
communauté juive marocaine contre
la presse indépendante
Rachad Bouhlal à gauche et Serge Berdugo au centre lors d’une
remise d’un wissam aux Etats-Unis (Photo DR)
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Capture-d’écran-2014-12-20-à-18.32.37.png
Quand ils ne sont pas occupés à faire du shopping
(savonnette par ci, shampooing par là) pour « Sidi »
et « Lalla », les diplomates marocains mènent une
guerre impitoyable contre les rares journalistes indépendants
qui restent au Maroc.
Dans le passé, on avait de forts soupçons sur cette
guerre souterraine, aujourd’hui il existe des documents qui prouvent
que des diplomates marocains montent des cabales contre les
journalistes qui dérangent le régime.
Dans une note non signée adressée au ministre des
affaires étrangères, mais qui est sûrement l’oeuvre
ou bien du secrétaire général ou bien de la
directrice des affaires américaines, ce (ou cette) haut
fonctionnaire fait part à son patron de la réunion qu’il
a eue avec le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis
à Rabat, David Greene.
Des cinq sujets abordés avec l’Américain, le
fonctionnaire marocain a cru bon de placer « L’éventuel
octroi d’une bourse au journaliste Ali Anouzla » en
deuxième position. Après « La cause nationale et le
Conseil de sécurité », mais avant le reste des
autres sujets évoqués, comme par exemple le rapatriement
d’un certain Younés Chekouri, citoyen marocain détenu
à Guantanamo.
Au sujet d’Ali Anouzla, le diplomate écrit :
« S’agissant de l’éventuel octroi d’une bourse
d’études universitaires, dans le cadre du programme «
Mireille Fellowship », au journaliste Ali Anouzla, j’ai
précisé à M. Greene qu’au cas où
l’Ambassade américaine à Rabat aurait proposé
l’attribution de cette bourse, ce Département aurait
souhaité être approché comme il l’a
été il y a deux ans au sujet d’un membre d’Al Adl Wal
Ihssane, tout en soulignant que cette information, si elle
s’avère vraie, serait inquiétante et inacceptable ».
Note au ministre des affaires étrangères sur la demande
de bourse d’Ali Anouzla.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/note-ministre-maec.jpg
Voilà que le ministère marocain des affaires
étrangères doit être « approché
» à chaque demande de bourse d’un citoyen marocain. De
surcroît, la possibilité d’octroi d’une bourse à
Ali Anouzla serait « inquiétante et inacceptable ».
Pour quelles raisons ? Cette note ne le dit pas. Mais cela prouve
l’importance démesurée que prête la diplomatie
marocaine, qui est complètement noyautée par les services
secrets marocains, aux journalistes indépendants.
Demain s’est mis en contact avec Ali Anouzla. Si ce dernier reconnait
avoir bien demandé un visa pour les Etats-Unis en début
d’année, il dément formellement avoir sollicité
une bourse.
L’ambassadeur Rachad Bouhlal prenant du bon temps au Jefferson Memorial
de Washington (Photo DR)
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Rachad_Jefferson_Mem_email.jpg
Mais la cerise sur le gâteau reste la correspondance
envoyée au ministre des affaires étrangères par
l’ambassadeur du Maroc à Washington, l’inénarrableRachad
Bouhlal.
Dans ce courrier « confidentiel », un document
révélé par le hacker « Chris Coleman
», dirigé au cabinet du ministre Salaheddine Mezouar,
Bouhlal semble répondre à une sollicitation de ce dernier
:
« Suite à notre conversation téléphonique,
je tiens à signaler que pour l’instant seul le site www.art19.ma
a rapporté que l’organisation non gouvernementale
américaine « Project on The Midle East Democracy (POMED)
compte décerner le 8 mai 2014, le prix Leaders for Democracy
» pour l’année 2014 au profit d’Ali Anouzla et Boubker
Jamaï ».
A Demain, nous avions eu vent de cette affaire au mois de mai dernier,
et avions alors publié un article intitulé «
L’ambassadeur du Maroc à Washington a tenté de faire
retirer des prix à Anouzla et Jamaï ». Mais nous
n’avions pas tous les détails que vient de nous offrir ce hacker.
Sur deux pages, l’ambassadeur, qui parle de manière
péjorative des deux journalistes en les traitant d’«
individus », fait état de son enquête sur le prix du
POMED et tente d’en minimiser la valeur avec des phrases du genre
« le conseil de cette organisation est composée de
personnalités de stature moyenne », ou bien « cette
organisation nouvellement créée, serait en quête de
reconnaissance ».
Ce qui ne l’empêche pas de faire quatre (4) propositions pour
contrer l’octroi de ce prix à Ali Anouzla par cette organisation
de « stature moyenne » et « en quête de
reconnaissance ».
Les voilà, ces « démarches proposées
», dont la plus ignominieuse reste l’appel à Serge
Berdugo, le secrétaire général du Conseil des
communautés israélites du Maroc, et ambassadeur
itinérant du roi Mohamed VI, pour qu’il « envoie un mail
au président de cette organisation, Stephen McLnerney (qu’il a
rencontré et avec lequel il a déjeuné), dans
lequel il lui signifie le trouble causé au Maroc et en
particulier à la communauté juive de voir qu’un
journaliste qui a publié une vidéo faisant l’apologie du
terrorisme puisse être primé ».
Les « démarches proposées » par l’ambassadeur
Rachad Bouhlal pour discréditer le journaliste Ali Anouzla.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/demarches-proposées-bouhlal.jpg
Ainsi donc, le secrétaire général du Conseil des
communautés israélites du Maroc a voyagé
expressément aux Etats-unis pour déjeuner avec le
président d’une ONG dans le seul but de discréditer un
journaliste. C’est trop, c’est exagéré.
Et puis contrairement aux affirmations de Bouhlal, le site d’Anouzla,
Lakome, n’a jamais « publié une vidéo », il a
simplement indiqué le link où elle apparaissait comme
l’ont fait d’autres sites, comme Demain. D’ailleurs, plusieurs copies
de cette vidéo circulent toujours sur Youtube et d’autres
vidéos sur le même ton sont publiées chaque semaine
par le site américain SITE ou, par exemple, sur le site du
ministère espagnol de l’Intérieur, sans que cela ne
provoque l’émoi ou le « trouble » d’une quelconque
communautés juive.
Que Bouhlal, un « fonctionnaire » qui maintient des
relations directes avec le chef des services secrets (DGED), sans
passer par son théorique ministère de tutelle, complote
contre un journaliste, c’est dans l’ordre des choses. C’est son sale
« boulot ». Mais, pourquoi Serge Berdugo implique-t-il la
communauté juive marocaine dans une cabale contre la presse
indépendante du Maroc ?
Cherche-t-il l’obtention d’une prébende ou d’une faveur ? Comme
par exemple quand, en 2010, il a demandé au directeur du
protocole royal l’octroi un wissam pour son ami Aharon Abuhatzira, un
Juif marocain reconnu coupable en Israël de « corruption
», « abus de confiance et fraude » pour avoir
volé l’argent qui devait revenir à des yeshivot, des
écoles religieuses ?
Lettre de Serge Berdugo au protocole royal.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Berdugo-copie.jpg
Ou bien veut-il faire oublier l’affaire du tableau de Bertuchi ? Quand
il était ministre du tourisme (1993-1995), le bon Serge avait
dérobé de Tétouan un tableau du peintre espagnol
Mariano Bertuchi, légué à la ville, et ne l’avait
restitué qu’après les protestations des habitants de
cette cité du Nord du Maroc.
Tout le monde sait que Hassan II, puis Mohamed VI, utilisent les Juifs
de courpour accuser faussement les dissidents, ou les journalistes qui
déplaisent au régime, d’« antisémitisme
», d’« islamisme » ou, comme dans le cas d’Ali
Anouzla, de « terrorisme », pour tenter de ternir leur
réputation, et par la même leur crédibilité.
Mais ces méthodes de basse police ne doivent pas être
celles du secrétaire général du Conseil des
communautés israélites du Maroc dont le vrai rôle
aujourd’hui est de réformer les structures
sclérosées de son organisation qui ont été
incapables de retenir nos compatriotes juifs qui ont fait le choix
d’aller vivre ailleurs.
Ali Lmrabet
Posté par admin le 21/12/2014
----------------
http://www.medias24.com/tr151282Chris-Coleman-n-est-pas-le-Wikileaks-qu-on-decrit.html
Chris Coleman n’est pas le
Wikileaks qu’on décrit
El Mahdi El Mhamdi
Polytechnicien, travaillant dans le secteur de l’e-learning, il
était l'un des co-fondateurs du Media-Web Mamfakinch.com
Depuis quelques mois, un drôle d’informateur officie sur internet
sous le pseudo «Chris Coleman» et avec un seul objectif :
dévoiler des documents compromettants de hauts responsables
marocains, principalement liés au dossier du Sahara. Sans pour
autant être l’Edward Snowden ou le Jullian Assange que certains
aiment décrire, il est surtout une bonne leçon de
sécurité.
Distinguer le faux du vrai
Dans l’océan de publications virtuelles où l’on trouve de
tout, et pléthore de faux, comment et pourquoi les publications
du proclamé Chris Coleman ont-elles fait du chemin parmi un
cercle –certes réduit- mais non négligeable
d’initiés ?
Au début cantonné à des prises d’écran
(screenshots) anarchiquement publiées, Coleman a cumulé
plusieurs erreurs en postant notamment des articles de blogs non
crédibles, truffés de grossièretés, sur des
sujets comme les phosphates et présentés comme des notes
d’experts, visant à ternir l’image d’un «Maroc exploitant
sans vergogne les richesses des territoires du Sud». Mais ces
publications, par leur faiblesse factuelle, n’attirèrent pas
l’attention souhaitée.
Plusieurs jours plus tard, c’est avec des documents de plus en plus
crédibles qu’il ressurgit sur le réseau social Twitter
permettant de cibler les différents journalistes internationaux,
hommes politiques ou organisations-clé. C’est ainsi qu’il publia
des correspondances privées aux dates, destinataires,
émetteurs et sujets cohérents. Un seul fil directeur : la
gestion du dossier du Sahara, à travers du lobbying ou des
journalistes politiques généreusement invités au
Maroc, transactions financières comprises et documents
scannés tenus pour preuves.
Même pas l’attaque du «Man in The Middle»
Une des explications les plus entendues laisse croire que la personne
étant derrière les révélations de Coleman a
utilisé la technique connue chez les pirates informatiques sous
le nom du “Man in The Middle”: il s’agit de se placer entre les deux
parties d’un échange, recevoir les conversations, puis les
renvoyer au bon destinataire dont les serveurs de réception mail
croient avoir affaire à l’émetteur légitime.
Les différents échanges prouvent que Coleman avait
réussi à infiltrer les boîtes email des
différents protagonistes marocains, chose rendue facile par leur
souscription à des services de messagerie tel que yahoo.fr, et
certainement par un piège d’hameçonnage pour vol de mot
de passe qui leur aurait été tendu. Un tel piège
est facile à mettre en place par toute personne ayant des
connaissances rudimentaires en sécurité informatique, et
l’éviter ne demande qu’un minimum de bonnes pratiques. En 2011,
on avait vu comment des membres du mouvement du 20 février
étaient tombés dans ce type de piège, et vu leurs
communications électroniques publiées sur des sites
confondant patriotisme zélé et presse à scandale.
Il est aujourd’hui caricatural de voir de hauts commis de l’Etat tomber
dans ce même piège soit directement, soit à cause
de la vulnérabilité des boites e-mail d’un de leurs
correspondants.
Coleman ne semble même pas avoir eu besoin d’une attaque Man In
The Middle dans les règles de l’art, au moins pour ce qui est
des e-mails Yahoo récurrents dans ses fuites, pour aller plus
loin, vers des boites mails plus sécurisées, comme celles
ayant l'extension .gov.ma, il aurait pu tendre des pièges plus
sophistiqués: cheval de Troie en pièces jointes et autres
techniques, du moment qu'il a la brèche via un mail
correspondant avec celles-ci.
Coleman ne s’est pas arrêté aux échanges
professionnels puisque sa force de nuisance s’est étendue
à la diffusion de documents relevant de la vie privée de
la ministre déléguée aux Affaires
étrangères.
Malgré la plainte portée par cette dernière contre
X, et un éditorial manquant de recul de la part d’un autre
responsable, cette affaire a été entourée d’un
silence assourdissant de la part des médias, alors que sur la
toile, la poignée d’habitués de l’information sans
censure faisaient des choux gras de cette anthologie de faits,
d’échanges et de dossiers éminemment importants pour le
Royaume. Ces dossiers incluent aussi bien des correspondances
diplomatiques que des dossiers sensibles de la défense.
Cependant, l’affront n’a été ni ignoré ni
oublié pour autant, puisque Coleman a vu son compte Dropbox, sur
lequel il hébergeait une bonne partie de ses dossiers,
désactivé après une demande émanant
visiblement des auteurs de certains documents fuités pour
«violation des droits d’auteur», en vertu du Digital
Millenium Copyright Act, le fameux DMCA.
Ce retrait, qui est passé inaperçu chez tous les
commentateurs, est en fait la première preuve solide de la
véracité de certains documents. En effet, on ne peut
faire retirer des faux documents en vertu du DMCA que si on
réussit à prouver à Dropbox qu’on en est l’auteur.
Plus tard, et après la publication de l’article du journaliste
d’investigation Jean-Marc Manhack, sur le site français
Arrêt Sur Image, accusant Coleman de publier de faux e-mails, ce
dernier va réagir en donnant enfin les fichiers source des
e-mails (fichiers .eml) permettant d’identifier les échanges et
de prouver qu’il ne s’agit là nullement d’un simple texte
truqué. Un passage en revue d’une sélection de ces
fichiers .eml atteste d’une grande cohérence, notamment en
termes d’adresses IP de serveurs d’envoi et de réception.
Qui hack un mail, hack une boite mail
Qu’il s’agisse de journalistes français, espagnols ou
américains, les révélations de Coleman, une fois
vérifiées techniquement, ont sitôt
été prises au sérieux, dévoilant au grand
jour la légèreté avec laquelle les grands dossiers
du pays sont gérés par des responsables inconscients de
l’importance de la sécurité informatique, et du danger
d’intercaler des intermédiaires utilisant des adresses e-mails
à la sécurité hasardeuse. Il est d’ailleurs
intéressant de remonter à la date à laquelle ces
comptes auraient été piratés, et comprendre que
cette opération a été vraisemblablement bien
préparée, une fois connue l’utilisation de moyens de
communication amateurs par les cibles.
Cependant, l’évolution des fuites publiées par Coleman
montre que le feuilleton n'est pas pour s'arrêter de sitôt.
En fin de semaine dernière, c'est autour de conversations
familiales d'un ancien ministre des Affaires étrangères
qu'on a eu droit, et la détention par Coleman d'un seul e-mail
d'une boite laisse supposer qu'il a récupéré tout
le contenu de la boite e-mail antérieure au mail fuité,
techniquement les deux opérations sont de difficultés
similaires, l'occasion pour le hacker serait trop belle pour être
manquée et on doit s'attendre à plus de fuites avec les
archives de chaque compte piraté.
La faille humaine, une faille de gouvernance
Ce qui attire l’attention, c’est la gestion multipartite de dossiers
sensibles. Entre les services, les départements gouvernementaux
et les prête-noms, il est frappant de constater la gestion au
coup par coup des différentes opérations, mêlant
à la fois amateurisme et dépenses irraisonnées,
dans une absence de vision stratégique et de long-terme.
Plus concrètement, en parcourant certains documents, ou
simplement les réponses électroniques sur twitter faites
à Chris Coleman par les auto-proclamés défenseurs
de la thèse marocaine, et même si les échanges
laissent apparaître des personnes -fonctionnaires ou
intermédiaires- faisant rigoureusement le travail qui leur est
demandé, le problème ne réside pas tant dans la
nature de l’exécutant, mais dans la définition même
de ce qui doit être exécuté. Loin d’être
uniquement un problème de sécurité informatique,
l’affaire Coleman dévoile une diplomatie marocaine bien mal
habillée.
Le Royaume aurait pu faire l’économie d’un tel scandale qui,
même s’il n’a pas touché le grand public au Maroc,a fini
par faire du bruit au sein des différentes chancelleries
étrangères. La réaction du ministère des
Affaires étrangères ne s’est pas fait attendre puisqu’un
appel d’offres a été récemment publié pour
la sécurisation des réseaux informatiques du
département. Cependant, gestion informatique et gestion humaine
vont de pair et il est bien illusoire de croire qu’une telle
vulnérabilité se réglera avec de meilleurs mots de
passe.
-----------------
http://deliquescent2013.over-blog.com/2014/12/chris-coleman24-comme-une-tempete-silencieuse.html
http://www.demainonline.com/2014/12/20/chris_coleman24-comme-une-tempete-silencieuse/
« Chris_coleman24 », comme
une tempête silencieuse
Published on December 17 2014
by Z'magri Déliquescent
C'est bientôt Noël chez les zmagris, il fait froid, tout le
monde tire la gueule et ça sent le sapin... Jusqu'au Maroc.
Depuis plusieurs semaines, l’état marocain vit tribulations sur
tribulations, suite aux multiples publications de Chris_Coleman24. Ce
cyber-activiste distille sur le WEB via Twitter, des documents
aspirés dans les limbes cybernétiques, classés top
secrets du gouvernement marocain.
Il ne cache ni sa sympathie pour la cause sahraouie ni son envie de
déstabiliser le régime marocain. Les médias
officiels du pays restent trop discrets sur ce qui est
déjà qualifié par des observateurs comme
étant : l’affaire du « Snowden marocain ».
Et gare à ceux qui tenteront de vexer Chris_Coleman24 en
prétextant que les documents présentés ne sont pas
authentiques. Il se rebiffe aussitôt, l’amenant à
partager, authentifications à l’appui, d’autres documents
compromettant.
Une sorte de boîte de pandore qu’il aurait fallu pour le Makhzen
(nom attribué à l’état marocain) qu’elle ne
s’ouvre jamais.
L’un des récents faits d’arme de Chris_Coleman24 rapporté
par un journaliste, est le partage de documents révélant,
les noms de journalistes français, soudoyés par les
services de renseignements marocains.
Oui Monsieur, de la corruption en d’autres termes !
Pour nous relayer ces histoires de divulgations, quelques médias
occidentaux et des médias électroniques
indépendants marocains, à l’instar du
célèbre journal électronique du journaliste
dissident Ali Lmrabet : « Demainonline ».
Chris_coleman24 inquiète jusque dans les plus hautes
sphères de l’état marocain, il y a peu de doutes
là-dessus.
Faut-il s’en réjouir ou s’indigner ?
Pour ma part je pense qu’on ne procède pas de manières
nobles avec ceux qui usent des pires méthodes. Chris_Coleman24
agit tel un miroir, il mime ceux-là même qu’il tente de
déstabiliser.
Il est fort à parier que Chris_coleman24 deviendra dans les
semaines, dans les mois à venir, la voix de la conscience d’une
certaine opposition marocaine. Que ce pseudo emprunté au
sélectionneur de l’équipe de football galloise acquiert
au fil des jours une couleur outre-méditerranée .
Il est déjà celui que tout le monde attend …
Sympathisants comme contradicteurs.
Est-il protéger par des cieux moins soupçonnables que
« l’éternel coupable » algérien constamment
avancé par les officiels marocains ?
Protégé peut-être par ceux qui connaissent le
Makhzen, qui mangent à même la table avec lui. Qui tirent
les ficelles de ce qui pourrait ressembler à un règlement
de compte. Comme celui d’un client déçu par une passe
dans une maison close …?
Sont -ils plusieurs ...?
Seul le temps et un travail journalistique digne de ce nom pourront
nous éclairer.
Pourquoi le dossier du Sahara … ?
Pour ceux qui l’ignorent encore, l’épineux dossier du Sahara est
ce lègue empoisonné du roi Hassan2 à son fils
Mohamed 6. Cet immense territoire au sud, revendiqué à la
fois par le Maroc et à la fois par le Front Polisario (
indépendantistes sahraouis).
Ce dossier « Chlingue » à tous les niveaux, tant les
montants alloués à la corruption des élites
marocaines et internationales, pour plaider la cause de la
souveraineté chérifienne ont été (et sont
toujours) faramineuses. Tant la crédibilité des uns est
souillée par une pastilla jambe en l’air ou une invitation
« mamounesque » de trop.
Ce dossier semble capital pour le sommet du pays et fait l’objet d’un
quasi unanimisme non-négociable, qu'il serait inconscient
aujourd’hui de vouloir bousculer.
« Ceux qui feignent croire se coucher du bon côté,
finissent toujours par avoir des crampes" disait l’ancien.
Chris_coleman24 est cette donne imprévisible, sortie de nulle
part et qui vous pète à la figure.
Le journalisme marocain a été tué plusieurs fois,
brûlé vif sur l’autel de la corruption ! De ses cendres
renaissent ici et là des phœnixs qui tentent d’informer au
péril de leur vie parfois, ceux qui se donnent la peine de
cliquer sur les bons onglets.
Chris_Coleman24 a au moins ce mérite là pour l’heure,
donner à cette dissidence journalistique la portée
qu’elle mérite.
J’ignore où tout cela va mener… Et ce qui mène vers
l’inconnu excite autant qu’il inquiète.
Mais à cette allure, 2015 s’annonce pourrit pour ceux qui ont
œuvrés à tout pourrir autour d’eux.
Zmagri
-----------------
http://www.le360.ma/fr/politique/laffaire-chris-coleman-atterrit-au-parlement-27591
L’AFFAIRE CHRIS COLEMAN ATTERRIT
AU PARLEMENT
Par Fahd Iraqi
le 18/12/2014 à 01h06 (mise à jour le 18/12/2014 à
11h31)
Kiosque360. Des députés de l’USFP ont demandé
l’audition du ministre des Affaires étrangères au sujet
des fuites de documents diplomatiques et de renseignement sur Twitter.
Il fallait bien que ça arrive: Chris Coleman s’invite au
parlement. Le titulaire du compte twitter, Le Makhzen, qui depuis
quasiment trois mois publie jour après jour des documents
(authentiques ou faux ?) loin de présenter la diplomatie
marocaine ou encore ses services de renseignement sous leur meilleur
jour. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui consacre un entrefilet au sujet
estime que «La politique d’autruche du département des
Affaires étrangères face à ce scandale semble
avoir atteint ses limites», expliquant que des
députés de l’USFP -appartenant au courant Zaidi-
ont demandé la convocation de Salaheddine Mezouar devant la
commission des Affaires étrangères et de la
défense.
Al Massae, dans son édition du 18 décembre, consacre un
article plus détaillé à l’affaire. Le quotidien
explique que c’est le député Ali El Yazghi qui a
présenté la demande de convocation du locataire du
département des Affaires étrangères. Les sources
parlementaires d’Al Massae expliquent que «face à ces
fuites de documents sensibles Mezouar est appelé à
révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer si les
documents diffusés via twitter son authentiques, mais aussi les
mesures à prendre pour éviter de nouvelles fuites de
secrets diplomatiques et sécuriser les échanges entre
diplomates». Le quotidien rappelle que devant la deuxième
chambre, Mezouar avait qualifié ces fuites «de basses
manœuvres de barbouzes», en référence aux services
de renseignement algérien.
D’ailleurs ce que les deux quotidiens ne racontent pas, c’est que la
toile marocaine s’est enflammée ces derniers jours, au sujet de
l’implication de l’Algérie dans cette affaire. Un groupe de
hackers marocains se faisant appeler «Hawks Moroccan
Sahara» ont annoncé avoir découvert la
véritable identité de Chris Colman. Selon eux, ce serait
un agent algérien dénommé Mohamed Mahmoud Mbarek.
Le compte LeMakhzen a par ailleurs été suspendu par
twitter plus d’une journée avant de refaire surface.
Désormais, ce n’est plus Chris Coleman24, mais plutôt
Chris Coleman 27. Et le grand déballage semble continuer.
Par Fahd Iraqi
---------------
http://www.demainonline.com/?p=36406
http://www.demainonline.com/2014/12/16/twitter-suspend-le-compte-de-coleman-apres-des-promesses-de-revelations-explosives/
Twitter suspend le compte de
« Coleman » après des
promesses de révélations explosives
Twitter a suspendu le compte de « Chris Coleman », le
mystérieux hacker qui a mis à nu la diplomatie et le
services secrets marocains.
C’est la deuxième fois que cela arrive, et apparemment c’est la
dernière.
En quelques semaines, ce compte était suivi par plus de 5000
abonnés.
Les pressions ont dû être terribles sur Twitter pour que ce
dernier ferme le compte du hacker. Il est probable que des puissances
étrangères, les Etats-Unis sûrement, ont fait le
nécessaire pour venir en aide au Makhzen qui n’a jamais connu
pareil déballage.
Dans l’un de ses derniers messages, il promettait de faire des
révélations sur la vie privée des responsables
marocains et annonçait qu’il allait aborder « les fuites
de capitaux, les comptes à l’étranger et les contacts
avec les services secrets ».
Cette suspension vient après l’authentification de la plupart
des mails et documents publiés par « Coleman » par
un journaliste français expert en filtrations informatiques,
Jean-Marc Manach.
Ce dernier a surtout travaillé sur les mails qui concernent des
remises d’argent d’Ahmed Charaï, ex-commercial en publicité
devenu patron de presse, qu’il présente « un agent de la
DGED, tout du moins un de ses honorables correspondants, agent
d’influence travaillant avec le renseignement marocain »,
à des journalistes français qui travaillent sur le Maroc
depuis des lustres.
Mais il a également authentifié des documents en pdf.
Dans les mails sur les journalistes français, il est question de
sommes d’argent remises à Vincent Hervouët (LCI et TF1),
Dominique Lagarde (L’Express),Mireille Duteuil (Le Point) et
José Garçon (ex de Libération).
Comment il va revenir sur le net ?, c’est la question que se posent
tous les scrutateurs de ce Wikileaks Maroc.
Si « Coleman » est un service secret il n’aura aucun
problème pour rejaillir ailleurs, si c’est un loup solitaire, ce
sera encore plus facile.
Sans oublier qu’il peut également se mettre en contact avec des
journalistes spécialisés pour faire authentifier et
diffuser ses documents;
Affaire à suivre donc …
Demain
PS : Pour le moment sa page Facebook est toujours active. Mais pour
combien de temps ?
Posté par admin le 16/12/2014
---------------
http://www.maghrebnaute.com/technologie/article/maroc-twitter-suspend-le-compte-de-chris-coleman_4426.html
Maroc : Twitter suspend le compte
de Chris Coleman
Publié le 17.12.2014, 10h52
par La Rédaction
Twitter a suspendu le compte de « Chris Coleman », le
mystérieux hacker qui a mis à nu la diplomatie et le
services secrets marocains. Ce n'est pas une première fois que
cela arrive, et apparemment c’est la dernière. En quelques
semaines, ce compte était suivi par plus de 5000 abonnés.
Les pressions ont dû être terribles sur Twitter pour que ce
dernier ferme le compte du hacker. Il est probable que des puissances
étrangères, les Etats-Unis sûrement, ont fait le
nécessaire pour venir en aide au Makhzen qui n’a jamais connu
pareil déballage.
Dans l’un de ses derniers messages, il promettait de faire des
révélations sur la vie privée des responsables
marocains et annonçait qu’il allait aborder « les fuites
de capitaux, les comptes à l’étranger et les contacts
avec les services secrets ».
Cette suspension vient après l’authentification de la plupart
des mails et documents publiés par « Coleman » par
un journaliste français expert en filtrations
informatiques,Jean-Marc Manach.
Ce dernier a surtout travaillé sur les mails qui concernent des
remises d’argent d’Ahmed Charaï, ex-commercial en publicité
devenu patron de presse, qu’il présente « un agent de la
DGED, tout du moins un de ses honorables correspondants, agent
d’influence travaillant avec le renseignement marocain »,
à des journalistes français qui travaillent sur le Maroc
depuis des lustres. Mais il a également authentifié des
documents en pdf.
Dans les mails sur les journalistes français, il est question de
sommes d’argent remises à Vincent Hervouët (LCI et TF1),
Dominique Lagarde (L’Express),Mireille Duteuil(Le Point) et José
Garçon (ex de Libération).
Comment Chris Coleman va t-il revenir sur le net ?
C’est la question que se posent tous les scrutateurs de ce Wikileaks
Maroc. Si « Coleman » est un service secret il n’aura aucun
problème pour rejaillir ailleurs, si c’est un loup solitaire, ce
sera encore plus facile. Sans oublier qu’il peut également se
mettre en contact avec des journalistes spécialisés pour
faire authentifier et diffuser ses documents.
---------------
http://telquel.ma/2014/12/17/twitter-supprime-compte-chris-coleman-explication_1426631
Twitter a supprimé le
compte de Chris Coleman, sans s’expliquer
17 décembre
15:36
2014
Par Antony Drugeon
Une nouvelle fois, Twitter ferme le compte du mystérieux Chris
Coleman. Le site de micro-blogging n’a pas fourni d’explication… et
Chris Coleman a créé un nouveau compte.
Depuis octobre, le lanceur d’alerte aux relents barbouzes Chris Coleman
publiait des documents confidentiels sur les activités de la
diplomatie marocaine, avec l’objectif affiché d’ébranler
le régime. Twitter a finalement fermé son compte mardi 16
décembre.
Le jeu du chat et de la souris entre Chris Coleman et les
autorités marocaines se poursuit. Après avoir
créé une page Facebook qui avait été
supprimée peu après, puis être passé sur
Twitter, être réapparu sur Facebook, avoir vu son compte
Twitter brièvement supprimé avant d’être
restauré, le réseau social a cette fois clôt le
compte @chris_coleman24. Il s’est créé un nouveau compte
mercredi 17 décembre : @chris_coleman27.
Ce compte anonyme avait notamment dénoncé, documents
confidentiels à l’appui, des démarches corruptrices de la
diplomatie marocaine auprès des États d’Amérique
latine en échange du soutien à la marocanité du
Sahara, ou encore la corruption de journalistes français en
contrepartie de reportages complaisants sur le Maroc et gênants
pour l’Algérie.
Parallèlement, Chris Coleman a conservé sa page Facebook,
sur laquelle il a dénoncé une censure découlant
des interventions « de responsables du Makhzen, qui ont peur
d’être démasqués », mais promettant de
revenir dès qu’il aura trouvé « un moyen
sécurisé » de le faire.
Twitter a pour politique de se réserver le droit de supprimer
tout compte qui violerait ses conditions d’utilisations.
A quel titre le site a-t-il pu supprimer le compte @Chris_Coleman24 ?
Sur son blog, Twitter explique qu’elle ne détaille pas
publiquement les cas de suspensions de comptes, au nom du respect de la
sécurité et de la vie privée des utilisateurs.
Contacté par Telquel.ma, le service communication de Twitter
rajoute que pour dissiper tout soupçon de censure
gouvernementale, il répertorie publiquement toutes les
requêtes adressées par des gouvernements sur le site
Chillingeffects.org, où aucune mention du Maroc n’apparaît.
Ce qui signifie simplement que les signalements et réclamations
à partir desquelles Twitter a examiné le compte
@Chris_Coleman24 avant de le supprimer lui ont été
adressées à titre privé, et non pas au nom du
gouvernement.
Twitter suspend même automatiquement les comptes qui sont
signalés au motif de spam, levier qui a pu être
utilisé à l’encontre du compte en question, mais «
un utilisateur peut nous demander à tout moment d’annuler la
suspension de son compte », précise Twitter, qui rajoute
que« dans la majorité des cas une seconde chance de suivre
les règles lui sera accordée ». C’est notamment ce
qui avait valu au compte Twitter du Parti pirate Alsace (en France)
d’être suspendu durant 24 heures. De par le passé, Twitter
a également modifié de nombreux comptes à
caractère politique, notamment quand il s’agissait de comptes
parodiques qui ne se présentent pas clairement comme tels.
Les suppressions de compte restent relativement rares et sont
médiatisées dès qu’elles ont un caractère
plus ou moins politique. L’été dernier, le compte Twitter
d’un hacker israélien, connu en tant qu’Ulcan, a
été suspendu, après de nombreuses attaques
informatiques et du harcèlement psychologique.
Dans le cas de Chris Coleman, la suppression du compte @chris_coleman24
intervient peu après la publication d’un tweet promettant d’
« aborder la vie privée (diplomates infidèles,
relations extraconjuguales, photos X de responsables marocains, fuites
de capitaux, comptes à l’étranger, contact avec les
services secrets. Je déballerai tout le moment opportun.
ça explosera à la figure de M6 et Mezouar. »
Par ailleurs, un groupe de hackers marocains a prétendu mardi
avoir démasqué l’identité de Chris Coleman, dont
ils auraient piraté l’adresse email, promettant de publier
prochainement des preuves. Selon eux, il s’agirait d’un agent des
services de renseignement algériens.
Article mis à jour à 17h42, avec le rajout de la
création du nouveau compte @chris_coleman27.
----------------
http://www.demainonline.com/?p=36295
http://www.demainonline.com/2014/12/16/un-expert-a-authentifie-les-mails-de-charai-ou-il-est-question-de-remise-dargent-a-des-journalistes-francais/
Un expert a authentifié
les mails de Charaï où il
est question de remise d’argent à des journalistes
français
Les quatre journalistes français José Garçon (en
haut à gauche), Mireille Duteuil (en haut à droite),
Vincent Hervouët (en bas à gauche) et Dominique Lagarde (en
bas à droite).
Le service de renseignement et de contre-espionnage marocain
a-t-ilinstrumentalisé (voire rétribué) plusieurs
journalistes français afin d’influencer leurs analyses du
royaume chérifien ? C’est ce qu’affirme, surTwitter, un certain
@chris_coleman24.
Fin octobre, une première vérification des centaines de
documents « confidentiels » qu’il avait divulgués
m’avait amené à conclure qu’il s’agissait probablement
d’une « intox’», le twittos refusant de me permettre
d’authentifier les documents. Ça l’a énervé, il a
donc publié les documents originaux que…j’ai donc pu
authentifier.
Les supporters de @chris_coleman24 -ainsi que les médias qui en
causent- le présentent souvent comme un « Snowden marocain
». Problème : @chris_coleman24 n’est pas Edward Snowden.
Snowden a fait son « coming out » pour expliquer et
crédibiliser ses révélations, et
décidé de confier à des journalistes le soin de
décider de ce qui doit être rendu public, ou non. A
contrario, @chris_coleman24 refuse de répondre aux journalistes
(de peur, semble-t-il, d’être identifié, et parce qu’il
les soupçonnerait de travailler pour les services de
renseignement marocains).
Il avait ainsi refusé de répondre à mes nombreuses
demandes d’accès aux documents originaux qu’il avait
scannés ou copiés/collés dans des .pdf et des
.docs qu’il avait lui-même créés (et donc
manipulés), m’empêchant de facto de vérifier s’ils
étaient authentiques, ou si les documents avaient
été caviardés, voire fabriqués de toutes
pièces.
Son refus de me répondre m’avait donc entraîné
à conclure qu’il s’agissait probablement d’une « intox
»' » voire d’une barbouzerie, d’autant que, si Snowden
explique qu’il a révélé tous ces documents pour le
bien de son pays (au nom du droit à la vie privée),
@chris_coleman24, lui, n’hésite pas à rendre publics des
documents ayant trait à la vie privée de
personnalités marocaines, tout en semblant moins motivé
par le fait de faire éclater la vérité que par le
fait de déstabiliser le Maroc, comme en témoigne la
conclusion de ma première enquête à son sujet :
Interrogé pour savoir pourquoi il balançait ainsi autant
de documents, en vrac, sur Twitter (sous entendu plutôt que de
les confier à un journaliste qui pourrait les valider, comme
Edward Snowden), @chris_coleman24 m’a enfin répondu que son
objectif était : « Tout simplement, fragiliser le Maroc
notamment son appareil diplomatique car il faut s’attendre à des
remaniements au sommet. »
C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un
barbouze. Le premier veut faire éclater une
vérité. Le second est, sinon en service commandé,
tout du moins disposé à manipuler la
vérité, voire créer de fausses preuves, et
instiller le doute.
En réponse à cette première enquête,
@chris_coleman24, énervé de découvrir que je
l’assimilais à une « barbouze » au vu de son refus
de me permettre d’authentifier les fichiers qu’il faisait fuiter, a mis
en ligne un fichier comportant 58 courriels, dans leur format d’origine.
S’il est techniquement impossible d’authentifier une bonne partie
d’entre eux, a contrario, les en-têtes d’une vingtaine de ces
e-mails contiennent unesignature cryptographique démontrant
qu’ils sont authentiques, et qu’ils n’ont donc pas été
modifiés ni caviardés, mais qu’ils sont bien tels que les
ont reçus leurs destinataires, à l’époque.
Ma première enquête ayant été plusieurs fois
citée par des médias en France et à
l’étranger -dont France24-, @chris_coleman24 m’accuse
aujourd’hui d’être « un imposteur, un menteur, un
mercenaire de la plume, un salopard agissant également pour le
compte du Makhzen » (terme qui désignait le gouvernement
du sultan du Maroc -alors sous protectorat français- et qui sert
depuis à désigner les aspects les plus traditionnels et
vieillis du pays) « pour semer le doute sur l’authenticité
des documents ».
A ceci près que s’il avait initialement mis en ligne les
documents dans leurs formats d’origine, et/ou s’il avait accepté
de répondre à mes nombreuses questions, ma
première enquête aurait bien évidemment
authentifié ses révélations…
Confronté à son refus de communiquer avec les
journalistes, et donc de me permettre de pouvoir authentifier les
documents qu’il faisait fuiter, il m’était impossible
d’authentifier ses révélations… j’en avais donc
été réduit et poussé à conclure
qu’il s’agissait d’une manip’, voire d’une intox’. A tort.
Afin de lutter contre le spam et l’hameçonnage, un certain
nombre d’acteurs de l’Internet, dont Yahoo, ont en effet
commencé à déployer, au milieu des années
2000, des mécanismes d’authentification fiable du nom de domaine
de l’expéditeur d’un courrier électronique. La norme DKIM
(pour DomainKeys Identified Mail) permet ainsi de créer une
signature cryptographique du corps du message et d’une partie de ses
en-têtes afin de pouvoir vérifier l’authenticité du
domaine expéditeur et de garantir l’intégrité du
message. Dit autrement : si la signature DKIM est valide, le mail est
tel qu’il a été reçu par le destinataire à
la date indiquée, et n’a pas depuis été
manipulé.
Lorsque @chris_coleman24 a mis en ligne, en réponse à mon
article, un dossier réunissant 58 .eml (un format de fichier de
mails) évoquant les journalistes français, j’ai donc
installé le plugin dkim_verifier dans le logiciel de mail
Thunderbird, et ouverts les e-mails, un par un.
Certains mails sont invérifiables, parce que non signés,
ce qui est le cas de tous les mails envoyés par des adresses
@gmail.com. Par contre, la quasi-totalité des mails
envoyés par les adresses @yahoo.fr ont une signature «
valide ».
Ahmed Charaï avec l’ambassadeur français François
Delattre, chef de la mission permanente de la France auprès des
Nations unies. Un petit voyage à Marrakech ? (Photo Flickr)
Or, Ahmed Charaï, le rédacteur en chef de L’observateur du
Maroc que @chris_coleman24 accuse d’être un agent d’influence du
renseignement marocain, utilise précisément une adresse
@yahoo.fr. Et Mourad Ghoul (« Si Morad » dans les mails),
présenté par le twittos comme étant son
interlocuteur, est effectivement « Directeur de Cabinet »
de la Direction générale des études et de la
documentation (DGED), le service de renseignement et de
contre-espionnage marocain, dixit un fichier .pdf du Conseil de la
communauté marocaine à l’étranger.
On notera enfin que Yassine Mansouri (« Sdi Yassine »),
nommé à la tête de la DGED en 2005, et auquel
nombre des e-mails de Charaï sont destinés, avait
préalablement travaillé de 1987 à 1999 au
ministère de l’Information et au ministère de
l’Intérieur, puis dirigé l’Agence d’état Maghreb
Arabe Presse(MAP), fonction qu’il a occupée jusqu’à sa
nomination, en 2003, à la tête de la Direction
générale des affaires intérieures (DGAI), l’un des
services de renseignement marocains. Premier civil à prendre la
direction de la DGED, le fait qu’il ait préalablement et aussi
été un homme de média éclaire d’un autre
jour cette affaire.
« Je suppose qu’il s’agit d’une erreur »
Un autre élément troublant m’avait initialement fait
douter de l’authenticité des documents « leakés
» par le twittos : dans un email envoyé au « Si
Morad », Ahmed Charaï expliquait qu’il devait «
remettre les piges » (d’un montant de6000 €) aux journalistes
français qui écrivaient dans ses journaux, laissant
entendre que, non seulement ils étaient instrumentalisés
par le renseignement marocain, mais également que ce dernier
pouvait aussi contribuer à les rémunérer.
Mail authentifié par Jean-Marc Manach dans lequel il est
question de 6000 euros pour chacun des quatre journalistes
français.
Quand je les avais contactés, Vincent Hervouët, journaliste
à LCI et ancien président de l’association de la presse
diplomatique française, José Garçon, une ancienne
journaliste de Libération, Mireille Duteil et Dominique Lagarde,
respectivement rédactrices en chef du Point et de L’Express
à l’époque (elles sont aujourd’hui à la retraite),
avaient vigoureusement nié avoir jamais été
payés par Charaï, expliquant qu’ils écrivaient leurs
billetsgratuitement, pour rendre service à celui qu’ils
présentaient comme un« copain ».
Jean-Marc Manach
Source : Arrêt sur images
En effet, le journaliste de LCI, Vincent Hervouët, travaille
« gratuitement » pour son « copain » Ahmed
Charaï.
Posté par admin le 16/12/2014
----------------
http://www.demainonline.com/?p=35938
http://www.demainonline.com/2014/12/04/la-guerre-fait-rage-entre-chris-coleman-et-les-services-secrets-marocains/
La guerre fait rage entre «
Chris Coleman » et les services
secrets marocains
C’est une guerre propre au XXIè siècle. Le hacker «
Chris Coleman » qui distille document après document tous
les secrets diplomatiques de l’Etat marocain de ces dernières
années fait face depuis quelques jours à une guerre sans
merci des services secrets marocains.
En réalité, ces derniers sont
désespérés. Ils ne savent plus comment faire pour
freiner le lent et patient débit de mails et de documents
confidentiels qui dénudent la diplomatie et le travail des
services secrets marocains.
Il y a quelques heures, il a laissé sur Twitter un message qui
résume la terrible offensive lancée contre lui par le
Makhzen :
« C’est vrai que depuis quelques jours, le Makhzen a
multiplié ses menaces pour me décourager. Il a
mobilisé d’importantes ressources, notamment financières,
pour empêcher la diffusion des informations ; d’ailleurs il a
réussi à obtenir la suspension de mes comptes sur
Dropvox, Mediafire et 4shared, moyennant argent. Le déballage va
se poursuivre, même au risque de ma vie ».
Pourtant, pour le moment, c’est lui qui gagne. Les noms de dizaines de
collaborateurs des services secrets marocains, journalistes
français (certains sont bien connus chez nous …),
américains et italiens, universitaires et diplomates
étrangers, la plupart payés rubis sur ongles, se sont
trouvés à découvert. Et apparemment ce n’est qu’un
début.
Il y a trois semaines, une page Web espagnole, considérée
comme proche des services secrets espagnols, a proposé à
« Chris Coleman » de l’héberger sur son site.
Certains suiveurs du hacker pensent qu’il s’agissait d’un piège
tendu par le CNI (Centre national d’information, le contre-espionnage
espagnol) pour le compte de ses homologues marocains. Le site voulait
le contacter directement et probablement essayer d’identifier son IP,
qui est sûrement faux, pour essayer de le pister.
Coleman n’a même pas daigné répondre.
En tout cas, deux ou trois choses sont sûres maintenant. Cet
empêcheur de tourner en rond ne se trouve pas au Maroc. Il n’est
sûrement pas seul. Il a préparé son coup depuis
longtemps, et enfin, les documents ne sont pas des faux. Ils n’ont pas
été manipulés, comme veulent faire croire certains
collaborateurs des services secrets. Car, s’ils l’avaient
été réellement, le Maroc aurait eu beau jeu de
dénoncer cette grossière falsification.
Par exemple, certains articles de presse ou reportages
télévisés de journalistes français,
commandés et payés par la DGED (Direction
générale des études et de la documentation) ont
été effectivement publiés ou diffusés
à la même époque selon les termes convenus avec les
Marocains.
Il y a de fortes chances, si le harcèlement des Marocains,
jusqu’à aujourd’hui sans trop de succès à part
quelques blocages, continue, pour que « Chris Coleman »
finisse par confier son « butin » à Wikileaks, ou le
balancer en un seul envoi sur un site sécurisé mais
ouvert au public. Plusieurs lanceurs d’alertes se sont
déjà proposés de l’aider
Demain
Posté par admin le 04/12/2014
-----------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/31870/maroc-twitter-ferme-compte-chris.html
Maroc : Twitter ferme le compte
« Chris Coleman » qui
divulguait des documents confidentiels
Publié le 17.12.2014 à 10h09 |
Par La rédaction
Après des semaines de publications de documents confidentiels du
ministère des Affaires étrangères et de la DGED,
le compte Twitter de "Chris Coleman" vient d'être suspendu.
La dernière livraison du hacker était une lettre datant
du 28 août 2014, de Omar Hilale, l’ambassadeur marocain aux
Nations Unies, , destinée à Salaheddine Mezouar et
concernait les reproches de la France et des Etats-Unis faites au
royaume suite à son refus d’autoriser Kim Bolduc, la
représentante spéciale du secrétaire
général au Sahara occidental, à prendre ses
fonctions.
Même si la fenêtre Twitter est fermée, il reste pour
"Chris Coleman" sa page sur facebook pour communiquer avec le reste du
monde.
----------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/31880/marocleaks-veritable-identite-chris-coleman.html
Marocleaks : La véritable
identité de « Chris
Coleman » révélée par des hakers marocains ?
Publié le 17.12.2014 à 14h38 |
Par Mohammed Jaabouk
L'étau se resserre-t-il sur celui qui se fait appeler «
Chris Coleman » ? Des hakers marocains affirment avoir
démasqué l’auteur des fuites de documents confidentiels.
Une attaque qui se serait produite le lundi, soit vingt-quatre heures
avant que Twitter ne suspende le compte de Coleman. Sur sa page
Facebook, l’intéressé n’a pas encore réagit
à cette annonce.
Des hakers marocains, appelés « Hawks Moroccan Sahara
»
https://www.facebook.com/Moroccan.Sahara.hawks
, annonce avoir découvert la véritable identité de
« Chris Coleman », l'auteur des révélations
de documents confidentiels du ministère des Affaires
étrangères et de la DGED. Ils avancent qu’il s’agit d’un
ressortissant algérien qui travaillerait pour le compte du DRS,
le département du Renseignement et de la Sécurité
en Algérie. Il serait même un « agent
expérimenté », selon le communiqué de HMS
qui publie son identité complète et même sa photo.
L'individu en question n’aurait pas un lieu de résidence fixe,
ses déplacements à l’intérieur des pays de l’Union
européenne serait, à en croire la même source,
fréquents afin éviter de laisser de traces pouvant
conduire les services secrets marocains à le repérer. Sur
le texte annonçant la nouvelle, ils citent quelques noms de
cadres de l’administration algérienne, présentés
comme les probables contacts de Chris Coleman.
Une riposte de la DGED au DRS ?
Sur leur page Facebook, ils affirment même détenir
suffisamment de preuves démontrant ce qu’ils avancent.
Néanmoins, ils ne les présentent pas au grand public,
soulignant qu’ils préfèrent les remettre aux
autorités marocaines compétentes, probablement la DGED.
L’attaque présumée du compte de l’auteur se serait
produite le lundi 15 décembre soit vingt-quatre heures avant que
Twitter n’ait procédé à sa suspension. Un timing
qui n’est pas sans susciter quelques interrogations.
Ces hackers marocains tiennent également à se
présenter comme « patriotes » ayant
décidé de « riposter aux attaques que subit le
Maroc sur internet sous le nom de Hawks Marrocan Sahara ». Sur
leur page, inscrite sur Facebook le 16 février 2014, ils ont
récemment publié des documents du Polisario sur les aides
internationales et sa relation avec l’Espagne ou avec des ONG de droits
de l’Homme.
Sur la page Facebook de « Coleman », des internautes lui
demandent, ce matin, de décliner sa véritable
identité et de réagir aux allégations de «
Hawks Moroccan Sahara » alors que d’autres regrettent qu’il n’ait
pas révélé tout ce qu’il affirmait détenir
comme documents. Pour le moment, aucune réponse de la part de
l’intéressé. Un silence qu’observent également
depuis hier certains sites proches du Polisario qui d'habitude
relayaient et commentaient tout ce que Chris Coleman, publiait sur
Twitter.
----------------
http://www.demainonline.com/?p=36262
http://www.demainonline.com/2014/12/15/wikileaks-marocain-jean-marc-manach-repond-a-demain/
Wikileaks marocain : Jean-Marc Manach
répond à «
Demain »
Suite à la publication par Demain de l’article : « Chris
Coleman : Jean-Marc Manach se dédie », ce dernier a tenu
à répondre :
Je ne me « dédie » pas, et je n’avais pas
écrit mon 1er article
(http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-10-27/Maroc-Algerie-quand-tweetent-les-barbouzes-id7176)
« à la hâte » : j’ai passé des dizaines
et des dizaines d’heures sur cette affaire; lors de mon 1er article,
Coleman refusait de me permettre de vérifier
l’authenticité des documents qu’il avait
copiés/collés dans des .doc, .pdf ou qu’il avait
scanné en mode capture d’écran : impossible, donc, de
savoir s’ils étaient authentiques, caviardés ou
fabriqués de toutes pièces. Suite à ce article, il
a mis en ligne quelques originaux des mails, que j’ai donc
authentifiés comme écrit sur Twitter, mais qui ne me
permettent toujours pas de conclure, « Chris Coleman »
refusant de répondre aux questions qui restent en suspens…
Et FYI, je prépare un nouvel article pour expliquer tout ceci en
détail. Enfin, je ne suis pas le seul journaliste sur terre, et
rien n’empêche d’autres journalistes de chercher eux aussi
à authentifier lesdits documents.
Jean-Marc Manach
Jean-Marc Manach a été l’un des rares, sinon le seul
journaliste francophone, à traiter de l’affaire « Chris
Coleman ». C’est tout à fait à son honneur. Parce
que beaucoup, beaucoup trop, de ses confrères qu’on connait au
Maroc puisqu’on les croise ici ou là, entre Rabat, Casablanca et
Marrakech, ne peuvent pas le faire au risque de fâcher leurs
bienfaiteurs marocains. Surtout maintenant. Après la chute de
Tunis, si Marrakech tombe que restera-t-il aux amis journalistes
français qui « aiment » le Maroc ?
Trêve de plaisanteries, il faut juste préciser deux ou
trois petites choses.
Nous scrutons attentivement les déclarations du gouvernement
marocain et à aucun moment ce dernier, qui a vivement
accusé l’Algérie d’être derrière «
Chris Coleman », n’a déclaré que les documents
révélés par « Chris Coleman »
étaient des faux ou avaient été manipulés.
Le seul qui l’a fait est Ahmed Charaï, ex-commercial en
publicité devenu en un laps de temps assez court à la
tête d’un empire médiatique. M. Charaï, qui
apparaît beaucoup dans ces révélations a
été arrêté il y a quelques années aux
Etats-Unis avec une grosse somme d’argent. Incarcéré, il
a été libéré après l’intervention de
la DGED (Direction général des études et de la
documentation) et d’un important membre d’un lobby juif
sépharade américain.
Cependant si Charaï reconnaît que son portable a bien
été « visité » (comme tous les
nôtres pardi !), il n’explique pas quels mails ont
été falsifiés ?
Certes, on ne peut pas affirmer que tous les documents sont des vrais,
ni le contraire, pour la simple raison qu’il faut les passer tous au
peigne-fin. Mais tous ceux que nous avons passés au crible se
sont révélés vrais.
Demain
Posté par admin le 15/12/2014
-------------------
http://telquel.ma/2014/12/12/chris-coleman-el-khalfi-denonce-finalement-campagne-enragee_1426130
Chris Coleman: le gouvernement
dénonce finalement une campagne
«enragée»
12 décembre
11:22
2014
Par Amanda Chapon
Le gouvernement a finalement réagi jeudi 11 décembre
à l’affaire du « Wikileaks marocain » : depuis le 3
octobre, le compte anonyme Chris Coleman a publié une masse de
documents présentés comme officiels et confidentiels.
C’est le porte-parole de l’exécutif, Mustapha El Khalfi, qui a
officiellement brisé le silence jeudi 11 décembre, lors
de la conférence de presse qui a suivi le Conseil de
gouvernement, plus de deux mois après le début des
« fuites » sur les réseaux sociaux de documents
diplomatiques présentés comme authentiques, notamment sur
le dossier sensible du Sahara. Interrogé par un journaliste, le
ministre de la Communication a dénoncé « une
campagne enragée » contre le Maroc.
Depuis le 3 octobre, un compte portant le pseudonyme de « Chris
Coleman » (chris_coleman24 sur Twitter) a publié sur
Facebook puis Twitter des centaines de documents
présentés comme officiels − certains même comme
confidentiels −, ce que les autorités du royaume n’ont pas
démenti. L’identité réelle de l’auteur de ces
fuites, qui refuse de répondre aux sollicitations des
journalistes, n’est pas connue. Il avait en revanche reconnu dans un
tweet vouloir « fragiliser le Maroc, notamment son appareil
diplomatique ».
Une affirmation que ne dément pas Mustapha El Khalfi, au
contraire, puisque il estime que l’opération vise «
à porter atteinte à l’image et à la puissance
» du royaume. Une opération « orchestrée par
ses adversaires » assure le porte-parole du gouvernement sans
donner plus de précisions.
Cependant, selon l’édition du mercredi 10 décembre du
quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, le ministre Salaheddine
Mezouar a pris moins de précautions et a affirmé
devant une commission des Affaires étrangères au
Parlement qu’il s’agissait d’une « opération des services
algériens ». Le Maroc « n’aura de cesse de
présenter les preuves attestant que le voisin de l’est
(l’Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara », a
ensuite ajouté Salaheddine Mezouar.
Cette « vaine tentative » n’empêchera pas le Maroc de
« défendre la patrie et ses institutions », a conclu
Mustapha El Khalfi, sans préciser si une enquête
était en cours pour tenter de démasquer l’auteur des
tweets et des posts, ni formellement démentir la
véracité des documents.
Pour rappel, Chris Coleman est à l’origine de la publication de
la lettre supposément envoyée par le ministre
français des Affaires étrangères Laurent Fabius
à son homologue marocain Salaheddine Mezouar qui ferait office
de réponse à une demande personnelle du chef de la
diplomatie marocaine. Un courrier qui serait faux, selon une source au
sein du ministère des Affaires étrangères
marocain, qui avait affirmé à Telquel.ma qu’ « elle
ne respecte aucun code des courriers officiels entre les deux
ministères ».
---------------
http://www.le360.ma/fr/politique/affaire-chris-coleman-reaction-laconique-du-gouvernement-27127
AFFAIRE CHRIS COLEMAN:
RÉACTION LACONIQUE DU GOUVERNEMENT
Par Mohamed Chakir Alaoui
le 11/12/2014 à 16h17
Le gouvernement, par la voix de Mustapha El Khalfi, a fini par
réagir à la fuite de documents diplomatiques via le
compte twitter de Chris Coleman. Une reaction qui reste
néanmoins laconique.
Pour Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, la fuite de
documents diplomatiques sensibles à laquelle fait face le Maroc
est "une campagne enragée, orchestrée par des
adversaires, visant à porter atteinte à son image et sa
puissance". El Khalfi révèle donc à demi-mot que
le fameux Chris Coleman, qui sévit via un compte twitter
appelé LeMakhzen, depuis octobre dernier, est à la solde
de pays hostiles au Maroc.
Lesquels? Pour quelles raisons précises?
El Khalfi ne le dit pas. Il a livré cette réponse
laconique à la question d’un journaliste au cours de la
conférence de presse qui se tient à la suite du Conseil
de gouvernement. Le porte-parole du gouvernement s’enfonce en
déclarant que “cette "opération est vouée à
l'échec car le royaume avance fermement vers le progrès
en déployant toute son énergie pour défendre son
intégrité territoriale". El Khalfi aurait pu se montrer
plus convaincant en annonçant par exemple l’ouverture d’une
enquête officielle pour déterminer l’origine des fuites ou
encore en évoquant les dispositions prises pour verrouiller au
mieux la sécurité des câbles diplomatiques du
royaume.
Par Mohamed Chakir Alaoui
------------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/31736/maroc-mezouar-accuse-renseignements-algeriens.html
Maroc : Mezouar accuse les
renseignements algériens d’être
derrière la fuite de documents confidentiels
Publié le 11.12.2014 à 18h00 |
Par Mohammed Jaabouk
Devant les sénateurs, le chef de la diplomatie marocaine s'est
dit convaincu de l'implication des services de renseignement
algériens dans la fuite de documents confidentiels de son
département sur Twitter.
L’examen du budget du ministère des Affaires
étrangères en commission à la Chambre des
conseillers a donné l’occasion à Salaheddine Mezouar
d’aborder la question du Sahara occidental. Devant les conseillers, le
ministre a réitéré sa détermination de
poursuivre une diplomatie offensive contre l’Algérie, promettant
de présenter, tout au long de l’année 2015, suffisamment
de preuves attestant de l’implication de l’Algérie dans le
conflit.
Sur ce point, le Maroc n’a pas encore réellement réussi
à convaincre les Nations Unies et certaines puissantes
internationales de la responsabilité du voisin de l’Est dans le
différend territorial. Celles-ci croient encore que l’affaire
concerne essentiellement le Maroc et le Polisario. Néanmoins, la
teneur des propos de Mezouar marque une rupture avec la ligne de
conduite menée par son prédécesseur,
Saâdeddine El Otmani (03/01/2012 - 10/10/2013) à
l'égard du voisin de l'Est.
La version de Mezouar sur les fuites de documents confidentiels
Le ministre a été également interpelé par
les sénateurs sur la position du royaume, à quelques mois
de l’échéance de l’adoption par le Conseil de
sécurité d’une nouvelle résolution sur le Sahara
occidental. Mezouar s’est montré optimiste quant à
l’issue des discussions d’avril 2015, arguant que la diplomatie
marocaine vit de meilleurs moments. Ce qui, selon ses dires, n’est
guère le cas pour l’algérienne.
En dépit de ce message très rassurant du ministre des
Affaires étrangères, les conseillers ne se sont pas
privés d’aborder l’affaire des fuites de documents confidentiels
ceoncernant justement le Sahara sur le compte twitter d'un certain
"Chris Coleman". Dans sa réponse, Salaheddine Mezouar s’est
contenté d’accuser les services de renseignements
algériens d’être derrière toute l’opération
sans donner davantage de détail sur l’impact de telles
révélations sur la diplomatie. Pour autant, le RNIste n’a
pas promis l’ouverture d’une enquête interne en vue de
déterminer l’origine des fuites et les éventuelles
complicités.
Bizarrement, jusqu'à présent les députés et
les sénateurs prennent le soin d'éviter d'aborder
l'affaire lors des sessions des questions orales qui se tiennent le
mardi.
------------------
http://www.demainonline.com/?p=35938
http://www.demainonline.com/2014/12/04/la-guerre-fait-rage-entre-chris-coleman-et-les-services-secrets-marocains/
La guerre fait rage entre «
Chris Coleman » et les services
secrets marocains
C’est une guerre propre au XXIè siècle. Le hacker «
Chris Coleman » qui distille document après document tous
les secrets diplomatiques de l’Etat marocain de ces dernières
années fait face depuis quelques jours à une guerre sans
merci des services secrets marocains.
En réalité, ces derniers sont
désespérés. Ils ne savent plus comment faire pour
freiner le lent et patient débit de mails et de documents
confidentiels qui dénudent la diplomatie et le travail des
services secrets marocains.
Il y a quelques heures, il a laissé sur Twitter un message qui
résume la terrible offensive lancée contre lui par le
Makhzen :
« C’est vrai que depuis quelques jours, le Makhzen a
multiplié ses menaces pour me décourager. Il a
mobilisé d’importantes ressources, notamment financières,
pour empêcher la diffusion des informations ; d’ailleurs il a
réussi à obtenir la suspension de mes comptes sur
Dropvox, Mediafire et 4shared, moyennant argent. Le déballage va
se poursuivre, même au risque de ma vie ».
Pourtant, pour le moment, c’est lui qui gagne. Les noms de dizaines de
collaborateurs des services secrets marocains, journalistes
français (certains sont bien connus chez nous …),
américains et italiens, universitaires et diplomates
étrangers, la plupart payés rubis sur ongles, se sont
trouvés à découvert. Et apparemment ce n’est qu’un
début.
Il y a trois semaines, une page Web espagnole, considérée
comme proche des services secrets espagnols, a proposé à
« Chris Coleman » de l’héberger sur son site.
Certains suiveurs du hacker pensent qu’il s’agissait d’un piège
tendu par le CNI (Centre national d’information, le contre-espionnage
espagnol) pour le compte de ses homologues marocains. Le site voulait
le contacter directement et probablement essayer d’identifier son IP,
qui est sûrement faux, pour essayer de le pister.
Coleman n’a même pas daigné répondre.
En tout cas, deux ou trois choses sont sûres maintenant. Cet
empêcheur de tourner en rond ne se trouve pas au Maroc. Il n’est
sûrement pas seul. Il a préparé son coup depuis
longtemps, et enfin, les documents ne sont pas des faux. Ils n’ont pas
été manipulés, comme veulent faire croire certains
collaborateurs des services secrets. Car, s’ils l’avaient
été réellement, le Maroc aurait eu beau jeu de
dénoncer cette grossière falsification.
Par exemple, certains articles de presse ou reportages
télévisés de journalistes français,
commandés et payés par la DGED (Direction
générale des études et de la documentation) ont
été effectivement publiés ou diffusés
à la même époque selon les termes convenus avec les
Marocains.
Il y a de fortes chances, si le harcèlement des Marocains,
jusqu’à aujourd’hui sans trop de succès à part
quelques blocages, continue, pour que « Chris Coleman »
finisse par confier son « butin » à Wikileaks, ou le
balancer en un seul envoi sur un site sécurisé mais
ouvert au public. Plusieurs lanceurs d’alertes se sont
déjà proposés de l’aider
Demain
Posté par admin le 04/12/2014
--------------------
http://www.demainonline.com/?p=35831
http://www.demainonline.com/2014/12/02/les-extravagances-de-la-princesse-lalla-meryem/
Les extravagances de la princesse
« Lalla Meryem »
Un fax publié par le hacker Chris Coleman sur son compte Twitter
révèle que la princesse Meryem El Alaoui, alias «
Lalla Meryem », fille du défunt Hassan II et soeur du roi
Mohamed VI, a ordonné en 2012 à l’ambassadeur du Maroc
auprès des Nations unies à Genève, Omar Hilale, de
lui acheter « 40 flacons » d’un produit spécial pour
bain de marque Henri Chenot.
C’est un certain Achraf Benyahia, « Directeur du Cabinet des
Affaires Privées de Son Altesse Royale la princesse Lalla Meryem
», qui a fait la commande ; et qui au passage a confondu
l’ambassadeur du Maroc à Berne avec le représentant du
Maroc auprès de l’office des Nations unies dont le siège
se trouve à Genève, qui, de plus, s’appelle Omar Hilale
(muté depuis à New York) et non Mohamed Hilal.
« Nous vous prions de bien vouloir donner vous (sic) instructions
à vos services compétant (sic) afin de procéder
à l’achat du produit suivant en faveur de Son Altesse Royale La
Princesse Lalla Meryem… ».
C’est la première fois qu’on apprend qu’il existe à
l’intérieur des ambassades marocaines des « services
compétents » pour ce genre de labeur au
bénéfice de la famille royale.
De même, aucune indication n’est donnée quant aux
modalités de paiement ou de remboursement de la somme qu’a
dû débourser l’ambassade pour acheter les parfums de
« Lalla ».
On ne peut donc que s’étonner, respectueusement bien entendu,
que l’ambassadeur du royaume du Maroc à Genève serve
à faire du shopping pour princes et princesses au
détriment de sa mission, qui est de défendre et de
sauvegarder les intérêts de Tous les Marocains.
Le fax date de 2012, quelques mois seulement après la
promulgation de la nouvelle Constitution marocaine de 2011 qui
annonçait, selon le régime, une « nouvelle
ère » qui ne semble pas concerner certains.
Et bain, dis donc, on n’a rien à dire. Bonne course Monsieur
l’ambassadeur !
Demain
Posté par admin le 02/12/2014
------------------
http://www.demainonline.com/?p=35774
http://www.demainonline.com/2014/11/30/jean-francois-cope-et-valerie-hoffenberg-ont-ils-recu-des-cadeaux-des-services-secrets-marocains/
Jean-François Copé et Valérie Hoffenberg ont-ils
reçu des cadeaux des services secrets marocains ?
Une nouvelle révélation du hacker Chris Coleman vient de
jeter un nouveau pavé dans la mare en mettant
sérieusement en doute « l’honorabilité »
deJean-François Copé, l’ancien patron de l’UMP, le parti
dont Nicolas Sarkozyvient de prendre les rênes.
Dans un mail révélé aujourd’hui dimanche sur
Twitter, il est question de » 2 boites cadeau » qui
devaient être remis par Ahmed Charaï, homme de presse
marocain (sites Web L’Observateur du Maroc, Kifache, la radio Med Radio
et le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia) qui travaille main
dans la main avec la Direction générale des études
et de la documentation (DGED, service de renseignement et de
contre-espionnage marocain), à deux députés
français de l’UMP Jean-François Copé et
Valérie Hoffenberg.
Les deux cadeaux auraient été remis à Copé
et à Hoffenberg dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Le mail est daté du 28 juin 2008.
Dans un autre mail, daté celui-là du 18 juillet 2008,
c’est-à-dire quelques semaines après la probable remise
des cadeaux, Charaï évoque des« rencontres à
Jérusalem et à Paris » avec Copé et Alex
Poniatowski, un autre député de l’UMP, durant lesquelles
il a préparé avec les deux Français un plan
d’action.
Le 22 décembre 2008, Charaï annonce que
Jean-François Copé « passera une semaine de
vacances à Marrakech », et qu’il devrait dîner avec
lui ainsi qu’avec Valérie Hoffenberg le « samedi 27″.
« Peut-être on pourrait lui remettre un coffret »,
propose Charaï à l’attention de Copé.
Un « coffret » pour Jean-François Copé ?
Généralement, selon les mails et les documents
diplomatiques révélés par Chris Coleman, Ahmed
Charaï s’est toujours montré très
généreux avec les personnes qu’il visite habituellement,
en distribuant argent, prébendes, invitations au Maroc et prises
en charge.
Une activité qu’il mène en relation directe avec le
directeur général de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri.
A ce jour, les révélations de Chris Coleman n’ont pas
été démenties par le gouvernement marocain.
Demain
Posté par admin le 30/11/2014
--------------------
http://www.demainonline.com/?p=35432
http://www.demainonline.com/2014/11/18/lincroyable-lettre-de-lambassadeur-du-maroc-a-madrid/
L’incroyable lettre de
l’ambassadeur du Maroc à Madrid
Extrait de la correspondance de l’ambassadeur Fadel Ben Yaïch.
Pour le texte complet voir plus bas.
C’est indubitablement l’une des perles parmi les dizaines de documents
révélés par Chris Coleman, le hacker marocain qui
provoque des sueurs froides au Makhzen.
Une correspondance de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, le
Maroco-espagnol Fadel Ben Yaïch, ami d’études du roi et
homme du Palais, provoque des rires jaunes chez les cadres de la
diplomatie marocaine.
Dans cette lettre articulée en trois (3) petits paragraphes, on
relève pas moins de quatorze (14) fautes d’orthographe et de
conjugaison. Autant dire que l’auteur de ce document devrait dare dare
retourner à l’école primaire.
Deux mots n’existent même pas dans le dictionnaire. Pour le mot
« Motrel »pas exemple, il s’agit bien évidemment de
la petite cité balnéaire de Motril qui se trouve dans la
même province, Grenade, d’où est pourtant originaire la
famille maternelle espagnole de l’ambassadeur.
Quant à « municipalistes », le mot n’a pas encore
été inventé par les linguistes.
L’ambassadeur du Maroc à Madrid Fadel Ben Yaïch.
En ce qui concerne la syntaxe et la ponctuation, cette correspondance
officielle montre à quel point nos diplomates sont nuls quand
ils s’aventurent dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas.
A l’évidence la personne qui a rédigé cette note
n’a rien à voir avec la langue de Molière et il est
douteux qu’il ait étudié au Collège royal de
Rabat, comme c’est le cas de M. Ben Yaïch.
A moins que ce collège dit d’élite ne soit pas ce qu’il
prétend être.
La correspondance de M. fadel Ben Yaïch.
Quand en début d’année Fadel Ben Yaïch a
été nommé ambassadeur du Maroc à Madrid,
beaucoup de diplomates, espagnols et marocains ont fait part, en
privé bien entendu, de leur étonnement.
L’intéressé, un intermédiaire pour hommes
d’affaires espagnols, n’avait aucune expérience dans le domaine
de la diplomatie, et encore moins dans la politique.
Ses seuls mérites est d’avoir eu un père tué lors
du coup d’Etat de Skhirat, et d’avoir vécu, à l’instar de
sa soeur Karima (actuelle ambassadrice du Maroc au Portugal), au Palais
royal.
Or, l’ambassade du Maroc à Madrid de par sa sensibilité
est un haut lieu de politique étrangère.
Mais comme toujours quand il s’agit d’une décision prise par
« Sidna », tout le monde a préféré
fermer sa gueule.
Avec les résultats que l’on sait aujourd’hui.
Abdelilah Gueznaya
Posté par admin le 18/11/2014
----------------------
http://www.demainonline.com/?p=35391
http://www.demainonline.com/2014/11/16/houria-essalmi-aurait-triche-pour-devenir-membre-dun-groupe-de-travail-de-lonu/
Houria Essalmi aurait
triché pour devenir membre d’un groupe de
travail de l’ONU
La Marocaine Houria Essalmi qui avait été élue en
mars dernier à Genève membre du Groupe de travail de
l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), une
désignation qu’elle avait qualifiée de
«reconnaissance de l’expertise du Maroc et du Conseil national
des droits de l’Homme», a eu droit un jour avant que sa
candidature ne soit examinée par le Groupe consultatif du
Conseil des droits de l’homme à la liste confidentielle des
questions qui allaient lui être posées.
Le 9 janvier 2014, un jour avant que Mme Essalmi, une éminente
membre du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), ne soit
interviewée par des membres de l’ONU, l’ambassadeur du Maroc
à Genève, Omar Hilale, transmettait dans une note
confidentielle (voir ci-bas) au ministre marocain des affaires
étrangères, les questions qui allaient être
posées à la candidate marocaine le 10 janvier.
Dans sa note Hilale faisait même des suggestions de ce que devait
dire et faire Mme Essalmi lors de son examen devant l’ONU…
Et effectivement, au mois de mars Houria Essalmi était
acceptée au sein de ce groupe de travail de l’ONU.
Cette énième révélation de Chris Coleman,
le hacker marocain qui distille depuis le mois d’octobre des documents
confidentiels marocains, confirme plusieurs soupçons.
Les autorités marocaines ont réussi à acheter la
conscience de plusieurs fonctionnaires et membres de l’ONU. Toute une
frange de la société civile marocaine, surtout des
« militants » des droits de l’homme, a été
retournée par le régime jusqu’au point de tricher et de
bénéficier du travail sale (espionnage ou corruption)
effectué par ses services secrets pour obtenir par exemple la
liste des questions de l’examen de Mme Essalmi.
Dans un article dithyrambique publié par le quotidien ittihadi
Libération, le 29 mars 2014, il était fait faisait
l’éloge de Mme Essalmi de la sorte :
Le choix de Houria Essalmi, désignée membre du groupe de
travail sur les disparitions forcées au Conseil des droits de
l’Homme de l’ONU, est un signe de reconnaissance d’un parcours
personnel, mais aussi une manière de faire la lumière sur
un grand dossier. Une grande consécration, dans la mesure
où il s’agit d’un processus qui consiste d’abord à
sélectionner des candidats éligibles, à travers le
monde, puis à passer un entretien sévère et enfin
à être approuvé par le Conseil des droits de
l’Homme, en assemblée générale, à
Genève. Une consécration d’une jeune femme battante,
méticuleuse et calme, mais éprise des valeurs humaines.
Sa souplesse, sa flexibilité, sa crédibilité et
son abnégation la désignent comme proche de toutes les
tendances actives en matière des droits de l’Homme.
On veut bien croire que Mme Essalmi soit une « une jeune femme
battante, méticuleuse et calme », mais « l’entretien
sévère » n’en était pas un puisqu’elle
savait l’avance les questions qu’on allait lui poser.
Badr Soundouss
La correspondance de l’ambassadeur Omar Hilale.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Houria-Essalmi-1.jpg
Questions qui allaient être posées à Mme Essalmi.
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Houria-Essalmi-2.jpg
Posté par admin le 16/11/2014.
---------------------
http://www.demainonline.com/?p=35302
http://www.demainonline.com/2014/11/14/larmee-tres-en-colere-contre-yassine-mansouri-et-la-dged/
L’armée très en
colère contre Yassine Mansouri et
la DGED
Des officiers supérieurs marocains auraient fait
récemment de très vives critiques envers Mohamed Yassine
Mansouri, le directeur général de laDGED (Direction
générale des études et de la documentation), les
services secrets extérieurs.
Ces officiers auraient fait savoir que le piratage de dizaines de
milliers de documents diplomatiques marocains, souvent confidentiels,
par un certainChris Coleman, un faux nom mais un vrai sympathisant du
Front Polisario, qui les diffuse inlassablement sur son compte Twitter,
ne se serait jamais produit s’il avait eu un militaire à la
tête de la DGED, comme par le passé.
Même les noms de certains agents secrets, ainsi que leurs
adresses emails ont été révélés par
Chris Coleman. Ce qui dénote un grand amateurisme à la
DGED au moment de protéger ses sources, ses systèmes
informatiques et ceux des affaires étrangères, dont elle
est partie prenante.
Mais voilà, comme Mohamed Yassine Mansouri est un très
proche ami du roi, qui l’a nommé à ce poste, la faute est
évidemment partagée. Sauf que personne ne proclamera
jamais cette vérité élémentaire.
En attendant, Chris Coleman a encore frappé aujourd’hui. Il
vient de publier un document confidentiel du très bavard
représentant (ambassadeur) permanent du Maroc auprès de
l’ONU, Omar Hilale, où il est question d’un espion à la
solde des Marocains au coeur du Secrétariat
général de l’ONU.
Selon l’ambassadeur Hilale, une « source amie » qui
travaille au Secrétariat général de l’ONU, lui a
remis une « note confidentielle » du briefing sur le
conflit du Sahara occidental qui devait être remis au
Secrétaire juridique de l’ONU.
Allô ? Est-ce qu’il y a quelqu’un pour protéger les
secrets d’Etat du Maroc ?
Badr Soundouss
Première partie du courrier de l’ambassadeur Hilale où il
est question d’une « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/confidentiel-1.jpg
Deuxième partie du courrier de l’ambassadeur Hilale où il
est question d’une « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Confidentiel-2.jpg
Le document du briefing soutiré par les Marocains grâce
à la « source amie ».
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Confidentiel-3.jpg
Posté par admin le 14/11/2014
----------------------
http://salahelayoubi.wordpress.com/2014/11/01/maroc-la-diplomatie-de-la-corruption-tous-azimuts/
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/11/maroc-la-diplomatie-de-la-corruption.html?spref=tw
Maroc, la diplomatie de la
corruption tous azimuts
Si les câbles twittés par chris_coleman24 ont eu un
mérite, c’est d’avoir montré le véritable visage
de la diplomatie marocaine. Même si <certains> d’entre eux
se sont révélés être des <faux>, il
n’en demeure pas moins que les autres, montrent l’ampleur des
dégâts infligés aux affaires
étrangères par des décennies d’infantilisation,
menée par le Palais et par un système de recrutement et
d’avancement qui fait appel au népotisme, plutôt qu’au
mérite et où tout le monde semble trouver son compte. Le
régime se rassure en nommant des fonctionnaires dociles et
médiocres à des postes sensibles, dans des villes
prestigieuses, moyennant l’obligation pour ces derniers d’une stricte
observance des règles édictées par le palais de ne
jamais prendre d’initiatives, ni se risquer à des
fréquentations non autorisées, sous peine de mise
à l’écart brutale. Tout le contraire des règles de
la diplomatie dont on sait qu’elle se fait à coup d’initiatives
personnelles et de dynamisme.
Plusieurs des documents révèlent le modus operandi de
notre représentant permanent auprès des Nations Unies,
Omar Hilale qui se résume en deux mots, fayotage et corruption.
Ainsi lorsque l’intéressé s’apprête, par exemple,
à rencontrer le 15 mai 2013, Navanethem Pillay, la haut
commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, il écrit,
histoire de donner à penser que son emploi du temps est
particulièrement chargé :
« Parallèlement et afin de neutraliser toute nuisance
potentielle au sein du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) ,
j’ai même rencontré pendant une heure, le tunisien Frej
Fennich ………………Voulant verrouiller totalement l’intéressé,
j’ai demandé à son ami intime, de lui demander de
contribuer positivement à minimiser l’impact de cette rencontre.
».
Le reste du document est à l’avenant, avec la mise « en
exergue (de) l’estime que Madame Pilnay éprouve pour le Maroc en
général et la vision courageuse de Sa Majesté le
roi, en particulier ».
Après cette tirade indigeste, semblant tout droit sorti des
dépêches de la Maghreb Arab Press (MAP), on comprend
l’indigence intellectuelle que cherche à se faire pardonner
notre diplomatie, à coups de tagines, d’invitations et de
corruption.
Le plus grave est à venir, lorsque l’ambassadeur évoque
clairement la piste de la corruption pour « intéresser
Madame Pillay financièrement, en raison des réductions
drastiques du budget du HCDH………. », avant de confirmer que
celle-ci a bien eu lieu, dans le câble daté du 1°
février 2014, avec « une généreuse
contribution volontaire annuelle d’un million de dollars etc……… »
Une donation qui semble justifier la stupéfiante
déclaration de la Haut commissaire, à l’issue de sa
visite au Maroc, en mai dernier et dans laquelle elle soulignait
gênée, « que le pays avait fait de grands
progrès, vers une meilleure protection des droits de l’homme….
», avant de se racheter, en reconnaissant « que beaucoup
restait à faire, notamment en matière de liberté
d’expression. »
D’autres documents accablent notre homme promu, depuis,
représentant permanent du Maroc aux Nations unies, à New
York depuis le 14 avril 2014, après avoir sévi depuis les
rives du lac Léman, où il officiait comme
représentant à la mission du Maroc auprès de
l’ONU. Une promotion largement due au caractère de grand
corrupteur du personnage que n’effraient nullement les sommes
faramineuses que le pays injecte à puits perdu dans des causes
tout aussi perdues, comme lorsqu’il recommande vivement d’inviter Bacre
Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités au
Haut Commissariat des Droits de l’Homme, qualifié de «
fervent Tijane » pour un pèlerinage à Fès,
dans des lignes qui en disent long sur la politique africaine du Maroc.
Chaque câble confirme ce qu’on savait déjà, sur les
pratiques indignes de l’Etat marocain, telles que l’achat des
consciences, le financement des campagnes électorales de pays
tiers, le népotisme, les invitations dispendieuses des
thuriféraires de la dictature.
Omar Hilale qui n’a ni le pouvoir, ni le début du commencement
d’une idée, pour sortir le Maroc de l’ornière du Sahara
et du lourd dossier des atteintes aux droits de l’homme, n’a donc plus
que la corruption comme stratégie. Il n’ignore, en effet pas,
que celle-ci, en même temps qu’elle rapproche ses acteurs, en
fait des complices et les détenteurs de secrets inavouables.
Elle les rend, du même coup, indéboulonnables, ce qui
explique pourquoi tant de corrompus continuent de graviter autour du
palais, inamovibles et taiseux, face aux exactions du régime.
Salah El Ayoubi
Publié le samedi, novembre 01, 2014
----------------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/30600/diplomatie-document-confidentiel-revele-strategie.html
Diplomatie : Un document
confidentiel révèle la
stratégie marocaine en Amérique latine
Publié le 30.10.2014 à 18h47 |
Par Mohammed Jaabouk
Décembre 2012, la Direction des affaires américaines au
ministère des Affaires étrangères propose un plan
d’action ciblant l’Amérique latine, une région
connue pour sa proximité avec le Polisario et où le
royaume peine à asseoir son influence, même si au
début des années 2000, Rabat avait enregistré
quelques succès. Détails.
Une délégation du Forum des présidents des
pouvoirs législatifs d'Amérique centrale et des
caraïbes (FOPREL) a effectué du 27 au 29 octobre une visite
au royaume. Bien que cette partie de l’Amérique ne compte aucun
pays siégeant au conseil de sécurité (en tant que
membre non-permanent), le soutien exprimé par les membres de la
mission au Maroc sur le dossier du Sahara occidental, est un point
à mettre à l’actif de notre diplomatie. Une
stratégie élaborée en 2012, comme vient de
révéler un document confidentiel du ministère des
Affaires étrangères, publié sur Twitter par un
certain Chris Coleman.
Contexte critique pour le Maroc en 2012
Le 14 décembre 2012, la Direction des affaires américaine
au sein du MAE adresse une note à Saâdeddine El Othmani,
à l'époque chef de la diplomatie, sur le plan d’action
pour l’Amérique latine au titre de l’année 2013. Une
région où le Polisario enregistre un certain
succès, au point que neuf Etats reconnaissent la « RASD
». « L’Amérique Latine est en proie, depuis ces
derniers mois, à un activisme acharné des
séparatistes, qui ont intensifié leurs manœuvres
auprès des divers milieux latino-américains, notamment
gouvernementaux, parlementaires, académiques et de la
société civile, pour obtenir des soutiens et des
revirements de positions à l’égard de la question du
Sahara », alerte la DAA.
Le Polisario, comme le reconnait le document confidentiel, a pu obtenir
des revirements de position de la part de pays anciennement acquis au
Maroc, tels le Salvador, l’Uruguay et le Paraguay. Mais ce dernier Etat
a officiellement retiré sa reconnaissance de la RASD, en janvier
2014.
Des pays « irrécupérables » pour le
Maroc
En vue de renverser la vapeur en faveur du royaume, la feuille de route
marocaine prévoit « un déploiement de notre action
diplomatique ciblant : les pays amis du Maroc siégeant au
Conseil de sécurité et les pays latino-américains
amis traditionnels à préserver ».
Plus réaliste, le document classe des pays dans la case d’
« irrécupérables, entièrement acquis aux
séparatistes ». Il s’agit des pays membres de «
l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique
» (ALBA), composée de la Bolivie, de l’Equateur, du
Venezuela et du Nicaragua avec lesquels « il est impossible dans
les circonstances actuelles d’engager un dialogue constructif. Tant que
les gouvernements de ces Etats n’auront pas changé
(élections présidentielles), ils continueront de
constituer "le fief" des séparatistes ». La
rédaction du plan d’action a précédé, de
quelques mois, le décès de Hugo Chavez, survenu le 5 mars
2013.
Qu’en est-il du résultat ?
En dépit de ce constat, la Direction des affaires
américaines propose un renforcement du « partenariat
politique » ; du « partenariat économique et
commerciale » et rehausser « le niveau de la
présence du Maroc » sur le plan régional.
Après presque deux années suite à la mise en
application de ce plan d’action, Rabat a réussi à
arracher la suspension de la reconnaissance de la RASD par le Panama et
le Paraguay.
Au niveau économique, le royaume est, depuis mi-février
dernier, membre observateur au sein de l’Alliance du Pacifique, un
groupement régional composé du Chili, le Pérou, le
Mexique et la Colombie.
Néanmoins, les nouvelles en provenance de l’Amérique
latine pourraient être en défaveur du Maroc. La
réélection de Dilma Rousseff à la tête du
Brésil a été très bien accueillie par le
Polisario, puisque la présidente avait promis à des
députés de gauche de reconnaitre prochainement la RASD.
Rabat a, également, du souci à se faire avec
l’élection du Venezuela, pour un mandat de deux
années, au Conseil de sécurité. Caracas,
même sans Hugo Chavez, gardera la même politique
étrangère avec son successeur, Nicolas Maduro.
------------------
http://www.zegpress.com/2014/10/31/le-compte-chris-coleman-ou-lart-de-produire-de-vrais-faux-documents/
Le compte chris coleman ou l’art
de produire de vrais faux documents
في تحقيقات أكتوبر 31, 2014 69 زيارة
Actuellement circuleraient sur le Net de prétendus documents
officiels marocains qu’un certain inconnu sur Twitter sous le pseudo de
Chris COLEMAN présente comme étant des documents
officiels, confidentiels et compromettants vis-à-vis de la
diplomatie Marocaine ; en particulier concernant l’affaire du Sahara.
Ce Chris COLEMAN veut faire croire donc à tous les naïfs
qui veulent bien le croire que les documents qu’il lache sur le Net
sont des vrais et sont compromettants pour la diplomatie marocaine.
Pourquoi faut-il être très prudent par rapport à
ces prétendus documents officiels ?
1) Car contrairement à Wikileaks qui est une organisation
mondialement connue, ce Chris Coleman est un total inconnu. …….On sait
juste de lui qu’il va des sites du Poliasrio….autant dire rien….car des
marocains hostiles au Polisario qui vont visiter leurs sites de
propagande…pour l’étudier……il y en a plein.
2) Des vrais faux documents lâchés sur le Net ont
déjà été produits comme par exemple en
France : c’est en effet déjà arrivé à la
Ministre française d’origine marocaine Najat VALLAUD BELKACEM :
ces détracteurs, des extrémistes de droite
français ont récupéré des documents avec
l’entête Education Nationale, comportant la photocopie de sa
signature et ont fabriqué un faux texte….Ceci est très
facile à faire. Un jeu d’enfant. ……Il est aussi très
facile de reproduire de faux E-Mail.
3) Comment a-il pu les intercepter sachant que tous les
Ministères, au Maroc et ailleurs dans le Monde, disposent d’un
système de protection anti-intrusion ou anti-piratage. Les
Marocains ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils
savent qu’ils sont espionnés par leurs ennemis
déclarés comme par leurs prétendus amis et
alliés.
Je vous invite tous un jour à discuter avec un Ingénieur
Systèmes et Réseaux et vous verrez que ce n’est pas aussi
simple que cela de pirater un ordinateur distant. C’est très
loin d’être à la portée de n’importe quel
utilisateur même très averti de l’informatique. Le
cinéma déforme de très loin la
vérité concrète.
Ce qui me fait vraiment rire c’est la naïveté de certains
sites journalistiques marocains, qui diffusent des articles sur les
prétendues révélations de ce Chris COLEMAN (comme
le site Yabiladi qui cherche à avoir plus de lecteurs pour des
raisons de contrats publicitaires).
Il faut savoir que le Webmaster de ce site Yabiladi interdit aux
Marocains, sous peine de bannissement, de produire sur le forum des
articles sur l’Algérie de peur de perdre ces clients
Franco-algériens …autant appeler cela une vraie trahison…quand
on sait que plusieurs sites d’informations algériens excellent
dans les articles anti-Maroc et excellent aussi dans la censure des
commentaires pro-maroc.
Le plus triste, c’est de voir les commentaires de lecteurs naïfs
qui prennent pour argent comptant les infos qu’ils lisent sur le Net.
Sur le Net, toutes les sources ou sites d’informations ne se valent
pas. Par exemple, la Fausse Encyclopédie Wikipédia ne
vaudra jamais une vraie encyclopédie (comme Larousse,
Universalis, Britanica etc…) ou des sites écrits par des
spécialistes et experts.
Même le site Demain online (interdit au Maroc), dirigé par
un certain Ali LMBARET (dont l’hostilité maladive au
régime marocain l’a poussée jusqu’à produire des
articles du Service Press du Polisario) ne fait pas d’articles sur ce
Chris Coleman tant les ficelles sont grossières.
Voici un lien vers un article sur ce Chris COLEMAN…
lisez et faites vous votre propre jugement……
“Sahara : Un document confidentiel sur des entretiens entre Hilale et
Ross, révélé sur Twitter
http://www.yabiladi.com/articles/details/30600/diplomatie-document-confidentiel-revele-strategie.html
------------------
http://www.medias24.com/NATION/DEFENSE/150194-Un-mysterieux-corbeau-continue-a-mener-une-campagne-anti-marocaine.html
Un mystérieux corbeau
continue à mener une campagne
anti-marocaine
Par B.B.
Mercredi 29 octobre 2014 à 08h23
C’est clairement une entreprise de déstabilisation
dirigée contre le Maroc ou une vengeance personnelle. Voire les
deux. Le résultat est d'ailleurs le même. Le Maroc est
ciblé et en particulier sa politique au Sahara.
Le mystérieux compte Twitter du nom de Chris Coleman continue
à diffuser des documents où l’authentique se mêle
au faux.
Quels documents sont fuités? Des fichiers
présentés comme des correspondances internes au
ministère des Affaires étrangères relatives
à la défense des positions du Maroc sur le Sahara; des
échanges de mail manifestement piratés tendant à
prouver que des journalistes étrangers ainsi que des
responsables sont approchés, voire achetés pour
épouser les points de vue marocains ; des correspondances
privées sans aucun intérêt pour le lecteur ; un
document censé montrer l’intention du Maroc de lancer une
industrie de la défense (information sans aucun
intérêt car cette intention est bien connue)…
Les documents sont-ils authentiques? Impossible de le savoir. Mais
comme l’écrivait Médias 24 le 7 octobre, les
méta-données n’ont pas été effacées
et instillent le doute.
Selon une enquête que vient de publier le portail de
décryptage de l’actualité Arrêt sur images, il y a
vraisemblablement un mélange entre le faux et le vrai.
A qui profite le crime? Contrairement à ce qu’on a pu lire ici
et là, notamment sur les réseaux sociaux, il ne s’agit
pas d’un Snowden, ni d’un Wikileaks marocain. En effet, ces derniers
balancent tout, ce qui est favorable et défavorable. Et les
livrent à des journaux bien choisis pour que ces derniers
fassent leur travail d’enquête et d’information.
Ici, la volonté de nuire est évidente. Donc, c’est un
travail orienté.
Le principal dossier qui est ciblé est l’affaire du Sahara. On
peut donc penser soit à un travail de barbouzes et d’officines
de renseignements, soit à une vengeance personnelle, soit les
deux.
Le ministère des Affaires étrangères est
également ciblé. La plupart des documents authentiques
proviennent apparemment de ce ministère ou ont pu transiter par
lui.
Les services marocains, en particulier la DGED et la DST sont
interpellés. La sécurité parfaite n’existe pas
mais il y a clairement des failles au niveau des échanges de
correspondances et des stockages de documents.
L’auteur de ce travail de sape veut faire accréditer
l’idée que le Maroc utilise tous les moyens, même les plus
inavouables, pour faire progresser le dossier du Sahara. Oui, mais
à supposer que cela soit vrai, n’est-ce pas légitime?
L’auteur veut également discréditer des journalistes ou
des personnalités qui ont soutenu les positions marocaines, en
laissant croire qu’ils ont été achetés ou
manipulés. Des journalistes français connus ont
été nommément accusés d’avoir touché
de l’argent. Contactés par Arrêt sur images, ils nient en
bloc.
Au final, il n’y a pas de révélations fracassantes, mais
des dizaines de documents, représentant des centaines de pages,
en partie authentiques et en partie fabriqués, tendant à
fragiliser la position du Maroc dans l’affaire du Sahara. C'est une
opération d'intox qui cible le Maroc et/ou des responsables
marocains.
Pour le moment, c’est tout ce qu’on peut en dire.
-----------------------
http://www.le360.ma/fr/politique/fuites-de-documents-diplomatiques-premiere-reaction-officielle-24501
FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES: PREMIÈRE RÉACTION
OFFICIELLE
Par Hicham Alaoui
le 05/11/2014 à 00h50 (mise à jour le 05/11/2014 à
06h55)
Kiosque360.La fuite de documents diplomatiques marocains classés
secrets n’est, semble-t-il, qu’une manigance de plus du régime
algérien qui, décidément, ne lâche pas
prise. La fuite de ces correspondances de hauts diplomates marocains a
suscité un tollé. Mbarka Bouaida tire l’affaire au clair.
La fuite de documents diplomatiques marocains classés secrets
n’est, semble-t-il, qu’une manigance de plus du régime
algérien qui, décidément, ne lâche pas
prise. En 40 ans, il a déboursé une somme astronomique
pour financer sa guéguerre diplomatique contre le voisin
marocain, une guéguerre notamment focalisée sur la
question du Sahara. La fuite de ces correspondances de hauts diplomates
marocains a suscité un tollé. Mbarka Bouaida tire
l’affaire au clair.
Invitée au «Club L’Economiste», la ministre
déléguée aux Affaires étrangères et
à la Coopération n’a pas hésité à
pointer du doigt Alger, accusée d’être l’instigatrice de
cette guerre électronique ciblant le Maroc.
«L’opération, exécutée par des
pro-polisario avec le soutien de l’Algérie, vise à
mettre les bâtons dans les roues de la diplomatie marocaine et
à contrer les avancées enregistrées par le Royaume
en matière de défense de son intégrité
territoriale », souligne ainsi Mbarka Bouaida, citée par
le journal Assabah dans sa livraison de ce mercredi 5 novembre.
La ministre déléguée a rappelé que la
guerre électronique contre le Maroc avait débuté
en mars dernier et «ne cible pas uniquement le département
des affaires étrangères», relevant que les contenus
et dates des documents fuités ont été
sournoisement modifiés.
Manigances en chaîne
Ces manigances, «superfétatoires» et
«ostentatoires», n’auront aucun impact sur
«l’équilibre de la diplomatie marocaine», a
cependant assuré Mbarka Bouaida en faisant savoir qu’elle avait
déposé une plainte à ce sujet auprès de
l’instance onusienne et que l’administration avait publié un
communiquer sur Twitter à propos de ces violations.
Au sujet de la crise diplomatique entre Rabat et Alger, Mbarka Bouaida
ne mâche pas ses mots. Pour elle, le voisin de l’Est
persiste à entretenir la «guerre froide», et le
Maroc ne trouve pas de véritable interlocuteur au sein d’un
régime algérien ambigu, qui s’acharne à multiplier
ses campagnes hystériques contre le Royaume. Une pratique qui ne
fait que prendre de l’ampleur à l’approche de chaque rendez-vous
organisé autour du Sahara au niveau de l’ONU.
Et de conclure que le règlement de la question des
frontières n’obéit pas à un agenda
unilatéral. La stratégie de la fuite en avant qu’adopte
l’oligarchie militaro-politique algérienne pourra-t-elle encore
une fois sauver ce régime au bord de la déroute?
Par Hicham Alaoui
--------------------------
http://www.le360.ma/fr/politique/diplomatie-a-qui-profite-la-fuite-de-documents-secrets-23783
DIPLOMATIE: A QUI PROFITE LA
FUITE DE DOCUMENTS SECRETS?
Par Mohamed Chakir Alaoui
le 26/10/2014 à 16h32 (mise à jour le 26/10/2014 à
17h47)
Cette fuite dévoile la vulnérabilité du
système de communication «protégé»
entre nos représentations diplomatiques étrangères
et le département des Affaires étrangères.
C’est le grand déballage via twitter de documents diplomatiques
secrets. L’approche comme le timing laissent penser à des fuites
savamment orchestrées et qui remettent en question le niveau de
vigilance quant à la confidentialité de nos
correspondances diplomatiques.
Au sein de la #twittoma, il se fait appeler "Le Makhzen". Et il
sévit depuis le 3 octobre en balançant des
correspondances secrètes ayant trait à la cause du
Sahara. Avec des commentaires résolument critiques quant
à l’approche marocaine du traitement de ce conflit, l’auteur de
ce compte sur Twitter a commencé par balancer des informations
à caractère obsolète. C’était là
probablement un teasing qui prépare à des
révélations plus embarrassantes.
Car ces derniers jours "Le Makhzen" a intensifié son
déballage. Pis, il prend des proportions inquiétantes et
surtout nuisibles aux actions entreprises pour la défense de
notre cause nationale. Des correspondances diplomatiques
récentes entre le représentant permanent du Maroc aux
Nations unies et sa hiérarchie à Rabat sont rendues
publiques. Elles mettent à nue nombre des axes de la
stratégie de la diplomatie marocaine qui redouble d’efforts ces
temps-ci, en vue de neutraliser les manœuvres du camp adverse. Surtout
que le rapport intermédiaire de l’envoyé spécial
du SG de l’ONU au Sahara est en cours de finalisation et fera
bientôt l’objet de débats dans les instances onusiennes.
La fuite de tels documents prive ainsi notre diplomatie de tout effet
de surprise et rend publiques ses actions en coulisses,
nécessaires dans tout travail de sensibilisation de la
communauté internationale.
Les dernières fuites orchestrées, ce dimanche, sur
Twitter se rapportent à des correspondances confidentielles
entre Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations
unies à New York, et Salaheddine Mezouar. Interrogé par
le360, une source proche du dossier admet "qu’il s’agit d’une affaire
grave", avant de préciser "qu’une enquête a
été diligentée par les autorités
marocaines". Notre source émet toutefois des doutes sur la
véracité des documents rendus publics. "Il faut attendre
les résultats de l’enquête en cours", conclut-elle.
La main secrète des services algériens?
Force est de reconnaître que face à l’ampleur que prend ce
déballage, de nombreuses questions fusent. Il paraît
très peu probable qu’il s’agit là d’une action
individuelle d’un compatriote, adepte de la "totale information"
à la Julian Assanges. Toutes les révélations se
rapportent à un seul sujet: le Sahara marocain. Qui
dépense des milliards de dollars par an dans l’espoir de contrer
la souveraineté du royaume sur ses territoires du sud? Qui a
intérêt à affaiblir la diplomatie marocaine? Le
timing et l’approche font pencher la balance vers Alger. La main
secrète des services algériens, qui ne ménagent
aucun effort pour déstabiliser le royaume, pèse
lourdement sur ce dossier. Et pour cause, pirater des câbles
diplomatiques classés secrets n’est pas à la
portée du premier venu. Cela nécessite des moyens humains
et matériels que seuls des services de renseignement
structurés sont à même d’obtenir. Cette fuite a
d’ailleurs le mérite de dévoiler la
vulnérabilité du système de communication
"protégé" entre nos représentations diplomatiques
étrangères et le département des Affaires
étrangères. Un système que nos responsables
gagneraient à restructurer de fond en comble. Car si les
documents fuités venaient à se révéler
authentiques, cela constituerait une défaillance impardonnable.
Par Mohamed Chakir Alaoui
-----------------
http://www.le360.ma/fr/politique/france-maroc-je-taime-moi-non-plus-23153
FRANCE – MAROC: JE T’AIME, MOI
NON PLUS!
Par Mohamed Chakir Alaoui
le 16/10/2014 à 13h03 (mise à jour le 16/10/2014 à
13h44)
Malgré les beaux discours et les petits gestes d’amitié,
le froid diplomatique continue de souffler sur l’axe Rabat – Paris. Les
gestes concrets tardent à venir, alors que les provocations
continuent…
Cela s’est passé au Caire, dimanche dernier, en marge de la
réunion des pays donateurs pour la reconstruction de Gaza.
M’barka Bouaida, notre ministre déléguée aux
Affaires étrangères, croise Laurent Fabius, le locataire
actuel du Quai d’Orsay. La ministre marocaine tout sourire lui tend la
main. Fabius la regarde de haut et lui tourne les talons. Pas du tout
élégant de la part du diplomate en chef de la
République…
La veille, c’était le boss de Bouaida (au parti comme au
ministère) qui renvoyait la France à son passé
colonialiste. Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires
étrangères, profitait de sa tribune en réunion de
la majorité pour tenir un discours virulent à l’adresse
de la République, qu’il a pris soin de ne pas citer
nommément. Le ministre en a pris, des coups, de la part de nos
amis de l’Hexagone. Souvenez-vous : la fouille en règle que le
ministre avait subie, en mars dernier, à l’aéroport
Charles De Gaule alors qu’il était en transit. Autres
déconvenues peu diplomatiques: ces rumeurs sur sa
présumée nationalité française ou encore
cette fuite orchestrée, en septembre, de la lettre qu’il a
reçue de Laurent Fabius pour l’aider à trouver un emploi
à sa fille en France.
Ce genre d’attaques sur le plan personnel, Mezouar n’est pas le seul
à en faire les frais. M’barka Bouaida, sa ministre
déléguée, vient elle aussi de voir des photos et
un courriel qui relèvent de sa vie privée fuiter…
Provocation et ingérence
Mais c’est au plus haut dans l’échelle de l’Etat que les
incidents diplomatiques se multiplient et entachent le climat de
confiance sur l’axe Rabat – Paris. Le 20 février dernier, la
police française, avec ses gros sabots, a débarqué
dans la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris, pour
notifier une convocation à Abdellatif Hammouchi (haut
sécuritaire marocain, patron de la DGST) pour une plainte
farfelue et sans aucun égard au circuit diplomatique. Le jour
même, le quotidien Le Monde prêtait des propos graves
à l'ambassadeur de France aux Nations Unies, Gérard
Araud, traitant le Maroc de «maîtresse avec laquelle on
dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement
amoureux mais qu'on doit défendre». Malgré la
protestation officielle du royaume, et les excuses tout aussi
officielles de la République, la provocation ne s’est pas
arrêtée là. Elle a même mué en
ingérence. En mai, Mohamed Anbar, un magistrat marocain
(radié depuis), a été reçu à
l’ambassade de France à Rabat pour discuter de la suspension de
la coopération judiciaire entre les deux pays, sans aviser le
ministère marocain de la Justice. Pis encore, une partie de la
diplomatie française n’a pas apprécié que le
département des Affaires étrangères marocain
réagisse et convoque l’ambassadeur, pour explication au sujet de
cette réunion qui avait rassemblé, en plus du juge
marocain non autorisé, un juge de liaison français et un
représentant des services français de renseignement…
Entre discours et actes
«Une frange du quai d’Orsay a toujours cette attitude
paternaliste avec le Maroc. Elle n’admet pas que la diplomatie du
royaume refuse de se soumettre et lui demande des comptes
légitimes», explique une source proche des milieux
diplomatiques. Et d’ajouter: «mais il y a plusieurs occupants du
quai d’Orsay qui ne comprennent pas d’où viennent ces nuisances
sur les relations franco-marocaines. Surtout que les discours officiels
se veulent très conviviales et ne reflètent pas la
moindre crise». Et il est vrai que les discours sont faits pour
amadouer…
Le dernier en date, prononcé par le président
François Hollande, mardi dernier, ne sort pas de ce registre. En
inaugurant l'exposition "Le Maroc contemporain" à l'Institut du
monde arabe (IMA), il a eu des propos rassurants quand au
dépassement de cette crise: "Je veux maintenir les relations de
confiance et dépasser les difficultés qui peuvent parfois
surgir parce que nous avons besoin l'un de l'autre", a-t-il
lancé. Mais dans l’assistance, de tels propos n’ont pas suffi
pour rassurer. Car de telles promesses peinent à contrer les
manœuvres en coulisses qui minent l’entente entre les deux pays.
Certaines parties s’activent à multiplier les provocations pour
empêcher un retour à des relations normales. « Alors
que l’on a le sentiment que le gouvernement français veut
tourner la page de la crise, des parties en France oeuvrent à
contresens de cette volonté », ajoute notre source. Ces
parties empêchent de faire ce que les politiques disent.
D’ailleurs bien avant Hollande, son Premier ministre, Manuel Valls –
à l’occasion de la cérémonie de
célébration de la fête du Trône à
l’ambassade du Maroc à Paris – a répété le
même refrain, à quelques mots près. Il avait
même annoncé une visite officielle au royaume qu’il n’a
jamais entreprise. Parce que entre temps, il y a eu encore une fois une
série d’actes hostiles en direction du Maroc, orchestrés
en coulisse par les mêmes parties occultes. Deux questions
légitimes demeurent : est-ce que le gouvernement français
n’a pas assez d’autorité sur ces parties pour mettre un terme
à leur nuisance ? Ou est-ce qu’il n’y a pas suffisamment de
volonté pour leur signifier d’arrêter ces provocations
à répétition ?
Les vrais alliés des deux pays, liés par des
intérêts économiques et culturels, espèrent
voir les beaux discours se transformer en actes concrets. Car comme dit
l’adage: il n’y a pas d’amour… il n’y a que des preuves d’amour. C’est
valable, plus qu’ailleurs, en relations internationales.
Par Mohamed Chakir Alaoui
------------------
http://www.medias24.com/NATION/DEFENSE/150194-Un-mysterieux-corbeau-continue-a-mener-une-campagne-anti-marocaine.html
Des fuites de documents ciblent
des responsables marocains
Par Omar Radi
Mardi 7 octobre 2014 à 17h05
Plusieurs documents confidentiels ou privés de
personnalités connues ou de responsables gouvernementaux sont
diffusés depuis quelques jours sur internet, dans ce qui semble
être une guerre des services de renseignements. Le point.
Cela fait plus de deux semaines qu’un dénommé Chris
Coleman diffuse des documents censés être confidentiels
sur les réseaux sociaux, où il s’en prend principalement
à des responsables de la diplomatie marocaine, ainsi qu’au
service de contre-espionnage marocain, la Direction
générale des études et de la documentation, la
DGED.
La première “fuite” de Coleman a été largement
suivie par la presse. Elle avait concerné une lettre du ministre
des Affaires étrangères français, Laurent Fabius
à son homologue marocain, Salaheddine Mezouar.
Dans la correspondance, Fabius assurait à Mezouar que des ordres
ont été donnés pour que la fille de ce dernier
reçoive un permis de travail, afin de rejoindre l’équipe
de Mckinsey France qui l’avait embauchée.
Il y a quelques jours, Coleman informe une mailing list bien remplie de
journalistes et personnalités marocaines que son compte sur
Facebook a été supprimé après un
signalement massif, probablement en réaction aux premiers
documents qu’il avait sortis sur des membres de l’exécutif et de
la DGED, portant sur leur travail et, pour certains, il avait
même révélé des éléments de
vie privée.
Viré de Facebook, Coleman migrera par la suite vers Twitter
où il mettra en ligne plusieurs autres documents, qu’il
hébergera sur le site de hosting Mediafire. Même
scénario que sur Facebook, le compte de “l’agent secret” sera
supprimé après une vague de signalements.
Relations avec Israël, copinage et liens d’influence avec certains
médias et journalistes américains, sortie de livres
“commandés”, les documents mis en ligne par Chris Coleman n’ont
pour l’instant pas provoqué de réactions de la part des
personnalités concernées.
L’une des thèses évoquées par le microcosme qui a
suivi ces fuites est qu’il s’agit d’une guerre du renseignement,
dirigée contre le Maroc. Le compte Twitter en question est
truffé de références au polisario, à la
rasd et au Sahara. Mais ces références peuvent aussi
avoir été placées pour brouiller les pistes.
L'auteur a "oublié" d'effacer les métadonnées des
fichiers qu'il a mis en circulation. Les fichiers semblent provenir de
piratages de boîts mails des personnes concernées.
1.3.
PRESSE ALGÉRIENNE
- L'EXPRESSION (27-XII-2014): OUVERTURE DES FRONTIÈRES, SAHARA
OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS DIPLOMATIQUES... Les mensonges d'Etat
du Maroc
- EL WATAN (27-XII-2014): L’année internationale 2014: Maroc :
Chris Coleman dénude le Makhzen
- LE JEUNE INDÉPENDANT (24-XII-2014): DES JOURNALISTES DE
LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT
RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED
marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes
français
- EL WATAN (16-XII-2014): Le hacker marocain Chris Coleman met en ligne
de nouveaux câbles. Les relais médiatiques occidentaux de
Mohamed VI démasqués
- LE TEMPS D'ALGÉRIE (15-XII-2014): Un journaliste du New York
Times confirme l'authenticité des documents
- EL WATAN (14-XII-2014): Nouvelles révélations du hacker
Chris Coleman sur le Makhzen. Le Maroc, un ami discret et fidèle
d’Israël
- LA TRIBUNE DES LECTEURS (13-XII-2014): Salaheddine Mezouar
s'emmêle les pinceaux en tentant de " justifier " les scandales
qui secouent la diplomatie marocaine : Minable attitude !
- TSA (11-XII-2014): Rabat accuse le DRS d’être derrière
le Wikileaks marocain
- L'EXPRESSION (10-XII-2014): COMPLAISANCE AVEC ISRAËL, TRAFIC
D'INFLUENCE, VÉRITABLES AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL... Le
WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen
- TSA (1-XII-2014): Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras
- EL WATAN (27-X-2014): Des documents confidentiels le
révèlent: Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental
- TRIBUNE DES LECTEURS (28-X-2014): La diplomatie marocaine mise
à nue par une fuite massive de documents : Scandales et
révélations en cascade
- LE COURRIER D'ALGÉRIE (27-X-2014): Grand désarroi
à Rabat : l’heure de vérité a sonné
- ALGÉRIE 1 (22-X-2014): Un « Snowden » marocain
dévoile que Algéria Times est un site
contrôlé par les services secrets du royaume
- IMPACT24 (17-XII-2014): Twitter ferme le compte de Chris Coleman, le
« Snowden Marocain »
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (18-XII-2014): Corruption de journalistes
français par le régime marocain : black-out total en
France
1.3. PRESSE ALGÉRIENNE
http://www.lexpressiondz.com/actualite/207849-les-mensonges-d-etat-du-maroc.html
http://www.ouvalalgerie.com/news/255-Ouverture-des-frontières,-sahara-occidental,-fuites-de-documents-diplomatiques…Les-mensonges-d’Etat-du-Maroc.html
OUVERTURE DES FRONTIÈRES,
SAHARA OCCIDENTAL, FUITES DE DOCUMENTS
DIPLOMATIQUES...
Les mensonges d'Etat du Maroc
Par Mohamed TOUATI -
Samedi 27 Decembre 2014
«L'Algérie maintient des relations froides avec le Maroc
et tente de l'affaiblir en vain», a une nouvelle fois
accusé la ministre marocaine déléguée aux
Affaires étrangères, M'barka Bouaida.
Bouaida-Mezouar (respectivement ministre déléguée
et ministre des Affaires étrangères), ce sont les
«Bonnie and Clyde» du pouvoir marocain avec le cran en
moins, spécialisés dans les attaques... verbales
gratuites contre l'Algérie. Cette fois-ci c'est la benjamine du
gouvernement Benkirane qui est chargée de dégainer.
Dès que la question du Sahara occidental est
évoquée par notre voisin de l'Ouest, la réaction
est cutanée. Elle lui donne de l'urticaire. Comme des
piqûres d'orties. La démangeaison est quasi
instantanée. Le responsable de cette maladie qui est devenue
désormais chronique est tout désigné: C'est
l'Algérie. «Ce pays est impliqué dans le conflit
artificiel de nos provinces sahariennes (Sahara occidental, Ndlr) et
essaie d'affaiblir le royaume. En témoigne son refus de rouvrir
les frontières terrestres», a indiqué la diplomate
marocaine en herbe qui a été interpellée le 23
décembre 2014 par des parlementaires de son pays lors de la
séance hebdomadaire des questions orales sur les relations entre
l'Algérie et le Maroc. Un tajine réchauffé que
nous resservent certaines personnalités marocaines depuis des
lustres dés qu'il s'agit de sortir les crocs contre les
algériens. Mbarka Bouaida a elle aussi décidé de
«mordre». Elle a son explication des relations
exécrables entre Rabat et Alger. «L'escalade et les
tensions, qui marquent les relations maroco-algériennes,
résultent du fait que l'Algérie est partie prenante
directe dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain (Sahara
occidental, Ndlr) et que ce pays domine de façon directe et
ferme le mouvement séparatiste, outre qu'Alger joue un
rôle négatif dans le processus onusien pour trouver une
solution définitive à cette question», accuse la
ministre marocaine déléguée aux Affaires
étrangères et à la Coopération. Un mensonge
d'Etat que le Maroc aurait pu éviter s'il était plus
soucieux du respect de la légalité internationale. Le
pouvoir marocain plus préoccupé à défendre
son statut peu enviable de dernier pays colonisateur d'Afrique affiche
sa volonté expansionniste basée sur le recours à
la violence, la torture et l'injustice et le déni du droit
à l'autodétermination du peuple sahraoui. Ce que lui
garantissent les résolutions votées par le Conseil de
sécurité de l'ONU saluées par l'Algérie qui
n'a eu de cesse de renouveler sa confiance à l'envoyé
spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara
occidental pour trouver une solution définitive qui à ce
conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc. Une mission
entravée par les autorités marocaines qui ont mis dans
leur viseur l'Algérie.
Le Makhzen avait sonné la charge, après que le jeune
Islam Khoualed âgé d'à peine 15 ans, qui
était en stage avec l'Equipe nationale de voile, ait
été injustement condamné par le tribunal des
mineurs d'Agadir, à une peine d'un an de prison ferme, puis
incarcéré dans le centre de détention pour mineurs
de la même ville après une simple altercation avec un
jeune Marocain. Parmi les provocations les plus violentes, il y eut
l'affaire de l'emblème national profané par un membre des
Jeunesses royalistes, le jour où le peuple algérien
célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de
sa Révolution. Le clash, tant espéré par le
Makhzen, n'a pas eu lieu.
Le pouvoir marocain a décidé de passer à un autre
mode opératoire: la diabolisation. L'Algérie a
été accusée d'avoir expulsé des
réfugiés syriens, vers le territoire marocain.
«Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr), nous recevons
au quotidien des groupes de réfugiés syriens
refoulés par les autorités algériennes»,
avait déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la
ministre marocaine déléguée des Affaires
étrangères. Ce qui lui a valu une sévère
volée de bois vert, de la part de l'ex-porte-parole du
ministère algérien des Affaires étrangères.
«Cette interview est une bouillie de contrevérités
pétrie de mauvaise foi...», lui avait
rétorqué, Amar Belani. Plus récemment, des
documents confidentiels rendus publics par un «Snowden
marocain» attestant d'une promiscuité avérée
entre le royaume et Israel et faisant état de basses manoeuvres
pour faire capoter la mission de Christopher Ross ont donné
l'occasion au chef de la diplomatie marocaine de refaire surface.
Interrogé le 11 décembre 2014 par des membres de la
Chambre des conseillers à propos de ces fuites, Salaheddine
Mezouar «s'est dit convaincu de l'implication des services de
renseignement algériens dans la fuite de documents confidentiels
de son département sur Twitter», avait rapporté la
presse marocaine. Un délire de plus qui indique que le royaume a
la fièvre
-------------------
http://www.elwatan.com/international/maroc-chris-coleman-denude-le-makhzen-27-12-2014-283087_112.php
L’année internationale 2014:
Maroc :
Chris Coleman dénude le Makhzen
le 27.12.14 | 10h00
Depuis octobre 2014, Chris Coleman, un hacker marocain, diffuse
quotidiennement via Twitter et Facebook un impressionnant flot de
documents, de mails piratés et de photos qui dévoilent la
perfidie de la diplomatie marocaine et les atrocités
endurées par les Sahraouis depuis de nombreuses années.
Nombre de documents publiés proviennent des boîtes mail de
personnalités politiques et médiatiques que le hacker est
parvenu à pirater, notamment celles de l’actuel ministre des
Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et de sa
ministre déléguée, Mbarka Bouaida.
Authentifiés, les documents rendus publics renferment en effet
des informations sensibles sur le fonctionnement de la diplomatie
marocaine et les moyens mis en œuvre par Rabat pour acheter la
complicité et surtout le soutien des Occidentaux dans le dossier
sahraoui.
Plus grave encore, ils mettent en cause des journalistes
français. Chris Coleman accuse ainsi, échanges d’agents
de la DGED (le contre-espionnage marocain) à l’appui, des
journalistes français d’avoir roulé à fond pour le
Makhzen en contrepartie de fortes sommes d’argent et de vacances de
rêve à Marrakech.
Quatre journalistes français de Libération, TF1,
L’Express et Le Point ont ainsi été payés par la
monarchie marocaine à plusieurs reprises. Rabat attendait de ces
médias qu’ils diffusent et soutiennent, en France, la position
officielle marocaine sur la question du Sahara occidental et
s’attaquent à l’Algérie. Selon Chris Coleman, ce
système de corruption a été organisé
notamment par un patron de presse marocain en lien avec les services de
renseignements marocains.
Les journalistes en question étaient grassement payés
pour, entre autres, la rédaction d’éditoriaux.
José Garçon, Mireille Duteil, et Vincent Hervouët
ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26
chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, sur le Sahara
Occidental en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la
situation intérieure marocaine. Il est à rappeler que le
régime de Ben Ali avait déjà su s’attirer, en
2011, les faveurs de patrons de presse français. Un livre
s’appuyant sur les archives secrètes de l’ancien dictateur
tunisien a même été écrit sur le
sujet.
A. Z.
--------------------
http://www.jeune-independant.net/Des-journalistes-de-Liberation-TF1.html
DES JOURNALISTES DE
LIBÉRATION, TF1, L’EXPRESS ET LE POINT
RÉMUNÉRÉS PAR LE MAROC
Certains journalistes des plus gros titres de la presse française
24 décembre 2014 | 17:40
Hocine Adryen
sont aujourd’hui éclaboussés par une sombre affaire de
pots-de-vin versés par le royaume chérifien. Après
les révélations de dessous-de-table reçus par des
journalistes de Libération, TF1, L’Express et le Point de la
part de la monarchie marocaine, cette fois-ci il s’agit d’une nouvelle
affaire de corruption qui touche la presse française.
Des échanges de mails ont été diffusés,
depuis octobre 2014, par un hacker marocain, Chris Coleman. Ils
informent de liens de connivence entre des éditorialistes de la
presse française et des membres du pouvoir marocain, qui
auraient aussi versé plusieurs milliers d’euros à des
journalistes, à plusieurs reprises.
A cela s’ajoutent des séjours passés dans des
hôtels du royaume. Des révélations qui ternissent
davantage l’image de la presse française et qui remettent sur la
table des débats la fiabilité des informations
livrées par ces médias, concernant bien entendu le Maroc,
ses pseudos réalisations et les attaques en flux tendu contre
l’Algérie.
L’objectif pour Rabat était que ces médias diffusent, en
France, la position officielle sur la question du Sahara occidental.
Depuis le mois d’octobre dernier, un twitteur marocain, Chris Coleman,
diffuse des informations compromettantes sur un système de
corruption au sein de la monarchie au Maroc.
Les journalistes français auraient été
encouragés à défendre la position de la monarchie
contre la lutte que mène le Front Polisario au Sahara occidental.
L’organisation sahraouie milite pour l’indépendance de cette
ancienne colonie espagnole depuis 1975. Ce système de corruption
aurait été organisé notamment par le directeur de
la rédaction de l’Observateur du Maroc, en lien avec les
services de renseignements marocains : les journalistes étaient
grassement payés pour la rédaction d’éditoriaux
dans le quotidien. José Garçon, Mireille Duteil et
Vincent Hervouët ont la particularité d’avoir publié
chacun entre 22 et 26 chroniques, rien qu’entre janvier et octobre
2014, en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la situation
intérieure marocaine.
Coleman s’est mis à dévoiler des centaines de documents,
datant parfois de plusieurs années, se rapportant à des
ordres de virement et des correspondances confidentielles, internes au
gouvernement. Des membres de la famille royale sont visés ainsi
que plusieurs ministres, comme celui des Affaires
étrangères, Salaheddine Mezouar, accusé de trafic
d’influence.
Des diplomates, des sociétés privées, les services
de renseignements marocains de la Direction générale des
études et de la documentation (DGED) sont aussi mis en cause
ainsi que des journalistes locaux et étrangers, notamment
français, accusés d’avoir été corrompus
pour défendre la position du pouvoir marocain sur le Sahara
occidental.
Ahmed Charaï, l’homme-lige du roi
Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur,
suite à la publication d’un article qui évoque son
rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du
makhzen, le directeur de la publication de l’Observateur du Maroc,
Ahmed Charai, celui qui sert de lien entre le palais royal et les
journalistes, confirme ses relations intimes avec les journalistes
français dont les noms apparaissent dans les «
câbles » diffusés par le hacker marocain.
Ahmed Charaï reconnaît à demi-mot ses liens
étroits avec les journalistes cités plus loin dans un
droit de réponse publié intégralement par le
Nouvel Observateur : « En vingt ans, j’ai pu lier des
amitiés un peu partout dans le monde. Les quatre journalistes
que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent
avec mes supports depuis plus d’une décennie. »
« Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur
indépendance ne peut être mise en doute », a-t-il
indiqué, assumant ainsi ses rapports étroits avec Vincent
Hervouët, rédacteur dans la chaîne de
télévision française LCI, Dominique Lagarde,
journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil,
rédactrice adjointe au service monde du Point et José
Garçon, journaliste à Libération. Ahmed
Charaï reconnaît aussi être membre de plusieurs think
tanks américains qui font souvent du lobbying en faveur du
régime marocain. « Aux USA, je suis membre du conseil
d’administration de plusieurs think tanks ».
Au passage, il s’attaque également et comme de coutume à
l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces fuites,
en estimant que ses « positions » gênent « les
barbouzes algériens ». Ahmed Charaï assure avoir
toujours eu des « amis » israéliens. « Je
défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les
deux camps (Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je
continuerai à entretenir mes rapports avec ces
personnalités politiques palestiniennes et israéliennes,
qui peuvent faire avancer la paix », dit-il fièrement.
Un aveu en bonne et due forme ?
------------------
http://ds.algeriepatriotique.com/article/lagent-de-la-dged-marocaine-ahmed-charai-confirme-avoir-paye-des-journalistes-francais
L'agent de la DGED marocaine
Ahmed Charaï confirme avoir
payé des journalistes français
ARTICLE | 23. DÉCEMBRE 2014 - 14:31
En voulant démentir le contenu de documents mis en ligne par un
hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris
Coleman», l’agent de la DGED marocaine (renseignement
intérieur) Ahmed Charaï s’est davantage enfoncé.
Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur,
suite à la publication d’un article qui évoque son
rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du
Makhzen, ce directeur de la publication de l’Observateur du Maroc
confirme en effet ses relations intimes avec les journalistes
français dont les noms apparaissent dans les
«câbles» diffusés par le hacker marocain. Dans
sa tentative de mettre fin à «la fable du réseau
d’influence instrumentalisé», Ahmed Charaï n’a fait
finalement que confirmer son rôle dans le lobbying tous azimuts
marocain contre le Front Polisario et l’Algérie. «En vingt
ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les
quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur
amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une
décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux,
leur indépendance ne peut être mise en doute»,
a-t-il attesté, assumant ainsi ses rapports douteux avec Vincent
Hervouët, rédacteur dans la chaîne de
télévision française LCI, Dominique Lagarde,
journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil,
rédactrice adjointe au service monde du Point et José
Garçon, journaliste à Libération. Par
naïveté peut-être, Ahmed Charaï reconnaît
être membre de plusieurs think tanks américains qui font
souvent du lobbying en faveur du régime marocain. «Aux
USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think
tanks», a-t-il écrit dans son droit de réponse
publié intégralement par le Nouvel Observateur. Et dans
une vaine tentative de minimiser son rôle, il affirme que
«les membres du conseil d’administration de ces think tanks n’ont
aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche»
effectué. Cet entrepreneur et éditeur de presse, à
la tête d’un empire médiatique, s’attaque au passage
à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces
fuites en estimant que ses «positions» gênent
«les barbouzes algériens». Tout en déclarant
infondées les révélations sur ses «rapports
avec les sionistes», Ahmed Charaï assure avoir toujours eu
des «amis» israéliens. «Je défends la
solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps
(Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai
à entretenir mes rapports avec ces personnalités
politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire
avancer la paix», atteste-t-il. Ainsi, après
l’authentification des emails par des experts, Ahmed Charaï passe
machinalement à l’aveu. En attendant d’autres.
Rafik Meddour
-----------------------
http://www.elwatan.com/international/les-relais-mediatiques-occidentaux-de-mohamed-vi-demasques-16-12-2014-281723_112.php
Le hacker marocain Chris Coleman
met en ligne de nouveaux câbles
Les relais médiatiques occidentaux de Mohamed VI
démasqués
le 16.12.14 | 10h00
Des emails échangés entre un représentant du
makhzen et un directeur de presse marocain portent notamment sur les
honoraires de mercenaires de la plume ayant donné satisfaction.
En Occident, les mercenaires de la plume sont finalement nombreux. Le
passe-temps favori de certains est descendre en flammes
l’Algérie et de produire en série des articles contre la
cause sahraouie. Bien sûr, ce «travail» est
gracieusement rémunéré par le makhzen marocain.
C’est ce que révèlent des courriels compromettants -
récemment en ligne par le hacker marocain Chris Coleman. Ces
mails montrent que c’est Ahmed Charaï, le directeur du site
marocain www.lobservateurdumaroc.info, qui est chargé par le
makhzen du recrutement et du paiement de ces «journalistes»
occidentaux.
Certains des emails échangés entre un représentant
du makhzen et Ahmed Charaï portent notamment sur les honoraires de
ces «mercenaires» qui ont donné satisfaction. Ahmed
Charaï y a en effet détaillé les honoraires de sa
«rédaction occidentale». En s’adressant à son
«agent traiteur», il demande ainsi de l’argent en euros
pour «régler» les piges de juillet et de septembre
de trois journalistes français. Il a notamment
réclamé 6000 euros pour Vincent Hervouët,
rédacteur dans la chaîne de télévision
française LCI, pour ses articles propagandistes dans
l’Observateur et dans Foreign Policy. Pour Dominique Lagarde,
journaliste au service monde de l’Express, il réclame 12 000
euros. Autrement dit, 6000 euros par mois de lobbying médiatique
anti-algérien. Ahmed Charaï a fixé aussi à
6000 euros la pige de Mireille Duteil, rédactrice adjointe au
service monde du Point. Dans son mail, celui-ci a également
émis son souhait d’offrir au président du Financial Times
un «beau cadeau».
Il faut savoir que le makhzen ne donne pas que des enveloppes
bourrées d’euros à ces «journalistes». Il
leur offre également des séjours gratuits dans les grands
complexes touristiques de Marrakech, comme il offre, à travers
Ahmed Charaï, des cadeaux. Dans un email posté le 2 octobre
à 12h42, Ahmed Charaï a parlé par ailleurs d’une
réunion prévue pour le 7 octobre avec, dit-il, «nos
amis journalistes français». Une réunion qui s’est
en effet déroulée ce jour-là à 20h à
l’hôtel Scribe, à Paris. Son but : trouver de nouveaux
angles d’attaque pour «tomber» sur l’Algérie et le
Sahara occidental.
Dans un autre email adressé le 10 mars 2011 à son
«employeur», Ahmed Charaï énumère
quelques articles qui faisaient la promotion de la monarchie marocaine,
publiés par ses amis journalistes à l’Express, Washington
Post, Hudson Institute, Fox News, LCI et Foreign Policy. A signaler
aussi que des emails échangés entre Ahmed Charaï et
Vincent Hervouët sur la médiatisation du Mouvement de
l’autonomie de la Kabylie (MAK) en lui consacrant une bonne place dans
le journal de TF1 ont été interceptés. Dans un
autre courriel, Vincent Hervouët demandait une avance sur salaire
de 38 000 euros. Bien sûr, tous ces mercenaires occidentaux de la
plume sont payés avec l’argent des Marocains.
Aniss Z.
------------------
http://www.letempsdz.com//content/view/138799/177/
Un journaliste du New York Times
confirme l'authenticité des
documents
15-12-2014
Le journaliste Nick Kristof, un journaliste du New York Times, a
confirmé l'authenticité des documents
«confidentiels» publiés par le hacker marocain
qui se fait appeler «Chris Coleman», dévoilant le
vaste complot marocain contre l' Algérie et les tentatives de
corrompre des diplomates occidentaux dans le dossier du Sahara
occidental. Dans un e-mail envoyé le 7 juin 2011, Aziz Mekouar,
ancien ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, annonce à Taïeb
Fassi Fihri, MAE à l'époque, que le journaliste du New
York Times, Nick Kristof, se rendra au Maroc le 16 juin et qu'il
«souhaite interviewer une importante personnalité
marocaine».
«Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me faire savoir si
M. le ministre Fassi Fihri pourrait accorder une interview à M.
Kristof. Il souhaiterait également rencontrer des
mourchidate», a-t-il ajouté dans le même message
pour ensuite rappeler qu'il «s'agit d'un journaliste important
qui avait fait référence il y a quelques mois à
l'affaire du Sahara en parlant de double standards», en
soulignant que l'on critiquait Israël alors que le Maroc occupait
le Sahara depuis 35 ans et puisait dans ses ressources. J'avais alors
répondu et ma réponse avait été
publiée dans le New York Times.
Les groupes pro-Polisario avaient envoyé une lettre à la
suite de la mienne qui n'a pas été publiée.
Depuis, nous avons pris contact avec Kristof notamment par
l'intermédiaire de notre entreprise de relations publiques
(Keith Zakheim). Il a écrit par la suite que Bahrein devait
s'inspirer du Maroc pour résoudre ses problèmes».
Nick Kristof a confirmé les faits dans un commentaire
publié sur Twitter. «Oui, je me rappelle cette visite.
J'espérais interviewer le roi. Je n'ai eu aucune
interview», dit-il. Cette confirmation vient mettre davantage mal
à l'aise la diplomatie marocaine qui, faut-il le noter, n'a pas
démenti l'authenticité des documents publiés par
le «Julian Assange marocain» et qui, rappelle-t-on, font
état de tentatives marocaines de corrompre des diplomates
occidentaux pour mener une cabale contre
l'Algérie.
M. A.
-------------------
http://www.elwatan.com/-00-00-0000-281458_112.php
Nouvelles
révélations du hacker Chris Coleman sur le
Makhzen
Le Maroc, un ami discret et fidèle d’Israël
le 14.12.14 | 10h00
Le royaume du Maroc est classé parmi les cinq plus grands
clients africains d’Israël.
Le Maroc, qui se présente comme le chantre de la cause
palestinienne, entretient en réalité des relations des
plus amicales avec Israël. Des relations qui se situent aux
antipodes des intérêts des Palestiniens. C’est, une
nouvelle fois, le hacker Chris Coleman, le Julian Assange marocain, qui
en fait la révélation. Celui-ci vient, en effet, de
publier sur son mur facebook une lettre confidentielle, datée du
18 mai 2011, du directeur général au ministère
israélien des Affaires étrangères, Raphaël
Barak, adressée à son «ami»
l’ex-secrétaire général du ministère
marocain des Affaires étrangères, Youssef Amrani, qui
montre clairement l’existence de liens institutionnels entre le royaume
du Maroc et Israël. En plus de prouver que Rabat a ouvert depuis
belle lurette son espace aérien aux avions israéliens,
cette missive confirme que la coopération entre les deux pays
est, pour le moins, très dense.
D’autres documents mis en ligne par Chris Coleman attestent ainsi que
bien qu’il assure la présidence du Comité Al Qods et en
dépit des bombardements et du blocus meurtrier de la bande de
Ghaza, le Maroc continue ses échanges avec Israël.
L’information vient d’ailleurs d’être corroborée par le
bureau central israélien des statistiques. Le bilan des
échanges commerciaux entre les deux pays pour les cinq premiers
mois de l’année 2014, rendu public par cet organisme, fait
même ressortir une forte hausse des importations marocaines en
provenance d’Israël.
Le Maroc est classé parmi les cinq plus importants clients
africains d’Israël. Plus concrètement, le volume des
importations marocaines d’Israël avoisine les 3,2 millions de
dollars, soit environ 14% du total de ses importations.
Ces chiffres attestent que le Maroc a fait clairement le choix d’avoir
Israël comme partenaire économique. S’agissant des
exportations de marchandises marocaines vers Israël, celles-ci ont
connu, par contre, une baisse de 81%, passant de 28,3 millions de
dollars au cours des cinq premiers mois de 2013 à 5,3 millions
de dollars durant la même période de 2014. L’organisme
israélien des statistiques indique que la baisse
enregistrée dans les exportations marocaines vers l’Etat
hébreu peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’entreprises
marocaines et israéliennes recourent à des canaux
commerciaux de plus en plus complexes. En clair, il est difficile de
les retracer.
La raison du recours à de tels procédés ? Ils
tendraient à camoufler l’ampleur des échanges entre les
deux pays, dénoncés par l’opinion publique marocaine.La
gêne née de la diffusion des statistiques des
échanges par les autorités israéliennes aurait
ainsi poussé les sociétés d’import-export
marocaines et israéliennes à afficher plus de
discrétion dans leurs transactions.
Zine Cherfaoui
--------------------
http://rapideinfo.net/index.php/analyses/18673-salaheddine-mezouar-semmele-les-pinceaux-en-tentant-de-q-justifier-q-les-scandales-qui-secouent-la-diplomatie-marocaine-minable-attitude-.html
Salaheddine Mezouar
s'emmêle les pinceaux en tentant de "
justifier " les scandales qui secouent la diplomatie marocaine :
Minable attitude !
Dimanche, 14 Décembre 2014 15:45
Par Djaouida Abbas
Nouvelle salve verbale du ministre des Affaires
étrangères marocain à l'encontre d'Alger. Pour en
parler, Salaheddine Mezouar a choisi Majlis Al-Mustacharin (la chambre
des conseillers, l'équivalent du sénat, ndlr) de son
pays. En effet, jeudi dernier, c'est dans cet espace que M. Mezouar, en
qualité de ministre, a accusé les services secrets
algériens (DRS) de fuiter des informations confidentielles
marocaines, sans toutefois apporter de preuves à ses
allégations. Explicitement, ce ministre accuse donc, le DRS
d'être derrière ce qui pourrait être qualifié
de Rabatleaks.
Pour information, depuis le mois de novembre dernier, des câbles,
accablent le 7 rue F. Roosevelt. Avec documents à l'appui,
diffusés sur le réseau Twitter, et signés " Chris
Coleman ", ils portent sur les actions, menées top
secrètes, par le Maroc dans ses relations avec l'Algérie,
Israël- dans l'un des câbles de Rabaleaks-, est repris un
email d'invitation, réceptionné par le cabinet du chef
des services de renseignements marocains pour le congrès annuel
de l'American Jewish Committee, un comité qui, par ailleurs,
reconnaît et soutient la marocanité du Sahara Occidental-
d'une teneur gravissime et jugées, ultrasensibles par Rabat, vu
les réactions de sa classe politique dont, la mouvance islamiste
qui a appelé, rappelons-le, cet automne, à ce que Rabat
renonce à ses relations avec le pays ennemi de la Oumma, si
Rabat n'a pas démenti ces câbles, sur place, les
observateurs de la scène marocaine, en ont fait leurs choux gras.
En témoignent les réactions de la presse marocaine.
Telquel décrit, " un État marocain vulnérable de
par les failles sécuritaires dans son système de
communication " et au journal de conclure sur la question sahraouie
qu'il considère comme La lubie de Rabat.
Et c'est sans dans ce contexte, que le chef de la diplomatie marocaine
s'est exprimé au sénat jeudi dernier. En faisant signer
ces câbles par la main du DRS, il tente de faire diversion et de
resurgir le patriotisme marocain, en jouant sur la fibre de la
marocanité du Sahara Occidental, un sujet approuvé,
majoritairement, par les marocains. En bref, il tente de faire
détourner l'opinion publique sur les arcanes du pouvoir
marocain. Pour lui, derrière cette signature anonyme se cache
les services secrets algériens qui sont " derrière toute
l'opération " pour déstabiliser le royaume.
A la question sahraouie dont, Rabat a toujours accusé Alger de
soutenir le front Polisario dans le conflit maroco-sahraoui et
démentis, plusieurs fois, par Alger- pour qui, le traitement de
ce dossier est du ressort des Nations-Unies-Belliciste, M. Mezouar nie
les démentis d'Alger, en affirmant qu'en direction d'Alger , son
département compte garder le cap de la stratégie
agressive, en 2015 " poursuivre une diplomatie offensive contre
l'Algérie " pour prouver ,selon le chef de la diplomatie
marocaine, l'implication supposée de l'Algérie dans le
conflit maroco-sahraoui, nonobstant, l'incrédulité
internationale des accusations marocaines à l'encontre de
l'Algérie.
Pour rappel, la dernière sortie médiatique de M. Mezouar
n'est pas inédite. En effet, le chef de la diplomatie marocaine
et patron du parti Rassemblement national des indépendants(RNI),
est un habitué des déclarations " sans diplomatie ". En
moins de deux mois, ce sont, au moins, deux pays qui sont entrés
dans la ligne de mire de M.Mezouar. Le premier est l'Algérie,
pays avec qui il a ouvert un nouveau front, en sus de la question
sahraouie dans laquelle il qualifie l'Algérie d'acteur
extrémiste. Le 18 octobre dernier, il est monté au
créneau pour diaboliser Alger, à la suite des
provocations marocaines aux frontières des deux pays, que les
experts de la région du Maghreb ont interprétées
comme des tentatives de coup de Jarnac menées contre
l'émergence de l'Algérie, en tant que premier
interlocuteur du Maghreb, en terme géopolitique et
sécuritaire. Le second pays auquel M. Mezouars'est
attaqué est la France. Pays qu'il accuse de mener des coups bas
contre le Maroc. Ces déclarations au vitriol, le
dénommé Mezouar les a tenues au lendemain de la
convocation du patron des renseignements marocains à Paris.
Toutefois, et pour préserver les bonnes relations entre son pays
et la France, le sieur Mezouar a porté la casquette de son
parti, le RNI en l'occurrence, et non du numéro un de la
diplomatie marocaine.
D.A.
--------------------
http://www.tsa-algerie.com/2014/12/11/rabat-accuse-le-drs-detre-derriere-le-wikileaks-marocain/
Rabat accuse le DRS d’être
derrière le Wikileaks marocain
Actualité - le 11 décembre 2014 à 21 h 25 min -
Tewfik Abdelbari.
Nouvelle sortie agressive du chef de la diplomatie marocaine,
Salaheddine Mezouar à l’encontre de l’Algérie. Dans un
discours devant le Sénat, jeudi 11 décembre, le ministre
des Affaires étrangères marocain, a accusé les
services secrets algériens (DRS) d’être derrière
les récentes fuites de documents et d’informations confidentiels
marocains, rapporte le portail d’informations en ligne marocain
Yabiladi.
L’Algérie à l’origine du « wikileaks marocain
», selon Mezouar
La diplomatie marocaine a été secouée ces
dernières semaines par des révélations
embarrassantes sur ses agissements secrets, notamment sur les dossiers
du Sahara occidental, des relations avec l’Algérie d’une part et
Israël d’autre part.
Mezouar a directement accusé les services secrets
algériens d’être derrière le pseudonyme «
Chris Coleman » sur le réseau twitter qui a publié
les documents sensibles en question, selon Yabiladi.
Mezouar ne donne pas plus de détails et se contente d’annoncer
que l’Algérie est « derrière toute
l’opération », toujours selon la même source.
Impliquer l’Algérie dans le conflit saharo-marocain
De plus, le ministre marocain promet de « poursuivre une
diplomatie offensive contre l’Algérie » en 2015 et ce,
dans le but d’apporter les preuves de l’implication supposée de
l’Algérie dans le conflit au Sahara occidental, poursuit
Yabiladi.
Mezouar, durant son intervention, reconnaît que la
communauté internationale est sceptique face aux
allégations marocaines, précise le journal
électronique marocain.
------------------
http://www.lexpressiondz.com/actualite/206943-le-wikileaks-marocain-deshabille-le-makhzen.html
COMPLAISANCE AVEC ISRAËL,
TRAFIC D'INFLUENCE, VÉRITABLES
AGISSEMENTS AU SAHARA OCCIDENTAL...
Le WikiLeaks marocain "déshabille" le Makhzen
Par Walid AÏT SAÏD - Mercredi 10 Decembre 2014
Des transferts de fonds illégaux du clan Alaoui font
également partie des révélations
Le «snowden» marocain a mis à nu les agissements du
royaume qui est prêt à tout pour nuire à
l'Algérie et continuer son processus de colonisation du Sahara
occidental!
Depuis le 3 octobre dernier, le Maroc a son WikiLeaks! En effet,
«Chris_Coleman24» est un compte Twitter
révélant des documents confidentiels, qui fait sensation
sur le Web. Il vise, notamment, des responsables de la diplomatie
marocaine et la Dged (les services de contre-espionnage marocain,
Ndlr). Ce Julien Assange marocain révèle, documents
à l'appui, les pratiques machiavéliques du Makhzen. Du
trafic d'influence jusqu'à la complaisance avec Israël,
rien n'arrête le royaume pour nuire à l'Algérie et
continuer son processus de colonisation du Sahara occidental.
«Chris_Coleman24» nous révèle par exemple,
dans un document publié lundi dernier, la collaboration
marocaine avec l'entité sioniste. Il publie des échanges
d'e-mails entre des responsables marocains et israéliens sur une
demande de survol de l'espace aérien marocain. Chose qui a
naturellement été acceptée et cela afin de
permettre à l'Etat sioniste d'espionner l'ennemi commun qui
est... l'Algérie. Chose que confirme le Makhzen dans un tweet
avec un faux compte. «Le Maroc doit collaborer avec Satan si
nécessaire pour garantir ses intérêts
supérieurs et neutraliser ses ennemis de l'Est», est-il
posté par ce compte du Makhzen. Le WikiLeaks marocain
révèle également la coopération existant
entre la Dged (Direction générale des études et de
la documentation) et les services secrets israéliens. Une
délégation du Mossad serait venue au Maroc sur invitation
de la Dged. En guise de preuve, Coleman a publié deux copies de
passeports israéliens. Pour appuyer ces propos sur les liens
intimes liant le Maroc et Israël, Chris Coleman,
révèle l'information qui fait état d'un
dépôt de plainte du Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu contre tous les pays arabes...sauf le Maroc!
Le trafic d'influence mené par le Maroc pour acheter des
soutiens dans sa colonisation du Sahara occidental est également
mis à nu. Tout en faisant part des états de crispation
entre Rabat et l'ONU (et l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, le
médiateur de ce conflit, Christopher Ross), voire même de
certaines tensions avec l'administration Obama, Coleman sort des
correspondances bancaires et des fac-similés de pièces
d'identités qui démontrent ce trafic d'influence.
Certaines correspondances montrent que des responsables marocains ont
soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers,
dont des Français, pour qu'ils défendent avec vigueur la
position de Rabat concernant la question du Sahara occidental. La Dged
a même monté de faux sites Internet d'information
algériens. Il est aussi mis en lumière le financement du
lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France tel que le think tank
Global Intelligence Partners, qui est qualifié
«d'arrière-boutique de la Dged». Ce compte tweeter
démontre aussi comment le Maroc pille les ressources naturelles
du peuple sahraoui et précise qu'il [le Maroc, ndlr] livre
gracieusement des phosphates à plusieurs pays de la Caraïbe
et du Pacifique en échange d'un soutien sur le dossier du Sahara
occidental. Les malversations du ministre des Affaires
étrangères marocains sont montrées noir sur blanc.
Le secrétaire général du Rassemblement national
des indépendants a «engagé la société
McKinsey pour réaliser une étude destinée à
relancer l'économie marocaine». Le cabinet de conseil
américain emploie, selon Coleman, la fille du responsable de la
diplomatie marocaine, ce qui permettrait «des versements de
commission» pour une étude qui «coûtera
certainement aux contribuables marocains des millions de
dollars». Des transferts de fond illégaux du clan Alaoui
font également partie des révélations. Tout comme
les relais marocains à l'étranger, notamment en France.
Un bâtonnier français exerçant à Paris est
présenté comme l'avocat «particulier» du
Makhzen. Il s'occuperait de toute la sale besogne du royaume... Les
Marocains n'ont pas réagi officiellement à ces graves
révélations, mis à part leur chef de la diplomatie
qui est tombé dans son délire habituel, accusant Alger
d'être à l'origine de ces fuites.
Néanmoins, le Makhzen tente d'attaquer Coleman sur son propre
terrain c'est-à-dire la Toile en créant de faux comptes
qui l'accusent de distiller de faux documents. Il tente de toucher
à sa crédibilité. Toutefois,
«Chris_Coleman24» a intelligemment prouvé la
véracité de ces documents en publiant la base de
données du personnel du ministère des Affaires
étrangères. La liste de tous les fonctionnaires de ce
ministère, diplomates, agents techniques et employés,
etc., avec leurs noms, prénoms, date de naissance, état
civil, nombre d'enfants, matricules, numéros de la carte
d'identité nationale et date de recrutement, ont
été rendus publics. Même des fonctionnaires, dont
des ambassadeurs, partis en retraite, sont signalés. Une
manière donc de répondre au Palais. Et de lui promettre
que les révélations ne font que commencer... Affaire
à suivre!
---------------------
http://www.tsa-algerie.com/2014/12/01/un-wikileaks-marocain-qui-met-rabat-dans-lembarras/
Un Wikileaks marocain qui met
Rabat dans l’embarras
Actualité - le 1 décembre 2014 à 17 h 19 min -
Yacine Babouche.
Le Maroc connait depuis octobre dernier une affaire de fuites de
documents confidentiels sur internet, révèle le
journaliste espagnol Ignacio Cembrero (El Mundo) dans un article
publié, ce lundi 2 décembre, par le site du magazine
marocain Telquel. En effet, un compte anonyme sur Twitter œuvre
à révéler des centaines d’informations
secrètes sur la diplomatie marocaine.
Parmi les documents révélés on retrouve «
des centaines de documents de la diplomatie marocaine et aussi des
courriels où apparaissent des think-tanks, des
sociétés de relations publiques, des journalistes,
marocains et étrangers, et des collaborateurs de la DGED, les
services secrets tournés vers l’extérieur »,
précise l’article. Certains documents datent de 2008 mais la
plupart sont récents. Les plus récents datent même
d’octobre 2014.
Les éléments « pro-Polisario » mis en cause
Malgré l’importance de ce « Wikileaks » à
l’échelle du Maroc, ce scandale a étrangement eu
extrêmement peu de traction au sein des médias marocains
et internationaux, note Telquel. Un black-out total s’est
opéré au Maroc au sujet des informations
révélées. Les déclarations officielles
marocaines ont été extrêmement rares, seule la
ministre marocaine déléguée aux Affaires
étrangères a accusé des «
éléments pro-Polisario » d’agir avec l’appui de
l’Algérie, ajoute la même source. Plus surprenant,
l’authenticité des informations publiées n’a jamais
été démentie.
L’intérêt principal des informations
révélées est qu’elles permettent de mettre en
lumière « un État marocain vulnérable de par
les failles sécuritaires dans son système de
communication » et de montrer le degré de nervosité
et d’obsession du Maroc par rapport à la question sahraouie,
ajoute Telquel. Elles permettent surtout de prendre conscience du
degré de collusion entre les hautes instances marocaines et le
lobby sioniste. Le compte anonyme a en effet
révélé un email d’invitation reçu par le
cabinet du chef des services de renseignements marocains pour le
congrès annuel de l’American Jewish Committee, ce dernier
réitérant le soutien de leur organisation à la
marocanité du Sahara Occidental.
Quant à savoir qui se sache derrière le compte anonyme de
@chris_coleman, son identité est pour l’instant inconnue. Simple
hacker pro-polisario ou opération d’un service secret
étranger, on sait seulement qu’il a pour motivation de «
[fragiliser] le Maroc notamment son appareil diplomatique car il faut
s’attendre à des remaniements au sommet », a-t-il
déclaré sur twitter.
--------------------
http://www.elwatan.com/actualite/le-maroc-perd-la-main-sur-le-sahara-occidental-27-10-2014-275704_109.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Des documents confidentiels le révèlent:
Le Maroc perd la main sur le
Sahara occidental
le 27.10.14 | 10h00
Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main
dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un
euphémisme Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque
d’être crucial.
Le palais royal est véritablement ébranlé par la
perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le
contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale)
qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait
commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de
Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un
briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du
processus de négociation. Le royaume craint de faire face
à une «stratégie insidieuse de
délégitimation de la récupération du Sahara
par le Maroc», comme souligné dans un câble
adressé le 22 août dernier par la mission permanente
à New York à sa tutelle.
Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume
pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le
makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport,
qualifié de «dérapage dangereux», accuse
aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc
point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la
personne de la nouvelle représentante spéciale du
Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim
Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre
à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang
Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet
dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a
décrétée persona non grata au prétexte
qu’il n’a pas été associé (?) à sa
nomination…
Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire
général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus
édifiés que c’est le royaume qui empêche un
début de solution à ce conflit. Dommage collatéral
pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du
Sahara occidental, conformément au droit international et aux
résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais
assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint
principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en
éclats.
La fin du laisser-aller américain ?
Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs
l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le
sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au
département d’Etat, John Desrocher, a déclaré,
lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que
«la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait
«éviter de geler le processus». En clair, Washington
somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables,
Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand
l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le
rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de
correspondances portant mention «confidentiel»
qu’ontadressé le représentant permanent du royaume
à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak
Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires
étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents —
dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa
Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc
subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.
Des câbles catastrophés
Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis
ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du
royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à
l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen
à imaginer le pire.
Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de
sécurité adopter, en avril prochain, une
résolution élargissant le mandat de la Minurso à
la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que
jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain,
saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de
désavouer l’envoyé personnel du secrétaire
général, Christopher Ross, pour bloquer le processus
devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante
en avril.
Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction
des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir
de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU :
«La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs
interrogations et laisse présager des périodes difficiles
aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires
américains...»
Rabat-Washington, tension maximum
Il y est écrit aussi : «Notre pays est
présenté par M. Ross comme responsable du blocage en
cours dans le processus politique, une idées
véhiculée dans les couloirs des Nations unies et
auprès des membres du Conseil de sécurité.»
La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension
avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a
d’ores et déjà commencé à introduire des
changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de
l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité
à l’Assemblée générale pour la
période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la
délégation américaine a introduit, d’après
la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en
supprimant toute référence «aux Etats
voisins».
Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en
ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie
n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave
crise avec l’Administration américaine, qui a changé de
ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et
pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le
31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la
capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la
persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux
affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré
cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée
générale de l’ONU, au même titre que sa
collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors
de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine
déléguée aux Affaires étrangères.
Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré
à la dernière minute un projet de résolution
élargissant le mandat de la Minurso, le désamour
s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les
Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être
prononcé aux torts évidents du royaume.
Chris Coleman, le fantôme du makhzen
Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en
train d’ébranler le palais en dévoilant des documents
sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes
secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi
attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction
générale des études et de la documentation (DGED)
rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden
marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les
réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le
makhzen se serait volontiers passé. C’est la première
fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place
publique, qui plus est concernant la question hautement
stratégique du Sahara occidental. Sans doute que ce petit
génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts
responsables marocains de
dormir.
Hassan Moali
-----------------------
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/28_10_2014/maroc.html
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/10/diplomatie-marocaine-scandales-et_28.html?spref=tw
La diplomatie marocaine mise
à nue par une fuite massive de
documents : Scandales et révélations en cascade
Par Ali Oussi
Un rapport pondu par la direction des affaires américaines au
niveau du ministère des Affaires Etrangères, rend compte,
pour sa part, d'une entrevue, à tout le moins tendue, entre
Mezouar et l'ambassadeur US au Maroc, M. Dwight Bush (Docs 10 et 11).
Dans ce dernier, sont également perçues les tensions
entre Washington et Rabat, mais aussi et surtout
l'obséquiosité marocaine même quand ses droits,
censés être " légitimes ", " donnent l'air d'avoir
été " ignorés ". A simple titre d'exemple, citons
ce très explicite passage : " s'agissant de la nomination de Mme
Kim Bolduc en tant que Représentant Spécial du
Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la
Minurso, (…) Monsieur le Ministre (Mezouar. NDLR) a signalé
à ce propos que le Maroc avait fait part de sa demande
légitime d'être consulté à l'avance sur
cette nomination, en précisant que, d'ailleurs, il avait
été consulté en amont sur les dix nominations
précédentes (ce qui confirme encore sa perte de vitesse
et de crédibilité concernant le Sahara Occidental) et
qu'il est anormal qu'il n'ait (ici une grave faute d'orthographe s'est
glissée, ce qui est aberrant pour des diplomates censés
avoir fait les grandes écoles et jouir d'une parfaite maitrise
de plusieurs langues). On y lit " n'est " et non pas " n'ait ") pu s'en
enquérir qu'à travers la presse et dans les couloirs des
Nations Unies (très humiliant et inquiétant, n'est-ce pas
?), alors que l'Algérie et les (blabla) RASD en avaient
été en revanche informés auparavant ". En
dépit de ces critiques, Rabat ne s'empêchera pas de
demander audience à Kim Bolduc dont il remettait pourtant en
cause la désignation à la tête de la Minurso. Dans
un autre document, relatif à Navy Pillay, on voit à quel
point Rabat cherche les points faibles de ses partenaires afin de
tenter de s'en servir et de les retourner en sa faveur (doc 13). Sinon,
à quoi aurait pu lui servir de joindre au " projet de dossier "
le CV détaillé de cette gente dame ? Le document 14 (Doc
14), d'ailleurs, confirme ces intentions en décrétant de
manière quasi directe qu'il cherche à la mener en bateau,
un peu comme il avait " donne du grain à moudre " à
Christopher Ross : " souligner l'importance que le Maroc accorde
à la visite de Mme Pillay (ce qui est parfaitement faut, comme
on l'a vu dans la partie datée de la veille) et lui rendre
hommage personnellement pour son leadership et à l'ensemble du
personnel du HCDH (Haut Commissariat aux Droits de l'Homme)
exerçant au siège et sur le terrain ". Le document 15
(Doc 15), prélevé sur le même texte, focalise sur
la question des droits de l'homme dans les camps de
réfugiés de Tindouf. Mais, manque de pot, un très
récent rapport rendu public par l'ONG Human Rights Wasch a
conclu que ces derniers étaient fort bien respectés, ce
qui est loin d'être le cas dans les territoires occupés
marocains : " exprimer les préoccupations du Maroc et de la
communauté internationale sur le drame des populations dans les
camps de Tindouf, particulièrement les violations graves
relayées par les médias et ONG internationaux ".
Pétard mouillé. Hormis les médias marocains, dont
le royaume interdit à tout défenseur des droits de
l'homme de mettre le pied dans les territoires occupés, personne
ne stigmatise les camps de réfugiés de Tindouf, où
ces mêmes défenseurs ont toujours été les
bienvenus, et libres d'aller et venir où bon leur semblait. Les
droits de l'homme, d'ailleurs, sont également bafoués sur
le territoire marocain, et ce sont les sujets de Mohamed VI, qui en
sont les victimes. En témoigne cet exemple (Doc 16) pris parmi
bien d'autres. Il s'agit du cas d'Ali Anouzla. Cela sans parler des
tortures avérées, si bien que Rabat a été
contraint de promettre d'enquêter. (Doc 17). Promesse faite
uniquement dans le but d'apaiser les tensions, de faire le dos rond, et
de tenter de se faire oublier pour un temps. Dans le compte-rendu des
débats qui ont eu lieu au Conseil de sécurité,
Ross a " menacé " de passer à l'action si Rabat persiste
de continuer à rester ce poids mort en train de jouer à
fond la politique du fait accompli (Doc 18). Un autre document, (Doc
19), explique que Rabat, qui n'a pas tenu les engagements pris envers
Washington et dont il a été question au tout début
de ces époustouflantes révélations, s'est fait
très sérieusement taper sur les doigts par l'ambassadrice
US Rosemary Dicarlo lors d'un entretien téléphonique.
Cette totale mise à nue de la diplomatie marocaine, devrait
encourager la communauté internationale, jusque-y compris la
France, à cesser d'être aussi complaisante avec la
politique criminelle, ségrégationniste et colonialiste du
Maroc afin d'envisager contre lui des sanctions économiques et
militaires pour qu'il accepte enfin que se tienne le
référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.
Ainsi soit-il…
A.O.
-----------------------
http://lecourrier-dalgerie.com/grand-desarroi-a-rabat-lheure-de-verite-a-sonne/
http://plan-paix-onu.blogspot.ch/2014/10/grand-desarroi-rabat-lheure-de-verite.html
Grand désarroi à
Rabat : l’heure de vérité
a sonné
L’heure de vérité a sonné pour le Maroc et le
statu quo diplomatique qu’il entretenait, grâce à la
bienveillance, pour ne pas dire la complicité, de la France au
Conseil de sécurité pour prolonger son occupation
coloniale du Sahara occidental, n’est plus de mise. Les
révélations sur avatars de la diplomatie marocaine et sur
les méthodes honteuses des services de renseignement marocains
qui ne connaissent que le langage de la corruption de journalistes, de
politiques, de diplomates pour s’en prendre à l’Algérie,
accusée de tous les maux qui frappent un royaume malade de sa
monarchie et de sa fuite en avant démontrent, on ne peut mieux,
le grand désarroi d’un pays construit sur le mensonge et le faux
semblant. Il est vrai que c’est devenu pour Rabat un réflexe
quasi pavlovien de ressouder les pauvres Marocains autour du
Trône, en pratiquant son sport favori : casser de
l’Algérie. La dernière campagne virulente,
ponctuée par une accusation infondée de prétendus
tirs par l’Armée algérienne contre des Marocains,
à la frontière, en est la parfaite illustration.
C’est comme cela, à l’approche de l’examen de la Question
sahraouie au Conseil de sécurité, et du débat
inévitable sur l’allongement du mandat la Minurso aux droits de
l’Homme, Rabat joue la vierge effarouchée. Cette fois, le
Royaume perd son sang-froid suite à la nomination de MmeKim
Bolduc (Canada), comme nouvelle Représentante spéciale du
Secrétaire général, et chef de la Minurso qui
succèdera à l’Allemand, Wolfgang Weisbrod-Weber, dont le
mandat s’est achevé, le 31 juillet dernier. Une diplomate que le
Makhzen ne connaît pas, et dont il soupçonne une
volonté de faire correctement son travail à El-Ayoun
occupée. Rabat tente, en vain, d’obtenir des
«classifications», mais surtout des «garanties»
que son mandat ne nuirait pas à son agenda diplomatique,
consistant à bloquer toute issue des négociations de paix
au Sahara occidental. Pour l’heure, Rabat s’entête à ne
pas vouloir l’accueillir au même titre que Ross, qui souhaite
effectuer une nouvelle tournée dans la région. Et la
veille du briefing de Christopher Ross, Envoyé personnel de Ban
Ki-moon, devant le Conseil de sécurité, Rabat s’affaire
et s’agite auprès de la France et des États-Unis pour
gêner la feuille de route de Ross, accusé par Rabat de
«double langage».
Le Makhzen souhaite, ainsi, que la France et les États-Unis lui
apportent leur soutien, lors de la réunion de lundi prochain.
Rien n’est acquis pour autant, puisque des fuites médiatiques
rapportent que le sous-secrétaire adjoint pour les Affaires du
Proche-Orient au département d’État, John Desrocher, a
déclaré à Rabat, lors de sa visite la semaine
dernière, que «la dynamique doit se poursuivre» et
qu’il fallait «éviter de geler le processus».
Autrement dit, Ross et sa nouvelle collaboratriceMme Bolduc ont
reçu un appui de Washington. Du coup, la Monarchie voit rouge.
Surtout que John Desrocher aurait déclaré aux officiels
marocains ne pas comprendre «le refus permanent» du Maroc
d’accueillir Mme Bolduck et de continuer à surseoir à la
visite de Christopher Ross. Il est évident que le Royaume, qui
est habitué à choisir presque les diplomates onusiens qui
s’occupent du dossier sahraoui, est mis hors jeu. Le fait est que
Christopher Ross est définitivement acquis à
l’idée que le Sahara occidental est un «territoire non
autonome», conformément au Droit international et aux
Résolutions des Nations unies.
Et c’est le sacro-saint principe de la prétendue
«marocanité» du Sahara occidental qui tombe à
l’eau à l’Onu. Une perspective très dangereuse pour Rabat
qui a longtemps berné le monde, en s’achetant des soutiens
occidentaux, grâce au chéquier de sa majesté. Le
temps de la realpolitik est peut-être arrivé. La menace
terroriste dans le Sahel et la Libye dicte aux puissants du monde la
nécessité de changer leur fusil d’épaule, dans ce
conflit qui traîne depuis plus de 30 ans.
Et surtout de faire droit au peuple sahraoui de son droit à
l’autodétermination et à l’indépendance. Un droit
universel et inaliénable que les Écossais viennent
d’exercer et que d’autres peuples européens revendiquent,
ouvertement.
M. B.
---------------
http://www.algerie1.com/actualite/un-snowden-marocain-devoile-que-algeria-times-est-un-site-controle-par-les-services-secrets-du-royaume/
http://metatv.org/un-snowden-marocain-devoile-que-algeria-times-est-un-site-controle-par-les-services-secrets-du
Un « Snowden »
marocain dévoile que Algéria
Times est un site contrôlé par les services secrets du
royaume
Par Lila Ghali |
22/10/2014 | 17:12
Il est marocain et il se fait appeler Chris Coleman. Il donne des
sueurs froides aux autorités marocaines qui essaient de le faire
taire sur les réseaux sociaux en particulier sur Twitter
(https://twitter.com/chris_coleman24) qui a fermé dans un
premier temps son compte avant de le réouvrir en donnant un avis
favorable à son recours.
Chris Coleman a donc dévoilé plusieurs informations
sensibles sur le Makhzen marocain, mails, ordre de virement, diverses
correspondances concernant en particulier les activités de la
DGED (Direction Générale des Études et de la
Documentation) qui est un service de renseignements et de
contre-espionnage au Maroc. Ce service est rattaché directement
au Palais royal. Depuis 2005, la DGED est dirigée par Mohamed
Yassine Mansouri, mis en cause à plusieurs reprises par Chris
Coleman.
Les documents dévoilées par Chris Coleman portent sur des
virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron
de presse, au Think Tank Républicain Center for the National
Interest. 10 000 dollars pour une insertion publicitaire au profit
d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique
des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi
importantes au profit de titres de presse américains et
britanniques.
Chris Coleman a en outre posté un avis de virement de 60.000
dollars au profit du journaliste Richard Miniter du New York Post
accusé de commettre des articles anti-algériens et de
faire un supposé lien entre le Front Polisario et Al
Qaida.
(http://nypost.com/2010/11/02/letting-another-qaeda-bastion-grow/).
On apprendra ainsi un peu plus sur les méthodes de la DGED pour
corrompre les journalistes internationaux et surtout leur implication
dans la création d’un site internet d’informations
générales appelé ALGERIA TIMES.
Le document -émail- ci-dessous, s’il est authentifié
démontre l’implication des services secrets de sa majesté
dans la politique de déstabilisation à l’encontre de
l’Algérie.
——— Message transféré ———-
De : raamc <raamc@menara.ma>
Date : 13 septembre 2010 15:06
Objet : L’arrêt des activités du journal
électronique ALGERIA TIMES.
À : BELLAHRACH Mohamed <m.bellahrach@gmail.com>
Casablanca, le 13 septembre 2010
A
Monsieur le Directeur Général
S/C du Directeur du Cabinet
Rabat
Objet : L’arrêt des activités du journal
électronique ALGERIA TIMES…
Monsieur le Directeur Général,
J’ai le regret de vous annoncer que le journal électronique
ALGERIA TIMES cesserait ses activités médiatiques et
politiques à partir du 25 septembre 2010, selon les superviseurs
basés aux USA. Depuis la rupture définitive avec Anouar
Malek, il y a un an, selon vos instructions, le journal est devenu
Marocain à 100%. Son staff est constitué du personnel
suivant :
1- Fadel Mustapha, Coordonnateur général USA,
chargé des affaires administratives et financières.
2- Abderrahmane Mekkaoui, Responsable des affaires politiques et porte
parole du journal, Alias Ben-Younes Télémçani.
3- Abouferras Jalil, Chargé de la programmation et les affaires
techniques (entretien,…)
4- Fadile Noureddine, Journaliste basé à Casablanca
5- Yassine Kerdoudi, Journaliste basé à Casablanca
Toutes les personnes indiquées travaillent dans l’anonymat et le
secret absolu et portent des surnoms.
Ce journal se classe actuellement le quatrième dans la presse
écrite arabe et francophone en Algérie. Il est devenu le
porte parole de toute l’opposition algérienne toutes tendances
confondues (islamiste, laïc, nationaliste, officiers libres,
etc..).
C’est une véritable arme politico-médiatique contre les
ennemis du Maroc. Sa popularité dans toutes les couches sociales
dépasse les pays du Maghreb, du Sahel, de l’Europe et de
l’Amérique du Nord : 1,5 millions visiteurs/jour et 3000
commentaires/jour. Il a pu tenir pendant deux ans sans financement ni
mécène malgré les offres alléchantes venues
du DRS sous forme de sociétés de communication
basées à Doubai ou à Paris (sa valeur marchande
dans le marché des médias électroniques est 1.5
million $ !!).
Etant donné la sensibilité d’autres informations
concernant ce sujet qui relève de la sécurité
nationale, je vous demande de bien vouloir donner vos instructions
à votre Chef de Secrétariat de prendre contact avec nous
avant l’écroulement de ce dispositif précieux, qui sert
notre CAUSE NATIONALE et notre COMBAT contre l’hégémonie
et le séparatisme, Combat qui se situe au niveau du verbe et de
l’image. Ce journal est un véritable fer de lance de la
mobilisation de la société civile et de la diplomatie
populaire mené par Sa Majesté le Roi que Dieu le Glorifie.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général,
l’assurance de ma très haute considération.
---------------
http://www.impact24.info/?p=2791
Twitter ferme le compte de Chris
Coleman, le « Snowden Marocain
»
INTERNATIONAL
17.12.2014 11:13
Le Super-Hacker/Whistle-blower/Maître-espion Chris Coleman24 aura
finalement vu son compte twitter « Le Makhzen » suspendu.
La campagne médiatique qui aura entouré et qui lui aura
attribué des qualités quasi-sur humaines n'aura pas pu
prévenir une suspension de compte. Une décision due
probablement à une campagne de signalements, à une
violation des règles de bases de la plate-forme de
micro-blogging, ou, certainement, à un éventuel deal
financier entre le Makhzen ou ses agences de relations publiques et
Twitter. Par Kamel Abdelhamid
Twitter ferme le compte du "Snowden Marocain" Chris Coleman24.
Chris Coleman24 aura tout de même provoqué un tsunami au
plus haut sommet du Makhzen à défaut d’émouvoir la
presse du Royaume et de réveiller des médias
français, placés subitement sous Valium. Un Super-Haker
auquel impact24.info avait consacré un dossier, le jour du
lancement de notre journal. Un article exclusif puisque c’était
la première fois qu’un média évoquait celui qui
allait très vite devenir la bête noire du royaume de
Mohamed VI.
5000 fans, un capharnaüm de documents, mal scannés, jamais
dégrossis et encore moins expliqués ou respectant une
chronologie ont émaillé les deux mois et demi de la vie
de ce compte. Aux lecteurs de se débrouiller à eux
d’authentifier, de sous-peser l’importance des posts à condition
d’avoir le souffle long et contourner l’écueil des serveurs
fermés et des comptes d’hébergement suspendus.
Certains, très sérieux et patients sont parvenus à
authentifier beaucoup de documents, à débusquer les
perles, à confondre des acteurs surpris dans leur plus simple
appareil en apprenant le décès brutal de leurs illusions
d’anonymat.
Plus sérieusement Chris Coleman24, aura permis une chose
très importante, comme l’a si bien décrit le journaliste
espagnol, victime makhzenienne, Igniacio Cembrero, Il aura donc permis
de démontrer à quel point la diplomatie marocaine
n’arrive à voir le monde qu’à travers la lorgnette du
Sahara Occidental. Au point d’en oublier les enjeux mondiaux et
pactiser avec n’importe quelle organisation, pour arracher un soutien,
même du bout des yeux à la cause désormais
sacrée.
Quel avenir pour Coleman24? Il est toujours sur Facebook, mais pas
à l’abri d’une campagne de signalement. Il pourrait aussi
s’amuser à jouer au jeu du chat et de la souris sur Twitter en
multipliant les ouvertures de comptes. Cette option correspond bien
à l’amateurisme du « Snowden » marocain.
Ou finalement se décider à confier sa base de
données à Wikileaks, qui se chargera de faire le tri et
diffuser correctement et de manière sécurisée et
professionnelle ces informations. Le tout sans haine et sans vouloir
autre chose que de montrer les nombreuses facettes d’un des pays les
plus bipolaires au monde.
K.A
-----------------
http://ds.algeriepatriotique.com/article/corruption-de-journalistes-francais-par-le-regime-marocain-black-out-total-en-france
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/corruption-de-journalistes-francais-par.html?spref=tw
Corruption de journalistes
français par le régime
marocain : black-out total en France
18. DÉCEMBRE 2014 - 11:21
Des révélations qui mettent à mal la
crédibilité de certains médias français. D.
R.
Les graves révélations faites par le hacker «Chris
Coleman» sur notamment les relais médiatiques du Makhzen
sont passées sous silence en France. Le contenu des documents
confidentiels publiés par ce hacker marocain n’est pourtant pas
sans intérêt pour les médias français,
puisque certains «câbles» traitent des journalistes
«mercenaires de la plume» au profit du Makhzen et de sa
diplomatie. Ces «câbles», dont le contenu a
été authentifié et en tout cas jamais
démenti, ont fait le buzz sur la Toile. Mais ils n’ont nullement
fait réagir la presse française, habituellement prompte
à rebondir sur la moindre information qui viendrait du Maghreb.
Parmi ces câbles compromettants, des emails
échangés entre Ahmed Charaï, à la tête
d’un empire médiatique créé grâce aux
financements du Makhzen, et quelques journalistes français, et
pas des moindres, qui s’avèrent «des mercenaires de la
plume». Ces journalistes grassement payés par le Makhzen,
par le biais d’Ahmed Charaï, qui dirige aussi le site
l'observateur.ma, sont José Garçon, journaliste au
quotidien Libération, Mireille Duteuil, rédactrice
adjointe au service monde du Point, Vincent Hervouët,
rédacteur dans la chaîne de télévision
française LCI, et Dominique Lagarde, journaliste au service
monde de l’Express. Des noms dont Algeriepatriotique a fait
l’écho dans un article intitulé «Des mails
confirment la corruption de journalistes français par Rabat pour
s'attaquer à l'Algérie» publié le 21 octobre
dernier. Les en-têtes des emails échangés entre ces
journalistes et le fameux Ahmed Charaï contiennent une signature
cryptographique démontrant qu’ils sont authentiques et qu’ils
n’ont donc pas été modifiés ni
«caviardés», mais qu’ils sont bien tels que les ont
reçus leurs destinataires, à l’époque. Ces emails,
authentifiés par des experts, parlent de remise d’argent
à ces journalistes français en contrepartie d’articles
«complaisants» en faveur du Maroc et de son projet
d’autonomie du Sahara Occidental. Par exemple, Vincent Hervouët a
reçu 6 000 euros pour ses articles propagandistes écrits
en septembre dernier dans l’Observateur et Foreign Policy. Dominique
Lagarde a perçu 12 000 euros pour deux mois de lobbying
médiatique anti-algérien. De grosses pointures, bien
connues dans le paysage médiatique français, dont les
faits qui leur ont été reprochés ne devraient
normalement pas passer sous silence. Car il s’agit bel et bien d’une
atteinte à l’éthique journaliste et à la
déontologie qui régit la profession de journaliste. Ces
pratiques douteuses et controversées du Makhzen jettent ainsi le
discrédit sur ces journalistes, mais aussi portent atteinte
à la crédibilité des médias dans lesquels
ils travaillent. Pourquoi, donc, ce silence assourdissant des
médias français qui n’ont pas pipé mot sur ces
révélations ? D’autres journalistes ont-ils un fil
à la patte et craignent-ils que le scandale les atteigne aussi ?
Rafik Meddour
1.4.
PRESSE SAHRAOUIE
- DIASPORA SAHARAUI (21-XII-2014): Sale temps pour le Makhzen : Coleman
est de retour
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): A propos du "formidable week-end" de
Vincent Hervouet
- DIASPORA SAHARAUI (20-XII-2014): Quand les services secrets marocains
s'en mêlent
- DIASPORA SAHARAUI (12-XII-2014): La colère de Chris Coleman
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (5-XI-2014): La méthode Hilale
(1) : Hilale vise le DPA (Département des Affaires Politiques)
- DIASPORA SAHARAUI (5-XI-2014): Maroc : Un silence double
- DIASPORA SAHARAUI (3-XI-2014): Rapports confidentiels de
l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross
- DIASPORA SAHARAUI (28-X-2014): Un ministre Suisse au service du Maroc
au détriment de la neutralité de son pays
- DIASPORA SAHARAUI (24-X-2014): CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au
service des marocains
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (19-X-2014): Vincent Hervouet au
service de la DGED marocaine
- PLAN PAIX AU SAHARA OCCIDENTAL (16-X-2014): Maroc : les enjeux d’un
lobbyisme fallacieux
1.5.
MAURITANIE
- MAURISAHEL (25-XII-2014): L’Ambassade du Maroc s’attaque à la
presse mauritanienne
1.4.
PRESSE SAHRAOUIE
http://solidmar.blogspot.com.es/2014/12/sale-temps-pour-le-makhzen-coleman-est.html
Sale temps pour le Makhzen :
Coleman est de retour
Diaspora Saharaui, 21/12/2014
Le Makhzen marocain a survécu aux coups d’Etats, aux complots
militaires et civils, aux luttes des démocrates, aux
soulèvements du dénommé Printemps Arabe,
grâce notamment au soutien des puissances occidentales.
Jusque-là, le régime du Maroc se croyait
invulnérable. Mais soudain, un homme ou groupe d’hommes, sous le
pseudonyme de Chris Coleman renversent la balance et les géants
du Makhzen sont devenus des pygmées.
Du jour au lendemain, la machine du Makhzen est ébranlée.
Tous les secrets de sa politique sur le Sahara Occidental sont
dévoilés. Le hacker Coleman n’a pas choisi le sujet de
l’argent volé par les responsables marocains ni leurs comptes en
banque à l’étranger, ni les violations des droits de
l’homme, ni les mensonges sur le modèle démocratique
marocain. Non, il a visé la question du Sahara Occidental,
devenue la raison de vivre de la monarchie marocaine pour affirmer son
leadership dans la région du Maghreb et l’Afrique du Nord.
Coleman a ouvert les yeux des marocains qui voyaient dans l’invasion du
Sahara Occidental l’épopée du siècle. Il a
dévoilé les défaillances d’une diplomatie
marocaine basée sur ce dont le régime excelle : la
corruption et le mensonge.
Grâce à Coleman, les marocains ont découvert que la
communauté internationale considère le Maroc comme un
pays colonisateur qui occupe un territoire non-autonome et qui doit
respecter le droit à l’autodétermination des sahraouis.
Mais le véritable cauchemar du Makhzen est que le
déballage continue et le gouvernement marocains doit s’attendre
au pire.
La réactivation, ce matin, du compte Twitter de Coleman,
était un cadeau de Noël pour les démocrates et une
gifle pour les sujets du Makhzen.
Joyeux retour parmi nous, Coleman et au diable les nervis du Makhzen!
--------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/a-propos-du-formidable-week-end-de.html?spref=tw
A propos du "formidable week-end"
de Vincent Hervouet
Ahmed Charai prévient le 12 novembre 2011 Mourad qu’il a
invité pour les 3 premiers jours du Festival International du
Film de Marrakech (FIFM) à Marrakech.
Charai précisera que "le Cabinet de SAR Le Prince Mly Rachid
s'occupera des invitations et de l'accueil. Par contre si vous le
voulez bien, on s'occupera de leur hébergement (Hôtel La
Mamounia) et transport". Ces trois personnes sont:
1-Bariza Khiari, à l'époque, Vice-Présidente du
Sénat français. Sénatrice de Paris dans le groupe
socialiste. Elle est également chevalier de l'Ordre national du
Mérite français depuis 2001.
2- Renaud Muselier: Président de la commission des Affaires
étrangères de l'Assemblée Nationale en France,
Président du Haut Conseil de l'Institut du Monde Arabe.
3- Marc Bousquet: Député UMP à l'Assemblée
Nationale et Propriétaire d'un groupe de communication en France.
Ils partiront de Paris le vendredi 2 décembre 2011 et
retourneront le Dimanche 4 décembre 2011.
Quatre jours plus tard, il prévient que Mme Khiari a
appelé pour annoncer un « petit changement » .
« Bonjour désolé pour un petit changement qu'on
devrait faire. Elle m'a appelée hier , elle doit présider
obligatoirement une séance au Sénat le matin du
vendredi...Je ne sais pas s'il y a un autre vol sur marrakech
l'après-midi....Faute de quoi, Elle préfére
prendre le vol de 16h sur Casa on l'acheminera sur Marakech en voiture.
Par contre le retour serait pour Lundi à midi toujours de Casa
».
Dans un autre email, Charai annonce l’arrivée de Hervouet .
« Si Morad, il y a Vincent hevouet qui s'ajoute à la liste
(c'est un ami de Bousquet et Muselier)..Peut on le mettre sur ce vol de
marrakech et une chambre à la Mamounia (2 nuits) Sinon , je peux
lui donner la mienne au cas ou c'est comlet. Merci beaucoup »,
avait-il écrit.
Le 21 novembre, il annonce que Muselier ne viendra pas. « Renaud
Muselier, comme tu le sais, vient de publier un livre sur la politique
en France avec des révélations embarrasantes sur
l'implication d'hommes politique français dans des affaires de
corruption, ne pourra pas venir au FIFM à Marrakech et c'est
Tant Mieux. Merci d'annuler son billet. Je l'ai remplacé par un
homme "plus sage" du centre; Philippe Folliot (Député et
Vice-Président du groupe d'amitié France-Maroc de
l'Assemblée nationale), il viendra avec son épouse
Nathalie Folliot. Merci de swicher la chambre en son nom, par contre il
paiera directement son billet » .
Hervouet arriva le 2 décembre avec son épouse Anne
Clerfeuille. Trois jour après son départ il va
récompenser ses amis avec un film dans lequel il dira que le
malien appelé Omar Sahraoui se trouve derrière
l’enlèvement de trois coopérants espagnols dans la route
entre Nouadhibou et Nouakchott. Il dira aussi qu’il avait le grade de
commandant dans l’armée du Polisario et qu’il vient des camps
sahraouis de Tindouf, devenus, selon ses dires, les nouveaux viviers de
recrutement d’Al- Qaida.
Hervouet prévient dans un email envoyé le 7
décembre : « Merci pour la photo... Et merci encore pour
ce week end formidable. Je t'en suis vraiment reconnaissant.
J'espère que ca va pour toi.
Je voulais te dire que ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux
francais au Mali qui s'avèrent etre bien des types d'Aqmi et qui
viennent des camps du Polisario... Avec mon amitié, VH”.
Auparavant, dans un email envoyé le 25 novembre 2011, Hervouet
se vantait de ses diffamations contre le Front Polisario. "Cher Ahmed,
J'ai reçu au moins 4 appels hier de différents services
de mon cher gouvernement français au sujet de la vidéo,
c'est pas mal!! Par contre la direction du Polisario a envoyé
hier soir une lettre au Président de la chaîne protestant
contre ce qu'ils ont appelé l'amalgame" entre l'AQMI et le front
du Polisario, ils veulent un droit de réponse-Mon oeil!!! VH",
disait-il.
Publié le mercredi, décembre 24, 2014
----------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/quand-les-services-secrets-marocains.html?spref=tw
Quand les services secrets
marocains s'en mêlent
Un Wikileaks qui secoue le pouvoir, c’est le titre utilisé par
le site Orient XXI pour décrire le déballage de documents
officiels qui mettent à nu les méthodes peu orthodoxes
des diplomates marocains pour défendre les thèses
annexionnistes du Maroc pour s’approprier du territoire non-autonome du
Sahara Occidental.
Mensonge, corruption, subornation, autant d’éléments que
certains osent qualifier de diplomatie de l’ombre. Bien sûr, pour
beaucoup de citoyens marocains tous les coups sont permis pourvis que
la colonisation du Sahara Occidental se réalise. D’ailleurs,
c’est la raison pour laquelle ils n’expriment pas leur sympathie
à Chris Coleman. S’agissant du Sahara Occidental, ils sont plus
royalistes que le roi.
Coleman a dévoilé la défaite du Makhzen dans une
question qui a toujours été le facteur de mobilisation du
peuple marocain. Ils y voient l’épopée du siècle
du Maroc et la défaite du voisin algérien auquel ils
vouent le même amour que le Makhzen.
L’ampleur de la défaite est telle que les autorités
marocaines ont besoin de quelque chose pour réduire l’onde de
choc. Pour cela, un groupe de hackers agissant sous le nom de Hawks
Moroccan Sahara, a déclaré avoir identifié la
personne qui se cache derrière le pseudonyme de Chris Coleman.
Selon le journaliste Pierre Haski, directeur du site Rue89, il s’agit
« sûrement » des « services de renseignements
marocains eux-mêmes, la DGED ». Ils ont
déclaré détenir des preuves qui accusent
l’administrateur du blog Diaspora Saharaui, Mohamed Mahmoud M’barek
d’être derrière la filtration des documents confidentiels
marocains.
"Il est évident que le Palais préfère une piste
algérienne à celle d’opposants ou même d’un «
lanceur d’alerte » marocain", ajoute M. Haski. En effet, le seul
moyen de faire avaler la pilule aux marocains c'est de leur
présenter un sahraoui ou un algérien. Mais ils n'ont
qu'à présenter les preuves qu'ils prétendent
détenir contre un simple immigré sahraoui qui
défend la cause pour laquelle il a vieilli en exile.
Publié le samedi, décembre 20, 2014
--------------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/12/la-colere-de-chris-coleman.html
La colère de Chris Coleman
« Jean-Marc Manach effacez vous, je ne veux plus correspondre
avec vous », « Jean-Marc Manach est un imposteur, un
salopard agissant également pour le compte du Makhzen »,
« Jean-Marc Manach est également un mercenaire de la
plume. Il a publié un article pour semer le doute sur
l'authenticité des documents”, « vous n'êtes qu'un
menteur, Jean Marc Manach ».
Ce sont les mots que le hacker Chris Coleman a écrit à
l’encontre de Jean-Marc Manach. Mais qu’est-ce qui a pu mettre le
hacker marocain dans cet état ? La réponse est : la
médiocrité des journalistes français et leur
manque d’honnêteté et de dignité.
Les documents confidentiels publiés sur la toile par Coleman
dévoilent comment le services secrets marocains manipulent des
journalistes français pour fabriquer une
présentabilité à la monarchie marocaine et pour
s’en prendre à l’Algérie et au Front Polisario, avec le
Sahara Occidental comme arrière-fond.
Cependant, sur cette affaire c’est le silence radio dans le champ
médiatique français. Les seuls organes qui ont
daigné en parler, l’ont fait pour jeter le doute sur
l’authenticité des documents publiés. Le premier a
été arrêtsurimages.net avec un article signé
par Jean-Marc Manach.
« L'analyse des centaines de documents mis en ligne par ce
mystérieux corbeau, et qui visent très clairement
à déstabiliser le régime marocain,
révèle que cette opération, selon les meilleures
règles du genre, mêle savamment documents authentiques et
documents manipulés. Autopsie d'une intox », a-t-il dit.
Les arguments utilisés par M. Manach ne laissent aucun doute sur
ses intentions. Ses desseins sautent à l’œil. Il a
été payé pour semer le doute sur les documents
publiés par Coleman.
Cependant, le gouvernement marocain vient de se prononcer sur l’affaire
accusant l’Algérie d’être derrière cet agissement.
Cela veut dire que des documents confidentiels ont, bel et bien,
été hackés des ordinateurs du gouvernement
marocain.
Dans les milieux journalistiques français, c’est la panique
générale. Personne n’ose parler du travail sale
effectué pour le Maroc en vue de l’aider dans sa colonisation du
Sahara Occidental. Parce qu’ils sont tous mouillés par l’argent
et les séjours crapuleux au Maroc.
“Después del gusto viene el disgusto”, dit le proverbe espagnol
qui littéralement veut dire “après le goût le
dégoût ». Après le tourime sexuel, l’heure
est venue de rendre compte de leurs méfaits.
Publié le vendredi, décembre 12, 2014
----------------------
http://plan-paix-onu.blogspot.com.es/2014/11/la-methode-hilale-1-hilale-vise-le-dpa.html
La méthode Hilale (1) :
Hilale vise le DPA (Département
des Affaires Politiques)
Dans le cadre de sa mission de transfert des méthodes qu’il
appliquait pour corrompre le personnel onusien à Genève,
l’ambassadeur marocain Omar Hilale a rencontré M. Jeffrey
Feltman, Secrétaire Général Adjoint en charge du
Département des Affaires Politiques (DPA).
Dans un compte-rendu envoyé à Rabat le 3 juillet 2014,
Omar Hilale raconte les détails de la rencontre et la
méthode d’approche pour demander ultérieurement le renvoi
de l’ascenseur.
Texte intégral du compte-rendu
Monsieur le MInistre des Affaires Etrangères et de le
Coopération
Date : 3 juillet 2014
OBJET ; Rencontre avec M. Feltman/Coopération entre le Maroc et
le DPA.
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que j'ai
entamé une démarche dont le but principal est
d'établir de nouvelles relations avec le Secrétariat des
Nations Unies, basées sur la coopération, les
intérêts mutuels, le dialogue et la concertation.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la stratégie de
cette Mission, conformément aux Hautes Instructions Royales,
consistant à la fois, à faire preuve de fermeté
avec le Secrétariat au sujet de la cause nationale, et en
même temps, à faire montre de notre disponibilité
et notre ouverture en vue d'élargir l'espace de
coopération et investir dans les agendas et activités
chers à l'ONU.
A cet effet, j'ai tenu, hier, à ma demande, une séance de
travail avec M. Jeffrey Feltman, Secrétaire
Général Adjoint en charge du Département des
Affaires Politiques (DPA).
Durant cet entretien en tête à tête, j'ai sciemment
évité d'aborder la question du Sahara en
précisant, de prime abord, que mon intention est de discuter
avec M. Feltman de la contribution que le Maroc pourrait apporter aux
domaines phares de son Département.
L'entretien s'est déroulé dans une atmosphère
chaleureuse et cordiale, à l'opposé du premier contact
tendu et froid, au lendemain de la publication du dernier rapport du
Secrétaire Général sur le Sahara.
Les questions abordées ont été comme suit :
1- Guinée Bissau :
M. Feltman souhaite que le Maroc continue de s'investir et d'apporter
son assistance à ce pays, à la suite de la
réussite des élections présidentielles, dont le
deuxième tour a eu lieu en Mai dernier. Il a souligné que
le Maroc, qui dispose d'excellentes relations avec toutes les parties
prenantes dans ce pays, et qui a contribué positivement, en
réponse à la requête du Secrétaire
Général des Nations Unies, au bon déroulement de
ces élections, devrait poursuivre son action pour la
stabilisation du pays et son retour à la normalité
politique.
Je lui ai fait part de la disposition du Maroc à poursuivre son
appui aux efforts des Nations Unies dans ce pays, et lui ai
demandé de préciser les actions que le Maroc pourrait
envisager d'entreprendre à cet effet. Il a promis de le faire
incessamment.
2- Libye :
M. Feltman s'est enquis si l'Algérie pourrait chercher à
compromettre ou neutraliser toute initiative que le Maroc pourrait
entreprendre pour promouvoir un dialogue politique inclusif en Libye,
afin d'éviter que ce pays ne sombre, définitivement, dans
un chaos généralisé qui ne profitera qu'aux
fondamentalistes.
Je lui ai répondu que le Maroc ne détermine pas son
action sur les scènes internationale et régionale, en
fonction de la réaction potentielle de l'Algérie. Et que,
s'il est sollicité par l'ONU sur le dossier libyen, le Maroc
examinera cette requête avec toute l'attention qu'elle
mérite.
- M. Feltman a, alors, demandé si notre pays serait prêt
à proposer un candidat pour succéder à l'actuel
Représentant Spécial du Secrétaire
Général en Libye, M. Tarek Mitri (Liban). Il a
précisé qu'il existe actuellement, sept Envoyés
spéciaux pour la Libye (ONU, Ligue Arabe, Organisation de la
Coopération Islamique, Union Africaine, Etats Unis, Royaume Uni
et France), dont les agendas se bousculent et se neutralisent, sans
résultas.
D'où le besoin d'un Représentant Spécial qui
pourra rassembler les acteurs politiques libyens et créer une
synergie et une cohérence entre les différentes
initiatives internationales et régionales.
Je lui ai promis de porter cette information à l'attention des
autorités marocaines.
3- République Centrafricaine :
M. Feltman a exprimé sa haute appréciation à
l'Initiative Royale de former, au Maroc, des imams et
prédicateurs de plusieurs pays africains, sur les valeurs du
dialogue, de la tolérance, de la modération et du respect
de l'autre, prônées par l'Islam, et ce afin de faire face
à la montée du terrorisme et de l'extrémisme en
Afrique. Il a émis le souhait que la République
Centrafricaine soit incluse parmi les pays bénéficiant de
cette formation.
Je lui ai suggéré que, vu le rôle que jouent les
Nations Unies, actuellement, pour le maintien et la consolidation de la
paix en Centrafrique, le Secrétaire Général, M.
Ban Ki-Moon, que j'ai informé de l'Initiative Royale, pourrait
saisir par écrit, Sa Majesté Le Roi, pour la formation
des Imams centrafricains.
4- Contribution financière au budget du Département des
Affaires Politiques :
J'ai indiqué que le Maroc, qui est conscient des
difficultés et contraintes financières auxquelles ce
Département fait face, et qui nuisent à ses
capacités de mettre pleinement en oeuvre ces activités,
pourrait envisager, dans la mesure de ses moyens, l'aider à les
surmonter, comme il le fait déjà avec d'autres Agences
onusiennes.
M. Feltman a répondu « it's fantastic and that will be
thé best gift that we can receive from Morocco».
J'ai précisé que le Maroc pourrait, entre autres,
contribuer au financement des activités de l'Unité
d'Appui à la médiation de ce Département,
auxquelles notre pays accorde un grand intérêt. M. Feltman
s'en est félicité et a proposé une réunion
entre des diplomates de cette Mission et son staff, pour une
présentation des activités du DPA, afin de permettre
à notre pays de décider des domaines pour lesquels il
pourrait, éventuellement, contribuer.
Cette politique de contributions volontaires et de coopération a
énormément aidé le Maroc dans ses rapports avec
les Hauts Commissariats des Nations Unies aux Réfugiés et
aux Droits de l'Homme à Genève, et permis de neutraliser
Mme Navy Pillay et la ramener à de bons sentiments envers le
Maroc.
L'importance du DPA au sein du Secrétariat est vitale, en
particulier sur le dossier de la question nationale et d'autres
questions stratégiques pour le Maroc. Je vais continuer à
travailler, étroitement, avec M. Feltman sur tous les dossiers
importants pour le DPA, et pour lesquels le Maroc pourra apporter une
valeur ajoutée et un soutien à l'ONU, y compris, en plus
des questions susmentionnées, l'Afrique de l'Ouest et centrale,
le Sahel, le Moyen Orient, la Syrie, la lutte contre le terrorisme et
la thématique de la médiation. L'objectif principal
étant de neutraliser le DPA sur la question nationale et in
fine, gagner l'amitié et la confiance de M. Feltman.
Haute Considération
Ambassadeur, Représentant Permanent
Omar Hilale
SOURCE :
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/TZvM9grIba
Date : mercredi, novembre 05, 2014
-----------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/11/maroc-un-silence-double.html?spref=tw
Maroc : Un silence double
Le hacker marocain Chris Coleman a jeté dans la voie publique
des documents très confidentiels sortis des archives de la
diplomatie marocaine. Dont une grande majorité sont des
correspondances liées au sujet du conflit du Sahara Occidental.
Certains ont expliqué la promotion de l’ambassadeur Omar Hilale
et donné les raisons de sa mutation de Genève à
New York. Un fait d’une gravité extrême. Les responsables
de l’ONU ont découvert que le Maroc voudrait corrompre les
fonctionnaires de l’ONU et en faire des agents rapporteurs sur les
intentions de Ban Ki-moon et de son équipe. En d’autres mots,
Rabat a promis Omar Hilale pour qu’il fasse à New York une copie
de ses « réalisations » à Genève,
où il a réussi, moyennant l’argent, à s’assurer
les services du Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les
réfugiés, le pakistanais Athar Sultan Khan, ainsi que du
suédois Anders Kompass, Directeur des opérations sur le
terrain en plus du sénégalais Bacre Waly Ndiaye,
Directeur de la Division des Organes des Traités, tous les deux
au Haut Commissariat des Droits de l'Homme
Jusqu’à présent, la réaction des officiels
marocains a été caractérisée plutôt
par le silence. A ce sujet, deux déclarations ont
été faites. La première relève plutôt
du délire, un aspect qui caractérise souvent les sorties
du ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine
Mezouar. Cela a, peut-être, une explication très logique.
Mezouar a été la première victime des
révélations de Coleman. Le chef de la diplomatie
marocaine s’est avéré un homme sans dignité et un
mendiant de basse classe. Ce responsable marocain est allé
jusqu’à se prosterner devant le ministre français des
affaires étrangères pour quémander une aide pour
que sa fille soit embauchée par la société Mc
Kinsey France.
Selon Mezouar, la France se trouverait derrière ces fuites
d’informations sensibles sur le Maroc.
La deuxième sortie sur ce sujet revient à la ministre
Mbarka Bouaida, une autre victime de ces révélations. Les
Marocains ont découvert que son mari a un problème avec
l’alcool dans le pays du Commandeur des Croyants,
arrière-arrière-arrière-petits-fils du
prophète Mahomet (je ne connais pas le nombre
d’arriérées qu’il faut pour arriver jusqu’au
prophète). En tout cas, dans son dernier discours, le roi
Mohammed VI a bien évoqué son « aïeux »
pour une citation qui n’a pas encore été trouvée
dans toutes les éditions de l’Islam. Une citation qui
prétend que le prophète Mahomet (QSSL) a souhaité
que ses enviés soient nombreux parce qu’il est envié
seulement celui qui a quelque chose, pas celui qui n’a rien.
Pour revenir au sujet des révélations, il y a lieu de
souligner que ces deux responsables ont accusé la France et
l’Algérie de leur malheur médiatique, mais aucun des deux
n’a mis en cause l’authenticité des documents publiés sur
le web.
Mais le silence des autorités marocaines est accompagné
aussi du silence de leur opinion publique sur le travail de celui qui a
été appelé le "Snowden marocain". Vous avez
sûrement deviné les raisons de ce silence. Les documents
ont presque tous relation avec la question du Sahara Occidental,
l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc avec le soutien de la
France. Mais c’est devenu habituel. Pour ne pas dénoncer leur
penchant makhzénien contre les sahraouis, les intellectuels
marocains optent pour le silence. Même sur les violations des
droits de l’homme commises par la police marocaine dans les territoires
sahraouis occupés par le Maroc. C’est un silence coupable. Selon
le dicton sahraoui, le silence est synonyme de consentement.
Publié le mercredi, novembre 05, 2014
------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.it/2014/11/rapports-confidentiels-de-lambassadeur.html
Rapports confidentiels de
l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les
activités de Ross
Ci-après les rapports envoyés par l'ex-ambassadeur du
Maroc à Genève, Omar Hilale, sur l'Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le
Sahara Occidental, M. Christopher Ross.
Dans ces correspondances, Omar Hilale se base sur les informations et
opinions apportées par Athar Sultan Khan, Directeur du Cabinet
du Haut Commissaire pour les Réfugiés et par Anders
Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH.
Ces documents confidentiels ont été
dévoilés par un hacker marocain qui se fait appeler Chris
Coleman (chris_coleman24) et qui a déclaré être
solidaire avec la lutte du peuple du Sahara Occidental.
Genève, 11 avril 2012
"Les jours de M: Hany Abdelaziz, RS du SG de l'ONU pour le Sahara,
á la tête de la MINURSO seraient comptés". Le DPKO
aurait proposé ce poste à Sultan Khan, Directeur du
Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés. Ross
aurait, suite au refus de Khan, trouvé un successeur
américain à M. Hany. Ce candidat est un ami très
proche qui a déjà travaillé avec lui.
Ce casting de M: Ross et son scénario d'élargissement du
rôle politique de la MINURSO, insidieusement distillé dans
le projet de rapport du SG, augure d'une timorisation programmé
de la question du Sahara. D'où l'impératif pour notre
pays de considérer toute modification du mandat de la MINURSO
comme une ligne rouge et tout mettre en œuvre pour la déjouer
quelqu'en sera le prix.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/oXQDtbciba
Genève, 1 mai 2012
La visite pourrait être retardée et ce dans l'attente de
la nomination du nouveau RS, l'allemand Wolfgang Weisbrod-Weber.
Ross hésite entre lier sa visite au Sahara à la
nomination de Wolfgang ou l'effectuer même en son absence.
L'hésitation taraude tant son entourage que le DPKO.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/RhiWjMMvce
Genève, 24 juillet 2012
Le Directeur du Département Mena, au HCR, aurait demandé
au REpr´sentant du HCR à New York de s'enquérir de
la situation actuelle de M. Ross. Celui-ci aurait rapportait ce qui
suit :
- Ross serait malade: Il aurait exprimé son souhait de ne plus
assumer aucune responsabilité.
- Ross aurait décliné toute offre de lui confier des
responsabilités en Libye ou ailleurs.
- L'équipe de Ross au sein du DPA (Denise Obrien) et du DPKO
(Allee Susan) serait "out of file" - aurait décroché du
dossier du Sahara-. Elles s'occupent actuellement des autres questions
relevant du Mena.
- Le DPA aurait l'intention de se pencher sur la question de
l'Envoyé personnel, au lendemain du Ramadan.
- M. Radouane Nouicer, ex.Directeur du Département Nena au HCR
et ancien Secrétaire d'Etat au MAE tunisien, aurait
manifesté son intérêt pour succéder à
Ross. A cet effet, il aurait refusé la prolongation de son
mandat actuel en Syrie, au delà de décembre prochain.
- M- Kamal Morjane, ex-Haut Commissaire Assistant au HCR, ancien MAE et
ex-Ministre de la défense tunisien, serait également
intéressé par ce poste, dans le but principal de briser
de briser l'interdiction qui lui est imposé de quitter le
territoire tunisien. Il briguerait également le poste d'Adjoint
du Directeur du DPA. Il serait soutenu discrètement par M. Kofi
Annan. Cependant, ses chances sont minimes en raison de l'interdiction
qui lui est imposée.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xW8ROKv9ba
Genève, 31 janvier 2013
Comme suite au fax de notre Ambassadeur à New York, que vous
avez bien voulu me transmettre, relatif au périple
européen de M. Ross, j'ai l'honneur de vous informer que j'ai
entrepris des démarches auprès du HCDH et du HCR, au
sujet d'éventuelles rencontres entre M. Ross et les responsables
respectifs de ces deux Agences. Ci-après les
éléments d'information recueillis:
- M. Ross a demandé à s'entretenir avec M. Pillay, Haut
Commissaire aux Droit de l'Homme et avec M. Guterres, Haut Commissaire
pour les Réfugiés.
- M. Pillay le recevra le mardi 5 février
- A cet égard, j'ai demandé à mon ami Anders
Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH de bien
vouloir sensibiliser Mme OPillay sur l'impératif d'éviter
tout engagement de sa part sur un éventuel élargissement
du mandat de la MINURSO aux droits de l'homme ou sur le création
d'un mécanisme indépendant au Sahara.
- J'ai tenu à lui rappeler que suite à sa récente
visite dans la région, M. Ross avait clairement indiqué
dans son briefing au Conseil de Sécurité, le 28 novembre
dernier, que "les droits de l'homme ne font pas partie de mon mandat"
et que ma mission consiste à "s'engager dans des consultations
avec les intervenants, qui seront suivies par une période de
diplomatie calme des navettes avec les parties et les Etats de la
région".
- M. Kompass m'a promis d'en discuter avec Mme Pillay,
préalablement à sa rencontre du 5 février, avec M.
Ross.
- L'entretien avec M. Guterres s'avère impossible, en raison du
déplacement de dernier en Asie.
- M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabiner du Haut Commissaire pour les
réfugiés, m'a assuré que M. Ross sera reçu
par lui, personnellement, ou par le directeur du Mena, M. Yacoub El
Hillo. Ajoutant qu'il veillera á ce que l'entretien porte
uniquement sur la situation des populations des camps de Tindouf et
qu'aucune discussion ne puisse être sur le programme des CBM,
afin de ne pas lui offrir l'occasion d'y interférer, de nouveau.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/bmDe5hRXce
Genève, 11 février 2013
Durant l'entretien de M. Ross avec M. Mazin Abushanab, REsponsable du
Programme des CBM au HCR, Ross était accompagné de sa
collaboratrice mexicaine, Maria Solis, du DPA :
- M. Ross a souhaité un entretien informel avec le Haut
Commissaire et son équipe.
- M. Guterres n'étant pas à Genève, MM. Athar Khan
et Yacoub El Hillo, respectivement chef de Cabinet du Haut Commissaire
et Directeur du Mena, l'ont évité.
- C'est finalement M. Mazin qui l'a rencontré samedi dans on
hôtel.
M. Ross a voulu s'informer sur le déroulement du
Séminaire de Faro, au Portugal.
M. Mazin lui a répondu que le Séminaire s'est
déroulé dans de très bonnes conditions, qu'il a
été une réussite totale et que c'est la
première fois que les Coordinations des parties ont
été, avec leur accord, séparées des
participants.
- M. Ross a posé un certain nombre de questions sur les
précédents séminaires ainsi que sur celui
prévu en décembre prochain.
- D'après ma source, M. Ross a exprimé e souhait de
participer à la prochaine réunion d'évaluation des
CBM, prévue en juillet prochain. M. Mazin lui a répondu
par un double Niet :
* le HCR ne souhaite pas que Ross aborde la question des CBM avec les
parties.
* Certaines parties ne souhaitent pas sa présence aux CBM, du
fait qu'elles ne relèvent pas de ses attributions.
- M. Ross a exprimé à M. Mazin le souhait de pouvoir
gérer, lui-même, les CBM: Ce qui a grandement surpris ce
dernier.
- M. Ross a demandé à M. Mazin s'il pouvait rencontrer
les participants au Séminaire de Faro, afin de s'enquérir
sur leur vision au sujet de la solution politique du différent
du Sahara. La réponse qui lui a e´té donnée
est que le HCR est responsable de leur participation au
séminaire et non pas de leur rencontre avec qui que ce soit et
qu'il devrait en débattre avec les parties.
- M. Ross a indiqué à son interlocuteur qu'il compte
revenir è Genève, soit avant soit après le 15
mars, date de sa prochaine visite au Maroc.
- Lors de l'entretien, Mme Maria Solis, Collabortrice de Ross, a
déclaré à M. Mazin qu'elle compte répondre
favorablement à l'offre de travailler au sein de la MINURSO,
à Laayoune, qui lui a été faites par M. Alexander
Ivanko, bras droit du Chef de la MINURSO.
Remarques :
- L'entretien de Ross avec M. Mazin confirme les appréhensions
de cette Mission, que l'intéressé n'a pas changé.
Son intérêt pour les CBM est persistant et sa jalousie
pour sa réussite est patente; d'où son ambition,
désormais déclarée, de les intégrer dans
son mandat.
- Cet entretien ainsi que celui avec Mme Pillay, confirment,
également, que M. Ross n'a ni feuille de route, ni agenda, ni
vision pour la réussite de sa Mission.
- Il persiste dans ses manœuvres et compte, soit pousser les uns - le
HCDH pour la recommandation sur les droits de l'homme et la visite au
Sahara-, soit s'approprier la réussite des autres - le HCR pour
les CBM-.
- M. Ross est apparu à son interlocuteur amoindri physiquement -
il n'arrive même pas à mettre sa veste sans l'aide de sa
collaboratrice-, buvant plusieurs verres d'alcool durant l'entretien -
et parfois, versant dans d'inhabituelles élucubrations telles
que son souhait d'intégrer les CBM dans on mandat ou son
pessimisme sur le conflit, en déclarant que "le problème
du Sahara ne sera pas réglé avant vingt ans voire plus".
- L'affectation projetée de Maria Solis, au Bureau de la MINURSO
à Laayoune, alors qu'elle dépend du DPA, serait porteuse
de danger pour le Maroc. Elle sera l'œil de Ross au Sahara et la source
d'informations anti-marocaines pour le DPA. D'où
l'impératif pour le Maroc de s'y opposer.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/T7vcWQAFba
Genève, 25 octobre 2013
- M. Ross a voulu discuter de la reprise des vols des visites
familiales avec el Polisario. Ce dernier lui aurait répondu,
sèchement, qu'il préfère en débattre avec
le HCR.
- Le Polisario aurait, également, déclaré à
Ross qu'il devait se concentrer uniquement aux questions politiques,
pour sortir le processus de son impasse actuelle et laisser les CBM au
HCR. Ce qui aurait, semble-t-il, surpris voire choqué Ross.
- Ross a déclaré à M. Nasir Abel Fernande, Chef
des Opérations du HCR à Laayoune, que le Polisario ne
veut plus des CBM et au'il ne participera pas au Séminaire
culturel des Açores, de la semaine prochaine.
- Alerté et inquiété par cette information, M.
Mazin, Chef du Programme des CBM au HCR, a
téléphoné à Khaddad, coordonateur du
Polisario, pour s'enquérir de la véracité des
propos de Ross et lui a demandé de dire franchement si le
Polisario veut se désengager des CBM.
- Khaddad lui a répondu que le Polisario tient toujours à
la poursuite des CBM et lui a confirmé l'envoi des participants
de Tindouf au Séminaire culturel des Açores du 28
courant. Il lui a également confirmé que le Polisario a
tancé Ross pour qu'il s'investisse dans le processus politique
au lieu de s'intéresser aux CBM qui relèvent du HCR.
- M. Athar m'a confié qu'il tire de ce qui
précède, deux conclusions :
* La fermeté du HCR au sujet de la non-reprise des vols des
visites familiales a été payante, puisqu'elle a
obligé le Polisario à ne pas faire à Ross le
cadeau de la reprise de ces vols.
* La demande du Polisario à Ross de s'occuper exclusivement du
processus politique pourrait être une réaction aux
messages que Ross aurait délivrés à Rabat et
à Alger. Ce qui augure d'un refroidissement dans les relations
du Polisario avec Ross, voire un début de méfiance.
Par ailleurs, M: Athar s'est enquis sur le manière d'habiller la
reprise des vols des visites familiales dès lors que - et comme
l'avait souhaité M. le Secrétaire Général
du MAEC lors de son entretien avec lui en septembre dernier à
Rabat- Ross rentre bredouille de Tindouf, privé de son cadeau de
reprise de ces vols.
Enfin, M. Athar m'a confié que l'équipe de Ross a
contacté le représentant du HCR à Laayoune, pour
demander des informations détaillés sur l'état des
CBM en général et le prochain séminaire des
Açores en particulier et ce, afin de les insérer dans son
prochain briefing au Conseil de Sécurité, prévu
jeudi prochain. La réponse du HCR a été un niet
poli, en arguant que les CBM ne relèvent pas de son mandat.
http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xbw1v7NOba
Publié le lundi, novembre 03, 2014
----------------------
http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/10/un-ministre-suisse-au-service-du-maroc.html?spref=tw
Un ministre Suisse au service du
Maroc au détriment de la
neutralité de son pays
Les révélations du mystérieux hacker qui agit sous
le pseudonyme de Chris Coleman continuent à branler la toile.
Après les hauts fonctionnaires du HCR, c’est un responsable
suisse qui est mis en cause par les documents secrets de la diplomatie
marocaine concernant le Sahara Occidental.
Dans le but d’attirer les faveurs de Pierre Maudet, , Conseiller d’Etat
en Charge du Département de la Sécurité au sein du
Gouvernement de la République du Canton de Genève,
l’ambassadeur du Maroc implore sa direction de lui adresser une
invitation signalant que « M. Maudet est un grand ami du Maroc.
Il a, à plusieurs reprises, démontré son soutien
à notre Cause Nationale ».
L’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, dans une
note envoyée le 29 octobre 2013, écrit : « Il vous
souvient qu’il s’est opposé personnellement à la
décision de Berne de réserver un accueil officiel
à l’aéroport au séparatiste Abdelaziz, lors de son
arrivée à Genève (mon fax 1350 du 05 juin 2013).
Ce qui a créé un incident entre Genève et la
Capitale fédérale », ajoute-t-il rappelant que
« M. Maudet est également intervenu auprès de M.
Guy Mettan, Président du Club Presse de Genève, en mars
dernier, pour le dissuader d’abriter la conférence de presse des
séparatistes, sur les soi-disant fosses communes à
Amgala, en septembre dernier ».
« Lors d’un dîner que j’ai organisé en son honneur,
M. Pierre Maudet a ébauché des pistes de
coopèration au’il serait heureux d’initier avec le Maroc,
notamment : Cyber-criminalité, projet de transfert technologiaue
et intégration de la communauté marocaine-ADN suisse-,
échange de vues sur le terrorisme, partenariat migratoire,
intégration des marocains à Genève, humanisation
des prisons », a-t-il ajouté.
Pour le diplomate marocain, « la concrétisation de cette
visite au lendemain de celle de M. Didier Bukhalter, MAE
Fédéral, en septembre dernier, donnera une réelle
umpulsion aux relations d’amitié et de coopération
marocco.suisses. Parallèlement elle contribuera au verrouillage
de l’espace genevois aux manœuvres politiques constantes des
séparatistes, soutenus par l’Algérie, visant à
renforces leurs relais de soutien sur la place multilatérale de
Genève ».
Dans une autre correspondance datée du 10 décembre 2013,
Hilale insiste sur l’invitation de Maudet signalant qu’il veut Hilale
souligner qu’il veut « compter sur lui, une fois de plus, si
jamais le dénommé Abdelaziz viendrait gêner le
Maroc lors de sa première session en tant que membre du Conseil
des Droits de l’Homme, en mars prochain ».
9 jours plus tard, il recevra le programme de l’invitation
demandée signée par le Ministre marocain de
l’Intérieur, Mohamed Hassad. Une visite qui a comme fond le
conflit du Sahara Occidental dont la Suisse veut rester en
équidistance.
Publié le mardi, octobre 28, 2014
-----------------
http://diasporasaharaui.blogspot.be/2014/10/chnudh-anders-kompass-un-agent-au.html
CHNUDH: Anders KOMPASS, un agent au service des marocains
Anders KOMPASS, de nationalité suédoise, est le Directeur
des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les
droits de l'homme (HCDH).
Ce fonctionnaire onusien a failli à ses obligations de
neutralité dans la gestion du dossier du Sahara Occidental, au
détriment du Polisario. Des documents officiels l'accusent
d'avoir communiqué à la partie marocaine des
renseignements sensibles sur les activités de l'ancienne Haut
Commissaire aux Droit de l'Homme, Mme Navanethem Pillay.
Pire, il conseillait et agissait pour le compte du Maroc afin de
discréditer le Polisario et déjouer toutes actions en
faveur de l'élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de
l'Homme, ou la création d'un mécanisme indépendant
au Sahara Occidental.
Cette coopération, aux contours obscures, est entretenue par
l'Ambassadeur Représentant permanent du Maroc à New York,
Omar Hilal.
M.Anders KOMPASS et l'Amnassadeur marocain se rencontraient le plus
souvent à la résidence du Maroc à Genéve,
lieu où se tramaientt les complots contre le Polisario, complots
aux ramifications multiples, avec pour seul objectif présenter
le Maroc comme un modéle en matiére de défense des
droits de l'homme dans la région.
Sur instructions de l'Ambassadeur marocain, M.Anders KOMPASS a
contribué dans la prise de décision de Mme Pillay, en
convainquant cette derniére de:
- renoncer à son projet de visite au Sahara occidental.
- veiller à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de
l'ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc;
- neutraliser le Tunisien Frej Fennich, Chef de la section MENA,
jugé par le diplomate marocain, trop hostile aux
intérêts du Maroc;
- éviter de faire de concessions au Président de la RASD,
M.Mohamed Abdelaziz, lors de sa rencontre à Genéve, le 23
mai 2013.
- se rendre en visite au Maroc, uniquement à Rabat, en mai 2014;
- mettre en place une mission technique au Sahara Occidental, en mai
2014, conduite par lui-même.
Par ailleurs,il a interféré dans les discussions entre
Mme Pillay et M.Christopher Ross afin d'éviter tout engagement
de Mme Pillay au sujet d'un élargissmement du mandat de la
MINURSO aux droits de l'Homme, ou sur la création d'un
mécanisme indépendant au Sahara Occidental.
Enfin, lire les notes confidentielles de l'Ambassadeur marocain, au
sujet de son "Ami", M.Anders KOMPASS:
http://www.4shared.com/folder/iQxvRrwd/Anders_Kompass.html
Publié le vendredi, octobre 24, 2014
-------------------
http://plan-paix-onu.blogspot.be/2014/10/vincent-hervouet-au-service-de-la-dged.html
Vincent Hervouet au service de la
DGED marocaine
« Est-ce tu es vraiment sûr que ça ne t’embête
pas de m’avancer sur mon salaire les 38.000 euros? Dis- mois, sinon
j'ai une autre solution "le Crédit LOG", il faut absolument que
je déménage la fin de la semaine prochaine ».
C’est une partie du texte envoyé par mail par le journaliste
français Vincent Hervouet le Jeudi 22 avril 2010 à Ahmed
Charai, agent de la DGED marocaine.
Six jours plus tard, Hervouet cherche à encaisser l’argent en
toute discrétion. « Ahmed, Je préfère que tu
me remets toi même l'avance sur salaire, ne l'envoie surtout pas
avec une autre personne », dit-il dans un l’email envoyé
le 28 avril 2010.
Une partie de la mission confiée à Hervouet par son
contact marocain semble avoir trait au MAK (Mouvement Autonomie
Kabylie). Le journaliste signale dans le premier email qu’il a
parlé « du sérieux de ce MAK » avec son
« big boss ».
Mais dans un email du 21 avril 2010, Hervouet semblait très
scéptique sur le succès de la formation d’un gouvernement
en exil pour la Kabylie. « Cela me parait mal parti : même
les agences de presse spécialisées ne disent pas un mot
de cette conférence de presse. Pas une dépêche !
Pas une ligne. Pas un mot nulle part de la proclamation d'un
gouvernement en exil... Rien non plus sur les manifestations d'hier.
Silence eloquent” dit-il.
Dans un email daté du 7 décembre 2011, Hervouet signale
qu’il va parler des deux français kidnappés au Mali et va
dire que ses kidnappeurs sont des combattants d’AQMI et qu’ils «
viennent du camp du Polisario »
Je voulais te dire que ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux
francais au Mali qui s'avèrent etre bien des types d'Aqmi et qui
viennent des camps du Polisario...
Chris Coleman met à disposition de ses lecteurs, les emails
envoyés par Hervouet à Ahmed Charai qui les a
trasférés au patron de la DGED, Yassine Mansouri.
Date : dimanche, octobre 19, 2014
-------------------------
http://plan-paix-onu.blogspot.be/2014/10/maroc-les-enjeux-dun-lobbyisme.html
http://diasporasaharaui.blogspot.be/2014/10/maroc-les-enjeux-dun-lobbyisme.html
Maroc : les enjeux d’un lobbyisme
fallacieux
par Khalil Asmar*
Les révélations de Chris Coleman ne laissent
échapper aucun détail. Le Snowden à la marocaine
vient de dévoiler les zones d’ombres autour du lobbying qui se
joue sur les terres de l’Oncle Sam, les Etats-Unis d’Amérique.
Suite á la publication d’un de ses documents confidentiels, on
dirait que les les dieux sont tombés sur les têtes du
Moroccan American Center (MAC). L’indiscrétion a
été commise par Chris Coleman sur le site de DROPBOX et
relayée ensuite par son compte Twitter. Piqué au vif,
empêtré, le centre a envoyé un email pour
réclamer les droits de propriété, ce qui a
contraint le site DROPOX à supprimer le lien du document en
question.
Histoire d’un lobbying déguisé:
Le Maroc s’est lancé dans le lobbying à travers des
organisations avec des noms anodins, tels que « The Moroccan
American Cultural Center », « Moroccan American Trade and
Investement Center » et « The Moroccan American Center for
Policy » mais ils ne sont en effet que des rejetons du «
Morocco American Center ». Alors que ceux-ci semblent donner
l’image d’organismes culturelles ou d’ONG indépendantes, ils
sont en fait un véhicule pour orner l’image du régime
médiéval du Makhzen et quémander le soutien
à son occupation du Sahara Occidental. La société
« The Gabriel Company » a eu le gouvernement marocain en
tant que client depuis 2002 avec un chiffre d’affaire de 3,7millions de
dollars.
Pourtant, le MAC n’a été enregistré auprès
du FARA (Foreign Agents Regitration Act) qu’en 2004, et depuis lors il
a commencé à chercher par tous les moyens à
engranger le soutien sur le dossier le plus délicat pour le
royaume, le Sahara Occidental occupée. Après
l’enregistrement, le Maroc a commencé immédiatement
à prodiguer les fons sur les lobbyistes pour rester dans les
bonnes grâces de l’administration américaine. Selon les
registres de FARA, le Maroc a employé lui seul neuf cabinets de
lobbying américains et depuis 2007, il a dépensé
environ 20 millions de dollars sans compter les enveloppes
bourrés de pognon passés sous la table comme
c’était le cas avec Ahmed Charai. La somme que le régime
de Rabat débourse aux cabinets de lobbyisme américains le
positionne dans les sommets des pays qui sollicitent de tels services,
dépassant même les pays de pétrodollars.
Le MAC : défendre l’occupation à tous prix
Dans le document classifié confidentiel, on comprend bien
pourquoi le Maroc fait usage de neuf cabinets de lobbying. C’est, en
effet, pour cibler un tel objective dont un tel centre se
considère son point de force. Cette tactique, comme il parait
sur le document, est une recommandation d’une certaine boite
d’étude ayant l’expertise dans les enjeux lobbyistes qui
prennent lieu à Washington DC.
Le Sahara Occidental se trouve au cœur de la stratégie du MAC de
2012 qui devrait être suivie ultérieurement à
travers quatre campagnes. La première campagne c’était la
‘Campagne des Faits Accomplis’ qui avait pour objectif la mise en œuvre
de l’aide financier que le USAID a octroyé au gouvernement
marocain incluant le territoire occupée du Sahara Occidental. En
revanche, cette compagne était prématurée vue que
le département des affaires étrangères
américain devrait accorder la décision de sa
validité dans un délai de 90 jours.
La deuxième campagne a porté le nom de ‘Campagne pour la
fermeture des camps’ qui visait à créer une dynamique
à Washington pour la fermeture des camps des
réfugiés sahraouis pour des raisons sécuritaires
et pour le conditionnement des fonds américains au HCR et le
PAM. Le lobbyisme devrait se pencher sur une propagande à grande
échelle pour but calomnier le Front Polisario dans les medias,
presse et à travers des membres du congrès
américain on y collant frauduleusement le ticket de liaisons
fatales avec le terrorisme djihadiste. En dépit, Daniel
Benjamin, coordinateur du département d’état
américain de lutte contre le terrorisme a démenti ces
allégations accréditant les rapports de lien entre le
Polisario et AQMI de ‘fallacieux’
La troisième campagne c’était de continuer à
positionner le Maroc comme modèle dans la région sur
toutes les questions allant des droits de l'homme à la
coopération en matière de sécurité et
réforme démocratique pacifique. Autrement dit, rendre le
visage répugnant d’un régime dictatorial à un
havre de démocratie pour dissimuler ses crimes hideux commis au
Maroc et au Sahara Occidental, tandis que la quatrième campagne
s’est remis sur le déploiement du nouvel ambassadeur on lui
préparant la voie aux relations publiques pour promouvoir les
campagnes convenables aux groupes ciblés afin qu’ils puissent
soutenir les thèses expansionnistes du Maroc.
A travers ces campagnes, on peut conclure que la stratégie
marocaine de lobbyisme aux USA vise surtout à défendre
son occupation du Sahara Occidental ; l’épine douloureuse dans
les fesses du régime de Rabat. La stratégie du MAC de
2012 mette en évidence l’obsession centralisée et
maladive de la politique extérieure Marocaine qui cherche
à maintenir à tous prix une occupation qui s’avère
couteuse et contreproductive. Cependant, ces millions de dollars que le
régime makhzenian dilapide font l’objet de doute quant à
sa source toujours controversée.
* Ecrivain sahraoui
Date : jeudi, octobre 16, 2014
1.5.
MAURITANIE
http://maurisahel.com/article3746.html
L’Ambassade du Maroc s’attaque
à la presse mauritanienne
jeudi 25 décembre 2014
Dans une correspondance adressée au ministère des
affaires étrangères marocain, l’ambassade de Rabat
à Nouakchott a accusé, nominativement, certains
médias mauritaniens de vouloir perturber les relations
mauritano-marocaines et a qualifié ces médias
d’êtres affilée à l’Algérie.
Cette lettre confidentielle datée du 03 juin 2014, a
été rendue public par le mystérieux pirate
dénommé Colman. Elle indexe explicitement les sites
Aqlame, Zahrett Chinguitt, Taqadoum, Alakhbar et Elhourriya.
Dans ce courrier, l’ambassade du Maroc affirme qu’elle surveille ce
qu’on peut appelé une campagne médiatique menée
par des sites et certaines plumes connues pour leur écrits
réguliers orientés contre les relations
mauritano-marocaines, sur instructions du régime algérien
[...].
L’ambassade de Rabat trouve que ces journalistes puisent leur sujets
dans les publications de la presse marocaine susceptibles d’agacer le
régime mauritanien.
Dans ce courrier, l’ambassade marocaine indique que ceci entre dans le
cadre de la politique algérienne visant à contrarier les
intérêts du Maroc et entraver l’Union du Maghreb Arabe.
L’ambassade cite en fin de courrier les déclarations du
Président mauritanien lors d’une conférence de presse
tenue le 07 avril dernier, où il infirme l’existence de crise
entre la Mauritanie et le Maroc, et assure de la normalité des
relations entre les deux pays.
L’intégralité du document a été
publiée par le fameux hacker sur ce lien : MediaFire
image
MediaFire
MediaFire is a simple to use free service for that lets you put all
your photos, documents, music, and video in a single place so you can
access them anywhe...
Ver en www.mediafire.com
Vista previa de Yahoo
2.
LOBBY PRO MAROCAIN EN EUROPE
2.1. FRANCE
- BAKCHICH (30-XII-2014): MAROC : 4 JOURNALISTES FRANÇAIS
« ACHETÉS » PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME
- ARRET SUR IMAGES (31-XII-2014): MAROC / FUITES : RÉPONSES DE
TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (31-XII-2014): Quand Mireille Duteil et
José Garçon confirment leurs liens avec l'agent de la
DGED Ahmed Charaï
- ALGERIE 1 (31-XII-2014): Journalistes français payés
par le Maroc : José Garçon accuse l’Algérie
- LIBÉRATION-FR (30-XII-2014): MarocLeaks : «Nous sommes
otages d'une machine à <salir>» (José
Garçon & Mireille Duteil)
- L'EXPRESS (30-XII-2014): Non, je n'étais pas à la solde
du Maroc (Dominique Lagarde)
- YABILADI (31-XII-2014): France-Maroc : Les journalistes
français mis en cause dans les révélations de
Chris Coleman réagissent
- ALGÉRIE PATRIOTIQUE (23-XII-2014): L'agent de la DGED
marocaine Ahmed Charaï confirme avoir payé des journalistes
français
- LE 360 (31-XII-2014): CHRIS COLEMAN DANS LES MÉDIAS
FRANÇAIS
- ORIENT XXI (22-XII-2014): Maroc, des journalistes français
sous influence
- DIASPORA SAHARAUI (1-XI-2014): Henri Louis Védie, au service
de la DGED marocaine pour faire la promotion du règne de
Mohammed VI
2.2.
LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA
- YABILADI (31-XII-2014): Chris Coleman : Un article de Richard Miniter
sur le roi Mohammed VI aurait couté 20000 $ au Maroc
2.
LOBBY PRO MAROCAIN EN EUROPE
2.1. FRANCE
https://www.bakchich.info/international/2014/12/30/maroc-4-journalistes-francais-achetes-par-rabat-selon-un-whistleblower-anonyme-63821
MAROC : 4 JOURNALISTES
FRANÇAIS « ACHETÉS »
PAR RABAT, SELON UN WHISTLEBLOWER ANONYME.
Publié par Mélanie Mendelewitsch
Un whistleblower anonyme met en cause le ministère des affaires
Étrangères Marocain, et accuse 4 journalistes
Français de rouler pour Rabat moyennant finance...
Les whistleblowers sévissent (aussi) sur les réseaux
sociaux, comme en témoigne « Le Makhzen » (le
Royaume Marocain et ses institutions, en langage d'initiés) aka
@chris_coleman24 , mystérieux compte Twitter qui met le Royaume
en bien mauvaise posture depuis le mois d'Octobre. Le compte anonyme,
qui dévoile des documents classifiés et des
éléments de correspondance privés du Ministre des
affaires étrangères Salahedinne Mezouar et d'agents de la
DGED (le service de contre-espionnage Marocain) est déjà
surnommé « le Snowden Marocain » par la presse
Marocaine.
Outre la boite mail du Ministre des affaires étrangères,
le hacker aurait réussi à pirater celle de sa ministre
déléguée, Mbarka Bouaida. Mais la « bombe
» révélée par ce mystérieux «
Chris Coleman » concerne quatre journalistes Français :
Mireille Duteil ( du Point), José Garçon (ancienne
journaliste à Libération) Dominique Lagarde (ancienne
rédactrice en chef à l'Express) et Vincent Hervouet,
éditorialiste sur TF1, se voient accusés par « Le
Makhzen » d'avoir diffusé et soutenu -en échange de
contreparties financières- la position de la monarchie Marocaine
sur le Sahara Occidental, captures d’écran de mails
privés à l'appui. Le système aurait
été organisé par l'intermédiaire de Ahmed
Charai, homme de presse à l'époque à la tête
de l'Observateur du Maroc. Charai, aux liens étroits avec les
services de renseignement Marocain, a entamé une collaboration
avec les journalistes en question, qui ont accepté de
rédiger des chroniques pour l'Observateur du Maroc. Si les
quatre journalistes réfutent vigoureusement les
allégations de corruption, et accusent le whistleblower anonyme
de diffuser des documents falsifiés, El Watan Magazine
relève cependant que ces 4 journalistes ont chacun publié
entre 22 et 26 chroniques consacrées à la question du
Sahara Occidental, toujours favorables à la position de Rabat...
Le territoire est toujours revendiqué par le Maroc, alors que le
front Polisario, mouvement à la solde de l'Algérie,
revendique son indépendance.
Le 10 Janvier 2008, Dominique Lagarde signe une chronique titrée
«L'amertume Marocaine » dans l'Express :
http://www.lexpress.fr/informations/l-amertume-marocaine_720639.html
« Dans cette affaire, les Marocains ont le sentiment d'avoir fait
bouger les lignes, en proposant, il y a plusieurs mois, une très
large autonomie du territoire, sans que l'autre camp ait, de son
côté, évolué. "Le Polisario continue
à tenir le langage des années 1970", confie à
L'Express le ministre marocain des Affaires étrangères,
Taïeb Fassi Fihri »
Par ailleurs, si l'on se livre à une rapide revue de presse des
articles signés par José Garçon dans
Libération entre 2007 et 2011, les sympathies pro-Marocaines (et
anti Algériennes!) de l'auteur laissent peu de place au doute.
En attestent les articles titrés :
« Les islamistes Marocains sous le contrôle du roi » ,
http://www.liberation.fr/monde/2007/09/08/les-islamistes-marocains-sous-le-controle-du-roi_101334
« Maroc-Algérie : l'escalade de Bouteflika. Une incursion
Algérienne au Maroc aggrave la tension »
http://www.liberation.fr/monde/1999/10/11/maroc-algerie-l-escalade-de-bouteflika-une-incursion-algerienne-au-maroc-aggrave-la-tension_285892
ou encore « L'Algérie sur un volcan »
http://www.liberation.fr/monde/2011/02/14/l-algerie-sur-un-volcan_714683
On peut légitimement s’étonner du silence
généralisé de la presse Française (et en
particulier, des titres dont les journalistes sont visés par
cette accusation!) sur cette sombre affaire. A ce jour, seule Dominique
Lagarde a -tardivement- réagi à ces accusations.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html
Pour sa part, Jean Marc Manach, journaliste de Arrêt sur images,
semble avoir enquête longuement sur le sujet, et parle d'une
« intox » : « Sensation sur un mystérieux
compte Twitter : les services secrets marocains auraient
instrumentalisé (et rétribué) plusieurs
journalistes français et américains pour qu'ils
écrivent des articles, ou fassent des émissions,
favorables au royaume chérifien »
Pour le journaliste, l'analyse de ce mystérieux compte Twitter ,
« qui vise clairement à déstabiliser le
régime marocain, révèle que cette
opération, selon les meilleures règles du genre,
mêle savamment documents authentiques et documents
manipulés.»
-----------------
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-31/Maroc-fuites-reponses-de-trois-journalistes-mises-en-cause-id18356
MAROC / FUITES : RÉPONSES
DE TROIS JOURNALISTES MISES EN CAUSE
Par la rédaction le 31/12/2014 - 14h56 - suivi
Deux textes pour trois journalistes : à quelques heures heures
d'intervalle, mardi 30 décembre, trois journalistes de
L'Express, du Point et de Libé ont publié des tribunes,
sur le site de leurs medias, pour répondre aux accusations
lancées par Chris_Coleman24, le compte Twitter qui diffuse
depuis plusieurs mois des mails confidentiels, comme @si l'a amplement
raconté. Si toutes trois reconnaissent avoir travaillé
pour des publications détenues par un chef d'entreprise
marocain, elles assurent n'avoir jamais fait la promotion, dans leurs
médias français, du régime marocain.
Quatrième journaliste français mis en cause, Vincent
Hervouët (LCI) ne s'est pas associé à ces
réponses coordonnées.
L'affaire a débuté sur Twitter. Dans un mail,
révélé par Chris_Coleman24 et reproduit par @si,
l'homme d'affaires marocain Ahmed Charaï, responsable d'un groupe
de presse qui édite L'Observateur du Maroc, demande à
Mourad Ghoul, directeur de cabinet de la DGED (renseignement marocain)
de verser 6 000 euros à quatre journalistes français,
dont Dominique Lagarde (qui a travaillé à L'Express entre
1996 et 2013), José Garçon (journaliste à
Libé jusqu'en 2007) et Mireille Duteil du Point. Ces 6 000 euros
correspondraient au tarif des piges de ces journalistes pour deux
publications : Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.
Des piges payées par le renseignement marocain ? Joints par @si
au mois d'octobre, les quatre journalistes avaient démenti ces
accusations. Deux mois plus tard, trois de ces journalistes
réitèrent leurs dénégations, tout en
reconnaissant avoir travaillé pour les medias de Charai.
C'est Dominique Lagarde, sur le site de L'Express, qui a
dégainé la première en assurant qu'aucun de ses
articles de L'Express "n'a été rédigé sous
la pression ou pour obtenir une faveur" et qu'elle n'a "jamais
reçu d'argent, ni de cadeau", ni "accepté une seule
invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé".
En revanche, elle est plus précise sur ses différentes
collaborations à des publications éditées par
Charaï. Elle a d'abord travaillé pour un pure player
marocain, créé en 2002. Selon elle, il s'agissait de
"publier, de temps à autre, des posts (brefs commentaires,
ancêtres des blogs), au gré de l'actualité". Un
travail non rémunéré selon elle, mais visiblement
très régulier : @si a retrouvé 19 de ses
chroniques, publiées initialement en 2008 sur le site
Lobservateur.ma (et aspirées par le site Maghress.com).
Deuxième collaboration reconnue par Lagarde : elle a
travaillé pour la version marocaine de la revue
américaine Foreign Policy, dirigée par Charaï.
"Trois courts articles au total seront publiés sous ma
signature, aucun sur le Maroc", explique-t-elle. Enfin, quand
Charaï lui a demandé de collaborer à la version
papier de l'hebdomadaire baptisé L'Observateur du Maroc, elle a
refusé. "Contrairement à ce qui a été
publié ici ou là ces dernières semaines, je n'ai
donc jamais écrit dans les colonnes de l'Observateur du Maroc,
qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce journal, ouvert dans la
foulée. Ce que tout un chacun peut vérifier",
indique-t-elle. Des précisions censées invalider le
versement de 6 000 euros évoqué dans un mail...
daté de 2011.
Sur le site de Libération, deux autres journalistes mises en
cause, José Garçon de Libé et Mireille Duteil du
Point, ont également signé une tribune commune pour
récuser les accusations de Chris_Coleman24 en qualifiant toute
cette histoire de "machine à salir". Dans quel but ? Elles
émettent l'hypothèse qu'elles "ne sont qu’une sorte de
«produit d’appel» destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la
presse française»)", cette campagne contre le Maroc.
Tout comme Lagarde, Garçon et Duteil reconnaissent avoir
travaillé pour Foreign Policy et L'Observateur du Maroc.
Ont-elles été rémunérées pour ce
travail ? Sans le démentir formellement, elles affirment que
leur "production journalistique" au sein de leurs journaux respectifs
(Libé et Le Point) "est infiniment plus «parlante»
que n’importe quelle déclaration de [leur] part sur le fait
[qu'elles n'ont] jamais reçu d’argent ou de cadeaux – comme
quelques mails hackés le prétendent - pour faire une
quelconque «promotion» du royaume".
La semaine dernière, le quatrième -et le plus largement-
mis en cause, Vincent Hervouët (journaliste de LCI et
ex-président de l'association de la presse diplomatique) avait
partiellement contesté l'authenticité des mails le
mêlant à cette affaire, mails dont @si a validé
l'authenticité.
----------------
http://algeriepatriotique.com/article/quand-mireille-duteil-et-jose-garcon-confirment-leurs-liens-avec-lagent-de-la-dged-ahmed-cha
Quand Mireille Duteil et
José Garçon confirment leurs
liens avec l'agent de la DGED Ahmed Charaï
ARTICLE | 31. DÉCEMBRE 2014 - 16:21
En voulant se dédouaner du contenu compromettant des documents
mis en ligne par un hacker marocain qui se présente sous le nom
«Chris Coleman», deux journalistes françaises,
Mireille Duteil et José Garçon, s’enfoncent. Dans un long
article publié aujourd’hui par Le Pointsous le titre :
«Nous sommes otages d’une machine à salir», ces deux
journalistes ont tenté maladroitement de démentir leur
compromission avec le Makhzen qui se paye à travers son agent
Ahmed Charaï, directeur du magazine L’Observateur.ma, les services
de plusieurs journalistes français pour ses besoins de
propagande contre l’Algérie et le Sahara Occidental. Pour se
défendre, ces deux journalistes commentent par présenter
leur «ami» Ahmed Charaï qui serait victime d’attaques
pour «son lobbying à New York dans les coulisses des
négociations sur le Sahara Occidental à l’ONU».
Elles reconnaissent, au passage, avoir publié des chroniques
dans l’un des médias détenus par l’agent de la DGED
marocaine (services de renseignement et de sécurité
intérieure) Ahmed Charaï, à savoir
L’Observateur.mapour lesquelles ont été
rémunérées. «Parmi les médias d'Ahmed
Charaï, un hebdomadaire, L'Observateur du Maroc, paru en 2008,
dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines »,
ont-elles écrit. «L'histoire commence quand Ahmed
Charaï nous demande de lui donner un coup de main à titre
amical pour lancer le premier site marocain sur le web, qui deviendra
cet hebdo. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à
une version francophone de la revue américaine Foreign Policy
(dont une première mouture éditée à Paris
avait disparu en 2009). Ce projet nous paraît d'autant plus
intéressant que des articles originaux axés sur les
questions méditerranéennes doivent compléter
l'édition américaine», ont-elles raconté
sans pour autant livrer les sujets traités dans ces chroniques
bien orientées contre l’Algérie et le Sahara Occidental.
Des chroniques dans lesquelles elles louent également le
rôle et l’efficacité de la diplomatie marocaine. Elles
estiment que la cascade de documents diplomatiques marocains rendus
publics par le hacker «Chris_Coleman 24» «atteste par
ailleurs d'une évidence : dans cette cyberguerre, les
journalistes ne sont qu'une sorte de "produit d'appel" destiné
à lancer, grâce à son aspect sulfureux ("la
corruption de la presse française"), cette campagne que Rabat
impute à Alger et que l'Algérie attribue à un
"hacker marocain" sans fournir d'indice accréditant cette
affirmation». Elles justifient leur silence par leur longue
carrière de journaliste qui prouve leur professionnalisme et
leur indépendance. Ne démentant pas avoir
été payées par Ahmed Charaï, les deux
journalistes mettent en avant la thèse du complot qui aurait
été fomenté par les Algériens. Une
thèse largement mise en avant par les responsables marocains.
«Il nous semblait enfin que certains signes étaient de
nature à au moins envisager un "intérêt"
algérien dans cette affaire : la diffusion à la
mi-novembre d'une longue émission de la télévision
algérienne consacrée aux "révélations de
Chris Coleman, le hacker marocain patriote", la reprise
systématique de ses tweets d'abord par Algeriepatriotique et par
un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui ensuite. Une reprise
agrémentée désormais d'articles à charge
contre nous, qui s'est étendue ensuite à plusieurs
quotidiens algériens», ont-elles conclu. Pleurnicheuses,
ces deux journalistes n’ont finalement convaincu personne. Il suffit de
jeter un coup d’œil sur les commentaires suscités par leur
article.
Rafik Meddour
---------------
http://www.algerie1.com/actualite/journalistes-francais-payes-par-le-maroc-jose-garcon-accuse-lalgerie/
http://www.ouvalalgerie.com/news/278-Journalistes-français-payés-par-le-Maroc-:-José-Garçon-accuse-l’Algérie.html?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed
Journalistes français
payés par le Maroc : José
Garçon accuse l’Algérie
Par Mourad Arbani | 31/12/2014 | 13:32
Deux des journalistes mis en cause dans l’affaire des journalistes
français qu’auraient été payés par la
monarchie marocaine, à plusieurs reprises afin que ces
médias diffusent, en France, la position officielle sur la
question du Sahara occidental ont réagi, mercredi, dans le
magazine Le Point en démentant ces informations.
Il s’agit des de Mireille Duteil du « Le Point » et de
José Garçon, ex de « Libération » qui
publient une tribune intitulée « Algérie-Maroc :
Nous sommes otages d’une machine à salir ». Elle
rappellent que « depuis début octobre, un compte Twitter
diffuse sous le pseudonyme de « Chris_Coleman24″ et dans un
anonymat absolu des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le
faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un
torrent de « révélations » sur la politique,
la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait
été hacké par « Chris_Coleman24″ à
partir des boîtes mail de plusieurs personnalités ou
institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa
ministre déléguée aux Affaires
étrangères ».
Pour elles, « ces documents concernent avant tout l’interminable
conflit du Sahara occidental, pomme de discorde depuis près de
quatre décennies entre le Maroc- qui revendique et dispute au
Front Polisario cette ancienne colonie espagnole – et l’Algérie
– qui soutient à bout de bras le mouvement
indépendantiste » que « les relations entre le
royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre
Rabat et Israël sont aussi au coeur de ce flot ininterrompu de
documents. Objectif, selon les propres termes de « Coleman24″
dans l’un de ses échanges sur Twitter : « fragiliser le
Maroc, notamment son appareil diplomatique » en
dénonçant, à travers ces «
révélations », l’activisme et « l’intense
lobbying du Maghzen » (le système de pouvoir marocain) sur
le Sahara occidental, à l’ONU comme auprès des hommes
politiques et des médias américains et européens
».
Poursuivant leur écrit, elles soutiennent qu »elles
voulaient juste aider le patron de l’hebdomadaire marocain, «
L’Observateur du Maroc », Ahmed Charaï, qui aurait
déclaré « avoir su constituer, en France et aux
États-Unis, un réseau de journalistes amis qui seraient
devenus des propagandistes du royaume », pour lancer le premier
site marocain sur le Web qui deviendra cet hebdo.
De son coté José Garçon, elle considère
»que la période à laquelle j’ai commencé
à couvrir l’Algérie pour Libération – 1988 -, dix
ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un reportage,
vaut tout démenti. Que le ton critique de mes articles à
l’encontre du pouvoir algérien ait fortement déplu
à ce dernier relève du domaine public : ils
évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux
témoignages et des rapports des organisations humanitaires
internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes
armés islamistes par les services de sécurité
algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été
privée de visa. A l’époque, on m’accusait d’être
liée à l’opposition algérienne, aujourd’hui au
Makhzen ».
Tandis que pour Mireille Duteil, écrit que « j’y ai
couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres sur
l’Algérie m’avaient même donné la réputation
d’être pro-algérienne. Je me retrouve aujourd’hui
pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux être
simplement journalistes ».Les deux journalistes écrivent
encore, que « la cascade de documents diplomatiques marocains
rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence
: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de
« produit d’appel » destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la
presse française »), cette campagne que Rabat impute
à Alger et que l’Algérie attribue à un «
hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette
affirmation ».
Les deux journalistes concluent par écrire qu’ »il
semblait enfin que certains signes étaient de nature à au
moins envisager un « intérêt » algérien
dans cette affaire : la diffusion à la mi-novembre d’une longue
émission de la télévision algérienne
consacrée aux « révélations de Chris
Coleman, le hacker marocain patriote », la reprise
systématique de ses tweets d’abord par Algérie
patriotique, un journal proche de Khaled Nezzar, l’ancien ministre
algérien de la Défense, et par un site pro-sahraoui
Diaspora Sahraoui. Une reprise agrémentée
désormais d’articles à charge contre nous, qui s’est
étendue ensuite à plusieurs quotidiens algériens
».Pour rappel, depuis octobre dernier, un twitteur marocain,
« Chris Coleman », diffuse des informations compromettantes
sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc.
Le pouvoir aurait rémunéré quatre journalistes
français travaillant à Libération, TF1, L’Express
et Le Point.
-----------------
http://www.liberation.fr/debats/2014/12/30/marocleaks-nous-sommes-otages-d-une-machine-a-salir_1171814
MarocLeaks : «Nous sommes otages d'une machine à
<salir>»
JOSÉ GARÇON ET MIREILLE DUTEIL
30 DÉCEMBRE 2014 À 15:48
Les journalistes José Garçon et Mireille Duteil,
longtemps chargées du Maghreb respectivement à
Libération et au Point, répondent aux accusations du
pseudo lanceur d'alerte Chris Coleman24.
Pendant trente trois ans, José Garçon, qui a
quitté «Libération» en 2007, a
été l’un des piliers de cette rédaction, reconnue
pour la pertinence de sa couverture du Moyen-Orient puis de
l’Algérie et du Maghreb en général. C’est
précisément l’acuité de ses analyses qui a
suscité et suscite toujours des haines tenaces à son
encontre. Nous tenons à lui affirmer notre pleine
solidarité face à cette campagne diffamatoire qui la vise
ainsi que Mireille Duteil du «Point», Dominique Lagarde de
«L’Express» et Vincent Herouët de LCI.
Alexandra Schwartzbrod, directrice-adjointe de la rédaction de
«Libération» et Marc Semo, responsable du service
«monde».
La réponse de José Garçon et Mireille Duteil
:
L’affaire pourrait être un scénario à multiples
rebondissements imaginé par un service de barbouzes qui
s’autonourrit sur la Toile et sur lequel on ne peut avoir qu’une
certitude: il s’inscrit dans une cyberguerre interétatique.
Depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le
pseudonyme de @Chris_Coleman24, et dans un anonymat absolu, des mails –
authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou
partiellement modifiés – ainsi qu’un torrent de
«révélations» sur la politique, la diplomatie
et les institutions marocaines. Le tout aurait été
«hacké» par «Chris_Coleman24» à
partir des boîtes mails de plusieurs personnalités ou
institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa
ministre déléguée aux Affaires Etrangères.
Ces documents concernent avant tout l’interminable conflit du Sahara
Occidental, pomme de discorde depuis près de quatre
décennies entre le Maroc - qui revendique et dispute au Front
Polisario cette ancienne colonie espagnole - et l’Algérie qui
soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste. Les
relations entre le royaume chérifien et Washington et celles,
moins connues, entre Rabat et Israël sont aussi au cœur de ce flot
ininterrompu de documents. Objectif, selon les propres termes de
«Coleman24» dans l’un de ses échanges sur Twitter :
«fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique»,
en dénonçant, à travers ces
«révélations», l’activisme et
«l’intense lobbying du Maghzen» (le système de
pouvoir marocain) sur le Sahara Occidental, à l’ONU comme
auprès des hommes politiques et des médias
américains et européens.
«Les journalistes français»
Au passage, le hacker met en cause quatre journalistes français
- dont nous sommes - à partir de mails attribués à
Ahmed Charaï, un homme d’affaires marocain. Celui-ci
possède plusieurs médias et aurait été
ciblé en raison de ses activités de lobbying, notamment
à New York dans les coulisses des négociations sur le
Sahara Occidental à l’ONU. «Agent d’influence du
Maghzen», accuse «Coleman24». Homme multipliant les
réseaux en tout cas. Parmi les médias d’Ahmed
Charaï, un hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en 2008,
dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines.
L’histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui
«donner un coup de main à titre amical» pour lancer
le premier site marocain sur le web qui deviendra cet hebdo. Il nous
sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version
francophone de la revue américaine Foreign Policy (dont une
première mouture éditée à Paris avait
disparu en 2009). Ce projet nous paraît d’autant plus
intéressant que des articles originaux axés sur les
questions méditerranéennes doivent compléter
l’édition américaine. Ayant personnellement quitté
Libération en 2007, le titre étant à mes yeux gage
de rigueur, un bureau étant prévu à Paris,
j’envisage de m’y investir davantage. Nous nous contenterons finalement
de l’aider à démarrer en y signant dans les tout premiers
numéros. Cette seconde version francophone finira aussi par
cesser de paraître.
Aujourd’hui, dans certains des échanges «avec la
DGED» (les services de sécurité marocains) que
«Coleman24» prête à Ahmed Charaï, ce
dernier se flatterait d’avoir su constituer, en France et aux
Etats-Unis, un réseau de journalistes «amis» qui
seraient devenus des propagandistes du royaume…
Le choix du silence
Nous avons dans un premier temps décidé de ne
réagir ni aux accusations, ni aux commentaires qui se sont
répandus sur les sites d’information, les réseaux sociaux
et certains blogs. Non pas en raison d’une quelconque
«culpabilité» qui nous empêcherait de
«nous défendre» (comme certains de nos inquisiteurs
nous en ont sommé ici ou là, oubliant que c’est à
celui qui accuse de prouver ses dires). Mais nous étions
persuadées qu’il suffisait avant tout de se
référer à quarante ans d’écrits dans
Libération pour l’une, Le Point pour l’autre, dans d’autres
revues françaises ou dans l’Observateur du Maroc – tous en ligne
et donc accessibles à qui veut s’en donner la peine – pour lever
toute ambiguïté sur notre professionnalisme et notre
indépendance. Cette production journalistique est infiniment
plus «parlante» que n’importe quelle déclaration de
notre part sur le fait que nous n’avons jamais reçu d’argent ou
de cadeaux – comme quelques mails hackés le prétendent -
pour faire une quelconque «promotion» du royaume.
Chacune de nous a eu, à Libération et au Point, des
itinéraires différents dans notre travail sur le Maghreb.
Journaliste à Libération de 1974 à 2007, je
[José Garçon] considère pour ma part que la
période à laquelle j’ai commencé à
«couvrir» l’Algérie pour ce quotidien –1988 –, soit
dix ans avant d’avoir mis les pieds au Maroc et d’y effectuer un
reportage, vaut tout démenti. Que le ton critique de mes
articles à l’encontre du pouvoir algérien ait fortement
déplu à ce dernier relève du domaine public: ils
évoquaient notamment (sur la foi d’enquêtes, de nombreux
témoignages et des rapports des organisations humanitaires
internationales) les infiltrations et les manipulations des groupes
armés islamistes par les services de sécurité
algériens. Comme d’autres, j’ai d’ailleurs été
«privée» de visa. A l’époque, on m’accusait
d’être liée à l’opposition algérienne,
aujourd’hui au Maghzen. Je crois plus simplement que «Chris
Coleman24» - quelle que soit son identité - n’est pas
mécontent de tenter de discréditer au passage mon travail
sur l’Algérie.
Journaliste au Point depuis 1980, j’y ai, quant à moi [Mireille
Duteil], couvert le Maghreb et l’ensemble du monde arabe. Deux livres
sur l’Algérie m’avaient même donné la
réputation d’être pro-algérienne. Je me retrouve
aujourd’hui pro-marocaine. Ainsi va le buzz. Nous croyons toutes deux
être simplement journalistes.
Forcer la porte des grands médias
A nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus
publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence: dans
cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de
«produit d’appel» destiné à lancer,
grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la
presse française») cette campagne que Rabat impute
à Alger et que l’Algérie attribue à un
«hacker marocain» sans fournir d’indice accréditant
cette affirmation.
Nous avions également la conviction que nul ne pourrait croire
que l’offensive d’un «corbeau» s’inscrivait dans le cadre
des «lanceurs d’alerte» que sont Edward Snowden ou Julian
Assange. Et ceci pour plusieurs raisons: son anonymat, son refus de
livrer ce qu’il qualifie de «butin» à des
médias professionnels pour qu’ils puissent en vérifier
l’authenticité, l’analyser et décider de ce qui devait,
ou pouvait, en être publié.
Il nous semblait enfin que certains signes étaient de nature
à au moins envisager un «intérêt»
algérien dans cette affaire: la diffusion mi-novembre d’une
longue émission de la télévision algérienne
consacrée aux «révélations de Chris Coleman,
le hacker marocain patriote», la reprise systématique de
ses tweets d’abord par Algérie Patriotique, un journal proche de
Khaled Nezzar, l’ancien ministre algérien de la défense,
et par un site pro-sahraoui Diaspora Sahraoui. Une reprise
agrémentée désormais d’articles à charge
contre nous, qui s’est étendue ensuite à plusieurs
quotidiens algériens.
Qui est «Coleman24» ?
La volonté de ne pas contribuer à alimenter le buzz nous
avait, par ailleurs, persuadées qu’il était urgent de se
taire. D’autant que de nouvelles salves du hacker et de ses amis
suivent les rares papiers - Pierre Haski dans Rue 89 et Mediapart – qui
posent la question de l’authenticité des mails et qui resituent
l’affaire dans sa complexité et son contexte
«barbouzard» de cyber guerre entre deux états en
rivalité et en affrontement larvé permanent.
Erreur ou naïveté de notre part? Contre toute attente,
seuls sont repris parmi les mails «attribués»
à Ahmed Charaï, ceux où les noms des journalistes
apparaissent, alors que ces courriels représentent une partie
infinitésimale des centaines de documents rendus publics!
Tweets, Posts, blogs et sites, le plus souvent pro-sahraouis, diffusent
en boucle les accusations de «Coleman24» contre nous. En
les amplifiant et en nous reprochant tout et n’importe quoi, par
exemple de n’avoir pas écrit sur le Maroc et le Sahara
Occidental dans l’Observateur du Maroc, sans penser que cette
réserve était voulue et déontologique.
Tout se passe en fait comme si, face à une offensive qui peine
à «sortir» de la blogosphère – qui ne nous
concerne pas mais dont nous sommes devenues les otages –
«Coleman24» comptait surtout sur nous pour lui ouvrir la
porte des grands médias accusés de faire un
«black-out total» sur ses révélations!
Dès lors, tout est permis. Désormais, il pimente certains
de ses tweets, et pas seulement ceux accusant les journalistes, de
commentaires, insultes, photos montages et autres insinuations parfois
au dessous de la ceinture. Une pratique qui n’a jamais
été celle d’un Snowden ou d’un Assange.
Face à cette machine à salir sur la seule foi de tweets
mis en ligne par un hacker anonyme, peut-on souhaiter que soit
posée enfin la question qui aurait dû s’imposer
d’emblée: qui est «Chris Coleman24»? La
réponse paraît en tout cas bien loin du WikiLeaks qui nous
est servi en permanence.
José Garçon et Mireille Duteil
----------------
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html
Non, je n'étais pas
à la solde du Maroc
Par Dominique Lagarde
publié le 30/12/2014 à 11:22, mis à jour
à 19:09
Longtemps chargée de la couverture du Maghreb à
L'Express, Dominique Lagarde répond aux accusations de
corruption dont elle a été l'objet sur les réseaux
sociaux. Une sombre affaire de barbouzes, semble-t-il.
Depuis près de trois mois, un compte Twitter au nom de
"Chris_Coleman24" diffuse des courriels ainsi que d'autres documents,
authentiques ou falsifiés, que ce hacker anonyme aurait obtenu
en infiltrant les boîtes e-mail de personnalités
marocaines. Objectif : dénoncer l'activisme
déployé par le royaume, à l'Onu comme
auprès des médias américains et européens,
au sujet du Sahara occidental. Depuis des décennies, ce dossier
est une pomme de discorde entre le Maroc, qui revendique le territoire,
et l'Algérie, qui y soutient les indépendantistes du
Front Polisario.
Informations non vérifiées
Rabat accuse les services de renseignement algériens
d'être derrière cette campagne de dénigrement.
Thèse plausible: les relations entre les deux voisins sont au
plus bas et les "révélations" de "Chris_Coleman24",
systématiquement relayées depuis le début par un
site sahraoui, visent clairement à déstabiliser la
monarchie marocaine.
Plusieurs des mails publiés par le hacker émaneraient
d'Ahmed Charaï, un chef d'entreprise marocain. Patron d'une
société d'affichage publicitaire et d'un groupe de
presse, celui-ci se félicite notamment d'avoir su constituer, en
France et aux Etats-Unis, un réseau de journalistes "amis". Dans
l'un des courriels mis en ligne, il réclame à l'un de ses
correspondants plusieurs milliers d'euros, qui leur seraient
destinés. Journaliste à l'Express de 1996 à 2013,
aujourd'hui à la retraite, mon nom fait partie de ceux qui sont
cités.
Je n'ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de
"Chris_Coleman24", ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur
les réseaux sociaux et les sites d'information; je pensais que
les articles publiés sous ma signature en quarante ans
carrière, et notamment à L'Express, parlaient
d'eux-mêmes et constituaient une preuve suffisante de mon
indépendance. Si je m'y résous aujourd'hui, c'est
d'abord, très simplement, pour demander qu'on me lise, avant de
reprendre en boucle des informations non vérifiées.
Jamais d'argent, ni de cadeau
Ma production journalistique est publique. Tous mes articles, où
qu'ils aient été publiés, sur quelque sujet qu'ils
aient porté, sont le reflet fidèle de ma façon de
voir et de comprendre les choses au moment où je les ai
écrits. Aucun n'a été rédigé sous la
pression ou pour obtenir une faveur. S'agissant du Maroc, je suis
même assez fière de la couverture dont ce pays a fait
l'objet ces dernières années, en particulier dans
l'édition internationale de L'Express. La publication mensuelle,
entre 2005 et 2013, d'un "cahier" de huit pages consacré au
royaume -à travers lequel la direction de la rédaction
entendait fidéliser notre lectorat au Maroc- m'a permis de
montrer, avec l'aide d'une petite équipe de pigistes, les
multiples facettes du royaume. J'ai toujours choisi mes sujets et leur
mode de traitement journalistique en toute liberté, sans aucune
complaisance. Il en était de même, bien sûr, pour
ceux publiés dans l'édition nationale ou sur le site
Internet.
Je n'ai jamais reçu d'argent, ni de cadeau. Je n'ai jamais non
plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre
professionnel ou privé. Tous mes déplacements
professionnels au Maroc ont été payés dans leur
intégralité par L'Express, à la seule exception,
en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le
think-tankAmadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï et
pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un
partenariat entre cet institut et l'Express. Quant aux
déplacements privés, il n'y en a tout simplement pas eu
pendant toutes les années passées à l'Express, ni
d'ailleurs après.
Une chose, cependant, est exacte : au Maroc, Ahmed Charaï
était bien l'un de mes interlocuteurs. Il est entré dans
ma vie professionnelle au début des années 2000. Alors
directeur commercial de la Gazette du Maroc, un hebdomadaire
francophone, il est reçu au siège de L'Express par un
représentant de la direction de la rédaction et
moi-même, en compagnie d'un éditorialiste de la Gazette. A
l'époque, la presse marocaine est en plein renouveau. Les deux
hommes veulent savoir si L'Express serait prêt à envisager
des synergies. Le journal ne donne pas suite mais nous restons en
contact.
En 2002, Charaï décide de créer sur la Toile son
propre site d'information et m'invite à y publier, de temps
à autre, des posts(brefs commentaires, ancêtres des
blogs), au gré de l'actualité. Je lui dis que cette prise
de parole doit être dûment autorisée (ce sera le
cas) par la direction de la rédaction de l'Express, que
j'interviendrai es-qualité, le nom de l'Express devant chaque
fois figurer à côté de ma signature, et que je
n'aborderai en aucun cas l'actualité marocaine. Cela lui
convient.
C'est, au Maroc comme ailleurs, le tout début de ce qu'on
appelle aujourd'hui, en utilisant un faux anglicisme, les pure players.
Le site ne parviendra jamais vraiment à décoller et
Charaï finira par le fermer. Il envisage alors de revenir au
papier en créant son propre hebdomadaire. Sollicitée, je
décline cette fois sa proposition. Pour une raison simple : je
suis depuis la fin de 2005, en plus de mon travail de grand reporter au
service Monde de l'Express, responsable des pages Maroc qui paraissent
tous les mois dans l'édition internationale. Celles-ci sont
très lues dans le royaume. Il n'est pas question, dans ces
conditions, de contribuer, même épisodiquement et à
titre amical, à un hebdo marocain. Contrairement à ce qui
a été publié ici ou là ces dernières
semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de
l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce
journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut
vérifier.
Un bon contact
Je continue à voir Charaï de temps à autre, lors de
mes déplacements au Maroc. A mes yeux, cet entrepreneur, qui ne
cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux, très
introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen, cette
nébuleuse du pouvoir où se côtoient la haute
administration et les grands commis de la monarchie. Sauf à
considérer qu'un journaliste ne doit rencontrer que des
opposants, cela en fait un bon contact.
En 2011, Charaï négocie avec la revue américaine
Foreign Policy la renaissance d'une édition en langue
française de cette prestigieuse publication (celle qui existait
a disparu en 2009). Il souhaite que les contributions originales qui
viendront compléter les articles repris de l'édition
américaine soient centrées sur les problématiques
méditerranéennes. Elles seront demandées à
des journalistes spécialisés ou à des chercheurs
qui écriront en toute liberté. Le journal sera
édité au Maroc mais Charaï prévoit d'ouvrir
par la suite un bureau à Paris. Parce que je trouve -
naïvement ?- que c'est un beau projet journalistique, parce que le
titre est pour moi un gage de sérieux, j'accepte de l'aider
à démarrer en contribuant aux premiers numéros.
Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature,
aucun sur le Maroc. Je constate rapidement que le résultat n'est
pas à la hauteur des ambitions affichées... Lui aussi
sans doute, qui sabordera assez vite cette publication.
Loin de WikiLeaks
La boîte e-mail de Charaï aurait été
piratée en septembre 2014. Les hackers l'auraient ciblé
à cause de ses activités de lobbying aux Etats-Unis en
marge des négociations à l'Onu sur le Sahara. Au cours de
la même opération, la boîte e-mail de Mbarka
Bouaida, ministre déléguée auprès du
ministère marocain des Affaires étrangères, aurait
également été piratée et les hackers
auraient réussi, de là, à s'introduire dans le
serveur de ce ministère. Depuis lors, des documents qui
mêlent le vrai et le faux, semble-t-il, sont mis en ligne
à jet continu.
A de rares exceptions près -Pierre Haski dans Rue 89, ainsi que
Médiapart- les sites d'information français qui ont
relayé les tweetsde "Chris_Coleman24" ont uniquement
sélectionné ceux des mails dans lesquels apparaissaient
les noms de journalistes. C'est la loi du buzz. En
réalité, le gros des documents publiés touche
à la monarchie marocaine, à sa diplomatie et au
fonctionnement des institutions du royaume. Et certains d'entre eux,
comme ces photos visant à faire croire que le père
biologique du jeune prince héritier ne serait pas Mohammed VI,
n'ont rien à voir avec le piratage de boîtes e-mail ! On
est là bien loin du "modèle" WikiLeaks...
----------------
http://ds.algeriepatriotique.com/article/lagent-de-la-dged-marocaine-ahmed-charai-confirme-avoir-paye-des-journalistes-francais
L'agent de la DGED marocaine
Ahmed Charaï confirme avoir
payé des journalistes français
ARTICLE | 23. DÉCEMBRE 2014 - 14:31
En voulant démentir le contenu de documents mis en ligne par un
hacker marocain qui se présente sous le nom «Chris
Coleman», l’agent de la DGED marocaine (renseignement
intérieur) Ahmed Charaï s’est davantage enfoncé.
Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur,
suite à la publication d’un article qui évoque son
rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du
Makhzen, ce directeur de la publication de l’Observateur du Maroc
confirme en effet ses relations intimes avec les journalistes
français dont les noms apparaissent dans les
«câbles» diffusés par le hacker marocain. Dans
sa tentative de mettre fin à «la fable du réseau
d’influence instrumentalisé», Ahmed Charaï n’a fait
finalement que confirmer son rôle dans le lobbying tous azimuts
marocain contre le Front Polisario et l’Algérie. «En vingt
ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les
quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur
amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une
décennie. Leurs carrières respectives parlent pour eux,
leur indépendance ne peut être mise en doute»,
a-t-il attesté, assumant ainsi ses rapports douteux avec Vincent
Hervouët, rédacteur dans la chaîne de
télévision française LCI, Dominique Lagarde,
journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil,
rédactrice adjointe au service monde du Point et José
Garçon, journaliste à Libération. Par
naïveté peut-être, Ahmed Charaï reconnaît
être membre de plusieurs think tanks américains qui font
souvent du lobbying en faveur du régime marocain. «Aux
USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think
tanks», a-t-il écrit dans son droit de réponse
publié intégralement par le Nouvel Observateur. Et dans
une vaine tentative de minimiser son rôle, il affirme que
«les membres du conseil d’administration de ces think tanks n’ont
aucun lien avec le travail scientifique ou de recherche»
effectué. Cet entrepreneur et éditeur de presse, à
la tête d’un empire médiatique, s’attaque au passage
à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces
fuites en estimant que ses «positions» gênent
«les barbouzes algériens». Tout en déclarant
infondées les révélations sur ses «rapports
avec les sionistes», Ahmed Charaï assure avoir toujours eu
des «amis» israéliens. «Je défends la
solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps
(Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai
à entretenir mes rapports avec ces personnalités
politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire
avancer la paix», atteste-t-il. Ainsi, après
l’authentification des emails par des experts, Ahmed Charaï passe
machinalement à l’aveu. En attendant d’autres.
Rafik Meddour
-----------------
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html
Non, je n'étais pas
à la solde du Maroc
Par Dominique Lagarde
publié le 30/12/2014 à 11:22
Longtemps chargée de la couverture du Maghreb à
L'Express, Dominique Lagarde répond aux accusations de
corruption dont elle a été l'objet sur les réseaux
sociaux. Une sombre affaire de barbouzes, semble-t-il.
L'édition internationale de L'Express comportait chaque mois,
jusqu'en 2013, un cahier Maroc de 8 pages.
L'Express
Depuis près de trois mois, un compte Twitter au nom de
"Chris_Coleman24" diffuse des courriels ainsi que d'autres documents,
authentiques ou falsifiés, que ce hacker anonyme aurait obtenu
en infiltrant les boîtes e-mail de personnalités
marocaines. Objectif : dénoncer l'activisme
déployé par le royaume, à l'Onu comme
auprès des médias américains et européens,
au sujet du Sahara occidental. Depuis des décennies, ce dossier
est une pomme de discorde entre le Maroc, qui revendique le territoire,
et l'Algérie, qui y soutient les indépendantistes du
Front Polisario.
Informations non vérifiées
Rabat accuse les services de renseignement algériens
d'être derrière cette campagne de dénigrement.
Thèse plausible: les relations entre les deux voisins sont au
plus bas et les "révélations" de "Chris_Coleman24",
systématiquement relayées depuis le début par un
site sahraoui, visent clairement à déstabiliser la
monarchie marocaine.
Plusieurs des mails publiés par le hacker émaneraient
d'Ahmed Charaï, un chef d'entreprise marocain. Patron d'une
société d'affichage publicitaire et d'un groupe de
presse, celui-ci se félicite notamment d'avoir su constituer, en
France et aux Etats-Unis, un réseau de journalistes "amis". Dans
l'un des courriels mis en ligne, il réclame à l'un de ses
correspondants plusieurs milliers d'euros, qui leur seraient
destinés. Journaliste à l'Express de 1996 à 2013,
aujourd'hui à la retraite, mon nom fait partie de ceux qui sont
cités.
Je n'ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de
"Chris_Coleman24", ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur
les réseaux sociaux et les sites d'information; je pensais que
les articles publiés sous ma signature en quarante ans
carrière, et notamment à L'Express, parlaient
d'eux-mêmes et constituaient une preuve suffisante de mon
indépendance. Si je m'y résous aujourd'hui, c'est
d'abord, très simplement, pour demander qu'on me lise, avant de
reprendre en boucle des informations non vérifiées.
Jamais d'argent, ni de cadeau
Ma production journalistique est publique. Tous mes articles, où
qu'ils aient été publiés, sur quelque sujet qu'ils
aient porté, sont le reflet fidèle de ma façon de
voir et de comprendre les choses au moment où je les ai
écrits. Aucun n'a été rédigé sous la
pression ou pour obtenir une faveur. S'agissant du Maroc, je suis
même assez fière de la couverture dont ce pays a fait
l'objet ces dernières années, en particulier dans
l'édition internationale de L'Express. La publication mensuelle,
entre 2005 et 2013, d'un "cahier" de huit pages consacré au
royaume -à travers lequel la direction de la rédaction
entendait fidéliser notre lectorat au Maroc- m'a permis de
montrer, avec l'aide d'une petite équipe de pigistes, les
multiples facettes du royaume. J'ai toujours choisi mes sujets et leur
mode de traitement journalistique en toute liberté, sans aucune
complaisance. Il en était de même, bien sûr, pour
ceux publiés dans l'édition nationale ou sur le site
Internet.
Je n'ai jamais reçu d'argent, ni de cadeau. Je n'ai jamais non
plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre
professionnel ou privé. Tous mes déplacements
professionnels au Maroc ont été payés dans leur
intégralité par L'Express, à la seule exception,
en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le
think-tankAmadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï et
pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un
partenariat entre cet institut et l'Express. Quant aux
déplacements privés, il n'y en a tout simplement pas eu
pendant toutes les années passées à l'Express, ni
d'ailleurs après.
Une chose, cependant, est exacte : au Maroc, Ahmed Charaï
était bien l'un de mes interlocuteurs. Il est entré dans
ma vie professionnelle au début des années 2000. Alors
directeur commercial de la Gazette du Maroc, un hebdomadaire
francophone, il est reçu au siège de L'Express par un
représentant de la direction de la rédaction et
moi-même, en compagnie d'un éditorialiste de la Gazette. A
l'époque, la presse marocaine est en plein renouveau. Les deux
hommes veulent savoir si L'Express serait prêt à envisager
des synergies. Le journal ne donne pas suite mais nous restons en
contact.
En 2002, Charaï décide de créer sur la Toile son
propre site d'information et m'invite à y publier, de temps
à autre, des posts(brefs commentaires, ancêtres des
blogs), au gré de l'actualité. Je lui dis que cette prise
de parole doit être dûment autorisée (ce sera le
cas) par la direction de la rédaction de l'Express, que
j'interviendrai es-qualité, le nom de l'Express devant chaque
fois figurer à côté de ma signature, et que je
n'aborderai en aucun cas l'actualité marocaine. Cela lui
convient.
C'est, au Maroc comme ailleurs, le tout début de ce qu'on
appelle aujourd'hui, en utilisant un faux anglicisme, les pure players.
Le site ne parviendra jamais vraiment à décoller et
Charaï finira par le fermer. Il envisage alors de revenir au
papier en créant son propre hebdomadaire. Sollicitée, je
décline cette fois sa proposition. Pour une raison simple : je
suis depuis la fin de 2005, en plus de mon travail de grand reporter au
service Monde de l'Express, responsable des pages Maroc qui paraissent
tous les mois dans l'édition internationale. Celles-ci sont
très lues dans le royaume. Il n'est pas question, dans ces
conditions, de contribuer, même épisodiquement et à
titre amical, à un hebdo marocain. Contrairement à ce qui
a été publié ici ou là ces dernières
semaines, je n'ai donc jamais écrit dans les colonnes de
l'Observateur du Maroc, qui voit le jour en 2008, ni pour le site de ce
journal, ouvert dans la foulée. Ce que tout un chacun peut
vérifier.
Un bon contact
Je continue à voir Charaï de temps à autre, lors de
mes déplacements au Maroc. A mes yeux, cet entrepreneur, qui ne
cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux, très
introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen, cette
nébuleuse du pouvoir où se côtoient la haute
administration et les grands commis de la monarchie. Sauf à
considérer qu'un journaliste ne doit rencontrer que des
opposants, cela en fait un bon contact.
En 2011, Charaï négocie avec la revue américaine
Foreign Policy la renaissance d'une édition en langue
française de cette prestigieuse publication (celle qui existait
a disparu en 2009). Il souhaite que les contributions originales qui
viendront compléter les articles repris de l'édition
américaine soient centrées sur les problématiques
méditerranéennes. Elles seront demandées à
des journalistes spécialisés ou à des chercheurs
qui écriront en toute liberté. Le journal sera
édité au Maroc mais Charaï prévoit d'ouvrir
par la suite un bureau à Paris. Parce que je trouve -
naïvement ?- que c'est un beau projet journalistique, parce que le
titre est pour moi un gage de sérieux, j'accepte de l'aider
à démarrer en contribuant aux premiers numéros.
Trois courts articles au total seront publiés sous ma signature,
aucun sur le Maroc. Je constate rapidement que le résultat n'est
pas à la hauteur des ambitions affichées... Lui aussi
sans doute, qui sabordera assez vite cette publication.
Loin de WikiLeaks
La boîte e-mail de Charaï aurait été
piratée en septembre 2014. Les hackers l'auraient ciblé
à cause de ses activités de lobbying aux Etats-Unis en
marge des négociations à l'Onu sur le Sahara. Au cours de
la même opération, la boîte e-mail de Mbarka
Bouaida, ministre déléguée auprès du
ministère marocain des aAffaires étrangères,
aurait également été piratée et les hackers
auraient réussi, de là, à s'introduire dans le
serveur de ce ministère. Depuis lors, des documents qui
mêlent le vrai et le faux, semble-t-il, sont mis en ligne
à jet continu.
A de rares exceptions près -Pierre Haski dans Rue 89, ainsi que
Médiapart- les sites d'information français qui ont
relayé les tweetsde "Chris_Coleman24" ont uniquement
sélectionné ceux des mails dans lesquels apparaissaient
les noms de journalistes. C'est la loi du buzz. En
réalité, le gros des documents publiés touche
à la monarchie marocaine, à sa diplomatie et au
fonctionnement des institutions du royaume. Et certains d'entre eux,
comme ces photos visant à faire croire que le père
biologique du jeune prince héritier ne serait pas Mohammed VI,
n'ont rien à voir avec le piratage de boîtes e-mail ! On
est là bien loin du "modèle" WikiLeaks...
En savoir plus sur
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/non-je-n-etais-pas-a-la-solde-du-maroc_1636197.html#MlQUrP8kQ5wxrmJH.99
---------------
http://www.yabiladi.com/articles/details/32256/france-maroc-journalistes-francais-cause-dans.html
France-Maroc : Les journalistes
français mis en cause dans les
révélations de Chris Coleman réagissent
Publié le 31.12.2014 à 13h43 |
Par Mohammed Jaabouk
Après plus d’une semaine de silence, trois journalistes
français accusés par « Chris Coleman »
d’être à la solde du Maroc ont décidé de
réagir le même jour. Un timing qui n’est pas sans susciter
des interrogations. Vincent Hervouët, cité également
par le hacker, ne s’est pas encore manifesté.
Les ministres marocains ne sont pas les seuls à réagir
aux révélations de « Chris Coleman ». Des
journalistes français viennent de leur emboîter le pas. Il
y a plus d’une semaine, le hacker avait accusé nommément
José Garçon, Mireille Duteil, Dominique Lagarde et
Vincent Hervouët d’avoir été payés par le
Maroc pour écrire des chroniques très élogieuses
sur la position du royaume en ce qui concerne la question du Sahara
occidental.
Après plus d’une semaine de silence, les journalistes
français se sont décidés à répliquer
aux accusations. Et les réactions sont arrivées en tir
groupé. Trois des personnes mises en cause par Coleman ont
lancé leur contre-offensive le même jour. Le timing choisi
par José Garçon, Mireille Duteil et Dominique Lagarde
peut susciter des interrogations. La machine « Coleman »
pourrait sans doute s’en servir pour relancer ses attaques contre les
trois journalistes.
Garçon et Duteil cosignent un démenti paru sur
Libération
José Garçon et Mireille Duteil ont donné leur
version des faits en publiant une tribune commune sur Libération
le 30 décembre. Dans celle-ci, elles commencent par parler de
leurs relations avec Ahmed Charaï. Elles expliquent que
l’éditeur marocain leur aurait demandé de lui «
donner un coup de main à titre amical ». Il les aurait
ainsi sollicitées pour lancer des projets médiatiques, un
site web d’information, un hebdomadaire et la version francophone du
magazine américain Foreign Policy.
Les deux femmes justifient ensuite pourquoi elles avaient choisi le
silence dans un premier temps. Pour elles, leurs longs parcours
professionnels, l’une à Libération et l’autre au Point,
suffisaient amplement à prouver leur intégrité.
Selon elles, ces révélations ne sont qu’une «
machine à salir ». Elles finissent en s’interrogeant sur
l’identité de « Chris Coleman24 » qui pour les
deux journalistes françaises « paraît en tout cas
bien loin du WikiLeaks qui nous est servi en permanence ».
Dominique Lagarde choisi de répondre sur L’Express
Dans sa réponse dans L’Express, Lagarde rejette toutes les
accusations portées contre lui. Il assure qu’il n’a «
jamais reçu d'argent, ni de cadeau » ajoutant qu’il n’a
« jamais non plus accepté une seule invitation, que ce
soit à titre professionnel ou privé ». Il affirme
également que « tous ses déplacements
professionnels au Maroc ont été payés dans leur
intégralité par L'Express, à la seule exception,
en novembre 2012, d'un colloque organisé à Tanger par le
think-tank Amadeus, qui n'a rien à voir avec Ahmed Charaï
et pour lequel j'ai animé une table ronde, dans le cadre d'un
partenariat entre cet institut et l'Express ».
Lagarde lance en quelque sorte un défi à la machine
« Chris Coleman » de prouver le contraire de ses
affirmations. Mieux encore, le journaliste précise qu’il «
continue à voir Charaï de temps à autre, lors de
[ses] déplacements au Maroc. A [ses] yeux, cet entrepreneur, qui
ne cache pas son nationalisme, est un homme de réseaux,
très introduit au sein de ce que l'on appelle le makhzen ».
Avant les « révélations » de Chris Coleman,
le Canard enchainé avait publié, en juin 2011, une liste
non-exhaustive de professionnels dans les médias français
qui ont passé des vacances offertes au Maroc sans
débourser le moindre centime en échange de quelques
articles et de positions complaisants.
----------------
http://www.le360.ma/fr/medias/chris-coleman-dans-les-medias-francais-28629
CHRIS COLEMAN DANS LES
MÉDIAS FRANÇAIS
Par Khalid Mesfioui
le 31/12/2014 à 22h30
José Garçon et d'autres de ses consoeurs de la presse
française ont été accusées de rouler pour
la DGED.
Kiosque360. Les journalistes concernés par les mails
divulgués par Chris Coleman et interprétés comme
des accointances entre des journalistes français et la DGED ont
fini par réagir.
«Nous sommes otages d’une machine à salir».
Voilà comment les journalistes José Garçon et
Mireille Duteil ont titré leur tribune en réponse aux
accusations de Chris Coleman basés sur des échanges de
mails entre Ahmed Charaï et des responsables de la Direction
générale des études et documentation (DGED), dont
l’authenticité reste à établir. Dans cette
tribune d’abord publiée dans le quotidien français
Libération, avant d’être traduite et reproduite en
intégralité par Al Ittihad Al Ichtiraki, dans son
édition du 1er janvier, les deux journalistes expliquent leur
rapport avec le patron de presse. «L’histoire commence quand
Ahmed Charaï nous demande de lui «donner un coup de main
à titre amical» pour lancer le premier site marocain sur
le web qui deviendra l’hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en
2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines. Il
nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version
francophone de la revue américaine Foreign Policy»,
écrit le duo Garçon – Duteuil. Les deux journalistes
livrent leur lecture de cette affaire Chris Coleman qui fait des remous
depuis octobre dernier: «A nos yeux, la cascade de documents
diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste d’une
évidence: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont
qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à
lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption
de la presse française») cette campagne que Rabat impute
à Alger et que l’Algérie attribue à un
«hacker marocain» sans fournir d’indice accréditant
cette affirmation».
Les deux journalistes ne sont pas les seules à avoir
été visées par Coleman et qui ont fini par
réagir à ses accusations. Dominique Lagarde, journaliste
à l’Express a également publié une longue
réponse dans le site de l’hebdomadaire français
(reproduite aussi par Al Ittihad Al Ichtiraki) pour dire «non, je
n’étais pas à la solde du Maroc» et affirmer
qu’elle n’a jamais reçu ni argent ni cadeaux. Al Ittihad Al
Ichtiraki rend compte aussi des déclarations du journaliste
marocain Redouane Ramdani, chef des informations à Med Radio
appartenant au même Ahmed Charaï, à la chaîne
France24. C’est dire que les journalistes semblent contre-attaquer
Chris Coleman avec un même mot d’ordre en substance: «ce
n’est pas un lanceur d’alerte, ce n’est qu’un affabulateur».
-----------------
http://orientxxi.info/magazine/maroc-des-journalistes-francais,0775
Maroc, des journalistes
français sous influence
ORIENT XXI > MAGAZINE >
OLIVIER QUARANTE >
22 DÉCEMBRE 2014
Des journalistes français rémunérés par le
Maroc : c’est ce que révèle « Chris Coleman
», pseudonyme d’un mystérieux « twitteur » qui
met en ligne des courriels confidentiels. Ces derniers ne laissent
aucun doute sur les relations entre le pouvoir marocain et quatre
spécialistes du Maghreb. Ce n’est pas la première fois
qu’est dénoncée la corruption de membres de la presse
française par des régimes autoritaires du sud de la
Méditerranée. En juin 2011, Le Canard
enchaîné avait publié les noms de plusieurs
dirigeants de médias importants, invités à passer
des vacances gratuites au soleil et remerciant avec des articles et des
interviews complaisants. À l’époque comme aujourd’hui, la
mise à jour de ces liaisons coupables n’avait guère
suscité d’émotion.
Des journalistes français payés par le Maroc : c’est la
partie la plus sulfureuse des révélations du
mystérieux twitteur « Chris Coleman ».
Derrière ce pseudonyme1 se cache un lanceur d’alerte non
identifié, parfois surnommé « le Snowden
marocain ». Parmi les centaines de documents mis en ligne
depuis début octobre sur Facebook, puis sur Twitter, plusieurs
dizaines dévoilent les liens entretenus par quatre journalistes
français avec un directeur de magazine marocain très
proche du pouvoir.
Au cœur de ces relations très particulières : la question
du Sahara occidental, obsession du royaume. Pour défendre sa
politique colonialiste et empêcher l’organisation du
référendum d’autodétermination que l’ONU
réclame année après année, le Maroc a
besoin du soutien des grandes puissances. En France, l’appui de
journalistes influents a joué un rôle important
auprès de l’opinion publique et du gouvernement français.
Selon les dizaines de courriels (58 exactement à ce jour, dans
leur format d’origine) mis en ligne par « Chris
Coleman », cet appui n’était pas gratuit. Les
messages, dont le plus ancien date du 4 octobre 2007 et le plus
récent du 14 juin 2012, concernent en majorité des
échanges entre Ahmed Charai, directeur de la rédaction de
L’Observateur du Maroc, un hebdomadaire francophone, et son contact
dans l’un des services de renseignement du royaume chérifien.
UNE COLLABORATION « BÉNÉVOLE » DE
POIDS
De quoi parlent les deux hommes ? De la collaboration
àL’Observateur du Maroc de quatre journalistes occupant des
postes importants dans des médias français : Dominique
Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe au service Monde
deL’Express, José Garçon, ancienne journaliste à
Libération,Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef
du Point et actuelle éditorialiste, toutes trois
spécialisées dans la couverture du Maghreb, ainsi que
Vincent Hervouët, éditorialiste de politique
étrangère sur TF1 et LCI et présentateur d’une
émission quotidienne, Ainsi va le monde. Tous quatre fournissent
au magazine, depuis plusieurs années, une production
impressionnante. Rien qu’entre janvier et fin octobre 2014, les trois
derniers ont publié chacun entre 22 et 26 chroniques qui ont
pour point commun de ne jamais évoquer la situation
intérieure du Maroc.
Interrogés fin octobre par le site Arrêt sur images de
Daniel Schneidermann, tous quatre ont nié avoir
été payés pour ces chroniques. Un travail
bénévole consenti à un ami, ont-ils
expliqué. Une réponse qui ne convainc pas un
spécialiste des liens entre élites françaises et
Makhzen (nom familier de l’État et des institutions
régaliennes) : « je ne connais pas un journaliste
qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un
journal que personne ne lit ! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur
le fait qu’ils ont été payés ».
ACCOINTANCES AVEC LE RENSEIGNEMENT MAROCAIN
Les courriels impliquant les journalistes français laissent peu
de de doute sur la nature de leurs relations avec le magazine, ni sur
celles entretenues par L’Observateur du Maroc avec le pouvoir. Les
courriels ont été authentifiés par un journaliste
spécialiste d’Internet, Jean-Marc Manach, dans un article paru
le 15 décembre sur le site Arrêt sur Images. Ces messages
sont envoyés par Ahmed Charai, le directeur du magazine à
« Sdi Morad ». Des indices laissent penser que
« Sdi Morad » est Mourad Ghoul, directeur de
cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la Direction
générale des études et de la documentation (DGED).
Et ancien patron de l’agence de presse officielle Maghreb Arabe Presse…
Plusieurs des messages accessibles commencent par « Sdi
Yassine », qui renverrait selon toute vraisemblance
à Yassine Mansouri. Selon le journal en ligne demainonline,
Ahmed Charai serait « réputé pour ses
accointances avec la DGED ». Membre de nombreux think
thanks, il est présenté comme un expert du Maroc et de
l’Afrique du Nord, rompu à l’art d’encenser l’action royale et
de promouvoir « l’exception marocaine »2.
Plusieurs courriels montrent ses relations avec des
représentants de la communauté juive, comme ceux de
l’American Jewish Committee ou de la Sephardic National Alliance, sur
lesquels « on peut compter » pour le dossier du
Sahara, comme il le souligne dans des messages adressés
directement à « Sdi Yassine ». Ahmed
Charai s’active donc plus comme un agent en service commandé que
comme un patron de presse.
DE MYSTÉRIEUSES TRACTATIONS FINANCIÈRES
À propos des journalistes français, les échanges
entre Ahmed Charai et « Sdi Morad » sont
explicites. Le 2 octobre 2011, par exemple, Charai précise la
somme de 6000 euros qu’il lui faudra remettre à chacun des
quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel
parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est
détaillé :« 2 000 par mois pour L’Observateur
et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy »,
un magazine en ligne américain de Slate Group auquel a
collaboré Hervouët et dont Charai a été
l’éditeur de la version francophone.
Le message en question a, comme les autres, été
authentifié par Jean-Marc Manach : le message a bien
été envoyé de l’adresse électronique
d’Ahmed Charai à celle de « Sdi Morad ».
Prouve-t-il absolument que Vincent Hervouët a été
rémunéré ? Deux autres hypothèses
peuvent être évoquées : Ahmed Charai aurait pu
extorquer de l’argent à la DGED en prétendant payer les
journalistes français, mais en gardant les versements pour lui.
Autre explication : le courriel aurait été envoyé
à son insu. C’est ce qu’affirme Charai, qui dénonce le
« piratage » de son compte depuis 2010,
pointant les services algériens. Ce qui est peu probable puisque
le « contact » lui a répondu sur un
détail précis.
D’autres messages évoquent l’existence de transactions
financières entre Ahmed Charai et Vincent Hervouët. Il
s’agit cette fois de messages envoyés par Hervouët
lui-même à Ahmed Charai, et transmis par ce dernier
à son contact — donc, semble-t-il, à la DGED. Le 22 avril
2010 par exemple, le journaliste français demande à Ahmed
Charai : « est-ce que tu es sûr que ça ne
t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros
? » Avant de le transmettre à son contact habituel,
ici probablement Yassine Mansouri : « Pour Sdi Yassine. Je
crois qu’on pourra faire le geste ! »
Le lien financier entre les deux journalistes dépasse la
production de chroniques. Le présentateur de LCI est
actionnaire, à hauteur de 10 %, d’une société dont
Ahmed Charai est le PDG : Audiovisuelle International, qui diffuse Med
Radio. Actionnaire en tant qu’« opérateur
qualifié », Vincent Hervouët avait
participé en 1981 et 1982 au lancement de Radio
Méditerranée internationale (devenue Medi 1).
SERVITEURS ZÉLÉS DE LA PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE
MAROCAINE
Pour le Maroc, le retour sur investissement va bien au-delà des
articles écrits dans l’obscur Observateur marocain. On peut
s’interroger sur l’approche que peuvent avoir ces journalistes des
sujets qui concernent le Maghreb, et le conflit du Sahara occidental en
particulier. Alors qu’ils publient leurs chroniques dans un titre
marocain qui aborde fréquemment ce dossier, en reprenant
à son compte et sans nuance la propagande marocaine, pourquoi
eux-mêmes n’évoquent-ils pas davantage le sujet dans leurs
propres médias ?
On peut noter par exemple que la révolte dite de Gdeim Izik, en
octobre et novembre 2010, qui a mobilisé environ 20 000
Sahraouis, a été passée sous silence dans
l’émission Ainsi va le monde présentée
quotidiennement par Vincent Hervouët, lorsqu’elle s’est
achevée dans la violence, avec la mort d’agents des forces de
l’ordre marocaine et de civils Sahraouis, le 8 novembre. En revanche,
quelques jours plus tard, le 23 novembre, Hervouët diffusait
« en exclusivité » des images de
« terroristes » dans un camp d’Al-Qaida au
Maghreb islamique (AQMI). Il expliquait que« des liens
seraient avérés entre une cinquantaine de membres du
Polisario et AQMI » et que les « camps du
Polisario » (en fait, des camps de réfugiés
situés près de Tindouf en Algérie et
administrés par le Polisario avec l’aide d’ONG et du HCR et du
Programme alimentaire mondial de l’ONU) formeraient un«
nouveau vivier » pour recruter des terroristes. Une
information tronquée, reprise régulièrement dans
la presse française.
Le surlendemain de la diffusion de cette émission, le
journaliste demande à son ami Ahmed Charai de lui
réserver trois chambres au Sofitel de Marrakech pour venir
passer les fêtes de fin d’année en famille. Dans ce
message, transféré par Charai à son contact
à la DGED, Vincent Hervouët se félicite d’avoir eu
« au moins quatre appels de différents services de
mon cher gouvernement (...) au sujet de la vidéo, c’est pas
mal ! » Et d’ajouter : « Par contre la
direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au
Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont
appelé « l’amalgame » entre AQMI et le
front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil
!!! ».
Le même ton goguenard est employé dans les échanges
entre Vincent Hervouët et Ahmed Charai en avril 2010. Il s’agit
cette fois de monter en épingle, pour faire du tort au pouvoir
algérien semble-t-il, la proclamation à Paris d’un
gouvernement en exil par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie
(MAK). Le journaliste explique avoir eu un peu de mal à rendre
crédible son sujet. Il a fallu, écrit-il, le bâtir
avec des images « de (petites) manifestations
», « dénichées (…) en payant au prix
fort ! ».Hervouët explique ensuite
qu’après une vive réaction du ministre algérien
des affaires étrangères, il a dû passer
« une heure avec le Big Boss pour le convaincre du
sérieux du MAK ».
Dans cette affaire, le journaliste français joue aussi un
rôle de communicant du royaume marocain. Il aide Ahmed Charai
à médiatiser la conférence de presse du MAK
à Paris. Charai semble en être l’organisateur. Dans un
courriel du 20 avril, il dit avoir contacté lui-même les
journalistes habituels. « Il faut envoyer les
invitations », demande-t-il à son contact. Ahmed
Charai explique à son contact du service de renseignement
qu’Hervouët, alors président de l’association de la presse
diplomatique, a appelé le chef du service politique de l’AFP.
OLIVIER QUARANTE
1Le mystérieux twitteur est sans doute un fan de ballon rond :
il a pris comme identité fictive le nom du sélectionneur
de l’équipe nationale de football galloise.
2On peut lire un exemple du type d’analyse dont Ahmed Charai gratifie
les thinks thanks et les médias internationaux ici.
________________________________
2.
LOBBY PRO MAROCAIN AUX USA
http://www.yabiladi.com/articles/details/32275/chris-coleman-article-mohammed-aurait.html
Chris Coleman : Un article de
Richard Miniter sur le roi Mohammed VI
aurait couté 20000 $ au Maroc
Publié le 31.12.2014 à 17h34 |
Par Mohammed Jaabouk
Après les journalistes français, c’est au tour des
américains d’être la cible de « Chris Coleman
». Dans un nouveau tweet, le hacker a révélé
la relation entre un journaliste américain et des officiels
marocains. Détails.
Après la France, « Chris Coleman » jette son
dévolu sur un professionnel des médias outre atlantique,
Richard Miniter. La nouvelle cible est présentée comme
étant un reporter d’investigation qui compte sur son CV des
passages dans de prestigieux supports aux Etats-Unis comme le New York
Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. L’Américain
a eu le droit de figurer dans les tweets du mystérieux hacker
à cause de ses écrits sur le Maroc.
Dans un article publié en avril 2012, Miniter n’avait pas tari
d’éloges sur la réaction du roi Mohammed VI après
la vague du Printemps arabe. Ce papier aurait couté, selon
« Chris Coleman », la modique somme de 20 000 dollars. Dans
un prétendu mail adressé à un éditeur
marocain, le journaliste aurait réclamé son « gift
» (cadeau).
En bon commercial, il n'oublie pas de vendre les résultats de
son travail. Dans ce même mail, il aurait affirmé à
son interlocuteur que son papier aurait été bien
accueilli par des assistants de membre du Congrès
américain, au point de l’assaillir de communications
téléphoniques. Miniter aurait ajouté dans son
message qu’il espérait que son article avait plu au souverain et
qu’un jour il bénéficierait d’une décoration
royale.
Miniter n’était pas à son premier article favorable au
Maroc
La relation entre le journaliste américain et le Maroc ne date
pas seulement de son papier d’avril 2012, loin de là. Elle
remonte, en effet, à novembre 2010. A l’époque, il avait
publié un article sur le New York Post sur les connexions entre
le Polisario et Al Qaïda au Maghreb islamique. Il y affirmait que
les camps de Tindouf étaient « en passe de devenir le
prochain Afghanistan ». C’était l’un des premiers
professionnels américains des médias à rapporter
de tels faits. La MAP s’était ensuite chargée de traduire
l’article et de le relayer à ses abonnés.
Depuis, les productions de Miniter à l’avantage du Maroc ont
pris leur rythme de croisière, avec des publications
régulière. En août 2012, il critiquait
l’acharnement de Kerry Kennedy sur le royaume. Sa dernière
livraison est encore récente. A l’occasion de la tournée
royale dans certains pays africains, en mars 2014, il affirmait sur le
site de Forbes que l’initiative royale était « une vision
d’espoir pour la libre-entreprise et le changement pour l’Afrique
». Par contre, Miniter n’est pas un salarié du
célèbre magazine américain. Il y tient seulement
un blog. Forbes précise d’ailleurs, comme il le fait avec les
autres bloggeurs qu’il héberge, que les opinions
exprimées ne reflètent pas nécessairement celles
du magazine.