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Mai 2000 - mis à jour mars 2001
Casablanca
1er mai 1999: un groupe d'ex-disparus sahraouis participe à la manifestation des syndicats marocains. Sur la banderole on peut lire: "Groupe de victimes de la disparition forcée, rescapés de Kalaat M'Gouna-Agdez-Laayoune, contre l'élimination de leurs dossiers qui compte 57 décédés dans les bagnes. Que l'autorité dévoile la vérité sur le sort des 526 disparus. Non à l'impunité des Responsables".
I. Introduction:
Alors que les autorités marocaines s'efforcent de retarder la célébration du référendum tant attendu pour que le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, les forces d'occupation marocaines sont en train de massacrer impunément la population civile sahraouie des territoires occupés. Le événements sanglants survenus au cours des deux derniers mois ne sont que de nouveaux épisodes de la situation tragique à laquelle se trouve confrontée la population civile sahraouie en cette fin de millénaire. Ni la mort du génocide Hassan II, ni l'ouverture du nouveau monarque alaouite sur le thème des droits humains au Maroc n'ont changé la position du régime marocain envers le conflit du Sahara Occidental. Quelques jours après la mort de Hassan II, les autorités coloniales et ses colons ont tenté de forcer les sahraouis à se joindre aux manifestations de douleur pour la disparition du roi. Les sahraouis qui subissent l'occupation et l'oppression marocaines dans leur chair depuis les 25 dernières années, situation dont le principal responsable est le roi, n'ont pas ressenti de regret à sa mort, et ont encore moins manifesté quelque sentiment de deuil. Les autorités marocaines ont voulu punir les Sahraouis pour leur conduite et ont organisé de véritables milices pour appuyer leur système répressif déjà si présent. De dizaines de personnes ont été brutalement agressées pour ne pas avoir participer aux manifestations organisées par les autorités marocaines. Ces faits avaient déjà été dénoncé par notre organisation dans un communiqué publié le 4 août 1999.
II.Les événements d'El Ayoun:
A. Les faits:
Depuis le 10 septembre 1999 , les étudiants sahraouis, les licenciés au chômage et les retraités de l'entreprise Fos Boucraa ont organisé un sit-in devant le siège provincial de El Ayoun-Boujdor, à l'avenue de La Mecque de la ville de El Ayoun, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, pour revendiquer leurs droits légitimes à une vie digne et humaine. Une Jaima (tente sahraouie) a été montée sur le lieu du rassemblement auquel se sont rendu des centaines de sympathisants sahraouis. Tous les jours ont eu lieu des discussions et débats sur la situation grave des sahraouis sous occupation marocaine.
Le 19 septembre, les travailleurs des mines de phosphates décident de s'unir au sit-in et publient un communiqué exprimant leur réprobation face à la politique de l'administration marocaine, se référant particulièrement à leurs droits comme travailleurs.
Le 22 septembre, à 2h30 GMT du matin, plusieurs unités des forces d'occupation marocaines se lancent contre les manifestants pacifiques. A l'assaut participent la Police Judiciaire, la Gendarmerie Royale, les forces des Compagnies Mobiles d'Intervention, en plus des Forces Auxiliaires supervisées par des agents du Département de Sécurité du Territoire. Lors de cette intervention sauvage, plus de 50 personnes furent blessées et plusieurs dizaines d'autres arrêtées et emprisonnées dans plusieurs centre de détention comme la Caserne de la Police Judiciaire, la caserne des Compagnies Mobiles d'Intervention, un magasin de la rue Smara. Les blessés furent refoulés des hôpitaux et les médecins reçurent l'ordre des autorités d'occupation de ne délivrer aucun certificat médical. Certains blessés furent amenés à l'extérieur de la ville où ils furent abandonnés à leur sort. Depuis le matin du 22 septembre, la ville de El Ayoun est sous couvre-feu. Les commerces ont fermé et la police marocaine a commencé la chasse et la recherche de toutes les personnes qu'elle soupçonne d'avoir participé aux sit-ins.
Du 23 au 26 septembre 1999 , malgré cette situation, les citoyens sahraouis de la ville de El Ayoun ont continué leur action de protestation contre la répression marocaine. Les familles des personnes arrêtées ont organisé des sit-in devant les bâtiments des autorités coloniales , exigeant la libération de tous les prisonniers sahraouis et le jugement des responsables actions criminelles commises par les forces d'occupation.
Le 27 septembre, les victimes de la répression avec les étudiants universitaires, les travailleurs de l'entreprise Fos Boucraa ainsi que les femmes employées et les familles de prisonniers se sont rassemblés devant le siège de la région Ayoun-Boujdor, Le sit.in commencé à 4 h s'est longuement prolongé. Les manifestants y ont dénoncé la répression et la violence marocaine. Bien que toute la zone était entouré par un impressionnant arsenal policier, il n'y a pas eu d'incidents au cours de la manifestation. Mais une surprise attendait les manifestants au moment du retour dans leurs foyers, particulièrement sur les avenues Smara, Skeikima et Bou Craa. En effet, des bandes de colons organisés en véritables milices appuyées par une partie des forces de sécurité attaquèrent à l'aide de couteaux, de bâtons, d'outils les manifestants qui furent poursuivis jusque chez eux. Les colons blessèrent des dizaines de personnes et saccagèrent des magasins et des habitations. Plusieurs voitures sahraouies furent également incendiées. La police marocaine n'a rien fait pour empêcher que ces actes barbares ne se produisent sous son nez, au contraire, elle a soutenu les agresseurs dans leurs actions.
Face la détérioration de la situation et à l'incapacité des corps répressifs marocains à contrôler cette situation, les autorités amenèrent des renforts de l'armée marocaine. Il faut rappeler que depuis le début des troubles, chaque jour arrivaient deus camions de transport de troupes de soutien. Un bataillon de l'infanterie qui se trouvait basé à Agadir fut transféré également à El Ayoun.
A partir du 28, la ville se transforma en véritable caserne militaire. Dans le but de calmer la situation, les autorités ont tenté de faire croire à la population et au monde que les Forces Armées marocaines étaient lý pour protéger les citoyens sahraouis des colons et des corps de police. Mais le 7 octobre, le corps sans vie de Mohamed Cheikh Aliat fut retrouvé à l'avenue Smara. Objectivement, il s'agit d'un assassinat destiné à terroriser la population sahraouie.
Du 15 au 29 octobre, les actions de protestation se sont poursuivis sans incidents graves. Mais ce calme ne dura que peu de temps et les jours suivants le danger de la situation déjàý si alarmante augmenta.
Ainsi, les 30 et 31 octobre, et les 1,2 et 3 novembre ont connu des affrontements entre la population civile et les forces d'occupation. Le mouvement de protestation, que les citoyens eux-mêmes appellent INTIFADA, s'est généralisé à tous les endroits o˜ se trouvent des sahraouis. Dans les principales villes marocaines, les étudiants sahraouis organisent des sit-in, des rassemblements, des marches et des manifestations pour protester contre la répression des manifestations pacifiques. Le 3 novembre, plusieurs actions furent menées à El Ayoun, Tan-Tan , Agadir, Marrakech et même dans la capitale marocaine Rabat. Dans les villes de El Ayoun et Tan-Tan eurent lieu de dures affrontements entre les forces marocaines et les manifestants. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées.
B. Les victimes de la répression:
C. Saccage de commerces sahraouis:
D. Maisons saccagées et familles agressées par les forces d'occupation et les milices de colons marocains:
III. Arrestations récentes:
Les 1, 2 et 3 novembre 1999:
Durant les manifestations organisées par la population
sahraouie à El Ayoun, les forces marocaines ont
arrÍté des dizaines de personnes, dontÝ:
Le 10 novembre 1999:
26 détenus sahraouis sont soumis à un jugement sommaire
au tribunal de la ville occupée de El Ayoun. Les
inculpés furent privés d'avocats et condamnés
à de lourdes peines.
Le 16 novembre 1999:
L'AFAPREDESA a reçu la triste nouvelle du décès
du citoyen sahraoui Yahdih Ould Sreier âgé de 70
ans, après une disparition de deux mois. Son corps a
été retrouvé le jeudi 4 novembre 1999,
égorgé et entouré d'une couverture, dans la
région de Kdeiat Sbaa près de Aoulitis. Yahdih ould
Sreier avait été enlevé dans la région de
Guelta à la suite d'une dispute avec un colonel marocain chef
du bataillon 59 de cette zone militaire.
Le 18 novembre:
Seize autres jeunes ont été présentés au
juge devant le tribunal de El Ayoun pour avoir pris part aux
manifestations contre la répression marocaine. Les sentences
suivantes ont été prononcées:
Le 20 novembre 1999:
Plusieurs détenus sahraouis transférés à
la prison connue sous le nom de "LAHBES LAKHAL"(la prison noire) ont
commencé une grève de la faim pour protester contre les
mauvais traitements et les tortures auxquels ils ont
été soumis.
Le 21 novembre 1999:
Les étudiants sahraouis qui étudient à
l'Université de Caddi Ayad de Marrakech organisent une marche
de protestation contre les jugements sommaires et la torture. Au
cours de la marche, les étudiants dénoncent la
répression marocaine contre la population sahraouie. A cette
marche participent plus de 200 étudiants sahraouis ainsi que
des dizaines d'étudiants marocains sympathisants avec leurs
revendications.
Le 22 novembre 1999:
Un jeune sahraoui, Laaroussi Maatamoulana, décède au
Centre militaire marocain de Aulouz. Ce jeune avait été
forcé, avec 400 autres sahraouis, de s'inscrire au service
militaire le 20 novembre.
Le 26 novembre 1999:
Le tribunal d'appel de la ville occupée de El Ayoun rend des
sentences injustes contre trois citoyens sahraouis, pour leur
participation présumée aux manifestations contre
l'occupation marocaine:
Les autorités d'occupation libèrent 8 sahraouis qui avaient été détenus le 25 novembre 1997 pour leur participation présumée aux événements de Lemaiyed et condamnés à de lourdes peines.
Le 27 novembre 1999:
Les sit-ins de protestation contre la barbarie des autorités
d'occupation se poursuivent dans les villes de Tan Tan et Assa. Un
groupe de militants pour les droits fondamentaux commence une
grève de la faim.
Le 6 décembre 1999:
Trois sahraouis sont arrêtés dans le sud du Maroc et
à El Ayoun occupée par des agents de la DST marocaine.
Les trois détenus sont des défenseurs des droits
humains au Sahara Occidental. Il s'agit de Cheikh Khaya, Legzal
Brahim et Larbi Masoud. Après une disparition forcée de
11 jours, ils réapparaissent le 17 décembre 1999 dans
une caserne militaire de Inzegane. On les accuse de maintenir un
contact avec le Front Polisario. Durant leur enlèvement ils
furent l'objet de torture et de mauvais traitements. Ils sont
détenus depuis sans jugement.
Le 6 janvier 2000:
Manifestation de protestation dans la ville de Smara sous occupation
marocaine. La manifestation convoquée par les étudiants
et les familles des détenus sahraouis commence midi et se
poursuit tout l'après-midi par une marche des manifestants qui
parcourent les principales avenues et rues de la ville.
Le 8 février 2000:
Un groupe de colons marocains agresse dans la rue Boucraa de El Ayoun
un citoyen sahraoui en présence des forces de
sécurité marocaine et de l'armée. Ceux-ci se
sont contentés d'observer attentivement les
événements, agissant ainsi avec un indifférence
totale. Ces forces de répression se trouvent en permanence sur
l'avenue Boucraa pour contrôler les sahraouis.
Le 29 février 2000:
Plus de 300 étudiants sahraouis qui suivent leurs
études dans la ville d'Agadir organisent une manifestation de
solidarité avec les disparus sahraouis, exigeant leur
libération immédiate par les autorités
marocaines. Cette manifestation pacifique parcourt les rues centrales
d'Agadir, mais les forces de sécurité interviennent
pour réprimer les manifestants causant de nombreux
dégâts humains et séquestrant un bon groupe
d'étudiants.
A la suite de cette manifestation, les sahraouis suivants ont été détenus:
Les blessés:
Le 1 mars 2000:
Des centaines d'élèves des collèges de la ville
occupée de Smara sortent pour manifester dans la rueÝ;
sur le parcours, ils sont rejoints par plusieurs sahraouis qui
expriment leur rejet de l'occupation marocaine et leur
solidarité totale avec leurs compatriotes victimes des
disparitions forcées et des jugements sommaires. Durant la
manifestation, les forces d'occupation interviennent et
répriment les manifestants, laissant derriËre elles des
dizaines de personnes blessées dont:
Le 5 et 6 mars 2000:
Cinq sahraouis sont enlevés par les forces marocaines
d'occupationÝ:
Le 11 mars 2000:
Un groupe de sahraouis arrêtés le 3 mars 2000 est remis
en liberté après plusieurs jours de
séquestration pendant lesquels ils ont été
soumis à interrogatoires et torture.
Le 5 avril 2000:
Au cours d'un jugement sommaire, cinq jeunes sahraouis sont
condamnés à de lourdes peines, sans les garanties
judiciaires minimales:
Le 4 mai 2000:
Des unités de l'armée marocaine arrêtent le
citoyen sahraoui Hamdi Said Moulay ELBAD, près de la
localité de Amgala (territoires occupés du Sahara
Occidental). Selon les premières informations, M. ELBAD aurait
disparu pendant trois jours avant d'être localisé le 7
mai, dans une caserne militaire de Smara. De sources familiales, on
signale qu'aucune charge n'a été
présentée contre lui par les autorités
marocaines, et que jusqu'alors on ne leur permet pas de lui rendre
visite.
IV. Situation des prisonniers sahraouis localisés:
Tout d'abord, il faut rappeler que depuis le début de l'occupation marocaine, des milliers de personnes ont été détenues. Plus de 500 personnes sont encore disparues. Pourtant, il existe plusieurs prisonniers localisés dont:
Cas des trois sahraouis condamnés le 26 novembre 1999:
Cas des trois sahraouis détenus le 6 décembre:
Il s'agit de Cheikh Khaya, Legzal Brahim et Laarbi Massoud, trois
défenseurs des droits du peuple sahraoui,
séquestrés par des agents de la police et de la DST
marocaine. Après avoir disparu pendant 11 jours, ils ont
été transférés à une caserne
militaire près de Inzegane pour être ensuite
incarcérés à la prison de Inzegane. Bien
qu'ayant été convoqués à plusieurs
reprises par le juge d'instruction marocain, ils n'ont pas
été jugés avant le 2 juin. Ils sont soumis
à de difficiles conditions de détention et
régulièrement torturés. Leurs familles demandent
aux organismes de défense des droits humains d'intervenir pour
alléger les souffrances que subissent leurs proches.
Le 2 juin 2000, ils ont été condamnés à 4
ans de prison pour les deux premiers, et trois ans pour le
troisième, pour "atteinte à la sécurité
intérieure de l'Etat".
Cas de Mohamed Daddach:
Mohamed Daddach est sahraouiÝ: il est né en 1957 à Guelta Zemour (Sahara Occidental). En 1973, il entre au Front Polisario et participe à la lutte de libération.
Mohamed Daddach est un prisonnier de guerreÝ: Le 2 février 1976, il est fait prisonnier au cours d'une bataille près de Amgala. Blessé, Mohamed Daddach est transféré dans différentes prisons marocaines et finalement à la caserne de la gendarmerie royale d'El Ayoun.
Mohamed Daddach est enrôlé de force dans la gendarmerie royaleÝ:alors que 90 de ses compagnons prisonniers de guerre sont libérés, Mohamed Daddach et 9 autres prisonniers sont enrôlés de force dans la gendarmerie marocaine à El Ayoun. Aux côtés de ses camarades, il tente de fuir. Mais son véhicule est intercepté par les forces marocaines et accidenté. Son compagnon meurt et Daddach est blessé et fait prisonnier.
Mohamed Daddach est condamné à la peine capitaleÝ: Le 7 avril 1980, Daddach est condamné à mort pour désertion. Il est emprisonné à la prison centrale de Kénitra o˜ il est soumis à un régime d'isolement et de torture, sans traitement médical. Face à cette situation, il commence plusieurs grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Le 8 mars 1994, sa peine de mort est commuée en prison à perpétuité, par grâce royale. Mais il reste dans le département des condamnés à mort de la prison.
Mohamed Daddach est adopté par Amnesty International comme prisonnier politiqueÝ: dans son dernier rapport sur la situation des droits humains au Maroc et su Sahara Occidental, Amnesty International considère Mohamed Daddach comme un prisonnier de conscience.
Il faut libérer Mohamed Daddach
Daddach est un symbole de la résistance sahraouie. Cette
année, Mohamed Daddach a 43 ans et il a passé
injustement plus de la moitié de sa vie dans les geôles
marocaines. Il n'est ni prisonnier de droit commun ni
déserteur. C'est un prisonnier de guerre. Depuis 1995, Ce
Comité International de la Croix Rouge (CICR) lui a rendu
visite plusieurs fois. Il aurait du être libéré
avec les 66 prisonniers de guerre qui ont pu rejoindre les campements
de réfugiés sahraouis.
Daddach est un prisonnier d'opinion. Sa tentative de fuite, qui a
causé sa seconde détention, est un acte de
loyauté envers ses convictions politiques. AI le
considère comme prisonnier de conscience.
Mohamed Daddach, du fond de sa prison, a pu se mettre en contact avec
des organisations de défense des droits de l'homme. Il envoie
des lettres à certaines personnes et met beaucoup d'espoir
dans les défenseurs des droits humains. L'an dernier, il a
reçu la visite de M. Pierre Sané, secrétaire
général d'Amnesty International.
Il demande à être libéré, d'avoir droit
à un traitement médical et de recevoir les visites de
sa famille.
Mohamed Daddach doit sortir de prison
Soutenez la campagne
Ecrivez à Mohamed VI, Roi du Maroc pour lui demander la libération de Mohamed Daddach:
S.M. Mohamed VI
Roi du Maroc
Palais Royal
Rabat -MAROC
Fax: +212.7.73.07.72
Ecrivez au Président du Gouvernement Espagnol pour qu'il intervienne auprès des autorités marocaines en faveur de la libération de Mohamed Daddach
D. Jose Maria AZNAR
Presidente del Gobierno
Complejo de la Moncloa
28071 Madrid - Espagne
Pour plus d'information sur la campagne, mettez-vous en contact
avec le Bureau des Droits de l'Homme de la Coordination
Européenne de Soutien au Peuple sahraoui:
C.P. 53
1211 GENEVE 9
SUISSE
Fax: + 41.22.320.65.50
Si vous souhaitez exprimer votre soutien et démontrer aux autorités marocaines que Mohamed Daddach n'est pas un prisonnier sahraoui oublié, adressez vos envois à:
Mohamed Daddach
Nš d'écrou 19590
Prison Centrale
KENITRA -MAROC
V. Conclusion et recommandations:
Au Maroc, il y a eu des changements: un nouveau roi après la mort de Hassan II l'an passé; destitution du tout puissant ministre de l'intérieur Driss Basri; retour d'un certain nombre d'exilés politiques dont Abraham Serfaty. Mais dans les territoires occupés du Sahara Occidental, la situation empire chaque jour. Ces violations des droits humains dans les territoires occupés démontrent que le Royaume du Maroc persiste dans sa politique répressive contre toute opposition à ses thèses sur le Sahara Occidental. Face à une telle situation:
L'Organisation des Nations Unies doit garantir l'assistance aux blessés, en obligeant le Maroc à permettre au CICR de les prendre en charge, leurs appliquant le même traitement que les blessés de guerre dans les conflits internationaux.
Il faut réaliser dès que possible une enquête impartiale, en accord avec les Conventions de Genève et avec la participation du CICR, pour procéder à l'identification des responsables de la planification des corps de police et de l'armée marocaine.,
Exiger du gouvernement espagnol, en conformité avec ses responsabilités historiques, qu'il adopte toutes les mesures diplomatiques nécessaires pour l'arrêt de la violence et de la terreur contre la population civile sahraouie, y compris de conditionner les aides de l'Union Européenne au respect des droits de l'homme et du Droit International Humanitaire dans le cadre de la ´"Déclaration sur la concession de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux".
Nous demandons à l'ONU d'inclure dans le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Sahara Occidental (MINURSO) la protection des droits humains au Sahara Occidental jusqu'à' la célébration du référendum.