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17.01.98
Paix et développement pour les femmes sahraouies
Cette conférence a réuni à Stockholm quelques
120 participant-e-s représentant 36 organisations et partis
politiques, ainsi qu'une importante délégation de
femmes sahraouies. Dans une résolution les participant-e s
demandent aux gouvernements scandinaves de suivre de près le
processus en cours au Sahara Occidental, de réagir
immédiatement auprès de l'ONU et de l'UE si le plan de
paix était en danger, de poursuivre leur aide humanitaire aux
réfugiés, d'envoyer un grand nombre d'observateurs sur
place et de soutenir le Front Polisario dans sa campagne
référendaire.
17.01.98
Identification
Un groupe de requérants déboutés a
manifesté à El Ayoun devant un centre d'identification.
La manifestation, qui regroupait selon les sources entre une
quarantaine et une centaine de personnes, a provoqué
l'interruption du travail de la commission pendant 45 minutes. Selon
Erik Jensen, le représentant spécial de l'ONU,
l'intervention de la police civile de la MINURSO a permis
d'empêcher les manifestants de pénétrer dans les
bureaux de la commission. Après la réaction marocaine
niant le fait que les manifestants aient essayé de
pénétrer dans l'immeuble, l'ONU a minimisé
l'incident.
Identification
Selon M'hamed Khaddad, qui dirige l'organisme sahraoui chargé
du référendum, le Maroc tente de faire enregistrer sur
les listes électorales des personnes qui n'ont pas
été convoquées par la commission
d'identification et de faire manifester les candidats refusés
par la commission. Dans une déclaration il accuse le Maroc
d'empêcher, depuis décembre, le déroulement du
processus d'identification, par des pressions, des intimidations et
des démonstrations inspirées par le gouvernement.
Selon des observateurs dignes de foi les chioukhs sahraouis aussi
bien du côté Polisario que du Maroc prennent leur
tâche au sérieux et éliminent les candidats qui
n'ont pas de relation avec le territoire, ce qui provoque un
mécontentement grandissant au Maroc.
Dans les médias marocains
On constate en effet une recrudescence inquiétante du
délire verbal des médias marocains à l'encontre
du processus d'identification. Les journalistes marocains ont tout
d'abord attaqué les notables nommés par le Polisario
ainsi que ses observateurs. Ils n'hésitent plus maintenant
à critiquer directement le travail de la MINURSO et son chef
actuel, Erik Jensen. Pour le Maroc les chioukhs sahraouis, en
refusant d'admettre des personnes qui, de toute évidence, ne
correspondent pas aux critères de l'ONU, "font de
l'obstruction", "sont de mauvaise foi" , "rejettent
systématiquement les demandes". La presse marocaine
désigne le fauteur de troubles, le Polisario, qui "menace
l'opération d'identification par ses manoeuvres
d'obstruction", ses "tergiversations", ses "atermoiements", ses
"mesures de blocage", son "rejet systématique des demandes
d'inscription" et sa "volonté délibérée
de restreindre le corps électoral". Les représentants
des Nations unies ne sont pas épargnés, puisqu'ils "se
rallient au rejet des candidatures par le Polisario". Erik Jensen
veut "faire croire à l'opinion internationale que la
manifestation d'El Ayoun est une manipulation des autorités
marocaines". Si Jensen continue de procéder à
l'identification de manière aussi peu favorable aux
intérêts du Maroc, "il y a vraiment lieu de faire plus
que de manifester devant les centres de la MINURSO", écrit un
journaliste marocain.
20.01.98
Conseil de Sécurité
Dans une déclaration à la presse après un
premier examen du rapport de M. Annan sur le Sahara Occidental, le
président français du Conseil de sécurité
s'estime satisfait des progrès réalisés par le
processus d'identification, ajoutant que des "difficultés
opérationnelles" persistent. Il conclut en déclarant
que le Conseil est prêt à accorder des effectifs
supplémentaires à la MINURSO, à condition que le
processus d'identification se déroule comme prévu. Le
Conseil prendra position dans une résolution qui sera
discutée le 26 janvier.
Cette attitude réservée et prudente du Conseil de
sécurité a fait l'objet de critiques de la part de
fonctionnaires de l'ONU, qui ne comprennent pas la politique des
petits pas choisie par le Conseil, politique qui retarde la mise en
place du plan de paix. Par manque de fonds l'unité de
déminage ne sera pas déployée en février,
comme prévu, par exemple.
20-23.01.98
Une délégation marocaine avec à sa tête
Hakim Ibrahim, transfuge du Front Polisario, a lancé à
Paris une campagne de sensibilisation, afin d'inciter les personnes
originaires du Sahara Occidental à s'inscrire pour
l'identification. La délégation aurait
été reçue par des responsables du
ministère français des Affaires
étrangères.
21.01.1998
Nouveau gouvernement de la RASD
M. Mahfoud Ali Beiba |
Premier Ministre |
M. Brahim Gali |
Ministre en charge des Affaires des territoires occupés |
M. Khalil Sidi M'Hamed |
Ministre de l'Intérieur |
M. Mohamed Salem Ould Salek |
Ministre des Affaires Etrangères |
M. Bouchraya Hamoudi Beyoun |
Ministre du Commerce et du Développement |
M. Bachir Moustapha Sayed |
Ministre de la Santé Publique |
M. Larabass Said Joumani |
Ministre de l'Equipement |
M. Brahim Mohamed Mahmoud |
Secrétaire général du Ministère de la Défense |
M. Boulahi Mohamed Fadel Essid |
Ministre de l'Enseignement et de l'Education |
M. Khatri Adouh |
Ministre de l'Information |
M. Hametti Rabani |
Ministre de la Justice et des Affaires religieuses |
M. Sid'Ahmed Batal |
Ministre de la Culture et du Sport |
M. Habiboulah Mohamed Kori |
Ministre du Transport |
M. Sidati Mohamed |
Ministre Conseiller à la Présidence |
M. Malainine Sadik |
Ministre Conseiller à la Présidence |
M. Daf Mohamed Fadel |
Secrétaire général du Gouvernement |
M. Salek Baba Hassena |
Directeur national de la Coopération |
Deux ministères nouveaux sont créés. Le ministère de l'Equipement et des Transports est scindé en deux. Le ministère de la Défense est confié à un secrétaire général et son ex-ministre, Brahim Ghali, chargé du nouveau ministère des territoires occupés. Bachir Mustafa Sayed quitte les Affaires étrangères pour la Santé publique, Mohamed Salem ould Salek le remplace. Il est à son tour remplacé au ministère de l'Enseignement et de l'Education par l'ex-ministre de la Santé, Boulahi Mohamed Fadel Essid. Le nouveau ministre des Transports est Habiboullah Mohamed Kori, ex-représentant en Suisse. Le dernier remaniement ministériel avait eu lieu le 28.02.1997.
23.01.98
Décès inexpliqué
Dans un communiqué l'AFAPREDESA fait état du
décès inexpliqué d'un notable sahraoui
participant aux travaux de la commission d'identification, M. Sid
Ahmed Moustapha Aaroua, survenu le 10 janvier 1998 à Rabat. Sa
famille affirme qu'il était en bonne santé lorsqu'il a
été conduit par les autorités marocaines
à la capitale. On sait que ce notable a refusé de
céder aux pressions marocaines lui demandant de faire admettre
par la commission d'identification des citoyens marocains comme
votants.
23.01.98
Chiffres relatifs aux opérations d'identification du 3
décembre 1997 au 23 janvier 1998
Total des personnes convoquées : 29.796
Total des personnes identifiées: 20.268
Total général depuis le début du processus d'identification en août 1994 : 80.380 personnes identifiées.
Dans les territoires occupés les opérations d'identification sont maintenant terminées à Smara et elles vont commencer le 26 janvier 1998 à Dakhla.
Site de l'"Asociacion Comarcal de ayuda al Pueblo Saharaui", Denia
(Alicante):
http://www.ctv.es/xalo/sahara