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09.06.97
Commémoration de la journée des martyrs
Cette journée, qui coïncide avec la mort sur le champ de
bataille du fondateur du Front Polisario El Ouali Mustapha Sayed, a
été célébrée comme chaque
année dans les camps de réfugiés.
11.06.97
Rencontres de Londres I
James Baker rencontre, lors de quatre réunions successives de
deux heures chacune, les délégations marocaine,
sahraouie, algérienne et mauritanienne. Les rencontres ont
lieu à Carlton House, 1 Carlton Gardens. La
délégation marocaine est dirigée par Abdelatif
Filali, premier ministre et ministre des affaires
étrangères. Elle est composée d'Ahmed Snoussi,
ambassadeur auprès des Nations unies et de Khalil Haddaoui,
ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni. Bachir Mustapha Sayed, ministre
des affaires étrangères de la RASD, est à la
tête de la délégation sahraouie,
accompagné d'Ahmed Boukhari, représentant auprès
des Nations unies, de Mohamed Khaddad, chargé des relations
avec la MINURSO, de Brahim Mokhtar et de Bachir Sghaïr,
représentants du Front Polisario en Grande-Bretagne et en
Allemagne. Le ministre des affaires étrangères Ahmed
Attaf dirige la délégation algérienne, alors
qu'Ahmed ould Minnih, ministre-secrétaire
général à la Présidence,
représente la Mauritanie. Dans une interview avant la
rencontre Bachir réaffirme l'objectif sahraoui
d'indépendance nationale et d'un accord de bon voisinage avec
le Maroc.
12.06.97
Rencontres de Londres II
Le lendemain Baker, après avoir entendu une nouvelle fois
Marocains et Sahraouis, rend publique ses conclusions: "Le plan de
paix ne peut être mis en pratique sans discussions directes
entre les parties". Il se déclare optimiste mais prudent. Il
révèle que le Maroc et le Polisario sont prêts
à des concessions et qu'une autonomie du Sahara Occidental
n'est pas à l'ordre du jour. Le Maroc est prêt à
retirer 50 à 60'000 demandes d'enregistrement (le Maroc a
déposé 181'000 demandes dont 142'000 au nom de
personnes qui ne figurent pas au recensement espagnol de 1974. Parmi
celles-ci 42'000 ont été installées au Sahara
Occidental et 100'000 vivent toujours au Maroc). Le Polisario est
d'accord avec la reprise du processus d'identification tout en
maintenant ses réserves sur les critères
d'identification.
Le secrétaire général de l'ONU convoque le jour
même Marocains et Sahraouis à Lisbonne du 23 au 25 juin
pour des négociations, directes cette fois-ci. Kofi Annan
attend confirmation jusqu'au 17. Algériens et Mauritaniens
seront présents en tant qu'observateurs. L'objectif des
rencontres de Lisbonne sera de passer en revue les nombreux obstacles
au plan de paix et trouver les moyens de les dépasser. Les
conversations seront totalement confidentielles et devraient
déboucher sur un accord global.
La réaction sahraouie est immédiate et positive
(déclaration Bachir Mustapha Sayed).
Selon une source officielle marocaine citée par MAP , "il a
été convenu de procéder les 23 et 24 juin
prochains à des contacts privés d'ordre technique en
vue d'une nouvelle tentative pour résoudre les problème
posés par l'autre partie..."
Le ministère portugais des affaires étrangères
confirme dans la soirée que la réunion se tiendra du 23
au 25 juin au fort de San Julian de la Barra, une dépendance
du ministère de la défense située au-dessus du
Tage, à l'ouest de Lisbonne.
13.06.97
Solidarité
Festival de pelote basque à Berriz Bizkaia dans le but de
récolter des fonds pour le séjour des enfants sahraouis
à Berriz cet été.
Diplomatie
Le premier ministre sahraoui félicite Lionel Jospin pour sa
victoire aux dernières élections, en lui rappelant le
rôle décisif que peut jouer la France dans la
restauration de la paix au Maghreb. Le ministre des affaires
étrangères sahraoui félicite également
son homologue français.
Nouvel ambassadeur
Habib Boukhreis présente au président mauricien ses
lettres de créance comme ambassadeur extraordinaire et
plénipotentiaire de la RASD.
Fin de l'année scolaire
Des centaines d'enfants ne pourront pas profiter des vacances pour se
rendre à la mer ou se mettre au vert. Ils devront supporter
des températures de 48-50º pendant deux ou trois mois.
Des activités récréatives, culturelles et
sportives sont prévues dans les campements et dans les zones
libérées pour toutes celles et ceux qui ne partiront
pas en Europe.