22.08.96
Une délégation ministérielle marocaine au Sahara
Selon l'agence marocaine MAP une délégation ministérielle marocaine
dirigée par le ministre de l'intérieur Driss Basri se rendra la semaine
prochaine au Sahara occidental pour tenter de trouver une solution aux
problèmes sociaux de ses habitants. La promesse de ce voyage avait été
faite par le ministre de l'intérieur, le 9 août aux milliers de Sahraouis, qui s'étaient déplacés dans la capitale marocaine pour demander des solutions immédiates à leurs problèmes.
23.08.96
Rapport du Secrétaire général sur le Sahara occidental (S/1996/674)
M. Boutros-Ghali, en application de la dernière résolution
du Conseil de sécurité, publie son rapport sur le résultat des efforts
accomplis en vue de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le plan
de paix au Sahara occidental.
Un bureau politique, chargé des contacts avec les deux parties ainsi
qu'avec les deux pays voisins, Algérie et Mauritanie, a été mis en
place. Il est dirigé par M. Erik Jensen. Les contacts se sont soldés
jusqu'ici par un échec. Les membres de la Commission d'identification
ont quitté la région. Les archives ont été transportées à Genève. Le
rapport mentionne que des commandants militaires du Polisario ont fait
part de leur exaspération devant la situation actuelle, déclarant que si
jusqu'au 30 novembre 1996 (date de la fin du mandat de la MINURSO),
aucun progrès n'était réalisé, ils reprendraient les armes.
Le juriste indépendant, M. Roucounas, s'est rendu au Maroc début
juillet, pour faire le point sur une liste officieuse de présumés
prisonniers politiques sahraouis avec les autorités marocaines.
Celles-ci ont répondu qu'un nombre considérable des personnes indiquées
étaient inconnues, que d'autres avaient été libérées, d'autres encore
étaient décédées et un petit nombre se trouvait dans les rangs du
Polisario. Elles ont indiqué qu'elles étaient prêtes à engager des
discussions sur une liste officielle établie par le juriste indépendant,
à partir d'éléments précis fournis par le Polisario et tranmise
officiellement aux autorités marocaines par l'ONU. Après ces discussions
M. Roucounas a rencontré des représentants du Polisario, qui a annoncé
être disposé à contribuer aux travaux du juriste indépendant, qui se
rendra dans la région de Tindouf le 24.08.96. D'autre part la libération
rapide des prisonniers de guerre pour raisons humanitaires est
actuellement à l'étude.
En conclusion, le Secrétaire général ne croit guère à la possibilité
d'un déblocage de la situation, étant donné les positions actuelles des
deux parties. Il leur demande encore une fois de faire preuve de
"souplesse" pour trouver une issue à l'impasse actuelle.