OPINION

 

Les organisations populaires et le Front Polisario

Salah Khatri

 

Cette semaine l'organisation de l'Union des jeunesses sahraouies terminera son sixième congrès, comme les congrès de l'Union des femmes sahraouies et de l'Union des travaillistes sahraouis se sont également terminé sans avoir de véritables réponses aux problèmes de la jeunesse, des femmes et des travailleurs sahraouis.

La question qui se pose aujourd'hui : est ce que ces organisations sont capables d'évoluer pour répondre aux questions d'ordre économiques et sociales et trouver une indépendance au discourt politique du Front Polisario ? Je ne pense pas que ce soit possible dans l'immédiat parce que le Front Polisario, depuis sa création, a mis en place, ces différentes organisations pour mieux contrôler la société. Ces trois organisations étaient à la fois politiques et sociales. Il est d'ailleurs normal, que le Front Polisario, comme une force politique, qu'il ait ces trois organisations.

Dès le départ, Le Front Polisario a fait adhérer automatiquement la population dans ces trois organisations. Cette adhésion automatique comme la religion, sans demander les motivations et envies individuelles étaient une manière d'ignorer la pensée individuelle, la différence de l'autre, d'avoir un point de vue différent de l'autre, de porter des idées différentes.

Tout le monde était engagé dedans sans se poser la moindre question. Au fil des années, ces trois organisations se sont retrouvées vide et sans base. J'expliquerais cela par :

Pour se sortir de cette situation, il faut arriver à construire une société sur des bases démocratiques. Le Front Polisario a le droit de faire ses congrès et de voter pour son secrétaire général, mais il n'a pas le droit de faire voter le président de la république et le gouvernement de la république par une minorité de gens choisi d'une manière ou d'une autre.

Le président de la république et son institution représente tout le peuple et tout le peuple a le droit de donner son opinion là dessus.

Il est très important, primordiale pour notre avenir, de séparer l'état et le Front Polisario.

Novembre 2005


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