OPINION

 

M. Ali Lambarki, vos procédés sont malhonnêtes !

Par Naji Yeslem

Après avoir considéré, sans preuves apparentes, les critiques pertinentes de Baba Sayed contre l'inamovible secrétaire général du F. Polisario pour de la vengeance personnelle, vous venez de l'agresser, de manière brutale et peu compatible avec les règles de la courtoisie qui régissent depuis un certain temps le débat d'idées au sein de notre forum, en le traitant d'autoritaire. Comme si la première condition de faire de la politique est d'arborer, en toutes circonstances, le personnage de la sœur Marie-Thérèse ou de se laisser joyeusement, et quelles que soient les situations, piétiner ou écraser par les autres !

Décréter, comme vous venez de le faire dans votre tribune, que Baba Sayed n'a pas à critiquer M. Abdelaziz parce qu'il n'est pas, selon vous, la personne « adéquate » pour le faire, est plus qu'un acte grave et irresponsable, une forme d'abus manifeste. Il laisse clairement supposer que vous détenez une autorité légitime, juridique ou morale ou les deux à la fois (qui vous les a octroyées ?) pour déchoir de leur nationalité des citoyens et de leur enlever un droit inaliénable dont ils doivent, sur un pied d'égalité, disposer, à savoir celui de critiquer et de demander des comptes à leurs autorités, ou ce qui en tient lieu . Dans la mesure où, de science certaine, nous savons que vous ne disposez d'aucune autorité de ce genre pour faire cela, cela ne peut que nous inciter à se poser de sérieuses questions sur votre personnage et votre manières (vraiment) autoritaire de se comporter avec les autres !

En tout état de cause, sachez, M. Lembarki, que votre agression contre Baba Sayed qui ne semble avoir d'autre motivation, nous semble-t-il, que son refus courtois et poli de donner suite à l'invitation que vous lui avez lancée, ici même, il y a quelques semaine, dans le cadre de la rubrique « opinions », de faire partie, à côté de vous, de Khat Achahid, est un procédé, passez-moi l'expression, malhonnête, cavalier, voire fasciste!

Se donner, avec l'arrogance méprisante qui est la vôtre, le droit de vouloir obliger d'honnêtes gens à faire ce que vous exigez d'eux sous peine d'entacher, par des rumeurs infondées et des insinuations malhonnêtes, leur réputation, voire les traîner dans la boue, nous paraît être, plus qu'une méthode insupportable et révoltante, une manière scandaleuse de régler ses comptes avec des frères. Elle est, dans tous les cas, assurément, peu digne de quelqu'un, qui, comme vous, semble prêcher, pour le règlement des différents entre compatriotes, le pardon et la concorde !

Vous devez comprendre, M. Ali Lembarki, peut-être le saviez-vous déjà, qu'il y a mille et une façon d'essayer d'amener les gens à accepter de partager vos « idées », vos « propositions » et vos « offres », bien plus utiles et plus efficaces que vos grossières manières de recourir au chantage !

M. Lembarki, vous devrez cesser de prendre les gens pour des débiles mentaux en leur faisant croire que les honnêtes opposants sahraouis, démocrates et intègres, ce sont seulement ceux qui ont accepté de se mettre autour de vous et d'Al-Jafaf pour créer le mouvement Khat Achahid, mouvement que vous semblez, à tort, par ailleurs, considérer comme le seul et unique cadre légitime de la critique !!

Mais après tout, qui êtes-vous, M. Ali Lembarki, pour pouvoir se donner, comme vous le faites, le droit exclusif de critiquer la direction du F. Polisario et de dénier ce même droit aux autres ? La critique de la direction du F. Polisario est-elle devenue un droit réservé, le privilège exclusif, des membres officiels de Khat Achahid, à l'exclusion de tout autre sahraoui?

Qui êtes vous, M. Lembarki, pour s'arroger, comme vous le faites, l'indu droit de vous estimer la seule personne qui soit en mesure de juger la direction du F. Polisario ? Au nom de quoi vous déniez ce que vous semblez vous attribuer allégrement à d'autres sahraouis, qui, comme Baba Sayed, sont certainement plus compétents, plus expérimentés et assurément plus à même, que vous, d'élaborer cette critique et de la développer ?

Vous leur déniez ce droit parce qu'ils n'ont pas su, quand ils étaient membres du Polisario, lire dans la mare de café que Mohamed Abdelaziz avait inscrit dans ses gênes le défaut de s'accaparer le pouvoir et de refuser catégoriquement et systématiquement toutes les réformes nécessaires pour préserver les chances du Polisario de triompher du Maroc ? Ou tout simplement parce qu'ils avaient possédé un jour la carte de membres du Polisario et , à ce titre vous les accusez d'être les complices de Mohamed Abdelaziz ? Pourquoi vous semblez faire porter injustement à Baba Sayed une part de responsabilité dans les pratiques de Mohamed Abdelaziz alors qu'il est de notoriété publique que le plus important poste qu'il ait jamais occupé, tout au long de ses trente ou quarante ans qu'il a passées à l'intérieur du Polisario, était simple représentant, à l'étranger, du Polisario ?

Votre acharnement contre Baba Sayed ne s'explique-t-elle pas par une maladive alousie que vous n'arrivez pas à dominer à l'égard du brillant Baba Sayed ou peut-être par une secrète crainte de le voir un jour mettre sur pied une opposition qui vous fasse, à vous et vos amis de Khat Chahid, de l'ombre? L'obsession du pouvoir vous rend-t-il &endash;déjà ?- à ce point si acariâtre et mesquin ?

Pourriez-vous, enfin, M. Lembarki, avoir l'amabilité de nous donner quelques indications bibliographiques vous concernant pour nous permettre de savoir qui êtes-vous réellement et ainsi pouvoir être en mesure de vous juger, peut-être, à notre tour ?

En attendant d'avoir de vos nouvelles, il est très important que vous sachiez que quand on n'a pas le sens de la répartie et que l'on ne maîtrise pas l'art du débat académique, et c'est apparemment votre cas, il vaut bien ne pas s'amuser à provoquer d'autres plus compétents et plus expérimentés que soi. Ce qui ne vous laisse, vous en conviendrez, d'autres choix que de, modestement, vous taire ou de s'adjoindre les services d'autres frères plus avisés que vous et qui possèdent une expertise en la matière !!

09.12.05


¡Malas artes las suyas, M. Ali Lambarki!

por Naji Yeslem

(Trad. del francés por L.Haidar)

 

Tras considerar, aparentemente sin pruebas, las críticas pertinentes de Baba Sayed contra el inamovible Secretario General del Frente Polisario como una venganza personal, acaba usted de agredirle de manera brutal e incompatible con las normas de cortesía que rigen desde hace tiempo el debate en el seno de nuestro foro, al tildarle de "autoritario". Y todo ello como si la primera condición para hacer política fuese la de emular en todo momento a la histórica hermana María Teresa o dejarse, en cualesquiera situaciones, pisotear por los demás.

Decretar, como acaba usted de hacerlo en su tribuna, que Baba Sayed no debe criticar a M. Abdelaziz por no ser, según usted, la persona "adecuada" para ello, es, más que un acto grave e irresponsable, una forma evidente de abuso porque presupone, claramente, que usted ostenta una autoridad legítima, jurídica y/o moral (¿Quién se la ha otorgado?) para despojar de su nacionalidad a ciudadanos saharauis, así como usurparles un derecho inalienable del que deben disponer equitativamente y que es, a saber, el de criticar y pedir cuentas a sus autoridades o quien ocupe su lugar. Y en la medida en que sabemos a ciencia cierta que usted no dispone de ninguna autoridad de este género para hacerlo, esto no puede más que incitarnos a hacernos preguntas sobre su persona y su forma (sinceramente) autoritaria de comportarse con los demás.

En todo caso, sepa usted, M. Lambarki, que su agresión contra Baba Sayed, la cual nos parece no tener otra motivación que su negativa cortés y educada a cursar la invitación lanzada por usted aquí mismo, en el apartado "Opinión" hace algunas semanas, con el objeto de que formara parte de "Jat Achahid", es un modus operandi, y permítame la expresión, ¡deshonesto, insolente y hasta fascista!

Con una arrogancia desdeñosa como la suya, otorgarse el derecho a querer obligar a personas honradas para que hagan lo que usted les exige bajo pena de macular, con rumores infundados e insinuaciones groseras, su reputación e incluso arrastrarles por el fango, nos parece más que un método inaguantable e indignante una forma escandalosa de ajustarle las cuentas a sus hermanos. Y es, en cualquier caso y de seguro, poco digna de alguien como usted que, para solucionar diferencias entre compatriotas, parece predicar el perdón y la concordia.

Debe usted saber, M. Lambarki, y posiblemente ya lo sabía, que hay mil y una maneras de intentar que los demás acepten compartir sus "ideas", sus "propuestas" y sus "ofertas", mucho más útiles y más eficaces que su grosera actitud de recurrir al chantaje.

M. Lambarki, debería dejar de considerar a los demás como retrasados, haciéndoles creer que los opositores saharauis honestos, demócratas e íntegros, son únicamente aquellos que aceptaron circundarle a usted y al señor Al-Jafaf para crear el movimiento Jat Achahid, movimiento que usted parece considerar, erróneamente además, como ¡el solo y único marco legítimo para la crítica!

Mas, después de todo, ¿quién es usted, M. Lambarki, para poder otorgarse, como lo hace, el derecho exclusivo de criticar a la dirección del F. Polisario y negar este mismo derecho a los otros? ¿Qué pasa, la crítica de la dirección del F. Polisario se ha convertido en derecho reservado, privilegio exclusivo, de los miembros oficiales de Jat Achahid con exclusión de cualquier otro saharaui?

¿Quién es usted, M. Lambarki, para arrogarse, como lo hace, el indebido derecho de considerarse a sí mismo la única persona capacitada para juzgar a la dirección de F. Polisario? ¿En nombre de qué, lo que parece atribuirse vivazmente se lo niega a otros saharauis que, como Baba Sayed, son indiscutiblemente más competentes, más experimentados y, ciertamente, más capacitados que usted para elaborar dicha crítica y desarrollarla?

¿Usted les niega ese derecho porque no supieron, cuando eran miembros del Polisario, leer en los posos del café que: Mohamed Abdelaziz tenía escrito en sus genes el defecto de acaparase del poder y rehusar categórica y sistemáticamente todas las reformas necesarias para conservar las posibilidades de que el Polisario venza a Marruecos? O simplemente, porque tuvieron un día la tarjeta de miembros del Polisario usted les acusa, a este título, de ser los cómplices de Mohames Abdelaziz . ¿Y por qué parece usted endosar injustamente a Baba Sayed parte de responsabilidad en las prácticas de Mohamed Abdelaziz, sabiendo que es de conocimiento público que el puesto de mayor rango que ocupó a lo largo de los treinta o cuarenta años que ha pasado en el seno del Polisario ha sido el de simple representante en el extranjero?

¿La explicación de su ensañamiento con Baba Sayed no se deberá a una incontrolable envidia enfermiza hacia el ilustre señor o, posiblemente, por un secreto temor a verle un día levantar una oposición que les haga sombra a usted y sus amigos de Jat Achahid? ¿La obsesión por el poder le ha vuelto ya tan atrabiliario y mezquino?

Finalmente, M. Lambarki, ¿podría tener la amabilidad de facilitarnos algunas referencias bibliográficas suyas que nos permitan saber quién es usted realmente y así, llegado el momento, poder estar en condiciones de juzgarle a nuestra vez?

En espera de noticias suyas, es de crucial importancia que usted sepa que cuando se está desprovisto del sentido de la réplica y cuando no se domina el arte del debate académico, que aparentemente es su caso, más vale no entretenerse provocando a otros más competentes y más experimentados que uno mismo. Y convendrá conmigo que no le queda otra elección que, modestamente, callarse o procurarse los servicios de otros hermanos más sagaces que usted y que posean más experiencia en la materia.

09.12.05


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