Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis |
Correspondance d'El-Ayoune/Sahara Occidental
16/09/2006-21H00 GMT
Date : Samedi 16 Septembre 2006
Ettarrouzi
Yahdih, militant et défenseur sahraoui des droits humains,
disparu pendant plus de deux jours, a été renvoyé
à la prison d'El-ayoune/Sahara Occidental "Carcel Negra" par un
juge marocain au tribunal d'El-Ayoune/Sahara Occidental.
- Chronologie :
Encore une fois l'état marocain montre bel et bien son
caractère criminel et voyou à l'encontre des militants
et défenseurs sahraouis des droits humains. Le matin du
samedi 16 septembre 2006 Yahdih Ettarrouzi a été
transféré vers le siège du tribunal marocain de
seconde instance à El-ayoune/ Sahara Occidental en provenance
des locaux de torture de la Police Judiciaire marocaine (PJ)
situés au boulevard 24 novembre au centre de la capitale du
Sahara Occidental.
Des témoins ont affirmé que lors de ce transfert vers le
tribunal marocain, le prisonnier politique sahraoui Ettarrouzi Yahdih a
subi des actes de torture systématique et de maltraitance par
ses tortionnaires marocains dans le véhicule qui le
transportait, ces tortionnaires sont des agents de la DST, Police et
GUS.
A l'entrée d'Ettarrouzi Yahdih au siège du tribunal vers
midi,une seule personne de sa famille a pu le voir au sein du tribunal
marocain pendant pas plus de 5 minutes, il s'agit de son oncle
Bouhrigha Ali, ex-disparu sahraoui.
Ensuite, un groupe des forces marocaines de répression GUS
(Groupes Urbains de Sécurité) encadré par le
tortionnaire marocain Ichi Bouhassane s'est attaqué à la
famille du prisonnier politique sahraoui Ettarrouzi Yahdih avant
d'arrêter un citoyen sahraoui dénommé
« Bouaamama Hamza » qui prenait des photos de la
famille réprimée par les forces des GUS. Bouaamama Hamza
a été transporté vers les locaux de la PJ pour des
interrogatoires. Un autre citoyen sahraoui a été
arrêté et sa voiture confisquée après
l'évacuation de la famille d'Ettarrouzi Yahdih, il s'agit de
« Laassiri Said ».
Vers 17h00 GMT le juge marocain a ordonné le transfert du
militant sahraoui des droits humains Ettarrouzi Yahdih après
l'établissement de nombreux chefs d'accusations contradictoires
et qui sont une copie de ceux déposés dans le
passé par les renseignements du Makhzen marocain contre les
militants sahraouis des droits humains : Aminattou Haidar, El Arbi
Massoud, El-Houcine Lidri, Mohamed Cheikh Elmoutaoikil et Brahim
Noumria.
Lors de la rédaction de ce rapport on vient d'apprendre que des
membres des renseignements marocains soutenus par les forces des GUS
recherchent l'ex-disparu sahraoui Bouhrigha Ali (oncle de Yahdih
Ettarrouzi), ces recherches se poursuivent au quartier Inaach au centre
d'El-ayoune.
Un appel téléphonique de la part de proches de la famille
de l'ex-prisonnier politique sahraoui Elwali Amaydane vient de nous
informer qu'une unité des forces de CMI ( Compagnies Mobiles
d'Intervention) et des GUS établit depuis 20H00 un siège
autour la maison de la famille d'Elwali Amaydane et qu' une irruption
musclée a échouée.
La situation reste très dramatique ici à El-Ayoune
surtout que les forces marocaines visent les familles des prisonniers
politiques sahraouis ainsi que leurs proches.
A signaler que l'état de santé du prisonnier politique
sahraoui Ettarrouzi Yahdih est très catastrophique après
plus de 72 heures d'interrogatoires et de torture systématique
au sein des locaux terribles de la Police Judiciaire et de la
Moukhabarate (DST).