Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis |
Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
BP 12
Tindouf (Algerie) |
Situation grave dans les territoires occupés du Sahara Occidental
La capital de la république sahraouie El Aaiun, sous occupation marocaine, a été, aujourd'hui 16 décembre 2005, le théâtre de violents affrontements entre des manifestants pacifiques et les forces d'occupation marocaines.
La manifestation organisée par la population civile pour protester contre les graves atteintes des droits de l'homme, la réclamation de la libération de tous les prisonniers politiques et la mise en uvre sans retards additionnels par l'ONU d'un referendum d'autodétermination, conforment à la légalité internationale.
Les manifestants se sont groupés dans les avenues de Chakib Arsalan et Jamal Din Al Afghani vers midi 12h jusqu'à la prière du vendredi et ont commencé une marche partir de 14h jusqu'à 17h45. Des centaines de personnes se sont rassemblées portant des drapeaux de la RASD et répétant des slogans hostiles à l'occupation marocaine et revendiquant la liberté et la paix pour le peuple sahraoui.
Pour toute réponse, les autorités d'occupation marocaines ont dépêché un impressionnant arsenal militaire et sécuritaire composé de contingents des Groupes Urbains de Sécurité (GUS), des Forces Auxiliaires (FA), des Compagnies Mobiles d'Intervention (CMI), des forces de la Gendarmerie Royale (GR), des éléments de Département de la Surveillance Territoriale (DST) renforcés par des éléments des contingents des Forces Armées Royale (FAR) habillés en civil armés jusqu'aux dents de matraques, d'armes à feu et de bombes lacrymogènes.
Ces forces sont intervenues brutalement pour disperser les manifestants pacifiques et ont procédé à la détention de dizaines de femmes, d'hommes et même d'enfants.
Le lourd bilan provisoire de la répression marocaine fait état de 63 personnes détenues, 250 personnes blessées et des dizaines de maisons saccagées.
Parmi les victimes de la brutale intervention policière et militaire marocaine :
1. LES DETENUS :
2. LES BLESSES :
3. LES MAISONES SACCAGEES :
Depuis le soir, la ville de El Aaiun est complètement assiégée par les forces d'occupation et les hôpitaux sont encerclés par des contingents qui interpellent tout Sahraoui qui tente de s'y approcher.
L'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) et l'Union des Juristes Sahraouis (UJS) dénoncent énergiquement la violente répression qui s'abat sur la population civile sahraouie sans défense dans les territoires occupés. L'AFAPREDESA et l'UJS condamnent les graves atteintes des droits de l'homme perpétrées à l'encontre des manifestants pacifiques et rend responsables les autorités marocaines responsables de ces agissements contraires à la lettre et à l'esprit des Conventions et Déclarations Internationales relatives aux droits de l'homme.
Devant la recrudescence de la violence contre la population sahraouie dans les territoires occupés de la République Sahraouie, l'AFAPREDESA et l'UJS exigent des autorités d'occupation :
1. L'arrêt immédiat des hostilités contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
2. La libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis.
3. Le libre accès de blessés aux hôpitaux et aux centres de soins, conformément aux dispositions des Conventions de Genève.
4. La traduction devant un tribunal indépendant et impartial les responsables des graves atteintes commises contre la population civile sahraouie.
L'AFAPREDESA et l'UJS demande à la Communauté Internationale, à l'ONU, au Parlement Européen, à l'Union Africaine et au Comité International de la Croix Rouge, au gouvernement espagnol et aux organisations de défense des Droits de l'Homme d'intervenir d'urgence pour mettre fin au bain de sang qui coule actuellement dans les territoires occupés et de dépêcher d'urgence une commission internationale d'enquête sur les graves violations des droits de l'homme.
Campements de réfugiés sahraouis, le 16 décembre 2005
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