Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis

09.06.06
Campagne de répression à Laayoune à l'occasion du jour du Maryr

En marge des festivités marquant le trentième anniversaire de la journée du Martyr, la population de Laayoune occupée « Sahara Occidental » a organisé, vendredi 9 juin 2006 vers 12h10 une manifestation pacifique au fameux quartier « Zemla » réclamant l'autodétermination du peuple sahraoui. Les manifestants ont bandé les drapeaux nationaux sahraouis, distribué des tracts et scandé des slogans en faveur du front Polisario et l'indépendance du Sahara Occidental.

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Les forces de répression marocaines ont été intervenues violemment pour disperser la manifestation qui a duré plus de deux heures.
L'intervention sauvage des forces marocaines a causé une dizaine de victimes. Plusieurs sont les maisons saccagées. Le bilan a été très lourd :

Les maisons saccagées sont :

Les personnes arrêtées :

Les personnes blessées :

Il est à noter aussi que plusieurs personnes ont été arrêtées jeudi 8 juin, la veille des festivités de l'anniversaire du Martyr sahraoui, à savoir :

D'autre part, la population sahraouie à Tantan, au sud du Maroc, a organisé le 9 juin 2006 un sit-in devant le siège du commissariat revendiquant la libération du citoyen « Swalmi Mohamed » qui a fait l'objet d'une arrestation par la police marocaine dans la ville et sauvagement tabassé.

Trois personnes ont été arrêtées pour participer au sit-in organisé à Tantan, il s'agit de :

Les arrêtés ont été libérés après avoir été torturés.

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09.06.06
Arrestations, tortures
La police marocaine ( les GUS) a procédé le vendredi 09 juin 2006 , à 21:00 à l'arrestation de l'ex-prisonnier politique , EL OUALI AMIDANE âgé de 20 ans et l'un des prisonniers politiques qui ont rencontré la mission d'enquête du HCDH des Nations unis lors de sa mission à Laayoune .

HAMMADI ELKARCHAun autre ex-prisonnier politique qui a été libéré le 22 Avril 2006 a été lui aussi été arrêté.

El Ouali Amidane, membre du collectif des défenseurs sahraouis des droits humains et ex-prisonnier politique, a été torturé par le wali de la sûreté marocaine à Laayoune le dénommé "Bouchaib Rmil" et le chef des renseignements généraux "Omar Kissi". Amidane a été relâché à 2h du matin dans un état de santé catastrophique.

10.06.06
Prisoniers en grève de la faim

Deux parmi les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim, Bourgaa Omar et Lmansouri Driss, ont perdu connaissance hier vendredi durant plusieurs heures à la terrible prison d'Inzegane à la suite des effets de la grève de la faim entamée depuis mercredi dernier pour des revendications se rapportant à leur conditions de détention.  

D'autre part, le prisonnier politique sahraoui Hassan Abdallahi enfermé dans la prison civile de Ait Melloul a repris, lui aussi, une grève illimitée de la faim à partir du vendredi 9 juin 2006 pour protester contre le désengagement de l'administration pénitentiaire de ses promesses concernant la satisfaction des revendications de Hassan qui vient de suspendre une grève d'une quarantaine de jours.

Par ailleurs, le prisonnier politique sahraoui Lkhorchi Wissi, transféré la semaine dernière de la prison d'Inzegane vers le complexe pénitentier de Salé, a été isolé dans la prison et a été privé de droits tels que: le téléphone et la visite.

11.06.06
Cri des mères des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée

Nous informons l'opinion publique que nos fils poursuivent à la prison d'Inzegane et celle d'Ait Melloul la grève de la faim commencée le 07 juin et que leur état de santé a empiré depuis le 4 ème jour de la grève : ils sont à bout et dans un état d'inconscience permanent. L'administration de la prison a sauté sur l'occasion pour  les humilier, et piétiner leur dignité au mépris des droits élémentaires des prisonniers.

Ce jeûne annonce un péril imminent pouvant menacer leur vie et justifie ce cri d'alarme. Puisse-t-il rencontrer des oreilles attentives chez les défenseurs des droits de l'homme dans et à l'extérieur du Maroc, pour tenter de sauver des prisonniers qui ont passé plusieurs mois en prison sans procès durant lesquels ils ont été privés des moindres droits et ont subi toutes sortes d'humiliation, dont la privation de sommeil.

Nous avons déjà fait part de notre vive préoccupation face à leur situation dramatique au cours de la grève d'avertissement de deux jours qu'ils déjà observée.

Pour l'heure, nous ne pouvons qu'exiger leur libération avant qu'il ne soit trop tard, tout en sachant que toute cette période d'incarcération a des répercussions néfastes sur leur santé et leur vie.

Mères des prisonniers politiques sahraouis

Le 11 juin 2006

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