COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 26.09.02

 

Fondation Rafto

Menneskerettighetenes Plass 1, N-5007 BERGEN, NORVÈGE.
Téléphone : + 47 55210950
Adresse électronique :
secretariat@rafto.no
Internet :
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PRIX 2002 DE LA FONDATION RAFTO


Le conseil de la fondation Rafto a choisi de remettre le prix Thorolf Rafto 2002 à Mohammed Daddach, Sahara Occidental. Par ce prix, la fondation Rafto souhaite soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour la défense des droits de l'homme et pour son droit à l'autodétermination. Mohammed Daddach est un symbole fort qui incarne la lutte de son peuple pour l'indépendance et l'histoire de leurs souffrances. C'est un homme modéré qui jette des ponts vers l'avenir. Bien qu'ayant passé plus de la moitié de sa vie dans une prison pour des raisons politiques, Daddach n'a jamais abandonné la lutte pour les droits et la dignité de l'Homme.

En novembre 1975, juste avant le retrait de l'Espagne, le Sahara Occidental fut envahi par le Maroc qui l'occupe depuis lors. En octobre 1975, la Cour internationale de Justice de La Haye a rejeté la requête du Maroc qui souhaitait se voir attribuer le Sahara Occidental. Elle a en outre reconnu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination politique. En 1991, l'ONU a confirmé cette décision dans la résolution 690 du Conseil de sécurité et soumis un plan de paix dont l'élément fondamental était l'organisation d'un référendum. Des forces de l'ONU se sont donc déployées dans la région dès l'automne de la même année. Actuellement, après plus de onze ans, la situation est toujours dans l'impasse, car le Maroc continue d'aller à l'encontre des décisions de l'ONU.

Mohammed Daddach a clairement condamné le colonialisme que le Maroc impose au peuple du Sahara Occidental. Mohammed Daddach a en outre souligné les graves atteintes aux droits de l'homme, sans parler de la situation des prisonniers politiques et du destin de plusieurs centaines de Sahraouis qui ont « disparu » depuis 1975.

M. Daddach, aujourd'hui âgé de 45 ans, est le Sahraoui qui a été emprisonné le plus longtemps (24 ans au total). Il a d'abord été condamné à la peine de mort, mais la sentence a été commuée en prison à vie. M. Daddach a toujours refusé de demander une remise de peine, mais a fait plusieurs grèves de la faim pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques et pour connaître la vérrité sur les « disparus ». Amnesty International a reconnu M. Daddach en tant que prisonnier politique en 1997. Après une forte pression au Sahara Occidental et au niveau international de la part d'organisations de défense des droits de l'homme, il a été libéré le 7 novembre 2001.

Après sa libération, M. Daddach a continué son combat dans le Sahara Occidental occupé. Le Maroc a récemment arrêté plusieurs activistes dans son entourage et fermé les bureaux de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme. Le domicile de M. Daddach à Layoune est devenu un lieu de rencontre pour ces organisations.

La fondation Rafto demande avec insistance aux autorités norvégiennes un engagement plus poussé pour trouver une solution au conflit, tout en soulignant que cette solution ne pourra être trouvée que si le peuple sahraoui est entendu sous la forme d'un référendum libre, ouvert à tous et équitable.


Contacts:

Arne Lynngaard, président, The Rafto Foundation
Tel: + 47 95 15 22 90
Ronny Hansen, Coordinateur Norwegian Support Committee for Western Sahara
Tel: + 47 92 80 86 07

Photos de Daddach: http://photos.groups.yahoo.com/group/Sahara-update/lst
Ils peuvent organiser un contact téléphonique avec M. Sidi Mohammed Daddach.


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