Collectif des défenseurs sahraouis
des droits de l'homme
COMMUNIQUE
Les détenus d'opinion sahraouis incarcérés
à la prison locale de Salé/Maroc MM. Ali Salem Tamek,
Dahane Brahim, Ahmed Ennassiri, Yahdih Ettarouzi, Saleh Elbayhi et
Rachid Sghayer ont suspendu aujourd'hui leur grève de la faim
illimitée qui a duré 41 jours.
Cette suspension de la grève de la faim illimitée a eu
lieu suite à des négociations indirectes avec
l'état marocain en présence de l'administration
pénitentiaire locale qui s'est engagée de donner; en
urgence; une suite favorable à leurs revendications.
L'administration pénitentiaire marocaine s'est
engagée à son tour de poursuivre un dialogue avec ces
détenus d'opinion sahraouis dans le but d'améliorer leurs
conditions carcérales et de satisfaire les
éléments de leur cahier revendicatif.
Les 06 détenus d'opinion sahraouis avaient entamé cette
grève de la faim illimitée depuis le 18 mars 2010
pour réclamer d'être, dans les plus brefs délais,
jugés inéquitablement ou libérés sans
conditions. Durant leur grève de la faim, l'état marocain
avait affiché un refus quant à l'ouverture d'un dialogue
direct avec eux ce qui a contribué à l'aggravation de
leur état de santé qui avait atteint un stade critique
suite aux complications graves causées par ce combat
imposé aux détenus d'opinion sahraouis.
En parallèle à ce combat et en solidarité avec
leur collègues incarcérés à la prison
locale de Salé/Maroc, un groupe large de détenus
d'opinion sahraouis incarcérés à la prison locale
de Tiznit/Maroc et d'autres prisons marocaines
avait observé des grèves de la faim
limitées et illimitées.
Tout en félicitant les détenus d'opinion sahraouis
pour leur retour à nouveau à leur vie normale, le Bureau
exécutif du CODESA:
* s'attache au droit des
détenus d'opinion sahraouis à la vie,
l'intégrité physique et mentale et à leur droit
à la libre expression et la liberté de mouvement.
* Exige à
l'état marocain de libérer immédiatement les
défenseurs sahraouis des droits de l'homme et tous les
détenus d'opinion sahraouis incarcérés dans les
différentes prisons marocaines.
* incombe à l'état
marocain la responsabilité des conséquences de l'atteinte
des 06 défenseurs sahraouis des droits de l'homme et les autres
détenus d'opinion sahraouis incarcérés dans les
différentes prisons marocaines, par une série de maladies
chroniques conséquence des complications de leur grève de
la faim illimitée et de leur maintien en détention
arbitraire.
Le Bureau Exécutif du CODESA
Laâyoune, le 27/04/2010
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