Association des Familles de
Prisonniers et disparus
Sahraouis (AFAPREDESA)
BP 12 Tindouf (Algerie)
MAIL TO:
afapredesa@afapredesa.org
Web:
www.afapredesa.org
Tel: (0034) 619832632

Appel aux citoyennes françaises, aux citoyens français, à leurs organisations et à leurs institutions.

Les peuples du monde viennent de célébrer le 54ème anniversaire de la Déclaration Universelle l'espoir de voir les principes de la justice, de la paix, la dignité et les droits de l'homme soient respectés partout. Malheureusement, force est de constater que, dans de nombreuses regions, la situation des droits de l'homme est toujours alarmante. Le Secrétaire Général des Nations Unies vient d'exprimer, hier, sa préoccupation pour l'agravation de la situation des droits de l'homme dans divers parties de la planète. Il a notamment insisté sur le fait que le combat contre le terrorisme ne doit pas se convertir en excuse pour violer les droits humains. Au Sahara Occidental, le peuple sahraoui voit depuis 1975, date de l'occupation illégale de son pays par le Royaume du Maroc, ses aspirations légitimes frustrées par les agissements des forces occupation. Ainsi, la population sahraouie des territoires occupés est constamment visée par la répression et les multiples violations des droits de l'homme contraires aux conventions internationales et notamment le Pacte International relatif des Droits Civils et Politiques et le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, auquels le Royaume du Maroc a pourtant adhéré.

Preuve de la persistence des graves violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental est le recent assassinat du citoyen sahraoui Boucetta Mohamed Barka, connu sous le nom de Chaibani, après 15 jours de détention, dans la prison Noire de El Aaiun. Selon des informations concordantes, il a été soumis à la torture et aux mauvais traitements infligés par les gardiens de cette sinistre prison.

L'Association des Familles des Prisonniers et des Disparus Sahraouis voudrait attirer l'attention de l'opinion française sur la tragique et dramatique situation qui prévaut au Sahara Occidental. Les violations recensées au cours de l'occupation marocaine à l'encontre de la population sahraouie sans défense confirment l'existence de réelles stratégies de répression et des exactions graves qui incluent en particulier les pratiques suivantes :

Ces actes sont imputables le plus souvent, à des membres des forces armées marocaines, de la police, de la gendarmerie royale et d'autres services de sécurité soutenus par les autorités marocaines.

La plus grave de nos préoccupations reste les disparitions forcées. Depuis plus de 27 ans parfois, des hommes et des femmes sahraouis ont disparu du monde des vivants par la volonté des autorités marocaines. 526 personnes recencées actuellement sont des disparus. Le gouvernement marocain continue de nier leur existence. Ces chiffres représentent près de 1% de la population sahraouie recensée en 1974 par l'ex-colonisateur espagnol : comme si dans un pays comme les Etats-Unis, deux millions de personnes étaient disparues par la volonté répressive de l'Etat. Leurs familles continuent de s'interroger sur leur sort sans trouver de réponse. C'est pourquoi, le Bureau International pour le respect des droits humains au Sahara Occidental (BIRDHSO) vient de lancer une campagne internationale afin que liberté et justice soient rendues aux disparus sahraouis et leurs familles. Nous vous appelons à y adherer.

Concernant le combat exemplaire que mènent actuellement les défenseurs des droits humains dans les territoires occupés, nous vous appelons à les soutenir surtout qu'ils traversent des moments difficiles pour mener à bien leurs nobles tâches. En effet, ils sont constamment poursuivis, intimidés, harclés voir détenus et condamnés à de lourdes peines sous de fausses accusations dont les cas de NASSIRI AHMED, TAMEK ALI SALEM et BAZEID SALEK sont les exemples les plus accablants.

La grave situation qui prévaut actuellement dans les territoires occupés du Sahara Occidental, vous interpelle à agir promptement pour éviter une nouvelle tragédie. L'AFAPREDESA lance un appel aux françaises et français, citoyens du pays des droits de l'homme, à leurs organisations et institutions et à leurs forces vives ainsi qu'à leurs élus et leur gouvernement à agir et intervenir afin qu'un terme soit mis aux multiples violations, des droits humains, commises contre la population sahraouie sans défense. L'AFAPREDESA vous interpelle pour que :

Campements des réfugies sahraouis, le 10 décembre 2002

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